(#) Sujet: Broken lights on the freeway | Goldie Ven 10 Déc 2010 - 2:21
Left me here alone
I may have lost my way now
FLASHBACK, 18 décembre 2011 15h07« Docteur Stanfield? » Relevant la tête du dossier sur lequel il travaillait, la surprise le fit hausser les sourcils, alors que la directrice de l’hôpital, ainsi que le directeur adjoint, se trouvaient sur le pas de sa porte. Néanmoins, l’étonnement qui l’avait laissé pantois laissa bien vite la place à l’inquiétude, alors qu’il n’avait jamais vu les deux figures de l’hôpital dans son bureau, surtout pas en même temps. Ils se contentaient bien souvent de lui laisser une note lorsqu’ils devaient lui parler, le semant de venir dès lors qu’il aurait une minute libre. Or, leur apparition au beau milieu de la journée ne lui disait rien qui vaille et si Liam n’avait aucune idée du pourquoi de leur visite, les regards des deux intrus semblaient empreints d’une sévérité qu’il ne leur avait jamais vue en sa compagnie. « Qu’est-ce que je peux faire pour vous? » demanda-t-il finalement en posant son dos contre le dossier de sa chaise, les yeux rivés sur eux alors qu’il joignait ses mains devant lui. « C’est plutôt ce que tu ne peux plus faire pour nous. » Fronçant les sourcils en ne dirigeant plus son regard que sur le directeur adjoint, il tenta en vain de lire dans ses yeux ce qu’il voulait lui dire implicitement. « Qu’est-ce qui se passe? » « Les résultats de tes analyses sont revenues. Le taux d’alcool dans ton sang est de loin supérieur à la moyenne et tu sais très bien qu’on ne peut pas tolérer ça. Ça ne sert à rien de nier, ou d’expliquer, Liam. Ça fait déjà quelques mois qu’on surveille tes allées et venues. »
Passant une main sur son visage en fermant les yeux pendant quelques secondes, le neurologue se pinça l’arrête du nez avant de pousser un soupir découragé. « Je me fais soigner. Je vous le jure. Je fais partie de ... » « BIP! Mauvaise réponse. Tu ne te fais pas soigner parce que tu n’as pas envie d’être soigné. Ouvre-toi les yeux, bon sang! Quand est-ce que tu allais nous le dire, hein? » « J’en sais rien. » « Je vais devoir te demander de prendre tes affaires et quitter l’hôpital. Prends un congé le temps qu’on arrange tout ce qui aura trait à ton renvoi. Je suis désolée. » Dépité, déboussolé et complètement perdu, Liam secoua la tête en refusant d’y croire. Son pire cauchemar se déroulait devant ses yeux. Non seulement il ne pourrait plus exercer la médecine, mais il perdrait également la confiance et l’amour que lui portaient toutes les personnes auxquelles il tenait. « J’ai commis aucune erreur. AUCUNE! Vous n’avez pas le droit de ... » « Pour le moment. Tu n’as commis aucune erreur, c’est vrai, mais on ne peut pas prendre le risque de te laisser travailler dans ces conditions; l’hôpital a déjà bien assez d’ennuis comme ça. » « Crois-moi, ce n’est pas de gaieté de cœur. Se priver d’un médecin de ta trempe quelques semaines seulement après l’ouragan n’est pas ce qu’on aurait voulu. Mais nous n’avons pas le choix. Je suis vraiment désolée. » Lorsqu’ils quittèrent tous deux son bureau – ou plutôt son ancien bureau – Liam fixait un point droit devant lui, les yeux dans le vague. Il n’arrivait tout simplement pas à y croire. C’était impossible.
18 décembre 2011 17h16Lorsqu’il avait quitté l’hôpital, il n’avait qu’une envie : oublier. C’est ce qu’il fit, dans l’un des bars de la rue la plus passante de Miami. Heureusement épargnée par l’ouragan qui avait frappé de plein fouet le quartier d’Ocean Grove, il n’eut pas de mal à trouver un bar ouvert au beau milieu de la journée et s’installa sur l’un des tabourets du comptoir en s’enfilant vodka sur vodka, jusqu’à ce que son esprit embrumé ne puisse même plus faire la différence entre le verre d’eau que lui tendit le barman et le verre de vodka qu’il vidait d’un trait sans même se poser de questions. Toutefois, des éclats de rires le firent tourner violemment la tête en direction des fautifs, alors qu’il ne comprenait pas comment on pouvait s’amuser entre copains. Il n’avait plus envie de rien, mais il avait encore moins envie de se retrouver avec de joyeux lurons qui faisaient la fête pour annoncer le début des vacances de Noël. Penser à Noël lui donnait le tournis, alors qu’il demandait silencieusement un nouveau verre de vodka, glissant quelques billets devant le barman pour qu’il le lui apporte sans rechigner. « Écoutez... Il est cinq heures de l’après-midi. Vous devriez peut-être vous mettre à l’eau et votre copine ne se rendra compte de rien. » tenta de plaisanter le jeune homme en lui servant néanmoins son verre. Toutefois, la remarque fit son chemin dans l’esprit de Liam et ce ne fut qu’après deux verres de plus qu’il se décida enfin à quitter les lieux sur des jambes vacillantes qui consentirent tout de même à le traîner jusqu’à la porte, l’ambiance joyeuse qui régnait dans le bar lui donnant un mal de crâne terrible.
L’air frais de la journée nuageuse lui fit du bien, alors qu’il arrivait à marcher presque droit, l’habitude aidant. Les gens passaient à côté de lui sans se rendre compte de la douleur intérieure qui le rongeait. Il n’avait même pas pris la peine de téléphoner pour que quelqu’un passe prendre sa fille à sa place, à la fin des cours. Et le pire, c’était qu’il n’y avait même pas pensé. Il avait tout simplement voulu tout oublier, au diable tout le reste. Les gens, trop pressés de faire leurs derniers achats de cadeaux pour Noël, ne semblaient même pas se rendre compte que malgré l’assurance qu’il semblait avoir, il tenait à peine sur ses jambes. Ils n'avaient pas compris qu'ils avaient devant les yeux un médecin déconfit et terrorisé, un médecin qui avait totalement perdu le contrôle de sa vie.
Ce fut l’enseigne lumineuse d’un bar un peu plus reculé, miteux d’apparence, qui l’attira alors qu’il était presque sûr d’y avoir toute la paix dont il avait besoin. Néanmoins, la tête blonde sur laquelle il tomba en reportant son attention devant lui lui fit oublier un instant ses projets, alors qu’il se dirigeait vers elle d’une démarche qui se voulait assurée, mais qui exprimait son état d’ébriété avancé. « Goldie! » Il était finalement arrivé à la hauteur de la jeune femme et il posa son regard fiévreux sur elle en devant faire un brusque pas de côté pour ne pas s'étaler de tout son long. « Viens, je te paie un verre! » proposa-t-il en la tirant par la main vers le bar qu'il avait déjà repéré. Dès qu'il eut fait demi-tour, toutefois, il dut s'arrêter, alors que le sol semblait se soulever et que le monde autour de lui ressemblait à une véritable toupie.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Ven 10 Déc 2010 - 20:55
L’ouragan qui avait frappé Ocean Grove avait eu la fâcheuse idée de le faire le même mois que l’évènement que les petits comme les grands attendent avec impatience, noël. Plusieurs personnes n’avaient toujours pas retrouvé un toit et n’allaient pas pouvoir célébrer les fêtes comme ils en avaient l’habitude. Chez eux, dans leur foyer décoré pour l’occasion, avec un immense sapin qui trônerait au milieu du salon et une dinde en train de dorer au four. Goldie Stewart n’était pas vraiment une personne que l’on pouvait qualifier de pieuse ou de religieuse ; Pour elle noël était plus un soir où elle pouvait montrer à tous ses talents lorsqu’elle se trouvait derrière les fourneaux, offrir des cadeaux et surtout en recevoir. Elle adorait tout ce qui avait attrait de près ou de loin à cette période et le fait que cette année elle se retrouve à fêter ce moment qu’elle aime tant sous le même toit que Sloan venait un peu gâcher sa joie. Si elle avait eu la chance de pouvoir fêter ce noël particulier cette année à cause de l’arrivée de son fils, chez elle, elle aurait pu être prise de pitié pour ceux qui n’avaient pas encore eu de toit et les aurait invité à faire la fête chez elle, mais Sloan n’aurait jamais été d’accord avec cette idée. Mr était un ermite qui ne supportait pas les gens, alors lui ramener des inconnus sous son toit, ce serait avancer le moment fatidique de sa mort. Elle ne savait pas vraiment comment ces fêtes allaient s’organiser, avec qui elle allait les célébrer mais tout ceci ne l’empêchait pas de s’adonner à l’une de ses passions, le shopping. Elle avait déjà acheté une bonne vingtaine de cadeaux pour son fils ; Des tas de trucs en tout genre, des jouets, des vêtements, elle lui avait ouvert un compte en banque qui possédait déjà une bonne somme d’argent. Elle avait commencé à partir à la quête du cadeau idéal pour ses amis et elle avait des tas d’idées. Elle avait passé toute la matinée à arpenter les rues de Miami, sans même prendre le temps de se poser un instant le temps de midi histoire d’avaler quelque chose. Le shopping la relaxait, le temps d’une journée elle pouvait penser à autre chose qu’aux travaux de sa maison qui n’avançaient pas assez vite à son goût, au bonheur de son fils, à Sloan qui passe son temps à râler, aux papiers de son divorce et à toutes ces autres choses qui la stressait tout le reste du temps. C’est d’ailleurs pour cela aussi qu’elle avait décidé de prendre une chambre au Four Season Miami, là-bas elle avait stocké tous ce qu’elle n’avait pas pu emmener chez son cher colocataire et elle pouvait s’occuper d’elle sans constamment être sur ses gardes à épier le moment où Sloan l’ouvrira et qu’elle le remette à sa place. Une autre chose qui avait le don de faire oublier à Goldie sa vraie vie, tenir entre ses mains des sacs de différentes boutiques ; Elle aurait pu se trouver dans le plus horrible des pyjamas au beau milieu de la rue, tant qu’elle savait sa main en contact avec le sac d’une des boutiques de la ville, elle oubliait tous ce qu’il y avait autour. Non, elle n’était pas vraiment folle, elle avait juste dû apprendre à se réjouir de petits moments de la vie comme ceci. Après tout, avant, elle était mannequin, et sa seule obligation professionnelle autre que de se présenter à ses rendez-vous, c’était de faire du shopping toute la journée à la recherche du dernier accessoire à la mode. Après des heures debout sans prendre la moindre pause, elle décida qu’un bon chocolat chaud n’était pas de refus. Elle connaissait ce café sur Bayside Street, ils y faisaient les meilleurs chocolats chaud de la ville. Bien que le temps ne s’y prête pas vraiment, c’était plus l’ambiance qui la poussait à choisir ce genre de boisson plutôt qu’un soda ou autre chose de frais. Goldie avait beau adorer Miami, son soleil, ses longues plages de sable fin, la neige, le froid et les remontés de skis lui manquaient par moment. Son père avait beau avoir été absent presque toute son enfance, on ne pouvait pas le blâmer en ce qui concernait les fêtes de fin d’année. Il avait toujours été présent et avait toujours fait en sorte que les femmes de sa vie puissent vivre comme il se devait ce moment. Il les avait emmenés à Aspen, en Suisses, en France dans des stations de skis célèbres et Goldie avait toujours adoré ça. Depuis, elle avait du mal à s’imaginer que noël approchait avec le soleil qui régnait à Miami. Un jour peut-être qu’elle perpétuerait la tradition familiale avec son fils Austin et l’emmènerait lui aussi arpenter les pistes de skis de pays étrangers et apprécier la chaleur des chalets avec une longue journée dans le froid. Bayside Street était l’une des rue les plus célèbre de la ville grâce au grand nombre de boutiques spécialisées en tout genre, il fallut donc pour Goldie, qu’elle prenne son mal en patience pour pouvoir avancer dans cette foule. Elle avait horreur de faire du sur place, alors elle aspira un grand coup et marcha aussi lentement que sa voisine d’en face, une personne âgée qui n’arrivait pas à se frayer un chemin à travers la foule dense devant une boutique de décorations. Quand enfin elle fut libérée de cette torture, elle accéléra le pas avant d’être interpellé par une voix masculine. Elle ne regardait pas vraiment autour d’elle et elle fut surprise de voir planté devant ses yeux, Liam. Son premier réflexe fut de lui faire partager son plus beau sourire, sourire qui s’effaça très vite quand il lui prit la main et lui proposa de lui offrir un verre. « Qu’est-ce que… » Il n’en fallut pas plus à Goldie pour comprendre l’état d’ébriété avancé dans lequel se trouvait son ami. Elle connaissait son attirance pour la bouteille, mais elle était loin de s’imaginer la gravité de la situation. Il était à peine cinq heure de l’après-midi, un jour de semaine, alors que faisait-il là à tituber au milieu des passants ? Goldie se retira de l’emprise de Liam et le dévisagea. Apparemment, ce n’était pas seulement un ou deux verres qu’il avait bu mais une bonne dizaine puisque le simple fait de faire un demi tour avait dû lui provoquer une migraine atroce. Elle connaissait ça, mais parfois et qui plus est, en soirée. « Liam, t’es saoul à cinq heure de l’après-midi, t’es devenu dingue ou quoi ? » D’accord, Liam était son ami, c’était lui qui l’avait aidé à faire soigner sa dépression, lui qui l’avait toujours protégé, mais Goldie n’arrivait tout bonnement pas à cautionner ce genre de situation stupide à ses yeux. Le ton de sa voix avait augmenté et elle tira le jeune homme par le bras, essayant de les écarter comme elle pouvait de la foule qui passait à côté d’eux. Elle prit deux secondes pour trouver un endroit autour d’eux qui pourrait les accueillir, temps durant lequel Liam devait surement être en train de se remettre du pas rapide que Goldie l’avait forcé à faire. A contre cœur, elle se résigna à choisir ce bar d’apparence miteux dans lequel Liam comptait les faire entrer pour y boire un verre. Elle attrapa Liam par le bras, pas vraiment pour l’aider à tenir sur ses jambes mais plus parce qu’elle voulait entrer dans ce bar au plus vite et éclaircir la situation. Apparemment, la devanture de l’immeuble ne semblait pas mentir quant à l’ambiance à l’intérieur du bar. C’était loin d’être aussi glamour que l’endroit où Goldie comptait prendre son chocolat chaud, mais ce qui comptait c’était qu’il y avait des tables, des chaises et de l’eau. Elle fit s’assoir Liam sur une des banquettes et se dirigea vers le bar pour aller chercher un grand verre d’eau bien fraiche qui ferait retrouver les idées à Liam. Bien sûr, elle se fit siffler par les deux trois loosers qui buvaient au bar et le barman ne consentit à prendre sa commande qui si elle commandait un verre d’alcool parce qu’ici il ne servait que ça. Elle prit les deux verres, l’un rempli d’eau et l’autre de vodka. Elle retrouva Liam à la table et posa devant lui son verre d’eau et devant le verre de vodka qu’elle ne comptait pas boire. « Bois si t’as de la chance deux ou trois verres comme ça et tu commenceras à te sentir mieux. Après je te ramènerais chez moi, ou plutôt chez Sloan, tu prendras une longue douche, tu boiras une bonne tisane et après tu pourras rentrer chez toi. Tout cela bien sûr si je t’ai pas tué avant ! » Goldie essayait de maitriser la colère dans laquelle elle entrait petit à petit, mais le fait que Liam n’avait pas l’impression de comprendre l’ampleur de la gravité de la situation n’arrangeait pas à la calmer. « T’imagines si t’étais rentré chez toi comme ça et que Leah t’avais vu hein ?! D’ailleurs elle devait surement être à l’école, qui est allé la chercher pendant que toi tu te bourrais la gueule comme un pauvre imbécile ? Répond Liam ; Et puis, pourquoi tu t’es mis dans cet état dis-moi. Et t’as intérêt à ce que ce soit la meilleure des raisons sinon je te jure que ce bar sera la dernière chose que t’auras la chance de voir de ton vivant! » Goldie parlait un ton au-dessus de la moyenne, ce qui eut pour conséquence que toutes les personnes présentes dans le bar avaient tourné la tête dans leur direction et semblaient vraiment intéressés par leur discutions. La jeune Stewart n’était pas du genre donneuse de leçon, mais quand il s’agissait de personnes à qui elle tenait vraiment et qui se retrouvent dans des situations qui pouvaient les compromettre, elle devenait une personne protectrice et c’était exactement ce qu’elle faisait en ce moment avec Liam. Et elle se souciait vraiment de savoir avec qui Leah était en ce moment et ce qu’elle faisait.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Sam 11 Déc 2010 - 19:18
« Liam, t’es saoul à cinq heure de l’après-midi, t’es devenu dingue ou quoi ? » Dingue? Lui? Non. Mais le temps que les paroles de Goldie grimpent jusqu’à son esprit, la jeune femme avait eu le temps de l’entraîner rapidement vers le bar qu’il avait vu, lui soutirant une onde de tournis inconsidérable. « Je savais que t’accepterais ... » lâcha-t-il avec un sourire niais. Sa proposition, alléchante, ne pouvait que plaire à Goldie, selon lui, et jamais il n’aurait pu penser qu’elle n’était pas d’accord avec lui. Un verre de plus ou de moins, dans son cas, ce n’était pas ce qui ferait la différence; quoique ce pourrait très bien être le verre de trop. Il tenta de la suivre tant bien que mal, alors que ses pas s'avéraient un peu plus désordonnés que ceux de Goldie, qui elle, semblait très bien savoir là où elle allait. Le médecin - ou plutôt l'ex-médecin - n'avait rien à penser sinon s'assurer de demeurer sur ses jambes, chose plutôt difficile. La pénombre qui régnait dans le bar le fit se sentir déjà un peu mieux et il soupira de soulagement lorsqu'il put enfin s'asseoir sur la banquette. Appuyant ses coudes sur la table, il prit sa tête dans ses mains simplement pour tenter de faire cesser le monde de tourner.
Sursautant d'un coup lorsque Goldie posa devant lui un verre et qu'elle en garda un pour elle, il haussa un sourcil en prenant une gorgée du liquide transparent. Grimaçant en repoussant le verre d'eau plus loin, il tenta d'attraper le verre de vodka alors que Goldie se lançait dans un monologue qui prit tout de même quelques instants avant de parvenir à son cerveau. « Bois si t’as de la chance deux ou trois verres comme ça et tu commenceras à te sentir mieux. Après je te ramènerais chez moi, ou plutôt chez Sloan, tu prendras une longue douche, tu boiras une bonne tisane et après tu pourras rentrer chez toi. Tout cela bien sûr si je t’ai pas tué avant ! » Passant une main incertaine sur son visage, il secoua finalement la tête avant de poser son regard à peu près dans les prunelles de Goldie, ayant du mal à bien se concentrer sur une seule chose. Ce fut néanmoins le nom de Sloan qui rejoignit en premier son esprit malmené par les effluves de l'alcool, alors qu'il ne comprenait absolument rien à ce qui se passait. « Sloan? Comment ça Sloan? Presley elle est... Je pense qu'il me manque une partie de l'histoire ... » conclut-il en poussant un soupir découragé. Si elle parlait bel et bien du Sloan que Liam connaissait, du Sloan qui se disait amoureux de sa Presley - Liam avait tout de même toujours été quelque peu possessif avec sa cousine - alors là, oui, il n'était pas au courant de tout. Il en venait presque à espérer qu'il y ait deux Sloan à Miami, ne serait-ce que pour ne pas penser à tout ce qui avait pu se produire dans la vie de Presley et qu'il n'avait malheureusement pas pris la peine d'écouter.
Il perdit toutefois bien vite le fil de ses pensées alors qu'il tentait en vain de récupérer le verre de vodka, qu'elle avait placé hors de sa portée. Maugréant, il fut néanmoins forcé de l'écouter, ou du moins d'essayer, alors qu'elle repartait sur dans un monologue qui lui vrillait les tympans. Liam n'avait aucune idée de ce qui se passait autour d'eux et ne prenait même pas conscience qu'on les regardait. « T’imagines si t’étais rentré chez toi comme ça et que Leah t’avais vu hein ?! D’ailleurs elle devait surement être à l’école, qui est allé la chercher pendant que toi tu te bourrais la gueule comme un pauvre imbécile ? Répond Liam ; Et puis, pourquoi tu t’es mis dans cet état dis-moi. Et t’as intérêt à ce que ce soit la meilleure des raisons sinon je te jure que ce bar sera la dernière chose que t’auras la chance de voir de ton vivant! » Un sourire amusé vint poindre de nouveau sur les lèvres de Liam, alors que les paroles de Goldie ne le touchaient pas vraiment. Bien sûr qu’il n’avait pas récupéré Leah à l’école, mais c’était comme ça, ce n’était pas la fin du monde! « C’est pas grave. Elle a sa clé pour rentrer et elle sait marcher! Si ça se trouve, Panamee est allée la chercher. »
Insensible aux propos insensés qu’il débitait, il redressa la main afin de signifier à Goldie qu’il avait le contrôle. Toutefois, l’explication qu’elle lui demanda de fournir le laissa pantois, légèrement abasourdi et dépité. Il n’eut pas à fouiller longtemps dans sa mémoire pour retrouver la raison de cette descente soudaine aux enfers puisque même s’il avait tenté de la noyer sous des verres et des verres d’alcool fort, la menace était toujours là, à quelques pas de lui, le toisant, l’épiant. « On m’a viré. » dit-il simplement, le regard dans le vide, avant de secouer légèrement la tête comme pour chasser toutes ses appréhensions, ses doutes et ses déceptions. « T’as sans doute pas payé ce verre-là pour rien! Laisse-moi le boire, je t’en offrirai un autre. » Son regard se montrait presque suppliant, alors qu'il sentait qu'il avait besoin d'un autre remontant pour ne pas glisser et s'affaler dans l'ombre de ses soucis.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Dim 12 Déc 2010 - 19:49
« Sloan? Comment ça Sloan? Presley elle est... Je pense qu'il me manque une partie de l'histoire ... » Goldie laissa échapper un soupir s’exaspération. En temps normal, Liam lui aurait donné comme conseil d’essayer de se faire à la situation et de tout faire pour ne pas être trop méchante avec Sloan. Il aurait tout fait pour concilier l’affection qu’il a pour Presley et donc pour Sloan et son amitié avec Goldie. Au lieu de ça il nous jouait un pseudo amnésique trop saoul pour se souvenir que si la jeune blonde devait endurer ce calvaire c’était parce qu’elle se devait de vivre avec son fils sous le même toit que son pire ennemi. Elle avait remarqué les nombreuses tentatives vaines de Liam pour attraper son verre et chaque fois elle le reculait de plus en plus. Goldie n’était pas du genre à être outrée par les gens qui force sur la bouteille, elle-même en soirée aimait se laisser aller et se rabattre sur la bouteille, mais si elle savait très bien une chose, c’était que l’alcool n’était pas la réponse aux problèmes. Elle avait essayé de se réfugier dans ce fameux liquide qui vous promet l’impossible, vous faire tout oublier et après quelques gorgées vous n’aurez plus de soucis. Mais c’était faux, et plus vous essayez de vous réfugier dans vos verres pour oublier, et plus vous vous souvenez. C’était un cercle vicieux qui avait pour seule conséquence une addiction sévère à l’alcool et du coup, une maladie vous tombait dessus au lieu d’un refuge et d’une aide. Alors qu’elle attendait sa réponse au sujet de Léah, elle espérait que d’entendre le nom de sa fille déclencherait en lui une sorte de déclique et qu’il se rendrait compte de la gravité de ses actes, mais ce fut tout le contraire. Il venait d’afficher ce sourire béat qui lui donna envie de le frapper. Mais très vite elle laissa échapper sa rage quand Liam ouvrit la bouche et en laissa en sortir la pire des phrases qu’il aurait pu répondre. « C’est pas grave. Elle a sa clé pour rentrer et elle sait marcher! Si ça se trouve, Panamee est allée la chercher. » Goldie frappa avec sa paume sur la table, ce qui ne semblait pas faire plus réagir Liam. « Merde Liam, c’est de ta fille dont on parle là ! Bien sûr qu’elle sait marcher, mais elle t’a attendu et elle a dû se faire du souci parce que tu n’arrivais pas. Et pour ta gouverne, si tu n’as pas prévenu Panamee, elle ne risque pas d’y aller. Réagis bon sang Liam, tu m’horripiles ! » Goldie attrapa son téléphone portable et pianota rapidement un message à l’adresse de Panamee. Elle lui demanda si elle avait eu des nouvelles de Léah, si elle était rentrée de l’école et de la tenir au courant parce que Liam avait était dans l’incapacité d’aller la chercher à l’école. Elle rangea son téléphone dans son sac à main et reporta son attention sur Liam qui essayait encore et toujours d’attraper ce verre de vodka. Elle connaissait les problèmes de Liam avec la bouteille, elle savait qu’il avait un penchant pour celle-ci mais elle savait aussi qu’en règle général, Liam n’allait pas jusqu’à être ivre en plein milieu de la journée et lieu d’être au travail. Mais elle n’eut pas longtemps pour chercher la cause de cette situation puisque le premier concerné venait de la lui avouer, il venait d’être viré. A cet instant, Goldie hésita quant à la réaction qu’elle devait avoir face à cette nouvelle. Oui, elle était vraiment triste pour Liam, elle savait à quel point le fait d’être médecin et d’aider les autres était important pour lui. Mais d’un autre, elle comprenait tout à fait les raisons de ses employeurs d’avoir voulu se séparer de lui. S’il avait eu la stupide idée de venir travailler avec ne serait-ce un verre dans de le sang, il avait mis en danger la vie de ses patients, ce qui était une chose inadmissible. Mais après tout, elle était sur le point de s’adoucir et de lui dire à quel point elle était désolée pour lui, mais il ficha tout en l’air quand il s’obstina avec ce verre et lui demanda de le lui donner. Goldie attrapa le verre d’eau que Liam n’avait pas vraiment touché. S’il ne voulait pas le boire alors au moins qu’il ait une autre utilité ; Elle le prit dans sa main droite et jeta son contenu à la figure de Liam qui pour la première fois depuis qu’ils étaient arrivés dans ce bar, Liam sembla réagir autrement que stupidement. « T’es un abrutit Liam, c’est à cause du contenu de ce verre que tu t’es fait viré et tu continues. Regarde-moi ! Tu m’as aidé avec ma dépression alors je vais t’aider avec ton problème d’alcoolisme, même si là tout de suite j’ai surtout envie de te gifler. » Quand elle disait qu’elle l’aurait giflé, Goldie l’aurait fait si elle n’avait pas eu ce verre sous la main. Elle jeta à nouveau un regard autour d’elle et cette fois-ci c’était certain, ils étaient devenus l’attraction du bar. Liam était trempé et maintenant qu’elle laissé échapper toute sa colère en la canalisant dans ce verre et qui avait réussi à s’estomper lorsqu’elle lui avait envoyé ce verre à la figure, elle prit pitié de Liam qui n’avait manifestement rien sous la main pour s’essuyer le visage. Elle prit son sac à main et se mit à farfouiller à l’intérieur à la recherche d’un parquet de mouchoirs. Elle mit enfin la main dessus, en retira un mouchoir blanc et le tendit à Liam qui le prit et commença à s’essuyer le visage. Des notes de musique commencèrent à se faire entendre ; A croire que le barman souhaitait attirer l’attention de ses clients sur lui en leur faisant une petite surprise avec un chant de noël. A à en juger par leurs expressions qu’ils affichaient tous, les clients habituels de ce bar étaient surpris par ce changement d’atmosphère. Visiblement, les gens qui venaient s’alcooliser dans ce lieu fuyaient leurs problèmes et tous ce qui pourrait ressembler de près ou de loin à noël.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Lun 13 Déc 2010 - 5:58
Le coup que porta Goldie à la table fit sursauter le médecin, alors qu'il plissait les yeux pour tenter de faire taire ce bourdonnement incessant entre ses deux oreilles. « Merde Liam, c’est de ta fille dont on parle là ! Bien sûr qu’elle sait marcher, mais elle t’a attendu et elle a dû se faire du souci parce que tu n’arrivais pas. Et pour ta gouverne, si tu n’as pas prévenu Panamee, elle ne risque pas d’y aller. Réagis bon sang Liam, tu m’horripiles ! » Relevant la main en lui demandant de baisser le ton d'un simple geste, il ne comprenait pas pourquoi elle s'énervait tant que ça. Ce n'était pas si grave, il n'y avait pas mort d'homme, non plus. Il ne savait tout simplement pas comment gérer la situation, ni ne savait comment ouvrir les yeux pour se rendre compte que son problème avait pris des proportions jusqu'alors inégalées.
Il avala finalement une gorgée d'eau, la bouche sèche, alors que son regard tentait de suivre les doigts de Goldie qui envoyait apparemment un sms. Il abandonna bien vite l'idée alors qu'il n'avait pas la possibilité de s'intéresser à ce qu'elle écrivait; pas maintenant. Si la cause de son arrivée soudaine en ville pour finir ivre mort dans ce petit bar miteux ne lui était pas inconnue et surtout, s'il avait tenté de l'annoncer d'une voix ferme et nonchalante, le verre d'eau qu'il se prit finalement en pleine gueule, après avoir malheureusement tenté de récupérer le verre de vodka, le réveilla comme la claque que Goldie avait d'abord voulu lui donner. « T’es un abrutit Liam, c’est à cause du contenu de ce verre que tu t’es fait viré et tu continues. Regarde-moi ! Tu m’as aidé avec ma dépression alors je vais t’aider avec ton problème d’alcoolisme, même si là tout de suite j’ai surtout envie de te gifler. » Il ne voyait même pas pourquoi elle s'en empêchait. Il n'aurait rien pu faire pour retenir sa main, trop figé et choqué qu'il était par ses propres paroles, par les propos qu'il tenait, par la véracité de ce qu'affirmait la jeune femme. « Je peux pas. Je peux pas tout seul. » avoua-t-il finalement alors qu'il attrapait le mouchoir qu'elle lui tendait pour essuyer l'eau qui ruisselait sur ses joues, mêlée aux larmes qui avaient glissé sans qu'il ne puisse les refouler. Baissant les yeux afin d'éviter le regard, autoritaire et déçu, de Goldie, il déglutit alors qu'il posait sa tête entre ses mains en fermant les yeux.
Panamee avait raison. Elle avait raison depuis le début. Presley avait raison. Ils avaient tous raison. Il n'avait fait que se voiler la face toutes ces années, alors qu'il était assuré de pouvoir tout arrêter du jour au lendemain, lorsqu'il le déciderait. Il avait bien vu la difficulté de la tâche lorsque, quelques jours seulement après ses réunions d'alcooliques anonymes - où il prenait la bonne résolution d'arrêter une bonne fois pour toutes - il reprenait du service en vidant une bouteille de vodka pour faire cesser le tremblement de ses mains, les nausées et les maux de tête qui le prenaient. Il voyait bien que ce n'était pas qu'une légère petite addiction, qu'il ne faisait pas qu' « aimer le goût » comme disaient bon nombre d'alcooliques. Il y était complètement dépendant. Et il ne s'en rendait compte que maintenant. Maintenant qu'il savait qu'il avait été un mauvais père pour sa fille, qu'il avait compris que même Leah n'avait pas osé lui dire ce qui se passait à l'école pour ne pas le déranger, pour ne pas alourdir ses épaules déjà trop chargées par les soucis. Il s'en rendait compte maintenant qu'il n'avait plus de travail, maintenant que tout était finit. Il avait tout perdu. En cinq minutes il avait tout perdu. Le respect de ses parents? Envolé. L'admiration de sa fille? Envolée. L'amour de Panamee? Envolé.
Ce fut un regard baigné d'une détresse profonde qu'il redressa sur Goldie, alors que sa main tremblait non pas par manque d'alcool cette fois, mais bien par désespoir. « Comment je vais faire? Comment je vais faire pour ... tout ça? » demanda-t-il simplement, conscient qu'elle n'avait sans doute pas la réponse à son interrogation. Ce n'était pas bien grave, il l'aurait sans doute oubliée dans quelques minutes. Posant sa tête entre ses mains, encore une fois, il voulut s'arracher les cheveux alors qu'il avait vraiment tout gâché. « Je n'ai plus rien, Goldie! Plus rien! Sans travail, je ne suis plus rien. » Paniqué, mais surtout complètement désemparé, Liam fixait un point sur le mur, dans le fond du bar, sans vraiment le voir. L'expression de son visage n'exprimait plus que souffrance et ivresse, alors que son regard vitreux ne trompait pas. Il ne devait sa prise de conscience soudaine qu'au verre d'eau froide qu'elle lui avait volontairement jeté au visage pour tenter de le faire réagir et il savait qu'il ne pourrait plus retrouver l'état d'esprit qu'il avait eu en quittant le premier bar. Pas tant qu'il ne boirait pas autre chose.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Lun 20 Déc 2010 - 17:48
« Je peux pas. Je peux pas tout seul. » Bien qu’elle soit véritablement furieuse contre lui, Goldie ne put s’empêcher de ressentir un pincement au cœur quand elle entendit ces paroles sortir de la bouche de son ami. Tout le monde pensait qu’elle avait dû être conçue de telle manière qu’elle n’ait pas à avoir besoin d’un cœur puisqu’elle ne montrait jamais qu’elle en était dotée, mais sa relation avec Liam était différente de celle qu’elle avait avec les autres. Il voyait ce qui avait de bien chez elle, il était l’un des rares êtres humains qui peuplaient cette Terre à savoir que malgré tout ce qu’elle faisait, Goldie Stewart était un être fragile qui quelque part, avait besoin d’aide. Alors lorsque Liam affirmait qu’il était seul, il se trompait. Peu importe le nombre de gens qui lui tourneraient le dos, peu importe ceux qui le jugerons, Goldie sera toujours à ses côtés comme il l’a été quand sa vie à elle devenait du grand n’importe quoi. Elle glissa sur la banquette sur laquelle ils étaient assis, de telle manière et se retrouver assise à côté de lui et prit le visage de Liam entre ses mains, essuyant au passage du bout de ses doigts fins, une larme qui coulait sur sa joue gauche. Elle plongea ses yeux dans les siens et espéra qu’au plus profond de lui, que malgré toute la quantité d’alcool qu’il avait dans le sang, il prendrait conscience de ce qu’elle allait lui dire. Qu’il comprendrait qu’elle lui disait la vérité et qu’il pourrait toujours prendre en compte ce qu’elle allait lui annoncer. « Je ne veux plus jamais t’entendre dire que tu es seul Liam tu m’entends. Je serais toujours là moi, peu importe la situation, tu peux être sûr que Goldie Stewart sera toujours à tes côtés, d’accord ?! » Elle relâcha son visage avant de lui sourire. Elle savait que son chemin vers la guérison allait être dur et encore plus s’il n’était pas entouré. Que de guérir de ce genre d’addiction ne se faisait pas en quelques jours, même avec toute la bonne volonté du monde. Il allait ressentir le manque et ne pas céder allait devenir sa nouvelle hantise, mais il devait savoir qu’il pourrait toujours compter sur la jeune femme aux cheveux d’or, à n’importe quelle heure de la journée et tous les jours. Goldie n’était pas le genre de personne qui venait en aide à son prochain, elle était une jeune femme égoïste et qui avait encore du mal à faire passer les besoins de son fils avant les siens. Elle était persuadée que pour réussir dans la vie, il ne fallait compter que sur soi-même puisqu’on ne pas se trahir soi-même. Mais dans de rares cas, elle se laissait aller à de la compassion et à éprouver le besoin de venir en aide aux gens qu’elle aimait et Liam en faisait partie. « Comment je vais faire? Comment je vais faire pour ... tout ça? » Lorsque Liam posa sur elle un regard baigné de détresse et de larmes, elle détourna le sien. Elle sentait les larmes lui monter aux yeux et elle fit tout pour les refouler. Elle ne supportait pas de le voir dans cet état et qui plus est, elle n’avait pas de réponse à sa question. Elle pourrait lui dire qu’il fallait qu’il aille se faire soigner, qu’il se rende dans un centre de désintoxication pour recevoir toute l’aide dont il avait besoin, mais il le savait déjà. Le véritable sens de cette question n’était pas vraiment de savoir comment il allait guérir de son alcoolisme, il voulait surtout savoir comment il allait pouvoir reprendre en main sa vie, la retrouver comme il l’avait laissé juste avant que tout ne parte en vrille. Et ça, Goldie n’en savait rien. Pour l’instant, il ne pourrait rien faire, sa vie allait devoir rester dans le chaos dans lequel il l’avait plongé parce que pour pouvoir mettre de l’ordre dans sa vie, il allait devoir prouver aux gens qu’il avait déçu qu’il avait changé. Il ne retrouverait pas son boulot en revenant frais et pimpant le lendemain en jurant à ses patrons qu’il ne boirait plus une goutte d’alcool. Il ne retrouverait pas la confiance totale de Panamee en lui offrant un bouquet de fleurs et en lui promettant qu’il allait devenir l’homme qui lui fallait. Goldie Stewart ne s’était jamais permise de prendre le chemin de la rédemption pour ces raisons, parce qu’il est plus simple de blesser les gens que de recevoir leur pardon. Faire face à toutes les horreurs qu’elles avaient faites n’était pas une chose dont elle était capable. Elle savait qu’elle n’était pas assez forte pour voir la vérité en face. Elle savait que plus des actes de la moitié de sa vie la conduirait en enfer où une place devait très certainement déjà lui avoir été préparée mais elle s’était faite à cette idée. Elle préférait se damner pour l’éternité plutôt que de s’avouer et d’avouer aux autres que ce que faisait était mal. Mais ça c’était son cas, elle le savait et elle savait aussi que Liam était différent, qu’il réussirait à faire face à toutes les épreuves qu’il allait devoir endurer. « Je n'ai plus rien, Goldie! Plus rien! Sans travail, je ne suis plus rien. » Goldie savait que le travail de Liam représentait son identité, que c’était ce qui faisait qui il était. Du moins c’était ce qu’il pensait, parce que même s’il n’était plus neurologue, il resterait ce jeune homme qui aime venir en aide à ses amis, qui représente un si bon père, celui que Goldie considérait comme un frère. Elle détestait son frère biologique mais elle voyait en Liam son substitut et elle n’aurait pas pu rêver mieux. Elle se fichait qu’il soit neurologue ou non, ce qu’elle aimait chez lui, c’était l’homme qu’il était. « Qu’ils aillent se faire foutre tes patrons ! C’est pas parce qu’ils ont décidé de te retirer une chose que t’aimait tant que ça veut dire que tu n’es plus rien. T’es le meilleur père que je connaisse, t’es un super petit ami et par-dessus tout, on ne peut pas rêver mieux comme ami à ses côtés. Alors je vais t’aider à guérir et tu vas leur montrer qu’ils se sont trompés ; Que ce qui compte le plus au monde c’est les personnes qui t’entourent et pas ce maudit boulot. Et quand ils se rendront compte de leur erreur, c’est eux qui viendront ramper à tes pieds pour te demander de revenir. » Peut-être qu’elle parlait sans savoir ; Goldie n’avait jamais vraiment eu de passions puisqu’elle était du genre à se lasser très vite des choses, mais elle savait que si un jour on venait à lui demander de choisir ce qu’elle aimerait qu’on lui retire dans la vie, elle choisirait sans hésitations son travail ou même son argent parce qu’elle savait que ce qui faisait qu’il était, c’était les personnes qui l’entourait, qu’elle les aime ou les déteste.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Mer 22 Déc 2010 - 23:04
Liam, ivre d'alcool, mais également de fatigue, ne put répondre lorsqu'elle lui dit qu'elle serait toujours, là, elle. Qu'il ne serait jamais seul. Pourtant, il ne pourrait jamais reprocher aux gens de ne pas l'encourager, de ne pas le soutenir, ils étaient nombreux à l'appuyer et à tenter de lui faire comprendre son problème. Il n'était pas tout seul. Et pourtant, s'abandonnant aux affres d'un alcool trop fort qui lui dissimulait la vérité, il avait l'impression de ne plus avoir personne. Comme si, lassés de son jeu et de sa pseudo remise en question, ils s'étaient tous éloignés en ne croyant pas qu'il puisse s'en sortir. Lui-même n'y croyait plus.
Il n'avait fait aucun geste pour la repousser, alors qu'elle avait pris son visage entre ses mains pour qu'il la regarde dans les yeux. Il avait compris ce qu'elle lui disait, mais il ne pouvait tout simplement pas répondre à ça. Comme les autres, elle finirait par partir.
Un instant de silence s'empara d'eux, alors que Goldie relâchait son visage et qu'elle tentait de détendre l'atmosphère avec un sourire qui se voulait rassurant. Liam n'avait pas suffisamment conscience de ce qui se passait autour de lui pour que ça ait un quelconque effet sur son état d'esprit embrumé, mais il put au moins laisser échapper ce qui lui faisait une boule au ventre, les déceptions qu'il ne pourrait malheureusement pas surmonter. Il avait parlé sans vraiment s'en rendre compte, en secouant la tête, alors que Goldie semblait tout de même un peu perdue face à ses révélations. « Qu’ils aillent se faire foutre tes patrons ! C’est pas parce qu’ils ont décidé de te retirer une chose que t’aimait tant que ça veut dire que tu n’es plus rien. T’es le meilleur père que je connaisse, t’es un super petit ami et par-dessus tout, on ne peut pas rêver mieux comme ami à ses côtés. Alors je vais t’aider à guérir et tu vas leur montrer qu’ils se sont trompés ; Que ce qui compte le plus au monde c’est les personnes qui t’entourent et pas ce maudit boulot. Et quand ils se rendront compte de leur erreur, c’est eux qui viendront ramper à tes pieds pour te demander de revenir. » Si les paroles de la jeune femme auraient pu le secouer, lui faire plaisir et l'encourager, il ne put que baisser légèrement les yeux en sachant à quel point elle avait tort. « Tu te trompes. » put-il simplement avouer dans un souffle alors que sa tête tournait et qu'il fermait les yeux un instant pour tenter de contenir sa frustration. Il était loin d'être un bon père, il n'était que très peu présent et son comportement d'aujourd'hui le prouvait. Il n'avait pas fait que l'oublier à l'école, il avait délibérément omis de penser à sa fille, qui poireauterait à la sortie des cours en attendant qu'il vienne le chercher. Il avait refusé de voir les signes qui auraient pourtant dû lui sauter aux yeux, en tant que médecin, comme quoi Leah n'allait pas bien. Il ne serait jamais un bon petit-ami puisqu'il ne faisait jamais aucun effort.
Goldie avait une opinion de lui invraisemblable, alors qu'elle ne voyait que les bons côtés, qu'elle refusait de voir tout ce qui entachait sa réputation. Bien sûr que les gens qui l'entouraient comptaient davantage pour lui que le boulot! Mais il s'était lancé corps et âme dans le métier, on ne pouvait pas faire de demie mesure. On y allait à fond, ou on abandonnait. Sans ça pour marquer ses journées de bons ou de mauvais souvenirs, il n'aurait plus rien.
« Je dois rentrer. » murmura-t-il en repoussant sa chaise pour se redresser, encore un peu vacillant. Il dut attendre quelques instants pour que la sensation de tournis cesse et posa même une main sur la table pour se soutenir. Les paroles de la jeune femme faisaient finalement leur chemin dans son esprit et il comprenait désormais qu'il devait partir et retrouver sa fille. Il ne savait pas comment il pourrait annoncer qu'il avait perdu son emploi, il ne savait pas comment il pourrait vivre avec la déception que tout le monde aurait dans les yeux face à son cuisant échec. Il était prometteur et il avait tout gâché de lui-même.
Il fit un pas en direction de Goldie, pas qui tentait de se vouloir assuré, et le médecin saisit sa main entre les siennes pour la serrer très fort. Il attira même la jeune femme à lui sans se soucier du haut de sa chemise encore humide du verre d'eau qu'elle lui avait balancé à la figure. « Merci pour tout. Tu as raison, je dois me ressaisir. » Il avait ouvert les yeux et fit un pas de côté pour s'éloigner d'elle. Il prendrait désormais les résolutions nécessaires à un changement de vie radical. Pour sa fille. Pour Panamee - même s'il ne savait pas encore qu'elle allait refuser de suivre le bateau. Pour Presley - qu'il avait sortit de la merde alors que ce n'était qu'une adolescente; quel bel exemple il donnait! Pour Goldie. Pour Hailey. Pour tous ceux et celles qui espéraient le voir changer et devenir un homme meilleur. Il se sortirait de là.
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(#) Sujet: Re: Broken lights on the freeway | Goldie Sam 15 Jan 2011 - 0:35
« Tu te trompes. » Goldie se résigna à ne pas répondre. Liam était trop saoul et complétement perdu pour se rendre compte que ce que la jeune blonde venait de lui dire n’était pas vide de sens. Liam ne s’en rendait pas compte à cet instant, mais s’il faisait partie des meilleurs dans son métier, il l’était encore plus dans la vie quotidienne et envers ses proches. Bien sûr le jugement de Goldie était loin d’être des plus impartiales. Elle s’obligeait à ne voir en son ami que les bons côtés, mais elle lui était redevable. S’il ne l’avait pas aidé elle n’en serait pas là aujourd’hui, alors elle lui devait au moins ça. Même si elle n’avait pas été dotée de la faculté d’empathie, elle savait ce que c’était de se retrouver dans une situation dans laquelle on pense ne jamais pouvoir s’en sortir. Elle n’eut pas longtemps à se pencher sur la question qu’elle était extirpée de ses pensées par le bruit strident d’une chaise que l’on racle sur le sol. Elle releva les yeux et se rendit compte que c’était Liam qui pensait pouvoir partir de la sorte. Elle n’avait pas entendu son murmure lui annonçant son départ, elle n’eut donc pas le temps de le retenir avant qu’il ne décide de se remettre debout sur ses deux pieds. Goldie était prête à parier n’importe quoi qu’à ce moment précis, la tête de Liam tournait et qu’une envie irrépressible de se rassoir venait de le saisir. Mais histoire de ne pas perdre la face à la jeune blonde, il n’en fit rien, usant ses dernières forces pour se concentrer et pour donner l’apparence qu’il était stable. Dans un énième soupir las depuis qu’elle avait croisé Liam, elle se leva elle aussi, attrapa son sac et ses multitudes de sacs remplis de futurs cadeaux de noël et contourna la table afin d’arriver à la hauteur de Liam. Sans prévenir, le jeune homme l’attira dans ses bras et Goldie se laissa faire. Elle sentit sur sa peau dénudée une sensation humide qui émanait de la chemise de Liam, petit accident à la suite du verre d’eau qu’elle lui avait envoyé au visage. « Merci pour tout. Tu as raison, je dois me ressaisir. » Elle passa ses bras autour de son ami et le serra contre elle, fermant les yeux et prenant un longue et profonde inspiration. Elle n’avait pas besoin qu’il la remercie, c’était son amie et elle venait d’agir en tant que telle. Par contre, le fait qu’il lui annonçait qu’il allait se ressaisir lui fit plaisir. Malgré son état très avancé d’ébriété, certaines des paroles de la jeune femme s’était donc frayées un chemin jusqu’au cerveau de Liam embrumé par les vapeurs d’alcool. Et même s’il venait à faiblir, elle savait qu’elle serait toujours derrière lui à lui forcer la main, parce que s’il voulait jouer les hommes têtus, elle allait être la plus têtue des deux. Quand il la lâcha, il fit un pas de côté en direction de la porte, apparemment persuadée que la jeune blonde à la crinière sauvage le laisserait s’en aller comme ça. Elle le rejoint très rapidement et l’attrapa par le bras. « Tu crois vraiment que je vais te laisser t’en aller comme ça ? Je t’ai jeté un verre d’eau glacé à la figure, et ce sans scrupules, c’est pas pour que tu quittes ce bar seul et que tu rentres chez toi dans cet état. » Elle ouvrit la porte du bar et elle fit assailli par une légère brise qui était la bienvenue. Ils venaient de quitter cet endroit qui sentait l’alcool et le vieux tabac pour un air plus pur. Elle tenait toujours Liam par le bras et la rue était encore plus envahie par les passants que plus tôt lorsqu’ils l’avaient traversé. « Je suis venue en taxi, on va en prendre un pour rentrer et tu vas venir te doucher chez Sloan. Je vais te trouver des fringues propres et même si tu ne seras pas complétement sobre, au moins t’auras meilleure mine. Ce sera plus simple pour toi d’affronter ce qui t’attend encore en rentrant chez toi. » Goldie savait qu’en rentrant chez lui, Liam allait devoir prendre son courage à deux mains pour annoncer à ceux, qu’il aime qu’il venait d’être viré à cause de son alcoolisme et qu’il allait devoir en plus affronter le regard de sa fille qu’il avait délibérément oublié aujourd’hui. Ils s’écartèrent de Bayside Street et Goldie pu héler en toute tranquillité l’un des taxis qui passait par là. Toute personne qui ne l’avait encore jamais vu agir de la sorte était toujours surprise de voir que la jeune femme blonde et aguicheuse qu’elle était avait aussi un talent prononcé dans l’art de rameuter des taxis à ses pieds. Mais quelque part, ces taxis étaient conduits par des hommes, normal qu’ils se battent pour avoir l’honneur de conduire à travers la ville la beauté tentatrice qu’elle représentait. Elle ouvrit la portière passagère droite et laissa Liam prendre place en premier. Elle s’installa à côté de lui, déposant ses sacs entre lui et elle, et indiqua le quartier d’Ocean Grove et plus précisément la rue Lemon Street au chauffeur qui s’exécuta. « Tu fais partie des personnes les plus fortes que je connaisse Liam, tu vas réussir à surmonter cette épreuve et tout va s’arranger, je te le jure. » Elle prit sa main et n’attendit pas de réponse de sa part. En fait, elle parlait à la fois pour lui et à la fois pour elle. Si Liam se laissait abattre par cette épreuve alors cela serait la preuve qu’un jour ou l’autre Goldie craquerait de nouveau à son tour. Alors que s’il réussissait, elle savait qu’elle aussi ne se laisserait plus manger par ce mal qui la ronge toujours même si elle travaille tous les jours dessus. Parce que comme lui avait dit sa chère psy, son syndrome maniaco-dépressif ferait toujours partie d’elle, et pour pouvoir s’en exorciser totalement, il lui faudrait changer totalement son mode de vie et s’affranchir de toutes les mauvaises actions qu’elle avait pu commettre jusque-là. Goldie avait refusé, elle n’était pas prête à révéler à quoiqu’onques la raison de son changement soudain il y a quelques années. Elle refusait de se l’avouer à elle-même, alors en parler avec quelqu’un rendrait les évènements qui lui sont arrivés réels, et pour l’instant, sa méthode personnelle pour passer outre tout ça l’aidait et l’arrangeait bien. Elle gérait la situation à sa façon et elle le savait, le jour où elle devrait faire face à ses démons serait aussi le premier jour du chemin qu’elle emprunterait dès lors vers sa perte.
-END-
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Broken lights on the freeway | Goldie
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