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 fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY)

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fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) Vide
Message(#) Sujet: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 0:18

fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) Salberry

suis-moi, je te fuis. fuis-moi, je te suis.

« I'LL STOP GETTING LOST AND FIND MY WAY. »
Il n’était qu’un enfant. Un enfant trop vieux et trop abîmé par le temps. Il avait vu des choses dans sa vie que d’autres ne verront sans doute jamais. Il avait vécu comme il avait pu, il s’était battu pour survivre et rester debout dans un monde qui tombe. Il avait tout fait pour retrouver la bonne voie et il y était presque parvenu. Lorsqu’il avait débarqué à Miami, il s’était trouvé un emploi et avait même su racheter une petite librairie spécialisée qu’il adorait plus que sa propre vie. Il avait fait des rencontres qui en valaient la peine. Kayla par exemple, qui venait l’aider au magasin et qui ne lui demandait jamais rien. Jisel, qui lui avait permis d’habiter avec elle et qui partageait chaque jour son quotidien. Et d’autres encore. Toutes ces personnes qui bâtissaient son quotidien actuel. Pourtant, cela ne l’avait pas empêché de s’égaré. Il s’était trouvé face à un tournant important de sa vie et il avait choisi la mauvaise voie. Il avait couché avec Sally Preston. Comme il regrettait cet acte. Cette gamine était la pire des pestes et il ne s’en était même pas rendue compte avant cela. Et voilà qu’aujourd’hui elle prenait un malin plaisir à lui rendre la vie dure. Ou qu’il aille et quoi qu’il face, elle était toujours là. Bien sûr, il avait fini par s’y habituer et cela ne le gênait plus autant. Il avait trouvé une façon de se défendre face aux agressions verbales de la jeune fille. Il se montrait encore plus froid qu’à l’accoutumé et n’hésitait pas lancer quelques fourberies. Peut-être qu’un jour, elle en aurait marre de lui mener la vie dure et ce jour là, tout redeviendrait plus facile. « Huck ? » Le jeune homme détourna la tête pour poser ses yeux marron dans ceux de son patron qui le fixait, sourcils froncés. « T’étais encore entrain de rêver, Twist. La prochaine fois, je te vire. » Huckleberry soupira. Servir dans un petit café n’avait jamais fait partie de ses projets d’avenir. Surtout depuis qu’il avait racheté sa boutique. Mais justement, il fallait la payer. Et les heures de services étaient donc nombreuses le week-end, cela l’empêchait d’ailleurs de garder une concentration parfaite. « Je suis désolé. Ca se reproduira plus. Mais… Je peux te demander une faveur ? » Quoi qu’on en dise, il avait toujours eu le courage de poser ses choix lorsqu’ils étaient clairs dans son esprit. Ce fut pour cette raison qu’il n’hésite pas plus de deux secondes pour demander son après-midi de congé. Comme d’habitude, le patron avait bougonné. Mais on ne faisait jamais la tête longtemps lorsqu’il s’agissait d’Huck, alors il avait accepté. Et c’était pour cette raison qu’en un beau samedi après midi, le jeune homme flânait au CocoWalk…

Son regard glissa ça et là à la recherche de quelque chose d’exceptionnel. Quelque chose qui lui permettrait de se faire pardonner. Mais Huck était loin d’être doué lorsqu’il fallait choisir des cadeaux et d’autant plus s’il était destiné à une demoiselle. Comment avait-il pu oublier l’anniversaire de Jisel ? Comment était-ce possible ? Il s’en voulait terriblement pour ça et ne parvenait pas à saisir comment une chose aussi importante avait pu lui sortir de la tête. Toutefois, il comptait bien se rattraper. Il allait lui acheter quelque chose de merveilleux et allait lui préparer un petit repas. Peut-être que ça ne suffirait pas, mais au moins, il aurait essayé et ça, elle ne pourrait pas lui reprocher ! Huckleberry regardait alors les vitrines des magasins sans trop osé et pénétrer, il avait l’impression de détonner quelque peu. Mais alors qu’il allait s’y risquer, son regard tomba sur Sally. En chair et en os. Leurs regards se croisèrent et il ne put retenir un soupir. Maintenant qu’elle l’avait vu, elle allait surement prendre un malin plaisir à venir l’emmerder. Du moins, c’est ce qu’il pensait. Mais, contre toute attente, la jeune femme sembla partir dans l’autre direction. Ce constat intrigua Huck qui ne comprenait pas se revirement de situation soudain. Et comme pour se prouver à lui-même qu’il n’allait pas fuir une môme jusqu’à la fin de ces jours, il alla sa rencontre. Arrivé derrière elle, il posa délicatement sa main sur son épaule pour l’inciter à se retourner et il formula, triomphant : « Bah alors, t’as peur de moi maintenant ? » Et ce fut exactement à ce moment là qu’elle se tourna vers lui et qu’il vit ce qu’il n’aurait jamais cru voir…
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 0:58

Le corps fait, ce que la tête veut ! Sorti de son contexte, cette phrase pouvait faire rêver bon nombres adolescentes qui se sentaient mal dans leur peau et qui voulaient faire un régime. Après tout, s’il suffisait de le vouloir pour perdre du poids, pourquoi pas ? Oui mais voila, les choses n’étaient pas si simple qu’elles n’y paraissaient. Cette phrase résonnait dans la tête de Sally Preston depuis quelques jours déjà. Son médecin lui avait apporté énormément d’explication sur son cas qui n’était pas fréquent mais la jeune fille n’arrivait toujours pas à réaliser. Il y pensait beaucoup, elle se posait des questions, elle hésitait, puis elle s’énervait après tout le monde. Ses parents avaient longtemps accepté ses écarts de conduite ainsi que ses crises de colères redoutables cependant, s’en était trop pour eux, et ils avaient décidé de la mettre à la porte jusqu’à ce qu’elle change. Comme si c’était le moment le plus approprié ! Sally leur en voulait énormément pour ça, mais au lieu de le leur montrer, elle avait perçut ça comme une trahison, un abandon alors qu’elle avait besoin d’eux. Elle n’était pas sur de vouloir les pardonner, n’y même d’y parvenir.

Ce matin là donc, Sally s’était réveillé dans la chambre de Rose qui l’avait gentiment accueillit pour la nuit. Sally avait honte de s’être imposé à elle de cette façon mais elle n’avait pas beaucoup d’amis dans le quartier. En réalité, Rose était sa seule amie à Ocean Grove et elle n’allait pas s’en plaindre, après tout, elle l’avait bien cherché quand elle était encore à l’abri dans son petit cocon bien douillet. Aujourd’hui, elle savait que la situation s’inverser et que durant un temps, elle devrait se calmer. Pas bien longtemps, l’affaire de quelque mois seulement. Sally était longtemps restée assise dans la chambre d’amis en attendant que Rosie vienne la voir. Elle était si gêné qu’elle n’osait même pas en sortir pour affronter le regard de qui que se soit. Rose était venue la rejoindre, elles avaient discuté un bon moment et Sally avait enfin pu poser quelques mots sur les soucis qui l’assaillaient. Et puis, Sally voulu aller prendre l’air seule. Elle enfila les vêtements les plus amples qu’elle avait dans ses affaires. Autant dire qu’elle mit du temps à les trouver, parce qu’elle avait plutôt l’habitude de mettre des choses moulante ! La pauvre ne rentrait dans quasiment plus aucun habit de sa garde robe, alors elle profita du moment qu’elle avait pour se rendre au Coco Walk et acheter autre chose que cette vulgaire tunique grisâtre qui lui donnait envie de vomir.

Les boutiques qu’elle avait l’habitude de fréquentait présentait des articles de la nouvelle collection en vitrine et Sally oublia un court instant POURQUOI, elle avait décidé de faire les magasins. Elle resta quelque seconde devant les vitrines à regarder ce qu’elle ne pourrait plus s’offrir. Elle se sentait terriblement pathétique. Elle voyait d’ici les vendeuses qu’elle avait pour habitude de narguer et vu comment elle la regardait depuis leurs caisses et leurs façons de rire ensemble à chaque fois qu’elles échangeaient un mot, elles devaient sûrement parler d’elle et cela ne devait pas être en bien. Sally soupira en insultant interieurement cette saloperie de roue qui avait tourné bien plus vite qu’elle ne l’aurait imaginé, puis, elle s’éloigna de ses boutiques préférés. A quoi bon se faire du mal ? Alors qu’elle allait entrer dans une boutique spécialisé, elle cru reconnaitre une personne qui arrivait vers elle. Huckleberry Twist. La personne qu’elle détestait probablement le plus au monde en cet instant précis. Sally avait pour habitude de lui rendre la vie impossible, de lui rappeler à chaque instant à quelle point sa pauvre petite vie était insignifiante et a quel point il était détestable et pathétique. Mais aujourd’hui, elle n’en avait ni la force, ni le courage. Et ce n’était sûrement pas lui qui allait s’en plaindre. La jeune fille compta dans sa tête jusqu’à trois, puis fit demi tour dignement ! Mais c’était sans compter sur l’aspect imprévisible de la personnalité de cet attardé mentale. Elle sentit une main se poser sur son épaule et sa voix l’interpeler. « Bah alors, t’as peur de moi maintenant ? » Très drôle, vraiment. La jeune femme voulu presque l’applaudir pour cet exploit. Il venait de retrouver sa pair de couille apparemment, parce que jamais avant, il ne se serrait permit de la provoquer comme il venait de le faire. Sally se retourna et enfin, il remarqua. Il remarqua son ventre rebondit sous la tunique qu’elle portait. Sally, partagée entre l’envie de pleurer et la colère, lui dis à voix basse. « Oui, je suis enceinte… Qu’est-ce que tu veux ? » Des explications peut être ? Oui mais elle n’était pas en mesure de les lui donner. Ca lui était tombé dessus comme ça, elle n’avait rien demandé et si elle en avait eut le pouvoir, elle n’aurait peut être pas décidé de le garder mais voila, les choses avaient été différente et elle avait fait un déni de grossesse. Inconsciemment, elle détestait encore plus Huck, elle en voulait à tout le monde mais le pire, c’était qu’elle s’en voulait surtout à elle. Elle s’en voulait de ne pas avoir su. Seulement, le problème est là ; le corps fait, ce que la tête veut. « Dégage, je veux pas te parler ! » et surtout pas t’affronter.
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 14:39

Son regard perdu se focalisait sur cette chose étrange qu’il avait peur de comprendre. Était-ce là depuis longtemps ? Ou avait-il poussé au cours de la nuit ? Les questions se faisaient nombreuses alors qu’Huckleberry était incapable de détacher son regard de ce petit ventre rond. Non. Ça ne pouvait pas être ça. Bien qu’au fond, rien n’était impossible lorsqu’il s’agissait de Sally Preston. Si elle se jouait de tous les hommes comme elle avait joué avec lui, alors, ce genre de chose était plus qu’inévitable. Soudain, ses pensées s’accélèrent alors qu’il demeurait impassible face à ce spectacle. S’étaient-ils protégés ? Était-ce possible que…? Non, bien sûr que non. Toutefois, il avait l’impression que ce truc n’était pas arrivé il y a peu et que donc, c’était une chose envisageable. Il devait donc tout accepté toutes sortes de réponses à ces questions. Même les pires. Mais les pires étaient loin de le satisfaire et il était persuadé qu’il devait se faire un peu trop de souci pour rien. Pourquoi serait-il pour quelque chose là-dedans ? Cette fille devait coucher avec des centaines de gars et la moitié d’Ocean Grove pourrait sans doute se vanter de l’avoir mis en cloque. Pourtant… Soudain, il se mit à imaginer qu’ils pourraient partager s’il s’avérait qu’il était bel et bien le père de l’enfant. Mais il avait regardé trop de série à l’eau rose et sa vision des choses étaient bien trop romancée en comparaison de ce qu’il se produirait surement dans de pareil cas. Une envie irrépressible de mettre sa main sur se ventre le tourmentait. Peut-être qu’en le touchant, il se réveillerait et le cauchemar prendrait fin. Parce que oui, ça ne pouvait être qu’un rêve. Un long et pénible rêve. Mais visiblement, il s’était simplement perdu dans ses pensées et cette histoire était belle et bien réelle. « Oui, je suis enceinte… Qu’est-ce que tu veux ? » Il ne s’était donc pas fait de film et elle était bien enceinte. Même la tunique grise ne pouvait pas cacher ce petit ventre naissant. « Enceinte… » Huck répéta la formulation de lui-même, peut-être que ce serait plus réel après cela. Oui, peut-être. Qu’est-ce qu’il voulait ? Rien. Il l’avait interpellée par simple esprit de contrariété. Il voulait s’amuser avec elle comme elle-même le faisait avec lui. Mais les choses étaient soudain différentes. Il ne pouvait pas se moquer d’elle. Pas dans de pareilles conditions. Dans un état aussi avancé, peut-être que ce serait dangereux pour elle. A nouveau le jeune homme s’imagina beaucoup de chose. Des fausses couches et autres horreurs possibles. Même si Sally était une peste et qu’une petite remise en place était méritée, la personne qui s’occupait de son cas se montrait véritablement dure. Pauvre enfant. Puisqu’au fond, elle n’était toujours qu’une enfant. Huckleberry ouvrit la bouche trouvé quelque chose à répondre à cette nouvelle. La soutenir peut-être ? Ou simplement rétorquer un : bien fait pour toi ? Mais il était loin d’être aussi détestable et il se contenta de refermer la bouche sans un mot. De toute façon, elle ne voudrait certainement pas lui parler de ça. « Dégage, je veux pas te parler ! » Et voilà qui répondait à ses pensées. Mais Huck n’allait certainement pas abandonner aussi facilement, non. Il fallait simple qu’il trouve comment réagir.

Au lieu de ça, il ne dégagea pas comme elle le lui avait si gentiment demandé. Il se planta devant elle pour l’empêcher de s’en aller et poser son regarde franc dans ses deux prunelles. « Comment t’as fait ça ? » Son visage avait beau l’air fermé, la question avait été posée avec la naïveté d’un enfant de quatre ans. Semblable à un : dis maman, comment on fait les bébés ? Et Huck s’en rendait bien compte. Il avait l’air si naïf en demandant ça et puis surtout, très ridicule. Alors, d’une voix un peu plus blasé et d’un haussement d’épaule faussement désintéressé, il ajouta : « Par pitié, épargne-moi les histoires de petites graines et autres conneries. Je suis pas un gamin et tu as très bien compris ce que je voulais dire. » Le jeune homme essayait de se montrer froid et désintéressé mais s’était bien difficile. Cette histoire l’inquiétait plus qu’il n’y paraissait. Il ne comprenait pas comment une chose aussi absurde avait pu se produire. Dieu n’était pas assez fou pour donner à Sally un enfant ! A moins qu’il s’agissait d’un signe. Pour la rendre plus sage et digne d’être respectable… Peu importe, il y aurait toujours anguis sous roche et jamais Huck ne parviendrait à comprendre cette situation. « Qui t’as fait ça ? » Les mots avaient quittés sa bouche avec difficulté et crainte. La réponse l’effrayait. Il n’y avait d’ailleurs qu’à voir la façon dont la question avait été posée. On eu dit qu’il parlait d’une agression. Qui avait bien pu faire une chose aussi horrible ? Et puis, pourquoi posait-il la question. Ca ne lui regardait même pas dans le fond et qu’est-ce que ça pouvait bien lui faire si une pauvre gamine s’était fait tronché et était tombé en cloque. Même s’il avait eu une relation (plus que douteuse, d’ailleurs) avec cette nana, cela ne voulait pas dire qu’il devait se soucier de son sort. Après tout, elle n’avait fait que lui pourrir la vie. pourquoi s’archainait-il a vouloir comprendre dans ce cas ? Pauvre Huck, un peu perdu dans ce monde d’adulte. « Et… qu’est-ce que tu vas en faire ? Ca fait combien de temps ? Et je… Suis désolé, ça me regarde pas. » Il détourna alors le regard pour observer les gens qui l’entouraient. Tous lui paraissaient le regarder d’un œil mauvais et méfiant. Cette journée n’était pas la meilleure et sans doute n’allait-elle pas aller en s’arrangeant.
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 18:06

« Enceinte… » Sally haussa les épaules en posant son regard sur les gens autours d’eux. Ca se voyait bien qu’elle avait un truc qui poussait dans le ventre et pourtant, il réagissait comme si elle venait de lui apprendre la nouvelle du siècle. Sally lui ordonna de dégager, mais il ne fit rien. Il resta là, devant elle alors qu’il était la dernière personne qu’elle voulait voir sur cette terre. Agacée, la jeune femme planta son regard dans celui de Huck, en attendant qu’il réagisse. Très bien, s’il ne voulait pas la laisser tranquille, elle allait devoir l’affronter. Elle n’en avait pas la moindre envie et à vrai dire, pour la première fois de sa vie, elle se sentait vulnérable. Mais c’était mal connaitre Sally Preston que de penser qu’elle allait craquer. Sally avait bien trop de fierté et d’orgueil pour laisser à quiconque le droit d’entrevoir une faiblesse chez elle. « Comment t’as fait ça ? » Sally poussa un long soupir qui en disait long sur son envie de parler avec ce type. Parfois, il était vraiment idiot et en plus de ne pas supporter ses questions stupide, ça la fatigué. Elle fronça doucement les sourcils en se demandant franchement comment elle avait pu vouloir coucher avec lui. Il était si… Naïf ? Elle voulu lui répondre qu’elle ne l’avait surement pas fabriqué toute seule, mais il fut bien plus rapide. « Par pitié, épargne-moi les histoires de petites graines et autres conneries. Je suis pas un gamin et tu as très bien compris ce que je voulais dire. » « Tu te rends compte de la question que tu es en train de me poser ? Comment j’ai fais ça… Tu veux peut être un dessin ? Oh… mieux ! Une démonstration ?! » « Qui t’as fait ça ? » Sally se sentit bouillir de l’intérieur. Tout l’agaçait et cette conversation commençait à la rendre dingue. Pourquoi est-ce qu’à chaque fois qu’il se produisait quelque chose d’insupportable, il fallait que ça tombe sur elle ?! Sally serra les dents en évitant de répondre à cette dernière question. Huck était tellement naïf qu’il ne se doutait même pas de la réponse. Elle avait parfois l’habitude qu’il vivait dans un autre monde. Parler de ça avec lui n’était pas une bonne chose à faire ! « Crois moi, tu veux pas savoir… » Sally pensait en avoir terminé avec toute ses questions mais apparemment Huck était bien plus curieux qu’elle l’avait imaginé. « Et… qu’est-ce que tu vas en faire ? Ca fait combien de temps ? Et je… Suis désolé, ça me regarde pas. » Sally posa ses deux mains sur ses oreilles pour ne pas entendre ses questions. Elle ne voulait pas y penser, c’était beaucoup trop dur à assumer ! Elle se contenter d’accepter son ventre et de ne penser à rien d’autre. Elle ne voulait pas affronter la chose maintenant et surtout pas seule ! Elle avait besoin de quelqu’un pour l’aider et la conforter dans ses choix, mais qui ? Qui voudrait tendre la main a une petite peste incroyablement égoïste. Stressé, Sally finit par répondre froidement. « Putain mais t’es flic ou quoi ? Lâche-moi ! 9a te regarde pas, t’as raison maintenant si tu veux bien, j’ai plus important à faire que parler avec une commère dans ton genre ! » En réalité, Huck était très concerné ! Sally n’osait même pas lui en parler car elle voyait la scène dans sa tête et savait d’avance ce qu’il allait se produire. A quoi bon ? C’était peut être plus judicieux de ne rien dire après tout ? Même si cela impliquait de devoir tout porter seule sur ses épaules. Ses parents l’avaient déjà mise à la porte de toute façon, elle ne voyait pas ce qu’il pouvait se passer de pire. Et puis même, elle n’avait pas envie de lui parler de ça parce que quoi qu’il arrive, il n’avait pas son mot à dire. Sally hésita un bref instant, puis finit par contourner Huck et entrer dans la boutique spécialisé vêtements de grossesse. Elle détestait son corps, elle détestait les vêtements qu’ils proposaient et elle détestait Huck. Sally posa délicatement une main sur son ventre. Depuis qu’elle l’avait apprit et qu’elle avait son corps se transformer en un temps record, c’était la première fois qu’elle osait faire ce geste. Perdue dans ses pensées, la réalité la rattrapa très vite lorsqu’elle vit Huck entrer dans la boutique à son tour. Bon sang, il ne pouvait pas la laisser respirer un peu ? Sally qui estimait s’être assez fait remarqué pour aujourd’hui se dirigea vers lui avec quelques vêtements posés sur son bras. Très bien, elle allait coopérer mais après ça, il n’avait pas intérêt à l’énerver ou à se montrer encore plus insistant pour en savoir d’avantage. Sally était vraiment très énervée, il suffisait d’un rien pour déclencher sa colère. Ses hormones la travaillé et elle était au bord de la crise de nerfs. « Ca fait cinq moi, c’est bon ? T’es content ? » Elle marqua une pause en entrainant Huck dans un coin de la boutique. Oui parce que l’allée centrale, c’était moyen pour se faire discret. « J’ai fais un déni de grossesse, okay ? Tu sais ce que c’est au moins ?! Tu sais même pas comment une femme peut tomber enceinte alors pardonne moi si j’ai des doutes ! » Sally évita de lui dire en face qui était le père. De toute façon, il devait bien s’en douter et même si cette révélation allait le retourner, elle n’en avait plus rien à fouttre à présent ! Après tout c’était lui qui avait insisté. Pour une fois, elle n’avait rien demandé et c’était contenté de l’ignorait mais non, il avait fallu qu’il vienne la provoquer, qu’il lui pose toute ces questions et qu’il la suive jusque dans cette fichue boutique ! Il y a cinq mois, Sally avait couché avec Huck… Il y a cinq mois, ils avaient fait une grosse erreur. Aujourd’hui, il devaient assumer la conséquence de leur actes.
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 23 Juin 2011 - 21:37

Il avait beau se trouver face à ce ventre depuis un nombre incalculable de minutes, il ne parvenait pas à se faire à l’idée que Sally était enceinte. Il avait l’impression d’avoir atterrit dans la troisième dimension et que les petits hommes verts – ou peu importe qui étaient les habitants de par là-bas – se foutait royalement de sa gueule en reflétant son pire cauchemar. Ou, en tout cas, quelque chose qui s’en rapprochait drôlement. Déboussolé face à cette nouvelle, Huckleberry se montrait plutôt maladroit. Il l’avait toujours été mais jamais il ne s’était sentit plus débile. Tout ce qu’il pouvait dire était décousu et sans véritable importance. Les questions n’étaient pas les bonnes, elles étaient même particulièrement naïves et absurdes. Pour une fois, il comprendrait que la demoiselle se moque de lui bien que la situation ne prête pas à rire. « Tu te rends compte de la question que tu es en train de me poser ? Comment j’ai fais ça… Tu veux peut être un dessin ? Oh… mieux ! Une démonstration ?! » Il s’était attendu à ce genre de remarque et pourtant, il ne cilla même pas à l’entente de celle-ci. Un dessin serait peut-être plus clair. Un vrai dessin avec des vrais traits bien dessinés et par conséquent, un visage sur l’inconnu. Autant Huck n’avait aucun intérêt de se soucier de Sally, autant il ressentait ce besoin incompréhensible de savoir. Et au vue de ce qui lui chatouillait l’estomac, il aurait même pu jusqu’à aller casser la gueule du petit con qui avait fait cette erreur. Une monstrueuse erreur. Une grimace de dégoût s’immisça sur ces traits à cette pensée. Comment pouvait-on parler d’un bébé en l’appelant erreur ? Ce n’était pas arrivé sans raison et il fallait prendre ses responsabilités. Que ce petit con soit d’accord ou non, Huck espérait que Sally le mettrait face au fait accomplis. Mais étrangement, il avait un doute là-dessus. Il connaissait suffisamment la demoiselle pour juger de son orgueil légendaire et ce prétendu je-m’en-foutiste pour toutes choses. Balivernes. Il voyait quelque part dans ses yeux qu’elle se sentait seule, terriblement seul et délaissée de tous. Pourrait-il l’aider ? « Crois moi, tu veux pas savoir… » Ca aurait du le mettre sur la voix. Cela aurait du suffire pour qu’un déclic se produise. Mais Huckleberry étant ce qu’il était, il s’imaginait milles choses loin de le concerner. Il imaginait un professeur de son lycée, un drogué de première, un autre gamin de tout juste dix-sept ans. Il imaginait tout, mais pas la véritable vérité. Les questions qu’il se posait méritait une réponse et il s’estimait en droit de les poser. A tort ou à raison ? Il ne le saurait que plus tard. Mais déjà il prenait les choses trop à cœur. Comme si cette histoire était intimement liée à lui-même. Et tout ça parce qu’il l’avait culbuté une seule et unique fois ? A regret qui plus est ! La vie était vraiment une garce incompréhensible lorsque l’on y réfléchissait plus de deux secondes. « Putain mais t’es flic ou quoi ? Lâche-moi ! Ça te regarde pas, t’as raison maintenant si tu veux bien, j’ai plus important à faire que parler avec une commère dans ton genre ! » Huckleberry haussa un sourcil. Il se demanda qui était la commère des deux et ne put s’empêcher de soupirer. « Comme si j’avais que ça à foutre ! » Ce constat lui échappa et il avait sans doute du contrarier la demoiselle. Elle le contourna et entra dans la boutique pour dame enceinte.

Huckleberry la regarda entrer dans le magasin, interdit. Que devait-il faire ? La suivre et pousser le vice jusqu’à la harceler afin d’avoir des réponses ? Ou devait-il s’en aller, faire comme si cette rencontre ne s’était jamais produite et retourner à sa paisible existence de libraire ? Il n’y avait aucun bon choix dans ces deux solutions, il en avait conscience. Mais il devait faire un choix. Et butté comme il était, il avait choisi la première option. Tout en s’approchant de la porte, il la regarda poser sa main sur son ventre et ne put s’empêcher de sourire. Si Preston n’avait pas été une aussi abominable garce, elle aurait fait une mère fabuleuse, il en était persuadé. Pourtant, en cet instant, il ne l’imaginait pas du tout avec un bambin entre les bras. Elle l’aurait lâché pour une paire de Jimmy Choo ! Il chassa cette pensée peu aimable et si dirigea vers la demoiselle, d’un pas lent et nonchalant. « Alors ? » Sa voix s’était élevée derrière la jeune fille et il ne comptait pas partir tant qu’elle ne lui aurait pas révéler quelques informations. Mais elle devait avoir compris son mode de fonctionnement car bientôt, elle lui répondit avec agacement. « Ca fait cinq moi, c’est bon ? T’es content ? » Cinq mois ? C’était énorme. Ca voulait dire qu’il était déjà trop tard pour l’avortement. Elle serait donc désormais obligée de le garder ou de l’envoyer à l’adoption. En serait-elle capable ? Quel serait son choix ? Elle attira dans un coin de la boutique avant d’ajouter : « J’ai fais un déni de grossesse, okay ? Tu sais ce que c’est au moins ?! Tu sais même pas comment une femme peut tomber enceinte alors pardonne moi si j’ai des doutes ! » Huckleberry leva les yeux au ciel. Bien sûr qu’il savait ce qu’était un déni de grossesse mais de la à savoir qui était… Et c’est là qu’il comprit. En une fraction de seconde, il calcula les mois et les moments écoulés depuis leur rencontre dans son lit. Non. Ca ne pouvait pas être ça. Pourquoi serait-ce ça ? NON. Il refusait que ce soit cela. Il ouvrit la bouche pour rétorquer quelque chose. Une réflexion. Un commentaire. Une gaucherie de plus. Mais rien. Le son refusait de sortir. Alors, d’un geste simple et sans en demander la permission, il plaça la paume de sa main droite sur le ventre de Sally et le caressa doucement. Un petit sourire étira ses lèvres. C’était un cauchemar, mais savoir qu’il y avait la vie dans son ventre et qu’il était probablement responsable de cet espèce de miracle… « Non... Ca peut pas être moi. » Il récupéra sa main à la hâte et posa son regard obscurcit dans le sien. Passé le moment d’émerveillement ridicule, il se rendait soudain compte de la gravité des faits et de l’étendue de ce désastre sur sa vie. « Tu comptais me le dire ? Ou t’allais disparaitre ? » Huck glissa une main derrière sa nuque qu’il frictionna avec angoisse. Dans ce genre de situation, la jeune fille disparaissait toujours sans rien dire au père de l’enfant et celui-ci apprend la découverte vingt ans plus tard en rencontrant un gamin qui lui rappellerait étrangement lui en plus jeune. Et le pire c’est que parfois, la réalité rejoignait la fiction. Et ça, il n’aurait pas été capable de l’accepter. Huck se mit alors à se dandiner sur ses deux pieds, tout bonnement incapable de savoir sur quel pied dansé. Il avait des questions plein la tête et des envies paradoxales. Il rêvait de la gifler, mais aussi de la serrer dans ses bras. D’haïr cet enfant, mais aussi de l’aimer. Il avait toujours été trop naïf. Trop lui. « Tu vas le garder ? Je veux dire… On… Enfin, merde, Sally ! » Les mots lui manquaient et il ne savait pas quoi faire pour se montrer à la hauteur. En temps normal, il aurait gardé le silence et serait resté planté là, inactif. Mais avec la jeune fille, il savait que ça ne ferait qu’aggraver les choses. Au fond, il n’avait aucune idée de comment agir. Et ce fut peut-être pour cette raison qu’il la serra étroitement entre ses bras. Il serra fort mais sans lui faire le moindre mal. Puis glissant ses lèvres jusqu’à son oreille, il murmura : « Je suis tellement désolé. » Désolé de quoi ? Après tout, c’est elle qui lui avait forcé la main.
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyVen 24 Juin 2011 - 0:03

Quelques secondes s’écoulèrent sans bruit. Huck ouvrit la bouche mais il ne parvint pas à dire quoi que se soit. Il venait de comprendre et bizarrement la jolie brune se sentait terriblement soulagé. Il posa sa main sur son ventre et la jeune fille faillit reculer. Cela dit, lorsqu’elle comprit que c’était pour le caresser, elle ne bougea pas et se contenta de le regarder bizarrement. Ce type était vraiment bizarre. Elle était là sa réaction ? Non, bien sur que non. Huck retira brusquement sa main et Sally sursauta en levant les yeux vers lui. « Non... Ca peut pas être moi. » Outrée, Sally entrouvrit la bouche en plissant les yeux « Et t’as deviné ça en caressant mon ventre ? Wouaaaw… Quel don ! » Sally s’approcha de Huck au maximum et avec l’une de ses mains, elle agrippa les bijoux de famille du jeune Twist. « Je vois que… Tu pourras bientôt plus t’en servir si tu continu a prétendre que je suis une menteuse. » Elle ne voyait pas l’intérêt de lui mentir. Après tout, il ne fallait tout de même pas qu’il oublie qu’elle ne voulait pas lui dire ! Il avait insisté alors elle avait été franche, mais elle n’avait pas mentit ! Sally relâcha sa prise et se tourna vers l’un des présentoirs à vêtement tout près d’eux. « Tu comptais me le dire ? Ou t’allais disparaitre ? » Sally ne daigna pas se retourner vers Huck. Elle estimait que cette histoire ne le regardait pas. Certes, il était le gars dont le spermatozoïde avait réussit à féconder son putain d’ovule, mais c’est tout ! Il n’avait aucun droit de regard, de jugement tout simplement parce qu’elle l’avait décidé. Et puis merde, il ne pouvait pas être comme n’importe quel homme ? Fuir et ne pas vouloir en savoir d’avantage. Elle ne voulait pas de son aide et elle allait lui faire comprendre rapidement. « Ni l’un ni l’autre. Laisse-moi tranquille. J’ai répondu à tes questions, ça suffit. » Sally avait coopéré, pourquoi est-ce qu’il s’acharnait maintenant ? Elle en venait presque a comprendre ce qu’avait ressentit les pauvre gens de qui elle s’était joué. Huck pas exemple pour les fois ou elle l’avait rendu dingue sans raison si ce n’est celle de vouloir le voir énervé et perdre tous ses moyens face à elle. Les rôles s’étaient tristement inversés et elle détestait ça. « Tu vas le garder ? Je veux dire… On… Enfin, merde, Sally ! » Sally se tourna brusquement lorsqu’il commença a reformuler sa phrase. « On ? » Toute cette conversation n’avait pas lieu d’être ! On ? Ca n’avait aucun sens. Le On n’existait pas. Il n’avait jamais existé. Pourquoi se voiler la face ? « Huck, enfin c’est pas… » et là, il la serra dans ses bras sans qu’elle n’ait le temps de comprendre. Il la serra si fort que Sally ne parvint pas tout de suite a se défaire de cette étreinte. Elle n’était pas assez forte pour le repousser ni physiquement, ni mentalement ! Surtout pas mentalement, et le fait qu’il la prenne ainsi dans ses bras la perturba. Ses parents l’avaient jeté dehors mais Huck était là. Elle avait l’impression que son cœur était piqué par un million d’aiguille et le moins que l’on puisse dire, c’est que cette sensation était tout particulièrement désagréable. « Je suis tellement désolé. » Elle fronça les sourcils en réfléchissant et surtout en restant dans ses bras encore quelques secondes. La situation commençait à lui échapper et elle ne le voulait pas. Soudain, elle réussit à trouver le courage et la force de pousser Huck un peu plus loin. « Tu t’excuse pourquoi là ? J’ai pas besoin de toi. J’ai besoin de personne. Garde ton aide dégoulinante de bons sentiments. Je veux pas de ta pitié. A force de chasser le naturel, il revient au galop ! Sally avait pour habitude d’emmerder son monde, alors qu’elle ne comprenait pas qu’on veuille l’aider. Elle ne l’acceptait pas. Surtout pas quand cette aide venait de Huck. Elle l’avait quasiment forcé a couché avec elle et lui, il était adorable. Certes, il voulait s’impliquer et elle ne le supportait pas mais au moins, il ne l’avait pas regardé comme si elle était un monstre. Il ne lui avait pas craché dessus en profitant du fait qu’elle était au plus bas. Il en avait l’occasion et il n’en profitait même pas, au lieu de ça, il s’excusait. Sally fit un pas en arrière en hochant la tête de droite a gauche d’un air exaspéré. Cette situation était un véritable casse tête et il était quasiment impossible de comprendre cette Sally Preston. Elle ressentait tellement de chose à la fois qu’elle-même n’arrivait plus à s’y retrouver. Ce qui est sur, c’est que lorsque Huck l’avait serré dans ses bras, elle avait prit une grande décision. Une décision lourde mais elle en était presque sure de son choix. « Je peux pas. » Son regard jusqu'à présent rivé sur Huck dévia pour aller se poser sur le sol. « Je peux pas garder ce gosse. J’en suis incapable » Après un petit blanc, elle osa poser son regard sur Huck. « Tu comprends ? ». Sally pouvait être parfois horrible. Elle était une jeune garce atrocement égoïste mais pour la première fois de sa vie, elle avait prit une décision sans penser a elle en premier. Qui voudrait d’une mère comme Sally Preston franchement ? Elle n’était même pas capable de s’occuper d’elle-même, alors comment pouvait elle s’occuper d’un enfant ? Il serrait tellement mieux loin d’elle. Elle n’avait que dix sept ans, elle n’était pas faite pour être mère et aucun bébé ne méritait ça. « Il a besoin d’une vrai famille ce bébé. Je peux pas lui apporter ça toute seule » Oui, toute seule. Toute seule parce qu’elle ne voulait pas de la pitié de Huck. Sally se mordit doucement la lèvre inferieur. Elle avait peur qu’il insiste et pour dire vrai, elle avait presque peur qu’il arrive à la convaincre. Alors, pour se remettre les idées en place et remettre les choses dans leur contexte, elle ajouta. « Et puis franchement, toi comme père c’est juste pas possible. Tu vis dans un monde imaginaire, regarde toi, cette nouvelle t’énerve même pas ! Non, je ne garderais pas ce gosse, mon choix et fait ». Avec un peu de chance, ce qu’elle venait de dire l’atteindrait un minimum, le ferait réfléchir et l’empêcherait de revenir à la charge. Elle l’espérait en tout cas. Sally se tourna de nouveau pour chercher d’autre vêtements et surtout ne pas voir la réaction de Huck. Elle soupira en priant pour qu’il s’en aille. Tout cela la fatigué tellement.
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Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptySam 25 Juin 2011 - 14:49

Certaines réactions sont explicables, d’autres nettement moins. En ce jour, celles de Huckleberry Twist étaient toutes devenues paradoxalement étrange et en contraste avec l’homme qu’il avait toujours été. On savait de lui qu’il était loin de démontrer des gestes d’affection et encore moins lorsqu’il s’agissait de personne qui n’avait, finalement, aucune importance à ses yeux. Et pourtant, planté devant Sally et son ventre rond, il perdait cette notion de retenue qui lui avait toujours agrippé les tripes. Sa main avec glissé sur son ventre comme pour toucher la semence de la vie elle-même. Comme si ce simple contact pourrait le lier à ce petit être qui grandissait au fond de son être. Un être minuscule et sans doute, mignon à souhait. Mais il refusait d’être responsable de ça. Après tout, lui-même n’était qu’un enfant et tout le monde sait que les enfants n’engendrent pas des enfants ! D’autant plus que Sally l’était encore davantage. Non. Tout ça ne devait pas venir de lui. Les calculs avaient mal été effectués ou, tout simplement, elle avait couché avec quelqu’un d’autre un peu avant ou un peu après lui. Il y avait dix milles raisons pour prouver que ce môme n’était pas lui. Et toutes des bonnes. « Et t’as deviné ça en caressant mon ventre ? Wouaaaw… Quel don ! » Huck comprit à cette remarque qu’elle serait toujours une garce et qu’il ne pourrait sans doute s’habituer à ses attitudes hautaines et ridicules. Ce fut à cet instant qu’il sentit une légère pression à un endroit stratégique de son anatomie masculine. Il grimaça légèrement face à ce contact qu’il jugeait franchement impoli. Surtout à porté de vue de tout un magasin de femmes engrossés jusqu’à la moelle. « Je vois que… Tu pourras bientôt plus t’en servir si tu continu a prétendre que je suis une menteuse. » Elle relâcha prise et il put respirer à son aise. Comment faisait-elle pour toujours se montrer aussi froide et sans la moindre once de cœur ? Avait-elle toujours été une garce ou avait-elle vécu des choses horribles qui la rendait aussi détestable ? Les questions se posaient souvent à l’esprit de Huck mais jamais il ne trouvait la réponse. « Je ne dis pas que tu mens. Mais tu avoueras que c’est franchement douteux comme révélation ! Qui me dit que tu n’as pas culbuté cinquante mecs il y a cinq mois ? Parce qu’à voir ta façon d’agir, je doute que tu sois resté abstinente après notre petite rencontre. Alors oui, j’estime pouvoir mettre ta parole en doute. » La voix d’Huck s’était élevé dans la boutique et on pouvait clairement entendre dans les tressaillements de sa voix une colère naissante. Si Sally se foutait de sa gueule, elle n’allait pas rire longtemps. Même si l’on peut rire de tout, il faut parfois se montrer humain et éviter certains comportements réprimandables. Toutefois, même si le doute persistait dans l’esprit de Huck, il pensait être responsable de tout cela et il ne comptait pas partir tant que le fin mot de cette histoire ne serait pas dit.

« Ni l’un ni l’autre. Laisse-moi tranquille. J’ai répondu à tes questions, ça suffit. » Jamais ça ne suffirait tant que tout ne serait pas clair dans son esprit. S’il était véritablement pour quelque chose dans cette grossesse, il voulait le savoir. Il avait été suffisamment lâche au cours de sa vie pour avoir envie de se rattraper aujourd’hui. Il ne voulait pas être le genre de père qu’avait été le sien et il allait se montrer un minimum intéressé par ce petit être qui serait sa chair et son sang. Qui serait éternellement une partie de lui. Et d’elle. D’eux. « On ? » Huckleberry tiqua légèrement face à l’entente de ce mot. Il n’avait pas véritablement le même sens que dans sa propre bouche. Il n’y aurait jamais de On entre Sally et lui. Sauf cet être qui serait toujours leur On. Peu importe le choix qu’elle allait faire. Et ce fut à nouveau contre toute attente qu’Huck agit comme jamais il n’agissait. Il serra la demoiselle dans ses bras. Peut-être dans l’espoir qu’elle se désagrégerait et que tout serait fini. Mais ce mot ne dura qu’un instant et bientôt, elle le repoussa. « Tu t’excuse pourquoi là ? J’ai pas besoin de toi. J’ai besoin de personne. Garde ton aide dégoulinante de bons sentiments. Je veux pas de ta pitié. » Huck soupira d’exaspération. Encore une fois, Sally ne pensait à elle. Comme si les attentions qu’il portait lui étaient entièrement destiné. Ses traits se fermèrent alors qu’il prononça quelques mots d’une voix froide et sans la moindre compassion. « Si tu crois que j’ai pitié de toi, tu te trompes. Je suis surtout désolé pour ce gosse, tu vois. C’est bien joli de faire la grande, mais fallait peut-être y penser avant. Tu ne crois pas ? Et puisque tu prétends que je suis le père de cet enfant, j’estime que j’ai le droit de savoir ce qui va se passer. Arrête de faire la fille dure, Sally. T’es qu’une gosse. » Les mots avaient glissé sur ses lèvres sans qu’il ne cherche à les retenir. Il n’avait ni pitié pour elle, ni pour le gosse. La compassion était un sentiment qu’il n’avait jamais vraiment pratiqué. Il n’avait pas pitié, il se sentait simplement perdu. Elle était là l’explication à ses gestes et personne d’autre que lui-même ne pourrait s’en rendre compte. C’était peut-être mieux ainsi, après tout.

La demoiselle recula d’un pas encore et secoua la tête d’exaspération, ce qui eut pour don de rendre Huck suspicieux face à la suite de l’entretien. Qu’allait-elle encore bien pouvoir dire pour le dissuader de se montrer impliqué ? Il aurait pu fuir, c’était même la première idée qui lui était venue à l’esprit… Mais à quoi bon ? Ca ne changerait rien au problème et il resterait toujours dans un coin de sa tête. Autant y faire face, dans ce cas. Sally prononça quelques mots qu’Huck ne parvint pas à saisir car encore trop plongé dans ses pensées. Il posa alors son regard sur elle pendant qu’elle fixait le sol. « Je peux pas garder ce gosse. J’en suis incapable. » Il ne fallait pas être une lumière pour voir dans le noir, et par conséquent, jamais une phrase ne fut plus attendue que celle-ci. S’était-il attendu à autre chose ? Pas vraiment. Toutefois, cette nouvelle le rendit fébrile. Elle porta à nouveau son regard sur lui et il ne put s’empêcher de regarder ailleurs. Il n’était pas prêt à affronter cela. Pas après ce qu’elle venait de dire. « Tu comprends ? » Huck hocha la tête mais ne parvint toujours pas à restaurer le contact visuel. Il pouvait comprendre. Il le devait d’ailleurs. Mais cela ne l’empêchait de trouver la situation trop facile. On ne fait pas des bébés pour les balancer dans un réfrigérateur. Ils auraient du penser à cela plus tôt, mais c’était trop tard. Il était là, cet enfant, et ils allaient l’abandonner. Finalement, tous les Twist étaient pareils. Incapable d’assumer les conséquences de leurs actes à la con ! « Il a besoin d’une vrai famille ce bébé. Je peux pas lui apporter ça toute seule. » Cette fois, il parvint à poser son regard dans le sien, toute trace d’une possible compréhension avait quitté ses prunelles. « C’est ça, t’as raison, c’est toi la victime dans cette histoire. » Il n’avait pu retenir ces paroles. Il avait l’impression que Sally ne comprenait pas l’enjeu de tout cela et qu’elle ne pensait qu’à elle. Il n’y avait qu’à voir sa manière de formuler les phrases et de s’imposer comme la grande victime. La seule victime, c’était ce bébé qui n’avait rien demandé à personne et qui était tombé sur le mauvais ventre, voilà tout. Peut-être que si elle parvenait à comprendre cela, ils pourraient se comprendre entre eux. « Et puis franchement, toi comme père c’est juste pas possible. Tu vis dans un monde imaginaire, regarde toi, cette nouvelle t’énerve même pas ! Non, je ne garderais pas ce gosse, mon choix et fait. » C’était bien envoyé. On pouvait en effet dire qu’Huckleberry vivait dans un monde à part. Un peu comme dans ses bandes dessinées. Ce n’était pas un mensonge. Mais cette remarque ne l’atteignit pas. C’était trop facile de dire qu’il serait un mauvais père sans véritablement envisager la situation. Elle détourna son attention de lui pour fureter dans les vêtements et cela l’agaça. Il fronça les sourcils lui attrapa le bras et la força à se retourner. Plongea ses prunelles dans les siens il déclara au bord de l’exaspération : « Tu veux sérieusement que je m’énerve ? Je suis pas de ces foutus connard que tu mets dans ton lit et qui en ont rien à foutre de ta gueule. Pas le genre qui à l’entente d’une telle nouvelle te foute un pain, histoire que tu t’en rappelles toute ta vie ! » Il relâcha la pression qu’il exerçait sur son bras et se détourna d’elle un instant, pour regarder les gens qui les entouraient. Toutes ses femmes enceintes rayonnaient de bonheur. Aucune d’elle n’endurait leur grossesse. C’était un cadeau que la vie leur offrait. Pourquoi tout le monde n’avait pas les mêmes chances ? « Je ne serais pas un bon père, je te l’accorde. Mais tu auras la conscience tranquille si tu le fais adopter par un couple dont tu ignores tout ? Qui te dit qu’ils ne seront pas violents. Qui te dit qu’ils ne seront pas détestables. C’est ton enfant, Sally. Notre enfant. » Il marqua une pause. Se rendant compte de ce qu’il disait et que tout cela était quelque peu fou malgré tout. « Et même si tout ça n’était qu’une abominable erreur et qu’il faut que je te supporte le reste de ma vie, je le ferai. Parce que tu vois, contrairement à toi, je ne suis pas sûr d’avoir le cœur libre en me débarrassant de lui. » Sa voix tressaillait par moment, témoigna de l’émotion qu’il pouvait ressentir en abordant un tel sujet. Son père l’avait abandonné et il savait ce que c’était de grandir dans l’ignorance. Que penserait leur enfant en grandissant ? Il se dirait probablement que ses parents n’étaient que des pauvres cons sans la moindre responsabilité. Et il n’aurait pas tort. « Quoi que tu fasses, je serai là. Et que tu le veuilles ou non. Que tu m’apprécies ou non. Que tu supportes ma présence ou non. Dans cette histoire il y aura toujours un On, et même bien après l’accouchement. » Il tourna le dos et se résigna à quitter le magasin. De toute façon, à quoi bon ? Peut-être que ces paroles la ferait réfléchir… peut-être que… oui, avec des peut-être, on peut en construire des choses !
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fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) Vide
Message(#) Sujet: Re: fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) fuis-moi, je te suis. ▷ (SALLY) EmptyJeu 30 Juin 2011 - 1:39

Voila pourquoi Sally voulait éviter le sujet. Elle savait que cela allait entrainer des disputes, des incompréhensions et surtout, beaucoup de soucis. Elle préférait ranger cela dans un coin de sa tête et ne plus y penser. Sally avait toujours été très douée pour ce genre de double vie. Vous savez, ranger dans un coin de son esprit les choses déplaisante et destructrices pour faire comme si de rien n’était. Mais voila, peut-on réellement ignoré qu’on attend un enfant ? Peut-on réellement éviter de penser à l’avenir d’un pauvre bébé qui n’y était pour rien. Elle y était arrivée un petit moment. Mais là, face à Huck, elle ne pouvait plus lutter. Il lui renvoyait en pleine figure tout ce qu’elle cherchait soigneusement à éviter depuis que son médecin lui avait annoncé pour le déni de grossesse. Elle était faible. Plus faible qu’elle ne l’aurait jamais cru. « Je ne dis pas que tu mens. Mais tu avoueras que c’est franchement douteux comme révélation ! Qui me dit que tu n’as pas culbuté cinquante mecs il y a cinq mois ? Parce qu’à voir ta façon d’agir, je doute que tu sois resté abstinente après notre petite rencontre. Alors oui, j’estime pouvoir mettre ta parole en doute. » Sally serra les dents et croisa les bras autours de sa poitrine en l’écoutant. Il pouvait bien croire ce qu’il voulait a son sujet, elle n’avait absolument rien à lui prouver. C’était toujours un peu vexant de se faire traiter plus ou moins implicitement de catin nymphomane mais elle n’allait pas lui faire le plaisir de réagir à a sa remarque. Bien sur, il était en droit de ne pas croire ce qu’elle disait mais franchement, quel intérêt avait-elle a lui dire qu’il était le père alors qu’elle le haïssait et qu’elle trouvait en lui, la seule utilité de l’occuper lorsqu’elle s’ennuyait. Quelques femmes s’étaient tournées vers eux et les caissières chuchotèrent entre elle. Huck n’était pas très discret et en plus de l’énervé, il était en train de se faire remarquer. Une chose était sure, elle allait faire le plein de vêtement pour ne plus jamais remettre un pied ici. Hors de question qu’elles revoient ses gens et qu’ils se souviennent d’elle comme étant la catin qui couchent avec cinq mec par mois et qui n’est pas foutu de se souvenir lequel l’a mise enceinte. D’autant plus, qu’elle le savait. Aussi surprenant que cela puisse être, ce mois ci Sally n’avait eut de rapport qu’avec Huck. Il y a des choses qui ne s’expliquent et bizarrement, le destin est vraiment très synchro quand il s’agit de pourrir l’existence d’une personne. À force, Sally finissait par croire que le destin se moquait d’elle et qu’il s’acharnait à lui mener la vie dure. Mais elle ne s’en plaignait pas. Qui l’écouterait ? Elle avait cherché tout ça, peut être qu’il y avait une histoire de karma et qu’elle était condamnée à payer pour tout ce qu’elle avait fait subir aux autres. Peu importe. Elle n’avait même pas le courage d’y penser et de s’y attarder.

Tout s’enchaina très vite ensuite. Huck la sera dans ses bras et elle cru qu’elle avait le droit de baisser les armes quelques instants. Mais c’était sans compter sur son esprit psychotique de jeune fille tourmenté. Elle était persuadé que tout cela était faut et elle refusait d’y croire. Huck ne pouvait pas compatir. Après tout ce qu’elle lui avait fait subir, ce n’était d’une partie de son plan qui l’aiderait peut être à l’anéantir plus tard. Elle refusait de faire confiance au gens, elle n’avait confiance qu’en elle-même. Elle ne pouvait compter que sur elle-même. Voila maintenant quelque année qu’elle s’était fichu ça en tête, ce n’est pas maintenant qu’elle allait changer. Sally ne croyait en rien. Ni en un quelconque Dieu bien veillant, ni même en la justice et pire, elle ne croyait pas en l’Homme. Elle savait de quoi ils étaient capables et même si ils se différenciaient de l’espèce animale, Sally ne voyait pas de grande différence. Dégoutée par tout ce à quoi elle pensait, elle finit par repousser Huck en refusant catégoriquement sa peine, peut être son envie de l’aider et surtout, sa pitié. « Si tu crois que j’ai pitié de toi, tu te trompes. Je suis surtout désolé pour ce gosse, tu vois. C’est bien joli de faire la grande, mais fallait peut-être y penser avant. Tu ne crois pas ? Et puisque tu prétends que je suis le père de cet enfant, j’estime que j’ai le droit de savoir ce qui va se passer. Arrête de faire la fille dure, Sally. T’es qu’une gosse. » Y penser avant ? Parce qu’il y avait pensé, lui peut être ? Elle était coupable dans cette histoire mais Huck n’y était pas pour rien il n’avait aucun droit de lui parler de cette façon. Elle ne lui demandait rien, bordel ! Si seulement il pouvait se contenter de tourner les talons et de lui foutre la paix, elle serrait sûrement la plus heureuse. Lorsqu’il évoqua son attitude de fille dure et parallèlement à cela son jeune âge, elle soupira et répliqua instinctivement d’un ton cinglant. « Sûrement, mais ça te dérangeait pas plus que ça il y a cinq mois !» Encore une réflexion dont elle aurait pu s’abstenir mais voila, le ton condescendant qu’il employait en s’adressant à elle l’horripilait. Elle ne supportait pas cette attitude. Elle était peut être enceinte et un peu perdue, mais pas au point de laisser passer ce genre de comportement. Elle était fière en toute circonstance et personne ne pouvait lui enlever cela. Personne à part le petit truc qui poussait dans son ventre peut-être ? Sally recula et s’imagina quelque seconde le visage de cet adorable bébé. Elle chassa très vite cette pensée de sa tête en se souvenant la décision qu’elle avait prise. Il était hors de question qu’elle revienne là dessus. Huck pouvait bien pleurer, s’énerver ou même sauter au plafond, son avis lui importait peu. Ce bébé méritait mieux qu’une mère incapable de faire passer les intérêts des autres avant les siens et d’un père qui vivaient dans un monde a des années lumières du vrai monde, de la vraie vie.

Alors, après avoir prit une profonde inspiration, Sally finit par lui dire de la façon la plus détaché qu’elle pouvait, qu’elle était incapable de garder cet enfant. Il avait beau la juger et penser tout ce qu’il voulait à son sujet, elle était au moins réaliste et ne se cachait pas derrière des rêves de petites filles. Elle ne pouvait pas élever cet enfant et il ne méritait pas une mère comme elle. Bien sur, elle ne lui dit pas cela, de peur qu’il en profite pour en rajouter une couche. Sally remarqua la déception dans le regard de Huck même si celui-ci refusait de la regardait alors qu’elle lui faisait part de sa décision. Alors, comme pour le rassurer, elle finit par parler de famille. Savoir son enfant dans une famille aimante serrait peut être plus simple à accepter ? Elle essayait de le convaincre. De se convaincre. C’est ça, t’as raison, c’est toi la victime dans cette histoire. » Jamais Sally n’avait espérait se faire passer pour une victime. Elle trouvait presque que l’attitude de Huck était honteuse et puérile. Ca ne lui faisait pas plaisir non plus d’abandonner cet enfant malgré ce qu’il semblait croire. Elle n’était pas triste pour autant parce qu’elle savait au fond que c’était le meilleur choix qu’elle n’ait jamais fait. Et surtout le choix le plus désintéressé. En fait, elle était partagé et incapable de poser un foutu mot sur toutes les émotions contradictoire qu’elle ressentait. Sally soupira et fit abstraction de l’intervention du jeune homme. Peut être qu’avec le temps, il comprendrait. Cependant, elle termina ses explications en s’attardant sur son cas. Elle essayait d’être objective et pourtant, une fois encore, elle s’en prenait à lui. Sally se tourna vers les vêtements en pensant que la discutions était finit et qu’elle ne devrait plus avoir à s’expliquer ni même –et surtout pas- a s’excuser pour ses choix. Mais non, c’était bien trop évident. Elle sentit soudainement une pression sur son bras. Une pression douloureuse. « Tu veux sérieusement que je m’énerve ? Je suis pas de ces foutus connard que tu mets dans ton lit et qui en ont rien à foutre de ta gueule. Pas le genre qui à l’entente d’une telle nouvelle te foute un pain, histoire que tu t’en rappelles toute ta vie ! » Sally fit un mouvement brusque avec un bras pour qu’il l’a lâche mais sans succès. « Arrête, tu me fais mal ! Putain Huck, tu comprends rien ! On a juste couché ensemble, on n’est pas marié, tu me dois rien ! » Il n’était pas ce genre d’homme et elle le savait, il n’avait pas besoin de lui dire. Au fond, elle aurait peut être préféré que se soit le cas, parce qu’elle n’aurait pas eut à affronter ce regard lorsqu’elle lui avait annoncé son choix. Elle n’aurait pas eut le sentiment d’être une abominable personne en affirmant qu’elle ne changerait pas d’avis. Elle l’aurait peut être vécue différemment si elle avait vraiment été seule . « Je ne serais pas un bon père, je te l’accorde. Mais tu auras la conscience tranquille si tu le fais adopter par un couple dont tu ignores tout ? Qui te dit qu’ils ne seront pas violents. Qui te dit qu’ils ne seront pas détestables. C’est ton enfant, Sally. Notre enfant. » Sally fixa Huck sans bouger. Il commençait à lui faire peur et au fond ce qu’il disait l’atteignait. Elle sentit les larmes lui picoter les yeux mais elle refusait de se laisser aller. Elle essaya de se retenir de toutes ses forces mais malgré tous ses efforts pour paraitre insensible et ne pas affronter le problème en face, ses yeux finirent par s’humidifier un peu. « Tu crois que je le sais pas ? Hein ? » Elle savait qu’elle allait abandonner un bout de son cœur. La chair de sa chair, son propre sang ! « Et même si tout ça n’était qu’une abominable erreur et qu’il faut que je te supporte le reste de ma vie, je le ferai. Parce que tu vois, contrairement à toi, je ne suis pas sûr d’avoir le cœur libre en me débarrassant de lui. » Ecœuré, Sally détourna son regard pour le poser sur le sol. Elle ne savait plus quoi penser. Elle était persuadé de bien agir, elle avait peur, elle voulait du soutien, elle rêvait que cela se termine, qu’elle ne soit finalement que dans un mauvais rêve, mais non ! Elle devait affronter cette grossesse et même si elle avait le sentiment d’être seule, Huck serrait là. « Quoi que tu fasses, je serai là. Et que tu le veuilles ou non. Que tu m’apprécies ou non. Que tu supportes ma présence ou non. Dans cette histoire il y aura toujours un On, et même bien après l’accouchement. » Sally plaqua une main sur sa bouche pour étouffer un sanglot alors que Huck tournait les talons pour quitter cette boutique. C’était dur à admettre pour elle. Sally s’était bourré le crane depuis le jour ou elle avait apprit pour sa grossesse et trouvant mille et une bonnes excuses de ne pas garder cet enfants mais au fond, avait-elle essayé de comprendre ce qu’elle voulait ? Ce qu’elle ressentait ? Pas le moins du monde et aujourd’hui, c’est comme si tout cela lui tombait d’un coup sur la tête. Elle aurait voulu le laisser dans une autre famille sans regrets mais à cause d’Huck, elle savait déjà que cela allait être un terrible déchirement. Sally sentit quelque larme couler le long de ses joues, larmes qu’elle essuya rapidement puis s’efforça de penser à autre chose. Elle resta encore une demi-heure dans la boutique à choisir des vetements pour sa grossesse et finit par quitter les elle aussi. Cela avait été une journée éprouvante moralement. Elle ne voulait plus vivre ça et s cela voulait dire qu’elle devait s’enfermer a double tour pour ne plus affronter Huck, peut être bien qu’elle le ferrait. Il n’y a que la vérité qui blesse autant, n’est-ce pas ?
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