Taylor avait pris l’habitude de se rendre au Blue Lagoon Bar lorsque sa journée de travail au sein du cabinet de Laurence était terminée. Certes, il pouvait aussi très bien rentrer chez lui pour profiter d’un peu de calme et de tranquillité, posé sur le canapé et devant la télé, mais cela ne l’enchantait pas réellement. Même si Taylor avait toujours été du genre pantouflard et qu’il passait pas mal de temps devant son écran plat pour regarder des émissions diverses, il appréciait tout particulièrement le café qu’il prenait au Blue Lagoon tout en observant les personnes qui fréquentaient ce lieu. Rapidement, il était devenu un habitué et avait rejoint un groupe d’autres habitués, même s’il n’aimait pas particulièrement se mêler aux autres, il était inévitable que les autres lui adressent la parole sachant qu’il était là presque tous les jours. La journée de Taylor avait été plutôt chargée, c’est pourquoi il avait quitté le cabinet à une heure plus tardive qu’à l’habitude. Il était presque 20 heures et quart lorsque Taylor rejoignit l’un de ses lieux favoris et qu’il s’installa au comptoir du bar, commandant son habituel café. Cela avait le don de le remettre d’aplomb pour le reste de la soirée et de diminuer son taux de mauvaise humeur. Il ne désirait pas rester longtemps ce soir c’est pourquoi il termina la boisson assez rapidement, puis se leva de son siège. Taylor déposa quelques dollars sur le comptoir puis se dirigea vers les toilettes du bar afin de satisfaire ses besoins. Alors qu’il se lavait les mains une fois la commission faite, la porte des toilettes s’ouvrit ce qui attira l’attention de l’apprenti avocat. Ce n’était pas une silhouette masculine qui se dressait alors devant lui mais celle d’une femme. Et quelle femme. Il se rappelait vaguement avoir fréquenté cette jeune femme il y a quelques mois à l’université. Mylene ? Il ne se souvenait plus vraiment de son nom, peu importe. Un petit sourire ironique s’afficha sur les lèvres du jeune homme alors qu’il constatait que la brune s’était -visiblement- trompée de porte. « Ah ben non, les gonzesses c’est pas de ce côté-là. » Comme la jeune femme dont il n’arrivait pas à se souvenir du nom ne semblait pas vouloir sortir, il arqua un sourcil. « Mais si tu veux absolument emprunter les toilettes des hommes, t’es obligée de pisser debout, tu sais. Et je veux voir ça ! »