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 (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold

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(Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold Vide
Message(#) Sujet: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyJeu 3 Fév 2011 - 14:18



    (c)lj (c)lj

    DANNII DOCHERTY & MAXWELL MEEHAN

    Au Jannie's @ 8.35pm


Cela faisait maintenant plus d'un mois que l'ouragan était passé et qu'il avait bouleversé les vies des habitants de Ocean Grove, de Miami et certainement de toute la Floride sur son passage. La vie avait reprit peu à peu son court, son sens même pour ceux qui avait eu le malheur de perdre énormément de choses durant la tempête et depuis quelques jours, Dannii avait même pu remarquer la présence d'agents immobiliers, d'entrepreneurs et autres chefs de chantier qui s'étaient empressés de courrir à la rescousse des habitants du quartier chic d'Ocean Grove tels des vautours appatés par l'odeur encore fraîche du désespoir. Ils avaient été tellement rapides à investir les lieux que Dannii n'était pas forcément convaincue de leurs intentions mais il n'y avait pas grand chose qu'elle puisse faire face à leurs pelleteuses et leurs grues; alors elle ne faisait que les regarder s'activer sur leur chantier, fourmiller avec frénésie du matin au soir comme s'ils construisaient une nouvelle pyramide egyptienne. Ils étaient précis, savaient ce qu'ils faisaient et même si, à part eux, personne ne savait ce qui allait resortir de leur passage; ils ne faiblissaient jamais. A peine quelques semaines qu'ils étaient là; et déjà le paysage en avait été transformé.
Arrêtée à un feu rouge à la sortie du quartier; Dannii ne put s'empêcher de jeter un nouveau coup d'oeil curieux vers les ouvriers. Malgré le fait qu'elle reste sceptique; elle ne pouvait s'empêcher d'être curieuse et de ressentir une sorte d'excitation à voir leur travail terminé. Cela serait aussi synonyme de leur départ, et elle en était tout aussi impatiente. Elle reprit la route vers son lieu de travail; le Jannie's et ne pensa plus du reste de la journée à ce fameux chantier. Le Jannie's avait le don de lui accaparer tout son esprit lorsqu'elle y travaillait. L'ambiance y était bonne, elle s'entendait bien avec l'équipe, avait réussi à faire ses preuves et pouvait même affirmer être en bons termes avec les deux patronnes du restaurant: Jane Blodwen et Bonnie Whealer. Les deux jeunes femmes avaient à peu près son âge mais avaient déjà réussi à construire leur propre enseigne, à force d'acharnement, de talent et d'ambition et ces trois traits étaient clairement des qualités que la jeune Irlandaise aimait tout particulièrement. Le Jannie's avait déjà son petit renom et ses habitués et c'est en accueillant un nouveau groupe de quatre personnes, un sourire toujours impeccable et avenant étirant ses traits fins, que Dannii réalisa la chance qu'elle avait eu de tomber sur un travail tel que celui-ci, à peine après s'être installée en ville. Elle salua le groupe et glissa quatre menus sous son bras, invitant par la même occasion les jeunes gens à la suivre jusqu'à une des tables du restaurant. Elle déposa les menus face à eux une fois qu'ils se furent installés et fit signe à un serveur qu'il y avait une nouvelle table à prendre en charge. Celui-ci hocha la tête d'un air entendu, permettant ainsi à la jolie brune de s'éclipser et de retrouner à l'entrée, derrière son petit comptoir où elle gardait toujours son stylo et le livre des réservations. Replaçant une de ses longues mèches chatains derrière son oreille, la jeune femme feuilletta le livre d'un geste léger, s'assurant que rien ni personne ne manquait à l'appel; puis elle releva la tête lorsqu'elle entendit le tintement clair de la petite clochette lui indiquer que de nouveaux clients arrivaient. Aussitôt, son sourire revint prendre place sur son visage alors qu'elle saluait les deux hommes "Bonsoir, bienvenue au Jannie's. Une table pour deux?" demanda t-elle poliment en regardant tour à tour les deux clients. Le plus âgé des deux prit la parole et répondit par l'affirmative alors que le deuxième restait quelque peu en retrait. Dannii s'attarda légèrement sur celui-ci, un air perplexe venant faire froncer ses sourcils. Son visage ne lui était pas inconnu mais elle ne se laissa pas le temps de paraître insistante et, d'un geste précis et automatique, elle attrappa deux nouveaux menus et d'un geste de la main, pria les deux hommes de la suivre. Son esprit était toujours en train de sonder où elle aurait pu voir le jeune homme, en vain. Elle décida donc d'abandonner pour le moment et leur choisit une table ronde pour deux où une bougie avait été allumée. Il n'y avait rien de romantique à la présence de cette bougie sinon l'aspect chaleureux et convivial qui s'en dégageait. Débarrassant les deux hommes de leurs vestes, la jeune femme ne put que remarquer, par ce qui se passait sous ses yeux, que l'homme d'une cinquantaine d'années et son jeune ami n'étaient surement pas père et fils; l'alchimie qui se dégageait de leur duo n'avait rien de tel que celle d'une relation père-fils ou même d'une quelconque relation familiale. De plus, le jeune homme était bien trop âgé pour être son fils. L'esprit analytique de Dannii ne put s'empêcher de continuer à travailler et c'est finalement après avoir déposer les menus sur la table et avoir croisé le regard clair du jeune homme qu'elle réalisa. Un petit sourire étira à nouveau ses lèvres sans qu'aucune autre réaction démesurée ne l'envahisse. Elle avait face à elle Maxwell Meehan, ce type qui avait posté quelques vidéos de ses chansons sur Youtube et qu'elle avait regardé par curiosité, un jour, alors qu'elle était encore en Irlande. La coincidence de le croiser ici la fit sourire mais elle ne fit rien savoir de sa découverte; reprenant naturellement le cours de sa soirée, la jeune femme fit signe à une serveuse et laissa les deux hommes consulter la carte en paix, leur souhaitant une bonne soirée et un très bon appétit.
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Message(#) Sujet: Re: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyVen 11 Fév 2011 - 13:19

C’est le son caractéristique de quelqu’un qui frappe à la porte qui sortit Maxwell de ses rêves et plus précisément le son particulier du poing qui s’abat avec impatience sur le bois de la porte. Le jeune homme mit quelques secondes à reprendre ses esprits et à se situer dans l’espace et dans le temps. Où était-il ? Quel jour était-on ? Mais, surtout, quelle heure était-il ? Sa main fourragea sous la couverture à la recherche de son téléphone portable et à défaut de mettre la main dessus, il se tourna vers la table de chevet où trônait une bouteille de bière ainsi que de la paperasse qu’il avait jetée là sans prendre la peine d’y jeter un œil. C’est sans trop de cérémonie qu’il écarta tous ces objets encombrants pour faire apparaitre le radioréveil qui indiquait qu’il n’était pas 11h, comme il avait le sentiment d’être, mais bien 18h. Poussant un juron entre ses dents, le musicien se retrouva tout d’un coup bien éveillé et il sauta sur ses pieds, abandonnant la délicieuse chaleur du lit d’hôtel pour se précipiter sur la porte d’entrée et l’ouvrir à la volée.

« J’suis désolé ! » lança-t-il pour couper court à tout sermon venant de William – celui-ci était un as en la matière. « J’me suis endormi pour faire la sieste et j’me suis pas réveillé ! »

Il y avait une raison pour laquelle il était si enclin à présenter ses excuses alors qu’en d’autres circonstances, il aurait tout bonnement ignoré les coups à la porte : il avait promis d’être sur son trente-et-un, il avait assuré à son manager qu’il serait prêt et en forme pour discuter des détails – qui n’en étaient pas vraiment, tant ils étaient essentiels à la suite de l’album – autour d’un bon dîner. William leva les yeux au ciel et lui fit signe de se dépêcher, tapotant le cadran de sa montre d’un air significatif. Maxwell ne se fit pas prier et disparut dans la pièce en laissant le manager soupirant dans le couloir à faire les cent pas. Il se hâta d’aller ouvrir sa garde-robe et tomba nez-à-nez avec un costume sombre, tout ce qu’il y a de plus habillé, soigneusement emballé. William avait dû prévoir le coup. Il le connaissait décidément trop bien. Laissant échapper un soupir, Maxwell attrapa la housse et fit adroitement descendre la fermeture éclair pour attraper l’ensemble. La texture était agréable, la coupe parfaite. Décidément, le jeune artiste aurait été incapable de s’imaginer sans William. Qu’aurait-il fait sans lui et son sens de l’organisation aigu, son côté pointilleux et toujours paré aux éventualités ?
Il ne fallut pas plus d’un quart d’heure à Maxwell pour enfiler sa tenue, se peigner, vérifier qu’il n’était pas trop évident qu’il sortait du lit et rejoindre William. Celui-ci passa en revue le costume de son protégé et s’approcha, marmonnant qu’il serait temps qu’il apprenne à nouer sa cravate convenablement. Maxwell ne broncha pas lorsque son ami entreprit d’ajuster la fameuse cravate, un sourire en coin étirant ses lèvres.

- Qu’est-ce qui te fait sourire comme ça, idiot ? s’exclama William en remarquant son rictus.
« Une vraie mère poule. T’es sûr que tu n’es pas un peu gay sur les bords ? T’sais bien que j’aurais rien contre, hein ? Mais ne t’attends à rien avec moi, je suis cent pour cent pour les nanas ! »

La seule réponse qu’il obtint fut une taloche derrière la tête, accompagnée d’un « Eh bien, va t’en trouver une nana qui refera tes nœuds ! »

(…)

William avait choisi le restaurant, pour ne pas changer et en voyant le décor, il comprit pourquoi il avait eu droit à un costume et non à une tenue plus décontractée. Le manager avait toujours trouvé essentiel de bien choisir l’endroit où on s’arrête pour prendre des décisions importantes et rien de tel qu’un bon restaurant pour s’assurer le bon déroulement de la soirée. Maxwell se sentait parfois comme un gosse ou comme un écolier, inapte à choisir les lieux de rencontre. Il suivait William sans émettre d’objection et se tenait bien tout au long de la discussion. Ce soir, pourtant, le musicien se sentait encore trop fatigué pour bavasser durant des heures autour d’un plat certes délicieux mais bien trop copieux pour son estomac plein de cochonneries – il s’était enfilé un paquet de chips et quelques bières avant de sombrer dans le sommeil. Il aurait préféré, et de loin, qu’ils abordent l’avenir de sa carrière dans la chambre d’hôtel. Mais il était trop tard pour faire marche arrière à présent, surtout que le tintement de la porte d’entrée attira l’attention de l’hôtesse du Jannie’s.
Maxwell ne manqua pas de remarquer qu’elle était particulièrement jolie et il l’étudia un instant, un peu en retrait pendant que William, comme d’habitude, prenait les commandes, mais il cessa vite son manège quand il vit la perplexité fondre sur les traits de la demoiselle. Il connaissait la chanson, il connaissait cette moue dubitative qui figeait parfois les visages des passants. Ils l’avaient déjà vu quelque part, mais où ? Avec le succès naissant qu’il avait, Maxwell n’était pas confronté à une réelle réaction. Jamais on ne s’exclamait ouvertement savoir qui il était. Peut-être qu’un jour ce serait son lot quotidien mais en attendant, il était épargné. La jeune hôtesse retrouva cependant très rapidement son professionnalisme et les invita à la suivre. William lui emboita le pas sans un mot et comme il précédait Maxwell, il ne put lui jeter un regard désapprobateur, ne réalisant pas que le musicien avait toujours le regard scotché sur l’employée, bien que, cette fois, ses yeux déviaient vers ses hanches et ses jambes fines. Maxwell cessa cependant sa contemplation quand ils parvinrent à la table qui leur avait été réservée et il confia sa veste, habitué à être servi dans des restaurants du genre. Il s’installa en face de William et leva les yeux au moment où la jeune femme allait reprendre son poste, croisant un regard qui disait « ça y est, je t’ai situé, je sais qui tu es » sans que ça en soit gênant. Maxwell lui décocha un semblant de sourire – qui ressemblait plus à un pincement de lèvres qu’autre chose – et hocha la tête poliment. Quand elle s’éloigna, Maxwell l’observa encore et il ne fut tiré de ses pensées que parce que William s’adressait à lui :

- Maxwell, j’aimerais que tu sois concentré, c’est important.
« Je suis on ne peut plus— » commença le musicien avant d’être coupé net dans son élan.
- Cesse de reluquer l’hôtesse, dans ce cas.
« Elle m’a reconnu. »
- Tant mieux pour toi, répondit simplement William d’un air las.

Il plongea son regard dans le menu et Maxwell lui décocha une œillade assassine, profitant du fait qu’il ne verrait rien avant de se pencher sur le menu à son tour.

- Il faut qu’on aborde quelques points essentiels, expliqua le manager tout en continuant à détailler chaque plat. Il est primordial qu’on donne notre réponse pour le studio.

S’il avait pu, Maxwell aurait émis un gémissement désespéré. Au lieu de cela, il leva le nez et porta son attention sur la jeune femme. Il ignorait si c’était parce qu’elle l’avait reconnu ou parce qu’elle représentait sa seule échappatoire mais une idée germa dans son esprit tandis qu’il la regardait accueillir de nouveaux clients avec un sourire adorablement poli. Jetant un coup d’œil à William, n’ayant rien enregistré de ce qu’il avait dit après avoir mentionné le studio, il s’assura que son ami était trop obnubilé par le choix de son plat – il savait que c’était toute une affaire avec lui – avant d’attendre que la jeune femme tourne son attention dans sa direction. Elle mit quelques minutes à le faire et pendant ce temps-là, Maxwell meubla la conversation de « han han » et « mmh » distraits. Quand elle tourna la tête dans leur direction, Maxwell se redressa légèrement sur sa chaise, adressant un regard désespéré à l’hôtesse, mimant un « help » du bout des lèvres, sans qu’un son ne sorte de sa bouche.
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Message(#) Sujet: Re: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyJeu 17 Mar 2011 - 18:15


    Le brouhaha des clients résonnait comme une douce mélodie aux oreilles de la jeune hôtesse qui, d'un sourire professionnel, remercia un couple de leur visite après être retournée à son poste. Dannii avait toujours exercé le métier d'hôtesse d'accueil, c'était d'ailleurs le seul qu'elle ai jamais exercé; elle ne connaissait rien au reste; au secrétariat, aux jobs dans les bureaux, dans une chaine de production ou sur un chantier -bien que travailler dans la restauration pouvait ressembler de près ou de loin à un travail sur un chantier par moment selon elle-; tout ce qu'elle connaissait, c'était la restauration, la cuisine et l'accueil des clients et elle était d'ailleurs passée maître en la matière.
    Si elle y réfléchissait; cela ne faisait même pas un an qu'elle travaillait ici et pourtant, dès les premiers mois, même les premières semaines, elle s'était sentie comme un poisson dans l'eau. Bien évidemment, tout n'avait pas toujours coulé de source ici; après tout, le mode de fonctionnement était différent de celui auquel elle était habituée en Europe; mais elle avait rapidement prit sa place au sein de l'équipe, avait même rapidement fait connaissance avec les membres de la cuisine, ainsi que les clients en eux-même. Il n'y avait pas une situation qu'elle ne pouvait gérer. Et Dieu sait si elle en avait vu pourtant. Elle se rappelait encore des premiers clients mécontents qui pestaient contre absolument tout et qui n'étaient jamais ravis de ce qu'on leur proposait; elle se rappelait des clients saouls; beaucoup trop bruyants qu'il fallait escorter vers la sortie de la manière la plus diplomate possible sans pour autant les froisser. La jeune Irlandaise était devenue un vrai caméléon; elle parvenait toujours à calquer son comportement à celui de ses clients, si bien qu'elle ne s'était presque jamais retrouvée dans l'embarras à cause de l'un d'entre eux. Elle avait appris à garder son professionnalisme et pourtant, il y avait beaucoup de ses idiots qu'elle aurait envoyé valser si elle avait pu tant leur attitude hautaine et suffisante pouvait la prendre à la gorge et la rendre folle. Mais au lieu de se défouler sur eux, la jeune fille avait opté pour la boxe et le kick-boxing; activités qu'elle pratiquait depuis quelques années et que son petit-ami de l'époque lui avait recommandé; un soir, lorsqu'il l'avait vu rentrer, les nerfs en boules et les membres crispés. Lorsqu'elle se sentait trop frustrée par l'un de ses soit-disant fins gourmets; la jolie brune passait donc ses nerfs sur un grand mannequin en mousse, à la salle de gym la plus proche. Elle visualisait le visage des clients qui l'avait énervée et frappait de toutes ses forces, se repassant leurs reproches en boucle et allant parfois même à sortir ce qu'elle avait sur le coeur de vive voix. Après ça, elle se sentait toujours délestée d'un poids et tirait enfin un trait sur ces mésaventures grotesques avant de retourner au travail; toujours aussi calme, compétente et efficace qu'au premier jour; parfois même plus heureuse encore car une part d'elle avait réussit à mettre KO ces abrutis de clients.
    A nouveau, quelques clients passèrent le pas de la porte et Dannii les accueilla, pareille à elle-même, des menus sous le bras et c'est en leur indiquant le chemin d'une table libre que son regard se posa à nouveau vers la table qu'elle venait à peine d'asseoir. Le jeune homme, qu'elle avait identifié comme étant Maxwell Meehan, était en train de la fixer, attendant certainement qu'elle le regarde pour lui lancer de petits signaux de détresse; elle fronça légèrement les sourcils alors que son regard se posa sur l'homme avec qui il était puis, lorsqu'elle déchiffra l'appel au secours du jeune musicien; la jolie brune hocha imperceptiblement la tête; lui faisant ainsi comprendre qu'elle avait comprit ce qu'il voulait. Elle n'abandonna pour autant pas ses nouveaux clients et alla les asseoir comme tous les autres; leur remettant la carte entre les mains et les laissant choisir en paix. Son cerveau s'était mis en marche en quatrième vitesse et, alors qu'elle faisait demi-tour pour rejoindre son comptoir comme un bon petit soldat qui retourne à son poste; Dannii s'arrêta à hauteur de la table 71 « Est-ce que tout va bien messieurs? » demanda t-elle innocemment, comme l'aurait fait n'importe quelle hôtesse. Lorsque l'homme abaissa le menu pour voir ce qu'elle fichait là, Dannii lui adressa un sourire et attendit qu'il lui réponde que tout allait bien pour porter enfin son attention sur le jeune homme qu'elle était en train de sortir d'elle ne savait qu'elle impasse. Le tout était qu'elle se fichait bien de ce qu'il pouvait se passer, son travail n'était pas de savoir ce qu'il se passait aux tables; mais bien de rendre service; après tout, c'était bien ça son travail, non? Elle se pencha donc légèrement vers le jeune homme, comme pour lui délivrer un mesage sur le ton de la confidence; mais parla de manière suffisamment audible pour que son mentor ne l'entende également « Je suis vraiment désolée de vous demander ça mais il y a un petit groupe d'adolescentes à la porte du restaurant qui veulent absolument vous voir. » commenca t-elle en donnant un petit coup de menton vers la porte d'entrée, bien qu'il n'y ait personne là-bas qui veuille réellement avoir à faire au jeune homme « Je me doute bien que vous avez d'autres choses à faire mais, je ne peux pas les faire entrer ici et elles m'ont demandé de venir voir si vous pouviez sortir l'espace de quelques minutes pour venir les saluer. Elles ne sont pas nombreuses, ca ne devrait pas durer longtemps » ajouta t-elle lorsqu'elle sentit le regard mécontent de l'homme se poser sur elle. « Bien sûr, pour me faire pardonner cette intrusion; la maison vous offre le vin, c'est la moindre des choses » conclut-elle pour écarter tout risque de scandale. Elle avait souvent remarqué que c'était ainsi que les conflits naissants se géraient dans la restauration; offrir une boisson ou un dessert gratuit ne demandait pas énormément de chose et suffisait amplement à ravir les clients; et à en juger par la façon dont l'homme s'était redressé sur sa chaise; Dannii ne doutait pas qu'il laisserait son petit protégé la suivre sans histoires.
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Message(#) Sujet: Re: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyDim 20 Mar 2011 - 18:32

Il ne fallait pas se méprendre : Maxwell adorait William. Il savait qu’il pouvait compter sur lui pour prendre les bonnes décisions, pour flairer le succès et éviter les écueils. Mais il lui arrivait trop souvent d’utiliser un ton paternel, chose que Maxwell ne supportait pas pour une seule et bonne raison : cela lui donnait le sentiment d’être retombé à l’âge de dix ans, quand son père n’avait de cesse de lui répéter qu’il était trop distrait, trop naïf, trop gentil, qu’il devait un peu se rebeller, qu’il devait se montrer plus malin que les autres et arrêter de se laisser faire. Longtemps, Maxwell s’était senti nul, comme si le jugement de son père contrôlait tout le reste. Ce n’est qu’avec la découverte de sa passion pour la musique qu’il était parvenu à prendre une certaine distance avec l’opinion paternelle. S’il le pensait trop stupide ou sans caractère, tant pis pour lui, Maxwell avait abandonné du jour au lendemain les tracas occasionnés par ce genre de jugement. Il avait des amis, il était créatif, il aimait le contact des gens et il ne voulait pas ressembler aux autres garçons, tous obnubilés qu’ils étaient par le football, le baseball ou le basketball. Le jeune musicien n’avait jamais été très friand de sport, il n’aimait surtout pas les jeux en équipe, préférant apprendre dans son coin plutôt que de devoir supporter un rôle qui ne lui correspondait pas.
William ne lui donnait pas ce sentiment d’infériorité lorsqu’il l’apostrophait, le ramenait à l’ordre, s’exaspérait par la distraction dont pouvait faire preuve le musicien. Il était même d’une patience d’ange à ce niveau-là. Combien de fois n’avait-il pas opté pour le silence pour permettre à Maxwell de trouver sa voie ? Il arrivait qu’il soit à cran, qu’il rappelle à son protégé que le succès ne venait pas tout seul, qu’il s’agissait d’un travail intensif et perpétuel et qu’il y avait des deadlines à respecter. C’était souvent nécessaire de ramener Maxwell à la réalité mais tout de même, il était suffisamment mature que pour savoir ce qu’il faisait. De plus, cette tendance qu’il avait à tout faire à la dernière minute représentait une décharge électrique qui le faisait travailler deux fois mieux. Il n'y avait en effet pas meilleur moyen pour faire sortir des bonnes choses de Maxwell que l’angoisser ou le contrarier un peu. Ses plus grandes déceptions étaient à l’origine de son succès. Ses plus grosses frayeurs l’avaient poussé dans ses retranchements et avaient donné naissance à des morceaux incomparables. Mais ce soir, avait-il vraiment besoin d’être houspillé, poussé ? Il n’avait nullement envie qu’on lui rabâche les oreilles avec des conseils et des rappels. Il avait besoin de repos car c’était là également un élément primordial pour qu’il parvienne à sortir quelque chose de valable.
Et voilà que cette fée lui était apparue ? Elle ne le connaissait sûrement pas et si elle l’avait reconnu, cela ne voulait pas dire qu’elle allait comprendre où il voulait en venir avec ses gesticulations discrètes. Si William avait le malheur de lever les yeux du menu, Maxwell affichait un sourire qui sonnait faux, haussait les sourcils, l’air de dire « Ah oui ? Comme c’est intéressant ! » et dès que le regard perçant de William se reportait sur les plats mentionnés Maxwell grimaçait, levait les yeux au ciel et éprouvait d’autant plus de difficultés à ne pas s’agiter. Voilà qu’il ressemblait à un gamin hyperactif, incapable de se tenir à table plus de cinq minutes ! Mais peu importe, il ferait tout pour passer le moins de temps possible à table, même si cela signifiait se faire pincer par les remarques acérées de William. Lorsqu’il capta finalement l’attention de la jeune femme, cherchant à se faire comprendre le plus discrètement possible. Elle fronça les sourcils. Au moins elle avait saisi que quelque chose clochait et bientôt, elle sembla cerner son appel muet car elle hocha la tête et, automatiquement, Maxwell sentit son corps se détendre, il parvint difficilement à masquer le sourire satisfait qui lui éclairait le visage et quand William lui demanda ce qui le faisait sourire comme ça, Maxwell se contenta de hausser les épaules avant d’attraper son verre d’eau pour dissimuler son air triomphant.
« Est-ce que tout va bien, messieurs ? » Sa voix ressemblait à un chant mélodieux à l’oreille du jeune musicien. C’était une douce musique qui signifiait que la libération était proche et il leva les yeux, se demandant ce qu’elle aurait bien trouvé comme stratagème pour le tirer de cette conversation bien ennuyeuse. L’hôtesse se pencha vers lui et l’artiste faillit fermer les yeux avant de se ressaisir. Elle ne se penchait pas pour l’embrasser mais bien pour lui souffler l’excuse qu’elle avait trouvée pour lui venir en aide. « (…) il y a un petit groupe d’adolescentes à la porte du restaurant (…) » Elle l’avait donc bel et bien reconnu sinon pourquoi aurait-elle opté pour une histoire pareille ? Un sourire en coin se dessina sur les lèvres de Maxwell qui hocha la tête d’un air entendu. « Je me doute bien que vous avez d’autres choses à faire (…) » Déjà, William se redressait, prêt à apostropher l’hôtesse. Maxwell pria pour qu’il ne fasse pas un scandale qui risque de mettre la jeune femme dans l’embarras. Après tout, il était le fautif dans l’histoire, elle ne serait pas intervenue s’il n’avait pas appelé au secours. « Bien sûr, pour me faire pardonner cette intrusion, la maison vous offre le vin (…) » Une onde de gratitude traversa Maxwell. Elle n’était vraiment pas obligée d’aller jusque-là mais grâce à son tour de passe-passe habile, elle s’était mis William dans la poche – chose qui n’était pas aisée, Maxwell le savait parfaitement.
Le musicien émit un soupir et haussa les épaules :

« Le devoir m’appelle. Tu peux déjà commander, j’prendrai la même chose que toi »

Il écarta sa chaise et abandonna son manager pour suivre l’hôtesse vers la sortie. Il en profita pour la rejoindre de quelques enjambées et être ainsi à sa hauteur. Il la remercia sans quitter du regard ce qui se trouvait devant lui. S’il avait le malheur de manquer de discrétion au moment où William se retournait pour lui jeter un coup d’œil, tout capoterait. Arrivé à l’endroit où la jeune femme accueillait les nouveaux clients, Maxwell jeta un coup d’œil par-dessus son épaule et comme William, toujours de dos, semblait encore plongé dans sa contemplation, il en profita pour faire un pas de côté et se dissimuler derrière la colonne. Au moins, le manager ne le verrait plus et il pourrait discuter avec la jeune femme qui venait de le sauver. Car s’il y a bien quelque chose à quoi il déterminé, c’était lui montré sa profonde gratitude :

« Vous m’avez sauvé la vie ! Je ne sais pas si j’aurais pu tenir plus longtemps… » Il laissa passer quelqu’un puis ajouta. « Pour le vin, je paierai, hein ? Faut pas aller jusque-là, mettez-le sur une note à côté et je le réglerai à la fin du repas… si j’y survis… » Il esquissa un sourire et ajouta : « Au fait, vous ne m’avez pas dit votre prénom, je pense… Comment s’appelle donc mon ange gardien ? » Il tendit le cou, cherchant une étiquette avec le nom de l’hôtesse mais n’aperçut rien.
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Message(#) Sujet: Re: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyMar 3 Mai 2011 - 12:07

    Le musicien s'excusa auprès de son mentor et, soupirant, se leva sans tarder, visiblement tout de même ravi de pouvoir quitter la table à laquelle il était retenu prisonnier. En parfaite hôtesse qu'elle était, la jeune irlandaise aux longs cheveux bruns le conduisit vers la sortie et hocha imperceptiblement la tête lorsqu'il la remercia doucement. Un fin sourire vint étirer ses lèvres roses. Cette situation plutôt cocasse amusa la jeune femme qui, d'un geste du bras, continua de jouer le jeu et indiqua au jeune homme l'endroit où l'attendaient ses soi-disant fans. Ca n'était pas tous les jours qu'elle devait venir en aide à un de ses clients, de cette manière-là bien sûr. Il lui était déjà arrivé de devoir aider un client avec d'autres problèmes ou autres questions plus bizarres les unes que les autres, mais, aider quelqu'un à fuir un repas même pas entamé était bel et bien une première.
    En un regard discret par dessus son épaule, Dannii aperçut le mentor du jeune homme toujours en pleine consultation du menu, - probablement à la page vins et boissons alcoolisées d'ailleurs - mais certainement pas intéressé par ce qu'il se passait derrière son dos, et, d'un geste toujours discret, elle poussa légèrement son client du bras, pour qu'il puisse se cacher de l'homme en se plaçant devant la colonne marbrée de l'entrée du restaurant.

    « Il ne vous verra pas d'ici, prenez le temps qu'il vous faudra. » lui dit-elle en lui adressant un nouveau sourire; prête à reprendre son activité lorsque, du coin de l'oeil, elle aperçut déjà une nouvelle vague de clients s'approcher de l'entrée.

    Mais visiblement, le grand blond n'en avait pas terminé avec sa petite combine « Vous m’avez sauvé la vie ! Je ne sais pas si j’aurais pu tenir plus longtemps… », lui dit-il. Dannii esquissa un petit sourire qui lui était destiné, bien que son regard azur soit braqué sur les nouveaux clients qui avaient poussé la porte et qui lui adressaient des sourires parfaitement calculés. Elle prit le temps de les saluer comme il se devait et leur indiqua une table libre un peu plus loin, leur promettant de les rejoindre « ... une fois que j'aurais finit de m'occuper de ce monsieur. » dit-elle d'une voix calme et quelque peu rieuse. Les regards des clients se tournèrent vaguement vers Maxwell puis ils hochèrent la tête d'un air entendu et se dirigèrent d'eux-même vers la table que l'hôtesse leur avait indiqué, laissant ainsi les deux jeunes gens seul à seul le temps de quelques minutes.
    Une fois qu'ils eurent le champs libre, la jolie brune se tourna vers Maxwell, prête à prendre la parole, mais il parla plus vite et la coupa dans son élan « Pour le vin, je paierai, hein ? Faut pas aller jusque-là, mettez-le sur une note à côté et je le réglerai à la fin du repas… si j’y survis… » lui dit-il en esquissant un charmant sourire avant d'ajouter : « Au fait, vous ne m’avez pas dit votre prénom, je pense… Comment s’appelle donc mon ange gardien ? ». lui demanda t-il en cherchant du regard elle ne savait trop quoi sur sa tenue. Elle fronça légèrement les sourcils, perplexe par sa réaction et secoua la tête en lui tendant la main « Je m'appelle Dannii, et ne vous faites pas de soucis pour le vin, on en a toute une cave, en bas, ca n'est pas une bouteille qui fera la différence. » lui expliqua t-il alors qu'ils se serraient la main.
    Elle ne lui demanda pas son identité en retour car elle savait très bien à qui elle avait à faire et même si elle aperçut dans le regard clair du jeune homme une once de surprise, elle n'en fit rien. Il comprendrait bien vite qu'elle le connaissait déjà et elle ne doutait pas qu'il s'en sentirait flâté; qui ne le serait pas? « Vous devriez préparer un petit discours pour quand vous devrez retourner à table, je doute que votre ami ne vous questionne pas sur votre entrevue avec vos fans. » lui dit-elle sur le ton de la confidence, en attrapant quelques menus. Elle ne connaissait pas l'homme avec qui il était mais elle doutait qu'il ne lui pose aucune question sur comment les choses s'étaient passées. Il lui semblait être ce genre d'homme a qui il faut toujours rendre des comptes, quelque soit la situation, bonne ou mauvaise, futile ou non. Elle s'apprêta à repartir, pour ne pas faire attendre ses clients ou risquer de se faire réprimander par les serveurs ou d'autre de ses collègues, toujours plus impatients les uns que les autres; mais s'arrêta dans son élan et, d'un ton à la fois curieux et complice, demanda au jeune homme « Arrêtez-moi si j'me trompe mais, ca n'est pas la première fois que vous fuyiez un repas avec ce monsieur, si? »
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(Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold Vide
Message(#) Sujet: Re: (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold (Jannie's) I can see it in your eyes. Sometimes they say more than words could ever hold EmptyMer 11 Mai 2011 - 22:33

Maxwell avait toujours été d’un naturel souriant. La plupart du temps, il n’arrivait pas à s’en empêcher, même lorsque certaines situations étaient mieux sans ce sourire béat, parfois benêt. Dès qu’il avait le malheur d’être charmé, ou même intimidé, c’était parti. Il avait toujours eu du mal à garder son sérieux face à l’autorité, surtout lorsque cette même autorité usait de toute sa véhémence pour lui faire comprendre que la punition allait être sévère et mémorable. Inutile de préciser que les heures de retenue, Maxwell les avait bien connues durant ses années de lycée. Et c’est ce qu’on lui reprochait le plus souvent, son manque de maturité, sa propension au jeu et à la désinvolture qui lui coûterait cher, comme aimait à le répéter William avec son air guindé et ses lèvres pincées. Mais Maxwell n’y pouvait rien. Dès qu’on essayait de lui mettre la pression, c’est comme si son corps compensait en décontractant ses muscles. La plupart du temps, il riait parce qu’il était nerveux.
Mais pas dans ce cas-ci. Pas alors qu’il contemplait la plus ravissante créature qui lui ait été donnée de regarder. Une jeune femme qui, en plus de cela, avait su le comprendre d’un regard – si ça, ce n’était pas un miracle ! Maxwell était aussi immature qu’incapable de communiquer convenablement et les gens se méprenaient souvent sur le sens de ses paroles, les prenant mal quand il cherchait à plaisanter ou, au contraire, éclatant de rire lorsqu’il se bornait à rester sérieux pour montrer qu’il était impliqué et appliqué. Quoi qu’il fasse, c’était toujours à côté de la plaque, et cela avait le don de l’agacer au plus haut point.
Dannii, parce que c’était le prénom de sa sauveuse, avait réussi non seulement à le comprendre, mais à le tirer du mauvais pas dans lequel il était avec subtilité. Alors, bien sûr, il savait qu’il ne faisait que reporter le moment fatidique où il devrait diner en tête-à-tête avec son manager mais en attendant, s’il pouvait grappiller du temps ailleurs, il le ferait, surtout si c’était pour être en présence d’une jeune femme comme l’hôtesse du Jannie’s. Il l’observa, alors qu’elle s’occupait de nouveaux clients, jouant avec adresse un double rôle que Maxwell aurait été incapable de tenir plus de trois secondes. Elle réussissait en effet l’exploit de porter son attention sur son gagne-pain tout en ne donnant pas le sentiment au musicien – qui était, finalement, lui aussi, un gagne-pain comme un autre – d’être relégué à la case « débrouille-toi » alors que ça aurait pu tout à fait être le cas. Dissimulé derrière la colonne, il profita de sa chance et fut d’autant plus ravi de voir qu’il était passé prioritaire dans les tâches d’accueil de la jeune femme alors qu’elle le privilégiait lui – au nom de quoi, il ne le savait pas, mais il n’irait certainement pas se plaindre – aux dépends de gens peut-être plus intéressants que sa petite personne, le gamin puéril de vingt-huit ans qui ne supportait même pas de rester à table plus de cinq minutes pour discuter de choses sérieuses. C’était bien simple, tout ce qui impliquait un minimum d’engagement avait l’art de faire fuir le musicien, et cela valait également pour son boulot. Il aurait voulu pouvoir continuer à vivre sa petite vie pépère et s’il était loin de se plaindre des changements qui s’étaient opérés dans sa vie, il devait avouer trouver le statut de « presque star » parfois bien lourd à porter pour des épaules aussi peu matures que les siennes.
« Ne vous faites pas de soucis pour le vin, on en a toute une cave en bas, ça n’est pas une bouteille qui fera la différence. » Il ne le montra pas, mais il fut soulagé. Il avait beau gagner sa vie, l’argent partait rapidement dans le téléchargement de musique ou dans des instruments et comme William tenait à gérer une partie de son portefeuille, il se retrouvait pour ainsi dire sans le sou sur lui et il aurait peut-être eu du mal à payer cette fameuse bouteille. En effet, Dieu sait combien elle pouvait coûter. Aussi fut-il reconnaissant qu’elle lui fasse cadeau de la bouteille et il se sentit honoré du risque qu’elle prenait à transgresser certaines règles de l’établissement – parce qu’il était à peu près certain que ce n’était pas coutume de faire ce genre de don gratuit pour sauver un musicien capricieux. « Vous devriez préparer un petit discours pour quand vous devrez retourner à table » (perspective qui n’enchanta pas du tout le musicien) « Je doute que votre ami ne vous questionne pas sur votre entrevue avec vos fans. » Maxwell éluda cette hypothèse d’un geste vague avec un petit rire qui sonnait faux. « Oh, il ne dira rien. Tout juste s’il demandera si j’ai été poli avec ces demoiselles, que je n’ai pas dit d’âneries ni profité de leur adulation. Non pas que je sois ce genre de gars » précisa-t-il en réalisant que ses paroles pouvaient être mal interprétées. Elle fit mine de partir et il l’aurait laissée faire, ne voulait pas passer pour un encombrant, en plus d’un fardeau, mais elle s’arrêta et revint sur ses pas, demandant sur un ton qui amusa le musicien : « Arrêtez-moi si je me trompe mais… ça n’est pas la première fois que vous fuyiez un repas avec ce monsieur, si ? » Maxwell émit une petite grimace en répliquant : « Touché ! » Il se pinça ensuite les lèvres pour dissimuler le sourire espiègle qui lui taraudait les lèvres. « J’ai tenté plusieurs fois, mais jamais personne n’a compris le message, vous êtes la première à me sortir de ce pétrin. » Il tenta un coup d’œil en direction de la table, se ravisant rapidement en voyant que William avait levé le nez de son menu, sentant probablement que quelque chose clochait. « C’est mon manager » précisa-t-il « Et il n’a pas beaucoup d’humour, je pense qu’il doit regretter amèrement de m’avoir trouvé… » Il esquissa un rictus et ajouta, sur un ton de confidence : « Mais il faudra peut-être parfaire ma couverture… Vous pourriez peut-être me faire une bise pleine de rouge à lèvres pour donner le change ? Il ne se doutera de rien, comme ça ! » Sacré profiteur, Maxwell ne perdrait pas une occasion de pousser Dannii à continuer à l’aider. Parce que cela retardait le moment où il devrait rejoindre William, mais surtout parce qu’il appréciait sincèrement cette présence rafraichissante qui ne lui donnait pas le sentiment d’être le dernier des idiots !
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