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no one belongs here more than you Vide
Message(#) Sujet: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyDim 30 Oct 2011 - 23:12

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we're creating happiness

Allongée au cœur de son lit, la jeune femme enceinte ouvrit les yeux, la peur au ventre. Posant ses mains tremblantes sur ses formes rebondies, elle quitta son lit avec difficulté et étrangement, ses pieds touchèrent un sol humide. Pride n’était pas à ses côtés et désespérément seule dans une chambre sombre, son cœur s’emballa. Dans la salle de bain, qui jouxtait la chambre à coucher, l’eau ne cessait de couler et ce bruit insupportable, la tira de ses draps de soie. Dans cette petite pièce, la jolie Jaelyn n’y trouva aucune trace de son compagnon, elle tenta de fermer le robinet de la baignoire, mais en vain, l’eau déborda de celle-ci jusqu’à immerger ses frêles chevilles. Poussant un cri d’effroi, elle couru jusqu’à la porte de sa chambre alors que l’eau glacée venait désormais d’imbiber sa nuisette. Tapant avec violence sur le bois massif, une peur grandissante dévorait ses entrailles et elle hurla de désespoir. « Pride ! » « Pride ! » « Je t’en prie, aides-moi ! » Contre toute requête implorante, son compagnon ne vint pas la libérer et l’eau baigna les épaules dénudées d’un ange blond en larmes. Elle était perdue, il n’y avait plus rien à faire et dans un énième soupir, elle posa ses mains sur son ventre avant que l’eau ne l’émerge totalement.

Ses yeux clairs s’ouvrirent brusquement et la clarté de la lune lui fit prendre conscience qu’il s’agissait un horrible cauchemar. Encore haletante, Jaelyn vint s’assoir sur le rebord du lit, balancée par le martèlement lourd de son cœur effréné. Pride était absent cette nuit là, affairé et veillant à la bonne gestion du Soho, elle l’avait poussé à partir alors qu’inquiet, il avait émit le souhait de rester auprès d’elle. La future maman prit soin de boire une grande gorgée d’eau et reposant le verre sur sa table de chevet, elle voulu se rallonger lorsqu’une tâche attira son attention. Jaelyn passa sa main sur le matelas et son cœur se serra, victime d’une peur sans nom. Le drap était imbibé d’un liquide étrange et celui-ci ruisselait de long de ses jambes fuselées. « Pas déjà … » Inconsciemment, la belle posa ses doigts fins sur son ventre alors que celui-ci venait de se contracter avec force. Lui arrachant un cri sourd, ses genoux vinrent retrouver le sol dans un superbe fracas. Les mains, posées sur le parquet lustré et haletante, la belle réussi à se lever avec difficulté. Attrapant son cellulaire, Jaelyn composa le numéro de son amant mais tomba malheureusement sur la messagerie. « Pride, ils arrivent. Karen m’emmène à l’hôpital. Je vais accoucher amour … Rejoins moi à la maternité ! Ne sois pas en retard, j’ai besoin de toi !» Un énième cri ponctua le message vocal qu’elle venait de lui laisser. Son amie, qu’elle avait prit soin de contacter, arriva sans plus tarder. Encore vêtue d’une simple nuisette, l’ange blond pénétra dans la voiture de sa malicieuse alliée. « Karen, j’ai mal, si mal … » Suivant les consignes du chauffeur, Jaelyn s’empressa d’apaiser ses craintes en respirant profondément. Le trajet lui paru incroyablement long et sa souffrance lui arrachait des larmes salées. Les contractions se firent moins espacées, jusqu’à ce que la douleur perdure, indéfiniment. Sa main tremblante se resserrait sur son téléphone portable et alors qu’elle poussait un cri saumâtre, son amie, impuissante pénétra dans l’enceinte du corps hospitalier. Karen déposa Jaelyn près de l’accueil où un infirmier l’attendait avec un fauteuil roulant et dans un sourire forcé, elle remercia sa complice qui disparu en trombe. Le secouriste conduisit la jeune maman vers le service approprié, son ventre se contracta à nouveau lorsqu’un de ses enfants bascula, tête la première. L’ange se mordit la lèvre avec violence, et sans crier gare, l’infirmier stoppa sa course, lui priant de bien vouloir patienter un court instant. Les yeux clairs de la divine souffrante se posèrent sur d’immenses portes immaculées et l’odeur puissante du désinfectant lui brûla la gorge. Puis, une silhouette sombre semblait s’approchait d’elle à grand pas. Essuyant des larmes de douleur, un maigre sourire vint se dessiner sur ses lèvres sèches. « Pride » laissa t-elle échapper timidement. Le visage fermé, son amant s’empressa de la rejoindre et retrouvant sa main fine, le businessman, soulagé, se pencha doucement vers elle pour lui voler un baiser. « J’ai eu tellement peur que tu ne viennes pas … » avoua t-elle honteusement « J’ai affreusement mal … Je ne réalise pas ...»
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Message(#) Sujet: Re: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyMer 2 Nov 2011 - 20:11

Six cent, six cent vingt, six cent quarante... Les billets verts s'éventaient entre les doigts experts de Pride, dont le regard d'acier s'évertuait à compter avec minutie les petites coupures qu'il avait en main. Ignorant le capharnaüm régnant autour de lui, le sombre jeune homme décomptait son butin d'une main de maître qui semblait pourtant impatiente d'arriver à son terme. Combien avaient-ils pu soutirer à cet enfoiré de Billy qui gémissait péniblement... Ce dernier en proie à des spasmes douloureux qu'il régurgitait par une répugnante écume d'hémoglobine empourprant ses lèvres gonflées, commençait par ailleurs à devenir agaçant avec ses plaintes souffreteuses. Epinglant de son regard fier les dollars qu'il comptait toujours avec application, Pride souffla un nuage de fumée comme il entrouvrit la bouche, roulant nonchalamment la cigarette consommée entre ses lèvres blêmes. « Ta gueule Billy, tu m'exaspères plus que ta femme. A gémir comme une jument quand je la prenais dans ta cuisine. » Un rictus mauvais ourla les lèvres du fier Berrington dont le regard carnassier ne se détachait toujours pas de ses si précieux billets extirpés de la victime. Les rires de ses deux acolytes percèrent le silence succinct, bientôt scindé par l'emportement du souffre-douleur s'empourprant de rage. « Crève enflure ! » Le coup partit avec virulence, s'abattant de plein fouet sur le nez de l'homme déjà rougi d'un sang souillé ; un crac sonore et morbide sonna le glas d'un nez cassé revendiqué par les cris de douleurs dudit Billy ligoté à sa chaise. L'acolyte de Berrington à l'origine de la réplique violente, serra néanmoins les dents sous l'impulsion de son poing endolori, ne retenant pas quelques bref rires étouffés cependant. « Huit cent dollars, c'est tout ? Tu te fous de moi, où est le reste ? » Un toussotement douloureux et sifflant pour unique réponse, tandis que se balançait mollement la tête de Billy sur ses épaules affaiblies. Ce dernier régurgita un crachat de sang qui eut le mérite d'agacer un peu plus Berrington, qui d'une main ferme et brute attrapa ce maudit téléphone portable vibrant depuis plusieurs minutes dans sa poche. Le comptage de ses billets verts étant plus important qu'un coup de fil silencieux, il ne se décida d'écouter son répondeur que lorsqu'il sentit la contrariété le prendre de court. Un bref regard à l'un de ses collègues pour les engager à s'occuper du dealer ligoté pitoyablement à sa chaise, et Pride sortit de la maison pour mieux écouter le fameux message. Peu à peu, son visage de marbre devenait moins lisse et plus grave, au fur et à mesure de la voix cristalline s'adressant à lui à l'autre bout du fil.

« Foutez-le dans le placard. » Tels furent les ordres sommés une fois que Pride fut rentré de nouveau dans la maison, marchant d'un pas pressé vers ledit placard qu'il referma d'un coup sec. « On s'occupera de lui demain. » Et les yeux étonnés de ses collègues de l'accuser de folie, tandis que Berrington se dirigeait encore une fois vers la sortie. Bientôt, l'un de ses collègues lança un appel abasourdi : « Demain ? Comment ça demain ? Alors quoi on le laisse tranquillement ici pour la nuit, et on achève le boulot demain ? » « Ma femme va accoucher, j'ai le sens des priorités. » Ou pas. Sidérés par un tel comportement, les deux hommes se dardèrent mutuellement, écarquillant leurs yeux avec stupeur. « Mais... Déconne pas il a le nez et la clavicule pétés. Il va meugler toute la nuit et attirer les voi... » Il n'eut pas le temps de finir sa phrase, que déjà Pride s'était occupé à lui lancer une bouteille trouvée furtivement sur une table basse. « Bien, t'as gagné. Restez ici et jouez aux infirmières. » Les dernières paroles suaves et tranchantes de Pride résonnèrent encore aux oreilles outrées des deux hommes qui l'observèrent partir non sans claquer la porte. Retournant la bouteille entre ses mains afin de lire l'étiquette, le collègue perplexe fronça les sourcils avant de rétorquer d'un timbre presque comique. « Quoi, avec du mercurochrome ? »

***

« Monsieur s'il-vous-plaît ! Vous devez d'abord vous présenter à l'accueil ! » La voix stridente et nasillarde de l'infirmière le rattrapa alors qu'il marchait promptement dans les couloirs de l'hôpital. Ce fut après une brève présentation, de son identité aussi bien que de la situation, que Berrington put passer outre la barrière administrative et se rendre dans la salle d'accouchement. Une blouse, des gants et des chaussures adaptées lui furent données en passe-droit, l'autorisant ainsi à pénétrer dans la salle. Ce fut alors d'un pas rapide qu'il se dirigea vers son aimée, lui volant un baiser rassurant au coin de ses lèvres blêmes, sa main se posant avec douceur sur le front moite de l'ange blond.  « J’ai eu tellement peur que tu ne viennes pas … » Et Pride de déglutir difficilement face à l'amère vérité qu'il soufflait de sa voix suave : « Je sais. » Car le futur père avait conscience du peu de temps qu'il accordait à sa chère et tendre, préférant visiblement s'adonner aux joies du dollar sombrement gagné qu'à sa nouvelle vie de famille. « J’ai affreusement mal … Je ne réalise pas ...» Plongeant son regard de braise dans celui plus doux de Jaelyn, Pride glissa sa main dans la sienne, l'encourageant à la serrer de toutes ses forces comme si elle étreignait sa propre douleur. Bientôt, sages-femmes et médecin s'agitèrent autour d'eux, encourageant la future maman à poursuivre son travail pour mieux expulser le premier enfant. Un hoquet bref suivi de pleurs virulents, et le premier enfant venu au monde se miroita dans les prunelles fières du papa qui resta muet sous l'émotion. « C'est un garçon ! » affirma l'une des sages-femmes à Jaelyn toujours blême, l'encourageant néanmoins à poursuivre son dur labeur. Face à tant d'émotions qu'il ne parvenait pas à maîtriser, Pride se redressa, attrapa la paire de ciseaux qu'on lui tendait sans mot dire (à moins que le médecin s'évertuait à combler le papa de quelques furtifs compliments, auquel cas Berrington ne prêtait aucune attention) et coupa le cordon ombilical d'un geste fier quoique incertain. Dans un flot de pleurs et d'agitation, le deuxième enfant arriva bientôt ; et la sage femme put se vanter de scander un chaleureux « C'est une fille » qui combla d'avantage le papa. Papa... Il était papa. « Je suis papa. » souffla-t-il non sans porter une main fébrile à son front pâle, ne comprenant pas encore ce qui leur arrivait.
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Message(#) Sujet: Re: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyVen 4 Nov 2011 - 16:54

« Je sais. » Ses mots sincères lui donnèrent du baume au cœur et un véritable désir de lui prouver son amour en mettant au monde ses enfants. Il était venu, comblé à l’idée d’être père. Vacillante, tant la douleur était vive, elle serra faiblement sa main, alors que d’un sourire, il lui assurait que tout irait bien. Pride n’avait pas été très présent ces derniers temps et préférant se réfugier dans son cabaret, il l’avait laissé en proie à de sombres doutes. Alors que son corps changeait au fil des mois, Jaelyn perdait toute confiance en elle, souffrant de l’absence de son amant. Leur relation était devenue si étrange, comme platonique. Longtemps elle avait espéré que son comportement puisse changer, mais Berrington semblait distant et fermé à chacune de ses tentatives. Outrepassant cette solitude, elle espérait profondément que la naissance de leurs jumeaux change la donne, et qu’il lui revienne, passionnément entichés l’un de l’autre, comme autrefois. Une nouvelle contraction lui arracha un cri de douleur et sa main se referma une nouvelle fois sur celle du businessman. Une infirmière au regard grave prit les devants et conduisit Jaelyn dans une salle de travail. La détresse s’empara de son regard lorsque celle-ci l’aida à s’assoir sur une sorte d’instrument de torture. Des larmes parcoururent son visage et véritable proie d’une douleur fulgurante, elle toisa le médecin enfiler ses gants en latex. « Et bien Mademoiselle Austen, tout me semble parfait, nous pouvons commencer. »

Pride se trouvait à son chevet et partageant son malheur, il ne quittait pas le doux contact de sa peau. Leurs doigts enlacés pliaient sous l’acharnement de Jaelyn qui épuisée, suivait les instructions des sages-femmes. Dans un effort surhumain, elle sentit son premier enfant glisser vers son bassin pour enfin sortir et apprécier le contact de l’air. Le nourrisson émit un faible hoquet avant de fondre en larmes, les rétines blessées par les néons criards. « C'est un garçon ! » Une intense émotion put se lire sur le visage de son amant qui observait son enfant avec fierté. Jaelyn lâcha prise un court instant, cédant aux charmes de ce petit être, qui semblait déjà avoir un fort caractère. Un sourire rayonnant se dessina sur son visage et oubliant pendant un court instant la douleur, la belle se retrouva à l’apogée de sa joie. Le médecin invita son compagnon à couper le cordon qui reliait toujours l’enfant à sa mère, et dans un geste incertain, ponctué par les pleurs de son petit garçon, Pride s’exécuta. Poussant un léger soupir, la jolie blonde sursauta lorsque l’infirmière revint à la charge en l’obligeant à poursuivre son travail. Reprenant la main de son compagnon qui s’approchait d’elle, la jeune femme s’évertua à suivre les conseils du corps hospitalier. La douleur s’empara de ses jambes fuselées, et dans un énième effort, le deuxième enfant quitta son cocon. « C'est une fille ! » Les cris du nourrisson accompagnèrent celui de son petit frère et Pride s’empressa de couper une nouvelle fois le lien. « Je suis papa. » murmura-t-il fébrilement. La sublime petite fille fut médicalement prise en charge par les infirmières qui veillèrent à sa bonne santé. Une fois que les jumeaux furent lavés et habillés, deux sages-femmes vinrent les déposer délicatement sur le ventre de la jeune maman. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres sèches et avec amour, elle caressa de son doigt, les deux sublimes visages de ses enfants. Son petit garçon ouvrit les yeux avec difficulté et avec émotion, Jaelyn contempla sa perfection. « Pride, il a tes yeux, regardes-le ! » L’enfant se recroquevilla sous l’effet d’un mauvais courant d’air, et l’infirmière s’approcha des deux amants. « Et bien, l’accouchement s’est très bien déroulé, nous nous revoyons demain matin pour des analyses complètes. Avez-vous choisi le prénom de ces deux adorables amours ? » Malicieuse, l’ange blond se tourna vers son compagnon, en ajoutant d’une faible voix. « Alors ? As-tu fais ton choix pour notre petit garçon ? »
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Message(#) Sujet: Re: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyVen 4 Nov 2011 - 17:43

Le personnel médical put enfin souffler, soulagé de voir que l'accouchement n'avait pas entraîné de complications. Et quelle sombre colère aurait pu habiter Pride si cela avait été le cas ; c'était par ailleurs un miracle qu'il n'ait pas encore pesté contre une sage-femme sous l'impulsion d'une main crispée de sa Jaelyn. Comment était-ce possible qu'elle souffre ; c'était absolument inadmissible... Et pour un peu, le businessman égoïste et borné aurait intenté un procès à l'hôpital simplement parce qu'il avait vu l'un de ses enfants frissonner sous l'effet d'une température ambiante un peu trop fraîche... Le loup sommeillant en lui s'était réveillé, fier gardien de sa meute aux crocs acérés et dangereux. Pour autant, la naissance des petits l'avait complètement sonné ; lui qui d'habitude restait impassible et stoïque, n'avait pu dissimuler sa facette humaine pour cette fabuleuse occasion. Fort heureusement par ailleurs, car qu'aurait donc pensé Jaelyn en le voyant si indifférent, lui qui n'avait guère été présent ces deux derniers mois. Car les souvenirs qu'il ressassait, lui rappelant Micaela et l'enfant mort né qu'ils avaient eu ensemble, lui évoquaient sans cesse quel bien piètre père il pourrait faire. Comment se faire modèle lorsqu'on avait pour géniteur un taulard violeur et mesquin. Comment assurer la droiture de sa progéniture quand il avait lui-même foulé le sol des prisons de Miami bien trop souvent... Comment assurer leur protection, quand il n'ignorait pas que le monde était une jungle et que ses rivaux n'attendaient plus qu'il ne dévoile ses faiblesses pour mieux l'attaquer. Car à présent elles se comptaient au nombre de trois ; des statistiques bien peu enviables au final... Mais soit, le jeune homme savourait l'instant présent sans vraiment comprendre ce qui lui arrivait : allait-il changer par la suite ou conserverait-il sa froideur légendaire. Sans doute daignerait-il accorder quelques sourires tendres à sa progéniture dont il était fier, mais ne serait-il pas un père trop dur et trop strict. Lui qui, après tout, n'avait jamais daigné accorder un « je t'aime » à celle qu'il désignait pourtant comme étant sa femme.

Le moment d'intimité entre les amants fut heureusement court et ne nécessitait guère de paroles. " Heureusement ", car malgré leurs enfants les unissant plus que jamais, Pride conservait en son coeur de roc une culpabilité tenace qui l'empêchait de se confier à Jaelyn. Il ne s'était pas senti l'étoffe d'un père, voilà pourquoi il ne l'avait pas accompagnée jusqu'au bout, dans son rôle de future maman. Mais était-ce une vérité que l'on murmure au creux de l'oreille de son aimée, pour qui le premier accouchement demeure toujours une crainte légitime. Elle qui avait si peur qu'il ne l'abandonne, aurait pris son aveu pour un mauvais augure. Se contentant de serrer sa main moite, le jeune homme resta pensif et fit son introspection, ne cessant de se répéter en boucle qu'il était papa. Un mince sourire étira ses lèvres fines sur cette simple idée, quand il sentit une bouffée de fierté l'envahir. Un orgueil conquérant qui gonfla d'avantage lorsqu'une sage-femme posa les jumeaux sur le ventre de leur mère... Pride se pencha alors, observant d'un regard protecteur les enfants passablement endormis : ses prunelles fauves dévoraient les petites silhouettes avec fierté et tendresse, quand d'un souffle d'un seul, toutes ses craintes s'envolèrent. Il se sentait à présent investi du devoir de les protéger, au moins autant que de les élever avec toute la prestance noble qu'il possédait. « Pride, il a tes yeux, regardes-le ! » Un sourire de nouveau, et le jeune homme avança délicatement un doigt vers la main de l'enfant qui l'attrapa avec vigueur. « Et ma poigne. » Une oeillade arrogante pour la jolie fillette, et ses prunelles convaincues glissèrent sur l'ange blond. « Je suis fier de vous trois. » murmura-t-il avant de déposer un baiser sur ses lèvres, lèvres vermeilles qui soufflèrent bientôt un monceau de réalité. « Alors ? As-tu fais ton choix pour notre petit garçon ? »

Maintes fois, le jeune couple s'était concerté pour les fameux prénoms ; néanmoins aucun ne semblait satisfaire ni l'un ni l'autre. Hésitants, ils avaient finalement repoussé l'échéance au maximum, et à présent voilà qu'ils se retrouvaient de nouveau face au dilemme. Toisant son petit garçon d'un regard tendre et fier, Pride vint caresser sa main minuscule avant de laisser sa voix porter des timbres suaves et pensifs. « Quand j'étais encore à Harvard, j'ai rencontré un homme qui a changé ma vie. » Un bref froncement de sourcils ; Pride pensait à cet homme talentueux qui lui avait donné l'amour du black jack. Ce même amour qui l'avait poussé à sillonner le pays pour mieux dépouiller les casinos. « Un mathématicien talentueux de Chicago, rusé, intelligent. Grand rhétoricien. Mon fils a aussi changé ma vie... Edward. » fit-il dans un murmure pensif non sans acquiescer d'un signe de tête. Edward Thorp, l'un de ses plus grands modèles. Son prochain surhomme serait son fils. Edward. Relevant ses prunelles incandescentes sur Jaelyn afin de savoir si le prénom lui plaisait, il ne put cependant s'empêcher de la lancer elle-aussi dans le défi ardu des prénoms. « Notre fille ? »
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Message(#) Sujet: Re: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyMer 9 Nov 2011 - 22:56

« Je suis fier de vous trois. » Poussant un léger soupir de soulagement, la jeune maman, épuisée par tant d’effort, observa admirative la beauté de ses enfants. Les brèves minutes qui suivirent l’accouchement défilèrent à toute vitesse, si bien que Jaelyn ne se souvint de rien. L’ensemble du corps médical s’affairait autour du couple comblé, mais à présent, plus rien n’avait d’importance. La jolie blonde venait de prendre une belle revanche sur la vie, qui l’avait, quelques mois auparavant, privée de l’usage de ses jambes. Ses doigts fins caressèrent ceux de sa petite fille qui tentait vainement d’ouvrir ses yeux clairs. Elle était maman, pour son plus grand bonheur, mais assumerait-elle son rôle ? Chassant d’un signe de tête fébrile, ces pensées négatives, elle se concentra sur la fierté visible de son amant. Un mince sourire venait de se dessiner sur son visage habituellement sombre et Pride ne semblait pas réaliser l’immense bouleversement de cet accouchement. Il était père et il pouvait en être fier. Ses prunelles vives et sauvages toisèrent sa progéniture et comme un loup majestueux, une main puissante vint les protéger de l’agressivité du néon. Un frisson parcouru l’échine de l’ange blond alors, qu’interrogative, elle lui pria de révéler le prénom de son petit garçon. Un tel choix n’était pas une mince à faire, si bien qu’ils leur avaient été impossible de se décider. Sujet de conflit, ils avaient opté pour un compromis, lors de la naissance des jumeaux, Pride choisirait le prénom de leur garçon et Jaelyn, celui de la petite fille. Sautillante de curiosité, la douce maman retrouva un peu de vigueur et porta ses rétines azurées sur son compagnon. « Quand j'étais encore à Harvard, j'ai rencontré un homme qui a changé ma vie. » Écoutant son récit avec attention, Jaelyn ne pipa mot, de même que deux infirmières un peu trop curieuses. « Un mathématicien talentueux de Chicago, rusé, intelligent. Grand rhétoricien. Mon fils a aussi changé ma vie... Edward. » Magnifique, élégant, charismatique. Edward Berrington, leurs fils bien aimé…

Émue par la beauté de ses paroles, Jaelyn acquiesça en silence, respectant ainsi le souvenir de cet homme, cher à son amant. Ce prénom superbe lui plaisait beaucoup, et pour lui prouver son accord, la jeune femme brava la fatigue pour lui offrir le plus beau de ses sourires. « Notre fille ? » La jolie architecte avait mûrement réfléchi, préférant l’originalité et le fantasque, la sobriété avait reprit le dessus. D’une voix faible, elle ajouta avec conviction. « J’ai eu un véritable coup de cœur pour ce prénom. Je n’ai pas de symbolique particulière à lui rattacher, mais je sais qu’elle le portera à merveille … » Préservant une touche de mystère qui fit frémir les deux aides soignantes, Jaelyn murmura avec superbe. « Eléanor, ma petite princesse … »

Contre toute attente, une infirmière vint briser cette douce torpeur, enlevant au couple le bonheur d’apprécier ce doux instant. Dans une délicatesse infinie, elle s’empara d’Edward puis d’Eléanor avant de les glisser dans une couveuse. Surprise par cette initiative, la jeune maman s’avança avec violence vers ses amours, désireuse de les porter à nouveau en son sein. L’aide soignante posa une rassurante sur la sienne et lui pria de rester calme. « Vous devez vous reposer, ils seront à la nurserie pour une partie de la nuit, sous bonne garde, vous pouvez me faire confiance. Maintenant, vous allez regagner votre chambre Jaelyn, vous avez superbement travaillé, vous pouvez être fière de vous et fière de vos magnifiques bébés. » Le regard emplit de tristesse, Jaelyn eut l’impression qu’on lui arrachait le cœur, non sans une once de colère, elle observa, silencieuse, sa progéniture quitter doucement la salle de travail. Son lit fût emmené dans une chambre spacieuse. La jeune maman au regard perdu, succomba à la fatigue. Ses doigts fins et tremblants cherchèrent ceux de Pride. Son amant était là, auprès d’elle et serrant sa main, il lui apporta chaleur et réconfort. De nombreuses interrogations assénèrent son esprit ankylosé et dans un faible murmure, elle ajouta. « Pride, j’ai besoin de savoir … est-ce que je compte pour toi ? J’ai besoin de toi et ces derniers temps ton absence m’a rendu folle. Dois-je m’inquiéter ? » Une lointaine sirène, témoin d’une activité urbaine accompagna la gravité de ses propos. « Dis moi la vérité, s'il te plaît ... »
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Message(#) Sujet: Re: no one belongs here more than you no one belongs here more than you EmptyJeu 26 Jan 2012 - 15:17

« Eléanor, ma petite princesse … » Un frisson parcourut la nuque du jeune homme, tandis qu'il réalisait la tournure que prenait sa nouvelle vie. Une famille... Si une tierce personne avait susurré à l'oreille de Pride quelques années auparavant, qu'il viendrait fonder une famille ici, à Ocean Grove, le sombre jeune homme lui aurait rit au nez avant de lui lancer une oeillade méprisante et railleuse. Voilà qu'il se rappelait de son arrivée dans ce fief apparemment tranquille de Miami : il était arrivé étudiant, décidé à braquer la banque des alentours pour mieux prendre la fuite et continuer ses larcins. Il était devenu un homme, patron de sa propre entreprise, disposé à manier le flingue et la violence, père de deux magnifiques enfants. Comme le temps passait vite, et comme il se sentait changé... Son insouciance estudiantine avait finie par se muer en un caractère mordant et sombre, en quelque chose de grand et de vindicatif. Son arrogance avait triplé sous le poids de ses réussites, tandis que dans un coin de son esprit s'accumulaient les quelques défaites afin de ne jamais reproduire les mêmes erreurs. Un frisson d'appréhension lui parcourut pourtant l'échine tandis qu'il toisait amoureusement la jeune femme : s'il l'aimait avec panache, il ignorait comment devenir suffisamment bon pour mieux combler sa famille. Ses vilains secrets, enfouis outrageusement dans le creux de son palpitant glacé, devaient tôt ou tard ressurgir. Et que dire à Jaelyn lorsqu'elle apprendra qu'il n'était qu'un passeur de drogues, un faiseur d'armes, un distributeur de billets blanchis par la cocaïne et rougi par la violence. Plus encore, que lui dire, lorsqu'elle comprendra que Pride aimait par-dessus tout cette vie de débauche, de crimes et d'impunités, tandis qu'il se cachait derrière la figure d'un compagnon aimant et d'un père protecteur. Ses yeux fauves plantés dans le vide, il se passa quelques minutes durant lesquelles il dut lutter contre cette léthargie pour mieux s'en extirper : enfin, le jeune homme eut un sourire fier et combattif. « Magnifique. » souffla-t-il d'un timbre complice et convaincu, tandis qu'une infirmière fit son entrée dans la salle de travail. Pride se contenta de dévisager cette dernière d'un regard vorace, alors qu'elle cueillait de ses bras experts les deux anges gazouillant avec sérénité. La main puissante du jeune homme se posa avec douceur sur le bras d'une Jaelyn aux aguets, et bientôt l'infirmière même dut lui venir en aide pour calmer l'angoisse de la nouvelle mère.

Il était temps à présent, de partir de cette salle aux murs trop froids et à la lumière trop agressive ; la main de Pride tenant avec ferveur celle de sa compagne, il l'accompagna jusqu'à sa chambre, là où l'on daigna laisser le couple en tête-à-tête. Le jeune homme vint s'asseoir sur le lit, ses doigts fins caressant avec douceur le front blanc de la belle Jaelyn. Cette dernière frémit d'autant de soulagement que d'appréhension, car ses lèvres demeurées closes depuis de trop longues minutes, daignèrent s'ouvrir avec peu de conviction. « Pride, j’ai besoin de savoir … est-ce que je compte pour toi ? J’ai besoin de toi et ces derniers temps ton absence m’a rendu folle. Dois-je m’inquiéter ? » Et le jeune homme de détourner le regard, pensif... Contraint de s'avouer vaincu par les remarques de sa Jaelyn inquiète. Il n'ignorait pas que son absence faisait du mal à la jolie blonde. Mais il ne pouvait pas, non plus, lui avouer que des activités mafieuses se cachaient derrière ces raisons. Etait-ce le temps des aveux ? ...Quand bien même Pride demeurait un homme franc et direct, il ne se voyait pas délivrer ses terribles secrets ici, maintenant... et même jamais. « Dis moi la vérité, s'il te plaît ... » Ses rétines flamboyantes se posèrent de nouveau sur la jolie blonde fatiguée, quand un sourire charmeur et charmant pointa sur ses lèvres carmin. Bien sûr que l'inquiétude était la meilleure des réactions, après tout Pride n'exerçait pas des activités licites, pas de celles qui lui assuraient de rentrer en bonne santé chez lui tous les soirs. Bien sûr donc, que la belle devait s'inquiéter. « Bien sûr que non. » souffla-t-il non sans relever la tête avec arrogance, son sourire charmant se muant en un rictus complice. « Je prends quelques vacances dès demain, pour être avec vous. Crois en nous, Jaelyn. Je te promets que rien ne se mettra en travers de notre chemin. » Un murmure résigné et combattif, convaincant pour elle mais pas pour lui. Lui qui connaissait jusqu'au moindre recoin sombre de son esprit, savait que le chemin pour apparaître blanc et innocent aux yeux de sa Jaelyn, serait compliqué. Déposant un baiser sur ses lèvres blêmes, il se leva dans un sourire, lui affirma qu'il reviendrait demain à la première heure, et tourna les talons non sans gonfler son torse de fierté.
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