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 « We used to be lovers, a very long time ago » (Jake)

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« We used to be lovers, a very long time ago » (Jake) Vide
Message(#) Sujet: « We used to be lovers, a very long time ago » (Jake) « We used to be lovers, a very long time ago » (Jake) EmptyDim 3 Mai 2009 - 11:34

We used to be this.
« We used to be lovers, a very long time ago » (Jake) Garrett16 « We used to be lovers, a very long time ago » (Jake) Aut004
Icons ©trekkiepetrelli@lj & ©allwhowander121@lj
Jake W. Henderson & Lullaby Walkers


Assise sur un banc, j'observai les gamins qui jouaient dans le bac à sable, et sur les portiques alentours, grimpant les échelles de cordes, glissant au bas des toboggans. Ils avaient généralement entre trois et sept ans, couraient, riaient, trébuchaient, criaient, comme je l'avais fait à leur âge. En fait, quand j'avais cinq ans, j'étais plus téméraire que je ne l'ai plus jamais été, que je grimpais en haut de la cabane au dessus du grand toboggan et que je hurlais comme Tarzan -ou plutôt comme Jane- sous le regard attendri mais quelque peu inquiet de mes parents. Ils s'amusaient -les enfants du présent- comme je l'avais fait quand j'étais petite, à peine 1m27; haute comme trois pommes, et que je tentais de faire des châteaux de sable dans le bac à sable, et qu'en creusant, j'ai découvert que le bac sevrait aussi de litière aux chats errants, la nuit.
Et pourtant, cette époque était bel et bien révolue, me disais-je alors que je restai silencieusement assise sur le banc, mon sac en bandoulière à mes pieds. J'étais là depuis une bonne dizaine de minutes, décidant d'y passer un peu de temps après les cours. Robynn ne s'inquiéterait pas, Grover non plus. Ils savaient que j'avais l'habitude de faire des détours en rentrant. Ou ils penseraient peut-être que j'étais allée voir Vicky. Ou pas. Qu'importe, j'avais mon portable, au cas où ils se demandaient où j'avais pu passer.

Je regardai donc vaguement les gamins qui couraient partout, mes yeux glissant sur eux et finissant par se positionner sur le Bac à Sable, lui même. Et des bribes de souvenirs me parvenaient, tandis que je laissais mon esprit voguer dans les méandres du passé :
    J'avais cinq ans, à peine, ou presque. Je jouais avec le sable, à le recueillir dans mes mains, et à le voir glisser à travers mes doigts, pour former un petit tas, pyramide éphémère qui se ferait rapidement aplanir de nouveau. Tout allait bien, je m'amusais comme une petite folle pendant que Robynn faisait le singe en haut du portique. Frimeur, comme d'hab. Et casse-cou comme jamais, mon frère. En le regardant un moment, je finissais par baisser mon regard, et j'avais vu un garçon de l'autre côté du bac à sable qui me regardait fixement. Sottement, j'avais retourné la tête, pour voir s'il y avait pas quelque chose derrière moi qui aurait pu expliquer ce comportement des plus étranges. Mais rien, à part un arbre à plusieurs mètres de moi, n'aurait pu coller. Et en me retournant, le gamin avait disparu.


Sans m'en rendre compte, je m'étais levée, et je m'étais approchée du lieu d'où j'avais aperçu pour la première fois le gamin qui -au fil des jours passés au Parc Floral- deviendrait mon premier amoureux. J'avais cinq ans, rien de dégradant ne fut fait. On se tenait la main, on jouait ensemble. C'était très agréable, pour les trois mois pendant lesquels ça a duré. Au bout de ce laps de temps, mes parents -certes attendris de me voir avec un prince charmant- en eurent assez de se relayer pour m'emmener au Parc Floral, et je perdis de vue ledit garçon.
Le pire, sans doute, était que je ne me souvenais plus du tout de son prénom. Pourtant, j'avais encore des billes qu'il m'avait données, et une photo de nous deux quand on avait cinq ou six ans à peine. Debout, les pieds dans le sable, je faisais face aux balançoires, comme la première fois. Et aussi étrange que ça puisse être, j'eus l'impression qu'il y avait un mec face à moi. Mais je devais avoir des hallucinations. Quelqu'un me tira la jupe, et je baissais mon regard, vers une gamine de sept ans, genre, les cheveux noirs tressés :

    « Dis, madame, t'aurais pas vu ma pelle ?
    - Euh… Non.
    - Elle est violette, si tu la vois, tu pourras me la donner ?
    - Promis. »


Sourire encourageant, sac à bandoulière de nouveau à l'épaule, j'observai le sable. Normalement, j'aurais pu retrouver sans problème une tâche de couleur violette. J'avançais donc un peu au hasard en réfléchissant sans vraiment me concentrer sur quelque chose de particulier. Assez récemment, j'étais retombée sur la photographie nous représentant, mon amoureux d'enfance et moi, alors que je rangeais des trucs dans ma chambre -je vous assure, des fois je range. Et ne parvenant pas à retrouver le nom du type, j'avais fini par craquer et appeler ma mère, qui m'avait demandé pourquoi je ne faisais pas une annonce à l'Université. Après tout, m'avait-elle dit, si le garçon est toujours dans le coin, il sera peut-être à l'Université. Et donc j'avais placardé une affichette avec la photo scannée, qui s'intitulait « Connaissez-vous ce garçon ? » avec une flèche pointée sur le gamin. En dessous, il y avait mon numéro de portable, sans mon nom du tout ni rien qui pourrait m'identifier, surtout que l'affiche avait été scotchée aux Panneaux d'Annonces des Étudiants pendant que tout le monde était en cours. Peur d'être harcelée ? Non, pas vraiment, simplement pas envie qu'on sache que le passé me hantait bêtement. Surtout qu'il ne me hantait pas, mais que bon.

J'avais pas reçu d'appel, peut-être que l'affiche avait pas été vue, mais ça, à la rigueur, je m'en fichais un peu. J'avançais toujours en ligne droite dans le sable, à la recherche d'une pelle violette, et vu que je regardais tout autour, mais certainement pas mes pieds, heurtais quelque chose qui me fit trébucher, et bouffer du sable. Toujours la grâce et la discrétion la plus exemplaire de ma part. Et en me relevant, je constatai qu'un regard était posé sur moi -enfin quelques autres aussi, mais celui que je remarquai était celui du jeune homme face à moi. Hum.

    « Si tu attends une rediffusion, il n'y en aura pas., disais-je tout en souriant calmement, comme si ça ne me faisait rien de m'être cassé la figure dans le bac à sable. »


Et en me redressant, je posais les yeux sur ce qui avait été responsable de ma chute. Ah ah. La pelle violette de la gamine.
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