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 (aubree) • "hot chocolate flatters you for a while, it warms you for an instant."

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(aubree) • "hot chocolate flatters you for a while, it warms you for an instant." Vide
Message(#) Sujet: (aubree) • "hot chocolate flatters you for a while, it warms you for an instant." (aubree) • "hot chocolate flatters you for a while, it warms you for an instant." EmptyJeu 21 Avr 2011 - 14:35

Il devait être deux ou trois heures du matin lorsque Knox se décida à sortir de son lit, et à aller faire un tour. Ce n'était pas le bruit que faisait les voisins qui le gênaient - il s'était habitué à leurs bruyants ébats avec le temps - ni même la lumière des lampadaires qui traversaient les rideaux peu épais qui lui faisaient office de volet, ni même encore le peu de confort du matelas. Knox n'avait jamais eu de problème pour s'endormir n'importe où, à n'importe quel moment de la journée, et en dépit du bruit ambiant. Mais pourtant, ce dernier avait des tendances insomniaques. Dès que quelque chose l'inquiétait, ou qu'un sentiment assez fort l'animait – positif, comme négatif -, il était tout simplement incapable de dormir. Il avait beau se tourner, et se retourner dans tous les sens, mettre la couette puis l'enlevait, changer de place dans le lit, frapper sur l'oreiller pour qu'il reprenne une forme normale, ou lorsqu'il était vraiment désespéré : compter les moutons. Rien n'y faisait. Il avait tout essayé, de la camomille au verre de lait en passant par des pompes. Il avait fini par s'y résoudre au final, et accepter les insomnies comme elle venait. Elle finissait toujours par disparaître. Alors, la plupart du temps, il sortait un livre, ou une feuille de papier, et se mettait à écrire, à dessiner, ou parfois un peu des deux. Mais ce soir-là, il savait qu'il n'arriverait pas à se changer les idées. Il avait longtemps hésité avant d'envoyer cet e-mail qu'il avait préparé des mois à l'avance. Il lui avait fallu récolter toutes les informations dont il avait besoin, et puis enfin, se décider à appuyer sur la touche « envoi ». C'était probablement ce qui lui avait pris le plus dedans ; se décider à l'envoyer. Car il savait pertinemment que sa vie changerait définitivement après cela. Il avait choisi de rester anonyme dans un premier temps – ils avaient son prénom, et son e-mail, mais ils n'auraient rien de plus avant que Knox ne soit décidé à leur en faire part. Il rafraîchit donc une dernière fois sa boîte mail pour vérifier qu'il n'avait pas de réponse – en vain, qui répondrait à trois heures du matin ? - et quitta la pièce après avoir pris soin de fermer télévision, ordinateur portable, et autres appareils électroniques.

Il grimpa dans sa voiture, et se rendit au Miami Bridge. Il trouvait un certain confort sur ce pont, sans réellement l'expliquer. Peut être était-ce le vide qui se trouvait en dessous de lui, ou le fait qu'il soit désert à cette heure-ci et donc que le jeune homme puisse en profiter pleinement, mais dans tous les cas, quelque chose soufflait à Knox qu'il s'agissait du seul endroit où il se sentirait apaisé ce soir. Alors, il décida de tenter le coup. Il n'avait rien à perdre après tout – il était plus que certain qu'il ne dormirait pas cette nuit-là de toute façon. Il se gara dans une rue adjacente à celle qui menait au pont, verrouilla les portières, et marcha d'un pas tranquille vers le pont. Pour une fois, il était bien heureux de ne pas se trouver à Chicago. Même au mois d'avril, mieux valait être bien couvert la nuit, et Knox devait avouer que pouvoir se balader en tee-shirt à n'importe quel moment de la journée n'était pas complètement désagréable. Rapidement, avant même qu'il ne soit sur le pont, il aperçut une silhouette appuyée sur la rembarre, le regard plongé dans l'eau. Ses cheveux foncés retombaient sur ses épaules, le vent les caressant de temps à autre. Lui qui désirait être seul, c'était loupé. D'un autre côté, Knox ne fréquentait pas grand monde depuis son arrivée à Miami, et il aurait du se réjouir d'une nouvelle rencontre potentielle. Il changea cependant de trottoir pour se trouver du côté opposé à la jeune femme qui recherchait également pour ce qu'il pouvait en dire la tranquillité du lieu.

N'ayant aucune conscience du danger, ou plus exactement, se moquant du danger de son action, il grimpa de manière à pouvoir s’asseoir sur la rembarre destinée à empêcher les passants de tomber, laissant ses jambes flotter dans le vide. Knox ne comprenait vraiment pas les gens qui avaient le vertige. La sensation qu'il ressentait à ce moment même le fascinait complètement. Il avait conscience qu'il pouvait tomber, mais la question était : qu'arriverait-il après la chute ? Personne ne le savait. Le jeune homme était plutôt bon nageur, ce qui était rare pour un habitant de Chicago, et l'on ne pouvait pas dire que le Missouri était caractérisé par son fort courant. A vrai dire, si quelqu'un ne s'était pas trouvé à quelques mètres de lui, il aurait probablement même tenté l'expérience – ah ! L’inconscience de la jeunesse qui poussait les adolescents à se croire immortel. Il finit cependant par se relever, et jouer l'équilibriste sur le pont, l'adrénaline l'aidant à chasser ses inquiétudes. Il lui fallut un bon quart d'heure pour aller à l'extrémité du pont, et tout autant pour revenir. C'est à ce moment-là qu'il remarqua que d'étranges secousses parcouraient le corps de la jeune femme, comme si... elle pleurait. Knox sauta de son perchoir pour retomber sur le bitume, et traversa la rue sans même penser à vérifier qu'aucune voiture n'arrivait – d'un autre côté, par une nuit aussi noire que celle-ci, il aurait vu les feux sur la route. Il s'installa à deux trois mètres de la jeune femme afin de mieux l'observer ; après tout, elle n'avait pas forcément envie de parler.
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(aubree) • "hot chocolate flatters you for a while, it warms you for an instant."

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