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 Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas.

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Message(#) Sujet: Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. EmptyJeu 3 Fév 2011 - 1:20

Le hasard c'est comme une religion :
on y croit ou on y croit pas.

CLAY E. MOORE & VAIANA R. SHADE.

Et une dispute de plus avec Sixtine, une ! A croire qu'elle choisissait avec soin les jours ou se rendre le plus insupportable, autrement dit : lors de ses jours de repos. Nous étions un mardi et Clay n'avait pas pour habitude de prévenir l'adolescente des jours ou il restait à la maison. De un, il faisait bien ce qu'il voulait. De deux, ça évitait les plans du genre : oh tu peux m'emmener, ici et là, et là. Et de trois, de toute façon si elle n'avait rien à se reprocher ce n'était pas censé la gêner. Oui mais voilà, la jeune fille avait très souvent quelque chose à se reprocher. Clay l'aimait plus que tout, il l'aimait comme si c'était sa propre fille. Mais elle l'épuisait et il ne savait plus quoi faire avec elle. Il se sentait dépassé, démuni. Il ressentait trop souvent la douleur de la jeune fille, il savait qu'elle était perdue depuis que sa mère avait été emprisonnée et un horrible sentiment de culpabilité l'accablait à chaque fois quand il croisait les yeux clairs de Sixtine. Mais c'était ainsi et il avait beau tout tenter pour améliorer les choses, il avait l'impression de brasser du vent. Il avait l'impression que tous ses efforts tombait à l'eau à chaque fois. Et ce matin là, ce fut encore la même histoire. Il avait autorisé la jeune fille à aller au cinéma avec ses amis la veille. Elle était censée rentrer juste après la séance, aux alentours de 22h. Clay, ayant une vie lui aussi à côté était sortit. Il n'était pas rentré avant 2h du matin, et il avait vu les chaussures de sa belle-fille dans l'entrée, signe qu'elle était belle et bien là aussi. Doutant fortement qu'elle soit rentrée à 22h, il préférait néanmoins ne pas en savoir plus sur l'affaire. Oui mais voilà, Sixtine n'avait pas prévue que Clay serait tranquillement installé dans le salon quand elle se lèverait le lendemain matin... Accompagnée. Fou de rage, Clay l'avait incendié. Il avait mit l'étranger dehors, ne lui laissant même pas la possibilité de récupérer tous ses vêtements. En plus de sécher les cours, -car à cette heure-ci elle était censée y être- elle avait ramené un garçon et l'avait fait dormir avec elle, dans sa chambre. L'engueulade s'éternisa, encore et encore. Des paroles blessantes, des règlements de comptes, des ultimatums. Tout y passa. Il manqua même de la gifler. Mais heureusement, il pu se retenir. Il savait que si un jour ça arrivait, elle risquait de partir. Et c'était la dernière chose qu'il désirait. Il l'envoya ensuite en cours, lui préparant un retour des plus féroces. La punition qui allait tomber allait être des plus sévères. Mais les punitions classiques ne marchant pas avec elle, il lui réservait une petite surprise.

Après que la jeune fille ait quittée la maison, Clay décida de se préparer avant d'aller faire quelques courses pour la maison. Quand il se retrouva devant sa penderie, il eu comme premier réflexe de s'emparer d'un pantalon classe et d'une chemise, comme s'il allait au travail. Alors qu'il boutonnait la chemise il s'arrêta. Il soupira avant de secouer la tête de droite à gauche. Décidément, il ne vivait plus que pour ça il fallait croire. Retirant ses vêtements, il se rabattit sur un jean foncé et un tee-shirt gris. Le soleil était déjà haut à cette heure-ci, une veste n'était pas nécessaire. Refermant la porte à clé derrière lui, il hésita un moment à se rendre à pied dans le centre ville ou y aller en voiture. Il posa un instant le regard sur sa BMW flambante neuve -étant donné que son ancienne voiture avait littéralement été saccagée lors de l'ouragan- et ne pu résister. Il aurait juré qu'elle lui faisait de l'œil ! Ne pouvant pas résister plus longtemps, il monta dans celle-ci. Tant pis pour la pollution, tant pis pour la petite marche qui faisait du bien. S'installant au volant de "sa fille" il enfila ses lunettes de soleil et regagna le centre ville. Fenêtres ouvertes, du jazz en fond, Clay tentait de décompresser autant qu'il pouvait de sa rude matinée. Débouchant sur un carrefour, il fut arrêté à un feu rouge. Les doigts tapotant le volant au rythme de la musique, il hocha calmement la tête, attendant que le feu lui donne libre champs. Malheureusement, sur des carrefours pareils, il valait mieux être patient. Il soupira, tournant la tête du côté du trottoir et laissant son regard vaquer d'un passant à l'autre. Quand une silhouette attira tout particulièrement son attention. Cette façon de marcher, ce port de tête. Il plissa les yeux alors que tout son corps semblait s'agiter. Il la connaissait. Il la connaissait il en était sûr ! Mais son esprit semblait faire un blocage, ne lui permettant pas d'en savoir plus. Sa réaction fut spontanée et complètement irréfléchie, passant la tête par l'ouverture de la vitre, il s'écria : « Mademoiselle ? Mademoiselle ! » Plusieurs passants se retournèrent, intrigués par ses appels. Et elle aussi. Et là, découvrant son visage tout lui revint brutalement.

FLASHBACK, quelques années plus tôt à Philadelphie
Nerveux, les mains dans les poches, Clay attendait sur le rebord du trottoir, en bas d'un grand hôtel luxueux. Son client, un riche entrepreneur, devait l'y rejoindre avant de grimper dans une de ses limousines et de filer à une soirée privée de la haute société. A l'époque, Clay avait bien du mal à joindre les deux bouts avec son entreprise. C'était pourquoi il accordait une attention toute particulière aux gros clients, comme ce monsieur Rockefeller. Il prenait soin de les rencontrer en personne, d'échanger quelques mots avec eux, histoire qu'ils n'aient pas l'impression de simplement louer une voiture comme on grimpe dans un taxi à la sortie d'un club. Des rires attirèrent son attention, alors qu'un groupe de personnes sortait de l'hôtel. Clay se retourna aussitôt, reconnaissant sans mal l'habitué. Réajustant sa veste de costard, un sourire professionnel sur les lèvres, il se dirigea vers lui, lui adressant une poigne de main énergique. « Bonsoir monsieur Rockefeller, c'est un plaisir de vous revoir. » Ils échangèrent quelques mots, jusqu'à ce qu'il lui présente la sublime créature qui venait de glisser son bras dans le sien. « Ah monsieur Moore ! Je vous présente ma compagne pour la soirée. Qu'elle délicieuse enfant n'est-ce pas ? » Clay baissa son regard sur la jeune fille en question et il fut comme subjugué. Leur échange de regard semblait s'éterniser, alors qu'il n'arrivait plus à détacher ses prunelles des siennes. Ce qu'il remarqua en premier chez elle, ce ne fut pas sa tenue osée et révélatrice, ni la longueur de ses jambes nues, ni même son décolleté plongeant. Non ce qu'il vit ce fut la perfection de ses traits, la rondeur de ses pommettes et la malice de son regard. Elle avait quelque chose que l'on prête aux plus belles femmes d'Hollywood. Ce côté "femme fatale". Elle soutenait son regard avec une assurance déconcertante, mais conservant le silence. De toute façon, ses yeux parlaient pour elle. Son client continuait de parler et Clay hochait la tête, n'écoutant plus que d'une oreille. Il fut finalement obligé de reprendre le fil de la conversation et brisa leur échange. Mais son regard ne cessait de fuir dans sa direction, appréciant le moindre de ses gestes qu'elle exécutait d'une manière tout particulièrement charmante. Puis, Rockefeller le remercia et le salua pénétrant dans la voiture. Clay les accompagna et ce fut lui qui referma la porte derrière la jeune femme, lentement, comme s'il voulait faire durer ce dernier instant, conscient qu'il ne la reverrait certainement jamais. Un dernier regard, un dernier sourire, et la voiture fila. Il la regarda disparaitre, du baume au cœur. Et il grava l'image de cette femme renversante dans sa mémoire, se promettant de ne jamais oublier ce qu'il considérait comme une vision charnelle.


C'était elle. C'était la jeune femme de cette fameuse soirée. Il l'aurait reconnu entre mille, bien que des années se soient écoulées depuis. Et bien qu'elle n'est plus la splendeur d'autrefois. C'était comme si quelque chose s'était éteint en elle. Elle lui adressa un bref regard, mais ne le reconnaissait certainement pas, reprit sa route. Et sans réfléchir, dès que le feu repassa au vert, il tourna sur la gauche dans la ruelle où elle venait de s'engouffrer. Garant brusquement sa voiture à cheval sur le trottoir, il coupa le moteur et la quitta précipitamment, la refermant derrière lui avant de se lancer à sa poursuite. Un peu plus loin, elle remontait la ruelle. Il arriva rapidement à son niveau, réalisant subitement combien ce qu'il faisait était stupide. Et maintenant qu'il était là, qu'est-ce qu'il allait lui dire ? "Oui bonjour, on s'est vu pendant 10 minutes y a quoi... 4 ans environs ? Vous vous rappelez de moi ? Et à part ça, quoi de neuf depuis le temps ?". Mais il était trop tard pour faire marche arrière. Posant doucement sa main sur son épaule pour l'intercepter, il murmura : « Mademoiselle ? Attendez... » Et alors qu'elle se retournait, il retira ses lunettes de soleil, dévoilant son visage. Non, en réalité, elle n'avait rien perdu de ce qu'elle dégageait autrefois. Certes son allure n'avait plus rien de cette femme aux robes subjectives, mais elle n'avait rien perdu de sa superbe. Un léger sourire en coin vint illuminer son visage. Quatre ans plus tard, loin de Philadelphie... Et pourtant, elle était là, devant lui. Il n'y croyait pas.

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Message(#) Sujet: Re: Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. EmptyLun 21 Fév 2011 - 8:14


Achevant sa toilette avec soin, la jolie jeune femme déposa méticuleusement le pinceau dans le poudrier, avant de refermer celui-ci. Elle appliqua une touche de rouge à lèvres et une fois que cela fût fait, elle glissa habilement ses doigts fins dans les boucles enivrantes de sa chevelure brune. Ce soir, Vaiana serait la partenaire d’un riche homme d’affaires. L’accompagnant dans une soirée mondaine et branchée, son rôle devait frôler la perfection. Poupée de porcelaine aux allures de femme fatale sans pour le moins paraître vulgaire, elle représentait l’icône du désir, l’objet de toutes convoitises. La gent masculine se devait d’envier son partenaire, mais elle, n’était qu’une image muette, et son pauvre cœur criait à s’en damner. Une goutte de parfum déposée sur le galbe de ses épaules dénudées, Vaiana toisa l’image pitoyable qui se réfléchissait dans le miroir et baissant les yeux, elle s’empara de sa petite pochette dorée avant de quitter sa loge miteuse. Traversant le couloir qui la conduisait à la scène du cabaret, la jeune sud-africaine monta sur l’estrade huée par les sifflements grossiers des clients habitués. Ses yeux toisèrent la salle et rapidement, elle repéra son cavalier, celui-ci venait de quitter le gérant du club, et sans plus attendre, s’abreuvant d’une profonde inspiration, Vaiana vint le rejoindre. Arborant son sourire le plus enjôleur, la belle se présenta. Son client sembla éprouver un intérêt soudain à son égard, et alors qu’il la détaillait sans aucune retenue, il la pria de bien vouloir prendre place dans le véhicule qui l’attendait à l’extérieur. Vaiana joua son rôle à merveille, et soumise, elle s’exécuta conservant son mutisme. Le trajet jusqu’à l’hôtel se fit bercé par un silence déroutant. Consciente que le riche homme d’affaires n’avait jamais eu recours aux services d’une Escort-girl, elle leva les yeux au ciel, consternée. En plus d’un physique ingrat, son compagnon ne se faisait pas bavard, seul l’argent et des tonnes de foutus billets vers semblaient s’émaner de ses pupilles dilatées. Ce genre d’individu la dégoutait, mais pour subsister, Vaiana n’avait pas d’autre choix.

Le chauffeur pila, annonçant, d’une voix grave, la destination de l’étrange couple. Mr Rockefeller l’invita à descendre du véhicule et ainsi à pénétrer dans l’enceinte de l’hôtel. Maniée, telle une marionnette, la jeune femme foula avec élégance le sol marbré d’un luxueux et lumineux hall. D’un air faussement assuré, le businessman prétendit qu’il devait se rendre dans sa suite afin de récupérer un dossier important. Acquiesçant d’un signe de tête, la belle brune l’observa disparaitre derrière les portes d’un ascenseur avant de revenir quelques longues minutes plus tard. « Bien, nous pouvons y aller Roxanne, une limousine nous attends à l’extérieur. » Un sourire se dessina sur ses lèvres carmins et toujours subtilement muette, elle se laissa guider sous le porche du bâtiment. Un homme, de noir vêtu, semblait attendre avec impatience l’arrivée du scandaleux couple. Croisant le regard de Mr Rockefeller, l’étonnant garçon vint prestement à leur rencontre. « Bonsoir monsieur Rockefeller, c'est un plaisir de vous revoir. » A l’écart, Vaiana observa le nouveau venu, appréciant les traits de son visage à fois viril et délicat, celui-ci semblait à l’écoute des moindres désirs du businessman, souhaitant répondre à toutes ses attentes, la jeune Escort perçu quelques bribes de leur conversation avant de s’approcher d’eux d’un pas aérien et sensuel. Glissant sa main fine contre celle de son client, un sourire courtois se dessina sur ses lèvres lorsque Clay perdu le fil de la conversation, bien trop surprit et séduit par sa beauté sauvage. « Ah monsieur Moore ! Je vous présente ma compagne pour la soirée. Qu'elle délicieuse enfant n'est-ce pas ? » Fronçant son nez délicat à ses mots, la jeune Vaiana contenu un soupir désespéré. Pourquoi n’avait-elle pas eu la chance d’accompagner un homme comme monsieur Moore ? Détaillant sa carrure avec intérêt, elle le toisa avec une facilité déconcertante et se refusant de ciller sous ses iris bruns, un autre sourire illumina son visage opalin. La jeune sud-africaine ne perdit rien de leur discussion et consciente qu’elle était coupable de son trouble, Vaiana savoura celui-ci. Puis, mettant un terme à leur échange, Monsieur Rockefeller la pria de monter dans l’impressionnante limousine. Prenant place, l’inconnu vint refermer la portière avec douceur alors que la belle apprécia une énième fois, la pureté de son regard.

La vie réservait de bien belles surprises, et aujourd’hui, la jeune femme réalisa que le destin se montrait plus clément. Traversant le boulevard animé de la 151ème, elle venait de sortir d’un entretien d’embauche. Damon l’hébergeait, mais elle refusait de ne pas pouvoir participer au loyer. Sans plus attendre, Vaiana avait parcouru les annonces et en retint quelques unes. Plutôt satisfaite par ce rendez-vous, elle sillonnait les rues échaudées d’une cité balnéaire. Le soleil perçait les nuages de ses rayons brûlants et appréciant le contact de ceux-ci sur sa peau de lait, un sourire vint se dessiner sur ses lèvres fines. La fatalité lui souriait enfin. Passant une main aérienne dans sa chevelure brune, Vaiana traversa sur l’immense passage piéton, devant une dizaine de voitures, qui attendaient avec impatience de pouvoir démarrer. Ses yeux clairs toisèrent les passagers et sans réellement leur prêter attention, elle poursuivit son chemin. « Mademoiselle ? Mademoiselle ! » Intriguée, elle se retourna prestement, mais consciente que l’on ne s’adressait pas à elle, la jeune sud-africaine poursuivit sa route. Perdue dans ses pensées, Vaiana ne réalisa pas qu’un homme venait de garer son bolide et courait avidement en sa direction. Elle sursauta lorsqu’une main puissante s’attarda sur son épaule et se retournant, apeurée, l’inconnu reprit « Mademoiselle ? Attendez... » Elle détailla l’assaillant, craintive, mais celui-ci demeurait inconnu à ses souvenirs. Sauvage, elle surenchérit. « Il doit y avoir erreur sur la personne »
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Message(#) Sujet: Re: Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. Le hasard c'est comme une religion : on y croit ou on y croit pas. EmptySam 5 Mar 2011 - 0:03

Le hasard c'est comme une religion :
on y croit ou on y croit pas.

CLAY E. MOORE & VAIANA R. SHADE.

« Il doit y avoir erreur sur la personne. » Bon, de toute évidence elle ne l'avait pas reconnu. Elle semblait même assez craintive et sur ses gardes. Ce qui était finalement assez compréhensible puisqu'elle pensait avoir à faire à un parfait inconnu et dieu sait le nombre de dégénérés que l'ont pouvait croiser de nos jours. Sans parler du fait que sa beauté avait déjà dû en attirer plus d'un, tentant vainement et lourdement de la séduire. Devenant subitement un peu nerveux, il réalisa enfin combien sa réaction avait été stupide. L'accoster comme ça dans la rue, après toutes ces années était un peu... Ridicule. Semblable à une scène d'une mauvaise comédie à l'eau de rose. Il retira sa main de son épaule, ne voulant pas qu'elle se sente bloquée ni la mettre mal à l'aise. Non vraiment, c'était la dernière chose qu'il voulait. Seulement voilà, si elle ne le reconnaissait pas, de quoi aurait-il l'air ? Elle penserait certainement qu'il avait voulu utiliser cette vieille technique de drague pour l'emballer et tournerait les talons pour poursuivre son chemin et l'oublier aussitôt. Ou peut-être reparler de lui avec ses copines pour citer un exemple de la bêtise masculine. L'idée ne l'enchantait pas vraiment à vrai dire. Mais d'une certaine façon, il se sentait aussi un peu vexé que son visage ne lui dise rien. Fallait dire qu'il avait pu bien changer depuis toutes ces années. Et finalement, ils ne s'étaient même pas parlé. Juste quelques regards échangés dans l'espace de 5 minutes, et puis plus rien. Il restait néanmoins quelque peu déçu.

Il toussota pour s'éclaircir la voix avant de reprendre. « Je... Je ne pense pas non. Enfin... J'espère. » Il fronça subitement les sourcils, dans le doute. Oui, finalement c'était peut-être lui qui c'était trompé. Peut-être qu'elle lui ressemblait, tout simplement. Il prit alors le temps de la détailler avec sérieux, inspectant le moindre de ses traits et les comparant avec ceux qui lui restaient en mémoire. Non, impossible qu'il ait fait erreur, c'était bien elle. Toujours aussi belle, aussi sûre d'elle, à l'air insaisissable et avec cette façon de regarder le monde de haut sans pour autant paraître hautaine. Non, il n'y avait pas erreur sur la personne. Elle l'avait trop marqué pour qu'il la confonde avec qui que ce soit d'autre. Sa beauté particulière s'était violemment imprimée en lui et elle dégageait ce petit quelque chose qui la rendait si attractive, de telle sorte que lorsqu'elle est là, on ne voit plus qu'elle et qu'on ne peut plus détacher notre regard de son allure enchanteresse. Et puis, il y avait aussi ce frisson léger, discret qui le parcourait par intermittence en sa présence. Il l'avait ressentit la première fois qu'ils s'étaient vu, et là encore il le ressentait. Non, il était sûr, c'était bien elle. Reprenant de plus belle, bien décidé à lui montrer qu'il ne s'était pas trompé, il ajouta : « Non, je suis sûr de moi. Vous êtes bien... » Il resta quelques secondes la bouche entrouverte, bloqué. En fait, il n'avait jamais su son prénom. Il referma la bouche, confus. Après quelques secondes de silence il finit par baisser les yeux, un léger sourire en coin et un petit rire désolé. Il déglutit avant de se redresser pour croiser son regard. « En vérité, je n'ai jamais su votre prénom. Alors on va faire autrement. Je m'appelle Clay Moore, on s'est rencontré il y a de ça peut-être... 4 ans environs ? Je louais une voiture à un riche homme à Philadelphie. C'était monsieur... Euhh... » Il marqua une pause, se passant la main sur le front, cherchant dans ses souvenirs. Le nom lui revenant subitement -en même temps, il avait été un de ses plus gros clients alors ça vous marque- « Ah oui, monsieur Rockefeller ! Et... Vous l'accompagniez. »

Il se tut enfin, glissant ses mains dans les poches de son jean, un peu embarrassé malgré tout. Si après ça elle ne se souvenait toujours pas de lui, c'était foutu pour lui. Il aurait l'air d'un bel imbécile et pourrait rentrer chez lui tout penaud. Esquissant un mince sourire à la jeune femme, il devait se retenir de toutes ses forces pour ne pas laisser son regard glisser sur son visage, sur la rondeur de ses pommettes, la finesse de son nez, la blondeur de ses cheveux et tout le reste encore. La voir ici était si... Inattendu ! Inespéré même.

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