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 ▲ CORRUPTION (terminé)

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Message(#) Sujet: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyMar 29 Nov 2011 - 14:36

Dans la vie j'ai eu le choix entre l'amour, la drogue et la mort. J'ai choisi les deux premiers et la troisième m'a choisi. @Jim Morrison.
Beth et Ezekiel.


    Une migraine affreuse s’empare de moi, je suffoque . Je me bats pour ouvrir mes yeux, mes paupières sont lourdes, j’arrive à les ouvrir. Mes yeux me piquent, je pleure, des larmes coulent, putain de yeux bleus qui sont sensibles. Moi, pleuré ? Jamais vu, jamais arrivé, je fais pleurer les autres mais jamais moi. Je ne reconnais pas le plafond bleu foncé, la couleur est horrible, qui a eu l’idée de mettre une couleur comme ça ? Ca me donne la gerbe, on se croirait dans l’asile, l’espace d’un instant j’ai l’impression d’y être, plafond bleu, mur blanc. Mais … What’s the fuck ? Je ne bouge pas, je suis allongée sur un lit bas de gamme, mon lit King size me manque, ma tête tourne, des rideaux blancs qui m’entoure, mur blanc décidément ils ont tout accordés. J’ai trop mal pour me lever, la seule chose qui m’inquiète est de retrouver mes putains de clopes peu importe l’endroit où je suis. Je tapote mes poches, trouve mon paquet Malboro, en prends une et par la même occasion prend mon zippo en or pur, l’allume, je me retrouve, sauf cette migraine affreuse qui ne part pas… Je tapote l’autre poche de mon jean, mon portable n’est plus là, puis une personne que je n’ai jamais vu tire brutalement les rideaux blancs qui m’entouraient sous mon lit, je ne sais pas où je suis, ni ce que je fous là, pourquoi dans un endroit qui ressemble à une asile, et pourquoi j’ai cette putain de migraine qui ne part pas. « Monsieur Romanov »Bien tu connais mon prénom je préfère ça en même temps qui ne le connait pas. « … il est interdit de fumer dans les hôpitaux ! »elle prend ma clope, l’écrase contre le mur blanc, fait une grosse trace noir, de toute façon ça ne peut être plus moche, me regarde gênée comme si elle venait de voir le mec le plus beau du monde, en fait elle vient de le voir, et qu’elle vient faire une bêtise en écrasant ma clope contre le mur, car oui elle vient de le faire, une énorme. Je me lève et gueule. « Putain mais ma clope ! Tu sais qui je suis ?! Je suis Ezekiel Romanov, alors ma jolie, je fume où je veux, je fais ce que je veux et ton règlement à la con tu peux te le mettre où je pense. Do you understand ?! » Je la regarde, elle baisse les yeux. Bien. Je passe une main dans mes cheveux, merde, c’est quoi ce délire ? Du sang sur ma main ? J’ai tué quelqu’un, cool, j’espère que c’était un con, une conasse ou une vierge. Puis tout prends sens, enfin presque. Une autre femme bien plus âgé rentre dans la minuscule ‘’chambre entouré par des rideaux’’ et me regarde avec indignation. Je souris, j’adore ça.« Sybille, je t’avais dit de me prévenir quand il se réveillerait … Je suis désolé madame… C’est pas grave, tu nous laisses s’il te plait… Oui… Bien, Mr Romanov, excusez-nous, mais si vous voulez resté vous devez respecter les règles de l’hôpital que ça vous plaise ou pas. » Je la regarde, je me fous de sa gueule, pff, elle ressemble au commun des mortels, ça m’exaspère. [i]« Je ne veux pas rester dans votre … hôpital. Vous devriez tout refaire, c’est vraiment hideux ici, et vous êtes loin d’être accueillant vous qui demander des chèques chaque mois ce qui aussi dit nous casse les burnes, vous vous passerez du miens. »elle ne dit rien, la pauvre elle se passe de quelques milliers qui ne sont rien pour moi. Ce silence m’agace, je ne sais pas ce qui s’est passé et je déteste ça. « Bon, vous auriez au mois l’amabilité de me dire ce qu’il s’est passé ? » soupirais-je.

    Il est vingt-deux heures quand je me lève, ma mère vient de rentrer du travail, elle est une femme d’affaire pour mon père, ma tante elle j’en sais rien ce qu’elle fout, à part me dire d’arrêter mes conneries et de faire chier son monde. Viktoriya a du rentrer de cours, ça ne m’étonne pas tellement qu’elle gueule pour avoir le dernier sac Vuitton, et ma mère fini par céder sous l’exaspération de ma tante. Quel famille de malade, je ne sais pas ce que je fous là. Hier, c’était une bonne soirée, y’avait des bonnes meufs, de la bonne weed, tout ce que j’exige en tant que Romanov. Et ce soir, je fais quoi ? C’est cette question que je me pose depuis quinze minutes à regarder mon plafond blanc, dans mon lit King size avec mes draps en soie livré de Dubaï. Je m’étire, regarde autour de moi, décide finalement de descendre.
    Je n’aurais pas dû, Viktoriya fonce vers moi et me demande ce que je fais ce soir, elle me supplie de l’emmener avec elle. Je ris, ne prends même pas la peine de lui répondre, me dirige vers ma mère, l’embrasse, et fous un magnifique vent à ma tante qui ne dit mot. Elle a raison, je risquerais d’être méchant. Je bois un verre de lait, mange un croissant, regarde par la fenêtre les voisins rentré chez eux et les lumières qui éclairent la rue, et me demande toujours ce que je fous ce soir.
    Je sais très bien ce que je vais faire. Je file sous la douche bouillante, enfile un jean, chemise et blazer Calvin Klein et des boots Marc Jacobs, mets ma Rolex à mon bras droit, enfile ma veste en cuir, ne prends pas la peine de me coiffer, parce que même décoiffer je serais plus beau que vous tous, et part de chez moi. Ce soir, c’est viré privé entre moi et mon bébé. Je sors ma Aston Martin One, et sans attendre frôle les cent quatre-vingt. Je ne fais plus qu’un avec ma voiture, elle est si facile à conduire, j’ai toujours aimé les sensations fortes, la vitesse, et j’ai toujours été doué dans la conduite. Je me dirige vers la boite de nuit la plus apprécié.
    Je me gare, balance mes clefs à un heureux, et rentre dans la boite. Ce que je fais devrait être censuré. Je me tape des vierges, me fait des rails de cocaïnes, donne des espoirs à des femmes qui se pensent supérieur pour finalement plus rien leur donner, retourne dans les toilettes me faire des rails, prends de l’ecstasy, je vais mixé quelques tubes, retourne baisé dans un coin puis je décide de partir. Mon tableau de bord indique cinq heures du matin. Je prends le large, ne faisant encore plus qu’un avec mon amour, légèrement dans les vappes par toutes les merdes que je viens de prendre. Je décide d’aller dans un bar. Là-bas tout se passe mal, un pote me rejoint, ça dégénère en bagarre général, on se met des poings, j’ai de la chance de faire de la boxe, puis un autre pote vient, il me ramasse, ivre et défoncé, m’emmene au urgence avec mon Aston, me dépose puis se taille de peur de se faire avoir lui aussi.
    « Qu’est-ce que tu fais ici Ezekiel ? Tu … tu… es venue pour moi ? » M’avait-elle demandé, une de mes groupies que je m’étais tapé, sous l’effet d’anphétamines, pour me procurer du plaisir et non le sien. C’est ça d’être un fils de pute. Je l’avais gratifié d’un regard avant de lui répondre avec indifférence « Je vais me faire avorter, ça ne se voit pas ? » Je soupirai, toutes ces filles me désespéraient. Elles se ressemblaient toutes à rouler leur fesse dans leur jean 36 trop serré et petit pour eux, à se croire supérieur, à se cacher sous leur tonne du maquillage qui à ressembler à un pot de peinture tellement qu’au réveil on prend peur, elles mentent toutes, elles boivent et fument pour faire ‘’genre’’, n’ont même pas un minimum de culture et sont inintéressante. Ces filles-là, je me les baise, je les jette, et je les fais me haïr jusqu’à qu’elle s’écroule, me lèche les pieds et me demande de les prendre et de les aimés. Elles sont pathétiques, moi, Mr Romanov suis le seul à mon niveau, les autres ils me servent. C’est des pions dont seul moi suis le Roi et je compte bien régner.
    La femme âgé était là, elle semblait savoir qui j’étais. Elle a soupiré, a demandé à Sybille de s’occuper de moi. Je me suis endormi.

    Maintenant je me rapellerais toutes mes merdes. « Tu vois, Ezekiel, tu vas devoir te reposer, et rester un petit moment ici pour enlever toutes les drogues que tu as prises. Tu m’as bien comprise, enfant pourri gâté ? Beth, va s’occuper de toi, et essaye d’être gentil sinon je n’hésiterais pas à appeler les flics à la place de te couvrir parce que tu es un Romanov. Ah, et en passant j’espère le double pour le chèque à la fin du mois. » me dit-elle. Conasse, elle m’avait bien eu. Je souris, je la connaissais, c’était ma voisine, la mère de la policière qui aimait bien me traquer sans jamais y parvenir, trop mâlin pour eux. Je ne dis pas merci, je la laisse partir. La table de chevet comprends tout ce dont j’ai perdu : mon portable, mon porte-monnaie pleins de blé… Merde, Jeff a mon Aston, l’enfoiré !


Dernière édition par Ezekiel-L Romanov le Mar 20 Déc 2011 - 13:51, édité 7 fois
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyMar 29 Nov 2011 - 18:35


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Quatre heures du matin, ma journée commençait, oui, il y avait toujours un début, par contre je ne pouvais pas encore dire vers quelle heure est-ce que j’allais ressortir de cet hôpital. Ma vie se résumait à ça, pas besoin de plus pour bien vivre après tout. J’évitais en quelque sorte de combattre les grandes crises existentielles qui pourrissaient la vie du plus commun des mortels, oui je n’avais pas une seule petite seconde pour me pencher sur ma misérable vie, je sauvais des vies et ça m’occupait suffisamment l’esprit. Je devais avoir dormi trois heures, une longue journée la veille et une soirée pendant laquelle j’avais travaillé sur le côté technique de mon métier, j’avais besoin de préparer une nouvelle intervention que l’on m’offrait sur un plateau en argent. Une procédure très simple pour des titulaires, hors je n’étais qu’une résidente en chirurgie pour le moment, je ne connaissais pas cette maladie et j’avais besoin du maximum d’informations afin de parfaitement appréhender le sujet avec le patient et sa famille. Tout ça pour dire que la soirée était très vite passée, je m’étais finalement mise au lit aux environs de minuit, je me doutais que je ne récupérerais pas plus que ça, mais j’étais une habituée. Je n’avais pas besoin d’avoir huit heures de sommeil pour tenir le cap, une seule petite heure et j’étais complètement rechargée. L’un des avantages lorsqu’on occupait un tel métier. Bref, levée à trois heures du matin j’avais rapidement pris une douche m’habillant d’un simple t-shirt à manches longues blanc qui avait tendance à mettre en valeur ma poitrine, un jean et une paire de baskets, une pointe de maquillage et quelques gouttes de parfum plus tard et j’étais prête pour rejoindre le Baptist Hospital, j’étais employée là-bas depuis maintenant deux ans, j’avais fait mon internat ailleurs puisque je n’habitais pas dans le coin et c’est d’ailleurs parce que j’avais obtenu ce poste ici que je m’étais installée récemment dans les environs, c’était plus pratique pour moi.

Traversant les portes automatisées de l’hôpital je rejoignais rapidement les vestiaires des résidents, j’y retrouvais quelques autres apprentis chirurgiens avec lesquels je parlais en me changeant, un petit t-shirt bleu avec un pantalon bleu, puis une longue veste blanche de chirurgien avec mon nom sur un badge et j’étais prête pour m’occuper de mes patients. Je n’étais plus interne depuis deux ans et pourtant, j’apprenais encore des choses et c’est ce qui me plaisait le plus. Le début de la nuit avait été calme, j’avais été faire un tour dans la chambre de certains de mes patients qui étaient dans un état critique, il y avait eu un accident aux environs des cinq heures trente du matin, un bus qui s’était renversé, plusieurs morts mais surtout un paquet de blessés graves. J’avais automatiquement été mise sur le coup puisque nous étions en équipe réduite cette nuit. M’occupant dans un premier temps des cas les plus urgents j’avais réalisé une procédure sur un homme qui avait plusieurs morceaux de verres enfoncés dans l’abdomen entre autres. Je laissais d’autres cas aux titulaires, je n’avais pas les connaissances suffisantes pour pouvoir sauver des vies dans certains cas comme celui-ci, un homme à qui l’on devait reconstruire le nez et l’oreille droite. Je n’étais pas souvent allée en chirurgie plastique ces derniers temps. Traversant le couloir une titulaire m’arrêtait en route, elle avait quelque chose à me demander et puisque j’étais dans son service pour quelques jours je me devais de suivre les ordres. « J’ai un cas à surveiller de très prêt… Un fils Romanov dans la chambre 307, tu t’occupes de lui et uniquement de lui jusqu’à ce que la drogue soit évacuée et à ce moment là… Appelle-moi ! » Je n’ajoutais rien attendant qu’elle soit suffisamment lien pour soupirer, je n’étais pas une simple infirmière merde, j’en avais rien à foutre de m’occuper d’un mec qui s’était drogué et était limite incapable de marcher. Elle m’avait donné son nom de famille comme si ça devait me dire quelque chose et pourtant… Je ne le connaissais pas. Peut-être une pseudo célébrité ou quelque chose dans le genre, un mec qui pétait plus haut que son cul et qui ne ce prenait pas pour une merde.

Montant à l’aide d’un des ascenseurs je rejoignais la chambre 307 tranquillement, je m’attendais à voir un vieux qui m’emmerderais pendant tout le reste de la nuit, quel fut ma surprise en entrant dans la pièce lorsque je remarquais que c’était plutôt un jeune homme plutôt sexy même. Ne montrant pas que je le trouvais mignon je saisissais juste son dossier le lisant rapidement. « Monsieur… Romanov c’est ça ? On va vous faire une série d’examens pendant toute la nuit pour voir où est-ce que vous en êtes niveau drogue ! » Sans être trop gentille je lui prenais le bras, j’avais été mise au courant pas Sybille qu’il n’était pas très coopératif, j’étais connue pour ne pas être la fille qui se laissait faire il ne risquait donc pas de faire sa loi avec moi. Je lui enroulais un fil en plastique autour du bras pour faire apparaitre ses veines, sans être douce je lui enfonçais l’aiguille dans le bras prélevant une fiole de sang. « Bien… Je reviendrais dans une petite dizaine de minutes, vous avez besoin de quelque chose ? »
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyVen 2 Déc 2011 - 21:50

    Je la regarde s'en aller, la tête haute, fière d'avoir réussir à cloué le bec à un jeune de vingt ans qui pète plus haut qu'il ne le devrait, sauf que j'ai de quoi. On m'a toujours dit que j'étais supérieur physiquement, intellectuellement et financièrement. Si je devais être franc je vous dirais clairement que vous êtes tous pitoyables à répondre à votre patron dès son premier appel, de croire que d'avoir un chien, une femme, un gosse ça suffit, d'espérer un appel qui ne viendra jamais, d'être blinder mais de penser que l'argent ne fait pas le bonheur, d'essayer d'avoir le jardin parfait, d'être le voisin parfait. Tout, tout, m'énerve. Je suis vénère car il est tôt, que j'ai du dormir deux heures, que je suis enfermé dans un putain d'hôpital avec des infirmières aussi moches les unes que les autres et que Jeff a mon Aston! Et pour combler le tout, mes yeux bleus me piquent, j'ai un shoot dans quatre heures et vu la gueule que j'ai, les quelques hématomes sur mon visage, les coupures et le sang sec sur ma peau je risque de me faire engueuler par mon agence mais rien à foutre. Eux, ils vont sûrement en avoir marre, me dire de me casser. Non, je rectifie. Ils ne me diront jamais de partir, ils tiennent bien trop à ma gueule d'ange et même si je suis le gars le plus arrogant et fier qui puisse exister. Je regarde cette foutu horloge dont les aiguilles avancent doucement.
    Je suffoque, encore, encore et encore. J'ai chaud, je transpire, je ne sais pas ce qu'il m'en mis dans le sang, sûrement des médicaments pour évacuer, toutes les merdes qu'ils donnent alors qu'un drogué n'a pas de limite et même s'il se fait tout évacuer il n'hésitera pas à aller en prendre de nouveau. C'est comme ça, quand on devient accro c'est trop dur de déccroché.

    Une autre infirmière rentre, je la reconnais à sa blouse rose, en plus elle est blonde platine. J'aime pas les blondes. « Monsieur, vous désirez qu'on prévienne une personne de votre famille de votre présence à l'hôpital ? » je soupire. Je ne veux pas être méchant, mais la fatigue et mon manque de nicotine m'oblige.« Apellez ma mère, mon père, ma tante, mon oncle, ma grand-mère, mon grand-père aussi, non ? » dis-je, ironique. Ma gorge est sèche, j'ai soif, une Vodka ferait très bien l'affaire. La Vodka c'est la boisson de mon pays, on ne peut pas s'en passer et rien qu'en y pensant j'ai des étoiles pleins les yeux. La Russie est l'opposé de l'Amérique, ici aucune AK47, pas les chansons populaires Russe, ni les bistro comme il y en a là-bas et surtout aucune meuf aussi jolie. J'adore pourtant les USA, disons qu'ici les meufs sont faciles à se taper, que la drogue n'est pas un sujet tabou, tout le monde on consomme mais personne ne le dit. La blonde platine lève les yeux au ciel comme si elle cherchait de l'aide sauf qu'avec moi elle risque de ne pas en avoir. Je la suis des yeux jusqu'à qu'elle dégage de ma chambre et que je sois libre pour apeller Jeff.
    Je prends mon portable qui m'indique qu'il ne me reste que peu de batterie, ne prends même pas la peine de regarder mes quinze messages non lus et compose le numéro de Jeff. Première sonnerie, personne qui ne répond, deuxième sonneries je commence à le maudir, troisième toujours personne ... je suis sur le point de craquer quand j'entends une voix faible à l'autre bout :« Allô, c'est qui?... Jeff! Tu te fous de ma gueule ou quoi ? Mon Aston! ... Ezekiel, elle va très bien ton Aston, m'en veux pas mec, ok? J'ai paniqué, comprends-le... Ah ouais t'as paniqué? C'est une raison pour me laisser dans cet hôpital de merde ? Mec, t'es mort. Ezekiel att... » bip bip bip, je raccroche, qu'il continu à me lècher les pieds, qu'il vienne s'agenouiller et me supplié de lui pardonner. À l'heure actuelle je lui offrirais plus une droite qu'un bouquet de fleur, quoi que son bouquet je ne lui offrirais jamais. J'ai ce pouvoir sur la société et les gens que peu de personne comprennent, je suis influent dans tous les domaines, quand on a l'argent on peu tout avoir.
    Je patiente, mais où est cette Beth ? Je soupire pour la dixième fois. Je cherche un tue le temps mais je n'en trouve pas.

    Révélation. La personne enfin concernée rentre, et c'est ... une blonde. Elle est largement mieux que les anciennes, je la fixe, elle a ce quelque chose en plus que je ne serais dire. Reflexion faite c'est une fausse blonde, mais ce n'est pas ça qui la différencie. Elle me fait pensé à une des top avec qui je bosse, elle a ce "petit truc" que les autres n'ont pas qui est difficile à définir. Je la vois examiner mon dossier, il doit être blindé, elle lève les yeux vers moi en l'espace d'une seconde j'ai l'impression de l'étonné. J'ai toujours eu cette facilité à définir les gens, sauf que elle c'est différent, elle cache tous ce qu'elle désire pour pas que je ne le sache et en l'occurence je ne le sais pas. « Monsieur… Romanov c’est ça ? On va vous faire une série d’examens pendant toute la nuit pour voir où est-ce que vous en êtes niveau drogue ! »dit-elle. Je crois rêvé. TOUTE LA NUIT ? Mais... mais n'y a-t-il pas un petit (énorme) problème ? Ai-je une tête à resté là toute la journée ?
    Elle m'attrape le bras sans que j'ai le temps de réagir à cause de ces foutus médocs qu'ils m'ont donnés, je ne regarde pas ce qu'elle fout, si elle veut me tripoter le bras qu'elle s'éclate. Sauf que non. Elle m'enfonce une aiguaille dans ma chair pour atteindre mes veines. Je suis tellement faible que je n'ai le reflexe de la remettre en place. « Bien… Je reviendrais dans une petite dizaine de minutes, vous avez besoin de quelque chose ? » me demande-t-elle. Mauvaise question, ma jolie. « Un paquet Marlboro à six euros et une Vodka. Et de l'ecstasy que vous avez dans votre pharmacie, faîtes pas les saints.» dis-je en la regardant.


Dernière édition par Ezekiel-L Romanov le Dim 11 Déc 2011 - 12:08, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyLun 5 Déc 2011 - 18:44


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Je ne serais pas capable de dire pourquoi est-ce que ma titulaire en me demandant de m’occuper d’Ezekiel m’avait donné son nom, en général on parlait en numéro de chambre, c’était beaucoup plus simple parce qu’avec un nom de famille on n’allait pas bien loin. Non, il y avait surement quelque chose derrière, peut-être que ce mec était le fils d’on ne sait qui, qu’il était le masculin de Paris Hilton cette connasse écervelée qui n’était capable que de montrer son cul et de faire la une des magazines peoples, si son image avait été redorée lorsqu’elle avait été annoncée dans la maison de cire depuis elle n’était plus rien à mes yeux. Lorsque je voyais les dégâts que faisaient la richesse sur les jeunes j’étais bien contente d’avoir juste la somme nécessaire à mon quotidien, j’avais toujours quelques centaines d’euros que j’ajoutais sur mon compte, oui parce que dire qu’un médecin n’est pas asser payer ce serait se foutre de la gueule du monde. Je gagnais beaucoup plus d’argent que des millions d’autres personnes, je n’étais plus dans le besoin depuis longtemps et j’avais presque suffisamment d’argent sur mon compte pour acheter une grosse bagnole à dix-mille dollars, heureusement pour mon banquier je n’étais pas dans cette optique. Je mettais encore de côté, j’étais ainsi prête à éviter une situation désagréable s’il y avait quelque chose qui ne ce passait pas comme prévu. Bref, je frisais le mal de tête, réfléchissant au statut que pouvait avoir Ezekiel, je ne savais même pas quel âge est-ce qu’il avait, s’il avait la cinquantaine avait fondé sa vie sur l’argent. Il était cependant plus probable que cette personne soit jeune, j’entends de mon âge bien sûr, pas un adolescent. Un vieux ne consommait plus trop de drogues après tout, après la crise de la quarantaine il y avait aussi une prise de conscience sur ce genre de choses… Enfin c’est ce qu’on dit bien sûr.

Pénétrant la chambre sans paraitre trop impatiente je jetais un coup d’œil très discret à cet homme en consultant son dossier plutôt chargé pour une simple consommation de drogue. Je paraissais distante et c’était ce que je voulais, n’en déplaise à certains mais je n’étais pas une fille facile, bien au contraire il fallait s’attacher pour avoir une petite chance avec moi, s’il m’arrivait de coucher très facilement juste pour le plaisir je préférais quand même connaitre un minimum la personne avec qui je me retrouvais au lit pour une nuit ou plus. Je le voyais qui m’observait sans grand intérêt, oui, je n’étais pas de son monde après tout. S’il s’intéressait à moi ça aurait pu faire très mauvais genre, qu’il se rassure je ne cherchais pas à ce qu’il désire en apprendre plus concernant ma vie. Comme tout le monde je stéréotypais un peu les gosses de riches, mais j’étais quand même décidée à faire un effort, je détestais les « on dit » je préférais prendre le temps de forger mon propre avis, ce soir je ferais pareil pour lui. Le fait qu’il se drogue ne me concernait pas, s’il tenait à rejoindre Amy Winehouse il était dans la bonne allée en tout cas. Approchant du lit je lui explique qu’il devra rester toute la nuit, le temps que les examens lui permettent d’obtenir mon accord pour sortir, beh ouai, il n’était plus le patient de ma titulaire qui aurait sans doute fait un effort pour qu’il quitte le service très tôt, je la connaissais bien. Elle était proche des familles bourgeoises et il lui arrivait de flirter avec l’illégalité, ce que je n’oserais jamais faire pour le moment. Peut-être que dans quelques années, lorsque j’obtiendrais moi aussi le statut de titulaire, mais je n’étais que résidente. Faire un truc comme ça me conduirait à arrêter ma carrière en plein vol et ce n’était pas souhaité, j’étais trop ambitieuse pour tout foutre en l’air. Il semblait énervé et je pouvais le comprendre, mais une nuit ça passait vite, elle était déjà bien entamée et il n’avait pas à se plaindre de toute manière, d’autres passaient des longs mois ici et ils étaient plus dans l’acceptation de la sentence. En profitant pour lui faire un prélèvement sanguin sans perdre une seconde, c’est pas que j’avais d’autres patients… Mais, si enfaite c’était le cas !

J’étais surement stupide puisque pendant quelques secondes je m’étais aventurée sur son terrain, lui demandant s’il avait besoin de quelque chose pensant qu’il me demanderait un café, des chips, un truc à grignoter ou un truc du genre, mais non. Je lui tendais la plus grosse perche qu’il soit et il n’avait pas été capable de la rejeter. « Un paquet Marlboro à six euros et une Vodka. Et de l'ecstasy que vous avez dans votre pharmacie, faîtes pas les saints.» Un petit rire amusé s’échappait de mes lèvres sucrées, redevenant très vite sérieuse je lui répondais du tac au tac. « C’est pas les restos du cœur ici chéri et puis… Je ne suis pas une sainte, mais bref, par rapport à toi je le suis surement puisque je me drogue pas jusqu’à un point ou je ne suis pas capable de marcher et de me souvenir d’où je viens… Je t’emmène un sandwich et un coca lorsque j’aurais fini de m’occuper des patients plus importants que toi, dans deux heures quoi ! » J’avais peut-être été un peu sèche, mais tant pis. Il m’avait un peu cherché après tout, quittant la chambre sa fiole de sang dans la main j’esquissais un petit sourire seulement en arrivant dans le couloir. J’avais une assez bonne répartie en réalité.

Une dizaine de minutes était maintenant passée, j’avais été rendre le flacon de sang à un autre médecin qui se chargeait de faire les analyses pour les chirurgiens, son métier ne devait pas être passionnant et j’étais bien contente d’être là ou j’étais justement. M’arrêtant au distributeur je choisissais une canette de coca, pas light histoire qu’il se gave de sucre avec un sandwich végétarien, parce qu’il était peut-être végétarien, ne mangeait peut-être pas de porc ou je ne sais quel autre type d’aliments dans le genre. J’étais généreuse ce soir, j’avais même acheté un paquet de m&m’s pour lui. Du bas de gamme par rapport à ce qu’il devait ingurgiter, mais c’est tout ce qu’il y avait ici. S’il n’était pas content s’était pareil. Entrant dans sa chambre je déposais tout sur ça petite table d’hôpital qui se déplaçait. « Voilà, si t’as besoin d’autre chose sonne une infirmière ! » Oui, même si je n’aimais pas les différences entre les infirmières et les chirurgiens dans mon genre je préférais quand même qu’elle s’occupe de réaliser les souhaits des patients les plus emmerdants. Ma curiosité revenait me titiller au moment où je m’apprêtais à sortir de la chambre, tournant la tête vers lui je lui posais une très simple question. « Au faite, t’es le fils de qui ? T’es un musicien ou autre chose ? Non je demande pas parce que je m’intéresse à toi hein, juste parce qu’on m’a plusieurs fois dit ton nom comme si je devais te connaitre donc voilà… »
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptySam 10 Déc 2011 - 13:50

    Votre messagerie est pleine, c’est ce que ne cessait de me rappeler ce foutu portable de mes deux. En plus d’avoir reçu pleins de messages de mes chères admiratrices qui n’avaient arrêté de me demander ce que je faisais ce soir, car bien sûr il n’y avait pas un soir où je ne sortais pas, j’avais reçu des messages de Viktoriya qui me disait de bouger mon beau cul et d’aller l’amener à Chanel avant qu’elle ne me décapite. Elle est risible, il n’y a pas un jour où elle ne me demande pas quelque chose. Soit c’est que je la baise, que je l’embrasse, que je l’emmène quelque part, soit que je lui achète une connerie, c’est-à-dire un vêtement qui étouffe un pauvre rien qu’en voyant le prix d’une simple robe, juste parce que c’est Chanel et que c’est de la soie. Les Romanov sont comme ça, Viktoriya est comme ça, moi je ne suis pas comme elle, je ne suis pas un Romanov ordinaire. Autant dire que je suis de loin le plus riche, le meilleur et que ma chère cousine n’arrive même pas à mes chevilles, elle, elle touche encore le fond. Je vous assure, on ne couche pas ensemble, je ne veux pas la toucher, c’est ma cousine mais il semble qu’elle n’en a rien à foutre, je la comprends, comment me résister ? Alors, elle attend que je craque devant son bonnet C avec son décolleté qui la rend plus hideuse qu’autre chose. Quand j’y pense, j’ai envie de m’enfuir et de lui dire qu’il y a pleins d’autres mecs, qu’elle me fait chier, mais bien sûr Viktoriya est une Romanov et les Romanov vous savez ce qu’ils disent ? Ils s’en foutent, vous pouvez dire ce que vous voulez ils s’accrocheront à vous pour une bonne ou mauvaise raison, en l’occurrence Viktoriya est tellement accroc’ que ça me fait peur. Ma mère m’avait appelé… des dizaines de fois. Elle était habituée à ce que je sorte et que je rentre au petit matin, sauf que je n’étais pas chez moi à cause de ces putains d’infirmières et cette titulaire qui profite de ma mutuelle, de mon blé pour son hôpital, mais qu’elle ne crie pas victoire trop tôt, le loup se réveille tôt ou tard.
    En l’occurrence, je n’ai pas eu ma dose de sommeil ni ma dose de cocaïne. J’aurais été capable de me faire des rails devant l’hôpital et de leur faire un doigt d’honneur devant leur air choqué, effaré, moi j’aurais ri jusqu’à m’étouffé et faire une overdose rien que pour que ma famille leur foute un procès et qu’ils perdent, car personne ne gagne contre un Romanov.
    Je m’attendais à avoir une blonde aussi idiote que les autres, à la place la titulaire m’avait filé une jeune femme avec un sale caractère comme j’adore. Elle était allée dans mon sens, soit il ne faut jamais. Le mieux est de me laisser tranquille ou de m’obéir : elle ne faisait aucun des deux. Elle m’avait entaillé le bras, rien que pour ça elle aurait dû être virée. Elle ignorait qui j’étais, pour une fois que quelqu’un ne le savait pas … Elle doit sûrement habiter dans un trou perdu, moi, Ezekiel ne pas savoir qui je suis ? Tu parles, t'es obligé de savoir qui je suis.


    Elle venait de me répondre sèchement. C’était la seule qui avait eu le courage de le faire. A la place de m’énerver, je rentrais dans son jeu. Disons que j’étais de loin le maitre du jeu, elle, elle devait obéir à son titulaire qui m’avait piégé. Je lui avais quand même arraché un sourire, et le fait qu’elle pensait que d’autre patient était plus important que moi me donnais envie de rire. Je ne répondais pas et la laissé partir me chercher ce que bon lui semblait. Elle ne semblait pas se rendre compte de ce qu’elle avait mis dans ce petit flacon, l’insignifiance des gens me tue.
    Elle revient, et dépose une canette de coca, un paquet de m&m’s et un sandwich. Je la regarde, elle me dit d’appeler une infirmière si j’ai besoin d’autre chose, comme à mon habitude c’est le grand blanc, pourquoi parler quand il n’y a rien à dire ? Elle me tourne le dos, commence à partir puis se retourne. « Au faite, t’es le fils de qui ? T’es un musicien ou autre chose ? Non je demande pas parce que je m’intéresse à toi hein, juste parce qu’on m’a plusieurs fois dit ton nom comme si je devais te connaitre donc voilà… » je souris. Elle semble être curieuse, j’aime bien les gens curieux, mais ceux qui ont des limites, qui ne cherchent pas à connaitre votre vie ou vous espionne à longueur de journée. Disons que je préfère largement ceux qui veulent se cultiver, pose tout pleins de questions. J’ai la chance –ou pas- d’avoir une grande culture grâce à tous mes enseignements, tous ce qu’on m’a repeter à longueur de journée, tous les jours à étudier et à lire des livres qui m’ont pris mon précieux temps. « C’est un secret. » j’aurais pu lui dire que j’étais un futur héritier, que mes parents étaient blindés, que je possédais des hôtels, des villa, que je travaillais pas mais que j’avais un salaire à la fin du mois qui dépassé ceux des footballeurs professionnels… et j’aurais pu lui dire encore plus de chose… mais non. « Et toi… tu sais vraiment qui tu es ? » cette question, je me l’étais posé des centaines de fois sans jamais trouvé une seule réponse. Je me demandais souvent ce que je faisais ici, à ne plus rien vouloir et tellement s’ennuyer que je ne trouve rien d’autre que de vouloir détruire des vies.


Dernière édition par Ezekiel-L Romanov le Dim 11 Déc 2011 - 12:07, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptySam 10 Déc 2011 - 15:52



En temps normal on aurait pu dire de moi pas mal de choses, que j’étais une gentille fille qui ne faisait pas de vagues, une fille qui ne se prenait pas la tête pour un détail, qui aimait les situations cocasses, les quiproquos et qui vivait sa vie au jour le jour, comme si chaque petite seconde était la dernière. Cette description me correspondait très bien, le seul point qui chagrinait ceux qui avaient fait ma rencontre il y a de cela plusieurs années, ceux qui savaient tout de moi, qui me connaissaient par cœur et qui n’avaient pas besoin de paroles pour comprendre lorsque je n’étais pas au meilleur de ma forme ou le contraire s’était ma gentillesse, sur ce point j’étais on ne peut plus d’accord avec eux. Je paraissait très gentille à première vue, un peu fille facile sur les bords qui ne vivaient que pour faire la fête, mais ce n’était qu’une image qui se brisait comme l’homme parfait après quelques jours. J’étais complexe, j’avais un très gros jardin secret qui renfermait des souvenirs sordides de mon enfance, de ma vie en générale. J’étais une énorme chieuse, détestant aller trop facilement vers les mecs, certainement pas par manque de confiance, j’étais une experte sur ce point, je n’avais pas besoin de conseils pour être encore plus à l’aise dans certaines situations. Tout ça pour dire que ce soir, je me montrais comme je le voulais, il pensait être le maitre de la situation, néanmoins c’était moi qui était aux commandes, je le dirigeais où je le désirais et il n’y verrait que du feu. Même si je paraissais totalement insensible à son charme ce n’était pas le cas, oui, je le trouvais très agréable à regarder même s’il n’était pas au meilleur de sa forme, bah ouai il était quand même à l’hosto, encore sous l’effet des drogues qu’il avait dans le sang, pourtant je ne ferais rien pour le charmer. Peut-être par fierté et pour ne pas flatter l’égo surdéveloppé de ce minot, jamais ! Plutôt mourir.

Revenant de mon petit tour dans le service, pendant lequel j’avais constaté que ce soir l’ensemble de mes patients allaient bien, un signe du destin pour retourner voir Ezekiel ? Possible, en général je ne passais pas une seule nuit sans pratiquer une opération en urgence, les risques du métier dirons-nous. Ce soir ce n’était pas le cas et c’était reposant, j’allais pouvoir souffler pendant un instant, peut-être même m’accorder une heure ou deux de repos dans le dortoir improvisé pour le personnel de l’hôpital. J’espérais que personne ne serait en train d’y concevoir un enfant, oui parce que cette salle était devenue avec le temps un vrai baisodrome pour les chirurgiens en manque de cul. Je n’avais jamais encore eu la chance de tester cette pièce avec un homme, l’excitation était surement à son maximum puisqu’il y avait toujours ce risque d’être surpris en pleine action. Perdue dans mes pensées je faisais tomber le paquet d’m&ms au sol, me baissant pour le reprendre dans mes mains je reprenais ma route vers la chambre du beau brun, lui donnant tout ce dont il aurait besoin pour reprendre des forces. C’était la dernière fois qu’il me verrait avant demain, peut-être la dernière fois tout court. Oui parce que faire des prises de sang ce n’était pas mon petit plaisir, je n’avais plus l’habitude de faire ça léguant ce travail à mes internes en temps normal.

Je me serais attendue à ce qu’il dise quelque chose, peut-être un merci mais ce n’était pas quelque chose qu’un mec riche de son genre avait l’habitude de dire, ça lui aurait écorché la bouche de le faire. Ne prêtant pas attention à ce détail je me contentais juste de soupirer d’une manière plus ou moins discrète, je n’essayais en aucun cas de l’être. Lui annonçant que s’il désirait autre chose il n’avait qu’à contacter une infirmière qui se ferait un plaisir de répondre au plus petit de ses désirs, surtout si elle était au courant de qui il était. Hélas pour moi et puisqu’il aurait été beaucoup trop simple de partir de cette manière, dans l’indifférence la plus totale je me décidais à briser la glace, je m’intéressais plus ou moins à lui, j’avais envie de savoir qui est-ce qu’il pouvait bien être pour qu’on lui prête un tel intérêt même à l’hôpital. « C’est un secret. » Le fixant d’une manière sympathique, pas comme un sérial killer le ferait je me contentais d’ajouter un petit truc très simple. « Heureusement que google existe ! » Je n’irais pas jusqu’à rentrer son nom dans ma barre de recherche pour voir qu’est-ce qu’il avait de spécial, je n’étais pas à l’affût du moindre scoop, si je disais ça c’était uniquement pour le rabaisser encore un peu, lui faire comprendre qu’il n’était pas utile, que je n’avais pas besoin de lui pour savoir ce genre de choses. « Et toi… tu sais vraiment qui tu es ? » J’étais sur le point de partir cette fois, mais il me posait une question à laquelle je me devais de répondre. Le problème c’est que je ne savais pas comment le faire, qui étais-je vraiment à part un chirurgien ? C’est vrai… Ma vie n’était pas la plus belle, ma vie sociale était très faible, je n’avais pas cinq-cents amis sur facebook, je n’étais pas invitée dans les grosses fêtes… Je n’étais qu’une simple chirurgienne qui ne vivait que par son métier. « Je ne pourrais jamais répondre à cette question… Mais je suppose que je parviendrais à trouver des éléments de réponse plus vite que toi… Bonne fin de soirée et… Evite de revenir drogué jusqu’au trou du cul, la prochaine fois je te laisse dans ta merde. » Un petit clin d’œil gentillet puis je quittais la pièce.

Quatre heures, voilà quatre longues heures que j’étais sortie de la chambre d’Ezekiel, je n’avais pas eu une seule seconde pour souffler. Un nombre toujours grandissant de patients qui étaient arrivés suite à un grave accident de train, je m’étais occupée d’un certain nombre de personnes, deux étaient morts et la troisième personne, une petite fille de treize ans qui se vidait de son sang n’était pas dans la meilleure situation non plus. N’aillant pas eu le temps de me changer pour pratiquer une opération en urgence je me contentais de ma blouse blanche, de mon uniforme quotidien. Cette petite fille se mettait à vomir du sang, sur moi. Ses blessures étaient trop importantes pour qu’elle parvienne à s’en sortir, même avec toute la bonne volonté, avec toute la pratique que j’avais je n’arrivais pas à stopper l’hémorragie qu’elle était en train de faire. Son sang venait s’incruster sur mes vêtements, sur mon visage lorsqu’elle crachait du sang, j’en avais partout et je n’avais aucune idée de la méthode à adopter pour lui permettre d’avoir une chance. Cette petite fille était morte à présent, je n’avais rien pu faire et même si je savais que ce n’était pas de ma faute je m’en voulais. Annonçant la terrible nouvelle à sa grand-mère, sa seule famille ses parents étant morts dans un accident trois ans auparavant je manquais de fondre en larmes en voyant qu’elle s’effondrait. Il n’était que sept heures du matin, mais j’étais déjà gâtée… Et triste ! Dans dix minutes je pourrais partir, avant cela il fallait que je me change, j’avais encore du sang partout sur mes vêtements, j’avais tenté de le dissimuler devant la vieille dame à qui je venais de détruire la vie, mais il était encore et toujours présent. Il m’en restait un peu sur le visage, avançant rapidement je partais aux vestiaires, enfilant une nouvelle tenue ne remarquant même pas que j’avais encore et toujours ce sang sur le visage.

Un dernier petit tour dans les couloirs je m’arrêtais devant la chambre d’Ezekiel, j’étais chargée de lui annoncer qu’il pourrait quitter l’hôpital dès maintenant. Entrant je le voyais, toujours éveillé. « Les derniers examens sont bons, tu peux sortir dès maintenant. »

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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyDim 11 Déc 2011 - 13:57

    Ce n’était pas mon jour. Je déteste tout dans cet hôpital, je déteste les hôpitaux et les docteurs avec leurs infirmières qui leurs courent derrière… J’ai voulu faire pompier et docteur quand j’étais gosse mais j’ai très vite abandonné l’idée pour plusieurs raisons qui ne serviraient à rien de m’épandre là-dessus. Le passé est le passé, il faut avancer, telle est l’une de mes devises.
    L’interne dont je n’avais retenu ni vu le nom m’apportait à manger. Je n’étais pas habitué à sortir ce mot ‘’magique’’ de ma bouche, on m’avait appris à le dire qu’aux gens qui pouvaient être important dans la suite de ma vie financièrement. Or, elle, elle ne le serait certainement pas. Je la préférais à l’ancienne blonde écervelée au nom de Sybille qui semblait être débile comme la Lune, c’était déjà ça et mieux pour elle. J’aurais été plus sympa, quoi que, si je l’aurais croisé à une fête, je l’aurais peut-être (je dis bien peut-être) abordé si elle aurait été ma proie et puis j’aurais été dans la finesse, je l’aurais surprise, charmée et si elle aurait été conquise nous aurions fini au toilette de la boite de nuit ou bien j’aurais fait en sorte qu’elle s’attache, je lui aurais donné tout ce qu’elle voulait puis je l’aurais détruite. Mais le destin ne l’avait pas choisi, je suppose qu’elle a de la chance. Elle était celle qui s’occupée de moi et constamment je sentais que j’avais le contrôle sur la société et sur les gens. C’est facile à comprendre que ma vie ne se résume à pas grand-chose à part boire, fumer, coucher, dormir, devenir un peu plus riche chaque jour, regarder les heures qui passent, détruire, casser des vies. Je m’ennuie.
    Je venais de lui répondre sans faire attention à mes mots, de toute façon elle n’avait pas besoin de le savoir. On me traitait comme une personne importante dans cet hôpital alors que je n’avais rien fait qui méritait un Oscar, enfin si, j’avais été un pur con depuis ma venue ici –c’est-à-dire depuis trois mois- alors qui sait, tant il ne voulait pas que je sois méchant avec eux, or il ne me laissait pas le choix. Je devenais la personne la plus mauvaise qui puisse exister sans ma dose de cocaïne, de sommeil et de nicotine. Vous pouvez m’enlever le reste ça ne changera pas ma vie, les femmes j’en ai comme je veux, c’est tellement lassant. Je croise son regard, elle me fixe d’une manière… non, je ne vais pas le dire, je déteste les gens qui compatis ou qui ont de ‘’ l’affection’’ pour moi, si seulement ils savaient réellement qui je suis, je crois qu’elle me regarderait autrement. Passons. « Heureusement que google existe ! » je souris, pour la première fois de la matinée, sa répartie me distrait, oui, elle est bien mieux que Sybille qui m’aurait obéi au doigt et à l’œil, quoi que j’aurais eu mes clopes et je serais sorti à l’heure actuelle si Sybille serait restée. J’aurais pu rester silencieux, la laisser partir, mais je m’étais posé la question que je cherchais à répondre depuis des années. Certes, j’avais trouvé. Il y a une réponse, des solutions à tout. Je savais qui j’étais, on me l’avait dit depuis ma naissance, on n’avait jamais cherché à me le cacher mais savons-nous au fond qui nous sommes ? Si nous ne sommes que poussière parmi tout ce qui a autour de nous ? Il faut que j’arrête de penser philosophiquement et que ces questions s’arrêtent. Nous allons mourir, c’est une évidence. Alors quand je la voyais, elle, qui restait des heures dans un hôpital, faisant des horaires de malade, ça me rendait fou. Je dois dire que le fait que je n’ai pas touché une clope depuis des heures me rendait encore plus fou, mais elle aussi. Elle travaillait pour gagner sa vie, alors qu’elle pourrait profiter, être dehors et s’envoyer en l’air avec un homme qu’elle aurait choisi au hasard, mais je pense qu’elle n’est pas comme ça, qu’elle aime son métier plus qu’elle ne s’aime, et que ça doit faire un moment qu’elle n’a pas eu une relation sérieuse. Ai-je tort ? Je ne peux la blâmer, moi-même je n’ai jamais été sérieux avec une femme, pour dire la première femme avec qui j’ai eu mon premier rapport c’était ma gouvernante que mon père se tapait, je ne suis pas vraiment un exemple sur ça, mais la différence est telle, que moi je profite de la vie et que chaque jour je suis plus riche qu’elle ne le sera jamais. Alors forcément, nous ne sommes pas pareils, et ne me sortez pas qu’il existe une égalité sur Terre, c’est la plus grosse connerie qu’un homme ai pu dire. C’en est risible. « Je ne pourrais jamais répondre à cette question… Mais je suppose que je parviendrais à trouver des éléments de réponse plus vite que toi… Bonne fin de soirée et… Evite de revenir drogué jusqu’au trou du cul, la prochaine fois je te laisse dans ta merde. » J’en doute. « Je ne pense pas… mais je doute encore plus que tu aies le choix ou pas de me laisser dans la merde si je reviens te voir à l’hôpital, vous n’avez pas fait serment, vous les docteurs, de vous occupez de vos patients à l’agonie ? Je suis déçu… » Elle me fait un clin d’œil puis quitte la pièce.

    Et puis quatre heures à m’emmerder comme on n’en peut plus. J’avais entendu dire que compter faisait passé le temps plus vite mais rien ne m’avait semblait aussi faux. J’avais essayé de mémoriser le mur, les rideaux, la vue de l’extérieure mais mon cerveau ne me répondait plus pour le peu de neurones qu’il devait me rester. Une infirmière, une autre blonde, m’avait emmené voir un pneumologue, j’avais passé des tests sans avoir le choix et puis il était revenu m’informer que mes poumons étaient comme jeune alors que je fumais depuis mes quinze ans toute sorte de chose illicite, il m’avait dit d’arrêter la beuh, je lui avais ri au nez et lui avait informé de ce mêler de ces affaires. Il avait grommelé puis il était parti en sachant très bien que mes plantations de cannabis n’allaient sûrement pas s’envoler. Mon agence m’avait appelé, elle m’informait que si je voulais être le prochain a posé pour Dolce et Gabbana j’avais intérêt à vite me faire soigner et arrêter mes conneries, sauf qu’elle savait très bien que ça n’arriverait jamais. Elle me reprochait depuis plus d’un mois d’avoir envoyé en dépression son model favoris du moment et elle commençait sérieusement à me casser les burnes. Je lui avais dit, elle s’était offusquée, je lui avais dit que c’était pareil si elle n’était pas contente, j’avais gueulé, elle avait fermé sa gueule, j’avais raccroché, elle me rappellerait dans un jour et s’excusera, et moi je lui dirais d’aller se faire foutre, parce que personne ne dicte la conduite d’Ezekiel ROMANOV surtout une petite conne qui n’est pas capable de gérer sa propre vie et d’avoir autant que j’ai.
    Je suis resté calme des heures, je suis pourtant patient, calme… j’ai ce petit truc qui apaise les gens, parfois les mets en confiance… Je pris mon portable pour envoyer un message à Jeff, lui disant de bouger son cul pour venir me sortir d’ici, avec mon Aston sinon il pouvait dire ADIEU à sa tête ! « Les derniers examens sont bons, tu peux sortir dès maintenant. » Je relève la tête, elle a l’air mal, et je me sens mal pour elle, un sentiment que je n’avais pas connu depuis un moment. Depuis l’enterrement de Camille. Je replongeais dans des souvenirs lointains que je voulais oublier, avant de revenir à la réalité. Elle était partie, elle avait réussi à se jeter, moi j’étais là, je n’avais pas réussi car j’étais qu’un lâche. Je la regarde, elle semble désorientée, je me lève, m’approche d’elle et voit ses traits de très près. Elle n’est pas si mal que ça pour une blonde. « Tout va bien ? » Je n’en crois pas mes oreilles, ai-je demandé à une inconnue si tout allait bien ? Je regarde la petite étiquette sur sa blouse qui indique son nom. Beth Wellington. Je suis charmé par son nom et sa personnalité.
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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyLun 12 Déc 2011 - 18:48


Il est vrai que ma dernière relation sérieuse remontait à un moment déjà, trois ans, peut-être quatre. Le problème c’est que je n’étais pas douée pour ça, j’étais effrayée par ce sentiment d’amour qui te consumait entièrement jusqu’à ce que ce mec que tu aimais à la folie te brise le cœur. Il y avait les filles douées en amour, je n’en faisais pas parti et je ne le regrettais pas. J’étais heureuse comme ça même s’il était évident que la présence d’un mec en qui je pourrais avoir confiance et peut-être aller jusqu’à construire quelque chose de fort, fonder une famille me faisait rêver, comme toutes les filles de toute manière. En attendant ce moment-là je me contentais d’avoir quelques relations purement sexuelles, les mecs étaient forts pour ce genre de relations et ça me suffisait largement pour l’instant. Avec mon métier il était encore plus compliqué pour moi de trouver chaussure à mon pied, je bossais trop pour avoir le temps de faire de nouvelles rencontres, mes patients jusqu’à maintenant n’étaient pas du tout de mon goût, mais après cette soirée peut-être que j’allais changer d’avis.

La nuit était passée à une allure folle, dans un sens je remerciais cet accident de train comme la plupart de mes collègues, les heures les plus longues étaient surement celles des soirées. Lorsque toute l’adrénaline de la journée redescendait, lorsque l’action laissait place aux examens longs et ennuyeux juste pour voir si tout allait bien. Les urgences étaient surement le seul endroit qui avait le mérite de donner un peu de matière pour travailler. Malgré ça, ce genre de soirées étaient reposantes, il était de plus en plus rare dans le monde où l’on vit de voir une seule journée sans un grave accident nocturne, un fou qui pète les plombs, un accident de voiture, un acte de terrorisme on voyait de tout. Ce soir nous avions eu droit à cet accident horrible puisqu’il concernait autant les adultes que les enfants, voir cette petite fille mourir alors que je me défonçais pour qu’elle puisse revoir la lumière du soleil un jour, sentir son cœur s’arrêter de battre, voir son regard perdre de son intensité jusqu’à plonger dans le néant, c’était au dessus de mes forces. Elle n’était qu’une enfant et elle ne méritait pas de passer l’arme à gauche de cette manière. Je n’étais pas sensible, je ne pleurais pas pour le décès d’un de mes patients, j’étais peut-être insensible si on en croyait mes collègues, mais là ce n’était pas le cas. J’étais bouleversée, je ne contenais plus mes larmes que je ravalais péniblement repensant au visage de la grand-mère de cette petite fille, je revoyais la mienne le jour pendant lequel ma mère était morte elle aussi. Oui, parce que je n’avais pas la chance d’avoir des parents influents, d’être une star, j’étais toute seule, mes parents étaient morts, ma grand-mère se faisait vieille et c’est tout. Ma meilleure amie me servait de sœur et la distance qui séparait nos chemins me mettait en rogne. Un bon millier de kilomètres pour être précis.

Je ne chercherais pas d’excuses, mais il est vrai que le premier endroit où j’avais pensé aller pour me réfugier, être tranquille quelques minutes c’était la chambre d’Ezekiel, ce mec, aussi con qu’il soit m’avait mis en confiance sans dire grand-chose. Il n’était pas bavarde et dans un sens ce n’était pas plus mal, non parce que je me doutais qu’il n’aurait aucune pitié, il était insensible et ça se voyait, rien qu’à la manière dont il utilisait son argent, payant des voitures une somme infiniment énorme, le salaire annuel d’une personne pauvre par exemple. Certes, si j’avais eu de l’argent j’aurais fait pareil mais ce n’était pas pour autant, je n’avais pas cet argent personnellement. Annonçant donc au beau brun qu’il était autorisé à sortir, j’étais un peu mieux que tout à l’heure, je revoyais encore l’image de cette petite fille, mais d’ici à quelques jours et tout irait en s’améliorant. Les aléas du métier et il était important d’avoir le recul nécessaire pour ne pas virer dépressif. « Tout va bien ? » Un peu étonnée qu’il s’inquiète pour moi, même s’il pouvait très bien faire ça juste pour dire de je baissais ma garde, venant le rejoindre sur son lit, m’asseyant à côté de lui. « Il y a eu un accident de train il y a quatre heures, je n’ai pas pu sauver une petite fille… » Je m’en voulais, j’étais après tout humaine et j’imaginais pleins de trucs que j’aurais pu faire et qui aurait empêchés cette situation d’arriver. « Enfin bref… Une sale fin de journée quoi ! » J’étais prête à partir moi aussi, ma journée était terminée et j’étais libre pour quarante-huit heures, jetant un petit coup d’œil sur lui, plongeant mon regard dans le sien je pensais à quelque chose. Je lui aurais bien proposé de boire un café, mais je me rétractais, j’aurais été trop conne de le faire. « Bon, je te laisse cette feuille à signer, tu la donneras à l’accueil… J’ai fini mon service donc voilà… » Je sortais de la chambre rejoignant les vestiaires pour enfiler une tenue plus… Disons citadine, un très simple t-shirt blanc légèrement décolleté et un jean avec une paire de ballerines. Très simple comme je le disais, il faisait frisquet à l’extérieur et je n’avais rien pris pour lutter contre cette petite température, je frissonnais attendant qu’un taxi passe pour le saisir, n’aillant pas pris ma voiture la veille.

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Message(#) Sujet: Re: ▲ CORRUPTION (terminé) ▲ CORRUPTION (terminé) EmptyJeu 15 Déc 2011 - 12:48

    J'étais libre, enfin presque. Je savais que j'allais retourner plusieurs fois dans cet hôpital si ce n'est pas pour des raisons plus graves. Je veux mourir d'un accident de voiture, avec mon Aston, ou bien d'une overdose que de mourir entouré des miens. Je déteste le fait de se retrouver autour d'une personne et de lui tenir la main, lui dire d'être fort, c'est tellement con. Je ne pourrais vivre sans jambe, sans bras, sans cocaïne, sans sexe, sans voiture, sans argent. Je ne me vois pas pauvre et encore moins clochard. J’ai tendance à voler les sous des clochards qui font la manche, ça me fait rire. Braver les interdits, voilà ce qui est amusant car nous ne sommes personne. J’ai longtemps cherché des raisons, pourquoi j’étais ainsi, pourquoi j’étais un Romanov, j’aurais pu être n’importe qui d’autre mais certains naissent avec un avantage que d’autres n’auront jamais. Jeff, par exemple, n’est pas riche. C’est mon bras droit, il bosse pour moi, mais dans tous les cas c’est moi qui empoche le fric, comme si mes dix-huit millions sur mon compte ne me suffisaient pas. Je lui offre la belle vie, je pars avec lui faire le tour du monde sur mon yatch tous les étés, il visite les plus belles villes du monde, il peut quand je l’autorise prendre mes jouets que je me sers plus, toutes les femmes que je me suis tapé je les lui refile. Je suis un bon pote.

    Mais un sale con avec les femmes. Les relations sérieuses e n’est vraiment pas pour moi, elles finissent toutes avec une dépression. Il faut accepter les infidélités quand on sort avec un Romanov sinon on ne tente pas, il faut aussi accepter la fortune, la notoriété, de faire la une des tabloïds de Moscou. Bref, ce que je vis depuis que je suis né et que j’ai commencé à me droguer, à coucher avec qui je veux sans me protéger qui à avoir quinze gosses et le sida, parce que j’en ai rien à foutre de tout. J’avais presque oublié qu’elle se trouvait en face de moi, perdu dans mes pensées. Elle s’asseyait à côté de moi. « Il y a eu un accident de train il y a quatre heures, je n’ai pas pu sauver une petite fille… » Les docteurs étaient habitués à ça, je pense même que plus ils y avaient de blessés mieux c’était pour eux, bien sûr ils préféraient les garder en vie. Ils vivaient sans cesse avec la mort. Viktoriya regardait tout le temps la série Grey’s Anatomy, des docteurs qui s’envoyaient en l’air dans les salles de repos, elle prenait son pied devant un docteur et moi je ne pouvais m’empêcher de me foutre de sa gueule, cette série m’ennuyait, je préférais retourner dans ma chambre et jouer à COD4 que de regarder des conneries pareils. Justement, Viktoriya voulait que je lui présente un des acteurs principaux de la série pour qu’elle ‘’s’envoye en l’air’’ avec lui, comme s’il allait la vouloir et que j’allais lui donner l’opportunité de le rencontre. « Enfin bref… Une sale fin de journée quoi ! » et dire qu’elle ne venait que de commencer, on était deux à avoir passé un début de journée de merde, puis je ne sais pas, elle m’a regardé longuement comme si elle attendait quelque chose de moi. Je ne comptais pas me la faire, j’aurais bien trop peur par la suite de la revoir et qu’elle m’entaille le bras. « Bon, je te laisse cette feuille à signer, tu la donneras à l’accueil… J’ai fini mon service donc voilà… » elle partit de la chambre.

    J’étais seul, j’enfilais les habits de la veille, pris tous mes affaires, signer la paperasse puis m’en allait. Jeff était en bas. Il avait mon Aston. Je soupirais et le faisait dégagé de ma voiture. Je partis aussi vite, le laissant sur le côté. Je commençais à accélérer, passant devant la fameuse Beth, puis je freigna net, fis une marche arrière, ouvrit ma fenêtre. « Je t’amène quelque part ? » ça ne me coûtait rien de la ramener chez elle.
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