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 Prison de Miami | they say love your neighbor

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Message(#) Sujet: Prison de Miami | they say love your neighbor Prison de Miami | they say love your neighbor EmptyMer 2 Nov 2011 - 22:39


♤♤
when you thought it couldn't be worse


NOVEMBRE 2012


Les commères du quartier n’avaient que cette affaire à la bouche, le scoop du moment, une révélation qui avait réussi à éclipser totalement le fait que leur voisin soit un salaud sans scrupules trafiquant d’organes, Muse Hannigan, leur charmante voisine n’était autre qu’une meurtrière. Chaque habitant d’Ocean Grove avait sa version des faits, et parmi toutes les variantes, une chose restaient sûre et certaine, la jeune mannequin avait tué de sang-froid un homme et tous les habitants du quartier, à de rares exceptions, avaient décidé de tourner le dos à leur ancienne voisine et de la détester pour toujours. Et si toute cette histoire avait bien amusé Goldie Stewart, elle commençait à être lassée d’entendre les mêmes conneries sortir de la bouche de ses voisins. Voyez-vous, d’habitudes, ceux sont les frasques de la tigresse qui alimentent chaque jour le lot de potins du quartier, mais elle aurait beau décider de se promener nue dans la rue, que personne n’y prêterait attention. On avait arrêté de la plaindre après la mort de Noah, on avait arrêté de la prendre pour une veuve éplorée et même les médias c’étaient lassés de cette histoire. Elle avait donc décidé qu’il était grand temps d’aller rendre une petite visite à son ancienne rivale, de mettre les choses au clair et elle trouvait aussi qu’il était de son devoir de lui annoncer la terrible nouvelle : Ocean Grove tout entier la détestait et elle ne devrait pas s’attendre à une visite de courtoisie de l’un d’eux de sitôt.

Après avoir déposé Austin à l’école, elle prit la direction de la prison, lieu dans lequel elle n’avait encore jamais eu la chance de poser les pieds. Ce serait donc la première fois que la prison de Miami verrait son sol foulé par la sacrosainte Goldie et ses talons aiguilles de vingt centimètre. Depuis son accident de voiture en aout, ou la moitié d’Ocean Grove avait vu sa jolie voiture emboutie dans celle de son voisin et la perte de Liam et Noah, Goldie avait trouvé préférable pour son bien-être et celui de son fils de retourner en thérapie. Sa psychologue lui avait conseillé de retrouver sa routine, jugeant ses visites quotidiennes au cimetière peu recommandable étant donné l’impact psychologique que celles-ci avaient sur elle. C’est donc pour cela qu’elle avait accepté de se prêter au jeu de piste organisé par Casey et Billy lors de la soirée d’Halloween et sa chère psy trouverait sans doute raisonnable le fait que sa patiente rende une petite visite non amicale à une ancienne voisine. Après tout, tout faire pour pourrir la vie des gens qui l’entourent, c’était ça le quotidien de Goldie Stewart. Arrivée à destination, elle descendit de sa voiture, réajustant sa robe beige et prit la direction de l’entrée. Elle ne savait pas vraiment à quoi s’attendre, mais elle était sûre d’une chose, tous les yeux seraient rivés sur la charmante créature qu’elle est. « Je suis là pour voir Muse Hannigan. Elle a tué un homme. » La dernière information que venait d’ajouter Goldie n’était en rien nécessaire, mais elle aimait le son de sa voix quand elle prononçait ces mots. On l’a conduisit jusqu’au parloir où elle prit place, face à elle une vitre qui la séparerait de Muse, jetant un regard de dégout sur le téléphone qu’elle allait devoir coller à sa joue pour pouvoir se faire entendre de Muse. Imaginant les pires horreurs qui ont pu entrer en contact avec le combiné, elle croisa les jambes, accordant des sourires charmeurs à tous les détenus et les gardiens présents dans la salle, elle sortit une lime à ongle de son sac à main et entreprit de d’arranger sa manucure parfaite pendant qu’on ferait venir Muse. Ce n’est que quelques minutes plus tard qu’elle put voir arriver de l’autre côté de la vitre, une Muse vêtue de la traditionnelle tenue orange de prisonnier et le visage en piteux état, sans parler de ses cheveux qui lui donnait l'impression qu'elle ne s'était pas douchée depuis son arrivée ici. Elle attrapa le combiné à côté d’elle et malgré sa réticence, elle le colla à son oreille droite. « Cette couleur ne te sied pas du tout au teint, tu fais pitié à voir Hannigan. » La dévisageant, Goldie appréciait le spectacle qu’elle avait devant les yeux. Elle se souvint du jour où Muse lui avait volé un contrat de mannequinat, quelques semaines après qu’elle ait donné naissance à Austin. La plupart des personnes normalement constituées auraient tiré un trait sur ce petit incident depuis bien longtemps, mais Goldie avait la rancœur tenace, et sa haine pour la jeune brune n’arrangeait pas les choses. Face au visage perplexe de la jeune détenue, Goldie compris qu’il était temps pour elle d’annoncer les raisons de sa venue et enroulant l’une de ses boucles blondes autour de son index, elle reprit la parole. « Je suis là pour te dire la vérité, ne te fait pas de faux espoirs Muse, tout le monde te déteste, ils disent tous que tu mérites de finir tes jours en prison. Ils racontent tous que la prochaine fois que tu verras leurs visages, ce sera quand tu te retrouveras sur la chaise électrique et qu’ils assisteront au spectacle de ta mort en dégustant de délicieux muffins. » Une petite moue attristée et hypocrite venait appuyer les paroles horribles que Goldie venait de prononcer. Il est vrai qu’aucun de ses voisins n’avait jamais fait allusion à l’exécution de Muse, mais c’est comme ça que la tigresse s’imaginait l’avenir pour Muse et c’était sa façon à elle de se venger de cette pauvre jeune femme qui accaparait toute l’attention au détriment de la blonde. Elle fixa Muse droit dans les yeux, jubilant face à la cruauté des mots qu’elle venait d’employer, sachant que même si elle n’en croirait pas un mot, Muse était assez fragile en ce moment pour que le doute s’installe dans son esprit face à des paroles aussi dures. Après tout, elle savait que personne n'était venu lui rendre visite, Hannigan ne pourrait jamais vérifier la véracité de ses propos, bien au contraire, cela ne faisait que les confirmer. « Mais trêve de plaisanterie, je ne suis pas là pour m’apitoyer sur ton sort. Je croyais m’être occupée de ton cas il y a des mois de cela ; J’avais réussi à semer le doute dans l’esprit de Pride en essayant de lui rappeler à quel point il te détestait avant qu’il ne jure que par toi et après ta rupture tout allait de travers dans ta vie et on n’entendait plus parler de toi. Alors c’est quoi ton problème Hannigan, tu ne supportes pas de ne pas attirer l’attention, tu aimes qu’on parle de toi à longueur de journée, au point d’avouer un meurtre ? » Il était inconcevable, dans l’esprit de Goldie, que quelqu’un décide d’avouer une faute passée dans le seul but de se faire pardonner. Dans son esprit mesquin, le remord, la culpabilité ou tout autre sentiment qui avait pu pousser Muse à avouer son crime ne pouvaient pas être envisageable, seule la volonté de faire parler d’elle aurait pu la pousser derrière les barreaux.


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Message(#) Sujet: Re: Prison de Miami | they say love your neighbor Prison de Miami | they say love your neighbor EmptyJeu 3 Nov 2011 - 16:29

Les conditions carcérales de Muse ne s’étaient pas améliorées, non loin de là. Les douches étaient toujours une épreuve éprouvante où les filles se jetaient sur elle pour lui tirer les cheveux, la gifler ou encore la faire tomber. Elle s’était habituée à ce quotidien, mais il n’en devenait pas moins difficile. Elle savait que c’était de sa faute, qu’elle aurait du s’imposer en arrivant, montrer son caractère enflammé, et leur faire peur. Mais au lieu de ça, elle leur avait dévoilé son vrai visage, triste, dépité, affaibli, apeuré. Elle devait donc composer avec cela désormais. Sa codétenue s’était quelque peu calmée lorsqu’elle avait appris que le businessman Pride Berrington avait rendu visite à Muse. Apparemment Betty avait déjà croisé Pride dans une soirée et il lui avait fait une forte impression. Muse la soupçonnait d’avoir eu certaines vues sur lui quelques années plutôt, mais évidemment, elle avait gardé le silence de peur de se faire rouer de coups à nouveau. Dans tous les cas, depuis que Betty avait appris que Muse avait failli épouser Pride, elle lui laissait un peu plus de répit ce qui n’était pas pour déplaire à la jeune mannequin. Ces derniers temps avaient été moins difficile pour la demoiselle. Rien n’avait changé, si ce n’est que la visite de Pride avait donné de l’espoir à Muse. Elle restait persuadée qu’il ne pouvait pas la sortir d’ici mais savoir qu’il essayait, lui redonnait un peu le sourire. L’avoir revu, ici, pour elle, alors qu’il n’était pas obligé de venir, lui avait redonné du baume au cœur. Elle en venait à espérer qu’en sortant - si elle sortait un jour - elle pourrait à nouveau avoir une relation avec Pride. Pas une relation amoureuse non, elle avait tiré une croix là-dessus, mais elle avait définitivement besoin de cet homme à ses côtés, c’était primordial, elle se contenterait du peu qu‘il voudrait bien lui accorder, juste pouvoir l’avoir au téléphone de temps en temps, juste savoir que la haine qu’il éprouvait à son encontre avait diminué. Juste savoir qu’elle faisait toujours un peu partie de sa vie. C’est avec le cœur un peu plus léger que Muse affrontait les jours et les semaines à venir.

Alors qu’elle s’apprêtait à aller faire sa promenade, à savoir marcher dans une cour en béton, encerclée de grillage et de fils barbelés, un gardien vint la chercher. « Hannigan, t’as encore de la visite. » Muse fut surprise mais un sourire ravi s’afficha sur son visage. Il était déjà revenu. Avait-il du nouveau ? Ou venait-il simplement pour prendre de ses nouvelles ? Elle n’en savait rien, mais elle s’en fichait. Pride était sa bouffée d’oxigène dans ce monde de brutes, son échappatoire mais aussi son lien le plus direct avec l’extérieur. La jeune femme marcha d’un pas pressé jusqu’au parloir, mais cette fois-ci, le gardien la conduisit dans l’immense pièce aux nombreuses petites cabines avec des téléphones. La demoiselle fronça les sourcils, la dernière fois que Pride était venu, ils s’étaient retrouvés dans la même pièce, pas de baie vitrée entre eux. Cela n’annonçait rien de bon. C’est donc la boule au ventre, que la mannequin avança. Elle tournait la tête à chaque chaise pour voir si elle reconnaissait Pride. Au bout de cinq cabines passées, son sang se glaça et elle se pétrifia. Goldie Stewart était là. Était-ce une blague ? Elle se retourna vers le gardien pour avoir son approbation, après tout, la garce d’Ocean Grove devait sans doute avoir de la famille en prison, elle ne devait pas venir pour elle. Pourtant, Burt regarda la brune et lui fit signe que c’était bien elle qui lui rendait visite. Stupéfaite, mais aussi curieuse de savoir pourquoi la blonde venait la voir, Muse s’installa face à elle. Devant le sourire moqueur et provocateur de son ennemie, la jolie brune se doutait que cela n’allait pas être une partie de plaisir. Muse avait radicalement changé d’attitude en voyant Stewart face à elle, son regard s’était assombri et elle sentait une violente envie de la détruire sur place, grimper en elle. A contre cœur, elle prit le combiné et le colla à son oreille. Comme elle s’en doutait, les premiers mots de Goldie étaient loin d’être sympathique: « Cette couleur ne te sied pas du tout au teint, tu fais pitié à voir Hannigan. » Muse leva les yeux au ciel. C’était ridicule comme attaque, même venant d’une garce pareille, c’était petit et sans grand intérêt. Evidemment qu’elle n’était pas à son avantage ici. Qui pourrait l’être ? Elle passait ses journées à se faire frapper, elle était fatiguée, ne pouvait prendre une douche que tous les deux, voire trois jours. Evidemment qu’elle était effrayante. Muse soupira et répondit d’une voix lasse: « Tu es venue jusqu’ici pour me dire que le orange est une couleur qui te met plus en avant et qui au contraire m’enlaidit ? Merci pour cette délicate attention, je n’en demandais pas tant. » Muse ne se doutait pas que malgré les circonstances, elle pouvait toujours être ironique, mais apparemment c’était le cas. Merci Goldie Stewart de raviver le côté sombre de Muse, tu ne sais pas dans quoi tu t’es embarquée. Lassée de l’observer, Muse tourna la tête quelques instants, passant sa main dans ses cheveux. Elle attendait que la blonde du quartier en vienne au point important. Elle reposa son regard sur le visage qui lui faisait face, et soupira une nouvelle fois. Finalement elle eut sa réponse: « Je suis là pour te dire la vérité, ne te fait pas de faux espoirs Muse, tout le monde te déteste, ils disent tous que tu mérites de finir tes jours en prison. Ils racontent tous que la prochaine fois que tu verras leurs visages, ce sera quand tu te retrouveras sur la chaise électrique et qu’ils assisteront au spectacle de ta mort en dégustant de délicieux muffins. » Muse eut un mouvement de recul suite à ses mots. La gorge nouée, elle ne savait pas quoi répondre. L’image de la chaise électrique venait la hanter, et à présent elle se voyait mourir ici. Jamais elle n’avait envisagé que la mort pouvait être un échappatoire à cette situation, mais Goldie avait prit soin de le lui rappeler. Ses voisins la haïssaient ? Elle s’en fichait, elle voulait juste sortir d’ici, quitte à devoir refaire sa vie ailleurs. Mais si elle mourait, oui si elle mourait… Secouant la tête de droite à gauche, Muse planta son regard haineux dans celui sournois de Goldie: « Stewart, Stewart…Tout le monde te déteste, tes paroles n’ont aucune valeur, elles ne m’affectent pas, si tout le monde est contre moi, c’est qu’ils ne méritent pas que je m’intéresse à eux. Je n’ai rien à leur prouver, et certainement pas à toi. » En réalité, Goldie l’avait touchée, bien plus que Muse ne voulait l’admettre. A part Pride, et maintenant Stewart, personne n’était venu lui rendre visite en prison, pas même sa cousine, sa chère et tendre cousine. Et ça lui faisait mal, ça lui tordait les tripes, ça lui donnait envie d’hurler à la mort. Elle avait besoin qu’on la soutienne, elle avait besoin de savoir que si elle venait à sortir, elle ne serait pas seule au dehors, mais apparemment, ce n’était pas dans les plans de ses voisins, bien au contraire. L’attitude de Goldie à son égard la débectait, elle n’en pouvait plus de son sourire hypocrite, de son air revêche, provocateur, de son regard moqueur. Elle s’apprêtait même à écourter leur rencontre, lorsque Goldie reprit la parole: « Mais trêve de plaisanterie, je ne suis pas là pour m’apitoyer sur ton sort. Je croyais m’être occupée de ton cas il y a des mois de cela ; J’avais réussi à semer le doute dans l’esprit de Pride en essayant de lui rappeler à quel point il te détestait avant qu’il ne jure que par toi et après ta rupture tout allait de travers dans ta vie et on n’entendait plus parler de toi. Alors c’est quoi ton problème Hannigan, tu ne supportes pas de ne pas attirer l’attention, tu aimes qu’on parle de toi à longueur de journée, au point d’avouer un meurtre ? » Muse sentit ses doigts se crisper autour du combiné téléphonique. Elle allait la tuer, elle allait réellement la tuer. Cherchant à rester calme, Muse eut un rire froid et cynique, puis lui dit d’une voix sèche et mauvaise: « Tu es cinglée ma pauvre fille, complètement cinglée. Ta jalousie à mon égard devient pathétique et risible. Tout ça pour une vulgaire histoire de contrat. Tu n’avais cas y réfléchir avant de te faire engrosser comme une vulgaire truie. Ce n’est pas ma faute si tu ne sais pas garder les cuisses fermées. » Muse marqua une courte pause, et se souvenant de l’histoire de Goldie avec Sloan, décida d’en remettre une couche: « Qui joue trop à la pute, se fait violer, et gagne un bébé. Réfléchis-y la prochaine fois, ça évitera peut-être à un pauvre gamin de naitre avec une mère pareille. » Goldie réveillait la part sombre qui sommeillait en Muse, et ce n’était pas pour déplaire à cette dernière. Pride lui avait dit de se battre, et pour cela, il fallait qu’elle arrête d’être faible. En pensant à Pride, Muse ajouta dans un murmure menaçant: « Ne me parle pas de Pride, ou je te jure que dès que je sors, je ferai de ta vie un véritable enfer. Et crois moi, je le ferai, je n’ai plus rien à perdre. »
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Message(#) Sujet: Re: Prison de Miami | they say love your neighbor Prison de Miami | they say love your neighbor EmptyVen 4 Nov 2011 - 1:20


Muse avait beau agir comme si les dernières paroles de Goldie ne l’avait pas touché, la blonde machiavélique l’avait vu dans son regard, cette sale petite arrogante avait peur de finir ses jours ici. Et pourtant, c’était ce qui l’attendait et elle avait décidé elle-même de son sort au moment où elle avait décidé que sa conscience était plus importante que sa liberté. Goldie ne comprendrait jamais ce qui avait bien pu passer par la tête de sa rivale, tout le monde avaient des secrets, certains plus terribles que d’autres et si on la questionnait là-dessus, la jeune femme serait prête à parier toute sa fortune que la moitié d’Ocean Grove finirait ses jours en tenant compagnie à Hannigan. Mais toutes décisions, tout actes commis par le passé se devait de rester du passé ; Les gens avaient beau la trouver mesquine, garce et la traiter de fille futile et légère, tout ce qu’elle faisait, elle le faisait en connaissance de causes. Elle agissait de la sorte parce qu’elle le voulait, parce que c’était qui elle était et c’était sa manière à elle de vivre et de protéger sa famille. Et contrairement aux esprits faibles comme Muse, jamais elle ne regretterait quoi que ce soit, et elle ne se retrouverait donc jamais en position de faiblesse, habitée par des remords futiles comme l’était la femme qui lui faisait face. Pendant que Muse déblatérait ses conneries, les mêmes insinuations sur sa réputation de catin et ses mœurs légères, elle souffla pour montrer son ennui. C’était du réchauffé, et jusqu’à preuve du contraire, Austin n’était pas un enfant à plaindre, il avait droit à une figure paternelle, son vrai père, contrairement à la moitié des salopes de ce pays qui se font engrosser sans même connaitre le géniteur de leur futur progéniture. Reprenant sa lime à ongle, elle eut à peine le temps de la porter à ses doigts qu’enfin des paroles dignes d’être écoutées venaient de sortir de la bouche de sa rivale. Alors elle voulait la jouer comme ça, elle voulait que Goldie crache vraiment son venin, elle voulait retourner dans sa cellule en pleurs pour pouvoir se faire consoler par sa codétenue. Arquant les sourcils et la fixant, un large sourire s’étirant sur ses lèvres rouges, elle allait faire regretter ses paroles à cette petite effrontée. « Beaucoup de versions circulent sur les raisons qui t’auraient poussé à tuer cet homme et l’une d’entre elle est très intéressante. Selon certains voisins, seul un homme violent ou un salaud pourrait pousser une femme à agir comme tu l’as fait. Je serais curieuse de voir la réaction de la Cour si je leur donnais ton point de vue sur les femmes violées. Et il me semble que les discussions ici sont enregistrées non ? » La tigresse bluffait, comme elle le faisait si bien lorsqu’elle jouait au poker et il était très difficile de différencier le vrai du faux quand elle le faisait. Elle n’avait pas la moindre idée des raisons qui avaient poussé Hannigan à abattra cet homme, ni même si ce qu’elle allait plaider pour expliquer son geste lors de son procès. Mais en général, les crimes passionnels ou de vengeance étaient les plus communs lorsque l’accusée était une femme. Et puis lorsque Goldie avait entendu cette théorie, elle lui avait paru la plus plausible, elle imaginait mal Muse se lever un beau matin et décider d’aller tuer le premier guignol qui croiserait son chemin. Hannigan avait dépassé les borgnes en osant parler du viol dont avait été victime Goldie et celle-ci avait tout le mal du monde à comprendre comment une femme pouvait dire à une autre femme qu’elle avait mérité d’être violée, même à la plus grande des trainées. Prise d’un fou rire amusé par la menace de la prisonnière, Goldie ne pouvait s’empêcher de se délecter du spectacle d’une Muse qui apparemment était toujours éprise de Pride. « Tu crois vraiment que j’ai peur de toi ?! Tu l’as dit, tout le monde me déteste déjà et je suis plus forte que toi, je le serais toujours alors prend un mouchoir et pleure un bon coup, c’est la seule chose que tu peux faire. Je suis Goldie Stewart, ne t’avise plus de l’oublier, le simple fait d’entendre mon nom devrait te foutre la chair de poule. Le pays tout entier est aux pieds de ma famille, je suis millionnaire, j’ai des relations plus hauts placées que tu n’en n’auras jamais, c’est pas une pauvre fille de bas étage comme toi qui pourrait espérer s’en prendre à moi. » Ses prunelles vertes jetant le regard le plus dédaigneux que la blonde avait en réserve, elle se demanda comment Hannigan pouvait penser qu’elle pourrait un jour lui pourrir la vie. Elle n’était rien, et qui plus est, elle ne possédait rien non plus sur Goldie, pas la moindre information qui pourrait un tant soit peu déstabiliser l’arrogante blonde. Muse semblait oublier qu’elle avait à faire à plus fort qu’elle, Goldie avait l’argent, les relations, la protection, et surtout, un sens moral plus que douteux. La preuve en est qu’elle était venue aujourd’hui rendre visite à son ennemie dans le seul but de la faire souffrir, de la réduire à néant et de se délecter de sa misère. « Laisse-moi te dire une bonne chose, je suis peut-être une pute, mais au moins, je suis une pute libre qui a encore toute la vie devant elle. Toi par contre, t’es une chienne Hannigan, une sale petite chienne qui vit dans cinq mètres carrés, qui se fait battre à longueur de journée et qui a droit à sa sortie quotidienne attachée à sa laisse. Et la dernière chose que t’auras la chance de voir de ton vivant, c’est la crasse ce cette prison. » Il fallait qu’elle affronte la réalité en face, elle aurait beau affubler la blonde de ces mêmes sempiternelles insultes, quand elle raccrochait ce combiné, Goldie retrouvait le court de sa vie, elle pourrait fumer une cigarette, décider d’aller déjeuner au restaurant, faire du shopping, rentrer chez elle, dormir dans son lit et croiser une population qui ne ressemble en rien à tous ces dégénérés qui vivent entre ces murs. Muse quant à elle, retournera dans sa petite cage, elle mangera la même merde qu’elle mange tous les jours et elle ne fermera pas les yeux à cause de la peur qui l’habite tous les jours. « Et comme tous les rebuts de la société, les déchets de la race humaine et les chiens dont on ne veut plus tu finiras euthanasiée. Au moment de ton exécution, je te conseil l’injection létale, parait que c’est la plus rapide, comme ça t’auras pas à voir bien longtemps la jubilation sur mon visage quand je te regarderais rendre ton dernier souffle. » Se mordant le coin inférieur de la lèvre, Goldie se délectait d’avance de ce spectacle qu’elle attendait avec impatience. Elle marqua une pause quelques secondes, accordant un petit clin d’œil charmeur à l’un des gardiens qui se trouvait derrière Muse. Beaucoup jugeraient les paroles de Goldie blessantes et inutiles, mais Hannigan l’avait bien cherché, c’était comme-ci ce genre d’affrontement verbal lui avait manqué. A en juger par les marques qu’elle portait au visage, ses codétenues étaient bien moins civilisées que la blonde et Muse ne semblait pas vouloir jouer la petite fille rebelle avec elles.« Même si un jour tu réussis à sortir ton cul de cette prison, tu resteras aux yeux du monde entier une criminelle, une salope qui a arraché de sang-froid la vie d’un homme, peu importe les raisons qui t’ont poussé à agir de la sorte. Et tu peux me faire confiance pour le rappeler constamment aux gens ; Mais j’en entendu dire qu’il y a un pont à Miami où tous les détritus dans ton genre se réunissent pour y vivre, je suis sûre que tu t’y feras pleins d’amis et que tu t’y sentiras comme un poisson dans l’eau. » Il fallait se faire une raison, même si elle réussit à s’en sortir, Muse ne retravaillera plus jamais dans le monde de la mode, les gens ne lui feront plus jamais confiance, elle gardera collé l’étiquette de criminelle à vie. C’était pour son bien que Goldie lui conseillait de rejoindre cette communauté de violeurs, de pervers, de psychopathes et de tueurs comme elle. Dans ce genre d’endroit, elle vivra certes, comme une SDF, mais elle aura au moins un soutient qu’elle ne trouvera plus jamais auprès des gens qu’elle aura connu dans le passé de ce qui se prétendaient être son ami.

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