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 blythe's house : WRONG. (ended)

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Message(#) Sujet: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 3 Mai 2009 - 21:26


blythe's house : WRONG. (ended) Nikki21 blythe's house : WRONG. (ended) Taylor042you never know someone.
R. BLYTHE & D. DAVENPORT

Il était aux alentours de dix heures du matin. Je venais de me réveiller. C’était une grande première pour moi depuis que j’habitais à Ocean Grove puisque mon travail à l’hôpital me forçait à me lever avec les poules chaque matin. J’étais de garde ce soir, et ce pour vingt heures d’affilée, j’avais donc le droit de me lever à leur que j’avais décidé. Maât était déjà parti depuis longtemps. Depuis qu’il était en passe de devenir vice-président de la société de son père, il n’arrêtait pas de travailler. J’enfilai un caleçon de Maât qui traînait sur le sol afin que le facteur ne me voie pas en petite culotte et un marcel blanc que j’aimais mettre quand j’étais à la maison. Enfin, je descendais les escaliers d’un pas mou, encore dans la brume d’un réveil tardif. La maison était calme. Je supposais que Victoria et Rhys était partis en cours. Je devais donc être seule. Pas de problème donc à descendre sans être sur mon 31.

A la cuisine, je me servi un bol de café qui restait encore dans la cafetière dans lequel je tremperai un bout de pain qui traînait sur le rebord de la table, devant la télévision. La rediffusion d’Oprah débutait quand je terminai mon bol. Je me levai pour le laver dans l’évier de la cuisine, puis en profitai pour nettoyer la table encore parsemée de miettes. La télé encore allumée, j’entendais la présentatrice demander à Angelina Jolie si elle pensait avoir d’autres enfants. Je me ruai sur le téléviseur pour changer de chaîne : je détestai entendre parler de Brangelina & sa tribu. Je tombais sur un vieil épisode de Dallas, puis sur une partie de Curling, avant de m’attarder sur la rediffusion du SNL de la veille. Justin Timberlake était définitivement canon et hilarant. N’ayant pas envie de rester les fesses collées au canapé alors que j’avais la possibilité de faire mille et une choses que je ne pourrais surement plus jamais faire à dix heures du matin, je me mis à faire le tour de la maison. Je ne m’étais pas rendue compte que, même si j’étais là depuis une semaine et demie, je n’avais pas encore découvert mon nouveau chez moi. Je m’attardai sur les livres de la bibliothèque avant de regarder les photos qui étaient disposée sur la cheminée. Les frères & sœurs Blythe étaient si mignons tous les trois réunis. Leur air de famille était évident, même si les cheveux longs de Rhys le faisaient plus ressembler au méchant de la famille, quand Vicky et Maât ressemblaient à deux anges blonds. Sur la photo, Victoria ne devait pas avoir plus de douze ans, les garçons devaient tout juste être des collégiens par conséquent. J’avais déjà aperçu cette photo mais je ne m’y étais jamais attardée. A shame. Elle était si mignonne. J’en caressai même le cadre, comme pour pousser délicatement la poussière, alors que je baladais mon regard tout autour de la cheminée. Deux grosses masses rouges attirèrent alors mon attention. Dans le recoin gauche, plutôt sombre, une paire de gants de boxe gisait. Je ne les avais jamais remarqué car à cette même place se tenait, encore deux jours auparavant, un coffre en bois. Victoria avait voulu le déménager dans sa chambre, elle avait surement fait le tri dans les affaires qu’il contenait. Je les ramassai et les inspectai. Athlétisme, natation, football, basketball… je m’étais toujours intéressée au sport. La boxe ne faisait pas partie de mes favoris mais j’avais déjà assisté à un match et j’en regardais parfois à la télé.


Dernière édition par Darla Davenport le Jeu 4 Juin 2009 - 21:42, édité 4 fois
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyMer 6 Mai 2009 - 15:56

    Rhys repassait toujours par la demeure des Blythe en sortant du lycée d'Ocean Grove et ce jour-ci ne faisait pas exception. Habitué à reléguer les instructions de l'enseignant sportif en charge aux élèves, Rhys ne connaissait aucun répit dans ce lycée même s'il était indéniable que, comparé aux cours en Université, l'activité demandait moins d'effort. Il n'en restait tout de même que le jeune homme accueillit avec soulagement la fin de la journée et se retira de l'établissement scolaire sans demander son reste. Le professeur d'éducation physique et sportive n'avait plus besoin de lui, inutile de rester d'avantage ici. Rhys avait besoin de passer chez lui, de prendre une bonne douche et de mettre la main sur la première chose comestible qu'il trouverait dans la cuisine : il ne demandait pas plus puisque de toute manière, il ne tarderait pas à ressortir de la maison. En effet, depuis le décès de son père puis de son grand-père, le jeune homme semblait avoir pris un abonnement spécial aux bars les plus glauques du coin en guise de compagnon de soirée.
    Au volant de sa Land Rover, dix minutes lui suffirent pour rejoindre la rue Apple Road. Il n'était pas pressé mais ses mouvements étaient assez vifs : Rhys était toujours dans un état de fébrilité après s'être exercé, comme s'il se sentait plus vivant que jamais et totalement alerte. S'il ne tenait qu'à lui, il aurait sans doute poursuivit le sport d'avantage mais les instructions de son médecin étaient formelles : suite à l'incident survenu plusieurs années auparavant, il ne devait pas abuser de ses capacités physiques. Aussi, le jeune homme était décidé à se faufiler sous la douche et ainsi calmer son rythme cardiaque. Glissant la clef dans la serrure, il remarqua qu'elle n'était pas verrouillée et fronça un instant les sourcils avant de se souvenir de la présence de Darla Davenport dans la maison. Effectivement, à présent, ils n'étaient plus trois à vivre au numéro 1666 : la petite amie de l'aîné des Blythe les avait rejoint. Son arrivée dans la famille s'était faite d'une façon impromptue mais le jeune homme avait accepté assez aisément cette nouvelle présence : peut-être parce qu'il savait que cela rendait heureux son frère, ou bien parce qu'il aimait à voir sa petite soeur irritée de n'être plus la seule femme de la maison, ou tout simplement parce que Darla était mignonne ? Quoiqu'il en soit, le jeune homme n'avait jamais émit la moindre objection à sa présence ; il ne restait plus qu'à souhaiter que cela reste ainsi jusqu'au bout. Rhys ouvrit alors la porte, déposa immédiatement son sac de sport à l'entrée et interpella d'une voix claire à la ronde, dans l'espoir qu'on vienne l'accueillir ou au moins, qu'on lui fasse signe qu'il y avait bien quelqu'un dans la demeure.

      « Hey, c'est Rhys ! »


    Évidemment, il ne reçut aucune réponse : la maison comptait plusieurs étages et diverses pièces, il avait donc très peu de chance d'être entendu en pleine journée, surtout qu'un brouhaha indistinct montait en provenance de la pièce principale. Se dirigeant alors vers la salle de séjour, il remarqua que le poste télévisé était allumé sur une prestation cocasse de Justin Timberlake. Tirant une moue peu convaincu, Rhys comprit là que Darla devait en effet être quelque part dans la maison. Le jeune homme se débarrassa alors de sa veste qu'il abandonna sur l'accoudoir d'un canapé avant de tourner les talons, désireux de trouver la jeune femme et lui indiquer qu'il était rentré. Il ne lui fallut pas bien longtemps pour comprendre où elle se trouvait puisqu'elle avait laissé la porte de la bibliothèque familiale entrouverte. Se faufilant dans l'entrebâillement, Rhys s'approcha alors à pas furtif jusqu'à la silhouette qui lui faisait dos : la moquette au sol atténuait d'avantage le bruit de ses chaussures et il se retrouva alors à moins d'un mètre d'elle sans qu'elle ait effectué le moindre mouvement prouvant qu'elle l'avait entendu arriver si près. Amusé à l'avance à l'idée de la voir sursauter comme une hystérique quand il viendrait à lui poser la main sur l'épaule, Rhys décida qu'il était tout de même plus prudent de vérifier ce qu'elle semblait tenir dans ses mains, de crainte que ça ne soit un objet tranchant ou fragile.
    Et en effet, il fit bien de lancer un coup d'œil prudent par dessus son épaule : deux masses rouges criardes et familières lui sautèrent aux yeux et lui fit perdre toute lueur d'espièglerie dans le regard. Oubliant ses intentions facétieuses, il fit un pas de côté, surgissant alors sans ménagement sur la droite de la jeune femme et, profitant de l'effet de surprise, s'empara de ses gants qu'il n'avait pas touché depuis des années à présent.

      «  Darla, merci mais je crois que ça sera inutile d'essayer de fouiller d'avantage dans mes affaires. »


    Son ton était froid mais sans doute pas autant que l'était son regard : il exprimait tout à la fois une colère qu'il tentait de retenir au maximum, une surprenante déception ainsi qu'une douleur lointaine.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyJeu 7 Mai 2009 - 18:55


back off.

Adidas. Rouge. Blanc. Les gants de boxe dignes d’un pur stéréotype. Ils étaient peu usés, seul le bout manquait un peu de couleur. Peut-être usé par le temps, qui sait. Je les regardais, comme fascinée. Je ne savais pas pourquoi mais je les tenais avec insistance, oubliant même les braillements de Justin Timberlake, surement en train de se faire torturer, sur SNL. Je les tournais dans tout le sens, les regardais sous toutes les coutures, les enfilais. Comme machinalement, je fis quelques mouvements de bras, comme si Mohammed Ali m’avait envahi. Je n’avais pas entendu le claquement de porte que j’aurais du entendre quelques dizaines de secondes auparavant mais, alors que je n’avais même pas entendu les bruits de pas qui auraient du m’alerter, une voix grave mais familière me sorti de mon jeu. Elle avait brisé le faux silence que je m’étais créé, d’une façon peu agréable, il fallait l’avouer. Je sursautai. Me retournai. Rhys, le frère de Maât se tenait derrière moi, un air grave sur son visage. Ses traits étaient plus marqués que jamais.

« Darla, merci mais je crois que ça sera inutile d'essayer de fouiller d'avantage dans mes affaires. »

Son ton était froid, son regard me transperçait. Comme si je venais de tuer son chien. Je ne compris pas sur le moment le pourquoi du comment de sa phrase, mais quand il ôta de force les gants de mes mains, je compris l’erreur que j’avais apparemment faite. J’ignorais qu’ils lui avaient appartenu – à vrai dire j’avais préféré imaginer Maât en boxeur – et apparemment, ils avaient fait plus que ça.

Je me reculai d’un pas. J’étais du genre très arrangeant, je m’excusais facilement, mais je détestais que l’on me parle sur un ton mauvais. Mauvais. C’était le parfait adjectif qui aurait pu qualifier le ton de la voix de mon beau-frère. Le gentil jeune homme que j’avais connu depuis mon arrivée montrait à présent une nouvelle facette. Celle d’un homme sanguin, qui pouvait se montrer désagréable à sa guise. J’étais comme vexée, alors que, dans la logique des choses, c’était Rhys qui aurait du l’être. Mais il aurait pu comprendre que j’étais encore curieuse, deux semaines après mon arrivée, de connaître un peu mieux ma nouvelle famille. Il aurait très bien pu me demander gentiment de poser ses gants, je me serais exécutée sans rechignée, cette fois-ci en m’excusant comme il se devait. Au lieu de ça, je regardai Blythe Junior d’un air insistant, presque ironique. Je cru percevoir sur son visage que mes yeux bleus avaient su transmettre le fond de ma pensée mais son regard était toujours aussi froid. Je haussai les sourcils.

– Je n’ai rien fouillé du tout, ils étaient posés à côté de la cheminée, répondis-je, aussi froidement que lui.

Je fis quelques autres pas en arrière, afin d’atteindre le sofa deux places en cuir. Je m’assis sur son rebord, restant à la hauteur de Rhys – le sofa était placé perpendiculairement à la cheminée, face à un autre téléviseur. Je le toisai encore, comme voulant le faire réagir sur le fait qu’avoir toucher ses gants n’était pas une affaire d’état. Il m’avait tellement contrariée que j’en avais oublié que j’étais à moitié nue face à mon beau-frère. Maât n’aurait pas aimé ça…
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 10 Mai 2009 - 13:41

    Rhys accueillit la réponse de la jeune femme sans broncher. Bien sûr, son expression aussi refroidie que la sienne ne passa pas inaperçue mais il s'en fichait : il était si furieux de l'avoir découvert en possession de ses anciens gants de boxe qu'il ne portait pas grande importance à l'avoir froissé à son tour. Il se contenta d'afficher une mine d'avantage renfrognée : même si ses gants avaient été exposés encadrés pile à l'entrée de la maison il aurait eu du mal à accepter de voir quiconque mettre la main dessus. Ces gants représentaient tant de choses si puissantes et contradictoires à la fois pour le jeune homme : la force et la faiblesse, l'ambition et la désillusion, l'espoir et la détresse. Elles étaient tout autant ses objets les plus personnels que ceux qu'il désirait le moins voir.
    Refusant d'accorder une réponse immédiate à la jeune femme, craignant de prononcer des mots qui dépasseraient sa pensée, il baissa son regard glacial sur les gants qu'il tenait encore dans ses mains. Le contact du cuir et le rouge intense de leur couleur semblèrent l'hypnotiser un moment, ses yeux n'arrivant pas à se détacher de leur présence pendant quelques secondes. Cela le faisait souffrir mais le remplissait aussi d'une joie passée et oubliée. Cependant, il dut sortir malgré lui de sa contemplation en entendant Darla qui venait de s'installer sur le sofa. Relevant son regard vers elle, n'ayant perdu aucune lueur d'agressivité, il l'observa qui le dévisageait en retour, comme si elle attendait à présent quelque chose de plus. Rhys n'avait rien à lui apporter : si elle voulait des explications sur sa réaction, elle n'avait qu'à feuilleter les archives des faits divers de la ville dans la section « débordements sportifs ». S'excuser ? Bon sang, c'était sans doute l'une des choses que le jeune homme avait le plus de mal à offrir. Et d'ailleurs, il n'était pas certain qu'il en avait vraiment envie : à vrai dire, c'était elle la fautive dans l'histoire. C'était elle qui s'était introduite dans cette pièce familiale, elle qui s'était approchée des gants et elle qui les avait manipulés. Rhys ne faisait que restituer des barrières qui venaient d'être brisées.
    Le jeune homme pourtant, ne reposa pas les gants. Il se déplaça en revanche jusqu'à un bureau installé contre le mur qui voisinait le sofa où était installée Darla. Il appuya son bassin contre le bois massif du meuble et posa les gants contre ses cuisses, comme s'il luttait contre la tentation de les enfiler. Il se contenta de les manier avec soin, comme s'ils étaient d'une fragilité particulière. Son regard faisait alors des allers-venus entre l'écarlate du cuir et la silhouette de la jeune femme. Enfin, le visage toujours aussi renfermé, il consentit à ré-adresser la parole à la jeune femme mais sa voix restait réticente.

      « Il y a des choses qu'ici, Darla, tu ne dois pas toucher. Ces gants ont une histoire et le fait qu'ils ne soient pas dans le garage avec mes autres matériels de sport n'est pas un hasard. Maât a du t'expliquer, non ? Alors sois prudente, ressortir des vieux souvenirs peut faire des dégâts. »


    Le jeune homme garda son regard fixé sur le visage de Darla et sa mâchoire se crispa à la fin de sa phrase. Il était sérieux et il espérait qu'elle n'allait pas insister à ce propos : il ne savait pas s'il était prêt à en parler, il était encore trop tôt … Ou alors ne pensait-il jamais être prêt un jour ? Il remarqua à cet instant l'accoutrement dans lequel était Darla mais il n'en profita pas pour se rincer l'œil : il était trop focalisé sur ses gants ressortis de nulle part et surtout, elle était une chasse gardée par son frère. Il fit juste un signe du menton avant d'ajouter d'un ton sévère mais sensiblement moins sur la défensive.

      « Tu ne travailles pas aujourd'hui ? C'est pour ça que tu as préféré jouer les détectives dans la maison des Blythe ? Je te conseille le troisième tiroir de la commode du bureau de Maât, tu t'amuseras sûrement plus de ce côté. »


    Si elle arrivait à lire entre les lignes, elle comprendrait que Rhys faisait preuve d'une pointe d'humour et cela était bon signe. Il n'avait rien contre Darla en soi, c'était son acte qui l'avait irrité et si elle se montrait futée en n'insistant pas, il n'avait aucune raison pour lui en vouloir à long terme.

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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 10 Mai 2009 - 16:21


time to move on.

J’avais du mal à croire ce qu’il se passait. Victoria avait pu, une ou deux fois, me parler du caractère de cochon de son frère, mais de là à le voir sortir de ses gonds pour une histoire de gants de boxe… Après tout, ses cheveux longs auraient du me mettre sur la voie du « bad boy » renfermé et aigri, non ? J’avais du me tromper en le voyant quelqu’un de gentil et d’accueillant. Après tout, je n’étais ici que depuis deux semaines. Les vraies personnalités mettent du temps à se révéler.

J’étais sur mon sofa et je tentais de décrypter la réaction de Rhys. Il capta alors mon regard, après quelques secondes. Je le soutins quelques instants puis le reporta sur la cheminée. Celle-ci était éteinte, mais j’imaginais des flammes en son cœur, comme pour me distraire. Un long silence s’était installé entre nous. Je n’allais pas le briser. J’attendais que Rhys réagisse à mon explication pourtant simple. Il tardait. Comme à mon habitude, un scénario défila dans ma tête. Se demandait-il s’il devait me laisser en plan et partir sans autre explication ? L’exaspérais-je tant qu’il ne prendrait pas le temps de m’expliquer où se fondait le réel problème ? Devais-je m’excuser pour éviter toute brouille de famille ? Autant de questions qui resteraient sans réponse tant que le jeune homme resterait muet. Fort heureusement, ce dernier n’était pas impoli, il fini alors par ouvrir la bouche, me tirant par la même occasion de mes pensées. Je secouais légèrement la tête puis la relevait, pour croiser à nouveau son regard. Le jeune homme repris alors la parole. Son ton était, encore une fois, froid, voire crispé. J’avais envie de lui répondre violemment. Je détestais que l’on m’impose ce genre de chose, sur ce ton, qui plus est. Je me retins tout de même. J’étais bien éduquée et, réagir au quart de tour n’était pas dans mon habitude. J’espérais que cela ne le devienne pas au contact de Rhys ou du reste de la famille Blythe. Fulminant à l’intérieur, j’essayai de contenir ma colère du mieux que je pu.

RHYS : Il y a des choses qu'ici, Darla, tu ne dois pas toucher. Ces gants ont une histoire et le fait qu'ils ne soient pas dans le garage avec mes autres matériels de sport n'est pas un hasard. Maât a du t'expliquer, non ? Alors sois prudente, ressortir des vieux souvenirs peut faire des dégâts.
DARLA : Bien, je ne toucherai donc plus les fourchettes et les petites cuillères. Vous avez peut-être fait une bataille de petit-pois qui mérite un effort de mémoire ? Et pour ta gouverne, non, Maât ne m’a rien expliqué du tout. Je n’ai pas l’habitude de me renseigner sur la vie très personnelle des gens par l’intermédiaire d’autres.

Je ne pensais pas avoir été trop méchante dans mes propos, voire carrément pas. J’étais contrariée que l’on m’apprenne si sèchement que je devrais être aussi prudente que dans un musée à l’intérieur du sanctuaire Blythien.

Alors que je m’apprêtais à quitter la pièce, m’attendant au clash du siècle, il repris la parole, sur un ton plus léger. Il changea même de sujet, peut-être sentant lui aussi qu’une tempête se préparait.

RHYS : Tu ne travailles pas aujourd'hui ? C'est pour ça que tu as préféré jouer les détectives dans la maison des Blythe ? Je te conseille le troisième tiroir de la commode du bureau de Maât, tu t'amuseras sûrement plus de ce côté.
DARLA : Je prends ma garde ce soir, j’en ai donc profité pour dénicher tous vos secrets, oui. En ce qui concerne Maât, ne t’inquiètes pas. Il m’a déjà parlé de ses magasines pornos, on a le même genre de lecture.

Je terminai par un sourire. Léger. Mais sourire quand même. Il semblait vouloir détendre l’atmosphère, je n’étais pas contre.

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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 10 Mai 2009 - 20:13

    Un silence revint s'abattre entre eux à la fin de la réplique de Darla. A vrai dire avec Rhys, les silences étaient nombreux, de ces silences lourds et désagréables qui font jaillir en vous des inquiétudes et doutes qui n'ont pas forcément lieu d'être. Dire qu'il le faisait exprès serait faux mais prétendre qu'il n'en était pas conscient serait un mensonge également. Rhys savait bel et bien la portée que pouvaient avoir les silences pesants qu'il imposait parfois mais ce n'était pas cela qui allait l'arrêter d'en faire. En l'occurrence, celui qui s'installa entre eux sembla décourager Darla puisqu'elle venait de lancer un coup d'œil tenté vers la porte qui la conduirait à la pièce voisine. Loin de la bibliothèque, loin des gants, loin de lui. Pourtant, elle repoussa cette décision lorsqu'une nouvelle conversation se créa entre eux. L'humeur était toujours là mais sa dureté semblait s'être notablement atténuée.
    Le sourire qu'afficha subtilement le visage de Darla eut raison de lui et l'adoucit. Son regard perdait sa colère mais son visage peinait encore à se détendre totalement : il restait sur ses gardes, de toute évidence. La réponse de la jeune femme était étonnante et amusante, cela n'échappa pas à Rhys mais il n'arriva pas à rire franchement. D'un naturel rancunier, cela était déjà un effort considérable de sa part de rester en sa présence et de commencer à chercher un terrain d'entente. En ce sens, il fallait reconnaître qu'il comptait déjà parmi ses connaissances bien assez de personnes avec qui il s'était disputé récemment, il n'était pas nécessaire de rajouter Darla sur la liste. Elle semblait sincère dans sa surprise et elle n'était pas de ceux qu'il souhaitait pousser à bout. Traitement de faveur ? Sans doute. Après tout il devait bien agir de la sorte puisqu'ils étaient amenés à vivre ensemble pendant un bon moment. Inutile de donner l'occasion à Maât de l'engueuler sous le prétexte qu'il s'embrouillait avec sa petite amie.
    Rhys avait toujours les mains refermées sur ses gants et il leur jeta un coup d'œil avant de prendre la parole et de se décoller du bureau pour faire deux pas courts vers elle, toujours assise sur le sofa.

      « Ces gants ont été toute ma vie. T'avoir vu les manipuler tout à l'heure ça m'a … et bien, tu l'as vu toi même. Agacé. »


    Son regard émeraude vrilla celui de Darla avec insistance, comme si les mots qu'ils n'arrivaient pas à exprimer se transmettaient en revanche par ce contact visuel. Il voulait lui prouver que cette affaire de gants n'étaient pas à prendre à la légère et qu'il avait ses raisons pour être aussi sensible sur ce point. Cependant, au bout d'un long moment d'observation, ses yeux se plissèrent légèrement, comme si son esprit venait de tilter sur quelque chose. Affichant une expression intéressée, il reprit la parole avec cette fois une curiosité à peine dissimulée dans la voix.

      « Tu lis vraiment des magazines pornos ? »


    Se rendant presque immédiatement compte de l'insensé de sa question, il esquissa un sourire amusé. Son but n'avait pas forcément était de paraître grossier : après tout, c'était elle qui l'avait attiré sur ce terrain. Non, il était sincère dans la surprise que la phrase de Darla avait suscité chez lui. Il n'avait juste pas été assez réceptif deux minutes plus tôt pour prendre en compte toute l'ampleur de l'aveu – ou de l'ironie – dont la jeune femme avait fait preuve. A présent, il était tout de même pas mal curieux de connaître la réponse. C'était comme ça chez Rhys : il était si instinctif et spontané qu'il avait du mal à rester sur une seule pensée pendant bien longtemps. De fait, s'il ne tenait pas encore les gants dans ses paumes, il aurait très bien pu oublier déjà la raison pour laquelle il s'était emporté contre Darla cinq minutes plus tôt.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyMar 12 Mai 2009 - 21:49


porn ? you said porn ?

Une once d’explication à l’horizon. Comme j’aurai pu le deviner, ces gants avaient une histoire. Je n’avais pas essayé de comprendre au préalable, préférant laisser ces fameuses explications venir à moi. A présent, je commençais à comprendre, malgré moi. Ces gants avaient une histoire, avait-il dit. Mon esprit était donc maintenant en mesure de vagabonder, comme je le laissais faire à l’occasion, à travers les divers scénarios plus fous les uns que les autres. Tout d’abord, j’imaginais Rhys en Rocky déchu, l’explication la plus rationnelle. A coup sûr la bonne. Un rêve. Une blessure. Un rêve brisé. Trop monotone pour moi, je préférais partir sur une explication plus Hollywoodienne – mes origines Californiennes faisaient des leurs. Ces gants avaient peut-être appartenus à son grand-père, qui, avant de partir pour la guerre, les lui aurait laisser et fait promettre de bien en prendre soin. Trop d’incohérences. D’abord, le seul grand-père Blythien mort avait été enterré le mois dernier. Secundo, aucun d’entre eux n’était mort à la guerre. Pour finir, ces gants avaient l’air bien trop ‘neufs’. J’arrêtai pour un moment de faire défiler ces films dans ma tête : mon beau-frère se tenait devant moi et tentait à présent de s’expliquer, tout en restant calme. Mes nerfs se calmaient à présent. Je lui adressai un sourire compatissant.

RHYS : Ces gants ont été toute ma vie. T'avoir vu les manipuler tout à l'heure ça m'a … et bien, tu l'as vu toi même. Agacé.
DARLA : Je peux comprendre ça, tu sais. Il était inutile de t’énerver tout à l’heure, même si, j’imagine que je peux concevoir que tu réagisses de la sorte. Je ferai attention, dorénavant. Je suis navrée de t’avoir froissé.

Les excuses que je refusai de même imaginer dans ma tête il y avait quelques minutes étaient à présent sorties de ma bouche, sans une once de regret. J’étais sincèrement désolée de l’avoir forcé à se mettre en colère, même si je ne l’avais évidemment pas fait exprès. Il faisait un effort, j’en faisais de même de mon côté.

La mer se calmait. Tant mieux, je détestai les conflits. Ils avaient le don de me tordre l’estomac. Soulagée, je m’assis convenablement sur le sofa et arrangeai mes jambes en tailleur. Je regardai le planché, sans savoir quoi d’autre ajouter. Justin Timberlake braillait toujours dans son coin. Un nouveau silence se formait malgré lui. Une nouvelle fois, Rhys le brisa, d’une façon plutôt ironique. Deux possibilités. Soit, il avait cru à l’histoire de magasines pornos. Soit, il en jouait. J’espérais profondément que la seconde solution était la bonne. Je relevai la tête vers lui.

RHYS : Tu lis vraiment des magazines pornos ?
DARLA : Bien sûr.


( Je pouffai. )

DARLA : Je dois avouer que j’aime bien emprunter ceux de Maât. Les filles c’est plus mon truc. Comme toi je suppose, non ?

Je ne comptai pas dénier ce que Rhys croyait – ou non. Je me prenais au jeu de cette petite blague. Ca avait largement détendu l’atmosphère et, je devais avouer que je ne m’étais pas senti si à l’aise dans cette maison depuis mon arrivée.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptySam 16 Mai 2009 - 13:16

    Les excuses que lui présentaient Darla auraient du satisfaire pleinement Rhys : après tout, c'était ce que toute personne censée peut attendre après avoir été contrariée comme il venait juste de l'être par la jeune femme. Pourtant, il n'afficha nullement une mine complaisante, bien au contraire. Il semblait être plutôt mal à l'aise car il se rendait compte en effet, que la façon dont il s'était emporté envers elle méritait plus de demander le pardon qu'elle ayant touché ses gants de boxe. Mais il n'était toujours pas décidé pour autant à s'excuser à son tour : plutôt se faire déchiqueter par un requin blanc que de demander pardon à quiconque. Quiconque autre que le Seigneur, cela va de soi.
    Rhys se contenta alors de hocher discrètement du chef, inutile de s'étaler d'avantage sur cette altercation à présent, n'est-ce pas ? Ses gants étaient en sûreté dans ses mains, Darla avait compris qu'elle devait éviter de fouiller dans ses affaires et s'était même excusée, que demander de plus ? Leur relation reprenait doucement mais sûrement la ligne qu'elle avait connue depuis leur rencontre, une dizaine de jours plus tôt, à savoir : une attitude aimable des deux côtés et hospitalière de la part de Rhys. Certes, le jeune homme n'en n'était pas encore à la considérer entièrement comme sa belle sœur ou à lui préparer son petit déjeuner le matin mais il pouvait aisément prétendre avoir offert à la demoiselle un accueil assez agréable ou du moins, pas le moins du monde oppressant ou stressant. Du moins, c'était ce qu'il avait espéré. Rhys ne savait trop pourquoi, mais dès le premier jour où il la vit, même si son arrivée était plutôt un débarquement en force, il avait eu un bon pressentiment à son sujet ; comme s'il devinait en elle une personnalité attirante et qu'il sentait qu'il pourrait partager des choses particulières avec elle. En sommes, il était plutôt ravi pour une fois du choix qu'avait fait son grand frère.
    Rhys regarda Darla prendre alors place sur le sofa et lever son visage vers lui avant de répondre à la question qu'il avait posé avec amusement mais grand sérieux à la fois. Une fois de plus, la demoiselle ne rata pas l'occasion de lui souffler une nouvelle réponse ironique et intrigante, dans le but évident de le provoquer gentillement et se moquer de sa naïveté. Cependant cette fois, Rhys n'eut pas l'idée de croire vrais les mots qu'elle venait de prononcer : Darla ayant un penchant pour les femmes, c'était assez difficile à croire, surtout quand on voyait son attitude lorsqu'elle était avec Maât. Rhys afficha un sourire amusé en haussant un sourcil, faisant ainsi comprendre à la jeune femme que cette fois, il ne tombait pas dans le panneau. Il était à présent beaucoup plus détendu également : décidément, il suffisait simplement de parler un peu de sexe pour calmer un début de tempête. Tout en se déplaçant vers le sofa à deux places, il répliqua alors, son sourire toujours présent sur ses traits.

      « M'en parle pas, j'ai eu l'occasion de bien perfectionner mon intérêt pour la gente féminine depuis qu'il s'est mis à planquer ses magazines sous son matelas, c'est-à-dire vers ses douze ans. Je te laisse faire le calcul pour savoir à quel âge j'ai aperçu ma première paire de seins sur papier. »


    Une fois de plus, le cru des paroles de Rhys frappa et il ne sembla même pas remarquer le fort potentiel de vulgarité qu'elles contenaient. Après tout, il ne parlait pas à une none : Darla avait elle-même dirigé la conversation sur ce terrain glissant alors bon, il ne se faisait pas beaucoup de soucis quant à la réception de sa réponse. Se laissant alors tomber aux côtés de la jeune femme, il posa ses gants, qu'il ne semblait toujours pas décidé à lâcher, sur ses genoux. Lorsque son dos vint se poser contre le canapé, il poussa un soupire de soulagement : c'était la première fois qu'il s'asseyait depuis son arrivée à la maison et la fatigue de toute la journée semblait s'abattre soudainement sur ses épaules. La nuque reposée sur le dossier du sofa, il tourna son visage vers Darla et la regarda un instant sans dire un mot. C'était sans doute la première fois qu'ils se retrouvaient tous les deux seuls sous ce toit et Rhys perçut cette occasion comme une opportunité pour en apprendre d'avantage sur elle. Après tout, elle était une sérieuse prétendante à la main de Maât et à ce titre, le jeune homme pensait nécessaire pour lui de la connaître un peu plus. Au bout d'une minute de silence, Rhys prit la parole, le regard toujours posé sur le visage de Darla, comme s'il cherchait à percevoir sur ses traits une réponse anticipée à la question qu'il souhaita formuler.

      « Tu es bien ici ? Je veux dire, la maison te plait ? J'imagine que ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais en ayant voulu venir vivre avec Maât, n'est-ce pas ? Une petite sœur méfiante et un petit frère sujet aux sautes d'humeur … »


    Rhys esquissa un bref sourire avant d'ajouter non sans humour.

      « Estime-toi heureuse que notre mère ne vive pas ici en ce moment, au moins. Là, tu aurais eu de quoi vouloir prendre tes jambes à ton cou. »

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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyJeu 21 Mai 2009 - 19:28


J’avais toujours été considéré comme la bonne copine ; que ce soit au lycée, ou même au boulot. J’étais gentille, serviable et bien élevée. En plus, j’évitais les jurons autant que possible. Qui aurait pu donc croire que j’aurais autant de facilités à parler de sexe ? Pas les gars de l’équipe de football du lycée de San Francisco. Encore moins le petit-frère de mon petit-ami que je ne connaissais que depuis une dizaine de jours. Pourtant, je n’avais même pas prémédité une conversation poussée sur le sujet – à vrai dire, ça ne me posait même pas le moindre problème. Les apparences sont trompeuses, on l’a toujours dit.

Rhys reprit la parole, lui aussi d’une façon assez peu soupçonnable. D’ordinaire, le beau-frère n’était pas censé parler à sa belle-sœur de la première paire de seins qu’il avait vu. J’esquissai un sourire mi étonné/mi amusé. Je répondis brièvement mais en rigolant. Après tout, on avait assez parlé de nos vies ou envies sexuelles respectives.

RHYS : M'en parle pas, j'ai eu l'occasion de bien perfectionner mon intérêt pour la gente féminine depuis qu'il s'est mis à planquer ses magazines sous son matelas, c'est-à-dire vers ses douze ans. Je te laisse faire le calcul pour savoir à quel âge j'ai aperçu ma première paire de seins sur papier.
DARLA : J’avais bien deviné que la famille Blythe était une famille de pervers…

Un léger silence s’en suivi. Trouver un nouveau sujet de conversation concurrençant le précédent n’était pas chose aisée, mais pourtant, Rhys rompit le silence – une nouvelle fois. Il semblait vouloir que je parle de moi, de mes ressentiments. Nous n’avions encore jamais fait ça. Ni lui. Ni Victoria. Ni moi. En fait, nous ne nous étions jamais vraiment parlé en tête à tête : je ne les connaissais qu’à travers Maât. Cet aparté tombait alors à pic.

RHYS : Tu es bien ici ? Je veux dire, la maison te plait ? J'imagine que ce n'est pas ce à quoi tu t'attendais en ayant voulu venir vivre avec Maât, n'est-ce pas ? Une petite sœur méfiante et un petit frère sujet aux sautes d'humeur … Estime-toi heureuse que notre mère ne vive pas ici en ce moment, au moins. Là, tu aurais eu de quoi vouloir prendre tes jambes à ton cou.
DARLA : Miami n’est pas si dépaysant, je dois avouer. C’est un peu comme la Californie, en fait, et puis j’avais l’impression de déjà connaître le coin. C’est bizarre… M’enfin, je suis tombée dans une charmante maison, je n’ai pas à me plaindre, ses occupants sont même supportables, quelques fois. Je rigole, biensur… Victoria n’est pas ma meilleure amie, mais on s’entend plutôt bien ; et puis toi, et bien, je te découvre jour après jour (un petit rictus révélateur se dessina sur les coins de mon visage). J’aurais pu largement tomber sur pire.

Je lui souri poliment : je pensais réellement ce que je venais de dire. Même si, à la base, je ne m’étais pas entendue à vivre avec le reste de la famille Blythe, je trouvais à présent que c’était une bonne chose. Maât et moi nous aimions mais nous n’étions peut-être pas prêts à vivre seuls et ensemble, surtout dans une grande maison située dans un quartier où l’on ne s’établi qu’en famille. La présence de Victoria et Rhys pimentait notre vie en quelque sorte. Cette vie qui aurait pu devenir bien vite monotone ne ternirait pas avant un long moment.

DARLA : Je ne te l’ai jamais demandé mais, comment tu as pris mon arrivée ici ? Je veux dire, je n’avais prévenu Maât de rien, j’imagine que ta sœur et toi avaient du mal digérer le coup, non ?

Je n’avais même jamais pris le temps de demander à Maât sa réelle sensation à propos de mon arrivée impromptue chez lui. Peut-être par peur de la vérité. Je n’avais pas non plus demandé à Victoria ce qu’elle pensait de tout ça. Elle était bien trop directe qu’elle m’aurait descendue sans prendre de pincettes, réduisant alors toutes mes idées de « nouvelle vie parfaite » à néant. Il était à présent temps, maintenant que j’étais plus ou moins installée, de savoir la vérité.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 31 Mai 2009 - 20:27

    Un rire mais aucun mot pour la contredire s'échappa des lèvres de Rhys lorsque Darla qualifia – non sans totale erreur – la qualité perverse que pouvait posséder la famille Blythe. Celle-ci en effet, il n'aurait pu y échapper : il venait tout de même de déclarer que les deux frères Blythe étaient de fidèles lecteurs de revues pour adultes. Le silence qui les guida alors à un sujet bien plus sérieux et personnel ne dérangea en rien le jeune homme. Il n'était absolument pas du genre à paniquer quand les blancs s'instauraient ou encore moins à vouloir les combler. Il parlait s'il en ressentait le besoin et l'envie et ne se souciait guère d'être qualifié de grand « asocial » puisque les personnes qui le connaissaient suffisamment savaient pertinemment que ce n'était pas le cas. Il avait des choses à offrir, mais ne se foulait pas pour les accorder à la première personne croisée.
    Ce fut donc pour cette raison aussi, entres autres, qu'il s'attacha à en savoir un peu plus sur Darla Davenport. Elle avait débarqué dans leurs vies aussi promptement qu'un courant d'air mais bien loin d'être aussi furtive que ce dernier. En effet, ses valises étaient déballées à présent et elle avait clairement désigné la chambre de Maât comme celle qui l'accueillerait pour plusieurs jours – voire semaines. Rhys devait donc s'intéresser à elle pour deviner si cette jeune femme méritait ou non son estime et sa sympathie. Pour le moment, le bilan était largement favorable, malgré l'accrochage notable au début de cette rencontre, Darla n'était pas sur la liste noire déjà bien fournie de l'étudiant. Bien sûr, Rhys n'avait pas tiré un trait radical sur la gaffe de la demoiselle mais il était tout de même prêt à ne pas lui en tenir réellement rigueur : elle s'était excusée, prouvée qu'elle était sincère et ils s'étaient expliqués.
    Rhys écouta alors avec une attention particulière la réponse de Darla. Son ressentit sur la ville et Ocean Grove plus précisément, sur la situation actuelle, sur sa famille et sur lui l'intéressaient grandement. Il resta très calme tout le long de sa prise de parole, se contenta d'appuyer doucement du bout des doigts sur le cuir de ses gants de boxe et, le visage toujours tourné dans sa direction, de hocher la tête ou d'esquisser un sourire aux moments propices de ses déclarations. Il soutint son regard un instant lorsqu'elle lui avoua qu'elle reconnaissait en lui une personne loin d'être inappréciable. Cela aurait pu être dit par simple politesse mais la tension qu'ils avaient connu quelques minutes plus tôt aurait d'avantage tendance à lui faire penser le contraire : après tout, elle avait été ferme et sincère quand il s'était emporté contre elle, il n'y avait donc aucune raison pour qu'à présent, elle fasse preuve d'hypocrisie. Les traits de son visage se mouvèrent alors discrètement en une mine reconnaissante. Il n'était pas habitué à entendre des compliments – c'était toujours Maât l'ambitieux et pleins de succès ou Victoria la studieuse et originale qui recueillaient la majorité des remarques positives. Il n'en souffrait pas particulièrement (il avait eu son heure de gloire lui aussi au moment où sa carrière de boxeur était à son apogée) mais devait reconnaître que l'honnêteté de Darla à son égard signifiait beaucoup.

      « Pour la maison, il faudra remercier Papi et la gouvernante de Maât. Mais vu que la première moitié ne risque pas de t'entendre et que la seconde est assez maladroite avec notre langue, je prend le compliment pour moi. Victoria sort les épines mais elle n'est pas dangereuse. Elle cherche juste à protéger Maât. Quand elle comprendra que tu es là pour son bonheur, elle te laissera même tresser ses cheveux blonds. »


    Il ne fit aucun commentaire sur sa réponse le concernant parce qu'il n'était pas bon pour ça. Il espérait simplement qu'elle aurait compris d'elle même qu'il en était flatté.
    Enfin, lorsqu'elle se mit à inverser les rôles de questionneur-questionné, Rhys s'assura deux secondes de réflexion avant de répondre. Il ne cherchait pas ses mots, il essayait juste de se remémorer la sensation qu'il avait ressenti en apprenant l'arrivée de Darla à la maison. Reposant alors son regard émeraude sur elle, il avoua d'une voix posée.

      « Victoria et moi, on était déstabilisés, forcément. On a même invoqué notre RGU – « Réunion grande urgence ». Vicky était survoltée et agacée mais moi, je ne sais pas … Dès le début, j'ai compris que tu ne serais pas un problème. J'ai plutôt vu ton arrivée, après les différents départs qu'ont connu nos vies, comme une bonne chose. Tu es arrivée à l'improviste mais tu ne t'ai jamais imposé et ça, c'est vraiment une qualité que j'apprécie. »


    Rhys marqua une pause afin d'appuyer son crâne contre le dossier du canapé et de lever son regard sur le plafond comme s'il y trouvait là un intérêt soudain.

      « Et puis c'est cool, Maât est beaucoup moins chiant maintenant qu'il ne parle plus que de son boulot 24/24. Certes, il t'évoquait régulièrement mais avec toi ici, il est plus détendu. Du moins, je crois. »
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyDim 31 Mai 2009 - 22:25


Je prenais du plaisir à discuter avec le jeune frère de Maât, vraiment. Il n’était en rien comme ce dernier – bien que j’aimais aussi parler avec lui, mais d’une façon différente. Les deux ne se ressemblaient pas beaucoup, finalement. Ni physiquement, ni mentalement, apparemment. On sentait en Maât la « grandeur » d’un chef d’entreprise, les grands traits qui caractérisaient tous les hommes d’affaire de ce monde, des plus avares aux plus généreux. Son travail passait avant – presque – tout et il adorait en parler. On sentait aussi en lui l’assurance d’un homme qui avait réussi sa vie, aussi maladroit fut-il. C’était paradoxal mais pourtant tellement vrai. A son opposé se trouvait Rhys. Avec ses cheveux longs et sa dégaine de badboy, on aurait pu le sportif de la famille, point à la ligne. Le sportif qui ne vit que par et grâce à ça, le sportif à opposer avec l’intellectuel qu’était Maât, celui qui à vingt-cinq ans étaient déjà vice-président d’une grande compagnie. Mais ce n’était pas vrai. En aucune manière. On s’en rendait vite compte quand on tenait une « vraie » discussion avec Rhys : il était bien plus qu’un sportif bien bâti. Son intelligence se rapprochait de celle de Maât – et de celle de Victoria – mais restait tout de même différente. En un sens, il était plus intéressant. Torturé, presque mystérieux, une fois encore l’opposé du jovial Maât. L’incartade que j’avais eu avec lui à propos de ses gants de boxe m’avait révélée une nouvelle facette de lui : une raison de son mystère. J’avais toujours été fascinée par les gens qui sortaient du commun, du moins à mon sens. Par les personnes qui ne me ressemblaient pas, peut-être. J’aimais essayer de les comprendre, comprendre les raisons de leurs différences. Même si Rhys n’avait rien d’un Chuck Bass torturé par le décès prématuré de sa mère, il gardait une part de mystère qu’une conversation houleuse n’ôterait pas, au contraire.

J’écoutai ce qu’il avait à me dire d’une oreille attentive. L’éclaircissement qu’il apporta à ma question me soulagea en un sens : je savais déjà que Victoria avait eu du mal à digérer la pilule mais savoir qu’il avait su m’estimer dès le départ me faisait chaud au cœur. Il évoqua aussi la nouvelle « relax attitude » de Maât qui m’était, selon lui, due. Je ne savais pas trop quoi penser de ce détail. A vrai dire, je ne m’étais même pas rendu compte de ses nouvelles habitudes de détente, l’ayant pourtant toujours connu stressé et préoccupé. Après tout, peut-être qu’au lieu de créer une charge de pression supplémentaire, j’avais agi comme un chat que l’on aime caresser le soir devant la télévision et qui a le don de détendre. Je haussai donc les épaules avec une petite moue aux coins de mes lèvres fines.

«J’avoue qu’être ici a été pas mal relaxant pour moi aussi. Même si j’appréhendais d’être vingt-quatre heures sur vingt-quatre avec lui, mon job à l’hôpital permet de ne pas tomber dans la routine du vieux couple.» Ma moue se transforma en petit sourire alors que je réalisai que je voyais Maât presque moins que lorsque nous habitions tous les deux à San Francisco. Son travail à l’agence était presque aussi prenant que le mien, nos horaires étaient radicalement différents. «Mais bon, les gens sont gentils dans le quartier alors je ne regrette rien, pour l’instant…» Ma voix sonnait comme si je n’avais pas fini ma phrase. En fait, j’ignorai si je pensais vraiment cette dernière phrase. Je me souvenais de doutes qui m’avaient envahis quand j’avais retrouvé Maât pour la première fois dans la véranda, quand j’avais commencé à croire que ma tentative de spontanéité n’avait été qu’une grave erreur. Il était à présent impossible de faire demi-tour. «Tant que l’on est sur le personnel, raconte moi un peu ta vie, toi. Si ce n’est pas un dossier classé défense biensur. Tes études se passent bien ? Tu as une petite fiancée toi aussi ?» J’ignorai comment Rhys allait réagir mais, après tout, tester son caractère était une étape obligatoire. De plus, je ne voulais pas apprendre tout ce qu’il y avait à savoir de lui de Maât. J’estimai que les faits personnels devaient rester entre les mains des personnes qu’ils concernaient. Je cherchai alors Rhys de mes prunelles bleues, à la recherche de toutes récidives de colère.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyJeu 4 Juin 2009 - 20:09

    Rhys était rentré lessivé, avait ensuite dû sortir les griffes malgré lui et à présent, il se prélassait presque aux côté de Darla Davenport. Décidément, cette rencontre imprévue les avait réunit d'une bien étrange manière. De l'indifférence, Rhys était passé par l'irritation pour enfin arriver à un intérêt tout particulier : cette jeune femme avait réussi l'exploit de rentrer dans les faveurs du jeune homme, même après l'avoir agacé un instant. Peut-être était-ce grâce à sa liaison avec son frère qui agissait comme un laisser passer mais Rhys pouvait tout de même affirmer sans trop se compromettre que Darla méritait clairement d'être découverte.
    Toujours reposée sur le sommet du dossier du canapé qui les accueillait, Rhys bascula sa tête afin de pouvoir regarder la jeune femme tandis qu'elle lui répondait avec son calme et sa sincérité si particulière chez elle. C'était simple, même si une nuance se laissait deviner dans ses propos, Rhys n'eut pas l'idée un instant qu'elle puisse utiliser des propos empruntés, simplement pour lui faire plaisir et ne pas froisser ses sentiments vis-à-vis de la vie ici. Darla portait encore en elle une grande part d'inconnu mais le jeune homme était persuadé que ce qu'elle partageait à cet instant avec lui n'était pas du chiqué. Quand il l'entendit dire que la vie en communauté avec son petit ami la rendait sceptique avant son arrivée, Rhys esquissa un sourire. Ça, c'était vraiment un point qu'il aurait à travailler à fond s'il arrivait un jour à vivre une relation aussi sérieuse que la leur : il était tellement difficile et brouillon au quotidien qu'il s'imaginait très mal vivre avec une femme. Du moins, pour le moment. De plus, il devinait bien que devoir vivre avec la moitié de la famille de son compagnon devait être très délicat également à gérer. Pourtant, Maât et elle arrivaient à s'en sortir avec brio et rien que pour cela, ils méritaient de recevoir les félicitations de tout le quartier pour être un couple si modèle malgré leur jeunesse.

      « C'est du solide votre couple. Je suis sûr que même si vous deviez passer le restant de vos jours accrochés l'un à l'autre vous réussirez à vous aimer encore. »


    La vision du jeune homme sur la relation de son frère avec sa petite amie était sans doute incroyablement naïve et optimiste mais après tout, Rhys n'avait perçu aucun élément ou détail qui puisse lui faire penser le contraire. Il croyait réellement au potentiel de leur liaison. Rhys acquiesça alors doucement du chef lorsque Darla ajouta qu'elle trouvait les habitants du quartier agréables. Sa réserve sous-entendue par le « pour le moment » ne passa pas inaperçue aux yeux du jeune homme et sans doute son front qui se froissa un instant dû mettre la puce à l'oreille de la demoiselle. Cependant, il n'eut pas le temps ni de lui demander de développer ce point ni d'essayer de la rassurer car elle venait de habilement détourner la conversation sur sa vie privée à lui. Il détourna un instant son visage en souriant lorsqu'elle le taquina sur le probable aspect « secret défense » de sa vie et il étendit ses jambes devant lui avant de prendre une profonde inspiration. Les questions de Darla étaient légitimes : il ne lui avait jamais confié quoique ce soit avant aujourd'hui et la question de ses gants de boxe alors oui, elle devait bien se demander de quoi était réellement composée sa vie. Retrouvant finalement le contact visuel avec la jeune femme, il lui adressa un sourire avant de déclarer d'une voix qui se souhaitait la plus désinvolte possible.

      « Mes cours, d'enfer ! J'ai presque réussi à comprendre comment on faisait la roue et ma petite amie attend notre troisième enfant. »


    Laissant s'installer un doute en appuyant le silence et en gardant ses traits sereins, Rhys finit par décoller son dos du dossier et reposer ses avant-bras sur ses cuisses, tenant alors à bout de mains ses gants. Décidément pour quelqu'un qui ne souhaitait plus jamais les revoir, il avait du mal à s'en détacher. Le visage lumineux et tourné vers Darla, il ajouta enfin en la regardant avec insistance.

      « Je plaisante, bien sûr. Mes cours ça va oui, c'est très physique comme tu peux t'en douter mais j'apprécie ça, justement. C'est surtout mon stage d'assistant sportif au lycée du coin qui me demande le plus d'effort : les gamins peuvent vraiment être de vrais imbéciles … Et non, je n'ai pas de fiancé, ni de petite amie. Je n'ai pas tellement le temps pour m'investir dans une histoire exclusive et sérieuse. »


    Il se mit alors un instant à repenser à sa dernière relation méritant cette nomination. Elle remontait à plus d'un an déjà et la pensée de Nauzikaa et la façon dont ils s'étaient séparés assombris l'espace d'un instant son regard.
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Message(#) Sujet: Re: blythe's house : WRONG. (ended) blythe's house : WRONG. (ended) EmptyJeu 4 Juin 2009 - 21:41


A mon plus grand soulagement, Rhys ne s’offusqua pas de ma question. J’aurai voulu soupirer mais je me retins, de peur que mon apparente preuve de soulagement ne le brusque. Il ironisa alors – comme nous faisions à tout de rôle depuis le début de notre conversation – et cette fois-ci, je ne pu m’empêcher de rire bruyamment. Je me repris rapidement quand mes yeux croisèrent ceux de Rhys, qui essayait lui aussi de redevenir sérieux. Je me tu, l’encourageant à reprendre, chose qu’il fit sans attendre. Il répondit alors aux questions que je me posais intérieurement sur le mystérieux Rhys Blythe. Je me contenterai de ces réponses pour le moment, même si une tonne d’autres interrogations fusait dans ma tête. J’adorais le sport : j’aurais voulu me renseigner sur ceux qu’ils préféraient, pourquoi, lesquels ils pratiquaient. J’aurais aussi voulu savoir lesquels il n’appréciait pas, et pourquoi. J’aimais me faire une idée sur les personnes qui m’entouraient à travers leurs avis par rapport au sport. Je dénigrais les fans de Golf alors que j’idolâtrais les fans de Football Américain. Le Golf c’était pour les fainéants, le foot pour les vrais hommes. J’accordais aux femmes le droit d’aimer le tennis. Nous étions toutes des égoïstes, jouer en solo un sport qui nécessitait tant de patience et à la fois de force me paraissait une bonne chose ; je préférais cependant que les hommes préfèrent les sports collectifs spectaculaires tels que le foot, donc, ou le basketball. Un homme qui sait ce qu’ « équipe » veut dire est forcément un homme de valeur. Le spectaculaire, et bien… c’était pour les yeux. Qui me blâmerait d’aimer voir de beaux mâles s’entrechoquer sur un paquet ou un terrain boueux ? Ne le dites pas à Maât surtout ! Tout ça pour dire qu’ignorer le sport favori de Rhys me posait un problème de conscience mais je devrais vivre avec, je décidai que j’avais assez posé de question pour aujourd’hui – mon but n’était pas de le harceler.

Mes jambes en tailleur sur le fauteuil, je fixai à présent le sol. Je n’avais pas répondu au tac au tac à la dernière confession de Rhys : il était célibataire et je ne savais jamais quoi dire aux personnes qui m’avouaient avoir des problèmes d’engagement. Je haussai alors les épaules et relevai la tête vers mon beau-frère le adressai un nouveau sourire, réconfortant cette fois-ci. Je voyais bien que son visage s’était soudainement refermé. «J’ai presque ton âge mais à ton inverse, j’ai très vite eu besoin de relations sérieuses. J’imagine que c’est une question de caractère. Mais ne t’inquiète pas, je suis sûre que tu seras marié avant tes soixante ans.» Une nouvelle pointe d’humour. Je sentais qu’elle était vivement conseillée – Rhys ruminait sûrement le fait de ne pas pouvoir s’envoyer en l’air à sa guise puisqu’il n’avait pas de petite copine. Avec ma taquinerie pas vraiment originale, je réussi tout de même à lui arracher un rictus. J’avais du réussir à lui ôter ses idées sexuelles de la tête.

Notre discussion se prolongeant pendant quelques minutes, voire dizaines de minutes – pour tout avouer je n’avais pas fait attention au temps qui passait ni même au fait que je n’entendais plus Justin Timberlake brailler dans le poste de télévision de l’autre pièce. Nous nous mîmes d’accord sur le fait de poursuivre notre chemin dans la cuisine autour d’un café.


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