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 « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison

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« No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison Vide
Message(#) Sujet: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyVen 20 Mai 2011 - 23:14

La musique ne lui parvenait que de manière lointaine alors qu’il était accoudé au bar, le regard vague, la mine sombre. Il avait ignoré une jolie blonde qui avait fini par se lasser de voir ses tentatives vouées à l’échec et elle était partie non sans jeter dans son sillage un « connard » méprisant. Pavel, pour seule réponse, avait porté le verre de vodka à ses lèvres et avait terminé d’un trait son contenu avant de le reposer et de tapoter d’un air significatif le comptoir. Le barman le plus proche ne tarda pas à s’approcher et à remplir à nouveau la coupe du liquide incolore.
Il était déjà dans un état lamentable. Le col de sa chemise était relevé, la preuve qu’il n’avait pas fait attention à son look en quittant la maison. Il avait enfilé ce qui lui tombait sous la main et était aussitôt sorti. Le besoin était trop fort, trop présent pour qu’il tarde et s’apprête, surtout qu’il n’y avait personne qui l’attendait sinon Dame Vodka. Il n’avait pas besoin de se faire tout beau, il n’était pas parti pour séduire une fille à ramener dans son lit. Il n’en avait aucune envie. Par parce que son instinct primitif s’était calmé mais bien parce qu’elles finissaient toujours par poser trop de questions, par vouloir s’imposer dans son existence et il aurait tôt fait de s’agacer et de se montrer cassant et elles repartiraient avec la même moue dédaigneuse que celle qui venait de se prendre un joli râteau. Elles passaient rarement le seuil de son domicile sans un mot acerbe à son égard. Une exclamation outrée qui avait tôt fait d’être oubliée, enfouie parmi des tracas bien plus imposants que leur dignité bafouée. Elles n’avaient qu’à pas se jeter à corps perdu dans une relation sexuelle. Il n’était pas étonnant qu’elles finissent humiliées ou furieuses après ça. Les garçons qui acceptaient le don qu’elle faisait de leur corps n’étaient que très rarement des gentlemen et si c’était des bons garçons, ils réservaient leur amour et leur respect pour une femme qui saurait imposer cette distance, cette dignité qui pousseraient n’importe quel mâle follement amoureux à se couper en quatre pour les volontés et les caprices de sa dulcinée. Or Pavel était loin d’en être à ce stade. À vrai dire, il était passé par-là et cela ne lui avait apporté que souffrance alors il s’en passait très bien, se contentant d’accepter les lèvres qui s’offraient à lui de temps à autre – parce qu’il ne fallait pas exagérer, il n’avait rien d’un Don Juan non plus – et de s’abandonner dans les bras graciles d’une inconnue pour oublier, le temps de quelques heures, qu’il se sentait seul au monde.
Pavel avait l’esprit embrumé. Sa vue n’était plus irréprochable, il avait du mal à faire le point sur ce qu’il fixait, aussi ne chercha-t-il pas à se concentrer, sachant que cela lui donnerait la migraine. Il repoussa son verre de quelques centimètres et enfonça la main dans la poche de sa veste en cuir avant de faire glisser son maigre butin sur le comptoir. Un petit tas de pièces roula sous son nez et il entreprit de diviser la mitraille en deux parts : celle qui lui permettrait de payer ce dernier vers en cours de consommation, et celle qu’il pourrait remettre dans sa poche, pour la réserver à un autre usage, peut-être le même que celui-ci, mais un autre soir. Parce qu’il sentait qu’un verre supplémentaire risquait de le rendre malade et qu’il n’avait aucune envie de finir la tête dans le caniveau à vomir ses tripes. Il préférait retrouver le calme et la solitude de la maison qu’il louait où il était certain d’être tranquille jusqu’au lendemain en début d’après-midi, après avoir recouvré un minimum de force pour se rendre à son boulot, chez Be It, sous le commandement d’une blonde qui avait l’art de le rendre fou, dans tous les sens du terme. Un employé du bar s’approcha et se pencha, s’accoudant au bar en s’exclamant sur un ton complice légèrement teinté de moquerie : « T’avais pas plus petit comme monnaie, mon gars ? » Il entreprit de calculer le montant total et renversa les pièces dans sa paume, n’en laissant qu’une devant le client imbibé d’alcool qu’était Pavel. « C’est à toi, ça, t’as été trop généreux. » s’exclama le barman en versant l’argent dans la caisse. « C’est ton pourboire » rétorqua Pavel d’une voix pâteuse. « Ah ouais ? Alors t’as pas été très généreux ! » Pavel émit un rire sans joie. L’autre avait de la chance qu’il était dans un bon jour – ou plutôt un bon soir – parce qu’il ne se vexa pas et sortit même un billet de sa poche qu’il plaqua sur le comptoir en se levant. « Content ? » demanda le photographe en attrapant son verre pour le vider d’une gorgée. « Très ! Rentre bien ! Sois prudent sur la route » Pavel chassa ce conseil d’un geste de la main et se dirigea vers la sortie. Il ne rentrait pas en voiture alors il ne risquait pas grand-chose à moins de tomber sur une bagarre et même là, il ne craignait pas l’affrontement, ayant côtoyé de fameux lascars lorsqu’il était exilé en Russie. Rien n’équivaudrait jamais les raclées qu’il s’était mangé lors de son séjour sur ses terres d’origine.
La porte s’ouvrit et une bouffée d’air frais s’engouffra dans les poumons de Pavel. Fermant les yeux un instant, il resta immobile au milieu du trottoir, le visage offert à la brise qui soufflait doucement ce soir-là et lorsqu’il rouvrit les yeux, il se mit lentement en marche, d’un pas incertain, pour prendre la direction de Lemon Street. Ce furent des éclats de voix qui le tirèrent de sa torpeur et dévièrent sa trajectoire alors qu’il s’avançait lentement vers le coin d’une rue, d’où provenait la conversation houleuse. Il s’arrêta à quelques mètres de deux personnes, se contrefichant d’apparaitre comme un invité indésirable. Il observa un instant les deux silhouettes avec l’étrange impression que la plus petite des deux lui était familière. Ce n’est en aucun cas un esprit chevaleresque qui poussa Pavel à rester là pour s’assurer qu’il n’y avait pas de problème grave mais bien la curiosité et la semi-inconscience dans laquelle il évoluait depuis qu’il avait ingurgité son troisième verre alcoolisé.
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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyMer 25 Mai 2011 - 3:17

Cette soirée aurait été il y a près d’un mois le genre de soirée que Laurence adorait faire. Sortir avec des copines dans un bar autour d’un verre ou deux à parler de leurs projets futurs, de leurs copains du moment ou ceux en vus. Sauf que voilà les choses dans sa vie s’étaient précipitées à la vitesse grand V et Laurence savait pertinemment que ses dites-copines avaient dût s’amuser à parler d’elle. Et elle ne pouvait pas les blâmer, s’il avait arrivé les mêmes évènements à l’une de ses ‘’amies’’ il était évidemment qu’elle aurait voulu mettre son nez dans cette histoire. Hors voilà, on l’avait invité en particulier parce que l’une d’entre elles, la plus blonde, venait de se fiancer ce qui était une occasion de fêter. Laurence avait fait de son mieux pour essayer de se trouver une excuse valable afin de ne pas y aller, mais le soir même on avait débarquer chez elle pour l’amener dans un bar. Sa fille étant chez Jovan, Laurence n’avait aucune échappatoire… C’est d’un faux sourire donc elle avait le secret qu’elle était arrivée à se bar sachant que la soirée serait longue. Et pénible. D’Abord parce qu’elle allait se faire poser des milliers de questions sur sa situation amoureuse… Passant de la prison – enceinte – à mère célibataire quelques semaines avant de sortir – faussement – avec le beau – c’était Amélie qui le disais pas elle – Tadeck. Alors forcément, Laurence voyait cette soirée comme une séance de torture. Déjà pendant deux heures elle dût essuyer les centaines de questions donc elle fut envahie et au bout d’un moment elle se blasa et commença à raconter que la vie était magnifique maintenant qu’elle sortait avec Tadeck. Qu’il lui semblait être un père potentiel pour sa petite princesse et qu’elle était ravie d’avoir trouver le bon. Être entrainée comme avocate lui permettait d’être très crédible malgré l’incommensurable mensonge qu’elle venait de déblatérer. « Et il est comment au lit? » Lui demanda indiscrètement Mara avide d’avoir tous les détails inimaginables de sa nouvelle ‘’relation’’, arrachant un regard surpris de la part de l’avocate. Ah parce qu’elle devait venter ça aussi…? Heureusement, si Tadeck l’entendait… « Je préfères garder tout ça pour moi… disons que malgré son accident à sa jambe… il sait comment s’y prendre. » Laurence porta à ses lèvres son verre s’empêchant de le caler d’un seul coup. Elle avait déjà du mal à croire qu’elle venait de dire ça, mais ça eu du moins l’avantage d’orienter la conversation sur une autre des 4 filles qui allait se marier dans quelques mois. Super, fallait en plus lui rappeler que son mariage avait tomber à l’eau.

Le temps passa alors que la musique leur coupait parfois la parole, jusqu’à ce que Laurence décide qu’elle en avait marre de rester assise là. « Merci les filles pour la soirée, mais je dois filer! » fit Laurence avant de se sauver ruer à la sortie du bar avec quelques verres d’alcool dans le corps. Au moins, elle avait réussit à se contrôler et donc elle arrivait à marcher très bien dans la rue. À l’extérieur, Laurence s’adossa quelques secondes contre le mur du bâtiment alors qu’elle pouvait enfin prendre une grande respiration, soulagée d’avoir finalement échapper à cette séance de torture. « Hé m’azelle, voulez-vous pas que je vous raccompagne? C’est gratuit et puis j’suis charmant non? » Laurence releva la tête vers l’inconnu qui ne manquait pas de cran pour l’aborder. Il semblait être en état d’alcoolémie avancée sans compter qu’il avait l’apparence assez repoussante pour que Laurence soupire devant l’état pathétique de l’homme. « J’ai pas besoin qu’on m’accompagne pour rentrer. » Soupira Laurence alors qu’elle s’aventurait à traverser la rue déserte, le jeune homme sur les talons. Marchant d’une démarche un peu énervée vu l’attitude agressante du jeune homme qui ne se laissa pas démoraliser par la réponse de l’avocate que déjà il la poursuivait en rigolant puis en faisant une minable tentative de séduction à son égard. Qu’est-ce qu’elle avait fait au juste pour que tout le monde s’acharne sur elle aujourd’hui? Jouant la carte de l’ignorance, Laurence s’engouffra dans les rues qui la conduirait jusqu’à chez elle espérant que le jeune homme la laisserait tranquille. Hors il fallait avouer qu’il était assez tenace qu’elle eu en prime droit à ce qu’il la ‘’complimente’’ d’une manière très peu charmante… manquant surtout de classe. « Tu te barres, d’accord? Tu connais ça le harcèlement? C’est passible d’emprisonnement, tu le savais ça? » Autant parler à un mur. Grognant, Laurence chercha des yeux la maison qu’elle pourrait faire semblant d’être la sienne afin qu’il ne la retrouve jamais. Et c’est presque soulagée qu’elle vu quelqu’un les observer de loin. Un sauveur? Laurence doutait qu’il pouvait y avoir moins désagréable compagnie que cet individu. « Pavel, je suis la personne la plus heureuse de te voir au monde! » Laurence lui gratifia du plus beau sourire donc elle était capable avant de le serrer dans ses bras dans une cérémonie qui se voulait être le plus convaincante afin de s’échapper de cet idiot. « Voilà, tu vois j’ai quelqu’un pour me reconduire. Tu peux me laisser tranquille maintenant. » Fit Laurence en se faufilant discrètement derrière Pavel alors que le jeune homme jugeait Pavel en se demandant s’il avait une chance de pouvoir insister d’avantage.

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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyLun 30 Mai 2011 - 11:10

L’alcool n’avait pas encore eu le temps de vraiment se diluer dans son système sanguin. Raison pour laquelle il resta immobile, légèrement vacillant, à contempler d’un air absent la discussion houleuse des deux inconnus. Il n’avait pas envie de réagir, il n’avait pas envie de se mêler de la vie des autres, cela ne l’intéressait pas. Mais une parcelle de lui, une infime part de son cerveau ne parvenait pas à s’éloigner en sachant qu’il y avait un homme et une femme et que dans ce cas de figure, il y avait des risques pour que l’homme s’en prenne à sa douce moitié, sous l’emprise de l’alcool ou d’un caractère violent. Un rien suffisait. Une main levée, une bousculade et le sang de Pavel ne ferait certainement qu’un tour. Ce qui était ironique puisqu’il s’était montré lui-même brutal avec une jeune femme, quelques temps plus tôt. Mais il y avait de la marge, dans son esprit, entre un homme prêt à frapper et lui, dont on avait envahi le territoire pour venir le houspiller alors qu’il ne demandait qu’une chose : qu’on lui foute la paix, qu’on l’ignore royalement et qu’on l’abandonne à son triste sort. Mais il ne pouvait décemment pas s’en aller alors qu’une fille risquait le viol, si l’homme ivre ou furieux avait décidé qu’elle n’avait qu’à ouvrir les cuisses. Alors il resta là, un peu hébété, le regard vague, vide, la stature peu stable.
Et puis la voix s’éleva, l’interpelant et dans le brouillard qu’était son esprit, il se concentra sur la silhouette en fronçant les sourcils. « Pavel, je suis la personne la plus heureuse de te voir au monde ! » Il fit enfin le rapprochement entre cette petite demoiselle bien apprêtée et la mère irresponsable qui lui avait fourré une fillette dans les bras, quelques semaines plus tôt, quand il avait voulu lui apporter le courrier qui avait été posté chez lui par erreur. Leur première rencontre s’était rapidement soldée sur des adieux houleux et il avait terminé sa promenade trempé jusqu’aux os et furieux. Contre lui-même. Contre elle. Contre le monde entier, comme à son habitude. Le photographe ne parvint pas à retenir un grognement de dépit alors qu’elle s’éloignait de la silhouette masculine pour venir dans sa direction et l’enlacer, se serrant contre lui comme si elle pensait vraiment ce qu’elle venait de dire. Mais il ne fallait pas être Einstein pour saisir qu’il s’agissait d’une ruse pour se débarrasser du pot-de-colle qui l’importunait jusque-là. « Voilà, tu vois, j’ai quelqu’un pour me reconduire. Tu peux me laisser tranquille, maintenant. » Il fallut quelques secondes à un Pavel figé, les bras ballants, imperméable à l’étreinte de la jeune femme, pour comprendre qu’elle s’adressait à son poursuivant et non à lui. Elle ne tarda d’ailleurs pas à lâcher l’ex musicien pour se réfugier derrière lui, à l’abri du regard vaseux et goguenard de son Don Juan.
Pavel jeta un coup d’œil par-dessus son épaule, un regard courroucé qu’il ne darda pas longtemps sur sa voisine, le reportant plutôt vers l’inconnu qui avait fait un pas vers eux, incertain, mais n’étant pas vraiment enclin à laisser sa poupée se défiler aussi facilement. Toutefois, il avait beau être aussi imbibé que Pavel, il n’était pas assez stupide pour se jeter dans la gueule du loup et il regarda son adversaire, hargneux, jaloux avant de soupirer et de faire un geste dans la direction de Laurence, comme si elle était tout à coup dénuée d’intérêt. « Pff, t’peux l’avoir, j’en veux pas, t’façon. » dit-il pour sauver le peu de dignité qu’il lui restait et comme il ne partait pas assez rapidement au goût de Pavel, le photographe amorça un pas menaçant vers l’agresseur potentiel qui détala comme un lapin en émettant un rire proche de l’hystérie, un gloussement qui trahissait sa frayeur à voir l’ombre funeste d’un geste rageur, dangereux. Car il n’aurait pas fallu énormément pour pousser Pavel à l’assaut. Il était suffisamment saoul que pour tabasser le premier connard à lui passer sous la main, le premier idiot à lui chercher des noises malgré le regard froid et menaçant du Russo-américain.
L’inconnu disparut au coin d’une rue et le calme revint instantanément. Seuls les éclats de conversation, au loin, venaient briser l’atmosphère douce de la nuit alors que Pavel restait immobile, toujours tourné vers l’endroit où l’imbécile s’était envolé et il soupira, réalisant à cet instant que durant tout l’échange, ses poings étaient restés serrés, menaçants, prêts à fondre sur la mâchoire ou le nez du malheureux qui aurait l’audace de le provoquer. Ecartant les doigts pour se débarrasser de la tension qui les rendait douloureux, il se tourna vers Laurence et la toisa un instant sans rien dire, la jugeant sans vergogne avant de dévier soudainement son attention pour traverser la rue. Il se faufila entre les voitures sans un regard en arrière et rejoignit le trottoir d’en face où il fit quelques pas avant de se retourner pour croiser le regard de sa voisine. « Bon, tu viens ? Ou tu préfères aller à la rencontre du prochain connard à vouloir soulever ta jupe… ? » Il se massa les tempes, sentant une migraine lentement faire son chemin pour venir l’accabler, en plus du reste. « Si on peut appeler ça une jupe… » marmonna-t-il entre ses dents avant de reprendre sa route sans trop prêter attention à Laurence. Qu’elle suive ou non lui importait peu, finalement. Mais si elle le suivait, ce n’était pas pour autant qu’il allait se montrer plus loquace, encore moins s’excuser pour son comportement passé et présent. Qu’il passe pour un rustre était bien le cadet de ses soucis !
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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyMer 8 Juin 2011 - 21:55

Immobile derrière Pavel, Laurence serrait inconsciemment les pans de la veste de celui-ci d’un geste délicat dans son dos alors qu’il lui jetait un regard qui la força à le supplier en lui offrant son plus charmant sourire – désolé. Oui parce que dans l’état où elle se trouvait, elle était moins encline à penser correctement et dans un sens elle remerciait l’alcool de lui étourdir l’esprit. Ce fut alors qu’elle retenait son souffle en toisant l’inconnu qui avait cru avoir une chance avec elle en l’harcelant, et que Pavel fit un pas en avant, que Laurence resserra son emprise sur sa veste juste au cas où. « Pff, t’peux l’avoir, j’en veux pas, t’façon. » Soulagée – bien que légèrement froissé de la manière donc il parlait d’elle comme un vulgaire objet que n’importe qui peut avoir – Laurence délaissa doucement son emprise sur Pavel laissant tomber ses bras le long de son corps dans un soupir. L’avocate finie par suivre des yeux l’inconnu afin de se rassurer intérieurement qu’il partait réellement et que ce n’était pas simplement des faires croire avant de revenir à la charge. Finalement il disparu de son champ de vision, ramenant lentement Laurence à la réalité d’où elle avait demandé sans réellement le demander, de l’aide à son voisin. Ce cher voisin qui était particulièrement désagréable à chaque fois qu’il ouvrait la bouche pour lui parler. Laurence effectua un pas en arrière alors que Pavel se retournait vers elle, convaincue qu’elle allait maintenant se faire déverser un lot de bêtises parce qu’elle lui avait demandé de l’aide. Sans bouger, Laurence laissa Pavel la dévisager un moment alors qu’elle fronça les sourcils afin de garder les idées peu embrouillées. Elle se mordilla les lèvres quand il fini par se retourner pour s’avancer dans la rue la laissant sans un mot toute seule. Interloquée, Laurence resta sur place sans bouger en ne sachant plus trop où se mettre ni ce qu’elle devait faire. « Bon, tu viens ? Ou tu préfères aller à la rencontre du prochain connard à vouloir soulever ta jupe… ? » Elle ouvrit la bouche pour répliquer mais elle la referma finalement affichant une moue boudeuse. « Si on peut appeler ça une jupe… » Même si Pavel l’avait marmonner, Laurence avait été capable de comprendre ce qu’il avait ajouter comme commentaire augmentant par le fait même son air crispée alors qu’elle jetait un œil à la jupe qu’elle portait.

Machinalement – juste au cas où, Laurence réajusta sa jupe alors que Pavel avait le dos tourné puis elle jeta un coup d’œil autour d’elle histoire de s’assurer qu’il n’y avait aucun témoin. Rassurée, elle releva la tête droitement avant de s’enfoncer dans la rue à la suite de Pavel. Elle fit quelques pas rapides – dans la mesure que ses talons hauts lui permettait de le faire… sans oublier son état légèrement embrumer par l’alcool – afin de rattraper son voisin qui ne se souciait pas assez d’elle. Muette pendant de longues secondes alors qu’elle commençait déjà à oublier qu’elle avait été suivie par un homme désagréable, elle soupira avant de se mettre à parler – évidemment fidèle à elle-même. « C’est fou! Ça ne t’arrive pas de ne pas être désagréable avec quelqu’un 5 minutes? » Au diable les formalités d’usages et le vouvoiement. Pour Laurence, Pavel lui semblait être le genre de personne à ne pas être capable d’être socialement aimable. Elle avait déjà du mal à l’imaginer sourire, rire – elle ne s’imaginait même pas tant que ça lui semblait irréalisme – ou même simplement dire bonjour à quelqu’un pour être poli. « Tu parles d’une soirée de merde.. » Marmonna-t-elle pour elle-même se souciant plus vraiment de la présence de son voisin, le suivant surtout par sécurité qu’autre chose. Elle le suivrait jusqu’à ce qu’il l’ai escorté à sa maison. Pas question qu’elle se fasse agressée de nouveau par un autre homme entreprenant, d’Ocean Grove. « Merci de m’en avoir débarrassé. » Déclara-t-elle finalement à son voisin qui comme elle s’en doutait allait sans doute pas vraiment lui porter attention. Elle fit quelques pas avant que son talon s’enfonce dans une fissure du trottoir ce qui lui fit perdre partiellement l’équilibre. Mais comble de la chance – ou de la malchance - elle se rattrapa rapidement en agrippant le bras de Pavel à la toute dernière seconde. Finalement toujours de bout, elle lâcha Pavel avant de se mettre à rire toute seule sans très grande raison... bien que soulagée de ne pas s’avoir étendue de tout son long sur le béton froid de la rue.

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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptySam 25 Juin 2011 - 17:36

Il avait beau tâcher d’enfouir son ancien lui, le faire disparaitre totalement pour qu’il n’en reste aucune trace, il ne pouvait s’empêcher de culpabiliser, d’une certaine façon. Il aurait préféré pouvoir s’en aller sans jeter un regard à la demoiselle, se contreficher de ce qu’elle pouvait bien faire ensuite et ne pas s’interroger sur sa sécurité en se demandant si elle était bien parvenue chez elle. Son cœur n’était pas entièrement gelé, il y avait quelques fêlures qui laissaient percer son besoin de jouer le mâle protecteur, de ne pas laisser une jeune femme si menue seule dans la rue. Pourtant, s’il n’était pas passé par là, si aucun homme n’était passé par là, elle aurait eu bien des ennuis. Mais le destin en avait décidé autrement et il avait fallu qu’il croise sa route. Alors maintenant il assumait les conséquences de cette rencontre inopinée. De toute façon, il rentrait chez lui, il n’avait plus rien à faire dehors. Rien ne l’attendait chez lui non plus, vu son train de vie peu glorieux et peu variable. Il rentrerait probablement en tâtonnant, ne prenant pas la peine d’allumer, puis il se laisserait tomber dans le canapé, en ayant juste ôté ses chaussures dans la foulée pour terminer par ronfler sur le ventre, un bras pendant le long du cuir, ses longues jambes pliées reposant contre l’accoudoir. Il se lèverait avec des courbatures, évidemment, et des vêtements froissés mais même en sachant l’état pitoyable dans lequel il allait se retrouver, il ne changeait pas de mode de fonctionnement. C’était plus simple ainsi. Pas besoin de réfléchir, pas besoin de regarder très loin.
Les rues étaient désertes. À part quelques voitures qui passaient par là, il n’y avait pas âme qui vive. Tout le monde était soit rentré chez soi, soit dans un club ou bar à savourer une soirée parmi des amis. Il y avait quelque chose d’apaisant et de profondément douloureux à traverser ces quartiers sans vie. D’un côté, il ne percevait pas sa solitude comme lorsqu’il était entouré, plongé au cœur d’une foule, invisible, mais de l’autre, il éprouvait parfois de la jalousie envers ces gens bien entourés, qui passaient une soirée joyeuse, pleine de complicité. Encore une chose qu’il n’était pas parvenu à éradiquer de son cœur : le besoin de vivre dans un groupe, de faire partie d’un cercle, d’une bande d’amis. Il n’y avait rien de plus enrichissant que de se savoir bien entouré. Or, plus rien ne semblait rattaché à l’ex-musicien. Lui qui avait arpenté les planches d’une scène, s’était offert à une foule d’inconnus, avait osé laisser éclater sa passion pour la musique se retrouvait aujourd’hui là, à arpenter des rues seul, à sauver des voisines d’une rencontre malencontreuse, à n’avoir plus touché une corde depuis des mois. Cela ferait même presque un an que Pavel n’aurait pas approché sa guitare et cette pensée, aussi furtive fut-elle, broya le cœur du jeune homme. La guitare avait toujours été sa passion, sa vie, et voilà qu’il l’avait reléguée au passé, comme tout le reste.
Il marchait d’un bon pas, n’ayant pas vu que sa remarque avait piqué la demoiselle qui, en réaction, avait tiré sur sa jupe. Au fond, Pavel ne cherchait pas à être blessant, mais tout ce qui sortait de sa bouche était déformé et donnait donc cette sensation. Sa voix, cassante et brutale, trahissait finalement plus de colère envers lui-même qu’envers la personne à qui la réplique était destinée et peut-être qu’une personne un tant soit peu psychologue aurait senti cette aversion qu’il avait pour sa vie en générale. La plupart des gens, n’ayant pas cette sensibilité, se vexaient et lui envoyaient des réponses bien senties qu’il écartait d’un geste nerveux et dédaigneux. « C’est fou ! Ça ne t’arrive pas de ne pas être désagréable avec quelqu’un cinq minutes ? » Pavel soupira, leva les yeux au ciel et répondit d’un autre marmonnement grincheux : « Non. » Et comme pour affirmer sa réponse, il accéléra encore le pas, comme pour remettre une certaine distance entre lui et cette voisine décidément trop bavarde. « Tu parles d’une soirée de merde… » Comme elle ne s’adressait visiblement à personne en particulier, Pavel ne prit pas la peine de réagir, que ce soit d’une parole ou d’un geste. Il poursuivit sa route sans rien dire, enfonçant ses mains dans les poches de son pantalon. « Merci de m’en avoir débarrassé. » Pavel ne daigna lui jeter un regard que parce qu’il fut étonné d’entendre de la gratitude et non un autre sermon comme elle savait si bien lui en servir. Quand elle se rattrapa à son bras pour une raison qu’il ne comprit que deux secondes plus tard, Pavel sentit son corps se tendre, ses muscles se crisper, comme s’il craignait ce genre de contact. Baissant les yeux pour découvrir qu’elle avait failli finir sur les genoux, il s’immobilisa. Il attendit qu’elle le relâche et fronça les sourcils en l’entendant rire. « Qu’est-ce qu’il y a de drôle maintenant ? » demanda-t-il, moins revêche toutefois que quelques secondes plus tôt. « T’es vraiment space comme nana, tu le sais, ça ? » Il hésita un instant, incertain de vouloir poursuivre la conversation mais comme il sentait qu’il serait plus simple de parler le restant du trajet plutôt que d’offrir ce mutisme obstiné, il ajouta, en se remettant en marche : « Elle est où, ta crevette ? Chez son père ? » Une question idiote, probablement, mais comme le nouveau comme l’ancien Pavel étaient incapables de faire la conversation, il ne trouva pas mieux.
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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyLun 4 Juil 2011 - 17:44

« Qu’est-ce qu’il y a de drôle maintenant ? » Riant de plus belle alors que Pavel lui demandait ce qu’il y avait de drôle, Laurence ne trouva rien à dire pour justifier cette prise de fou rire. En fait c’était un mélange de peur évaporée et de découragement dissimulé de paraître aussi pathétique. Vraiment, Laurence en était venue à rire plutôt que de pleurer – même si l’envie était parfois incontrôlable. Les larmes aux yeux sous l’éclat de rire qui lui était prit, Laurence s’arrêta progressivement de rire sous le regard incompréhensif de Pavel qui semblait la trouver assez étrange au point de la dévisager. « T’es vraiment space comme nana, tu le sais, ça ? » Elle le regarda intensément quelques secondes alors qu’elle réfléchissait à savoir si elle savait vraiment qu’elle était space comme il le disait bien. Qu’est-ce que ça voulait dire au juste? Elle était étrange? Non, mais c’était qu’il se trompait. Elle devait sans doute être la seule personne de rationnelle dans toute cette ville. Peut-être légèrement excessive à différents niveaux, mais pas space. Lui offrant comme seule réponse un hochement négatif à ses propos, Laurence se remit en marche aux cotés de Pavel s’amusant à effectuer le même rythme de ses pas qu’il avait. Mettre la jambe droite en avant au même moment, puis la gauche… et ainsi de suite. « Elle est où, ta crevette ? Chez son père ? » La jeune avocate soupira en roulant les yeux face à la question. Comme si ça pouvait bien intéresser Pavel de connaître la réponse à sa question… à moins qu’il continue de croire qu’elle était une mère irresponsable. « Oui, chez son père. » Répondit-elle d’un ton amer avant de se mettre à marcher un peu plus rapidement espérant ne plus avoir à parler de Jovan à quiconque. Il avait laissé tomber tous leurs projets d’avenir pour se tenir au bras d’une étudiante plus jeune qu’elle, et Laurence était bien déterminée à écrasée la dite adversaire. « Tu sais il y a des centaines de sujets pour discuter, et bon sang que j’aimerais que pour une fois ça tourne pas autour du père de Rachel. » Lança-t-elle à l’intention de son voisin auquel elle ne reprochait pas d’avoir engagé la discussion – au contraire – mais elle lui mentionnait son intention de ne pas vouloir parler de Jovan, un sujet continuellement douloureux. Et puis elle n’avait pas envie de raconter à nouveau toutes les embrouilles qui avait détruit son couple et qui faisait d’elle une mère célibataire particulièrement maladroite.

« C’est quoi ton boulot dans la vie? Emmerder les voisins et sauver les femmes? » Demanda-t-elle un sourire aux lèvres signe qu’elle se moquait gentiment de lui. Après tout, leur relation n’avait pas très bien commencée. Même si Laurence était fière d’elle à se rappeler combien Pavel avait mérité de se retrouver sous les gicleurs de sa pelouse. En se forçant, Laurence se mit à se demander quel genre de boulot Pavel pouvait bien avoir – à moins qu’il n’en aille aucun et qu’il soit ce genre de personne à profiter du système pour se déclarer inapte à travailler... simplement pour recevoir un chèque tous les mois sans travailler. C’était peut-être le juger rapidement, mais Laurence ne l’imaginait pas une seconde être quelque chose comme un médecin, un vétérinaire, ni même serveur… Après tout dans ses métiers fallait être sympathique, afficher au moins un sourire de temps en temps et travailler avec la populace. En était-il simplement capable, car franchement elle ne l’avait jamais vu sourire. Continuant à marcher dans la rue sur le trottoir, Laurence en vit à jeter un coup d’œil désintéressé aux maisons aux lumières éteintes qui défilait l’une après l’autre alors qu’ils progressaient lentement le long de la rue. À bien regarder, elle trouvait sa maison bien plus belle, bien plus décorée, bien plus entretenue, bien plus riche… Ce qui avait l’occasion d’augmenter un peu plus sa fierté sachant qu’au moins elle excellait bien quelque part. Après tout, être avocate s’était d’être bien payé lorsqu’on gagnait. Et puis elle avait une réputation à tenir, celle d’être un véritable requin du barreau qui ne se laissait jamais faire, sans compter que lorsqu’elle était sur un cas pour quelqu’un, elle s’y dévouait corps et âme pour mener tout ça jusqu’au bout.
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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyVen 29 Juil 2011 - 20:54

Il fallait le savoir : ce genre d’effort n’était pas commun chez lui, surtout ces derniers mois. Le contact humain n'avait jamais été son fort mais son handicap s’était aggravé avec son désespoir. Il n’avait plus envie de s’investir dans quoi que ce soit mais plus triste dans tout cela, il s’en sentait incapable. Chaque fois qu’on s’adressait à lui, il était las. Qu’on l’agresse ou qu’on tâche de le dompter, il éprouvait une fatigue profonde, dont il ne parvenait pas à se remettre. Alors, qu’il essaie d’établir un semblant de dialogue avec sa voisine qui, au fond, ne faisait que l’agacer, était un véritable miracle. Mais ça, elle ne pouvait pas le savoir, évidemment, et il réprima l’envie de la laisser là, à se débrouiller avec tous les détraqués qui erraient dans les rues à la nuit tombée. Il ignora son petit jeu, alors qu’elle tentait de marcher au même pas que lui, en parfait petit soldat. C’était ridicule et il se disait qu’elle devait être saoule pour s’amuser à ça alors que la situation ne s’y prêtait pas. Ils n’étaient pas amis. Ils se connaissaient à peine. En fait, il ne connaissait d’elle que son nom, son adresse et le fait qu’elle était mère d’une fillette. « Oui, chez son père. » Il nota l’amertume mais ne commenta pas, se contentant de ralentir légèrement le pas pour qu’elle suive la cadence plus facilement. À nouveau, il se retrouvait bloqué, ne sachant pas trop comment amorcer la conversation. Il savait poser des questions, mais pour le reste, il ne savait pas alimenter une discussion et les vaines tentatives dans le passé s’étaient soldées sur la mort de l’échange, quand le mutisme et la gêne avaient laissé place aux mots. Laurence accéléra le pas et le photographe comprit qu’il avait fait une bourde. « Tu sais, il y a des centaines de sujets pour discuter, et bon sang que j’aimerais que pour une fois ça tourne pas autour du père de Rachel. » Pavel shoota dans un caillou et enfonça les mains dans ses poches. Il ne répliqua pas qu’il avait opté pour ce sujet uniquement parce que c’était la seule chose qu’il connaissait d’elle. Il ne pouvait pas lui parler de ses amies, ni de ce qu’elle aimait faire et il n’allait certainement pas poser une question bateau au sujet du dernier film sorti en salle. « C’est quoi ton boulot dans la vie ? Emmerder les voisins et sauver les femmes ? » Piqué au vif par cette remarque qui se voulait pourtant amusante, il serra les dents et se rembrunit. « Si je me souviens bien, c’est toi qui t’es jetée sur moi, et pas le contraire » rétorqua-t-il, mauvais joueur avant d’ajouter, sur le même ton : « Je suis photographe. Je vends mes clichés à un type. J’ai pas l’habitude de rejoindre la civilisation. Habituellement, je suis là où ça merde. Catastrophes naturelles, drames politiques, tueries,… Tu vois le genre. » conclut-il. Le silence retomba et au bout de quelques secondes, il se décida à lui retourner la question. « Et toi ? » Il relégua sa remarque au placard, se disant qu’après tout, il n’était pas loin de l’avoir mérité même si venant d’elle, c’était un peu fort. Dans le genre emmerder ses voisins, elle tenait le pompon. Qui des deux avait offert une douche improvisée à l’autre ? Ce n’était certainement pas lui. Mais, à nouveau, il n’irait pas le lui reprocher. Il lui jeta un coup d’œil, s’attardant un instant sur elle pour vraiment la regarder. Jusque-là, il s’était contenté de la survoler, comme la plupart des autres. Cela avait l’avantage de ne laisser que de vagues souvenirs. Or, il commençait à se détendre, il ne savait pas trop comment ni pourquoi mais ce petit bout de femme agaçant parvenait à déterrer chez lui un minimum d’humanité et c’était une sensation qui lui faisait un bien fou. C’est là qu’il décela la lueur de malice qui s’affichait sur les traits apprêtés de la jeune femme et il lui pardonna définitivement son manque de tact. Elle ne savait pas qui il était, ce qu’il avait traversé, elle ne faisait qu’agir selon sa nature et il ne pouvait décemment pas lui en vouloir pour ça.
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Message(#) Sujet: Re: « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison « No sleeping at night but I'm going from bar to bar » feat. Laurence Ferdison EmptyMar 2 Aoû 2011 - 16:36

« Si je me souviens bien, c’est toi qui t’es jetée sur moi, et pas le contraire » Laurence pouffa de rire devant le commentaire de Pavel qui lui semblait totalement logique mais très peu réprimandable. Se faire suivre par une personne aussi collante – et possiblement détraquée – l’avait poussée à demander de l’aide à la personne la plus proche qu’elle connaissait au moins de vue. Hors avec l’alcool, la gêne était bien moins présente et Laurence n’avait eu aucun mal à requérer de la part de Pavel de l’aide même s’il devait lui en vouloir pour la douche froide qu’elle lui avait servit. Il n’avait eu qu’à ne pas lui reprocher son rôle de mère simplement parce qu’elle lui avait fait confiance quelques minutes. Ou allait le monde si on ne pouvait plus faire confiance à personne? « Je suis photographe. Je vends mes clichés à un type. J’ai pas l’habitude de rejoindre la civilisation. Habituellement, je suis là où ça merde. Catastrophes naturelles, drames politiques, tueries,… Tu vois le genre. » Laurence acquiesça d’un signe de tête en signalant qu’elle savait de quel genre il parlait. Ça n’empêchait pas qu’un sourire amusé se dessine sur ses lèvres alors qu’elle trouvait que ce métier correspondait très bien à Pavel. Maintenant qu’il le lui avait dit, Laurence ne l’aurait pas vu faire un différent métier. Il correspondait au profil type, même au cliché, du photographe reclus derrière son appareil photographique cherchant une manière – souvent vaine ou maladroite– de se mêler aux autres. Mais ce n’était pas en restant antipathique, qu’il réussirait à ce que les choses changent. « Et toi ? » Laurence prit une grande respiration alors que la moitié de son attention était dirigée sur son petit jeu de suivre le rythme des pas de Pavel, un jeu particulièrement amusant pour son esprit embrumé par l’alcool. « Je suis avocate. » Laurence ne s’éternisa pas à expliquer quel était son métier, qui ne savait pas de nos jours ce que faisaient les avocats? Un silence s’installa entre eux que Laurence ne chercha pas tout de suite à combler, en fait elle passa son bras autour de celui de Pavel continuant de suivre le rythme de marche du jeune homme. C’était tellement plus agréable de marcher dans la rue par cette nuit fraîche que de supporter ses copines dans un bar miteux avec des hommes qui attendent simplement la moindre occasion pour s’envoyer en l’air avec vous. « Tu sais que ça prends 3 fois plus d’énergie à détester tout le monde et à être méprisant que de souhaiter être heureux? C’est prouver scientifiquement. J’ai les articles quelque part dans ma maison… » En d’autre circonstances sans doute que ce genre de commentaire aurait eu l’effet d’un commentaire sur le comportement négatif de Pavel en face de tout le monde, mais dans l’état qu’elle était c’était plutôt une remarque inconsciente. Ou peut-être une remarque juste, mais elle ne se préoccupa tellement de savoir si elle avait froissé Pavel, s’il s’en fichait complètement, ou si elle avait vue juste. Elle soupira fortement avant d’ajouter : « Je dis n’importe quoi. C’est pas tellement vrai tout ça. Sinon, les choses iraient bien quand on le veut non? Et je crois que je serais capable de prouver que même si on veut, c’est pas vrai que ça fonctionne. » Laurence délaissa le bras de Pavel pour se mettre à marcher rapidement, de reculons histoire de le regarder. « La raison est simple, les gens sont des cons. » Elle éclata de rire avant de marcher dans la même direction, ne remarquant même pas qu’elle avait faillit s’écrouler à deux reprises par la faute de ses talons hauts et du trottoir. Aimant parler, elle ne s’arrêta pas aussi facilement décidant de poser d’autres questions à son voisin. « Pourquoi tu habites ici, à Ocean Grove? Tu as l’air de détester. » Un jugement rapide, mais sincèrement… combien aimaient-ils vraiment habiter à Ocean Grove avec tous ses scandales, ses mauvaises langues, ses meurtres..? Le genre humain devrait être assez masochiste pour ne pas fuir après autant d’événements.
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