En venant vivre en Floride, April s'était doucement habituée au lourd climat de Miami, si opposé à celui de la Pologne. Elle avait mis une bonne année à cesser de penser à sa ville natale de Lublin mais au final, il fallait avouer que le quotidien était bien plus tranquille aux États-Unis. La chaleur ne lui posait donc plus aucun problème, et en cette journée radieuse, elle avait même décidé d'aller faire une longue balade à l'extérieur - dans les rues du centre-ville. La jeune femme n'était pas du genre à rester chez elle, sa vie se concentrait donc entre son travail et ses loisirs en plein air. Aujourd'hui elle ne travaillait pas - ce qui était assez rare - et elle était déterminée à oublier tous ses soucis, principalement professionnels. Il faut croire qu'une entité supérieure en avait décidée autrement puisque, tandis qu'elle longeait les boutiques de lingerie féminine, elle aperçu une silhouette qu'elle connaissait très bien. Son premier réflexe fut de soupirer, non pas parce qu'elle avait quelque chose contre son collègue, mais plutôt parce qu'elle se connaissait excessivement bien. Jace traînait rarement tout seul dans Miami, et une curiosité maladive la pousserait forcément, même contre sa volonté, vers lui. Elle fit semblant de s'en désintéresser un instant, observant les vitrines sans réelle conviction, mais cela ne dura que quelques instants. Gallagher tournait déjà à l'angle de la rue après avoir jeté un coup d'œil furtif derrière lui. Cette attitude cachait forcément quelque chose, et April était bien décidée à découvrir ce que son ami semblait (lui) dissimuler. C'est donc naturellement qu'elle se rendit sur le trottoir qu'il avait emprunté précédemment et qu'elle commença à le filer, laissant tant bien que mal ses sentiments pour lui de côté. Jace se transforma ainsi en véritable proie à chasser, et la brune eut l'impression de reprendre du service. Véritable paranoïaque dans l'âme, elle pris la peine de vérifier qu'elle avait son arme de service. On ne pouvait jamais savoir ce qui allait se passer, surtout avec une personne aussi "instable" que Jace - elle l'avait appris à ses dépens. Alors qu'elle allait aussi tourner à l'angle de la rue, prenant soin de laisser assez d'espace entre eux deux pour qu'il ne la remarque pas, un obèse la percuta et elle faillit être propulsée en arrière. Confus, l'homme s'excusa en bredouillant tout en s'assurant qu'elle allait - physiquement - bien. « Monsieur, vous seriez gentil d'arrêter de me peloter. Merci. » Elle le fixa rougir avant de reprendre sa route, agacée de son retard. Jace l'avait désormais bien distancée, et elle se retrouva à devoir trottiner pour le rattraper. Quelques minutes plus tard, alors qu'il marchait toujours tranquillement devant elle, April se demanda si elle n'était pas complètement folle. Sa démarche étant tout à fait classique, n'était-elle pas tout simplement en train de se faire des idées ? Jace l'avait blessée auparavant, et depuis qu'ils s'étaient retrouvés elle ne pouvait s'empêcher d'essayer de lui trouver des défauts, voire même de méchants petits secrets. Elle ne serait pas étonnée de voir que c'est son imagination qui s'amusait à lui jouer des tours. Tandis qu'elle en était là dans ses réflexions, son collègue s'arrêta brusquement. Instinctivement elle se rapprocha d'un mur, priant pour qu'il ne l'ait pas vue. Éternelle gaffeuse, elle s'en éloigna aussi vite qu'elle s'y était collée. « Merde, mon pantalon blanc ! » Une tâche de poussière grisâtre venait de se former sur celui-ci, "l'obligeant" à soudainement reculer. Un rire moqueur se fit entendre et April ne releva même pas les yeux vers son expéditeur, trop occupée à frotter son nouveau pantalon avec frénésie. Puis, se mordillant la lèvre de honte, elle se décida enfin à affronter Jace du regard.

Depuis qu'il travaillait pour le bureau du FBI de Miami, la vie de Jace avait considérablement changé. Le jeune homme ne s'en plaignait pas mais il fallait avouer que son train de vie n'était plus le même qu'avant et il avait tendance à le regretter par moment. S'en était la même chose de sa relation avec April, son amie et supérieure hiérarchique. Les deux jeunes adultes n'étaient plus aussi proches qu'avant et malgré le temps passait ensembles, Jace était conscient que la jeune femme n'avait plus aucune confiance en lui et qu'il allait lui être très compliqué de ne pas éveiller la suspicion de la jeune femme à chacun de ses déplacements, surtout en solitaire, lui qui avait l'habitude d'être entouré. Bien décidé de vivre sa vie malgré tout, Jace devait retrouver une ancienne connaissance dans le centre ville de Miami histoire de rattraper le temps perdu, si bien qu'il quitta rapidement la maison qu'il partageait avec sa colocataire, Sienna, dans le quartier d'Ocean Grove en prenant soin de la prévenir, évitant ainsi qu'elle s'inquiète et ne prévienne tous les officiers de police disponibles pour partir à sa recherche. Il gara son véhicule dans un parking sous terrain avant de continuer son chemin à pied, tranquillement, sans se douter une seule seconde qu'il allait très vite retrouver April. Tous les deux s'étaient quitté la veille pour profiter d'un jour de repos bien mérité et avait fait clairement comprendre à l'autre qu'il voulait être seul. Du moins, c'était surtout une réflexion venant d'April que Jace avait prit avec le sourire. Se fréquentant toutes les semaines, tous les jours, avec un bureau à quelques mètres, il était compréhensible que la jeune femme finisse par faire une overdose, d'autant plus que ces derniers temps, Jace avait tendance à n'en faire qu'à sa tête, ignorant complétement les ordres d'April. Si leur relation était plutôt tendue, le but de Jace n'était pas de rajouter de l'huile sur le feu mais surtout de tester les limites d'April. Et il fallait l'avouer, il prenait un malin plaisir à pousser la jeune femme dans ses derniers retranchements.
Tout en continuant de s'avancer le plus tranquillement possible, l'étrange sensation d'être suivit se fit ressentir. Jace fronça les sourcils, se disant à lui même qu'il s'agissait du fruit de son imagination mais plus il marchait, plus cette sensation se faisait grande. Il s'avança de quelques pas avant de se retourner... Personne. Immobile, il continua d'observer les environs à la recherche d'une personne suspecte mais il ne remarqua rien. Le jeune homme haussa les épaules avant de reprendre la route pour s'arrêter une seconde fois. Jace tourna la tête et remarqua une personne se faufiler discrètement derrière un palmier. Sans en être certainement sûr, il était persuadé d'avoir reconnu la chevelure brune. Souriant, il se retourna l'air de rien et décida d'annuler son rendez vous, histoire de prendre toutes les précautions possibles. Tapotant rapidement sur le clavier de son téléphone, il prit la première rue sur la gauche. Un rapide regard dans le rétroviseur d'une voiture et il put constater qu'il s'agissait en effet d'April. Décidément, elle n'avait vraiment pas confiance, se dit Jace à lui même, avant de s'arrêter une nouvelle fois brusquement. « Merde, mon pantalon blanc ! » entendit-il. Se retournant lentement, il observait la scène, un sourire sur le visage: April faisait tout son possible pour retirer une tâche grisâtre sur son pantalon blanc. Le jeune homme s'avança, affichant une mine amusée, il croisait les bras contre la poitrine. « Quel dommage. Un si beau pantalon blanc. » dit-il ironiquement, légèrement vexé par le manque de confiance de son amie (même si c'était compréhensible). Voyant April s'acharnait sur le pantalon, il ne pût s'empêcher de rire à voix haute et de commenter toujours sur un ton ironique. « Tu étais si discrète pourtant. Dommage que tu te sois fais avoir de cette façon. ». La jeune femme leva la tête et le regard noir qu'elle lui lançait ne l'amusait que plus. « Allez. Un peu de bicarbonate de soude et il sera comme neuf. » finit-il par dire, tout en essayant de maintenir son fou rire.

Elle venait de se faire avoir comme une débutante, comme une jeune recrue qui n'avait encore jamais expérimenté le terrain. Elle n'aurait jamais dû se lancer dans une filature sans prévenir aucun de ses collègues, elle n'aurait jamais dû le faire sans prendre de précaution auparavant. Si l'individu avait été quelqu'un d'autre que Jace, elle serait actuellement dans une très mauvaise position. Ou déjà tuée d'une balle entre les deux yeux. Mais ce n'était pas le cas. Elle avait beau avoir perdu toute confiance en lui dans le passé, elle le connaissait tout de même assez bien pour savoir qu'elle était parfaitement en sécurité à ses côtés. Après tout, Gallagher n'avait rien d'un dangereux psychopathe. « Quel dommage. Un si beau pantalon blanc. » April se concentra de nouveau sur sa priorité en soupirant. De toute façon, ce pantalon était fichu. Inutile de lui préciser qu'il valait une petite fortune et qu'elle l'avait chéri une semaine durant. Les hommes ne comprenaient jamais rien. « Allez. Un peu de bicarbonate de soude et il sera comme neuf. » La jeune femme fronça les sourcils, n'appréciant que très peu l'ironie dans la voix de son collègue. Elle voulut répliquer sur un ton tranchant mais elle se rappela juste à temps qu'ils étaient tout deux en repos, ce qui signifiait qu'elle n'avait aucun ordre à lui donner. Il était libre d'agir comme il le souhaitait et à moins qu'il ne commette une infraction quelconque, le pouvoir d'April était atrocement limité. Aujourd'hui elle ne pourrait jouer que la carte de l'amitié, en espérant que Jace soit d'humeur bavarde. Les traits de son visage s'adoucirent et elle s'approcha pour se retrouver à la même hauteur que lui. « Tu allais où comme ça, Jace ? » Consciente qu'elle n'était pas censée lui faire subir un interrogatoire, elle essayait de trouver les mots justes pour qu'il accepte de se confier. Mais c'était voué à l'échec. Elle, elle était trop entière, trop directe pour faire dans la dentelle. Lui, bien trop intelligent pour croire un traître mot de ce qu'elle racontait. Elle fit cependant une autre tentative en ajoutant, plus malicieusement cette fois : « Tu ne veux pas que je t'accompagne ? » Tout en continuant de marcher, il essuya un rire légèrement moqueur auquel April répondit par un regard noir. Sa spécialité. Elle resta silencieuse un instant puis arrêta de marcher à ses côtés. Docilement, Jace fit de même. « Qu'est-ce que tu caches, Gallagher ? » dit-elle sur un ton plus grave, mais pas sec cependant. Cela sonnait comme une question mais ça n'en était pas réellement une, elle réfléchissait plutôt à voix haute. L'ex-officier savait très bien qu'il lui dissimulait de nombreuses choses auxquelles elle n'aurait probablement jamais accès. Jace avait ses secrets - quoi de plus légitime, ils en avaient tous - mais April était bien déterminée à les découvrir quoi qu'il en coûte. Quitte à fouiller son passé, à remuer ses souvenirs et à faire de sa vie un petit carnage. Un pressentiment la mettait en garde contre lui et même si elle avait refusé d'écouter cette voix intérieure durant des semaines, quelque chose lui disait qu'il était de son devoir de se mêler de ce qui ne la regardait pas.

« Tu allais où comme ça, Jace ? » demanda April sur un ton suspicieux. Amusé bien que légérement inquiet par le fait qu'April se mettait à le suivre, Jace ne perdit pas pour autant son sang froid. Affichant un sourire décontracté, le jeune homme adopta rapidement une attitude détendue. S'il voulait prouver à April qu'il n'avait rien à cacher, il fallait qu'il use de tous les moyens possibles. La jeune femme n'avait pas confiance en lui, et même Jace ne pouvait pas lui faire entièrement confiance. Il l'appréciait beaucoup mais la seule chose qu'il voyait chez elle, c'était son insigne du FBI. « Tu ne veux pas que je t'accompagne ? » insista t-elle tout en continuant de marcher à sa hauteur. « Si tu as envie de me voir acheter des sous-vêtements, je t'en prie. » répondit-il, moqueur. Il tourna la tête en direction de l'agent du FBI et son regard noir lui fit perdre son sourire. Il n'en resta pas moins amusé par le fait d'avoir prit sur le fait la jeune femme et il en était même fier. Bien évidemment, il évitait de trop s'en vanter à cet instant précis mais Jace n'hésiterait pas à le rappeller à April à la moindre occasion. La brune s'arrêta et Jace en fit de même. « Qu'est-ce que tu caches, Gallagher ? » dit-elle plus sérieusement. Jace resta silencieux, se doutant bien qu'April se doutait bel et bien de quelque chose. Elle ne savait pas exactement ce qu'il ne lui avouait pas mais elle semblait en être persuadée. Et c'était sûrement ce qui faisait d'elle un si bon agent. Jace le savait bien, ils avaient été amis et il connaissait parfaitement la réputation d'April. Elle ne lâcherait rien jusqu'à ce qu'elle trouve. « Pour la centième fois, je ne cache rien. » dit-il, faisait mine d'être agacé par le manque de confiance de la brune. « Comment pourrais-je cacher quelque chose à un agent du FBI? » s'empressa t-il d'ajouter, sarcastique. Elle avait de très gros moyens à dsposition pour tout connaitre, et Jace ne doutait pas qu'elle les utiliserait pour découvrir ce qu'il cachait. Heureusement qu'il avait des ressources - plus restreintes certes - de son côté. Voyant qu'April continuait de le fixer, il comprit qu'elle n'allait sûrement pas le lâcher d'une semelle, quitte à abandonner sa journée de repos. « Tu ne souhaites pas dépenser ton argent si durement acquis dans les magasins au lieu de perdre ton temps avec moi? » finit-il par demander. Son rendez-vous annulé, il avait tout le temps pour montrer à April qu'il était là pour autre chose. Quitte à passer des heures dans les magasins à rester auprès d'elle.
Face au silence de plomb de la jeune femme, Jace décida de la prendre par le bras pour l'amener dans la rue principale. « Quitte à te prouver ma bonne foi, je veux bien t'accompagner faire ton shopping. » dit-il en s'arrêtant devant une vitrine. Il espérait bien que cette tentative éloigne April de tous ses soupçons, au moins pour aujourd'hui. Bien qu'il voulait retrouver leur relation d'avant, il ne pouvait s'empêcher de garder certaines choses pour lui, et mentir à April était la seule façon pour lui de se protéger. Ce n'était pas pour la blesser, du moins, pas volontairement, mais Jace agissait surtout pour sa propre survie. S'il blessait des gens, une fois encore, ce n'était pas volontaire. Il agissait pour lui, et avait la fâcheuse habitude à placer ses intérêts avant ceux des autres. Evidemment qu'il appréciait les gens et qu'il tenait à certains de ses proches (Rafael, Sienna et même April) mais il ne pouvait pas s'empêcher de garder certaines choses pour lui. Rafael et Sienna ne savaient pas qu'il avait fait un petit séjour en prison. Ils ne savaient pas non plus le goût très prononcé de Jace pour l'Art, même si son meilleur ami lui avait ouvert les portes de cet univers. Il avait beaucoup de secrets, et même s'il culpabilisait souvent, il ne pouvait s'empêcher de se rassurer en disant qu'il faisait ça pour les protéger, et éviter de les entraîner dans sa chute s'il venait à tomber. « Qu'est ce que tu en dis? » demanda t-il en regardant April dans les yeux.

April pouvait accéder à un tas d'informations, le bureau de Miami en entier était un vaste terrain de jeux grâce auquel elle pouvait être certaine de boucler au moins vingt pour-cents d'une affaire rien qu'en fouillant dans d'innombrables dossiers. Elle avait également de nombreux contacts, au sein-même du FBI et même de la CIA par le biais de ses aînés. En bref, elle s'était bien vite intégrée et, accroc au travail autant qu'elle l'avait été avec ses études, elle avait rapidement gravi les échelons - faisant même quelques jaloux au passage. C'était un agent confiant, professionnel, même talentueux et généralement elle savait très bien faire la part des choses. Ce qui s'était compliqué depuis l'arrivée de Jace. À vrai dire, elle avait longuement pesté auprès de ses patrons et parfois encore, elle aimerait qu'il n'ait pas réapparu dans sa vie (et dans son bureau, par la même occasion). Elle était sérieuse mais pas inhumaine et ne pouvait effacer si facilement leur amitié d'autrefois. Bien évidemment elle ne lui faisait plus confiance, plus après ce qu'il avait fait, mais il n'avait pas changé et elle ne savait plus vraiment sur quel pied danser. Ne plus chercher à comprendre, faire comme si de rien n'était et laisser couler ? Garder ses distances au travail comme en dehors, tout en fouillant dans son coin ? Bizarrement, elle avait également l'impression de le trahir en agissant de la sorte. Quelle était la meilleure option pour elle et pour l'organisation qui l'engageait ? Malgré plusieurs mois de collaboration avec lui, elle n'avait toujours pas fait son choix et son silence de plomb révélait de nombreuses hésitations. « Comment pourrais-je cacher quelque chose à un agent du FBI ? » dit-il ironiquement. April était susceptible et elle n'aimait pas avouer ses torts, mais la remarque était trop pertinente pour qu'elle puisse la réfuter. « Tu veux dire un agent qui n'est même pas capable de rester discrète ? Pas mal de choses, j'imagine. » Un sourire discret, mais sincère, illumina ses traits. Elle avait clairement manqué de finesse sur ce coup, ce qui ne lui ressemblait pas tellement. « Tu ne souhaites pas dépenser ton argent si durement acquis dans les magasins au lieu de perdre ton temps avec moi ? » April étouffa un petit rire satisfait. « Je ne savais pas que tu étais une perte de temps. Je ferai peut-être mieux de te virer dans ce cas. » Bien entendu, elle ne mettrait jamais ce genre de remarque à exécution. Pas tant que Jace se tenait à carreau et continuait de faire profil-bas. Et, malgré tout, même s'il devenait dans l'avenir insupportable et ingérable - ce qui l'étonnerait - il ne serait pas si facile à mettre à la porte. Il était un atout majeur, tout le monde le savait même si beaucoup de ses collègues en étaient agacés. Il ne fallait pas pour autant sous-estimer April, elle savait parvenir à ses fins lorsqu'elle le voulait vraiment. Si Jace devenait trop encombrant, elle le mettrait à l'écart et ses jours seraient comptés. Au sein du bureau, évidemment. « Quitte à te prouver ma bonne foi, je veux bien t'accompagner faire ton shopping. Qu'est-ce que tu en dis ? » Surprise par l'alliance de la demande et du geste, elle décida néanmoins de laisser tomber pour cette fois-ci. De toute manière, s'il avait quelque chose à (lui) cacher, elle finirait tôt ou tard par le savoir. Autant essayer de tisser une bonne relation avec lui lors de son temps-libre. Qu'avait-elle à perdre ? Son amitié, encore une fois ? Elle avait survécu la première fois, à une période où elle était pourtant bien fragile. Rien ne pourrait l'arrêter cette fois-ci. Peut-être même que leur rapprochement servirait ses intérêts. « J'ignorais qu'on en était à la phase 'choisissons notre lingerie ensemble', mais pourquoi pas ! »