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 Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ]

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Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] Vide
Message(#) Sujet: Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] EmptyVen 25 Mar 2011 - 1:16

Je fuis pour ne pas souffrir.

Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A1_bmp10Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A2_bmp10Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A3_bmp10Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A4_bmp10Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A5_bmp10Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] A6_bmp10



Et encore une journée à rien faire, une ! Il fallait dire que Noelina avait une vie assez tranquille. Inutile pour elle de travailler ou quoi que ce soit dans le genre, papa payait tout. Elle était nourrit, logée, blanchit dans tous les hôtels de leur famille et elle avait un compte bancaire que son père alimentait chaque mois d'une somme très généreuse et dont elle avait l'entier accès. Autant dire que de son côté, la crise et compagnie elle ne connaissait pas. Elle pouvait organiser ses journées comme bon lui semblait, elle n'avait pas la moindre contrainte. De plus, y avait-il meilleur endroit pour ne rien faire que Miami ? Non, évidemment. Pourtant, Noelina était bien loin de ces écervelées de filles à papa. Elle avait fait Harvard et avait eu son diplôme. Elle avait toujours été une fille très bosseuse et sérieuse à l'école, se trouvant toujours dans les meilleurs. Ses parents étaient très fiers d'elle pour ça et elle aussi à vrai dire. Disons qu'aujourd'hui, ça lui servait également à moins culpabiliser sur sa vie de fainéante. Mais son père n'avait jamais exigé d'elle qu'elle travaille pour gagner sa vie. Alors après quelques mésaventures, elle avait décidé de tout arrêter et de se consacrer à elle et à son bien-être. Adieu avenir d'avocate, juge, notaire et compagnie. Tout ce qu'elle avait à faire, c'était de profiter de l'argent de son père. Ce qui ne l'avait pour autant jamais rendu prétentieuse ou snob. Elle gardait les pieds sur terre et ne mettait jamais en avant sa fortune familiale et sa vie de princesse. Bien qu'il suffisait de la regarder pour comprendre tout ceci. Qu'importe après tout. La seule chose qui comptait pour elle, c'était de ne pas devenir une personne imbue d'elle même, ou une de ces riches imbuvables.

Donc, aujourd'hui encore elle n'avait pas fait grand chose. Dormant jusqu'à onze heure, elle s'était levée lorsqu'on lui avait apporté son petit déjeuné dans sa suite. Puis, elle s'était lavée et habillée avant de se rendre dans le centre-ville. Après quelques emplettes, elle était allée trainer du côté de la plage, savourant le soleil qui revenait en cette saison. Pieds nus dans le sable, elle se sentait légère et apaisée. Le bord de mer avait toujours eu cet effet là sur elle. Voilà aussi pourquoi Miami était une destination de rêve pour elle. Après quelques heures à trainer paisiblement, elle avait regagné l'hôtel et sa chambre, s'installant finalement sur son PC. Elle y resta de longues minutes, parcourant différents sites. Elle finit par l'éteindre et se leva pour ouvrir sa baie vitrée. Ensuite, elle se jeta sur son grand lit et attrapa le livre sur la table de chevet qu'elle avait commencé depuis la veille et qu'elle avait décidé de terminer aujourd'hui. Elle en avait emprunté beaucoup à la bibliothèque, de quoi bien s'occuper. L'air frais venait lui chatouiller les pieds et lui caresser le visage avec délice. Le visage calme et souriant, elle se plongea dans son roman policier, qui n'était autre qu'un livre de la célèbre Elizabeth George et plus précisément, The Body of Death. Elle adorait l'atmosphère de ces romans et à chaque fois, elle se faisait mener par le bout du nez ne trouvant jamais qui était le coupable.

L'heure tourna sans qu'elle ne s'en rende compte et déjà, elle arrivait à la dernière page. Satisfaite une nouvelle fois, elle ferma le livre et resta quelques secondes immobile, savourant. Puis, en voyant qu'il était déjà 19h30 elle décida de se bouger un peu. Au même moment, son portable vibra. En voyant le nom qui s'affichait, elle ne décrocha pas. C'était Arto. Elle se mordilla la lèvre inférieure et garda les yeux rivés sur son écran. Non, elle ne voulait pas répondre. Il l'inquiétait de plus en plus dernièrement, et son comportement lui coupait toutes envies de galipettes. Il était certes un amant formidable et Noelina ne regrettait pas de s'être laissée aller avec lui. Mais au fil du temps, elle avait découvert un autre Arto et ce dernier ne lui plaisait pas du tout. Il était sombre, violent et agressif. Et il lui faisait peur. Alors depuis quelques semaines, elle l'évitait autant qu'elle pouvait. Noelina avait beau s'être forgé un sacré caractère, elle restait néanmoins assez fragile et facilement impressionnable. Et si au départ elle avait éprouvé une certaine fascination pour le jeune homme qui avait lentement évoluée en amitié, aujourd'hui elle ne voulait qu'une chose : se tenir loin de lui. Son téléphone vibra une seconde fois, toujours Arto. Mais elle ne décrocha toujours pas. Et finalement, il lui envoya un sms. Elle souffla afin de se calmer et finit par le lire.

Citation :
Pourquoi tu ne réponds pas ?! Je peux être là dans même pas 20 minutes, ça te va ?

Non, non, ça ne lui allait pas du tout ! Soudainement stressée à l'idée qu'il débarque sans son accord, elle prit le temps de répondre, pianotant rapidement sur les touches de son combiné.

Citation :
Je suis désolé Arto, ce n'est pas possible ce soir. Je ne suis pas en ville. Une autre fois.

D'habitude Noelina était bien plus chaleureuse dans ses messages, mais là, le cœur n'y était pas. Tout ce qu'elle voulait, c'était qu'il ne vienne pas. Et elle se disait que si en plus de ça, elle se montrait un peu plus froide que d'ordinaire, ça lui couperait l'envie de lui rendre "visite". Après ça, elle éteint son portable et le rangea dans le tiroir de sa table de chevet. Elle referma sa baie vitrée et se changea, enfilant un petit short en jean et un débardeur blanc dentelé et aux bretelles fines. Elle aimait se mettre à l'aise à ces heures-ci. L'hôtel n'était plus fréquenté que par ceux qui y logeaient et elle se sentait chez elle. Ses cheveux blonds tombaient doucement sur ses épaules porcelaines et elle passa une main dedans, les rabattant du côté droit de son visage. Elle descendit dans le restaurant de l'hôtel pour y prendre son dîner. Elle connaissait parfaitement tout le personnel et ils lui réservaient chaque soir sa table préférée. Installée sur sa banquette de velours rouge, se tenant bien droite, elle attrapa la carte que le serveur lui tendait et commença à parcourir les plats, cherchant ce qu'elle n'avait pas encore goûté. Et soudain, une main forte se posa sur son épaule. Un long frisson la parcourut, comme si elle avait déjà deviné de qui il s'agissait. Elle pâlit et tourna lentement la tête.

    « Arto...? » Murmura-t-elle d'une voix tremblante.


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Message(#) Sujet: Re: Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] EmptyDim 27 Mar 2011 - 23:38

Une main sur l'épaule un peu pressante, un peu forte, et un tressaillement. « Arto...? »

    Un peu plus tôt dans la journée.


« Allez, on reprend ! Lizola, à toi, à la ligne sur le corps du marin ! »

J'soupire, j'entends un « Action ! » fort et tonitruant, presque fier de tourner une telle daube, et j'me lance, j'sors mes phrases, j'me plante, le metteur en scène gueule un « coupez ! » las et râle. Il enlève ses lunettes et se frotte les yeux. C'est mauvais signe. Je l'entends déjà commencer... « Lizola... », lui et sa manie de nous appeler par nos noms de famille. Ca m'hérisse le poil, ça m'énerve. Au moins, ça met une distance entre ce pourri et moi. Et il veut qu'on le vouvoie. Parce que monsieur s'occupe de la mise en scène de la pire, de la plus nulle, de la plus irréaliste, stupide, insipide, débile, vaine série Z, on lui doit le respect. Je lui tendrais bien mon majeur, mais il faut que j'occupe mes journées. Je n'ai pas besoin de cet argent (de toutes façons, vu combien je suis payé...), mais j'ai besoin de m'occuper, de me changer les idées. Mon esprit tourne trop, toute la journée, et les psychiatres et divers psychologues que j'ai pu voir au cours de ma vie me l'ont déjà dit : occuper son temps et devoir se concentrer pour mener à bien son travail est un bon moyen de penser à autre chose. Le théâtre, et par extension, la télé, n'est pas un si mauvais compromis pour ça. Devoir m'intégrer à un personnage, me fondre dans son corps, m'approprier sa psychologie, aussi nuls soient-ils, me permet d'avoir l'esprit ailleurs que fixé sur mes tracas et la sensation de vide qui m'habite, la plupart du temps.

Je ne suis pas dans une bonne période. Y a toujours des moments, comme ça, dans ma vie, où ça va moins bien qu'à d'autres. Mais c'est pareil pour tout le monde. J'me sens seul, et j'ai besoin de m'adonner à une de mes passions, pour être bien sûr de penser à autre chose, et augmenter la production d'endorphines et de sérotonine dans mon corps. Quoi de mieux que le sexe, donc ?

Je n'écoute qu'à moitié ce que cet enflure de metteur en scène raconte, je ne pense qu'à m'envoyer en l'air. Il nous accorde une pause, je vais flirter avec l'une des actrices. J'me prends une veste. Bon. Pas grave. Cinq minutes plus tard, retour sous la lumière aveuglante des projecteurs, et caetera, et caetera. Rien de bien plus passionnant jusqu'à la fin de journée. Une banalité monstre, qui ne m'aide pas à me sentir mieux.

Le tournage est fini pour aujourd'hui, je vais dans ma loge. Téléphone, hop, appeler Noelina. Ca sonne, ça sonne et... Répondeur. Je réessaye, on sait jamais, elle a peut-être pas eu le temps de décrocher. Rebelotte, ça sonne, ça sonne, et re-répondeur. Je fulmine et je balance nerveusement le coton qui m'a servi à enlever une partie du maquillage de mon visage dans la poubelle. Je me change rapidement, enfile un polo et un pantalon rouloté en bas, chaussures légères et me mets à la rédaction d'un SMS pour Noelina, lui demandant pourquoi elle ne répondait pas et lui annonçant que je pourrais être à son hôtel en vingt minutes. En respectant les limitations, il fautresque le double de temps, mais je n'ai jamais roulé à la bonne allure, préférant la vitesse. Je ne compte pas les coups de klaxons que je me suis pris, mais je m'en fous, je roule bien, juste vite. J'ai jamais été la cause d'aucun accident et j'me suis encore jamais pris d'amende, donc y a pas de raison que j'm'arrête de conduire comme ça. Et puis c'est comme le sexe, ou le chocolat pour les femmes : c'est addictif, et une fois qu'on sait ce qu'on fait, on peut plus s'arrêter.

Je quitte ma loge expressément et avance à vive allure vers le parking où est garée ma vieille Cadillac décapotable ; je saute par-dessus la portière (la capote étant baissée), mets le contact, jette mes affaires sur la place du mort et je me tire vite fait bien fait de ce studio de merde. A peine trente secondes après que j'aie démarré, mon portable sonne : réponse de Noelina, qui me dit ne pas pouvoir. Sa réponse me fait appuyer un peu plus le pied sur l'accélérateur et donner un grand coup dans mon volant de la paume de la main. Elle ne m'a pas habituée à cette froideur, et j'me dis qu'y a anguille sous roche. De toutes façons, j'ai rien d'autre à faire, alors c'est décidé, je passe à son hôtel. Au pire, je l'attendrai dans le salon ou ferait passer un mot au réceptionniste.

Un quart-d'heure plus tard, j'arrive à l'hôtel, laisse les clefs de ma Cadillac au gars qui gare les voitures, lui glisse un billet de cinquante dollars dans la main en le regardant à peine et j'marche jusqu'à la superbe entrée de l'hôtel Di Firenze. Je m'avance jusqu'à l'accueil :

« Monsieur, bonsoir ! Que puis-je faire pour vous ? »
« Bonsoir. Je cherche Mademoiselle Noelina Di Firenze, je suis un ami, Arto Lizola. Pourriez-vous m'indiquer où elle se trouve, s'il vous plaît ? »
« Elle vient de rejoindre le restaurant, Monsieur Lizola. Souhaitez-vous que l'on vous annonce ? »
« Non, ça ira. Je vous remercie. »

Même pas la peine de dire au revoir, j'ai été suffisamment poli comme ça. Je m'éloigne du comptoir de la réception et m'avance vers le restaurant. Je la vois, de dos, le menu à la main. Je soupire d'exaspération et manque d'attraper le plateau du serveur qui passe à côté de moi pour le lui coller dans la gueule. Mais je me contiens, j'peux pas faire un scandale devant Noelina, et qui plus est dans l'hôtel de luxe que tient son père. Quoi qu'il en soit, j'ai bien fait de venir, au moins je n'ai pas perdu mon temps. Une fois arrivé à sa hauteur, je pose la main sur son épaule. Elle sursaute presque, et d'une voix chevrotante, elle prononce mon nom. Je lâche mon étreinte et m'installe en face d'elle.

« Bonsoir. Une assiette pour Monsieur ? »
« Non merci, je ne reste pas. Pourriez-vous avoir l'aimabilité de nous laisser quelques minutes de tranquillité, je vous prie ? Miss Di Firenze n'a pas encore choisi son plat. Je vous remercie. »
« Bien sûr Monsieur, comme il vous plaira. »

Le serveur s'éloigne et je sens Noelina fuyante. Visiblement, ma présence ne la met pas à l'aise. Je ne comprends pas.

« Alors comme ça, t'es pas en ville ce soir ? Qu'est-ce qu'il t'arrive No', tu veux plus me voir ? Qu'est-ce que j'ai fait, j'suis pas assez bon au lit pour toi ? … J'croyais pourtant qu'on s'amusait bien, tous les deux... »

Je mets la main sur son menu pour le baisser et l'obliger à me regarder dans les yeux. De toutes façons, ils sont bien trop bleu clair pour qu'elle puisse les louper.

« … A moins que tu ne fréquentes quelqu'un ? »
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Message(#) Sujet: Re: Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] Je fuis pour ne pas souffrir [Hôtel Di Firenze - ARTO ] EmptyMar 29 Mar 2011 - 21:06


    « Bonsoir. Une assiette pour Monsieur ? » « Non merci, je ne reste pas. Pourriez-vous avoir l'aimabilité de nous laisser quelques minutes de tranquillité, je vous prie ? Miss Di Firenze n'a pas encore choisi son plat. Je vous remercie. » « Bien sûr Monsieur, comme il vous plaira. »


Noelina avait détourné la tête, prenant bien soin de fixer son menu. Le ton qu'employait Arto ne présageait rien de bon et c'était totalement compréhensible. Elle venait de lui mentir ouvertement et elle s'était fait prendre. Elle devait assumer à présent, mais elle n'était véritablement pas rassurée. Elle avait déjà eu l'occasion de voir le jeune homme piquer des colères et à vrai dire, elle détestait ça. Il lui fichait la trouille et elle craignait qu'il franchisse certaines limites... Déglutissant, elle aurait voulu intervenir et dire que si elle avait choisit son plat et qu'elle voulait manger seule. Mais elle resta totalement silencieuse. Elle ne voulait pas se retrouver seule avec Arto. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Elle souffla discrètement, cherchant à se calmer. Il ne pourrait rien lui arriver de bien grave de toute façon. Ils étaient dans le restaurant de l'hôtel et étaient entourés de monde. Arto n'oserait certainement rien ici. Avec un peu de chance, il ne lèverait même pas la voix. Le serveur avait finit de s'éloigner et le silence revint autour de la table. Elle sentait le regard insistant du garçon posé sur elle. Mais la blonde n'osait toujours pas relever le sien. Les yeux rivés sur son menu, elle feintait de le lire alors que cela devait bien faire cinq fois qu'elle relisait le même plat. Et finalement, Arto brisa la glace. « Alors comme ça, t'es pas en ville ce soir ? Qu'est-ce qu'il t'arrive No', tu veux plus me voir ? Qu'est-ce que j'ai fait, j'suis pas assez bon au lit pour toi ? … J'croyais pourtant qu'on s'amusait bien, tous les deux... » Lina releva les yeux quelques secondes dans sa direction, légèrement surprise de ses questions. Il pensait vraiment qu'elle l'évitait pour ça ? Quelque peu perplexe, elle rebaissa ses prunelles pour les reposer sur le menu qu'elle tenait fermement entre ses mains. Ça n'avait strictement rien à voir avec ses capacités d'amants. Sur ce point là, Noelina avait toujours été entièrement satisfaite et comblée. Et à vrai dire, elle était un peu étonnée qu'il ne trouve pas de lui-même la véritable raison à ce mensonge qui d'ailleurs, n'était pas le premier.

La main du garçon se posa alors sur la carte, l'obligeant à l'abaisser. Elle se laissa faire, refermant le menu et le déposant sur la table, à côté de son assiette. Nerveuse, elle croisa alors son regard bleu. Ce regard si intense qui dès la première fois l'avait troublée. Mais pas pour les mêmes raisons... Là, elle redoutait ce regard azur. Tandis qu'elle, avec ses yeux vairons, elle ne parvenait pas à le soutenir. Se faisant fuyante elle toussota, cherchant quelque chose à répondre sans rien trouver. Mentir, ou dire la vérité ? De toute façon, quelle que soit sa réponse, ça ne plairait pas à Arto. Alors autant lui dire la vérité, histoire qu'il ne s'énerve pas pour de mauvaises raisons. Mais Arto la devança, concluant alors d'une dernière question qui laissa Noelina stupéfaite : « … A moins que tu ne fréquentes quelqu'un ? » Tout son stress s'envola subitement. Elle le regarda, les yeux ronds. Elle posa sa main sur la cuisse d'Arto et répondit aussitôt. « Quoi ? Non, non ! Pas du tout Arto. Tu penses bien que je t'en aurais parlé si ça avait été le cas. » Elle tenta un sourire, mais il sonnait faux. Elle se redressa, s'appuyant contre la banquette et retirant sa main de sa cuisse. Elle se passa une main nerveuse dans les cheveux avant de reprendre. « Ça n'a rien à voir avec tout ça Arto... De ce côté là, tout va bien. » Elle soupira prestement, ne sachant pas trop comment se lancer. D'ailleurs, elle n'avait peut-être finalement pas très envie de se lancer...

D'une voix hésitante elle finit par dire : « Écoute, j'ai rien contre toi Arto. C'est juste que... Enfin ce soir je n'avais pas très envie et je.. Enfin je me doutais que si je te disais ça, ça ne suffirait pas à t'arrêter. » Elle tenta un petit sourire amusé, mais elle le ravala bien vite. Elle mentait si mal. Et puis, il avait vu suffit de voir le long frisson qui l'avait parcourut au contact de sa main sur sa cuisse pour comprendre que ce n'était pas l'envie qui manquait. Elle posait son regard un peu partout, excepté sur Arto, bien trop honteuse de son mensonge puéril. Cherchant à changer un peu de sujet, elle ajouta : « Euh.... T'es sûr de ne rien vouloir manger ? C'est offert par la maison, comme d'habitude. » Noelina, ou comment tout faire pour qu'il ne lui demande pas de regagner sa chambre afin de s'isoler pour parler de tout ça.

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