Avant l'accouchement, la future mère entendait son amie se remuer pour partir direct. Elle entendit les cliquetis des clés de la voiture de sa jeune blonde. Puis, elle reprit son cellulaire pour appeler les secours où elle peina de dire ce qu'il allait lui arrivait. Elle était dans tous ses états. Heureuse, mais qui avait super mal. Les secours étaient venus assez rapidement et l'allée à l'hôpital fut pour ainsi dire folklorique. Bien qu'en train de suer, elle trouvait cette situation tout le contraire des films ou des séries télévisées : du genre pas glamour du tout. Les secouristes l'assistèrent et elle fut emmenée d'urgence. Beth était là. Cette dernière fila vers Juliet et elles furent emmenées en salle de travail. Beth avait les mots qu'il fallait pour aider Jules' dans cette grossesse.
« Désolée de te broyer la main chérie » s’excusa la jeune femme en broyant la main de Beth. Elle serra des dents … puis après plusieurs longues minutes, peut être heures va savoir, Alice arriva dans des hurlements. L’air et la lumière étaient deux facteurs qui provoquaient ces cris. Cette dernière n’était pas du tout habituée de passer du nid douillet qu’était le ventre de sa mère, à un lieu lumineux et pas réellement douillé. Les deux jeunes femmes furent enfin ensemble avec Alice pour profiter pleinement de cette émotion, de cet instant qui semblait si heureux pour elles. Juliet avait choisi sa marraine. C’était Beth. Beth pleura et voulu refouler ses larmes. Jules prit sa main et sourit.
« Beth. Tu peux pleurer. Je veux partager cet instant avec toi. Avec mon amie. Avec tout ce que tu as fait et tu fais pour moi je ne peux que te faire ce cadeau. Je ne sais pas ce que j’aurais fait sans toi. Conrad … était mon erreur. Mais Alice. Ma plus belle fierté. Et ton amitié m’est chère. Alors pleurs de joie … merci »
L’infirmière qui était venue tout à l’heure n’avait pas encore parlé de l’état de santé d’Alice et cela avait stressé Jules qui aurait voulu tout savoir, sauf que l’infirmière n’avait visiblement pas trop le temps. Beth donc fait le boulot et avait annoncé la nouvelle : Alice était en pleine forme. Jules laissa échapper un soupir de soulagement et sourit tout en remerciant son amie. Cette dernière la félicita et montra sa ressemblance avec Jules. Cette dernière rougit de fierté. Puis, Beth proposa son aide pour appeler sa famille. Jules hocha la tête en souriant, elle se sécha les larmes et souffla une nouvelle fois puis reprit sa fille qu’elle serra avec amour dans ses bras. Elle resta là, un long instant sans rien dire, sans bouger. Sa mère lui avait dit un jour
« Quand tu auras ta fille dans tes bras pour la première fois, garde là dans tes bras un instant. Tu verras ensuite ce qu’il se passer ». Jules pleura une nouvelle fois. De bonheur. Puis, elle prit sa fille avec délicatesse et joua avec ses mains qu’elle embrassa. Puis, elle se reprit et regarda Beth.
« Il y a mes frères, Max et Josh … et puis mes parents. Je sais déjà que Max sera son parrain, ça a été décidé. Josh s’en fiche. Il aime son statut de ‘tonton gâteau’. Mon portable devrait être dans ma veste en jean. Tu connais le mot de passe … merci Beth … j’aurais pu le faire »
Jules savait la chance qu’elle avait d’avoir une amie aussi précieuse que Beth. Le temps passa, les deux jeunes femmes parlaient beaucoup ensemble. Jules ne voulait pas que Beth la laisse seule. Elle voulait l’avoir auprès d’elle jusqu’à ce que la nuit tombe. Jules devait même faire la tétée. Elle fut gênée de le faire, mais elle laissa les choses se faire. Puis le temps passa encore. Un BOUM s’ensuivit et :
« T’abuse Max ! – Tu te fous de moi ? C’est toi qui cour comme un malade pour voir ta nièce ! – Les garçons un peu de tenue bon sang ! Ma petite fille doit certainement se reposer ! ». Quatre personnes arrivèrent. Max, un grand brun, l’aîné, il surpassait son cadet, plus petit un châtain blond qui soupira. Une femme arriva avec son mari. Celle-ci vit sa fille. Sa petite fille et éclata en sanglot. Alice aussi pleurait. Elle se faisait bercer par sa mère qui regarda ses frères de travers. Cette dernière était paisiblement en train de dormir dans ses bras et il fallait que ses ours de frères arrivèrent.
« Beth …. Max et Josh. Les dinosaures de la famille ! Et voici mes parents : Margaret et William. »
Lorsqu’elle su que sa petite fille eu son prénom comme deuxième prénom Margaret pleura encore. Son mari soupira et demanda à ce que sa femme arrête d’être une fontaine. La famille s’installa auprès de la mère et de la petite. Personne ne parlait de Conrad. Sauf que William eu un air plus sérieux et demanda :
« Ton ex là … il sait pour l’accouchement ? ». Jules secoua la tête. Will eu un léger bruit venant de sa gorge. Il était inquiet. Il aimait sa fille et sa petite fille. Puis, pour détendre une atmosphère qui devint soudainement tendue, Jules déclara
« Alors. On sait qui sont le parrain et l’oncle. Par contre je ne vous ai jamais parlé d’une marraine. Et bien, voici Beth. Elle est la marraine d’Alice. »
La mère de Jules sourit et alla embrasser l’heureuse élue. La famille approuva ce choix. Ses frères et ses parents connaissaient Jules et savaient qu’elle faisait de bons choix. Même dans les mauvais. Et puis ils s’en allèrent laissant Jules, Alice et Beth. Jules se leva et plaça sa fille dans son lit. Elle dormait après avoir été endormie par le reste de sa famille qui la berçait. Son oncle lui avait déjà offert son doudou et son parrain lui avait offert des vêtements. Les grands parents avaient gâtés leur fille en cochonneries de tout genre. Jules sourit et couvrit son bébé. Puis, elle alla enlacer avec douceur Beth. Elle soupira d’aise et ferma les yeux.
« Merci. Merci infiniment d’être là. Merci pour tout. »