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 « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky)

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« Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) Vide
Message(#) Sujet: « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) EmptyJeu 23 Avr 2009 - 22:04

    « Robynn, Grover, je me barre. Si je suis pas revenue à Minuit, vous pouvez appeler le FBI et la CIA et vous lancer à ma recherche.
    - Y a des pizzas dans le frigo ?
    - Va chier, morfale ! »


Claquant la porte d'entrée derrière elle, Lullaby défit la queue de cheval qui emprisonnait ses cheveux auburn, et hâta le pas dans Apple Road. Destination ? Le n°1666 sur Apple Road. Oui, la maison des Blythe. Le but principal ? Aller chercher Vicky Blythe, amie et confidente de Miss Walkers, et enfin mettre à exécution un de leurs énièmes plans foireux. Lunettes de soleil et gavroche noir en guise de déguisement, Lullaby gravit tranquillement les marches du perron et sonna allègrement à la porte du 1666. Et attendit, jusqu'à ce que la porte s'ouvre et qu'en sorte Miss Victoria Blythe. Un sourire amusé sur les lèvres, Lullaby se décala pour laisser passer son amie, puis observant autour d'elles et après que la porte soit refermée pour de bon, elle intima, en baissant légèrement ses lunettes noires et en regardant par dessus :


    « Prête à aller là où personne n'est jamais allé ? »


Oui. Si elles avaient été à une fête bien partie, ou dans un autre contexte que le présent, ces paroles auraient pu être qualifiées de scabreuses. Mais Vicky savait parfaitement de quoi il était question, puisqu'elles étaient venues à cette magnifique idée après quelques parties de poker. La Cabane du gardien, où le lieu le plus exotique de Ocean Grove -mais si, mais si.. En fait, elles avaient eu plusieurs idées pendant la soirée précédente qu'elles avaient passées ensemble à jouer, à boire, et à papoter. La première avait été celle de se rendre au Zoo de Miami. Mais comme tout un chacun le sait, Lullaby avait juré depuis toute petite que si elle allait à Metrozoo, elle irait en palmes. Et n'ayant pas assez de dérision pour oser aller pieds palmés au Metrozoo, elle avait décliné la proposition. La seconde avait été d'aller se balader à Crandon Park Beach, mais là encore, il y avait des conséquences. Elles auraient dû se débrouiller pour ramasser le plus de coquillages possibles, et ça devenait très vite fatiguant. Et puis, avait prétexté Lully en désespoir de cause, elles avaient besoin de calme. Et c'était pas en ramassant des coquillages, ou en se débrouillant pour grimper sur les pontons de chaque poste de surveillance-sauvetage qu'elles allaient se ressourcer. Résultat, la Cabane du Gardien était venue s'offrir comme havre de paix. Un jeudi après-midi, alors que Lully aurait dû se rendre à un cours de Grammaire Anglaise, ce qui la fatiguait très vite. Les cours ? Pour le moment, elle n'en avait pas extrêmement besoin, ni l'envie. Enfin bon. Bras dessus, bras dessous, les deux amies se dirigèrent de bonne allure vers le Parc, où se trouvait justement la fameuse Cabane à explorer. Un sac en bandoulière en toile beige, qui pendouillait à l'épaule de Lullaby, contenait un sachet entier d'épingle à nourrice, des trombones, une lampe de poche, et une bouteille d'eau -ainsi qu'un étui à lunettes, du stick pour les lèvres, une pince à cheveux, un mp3, et son portable. Arrivées finalement aux alentours de la cabane, Lully finit par demander, calmement et avec enthousiasme :


    « Rien ni personne en vue, ce qui était faux, il y avait une douzaine d'arbres dans le coin en plus de la cabane et de trois moineaux, let's go. »


C'était tellement génial de faire ce genre de choses avec Vicky, quand même.
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Message(#) Sujet: Re: « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) EmptySam 25 Avr 2009 - 23:34


    Comme quasiment toutes les après-midi de libre qu'elle avait, Victoria naviguait consciencieusement sur son ordinateur, trafiquant et utilisant des logiciels dont personne ne soupçonne l'existence. Il ne fallait pas croire mais cette petite merveille de la technologie de Blythe JR fallait certainement plus qu'un ordinateur de la police locale. La jeune Blythe essayait surtout de savoir où était planqué le chien de Mme Walder, qui a disparu mystérieusement il y a deux jours. Et cela aurait pu être banal s'il n'y avait pas eut un autre cas similaire aujourd'hui même, dans la demeure des Headen. Il n'y avait donc rien de surprenant de voir la jeune Blythe se divertir en essayant de chercher la fin mot de l'histoire. Mais cette soirée n'était en aucune le début d'une série de recherche puisqu'à peine Victoria avait réuni les deux articles - le journal local avait dût bon - qu'on sonna à la porte.

      VICTORIA ; C'EST POUR MOI !

    La demoiselle avait rapidement enregistré ses données, éteins son engin extraordinaire - après sa voiture, cela va de soi - et dévala les escaliers. Cette après-midi, c'était sortie avec Lullaby Walkers, sa charmante et délirante Bee. Elles se connaissaient depuis un moment mais la fraicheur de son amie était toujours autant appréciée pour Victoria - qui en avait bien besoin, il fallait avouer. Même s'ils semblaient faire quelques efforts, Maât et Rhys se montraient toujours un peu éloignés l'un de l'autre, ce qui rendait la maison moins à l'aise qu'avant. Raison pour laquelle elle avait refusé catégoriquement que Lully vienne chez elle ce soir. Cette dernière avait donc suggéré mille et une occupations pour la soirée, avant de tomber sur l'infiltration dans la Cabane du Gardien. A savoir qu'y avait une chance sur deux pour qu'elles tombent sur le gardien lui-même. Mais les jeunes femmes s'en fichaient bien ; elles étaient là pour s'amuser. A leur manière. Attrapant les clés qu'elle fourra dans sa poche, Victoria ouvra enfin la porte sur son amie, toute souriante. La jeune Blythe roula des yeux avant de se retourner vers l'intérieur de la maison.

      VICTORIA ; JE SORS ! SI VOUS POUVEZ PRÉPARER LE REPAS DE CE SOIR, VOUS SEREZ NOMMES LES MEILLEURS FRÈRES DU MONDE. Et Dieu sait que ma voix vaut de l'or.

    Cette dernière phrase, elle l'avait surtout prononcé en regardant la jeune Walkers. Victoria n'avait juste rien dit à ses frères sur ses projets de l'après-midi car il aurait été sûr que Rhys aurait tenté de lui sortir les vers du nez. Elle s'assura que son portable était éteins - un portable qui vibre en pleine mission secrète, c'était la pire des choses qui pouvait arriver - alors que Lully la regardait par dessus ses lunettes, visage moitié mystérieux moitié sérieux.

      LULLABY ; Prête à aller là où personne n'est jamais allé ?

    Son interlocutrice roula des yeux alors qu'elles descendaient les marches du perron. Lullaby a toujours grossi les choses, les rendant ainsi plus fantaisistes. Et peut-être plus attirantes. Mais là, ce n'était pas comme si plusieurs personnes n'avaient jamais tenté de forcer la porte avant elles. Certainement pas Victoria. Combien de fois elle avait essayé de s'y rendre quand elle était gosse, en tentant d'échapper à la surveillance de ses parents ou quand elle jouait avec ses frères ? Une fois elle y était déjà arrivée. Mais le gardien était là et l'avait illico presto rendu à ses parents. La demoiselle avait alors boudé le parc pendant une longue période. Il aurait au moins pu lui faire visiter. Les deux amies se dirigèrent donc vers Greynolds Park d'un pas léger et l'air innocent. Mais le duo Walkers/Blythe commençait à avoir sa petite réputation. Tout le monde avait bien compris qu'elles faisaient parfois - voire toujours - des trucs insensés mais elles étaient tellement formidables qu'elles faisaient en sorte de ne jamais se faire prendre. Victoria était plus sur la défensive que Lullaby mais cette dernière avait une telle énergie que même en situation extrême, elle restait joyeuse et optimiste. Un brin de femme que l'on ne voit pas à tous les coins de rue. Elles s'étaient mise d'accord sur le fait que c'était à Lully d'apporter le matériel. Ce que cette dernière avait fait dans le sac qu'elle portait et que Victoria a vite fait de prendre pour fouiller à l'intérieur alors qu'elles arrivaient peu à peu devant la cabane. Grâce à son père, elle avait vite appris à déverrouiller les serrures en un temps record. Même si, maintenant, elle ne comprend pas pourquoi son père savait ça alors qu'il était avocat. Mais c'est une chose à savoir qui est très utile. Attrapant une épingle à nourrisse, Victoria le tordit pour le mettre droit - ou à peu près droit.

      LULLABY ; Rien ni personne en vue. Let's go.

    La jeune Blythe sourit légèrement ; un jeudi après-midi, tout le monde est au travail ou à la maison. Pour sa part, Victoria n'avait pas cours jusqu'à lundi prochain pour X raison. Mais elle n'était pas plus disponible avec son travail au Blue Lagoon Bar. Mais la jeune femme appréciait avoir des choses à faire, cela lui occupait les mains et l'esprit, surtout. Car son esprit a fortement besoin d'être occuper, en ce moment. Le visage moqueur, la jeune blonde mit l'épingle entre elles deux.

      VICTORIA ; Tu veux encore essayer ou je m'en charge, cette fois-ci ? légère pause. J'aurai d'autres occasions de t'apprendre.

    C'est ce qu'on appelle une question presque rhétorique. Vicky s'était déjà baissée vers la serrure, après s'être assurer qu'il n'y avait vraiment personne aux alentours. Alors qu'elle enfonçait l'épingle dans le trou, le regard plissé et l'autre main sur la poignée, elle murmura.

      VICTORIA ; Surveille bien les alentours car si j'ai une trace noire dans mon casier judiciaire, sur la tombe de Merlin que je te tue, Bee.

    Victoria faisait bien sûr évocation à son futur métier. Si jamais il y avait Violation de bien public dans son dossier judiciaire, Lully serait enterrer six pieds sous terre. Son projet, la jeune Blythe comptait bien l'aboutir. Elle se savait doué - ce n'est pas de la prétention, c'est véridiquement prouvé - et ne voulait tout de même pas qu'une folie de jeunesse lui vienne faire tomber à l'eau tout ça, même si elle adore Lully. D'ailleurs, elle ne comprend pas que cette dernière ne soit pas en cours. Les études, c'est sacré. Combien de fois Vicky avait essayé de la convaincre d'aller en cours ? La dernière fois remontait à hier soir. Mais Lullaby préférait faire des conneries comme celle qu'elles faisaient plutôt que d'étudier. C'était tout en son honneur. Et, si Victoria ne se montrait pas plus regardante, c'était tout simplement qu'elle avait compris que ses efforts ne servaient à rien. La demoiselle tourna, appuya, fit grincer l'épingle d'une agilité et une rapidité surprenante. Mais la serrure était assez tenace - et surtout vieille et crasseuse.

      VICTORIA ; Dis-moi que t'as pensé à ramener quelque chose pour rendre ce truc ancestrale plus douillet pour notre épingle ? De l'huile, par exemple ?

    Levant les yeux vers son amie, Victoria attendit patiemment la réponse de cette dernière avant de poser une nouvelle question, la main droite tenant toujours l'épingle enfoncée et la main gauche posée sur sa hanche.

      VICTORIA ; Au faites, tu vois pas qui pourrait kidnapper des bons et loyaux toutous, ici ?

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Message(#) Sujet: Re: « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) EmptyDim 3 Mai 2009 - 12:53

Le truc bien, avec Vicky, c'est qu'elle était généralement partante pour un tas de trucs pas sérieux. Là, par exemple, on allait entrer dans la cabane du gardien du Parc, sans savoir ce qu'on allait pouvoir y trouver, mais prêtes à braver n'importe quel danger pour y pénétrer. C'était une façon comme une autre de nous affirmer, certes, mais c'était comme ça que j'aimais Vicky. Ma meilleure amie, depuis aussi longtemps que je pouvais m'en souvenir. Ça remontait à Mathusalem, en gros. Elle savait tout de moi -ou presque-, je savais une grande partie de ce qu'elle préférait cacher au grand public. La confiance que nous partagions, les fous rires qui nous prenaient de rares fois, notre insouciance apparente ; tout ça était un des plus merveilleux trésors que je possédais, et j'espérais que ça durerait encore longtemps. Mais de toute façon, il n'y avait pas de raison pour que notre amitié se brise soudainement, à part si on se faisait pincer à entrer en effraction dans cette cabane. D'où mon observation minutieuse des environs. Jusqu'à ce que Vicky ne fouille dans mon sac et n'en sorte une épingle qu'elle brandit entre elles deux.

    « Tu veux encore essayer ou je m'en charge, cette fois-ci ? […] J'aurai d'autres occasions de t'apprendre. »


Et voilà, l'occasion me passait sous le nez. En même temps, je n'allais pas m'en plaindre. Vicky savait crocheter les serrures à une vitesse phénoménale alors que j'y passais deux minutes au moins avant d'entendre un cliquetis convainquant. Aussi, mieux valait laisser faire la pro. Elle s'était baissée et je regardais autour, lorsque sa voix s'éleva de nouveau, légèrement menaçante :

    « Surveille bien les alentours car si j'ai une trace noire dans mon casier judiciaire, sur la tombe de Merlin que je te tue, Bee. »


Le pire étant qu'elle ne blaguait pas vraiment. Je la connaissais, elle m'aurait sans doute fait regretter un quelconque accroc à son dossier. Et il était hors de question que nos petits jeux sans grande envergure ne viennent lui attirer des ennuis plus tard, quand elle serait devenue chef du Federal Bureau Investigation. Elle m'en aurait voulu à vie, et ça n'était pas non plus mon but. Non seulement elle m'aurait emmurée vivante, mais en plus, elle m'aurait enchaîné à une chaise d'une salle de cours de l'Université. Comment pouvais-je en être sûre ? Je la connaissais depuis assez longtemps pour pouvoir prévoir à peu près ses réactions -bonnes ou mauvaises. Elle m'aurait forcé à aller en cours jusqu'à la fin de ma vie si jamais on se faisait prendre à cause de mon manque de sens en alerte. D'où le fait que je fasse doublement plus attention à tout ce qui se passait autour. Si bien que, même le dos tourné, j'entendis clairement le grincement de la serrure, ainsi que la voix de Vicky qui s'éleva de nouveau :

    « Dis-moi que t'as pensé à ramener quelque chose pour rendre ce truc ancestrale plus douillet pour notre épingle ? De l'huile, par exemple ? »


Me retournant vers elle après un dernier regard scrutateur alentour, je constatais qu'elle semblait perplexe, alors qu'elle avait levé les yeux vers moi et attendait apparemment ma réponse. J'arquais un sourcil, je penchais la tête sur le côté, et je répondais après quelques secondes de réflexion :

    « Si tu veux de la graisse, j'ai un labello, ça devrait pouvoir faire l'affaire… »


Car non, je ne me trimballai pas avec une bouteille d'huile dans mon sac en bandoulière, contrairement à ce qu'on aurait pu penser. Fouillant donc rapidement, j'en sortais le tube de stick à lèvres et je lui tendais tranquillement, tout en continuant de regarder autour, et de constater qu'il n'y avait définitivement rien, ni personne. Vicky reprit, après avoir saisi le labello :

    « Au faites, tu vois pas qui pourrait kidnapper des bons et loyaux toutous, ici ? »


Un haussement d'épaules qu'elle ne perçut peut-être pas plus tard, je m'étais retournée, de nouveau, lui tournant le dos, et observant les environs, méfiante et prudente, tout en réfléchissant à qui pourrait être aussi stupide pour faire ce genre de truc. Il y avait des noms qui passaient dans mon esprit, mais ça m'aurait étonné qu'ils puissent être du type kidnappeur de chiens. Je hasardai finalement un nom :

    « Ça pourrait être la vieille Mrs Kennedy. Après tout, elle passe son temps à fouiner… Quoique, je t'avoue que je ne sais pas trop. Un temps, puis elle reprit. J'aurais bien accusé Hunkerfield, mais c'est pas son genre. Désolée, ma belle, mais je peux pas… Gaffe ! »


Je venais de repérer un couple de petits vieux qui allaient passer près de nous, et qui ne nous avaient pas encore repéré. Vicky avait tout juste eu le temps de se relever tandis que je m'étais mise à changer subitement de sujet :

    « Enfin tu sais, y a quand même des fois où on se dit que ça peut pas être possible, quoi… Enfin, tu vois où je veux en venir, hein ? »


Parler, pour ne rien dire. Et croiser les doigts pour qu'il n'y ait pas de soupçons possibles. Quoique, les petits vieux étaient lents, et mirent un peu de temps à nous remarquer. Mrs Kirkeby & le dom Juan d'Ocean Grove, Mr Dobisch. Les petits vieux étaient amis, et tandis qu'ils passaient pas loin, j'entendis la voix de la mamie prononcer un chevrotant et enjoué : « Bonjour Victoria, bonjour Lullaby. » Rendu avec un sourire, j'attendais qu'ils soient partis pour de bon, puis je reprenais, plus calmement :

    « La voie est de nouveau libre, cap'tain. »

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Message(#) Sujet: Re: « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) « Infiltration, exfiltration, ni vu, ni connu. » (Vicky) EmptyDim 17 Mai 2009 - 10:05


      LULLABY : Si tu veux de la graisse, j'ai un labello, ça devrait pouvoir faire l'affaire…
      VICTORIA : Tu comptes pas l'utiliser, après ?

    Sans attendre de réponse, Victoria ouvrit le labello et recouvrit l'épingle en l'enfonçant dans la matière. Et bien quoi ? Chacun sa technique, hein. C'était la première fois que Victoria était obligée de mettre un quelconque dégraissant - enfin, quoique non, c'est peut-être la deuxième fois, plutôt. Après tout, ce n'était pas comme si les serrures avaient des secrets pour elle. La demoiselle enfonça de nouveau l'épingle dans la serrure après avoir rendu le labello - quelque peu rempli de poussière et autres résidus tout aussi sympathique - à Lullaby. Cette idée-là, ce n'était pas la première fois qu'elle était évoquée. Déjà petites, elles s'amusaient à vouloir voir ce qu'il y avait. Mais les fenêtres étaient trop hautes pour elles et trop graisseuses pour y voir quelque chose. C'était donc un double handicap pour des demoiselles comme elles qui aimaient vouloir savoir ce qu'il y avait dans cette cabane. Alors on invente des choses aussi saugrenus que stupides. Celui qui a persisté est certainement la version du mangeur d'enfants. Tous les gosses croyaient que le gardien enfermait ses victimes ici et venait les manger la nuit. Un truc de gamin mais qui avait l'effet de les calmer quand ils se mettaient à faire n'importe quoi. Combien de fois Victoria s'est entendue dire de ne pas faire ça ou d'arrêter au risque d'aller dans la cabane du gardien ? (Rhys en abusait un peu trop, d'ailleurs, de cette histoire.)

      LULLABY : Ça pourrait être la vieille Mrs Kennedy. Après tout, elle passe son temps à fouiner… Quoique, je t'avoue que je ne sais pas trop. (pause) J'aurais bien accusé Hunkerfield, mais c'est pas son genre. Désolée, ma belle, mais je peux pas… Gaffe !

    La jeune Blythe, alors qu'elle sentait quelque chose qui pouvait enfin se décoincer, se redressa vivement, l'épingle labellotée lui échappant des mains alors qu'elle se tournait. " Et merde ! " laissa-t-elle, entre ses dents, alors que ses yeux cherchaient qui était le perturbateur. Il n'y en avait pas qu'un mais deux. Et des petits vieux. Mrs Kirkeby & Mr Dobisch se baladaient d'un pas léger - beaucoup trop léger - et lent - beaucoup trop lent. Victoria roula des yeux avant que les deux seniors ne les remarquent. Lullaby avait changé de conversation, comme ce qui était prévu dans ces cas-là.

      LULLABY : Enfin tu sais, y a quand même des fois où on se dit que ça peut pas être possible, quoi… Enfin, tu vois où je veux en venir, hein ?
      VICTORIA : C'est clair. Mais apparemment, c'est pas si impossible que ça.

    Oui, vous le pensez très fort : ce qu'elles disaient, ça n'a aucun sens. Mais le principal était surtout de déjouer l'attention curieux des seniors d'elles. Ce n'était pas le moment de se faire remarquer. C'est que Victoria prenait sa mission très au sérieux. Mais elle n'avait pas non plus prévu qu'ouvrir une porte serait aussi périlleux que d'échapper à un incendie. La demoiselle eut un sourire forcé alors que les vieux les saluaient. Elle n'avait jamais porté les seniors dans son cœur. Lully le savait. Mais pas les autres. Ce fut certainement pour cela qu'elle poussa un soupir agacé alors qu'ils mettaient du temps à échapper de leur vue.

      LULLABY : La voie est de nouveau libre, cap'tain.

    Victoria se remit donc à l'œuvre après avoir chercher cette fichue épingle dans la pelouse touffue qui prônait devant la porte de la cabane. Elle grogna alors, entre ses dents.

      VICTORIA : Gosh que j'aime pas les vieux.

    Voilà une phrase qui avait son importance, vue la situation. La blonde tira, appuya, enfonça, bougea l'épingle dans tous les sens avant d'entendre un déclic convaincu et qui la fit sourire. Se redressant de tout son buste, elle actionna la poignée et mit un léger coup de pied dans le bas de la porte, qui céda presque instantanément. Après s'être assurée qu'il y avait réellement personne dans les environs, elle ouvrit la porte et fit un grand sourire à Lullaby.

      VICTORIA : Et voilà le travail, Miss Walkers. Après vous.

    Victoria lui fit signe de rentrer en première. Non pas par peur - après tout, elle aussi va bien s'y rendre - mais juste parce que c'était elle qui avait la lampe torche et qui devait juger si la lumière était suffisante ou pas. Quand Lully rentra, Victoria suivit ses pas tout en refermant la porte sur elles. Et non, elle n'était pas stupide, elle n'allait pas laisser la porte ouverte en grand. Renfermant la porte, la jeune Blythe grimaça légèrement en sentant un drôle de truc lui caressa la tête ; une jolie tombée de poussière. Elle s'enfonça un peu plus dans la pièce, sa main nettoyant le haut de sa tête. Puis, elle reprit la parole.

      VICTORIA : Nan, c'est pas la vieille Kennedy. La pauvre a déjà bien du mal à dresser sa peste de petite-fille que je ne la vois pas avec une poignée de chiens. Hunkerfield... (léger hoquet de rire froid) Elle est pas assez discrète pour pouvoir voler un chien. Entre ses cheveux carottes et son popotin grossier, sans oublier ses air bagues avant, nan, ça peut pas être elle.

    Victoria attrapa un pot pour le monter vers ses yeux avant de grimacer de nouveau devant la texture étrange qu'elle contenait.

      VICTORIA : V'là un truc qui m'a l'air guère potable... Tu veux goûter ?

    Elle se retourna vers Lullaby, un sourire moqueur aux lèvres. Il y avait une chance sur deux pour qu'elle dise. Et les mêmes pourcentages pour qu'elle dise non. Mais sa meilleure amie était pleine de surprise et serait capable de tremper un doigt dans cette mousse étrangement jaunâtre.
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