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 And I won't forget || 1591

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And I won't forget || 1591 Vide
Message(#) Sujet: And I won't forget || 1591 And I won't forget || 1591 EmptyLun 9 Mai 2011 - 20:37

Dimanche ; le jour du Seigneur qui embrigadait tous les bons Américains puritains dont le devoir matinal était de se rendre à l'Eglise afin d'écouter les sermons du prêtre tout en chantonnant l'hymne sacro-saint du pays une fois lancés sur la route de la rédemption. C'était pourquoi Pride Berrington était resté chez lui, comme toutes les fins de week end ou presque, ignorant ces rituels barbares et non civilisés qu'étaient de répondre à l'appel d'un patriotisme exacerbé passant par les voies impénétrables d'un Dieu tout puissant. Mais, soit dit en passant, si le fameux Grand Chef existait, l'on pouvait espérer qu'il avait de bonnes excuses d'avoir laissé ainsi ses pauvres créatures à l'abandon. Passant une main dans ses cheveux sombres, le jeune homme balaya toutes ces pensées de son esprit tandis qu'il toisait son reflet dans le miroir de la salle de bain : ses traits sombres s'étaient adoucis, l'obscur voile teintant son visage s'était envolé pour plus de sérénité, et ses yeux lançant habituellement tant de rancoeurs à la face du monde vacillaient de quelques flammes vaniteuses mais posées. Ces derniers temps, la vie du businessman avait pris un autre tournant : la preuve en était de la belle Jaelyn qu'il vint rejoindre dans la cuisine, ses mains frêles et fines posées avec amour sur son ventre rond. Son amant lui adressa un sourire carnassier, teinté de lubricité mordante et de tendresse alanguie, avant de descendre la course de son regard sur les rondeurs maternelles. Puis il s'avança vers la belle, son regard s'embrasant d'une fierté qu'il ne dissimulait pas : la délectable architecte était à lui, et l'enfant qu'elle portait n'était plus que le joyau apporté à la couronne. L'amant se pencha avec appétit vers la douce pour mieux couvrir son cou de cygne de quelques baisers, avant de l'enlacer tendrement, ses doigts oblongs parcourant la félicité de son ventre. « J'ai quelque chose pour toi. » Un rictus mutin se dessina sur ses lèvres vermeilles comme il plongea sa main dans la poche de sa veste, prêt à tendre à sa belle et tendre un quelconque cadeau de son cru... Berrington aimait combler les femmes qu'il appréciait, autant par la tentation de la chair que par la grâce de présents matériels ; à défaut d'extirper des mots amoureux de son palpitant, il témoignait ses engagements par des bijoux, fleurs ou vêtements griffés. Comblant sa Jaelyn encore et toujours, il avait ce jour-ci désiré lui offrir de magnifiques boucles d'oreilles dormant dans un écrin azuré qui sommeillait dans sa poche, néanmoins sa main n'atteignit jamais son but car on vint dès lors sonner à la porte.

Pride se redressa non sans un soupir frustré, fronçant les sourcils d'un air buté et rembruni comme il pesta intérieurement contre l'intrus ayant osé l'interrompre dans sa parade amoureuse. Aussi se dirigea-t-il vers la porte d'un pas leste, ne prit pas le temps de regarder par le judas, et l'ouvrit à la volée, desservant un regard assassin à l'importun s'étant présenté... Et quel importun. Pride l'analysa de haut en bas de son oeil aiguisé : la mâchoire carrée et raidie, un charme certain, des yeux charbonneux, et un sourire arrogant en étendard. Jetant brièvement un oeil par-dessus son épaule comme pour s'assurer que sa Jaelyn n'était pas dans les environs, Pride eut un bref soupir agacé envers l'intrus : « Je sais que nous sommes le jour du Seigneur, mais je ne fais pas l'aumône pour les indigents. » Bref, tranchant, sans appel, méprisant... Du Pride Berrington dans toute sa splendeur agaçante.
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And I won't forget || 1591 Vide
Message(#) Sujet: Re: And I won't forget || 1591 And I won't forget || 1591 EmptyVen 27 Mai 2011 - 20:44

Un courage et une assurance bien en poche, Antonio observait dans un temps d'arrêt tout le long de l'allée. Lemon Street. Était-ce donc ici que son fils était venu se terrer ? Entre les citrons et les laitues ? L'ancien dealer avait peine à croire que l'enfant qui était le sien puisse avoir la sombre idée d'aller s'installer dans quelques uns de ces quartiers tellement insignifiants... Certes, un certain luxe se détachait mais Ocean Grove avait beau permettre la vue de belles bâtisses, il semblait bien qu'on s'y ennuyait comme un rat mort. Une chose l'effarait aussi : il avait décidé d'y habiter lui aussi. Non que ce soit le quartier qui l'attirait particulièrement mais simplement le fait qu'il y est bien sûr le cher Pride le motivait. N'ayez pas d'idées déplacées en pensant qu'il n'y avait là que de bonnes pensées basées sur la réconciliation, la plupart des préméditations étaient purement tournées vers son petit confort personnel. En effet, fraichement sortit de prison, Antonio s'était mis un point d'honneur à se faire oublier de l'Etat pendant un petit moment. Ors, l'homme était incapable de gagner sa vie légalement, s'en était triste à dire mais c'était ainsi. Se rabattre sur son fils, qu'il avait - au passage - abandonné en bas âge à sa chère ex-épouse, paraissait s'offrir à lui comme une solution louable. Cependant, encore fallait-il que le garçon l'accepte dans sa maison, quand bien même il voudrait même le laisser en franchir le seuil pour quelques secondes. Et non, Antonio n'avait pas encore d'arguments sous peine d'atténuer son comportement passé, et pire encore, il s'en fichait comme d'une guigne. Quoiqu'il en soit, sa matinée serait consacré à convaincre son fils d'héberger son bon vieux père. Son regard arrogant éternellement accroché à son visage dur, Tonio s'engagea dans Lemon Street. Il marchait d'un pas décidé, et pourtant germait petit à petit en lui une appréhension qui lui était assez peu familière. Il ne savait en effet que faire si jamais il se trouvait être rejeté par celui qui portait son nom - ou du moins était-ce ce qu'il croyait encore. Mais il continua tout de même. Après avoir dépassé un pâté de maison, il consulta son papier où il avait inscrit le numéro de la maison de Pride (durement cherché, il avait au moins ce mérite). Le don Juan se stoppa. Elle était donc là, devant lui. Ni une ni deux, il gravit les petites marches du perron et abattit son poing contre la porte. Le temps d'attente fut moindre mais eut raison de l'agacement de Antonio qui grimpait déjà lentement dans ses veines au sang toujours chaud. Enfin, il entendit des pas trainants derrière la porte qui s'ouvrit bientôt à la volée. Son garçon. Il avait donc bien grandit, et était devenu un homme. Antonio se sentit pousser en lui une fierté qui lui était propre, cela ressemblait en quelque sorte à une fierté que l'on éprouve face à un dur labeur que l'on aurait exécuté (pour un objet par exemple). Comparer - en pensée, et assez inconsciemment, mais comparer tout de même - son gosse à un objet n'avait rien de paternel, car vous l'aurez bien compris, Antonio n'avait rien d'un homme paternel. Pride lui jeta un de ces regards méprisants plein d'agacement qui avaient don de l'énerver. Mais l'homme se força à garder son calme, après tout il avait une récompense à la clé (un toit pour dormir, et de l'argent à profiter). Et alors, son fils s'écria un de ces phrases auxquelles Tonio ne s'attendait en rien : « Je sais que nous sommes le jour du Seigneur, mais je ne fais pas l'aumône pour les indigents. » Il refoula un bref hoquet chargé de colère. Non, en effet, il n'aurait jamais prévu ça. Mais il était pourtant hors de question qu'il se laisse démonter par le garçon tranchant face à lui, qu'il soit son fils ou non, peu importait après tout. Il ne recherchait pas un fils simplement une chambre d'hôte ! « Quelle brève façon d'accueillir ton père, Pride. » Le ton était sec et il ne put contenir un petit regard provocateur. La suite allait être intéressante, il le sentait, et avait hâte de savoir ce que Pride allait lui répondre.
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And I won't forget || 1591 Vide
Message(#) Sujet: Re: And I won't forget || 1591 And I won't forget || 1591 EmptySam 4 Juin 2011 - 22:27

Sous la moue interloquée voire virulente de l'homme lui faisant face, Pride allait pour refermer la porte non sans un soupir méprisant de lassitude. Levant brièvement ses yeux bruns au ciel afin de trahir son impatience, le jeune homme eut à peine le temps d'amorcer un geste que déjà son interlocuteur se manifesta, stoppant ainsi Pride qui s'apprêtait à tourner les talons. « Quelle brève façon d'accueillir ton père, Pride. » Et le temps se figea, insoumis aux palpitations du jeune homme qui jura sentir son coeur louper un battement et lui ravir son précieux oxygène. Le choc fut si rude et rapide, qu'il lui semblait ne plus pouvoir respirer, ne plus pouvoir penser, ne plus pouvoir voir même, cet homme lui faisant face. Sans doute resta-t-il de trop longues secondes aussi taciturne, troublé, confus, ou appréhensif peut-être... Cet homme en face de lui se revendiquant en tant que père, était-ce bien celui qui les avait abandonnés, celui qui ne s'était jamais retourné, celui qui avait laissé cette femme se proclamant soit disant mère brûler la peau de la jeune Casey par des cigarettes rougeoyantes et mauvaises ? La surprise passée laissa place à la colère ; voilà que Pride ressentait toutes les étapes du deuil à quelques détails près : choc, déni, colère, abattement, résignation... acceptation. Hors de question qu'il ne lui pardonne cet abandon cependant ; ces pensées tenaces vinrent enflammer sa colère froide tandis que vint luire en ses yeux bruns, une étincelle assassine voire meurtrière. D'un coup sec, Pride referma la porte comme pour protéger un peu plus sa Jaelyn de cet homme qu'il ne voulait plus dans sa vie : le jeune Berrington se refusait même à le laisser entrer, allant même jusqu'à se montrer bien trop virulent. « Fous le camp. » siffla-t-il d'une spontanéité fougueuse et acerbe. Il fallait bien, pourtant, que celui qui se disait orphelin n'érige sa défense en promulguant une attaque. Quand bien même Pride était déboussolé par la nouvelle, quand bien même il ne pouvait s'empêcher d'observer les traits de cet homme disant être son père, il n'avait su riposter qu'en lui imposant de disparaître, comme un mauvais mirage ou une illusion éphémère... Et pourtant, voulait-il vraiment que cet homme, ce père, ne parte ? Perdant néanmoins de sa superbe au profit d'un trouble à la fois curieux et appréhensif, Pride ne semblait pas en mesure de réaliser la situation quand mille et une question se bousculaient dans sa tête. Et parce qu'il demeurait perdu et sous le choc, le sombre jeune homme pouvait se montrer très loquace : « Mon père est à Chicago, il s'appelle Dwight Berrington et il est avocat à la cour. Tu n'es rien. » Quelques tressaillements de voix, quand bien même cette dernière était aussi basse et suave qu'à l'accoutumée, mais les mots ainsi soufflés se serraient dans sa gorge sèche tandis qu'il réalisait enfin l'ampleur des retrouvailles. « Tu n'es rien, parce que tu ne fais pas partie de ma vie. On laisse pas ses gamins avec une mère alcoolique dans une baraque poussiéreuse. On les bats, à la limite.... » Quelques mots durs et acerbes, reflétant la mentalité d'un Pride qui, sans doute, aurait préféré avoir une figure paternelle à ses côtés, aussi violente soit-elle. Mais qu'elle soit présente. « Mais on reste avec eux. T'aurais pu être un père con mais présent. Tu as juste été un enfoiré. » Le jeune homme haussa les épaules, un bref rictus sur son visage suffisant qui portant trahissait sa peine refoulée et ce coeur porté sur le bout des lèvres. « Qu'est-ce que tu fiches ici ? » finit-il par rétorquer, toujours sur la défensive et pourtant si déboussolé qu'il ne détachait plus ses yeux fauves de cette pseudo figure paternelle.
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Message(#) Sujet: Re: And I won't forget || 1591 And I won't forget || 1591 EmptyDim 12 Juin 2011 - 13:58

« Quelle brève façon d'accueillir ton père, Pride. » Ces quelques paroles eurent l'air d'avoir fait l'effet d'une bombe dans le système nerveux du jeune Berrington. Autant vous dire que cela n'était pas pour déplaire au père de ce dernier qui était à l'origine de la remarque fulgurante. Un instant s'écoula lentement sans qu'aucun des deux ne parlent. Tonio venait de marquer un point, c'était certain. Alors, lorsqu'il vit son fils fermer doucement la porte derrière lui et le toiser en répliquant un : « Fous le camp. » il ne fut en rien surpris et un large sourire de défi s'élargit sur sa face manipulatrice. « Que de répliques directes. C'est de là qu'on se rend bien compte que tu tiens bel et bien le fils de ton cher père. » Le 'cher' ajouté dans la phrase était bien sûr placé là en guise de provocation, chose que Antonio maniait avec perfection pour avoir eut derrière lui de nombreuses années de pratique ardue. Évidemment, encore une fois il serait pris de court sans avoir le temps de crier ouf. « Mon père est à Chicago, il s'appelle Dwight Berrington et il est avocat à la cour. Tu n'es rien. »  venait de souffler Pride. C'est alors que Tonio se retrouva bien dépourvu de tous moyens, de toutes réponses. Les idées de répartie brisées par ces simples paroles, par ces paroles qui le piquaient dans sa fierté au fer rouge, il se contenta de le laisser poursuivre quitte à répondre d'une réplique sanglante plus tard, lorsque le garçon aurait déballer son sac. Mais, une chose était sûre, Tonio n'aurait jamais prévu pareille situation qui le rendait bien démuni. Comment aurait-il put savoir que son putain de fils avait refait sa vie ? Pensait-il qu'il serait resté là sagement, en attend que son père vienne le dépouiller de son fric ? Du moins il n'aurait surement jamais deviné qu'il s'était trouvé une autre tafiolle de paternel ! Il semblait bien que cet homme là soit le contraire de lui même, tout d'abord de part sa profession, et cela ne l'enchantait guère, il fallait l'avouer. En vérité, il ne savait pas si le sentiment qui s'emportait en lui se rapprochait plus de la colère ou de l'accablement... Après tout, il n'avait jamais vraiment aimé son fils comme tout père mais pourtant une pointe de fierté venait en lui quand il lui arrivait de penser à lui, malgré qu'il l'ait quitté bien vite après sa naissance. Partagé entre plusieurs interprétations de la sensation qui se forgeait en son esprit, il prêta à peine attention aux déclamations de Pride : « Tu n'es rien, parce que tu ne fais pas partie de ma vie. On laisse pas ses gamins avec une mère alcoolique dans une baraque poussiéreuse. On les bats, à la limite... Mais on reste avec eux. T'aurais pu être un père con mais présent. Tu as juste été un enfoiré. Qu'est-ce que tu fiches ici ? » Tout homme normalement constitué avec des sentiments un minimum humain aurait ressenti du remord. Cependant, Tonio n'était pas de ces hommes là, et il semblait bien qu'il se fichait comme d'une guigne d'avoir laissé son foyer avec deux gosses en bas âge au bras d'une femme sous l'emprise de sa dépendance. La seule chose qui lui importait alors à l'instant était ce dilemme qui s'imposait à lui : soit il lui rentrait dedans comme lui criait son corps, soit il s'appliquait à le prendre par des pincettes, en lui mentant, comme le lui conseillait la petite partie de son esprit ayant la capacité d'encore réfléchir. La deuxième proposition sembla l'emporter sur la première se voulant plus stratégique quant au but final qu'il fallait atteindre - soit réussir à soutirer à son fils le gîte et le couvert. Il formula de la façon la plus rapide qu'il le put une explication plausible et la lui desservit crue d'une voix faussement apaisante : « Pride. N'as-tu jamais fais de connerie lorsque tu étais jeune ? N'as-tu jamais regretté amèrement une décision sur laquelle tu ne pouvais désormais plus revenir ? Sache, que ce fut de cette manière là que je vous ai laissé ta mère et toi. C'est pour cela que, après avoir fait un grand travail sur moi même, je suis enfin venu à la conclusion qu'il me fallait te revoir, renouer des liens avec toi... Mon fils. Et la nouvelle que tu viens de m'apprendre me peine beaucoup de même que la façon dont tu me l'as appris avec beaucoup de brutalité. » Manier les mots... Il avait bien fallu apprendre à le faire durant ces longues années de mensonges qui se glissaient à droite et à gauche. Ainsi, les phrases s'étaient construites d'elle même, s'enchaînant avec une certaine crédibilité renforcée par un jeu théâtral offrant de l'émotion au bon public qu'était Pride. Bon public ? Comment en être certain ?...
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