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 the haunting past. - Huck

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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyDim 26 Juin 2011 - 12:42


Comme à l'ordinaire, Dexter était épuisé. Il avait l'impression de courir à droite à gauche sans jamais trouver le temps de se reposer. Il y avait le travail, évidemment, qui lui prenait énormément de temps ces derniers temps, notamment parce qu'il avait temporairement était transféré à la crim', et qu'il devait faire connaissance non seulement avec l'équipe, et les dossiers. Il avait eu le temps de tous les parcourir, mais ayant dû tout découvrir en une seule fois, il avait besoin de revoir les affaires régulièrement dès qu'un nouvel élément venait s'ajouter à l'enquête pour être sur de ne passer à coté de rien, et cela se révélait être des plus épuisants. Tout cela, sans compter sa petite-amie qu'il tentait de voir aussi régulièrement possible, mais cela n'était pas aussi facile que cela en avait l'air. Elle était tout aussi occupée que lui, et si ils arrivaient à se voir toutes les semaines, Dexter trouvait cela insuffisant. Il avait parfois l'impression de retourner aux amours d'adolescence où les couples se voient à l'occasion, quand ils ne sont pas entre amis et qu'il ne s'agissait de rien de sérieux. Le seul bon coté de leur emploi du temps trop chargé, et absolument pas assorti, était que cela laissait du temps à Dexter pour s'occuper de son meilleur ami, Forrest. Depuis que sa femme l'avait quitté, celui-ci était dans un piteux état, et Dexter ne savait que faire pour lui remonter le moral. Il tentait de le faire sortir, de l'obliger à se changer les idées, mais rien ne semblait vraiment y faire. Les traits de ce dernier étaient tristes, et le lieutenant commençait à ne plus avoir d'idées pour l'aider à s'en sortir. Il était entrain de se diriger chez lui en voiture lorsqu'il passa devant un magasin de bandes dessinées. Les souvenirs de l'adolescence passé avec son meilleur ami lui revinrent, et il décida de faire demi-tour pour trouver une place. Forrest comme Dexter avaient longtemps été passionnés de tout ce qui rapportait aux Comics, notamment ceux de Marvel naturellement. Dexter aurait souhaité en faire la collection entière, comme de nombreuses personnes à l'époque, mais les finances ne suivaient pas – entre les sorties, les cadeaux aux petites-amies plus éphémères qu'une rose, et le reste... Puis, il avait grandi et n'avait pas vraiment eu envie de continuer. D'autres intérêts étaient nés chez lui, naturellement, et il en avait peu à peu oublier cette passion d'adolescent. Mais il devait avouer que chaque fois que quelque chose lui rappelait cette période, une légère mélancolie s'emparait de lui. Comme quoi, tout même la passion était éphémère.

Une fois garé, il pressa le pas pour entrer dans le magasin, et fut immédiatement happé par l'univers particulier qui régnait dans ce genre de magasins. Ne voyez pas en Dexter une sorte de Sheldon, ou même de Leonard de la série Big Bang Theory. Ce n'était absolument le genre de personnes qu'il était, il ne l'avait jamais été. Il n'était de toute façon pas assez intelligent pour cela. Mais dans les magasins de BD, c'était des souvenirs de son enfance qu'il retrouvait – il s'agissait, en quelque sorte, de sa madeleine de Proust. Un net sourire se dessina sur le visage du jeune homme, et la pression qu'il ressentait depuis maintenant quelques mois semblait être quelque peu redescendue. Il avait parfaitement conscience qu'une fois qu'il repasserait la porte de l'établissement, ce sentiment s'envolerait. Il décida donc de prendre quelques minutes pour lui avant de rejoindre son meilleur ami – peut être retrouverait-il une édition culte de leur adolescence à lui offrir. Il se dirigea alors vers un rayon au hasard, passant ses doigts sur les éditions les plus neuves, et observant le regard pétillant les éditions plus anciennes, protégées de la poussière par une plastique transparent. La plupart des nouveautés lui était foncièrement inconnue, et il n'avait pas la moindre idée de ce que cela valait. Il choisit donc un comic au hasard, et le parcourut rapidement. Quasiment instantanément, les réflexes critiques lui revinrent, et il fut capable de dire quelles couleurs auraient pu être choisies plus claires, plus foncées, ou plus brillantes, quels traits étaient trop fins, ou foncés, … Il décida de ne pas s'attarder sur les nouveautés, et reparti vers le rayon « classique ». C'est à ce moment qu'il aperçut le vendeur – ou gérant, vu la taille du magasin. Il eut une légère seconde d'hésitation – ce visage lui semblait familier. Il ne s'en inquiéta pas plus que ça, cependant. Il croisait tellement de mon monde dans son métier, que ce soit pour des témoignages, une arrestation ou simplement de petits curieux qu'il n'était pas impossible qu'il est déjà vu le jeune homme. Rapidement, une ancienne édition de Superman attira son oeil, et il s'agenouilla pour pouvoir l'observer. Elle était exactement comme dans ses souvenirs.


Dernière édition par Dexter Fearghas le Mer 13 Juil 2011 - 21:30, édité 1 fois
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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyMar 28 Juin 2011 - 22:19

Les choses de la vie sont parfois simples mais à d’autres moments, elles sont si compliqués. Vous vous levez un matin et vous avez l’impression d’être libre. Comme si toutes vos barrières s’étaient écroulées et que vous demeuriez seul maître de votre destin et le lendemain, tout est déjà fini. Vos chaînes vous lacèrent le cœur, les membres, l’esprit. Comme si la vie ne valait pas la peine d’être vécue, tout simplement. Et peut-être que, dans le fond, c’est ça. Peut-être que la vie est un mélange de choix et de voie qui sont tracés et qui n’attendent que l’idiot du village qui sera prêt à s’y enfoncer. L’idiot du village, il s’appelait Ian, Damian, Sebastian… Mais il restait toujours un idiot. Parce qu’il hésitait toujours entre les choses à faire et celles à oublier. Le pire idiot que l’a Terre ait jamais porté s’appelait et s’appellera toujours, sans doute, Huckleberry Twist. Il avait fait de nombreux choix dans sa vie et avait suivie de nombreuses voies. Et tout cela dans un seul et unique but, devenir quelqu’un. Sauf qu’il n’avait jamais véritablement compris la manière d’agir et s’était souvent retrouvé dans de drôle de situations. Des situations étranges et, la plupart du temps, douteuses. Il y avait d’ailleurs de nombreuses choses qu’il regrettait. Mais aujourd’hui, sa vie avait pris un nouveau tournant. Les choses pourraient certainement aller en s’améliorant. Il avait acheté une boutique qu’il parvenait à gérer correctement. Elle tournait relativement bien et il arrivait à faire du bénéfice. Son second job lui permettait également de subvenir à ses quelques envies subites et il avait la chance de loger avec, ce que l’on pourrait joliment qualifié de meilleure amie. Son passé et sa vie dans la rue était loin derrière lui et aucune ombre ne pourrait entacher son joli tableau. Du moins, l’avait-il cru au début. Mais la personne qui dirigeait le relais entre le soleil et la lune n’aimait visiblement pas le voir si épanoui et ce fut à cet instant que les problèmes renouèrent avec lui. D’après, il y avait eu Sally. Sally qu’il avait rencontrée par hasard et dont il avait découvert la grossesse. Sally qui portait un enfant. Leur enfant. Un petit bout d’homme constitué d’une partie de lui-même. Huck s’en était voulu en l’apprenant. Le pauvre enfant. Puis, il avait pensé à Sally. Il avait sans doute gâché sa vie à elle aussi… Comme d’habitude, il se mettait dans de drôle de pétrin. Mais il avait finit par l’accepter. Le petit être était là et il allait le voir grandir. Du moins, y pensait-il quelques fois… Mais les problèmes ne s’arrêtaient visiblement pas là !

Alors qu’il était accoudé à son comptoir, Huck vit rentrer un jeune homme qu’il avait déjà croisé quelque part. Il le suivit des yeux dans le moindre de ses mouvements et chercha dans ses plus profonds souvenirs pour retrouver l’identité de ses personnages. Mais plus le jeune homme se perdait entre les rayons, plus Huckleberry redoutait les révélations que son esprit pourrait lui faire. Et ce fut exactement au moment il s’accroupit dans le rayon des classiques qu’il parvint à se souvenir. On dit toujours que le passé c’est le passé, que tout est terminé, mais visiblement : il y aurait toujours quelqu’un pour vous rappeler que votre vie n’est pas que pure vérité et que parfois les mensonges inavoués deviennent de véritables cauchemars de réalité. Un peu gauche, le jeune libraire s’approcha de ce type qu’il connaissait. Au fond de lui, il espérait qu’il ne le reconnaitrait pas. Qu’il ne se souviendrait de rien et que seul une conversation banale et sans intérêt sur les bandes dessinées les animerait. Il craignait son regard, ses paroles, ses gestes. Tout à vrai dire. Cet homme était le reflet exact de ce qu’il essayait d’oublier. Tout était désormais menacé. Comment s’y prendrait-il ? « Excusez-moi, je peux vous aider peut-être ? » La question avait quitté ses lèvres avec hésitations. Devait-il oui ou non se jeter dans la gueule du loup ? Au fond, il n’en savait trop rien. Mais voilà qui était fait et plus rien ne lui permettrait de revenir en arrière. Son regard glissa sur l’exemplaire que le jeune homme tenait entre les mains et un vague sourire s’immisça sur ses traits. « Je crois que vous avez déjà fait votre choix. Mais vous savez, Superman n’est pas le meilleur des Super Héros. Si j’étais vous, j’opterais pour Peter Parker et ses toiles d’araignées. Les enfants adorent et… Enfin, si c’est pour un enfant bien sûr. Mais… Je crois que je vais retourner au comptoir. Si vous avez besoin… sifflez, je n’serai pas loin. » Lorsqu’il était mal à l’aise, Huckleberry avait cette manie de trop parler et surtout, de ne parler pour ne rien dire. Dans le fond, il s’en fichait bien de savoir à qui était destiné cette BD et ça ne l’intéresserait pas plus dans deux minutes Mais il avait une excuse pour être intervenu, après tout, c’était son métier. Pas vrai ? Plus il y songeait et plus il se trouvait ridicule. Il aurait du fuir le passé et non se la jouer comme dans ses Comics ! Se mordillant la lèvre inférieur et il fit demi-tour et retourna vers le comptoir. Comptoir qu’il n’aurait jamais du quitter d’ailleurs.
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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptySam 2 Juil 2011 - 22:44


Dexter était d'une manière générale un homme de confiance. Il n'était pas du genre à raconter sa vie sur tous les toits, alors encore moins celle des autres. Tout d'abord, parce qu'il trouvait que cela avait un intérêt plus que limité mais également parce que il doutait que cela ne plaise à tout le monde. Chacun avait besoin de son intimité, de son jardin secret, et Dexter ne parlait donc que rarement de la vie des autres, et de ce qu'ils traversaient, ou avaient pu traversé dans le passé. Évidemment, si il s'agissait d'un groupe d'amis et que le sujet venait naturellement, il ne s'abstenait pas de participer à la conversation, mais il ne distillait pas non plus particulièrement des informations à tout va - à moins qu'il ne soit certain que cela ne générait pas le, ou les principaux intéressés. Ce trait de sa personnalité était un atout indéniable pour l'exercice de sa profession de lieutenant. Il était quelqu'un sur qui l'on pouvait compter et qui savait ne divulguer que les informations opportunes, notamment aux médias. C'était également pour sa capacité à gérer les situations publiques qu'il avait pu avoir une ascension à un poste aussi important aussi rapidement. En somme, si quelqu'un savait garder un secret, il s'agissait sans aucun doute de Dexter Fearghas. Cela n'était pas forcément une bonne chose, cependant, notez le. Du moins, on le lui reprochait parfois de manière plus ou moins directe. Le jeune homme n'avait aucun doute sur le fait que certains auraient préféré qu'il soit plus communicatif, qu'il s'agisse de ses proches, ou des personnes avec qui il pouvait être amené à collaborer, notamment sa petite-amie. Mais il était bien comme il était, et savait que c'était aussi pour cela qu'on l'appréciait, alors il n'avait aucune envie de changer qui il était. Il en attendait d'ailleurs tout autant des autres. Que chacun reste celui qu'il était, cela convenait parfaitement à Dexter.

Il n'était de toute façon pas quelqu'un de difficile d'une manière générale. A partir du moment où on ne lui imposait pas quelque chose, il émettait rarement des objections. Que ce soit pour aller voir un film au cinéma, ou quelque chose du même style, il n'y avait pas vraiment de souci. A partir du moment où le film n'était pas un navet réputé comme tel, il acceptait généralement d'aller le voir à partir du moment où on lui demandait son avis. C'était peut être un peu ridicule parfois ; refuser quelque chose parce qu'on ne lui demandait pas son avis, mais il estimait que c'était une question de respect. Si le film, ou même l'activité d'une manière générale, l'intéressait, il ne serait jamais aller jusqu'à refuser une sortie pour cette simple raison, mais disons simplement que cela contribuait à le rendre plus enclin à accepter quelque chose qui pourrait lui déplaire – n'était-ce pas plus ou moins le cas de tout le monde ?
Cependant, cela n'empêche pas le jeune homme d'accepter les conseils. Ainsi, eut-il recherché une bande dessinée pour un enfant, Dexter aurait probablement écouter le conseil du vendeur, qui était sensé s'y connaître un minimum, et donc choisit une des nombreuses aventures de Spiderman plutôt que de s'attarder sur Superman. C'était étrange, de son point de vue. Il n'avait jamais rien eu contre Spiderman, et trouvait même son histoire assez intéressante, et divertissante, mais à son époque – il avait l'impression d'être vieux lorsqu'il pensait ainsi -, Superman était LE héros. Celui que tout adolescent aurait aimé être – le côté ancien fermier en moins, sans aucun doute. Il était éperdument amoureux de Lois Lane, et jamais n'aurait-il osé se moquer du slip rouge sur le costume bleu de Clark Kent. Au contraire, c'était l'un des déguisements les plus vendus lorsqu'une soirée était organisée. Mais les goûts changeaient, et il était normal que Clark Kent laisse sa place à d'autres comme Peter Parker, ou encore Bruce Wayne – même si il ne semblait pas avoir trop de succès à l'heure actuelle. Mais à partir du moment où les enfants étaient encore capable de dire qui était Clark Kent... c'était assez à ses yeux. Pourtant, le vendeur avait intrigué le jeune homme, jeune homme qui avait désormais envie d'en savoir plus sur les goûts des jeunes à l'heure actuelle.

Naturellement, Dexter ne s'était absolument pas rendu compte que le propriétaire était nerveux. Sa tête lui était vaguement familière, mais ce n'était pas pour autant que le lieutenant s'en était plus inquiété que cela. En effet, il se pouvait très bien qu'il l'est vu au commissariat ou dans la ville. Ainsi, c'est sans arrière-pensée aucune qu'il se dirigea vers le jeune homme au comptoir, l'édition de Superman qu'il avait en main lorsque celui-ci lui avait adressé la parole ne l'ayant pas quitté. « Je vais quand même choisir Clark Kent, finalement. » Il posa l'édition sur le comptoir, souriant à son interlocuteur. « Alors comme ça les enfants préfèrent Spiderman, maintenant ? A cause des films vous pensez ? »

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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyMar 5 Juil 2011 - 20:40

Retourné à sa position initiale, le jeune libraire s’en voulait d’avoir été dérangé son client en pleine recherche. En temps normal, il attendait que les gens viennent vers lui pour quémander quelques informations au lieu de s’imposer de lui-même. Oui, mais voilà, ce type n’était pas n’importe. Et aussi loin que ce souvenir le lui rappel, ils ne s’étaient pas rencontré dans les meilleurs conditions qui soient. Peu rassuré et tendu, Huck tâcha de se concentrer sur tout autre chose. Refoulant en lui les souvenirs, les ressentiments et la honte qui l’assiégeait en de pareilles circonstances. Il mettait un point d’honneur à oublier son passé, comme quelqu’un lui avait dit un jour : « ne rien avouer, c’est presque comme si rien n’avait jamais existé » et il avait peur que tout cela change. Il avait peur que l’on pose des mots sur ce qu’il avait pu être et ce qu’il avait pu faire. Mais après tout, ce type devait voir des centaines de gens par années, il n’y avait aucune raison pour qu’il se souvienne de lui. Du moins, il l’espéra. Et croisant les doigts, il se mit à compter l’argent qu’il avait amassé depuis ce matin. Ravi, il constata que son affaire commençait à marcher et que bientôt, son second emploi ne lui serait peut-être plus nécessaire ! « Je vais quand même choisir Clark Kent, finalement. » Huck releva la tête et son regard stupéfait se posa dans celui de son interlocuteur alors qu’il s’emparait de l’exemplaire déposé sur le comptoir. Rendant son sourire au client, le jeune homme chercha l’indication du prix. Mais gêné, ses mouvements se faisaient maladroits et il ne parvenait pas à trouver l’indication qu’il cherchait. Quelques perles de sueur apparurent alors sur son front alors que son locuteur reprenait la parole. « Alors comme ça les enfants préfèrent Spiderman, maintenant ? A cause des films vous pensez ? » Délaissant la bande dessiné qu’il retournait dans tous les sens, Huck posa à nouveau son regard sur le jeune homme qu’il détailla totalement cette fois. Il n’y avait plus de doute possible, c’était bel et bien lui. Un peu rassuré par la question qui lui avait été posée, il soupira d’aise. Visiblement, il n’avait pas une tête aussi marquante qu’il le pensait. Il n’était visiblement pas des plus intéressants et quelques années suffisaient pour l’oublier. Dans un sens, il en était déçu. Mais dans l’autre, tellement soulagé.

Secouant la tête dans un petit signe las, Huckleberry cherchait la meilleure réponse à fournir à ce type qui savait plus de chose sur lui que la trois quart de ses amis actuels. « Et bien, vous savez je crois que… » Cherchant ses mots, il s’arrêta un instant. Puis avec une mine énigmatique, il se pencha vers un petit tiroir dissimulé sur le comptoir. Il en sortit deux figurines. La première était très représentative de Superman. Pendant longtemps, il avait été adulé par tous les enfants et il était le héros principal des histoires les plus intéressantes. Et puis, il fallait avouer que sa charmante copine Loïs n’y était pas totalement étrangère, elle aussi attirant le public. L’autre était une figurine très réussi de Spiderman, l’homme araignée, qui avait su se faire une excellente place au près du jeune public. L’histoire de Peter Parker n’était pas semblable à celle de Clark Kent et c’était peut-être ça qui faisait la différence dans l’un ou l’autre cas. Huckleberry posa les deux figurines devant lui et demanda d’une voix sérieuse : « Vous êtes un mômes et vous avez que cinq dollars d’argent de poche… Sérieusement, vous achetez qui ? Le gars avec un slip par-dessus son pantalon ? » Sa voix était sérieuse et démontrait un certain professionnalisme bien que la manière de dire les choses n’y était pas véritablement. Il haussa les épaules naïvement, jeta un encore un coup d’œil au figurine et reporta son attention sur le client. « Si vous voulez mon avis, les jeunes d’aujourd’hui ne veulent pas ressembler à une sorte de tapette. Parce que, pour eux, c’est à ça que ça ressemble. C’est comme si ce type voulait mettre en avant son… vous savez quoi. Et je crois que ça fait la différence. Mais d’autre part, les films aussi doivent y être pour quelque chose. Mais si on part sur ce terrain, Superman a été remis au goût du jour non ? Il me semble qu’il y a une série ou quelque chose dans le genre… » Tout n’était que supposition dans la bouche d’Huckleberry. Il redécouvrait seulement la télévision depuis quelques mois, alors vous savez, le goût du jour : il n’y connaissait rien. Et il n’avait pas fait d’étude en psychologie du comics ou autre futile, donc ce qu’il pouvait bien dire, ça n’avait rien de véritablement professionnel. Mais ça, les clients n’étaient pas obligés de la savoir. « Enfin, moi ce que je pense… Et puis, personne ne veut ressembler à Clark. Vous avez vu sa vie ? Ce n’est pas forcément un coin de paradis. » Celle de Peter non plus, mais au moins lui, il savait qu’on mettait son slip avant la combinaison. Et ça, croyez le ou non, pour les enfants, ça fait une sacré différence !
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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyJeu 7 Juil 2011 - 18:45


A vrai dire, Dexter avait du mal à croire que l'engouement des jeunes pour Spiderman venait de son costume, cela aurait été beaucoup trop simple. Qui plus est, cela ne pouvait pas vraiment selon son point de vue venir du fait que Clark Kent avait une vie difficile car celle de Peter Parker n'était pas forcément plus aisé. Il devait se débrouiller pour aider à sa tante, veuve, à payer le loyer. Selon le point de vue du lieutenant de police, sur ce point là, il se retrouvait à égalité. Le choix inconscient des enfants, et adolescents résidait peut être cependant dans le fait que Peter Parker était on ne peut plus humain, et qu'il avait attrapé ses pouvoirs par une piqûre d’araignée, et non pas en tant qu'héritier d'une population d'aliens décimée. Les films évidemment devaient jouer, mais c'était peut être également tout simplement un phénomène de générations. Après tout, pour avoir lu les Spiderman, il restait un héros à la hauteur de tout ce qu'on attend d'eux. Il acquiesça donc d'un signe de tête aux quelques arguments avec lesquels ils étaient d'accord avant de répondre au jeune homme. « La vie de Peter est pas plus facile, mais je vois ce que vous voulez dire. J'ai un peu de mal à être d'accord, mais c'est sûrement l'âge qui fait ça. » Il esquissa un sourire. « Ils s'échangent la vedette à tour de rôle, j'ai l'impression. »
Au moment où il prononçait ses mots, l'impression de connaître le propriétaire du magasin se fit plus fort. Probablement était-ce parce qu'il pouvait mieux étudier ses traits. Ses yeux chocolats, assortis à ses longs cheveux, étaient familiers, et Dexter devenait de plus en plus convaincu que cela avait lieu avec sa profession. Il décida donc de ne pas sonder plus sa mémoire. Si le jeune homme était libre, et ici, c'est soit qu'il était un témoin dans une affaire – importante, probablement, si Dexter s'en souvenait – ou alors qu'il l'avait lui-même arrêté. Mais puisque celui-ci était libre, c'est qu'il avait soit purgé sa peine, soit qu'il avait été innocenté, ou relâché pour manque de preuve. Peu importait à vrai dire. Fearghas avait appris il y a bien longtemps que son métier était de mener une enquête, de chercher des suspects, mais que ce qu'il advenait par la suite n'était pas de son ressort. Il faisait de son mieux, prenait soin de faire des enquêtes très précises, et en suivant les procédures à la règle que pour des coupables ne soient pas relâchés sur ce genre d'idioties. Et c'était ce qui lui permettait de dormir la nuit. Du moins, lorsqu'il ne passait pas ses heures-là à bûcher sur une affaire.

Lancé dans ses souvenirs d'enfance, Dexter devait avouer ne pas avoir réellement envie de quitter le magasin. Il se sentait... en sécurité ici, détendu. Il n'y avait pas tout ce que la vie d'adulte impliquait, et de manière plus importante, il n'y avait pas ce que toute sa vie impliquait, et encore moins les complications de ces derniers temps. C'était étrange ; il ne savait pas pourquoi tout cela d'un coup devenait un poids, mais c'était le cas. Il était fatigué, et ressentait de plus en plus souvent un besoin de changement. Pourtant, lorsqu'il réfléchissait à quoi changer, il ne voyait vraiment pas quoi. Il s'entendait à merveille avec sa petite-amie, bien que ce ne soit pas comme avant. Son métier le passionnait toujours autant, mais il n'était pas certain pour autant de vouloir passer sa vie à rentrer parfois aussi tard chez lui, de ne jamais être chez lui, et de devoir tout calculer pour réussir à avoir une véritable vie sociale, et familiale. Il avait vingt-huit ans, et il espérait sincèrement voir sa vie un jour se stabiliser. Pourtant, il n'était absolument pas prêt à renoncer à tout ce qui constituait sa vie à l'heure actuelle. En attendant, il comptait bien profiter de ce qui semblait être un petit havre de paix.
L'ambiance qui imprégnait le magasin était pourtant différente de ce qu'il avait connu dans son enfance. Des nouveaux héros étaient apparus, un rayon bande-dessinées étrangères avait lui aussi fait son apparition, et les illustrations étaient fondamentalement différentes. Tout était informatisé à l'heure actuelle, et naturellement, les dessins n'étaient plus exactement les mêmes. Aux yeux de Dexter, il perdait même un peu de leur identité, et de leur caractère, mais cela n'avait pas que des mauvais cotés. Et il savait parfaitement que se plonger dans une édition dessinée manuellement, ou numériquement ne changeait pas tellement de choses au final. « Vous avez quelque chose de plus récent à me proposer, M. Twist ? Je me dis que découvrir des nouvelles choses ne serait pas forcément une mauvaise idée... »
Son nom était sorti naturellement sans que Dexter n'y réfléchisse. Il ne l'avait pas fait volontairement, il ne se souvenait même pas de son nom quelques secondes avant de le prononcer. L'affaire, pourtant, lui revenait déjà en tête. Il aurait voulu dire à Huckelberry – même son prénom lui revenait, sacré mémoire ! - qu'il n'avait rien à craindre de lui, et que Dexter n'était pas homme à ruiner une réputation, à moins qu'il ne s'agisse d'un danger publique. Mais peut être que le jeune homme ne se souvenait pas de qui il était – après tout, il n'était pas dans sa meilleure forme à l'époque. Et si tel était le cas, rien ne servait de l'inquiéter pour rien.

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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyJeu 7 Juil 2011 - 19:51

« La vie de Peter est pas plus facile, mais je vois ce que vous voulez dire. J'ai un peu de mal à être d'accord, mais c'est sûrement l'âge qui fait ça. » Huckleberry se contenta de sourire, un peu amusé. Il a conscience que son point de vue ne peut pas faire l’unanimité et qu’il le tire probablement de ce qu’il a vécu. Et comme l’avait fait remarquer son client, il s’agissait peut-être d’une question d’âge. Aujourd’hui, l’apparence comptait mille fois plus que n’importe quoi d’autres, normal que les héros soient jugés par leur costume. Mais là encore, il s’agissait d’un avis propre à lui-même et il n’avait pas spécialement envie de cogiter pendant des heures à ce sujet. Certes, c’était sa passion, mais une passion qu’il n’était pas vraiment prêt à partager avec cet homme qui était sans doute, son nouveau pire cauchemar. « Vous n’êtes pas beaucoup plus vieux que moi. C’est juste que vous n’accordiez pas autant d’importance à l’apparence que les jeunes d’aujourd’hui. Vous ne devez pas en côtoyer beaucoup. Parce que, croyez-moi, si vous n’entrez pas dans le moule : vous n’êtes rien. » Que ses paroles tombent dans l’oreille d’un sourd ou non, Huck s’en moquait. Il savait pertinemment que tout le monde ne pouvait pas toujours être d’accord sur tout et que c’était comme ça qu’on bâtissait un monde. Un monde qu’on appréciait ou que l’on détestait, là encore c’était propre à chaque personne et il n’avait pas la prétention de penser mieux que tout le monde. Disons qu’il avait vu des choses dans sa vie qui avait forgé son opinion. Notamment sur l’apport de l’aspect physique d’une personne. Et puis après, l’avis des jeunes à ce sujet. Combien de fois n’avait-il pas entendu des conversations qui lui avaient hérissé le poil au point de lui faire regretter l’achat de cette boutique ? « Ils s'échangent la vedette à tour de rôle, j'ai l'impression. » hochant la tête en signe d’approbation, Huck ne trouva rien d’autre à ajouter. Les super héros c’est comme des bonbons. On en mange à la pelle et puis, on est écœuré. Alors, on change. Ça aussi c’était un phénomène de mode qu’il avait pu observer. Les gens faisaient également ce genre de constat en amour. Une fois qu’il avait goûté, ils y perdaient et hop, on change de prise. Pourquoi pas ? Si ça les rendait heureux, le jeune homme n’allait certainement pas les blâmer. Lui qui avait toujours eu beaucoup de mal à trouver une source de bonheur constante. Une source de bonheur tout court, dans le fond.

« Vous avez quelque chose de plus récent à me proposer, M. Twist ? Je me dis que découvrir des nouvelles choses ne serait pas forcément une mauvaise idée... » décontenancé, Huck n’écouta pas un traitre mot de ce que disait le lieutenant. Son attention c’était tout bonnement arrêté à son propre nom sortant avec une facilité déconcertante de la bouche de cet homme. Un instant, il se demanda si c’était une manière simple de lui faire comprendre qu’il se rappelait de lui et qu’il pouvait à tout moment laisser tomber quelques informations sur son compte. Ses doigts se crispèrent sur le comics qui trainait sur le comptoir alors que le rouge lui monta violement aux joues. Il n’avait pas envie que ce genre de chose se produise. Pas ici. Pas sur son propre territoire. C’était déloyal. Complètement. « Je vous demande pardon ? » Sa voix était devenu rauque avec le stresse qui se faisait une place que présente au milieu de ses entrailles. La question n’avait pas d’intérêt, il le savait. Il n’était de toute façon plus en été de parler de quoi que ce soit de sensé. Il n’avait plus envie de parler d’héros, alors que lui-même n’en était pas un et que son cher locuteur le savait plus que bien. Cherchant toutefois à retrouver son équilibre, Huckleberry se redressa et son regard se glaça littéralement. Il avait appris à ne plus se montrer aussi faible avec le temps. Et d’une voix pratiquement indifférente il articula soigneusement : « Si vous vous êtes déplacé ici dans l’unique but de me mettre mal à l’aise, sachez que c’est réussi. J’aimerais cependant que vous évitiez mon lieu de travail pour un jeu aussi puéril. » Un jeu ? Mais qui parlait de jeu ? En tout cas, s’il s’agissait bien là d’un jeu, Huck n’en voyait pas l’intérêt et il était loin de trouver cela très drôle. Il s’empara de la bande dessinée et la mit dans un sac avant de le tendre à son client. « Je ne sais pas à quoi vous jouez, mais j’ai bien d’autres choses à faire de mon temps. Enfin, je pense que vous voyez de quoi je veux parler, non ? » Un sourire narquois vint étirer ses lèvres. C’était à lui de jouer. Bien sûr que ce dont il parlait n’avait plus lieu d’être depuis un moment, mais ça, le lieutenant n’était pas obligé de le savoir. « Pour Superman, c’est cadeau. En souvenir du bon vieux temps, vous penserez à moi en admirant son joli costume ! » Nouveau sourire emplit d’hypocrisie. Huckleberry n’aimait pas que le se moque de lui et il était hors de question que ce charmant homme s’en aille avec la satisfaction de l’avoir mis mal à l’aise et en proie un doute constant que ces vilains petits secrets soient révélés au grand jour. S’il voulait parler, très bien, qu’il le fasse. De toute façon, Huck était loin d’être la personne la plus tâchée dans cette ville, ou même mieux, quand le quartier ou il résidait. Il en avait la conviction. Et peut-être même que ce lieutenant avait plus de chose à reprocher qu’il ne pouvait le penser. La différence, c’est que jamais Huck n’aurait quoique ce soit à révéler à ce sujet. Il ne savait rien. Et il ne voulait pas savoir non plus. Savoir, c’était se trouver face à des situations horriblement étouffantes.
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the haunting past. - Huck Vide
Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyMar 12 Juil 2011 - 14:39


Dexter Fearghas n'est pas un homme sournois, ni même quelqu'un de mauvais. Naturellement, il pouvait faire preuve de ruse lorsqu'il était sur une enquête. C'était même ce qui était exigé de lui professionnellement. Alors, oui il lui arrivait de prêcher le faux pour savoir le vrai, de prendre le rôle du « bad cop », de se conduire en vrai salopard dans sa façon d'interroger, mais il n'agissait ainsi que si cela pouvait lui permettre de résoudre une affaire rapidement, et non pas pour son plaisir personnel. Il ne voyait d'ailleurs pas quels plaisirs certains pouvaient retirer à agir ainsi dans la vie, mais ne s'en étonnait plus non plus. Il avait appris il y a bien longtemps, tout au édbut de sa carrière à vrai dire, que l'on ne pouvait attendre quoique ce soit des gens à moins de les connaître véritablement. Beaucoup avait tendance à utiliser leur position d'officier de police pour obtenir des faveurs, telle qu'une table au restaurant coté de la ville en appelant le matin même alors qu'ils ont une longue liste d'attente s'étendant sur plusieurs semaines, ou encore pour quelque chose d'aussi banal que de se faire sauter une amende. Le lieutenant Fearghas, lui, payait ses amendes – peut être un peu bêtement sur ce coup-là – et se moquait bien que X ou Y soit allé en prison, que le fils du PDG de telle entreprise soit un junkie, et son père un dealer, etc.. Il n'en avait pas exactement rien à faire, mais il estimait que cela ne devait devenir publique qu'en cas de nécessité. A quoi bon donner le nom d'un accusé quand la police n'est pas sensée les juger mais seulement établir une enquête, et donner un suspect à la justice. La présomption d'innocence était quelque chose à quoi tenait beaucoup le jeune homme et il évitait donc de prendre la décision de lancer une chasse à l'homme – qu'elle soit littérale, ou imagée – à moins que les preuves dont il disposait soit irréfutable, et qu'il n'y ait pas d'autres moyens de le faire arrêter. L'utilisation des médias, et de la population pouvait parfois se révéler un choix judicieux mais Dexter n'était pas des gens qui estimaient que cela était nécessaire. Ainsi, malgré son naturel charisme et son aisance à parler en public, il ne donnait que le strict minimum des journalistes, qui ne se gênaient pas par la suite pour élaborer des théories plus folles les unes que les autres. Mais tous les officiers de police quels qu'ils soient, peu importe leur grade, n'avait pas l'éthique de Dexter et celui-ci en avait bien conscience. Ainsi, au lieu de se sentir blessé dans son égo, Dexter observa le visage de Huckleburry quelques secondes. Celui-ci semblait vraiment inquiet à l'idée d'avoir été reconnu – ou comme il semblait le dire, agacé que le lieutenant se soit, selon la version du jeune homme, déplacé simplement pour lui faire savoir qu'il savait qui il était. Son inquiétude, ou peu importe ce que c'était, semblait sincère, et bien qu'étonné, Dexter ne souhaitait pas qu'il continue de penser cela. Ce n'était pas tant qu'il souhaitait protéger son intégrité, mais il aurait été dommage que le jeune homme se fasse du tracas alors que les intentions de Dexter étaient pures.

Evidemment, il se souvenait exactement de l'arrestation du jeune homme désormais. Il se rappelait le crime pour lequel il avait été inculpé puis libéré pour coopération. Et si Dexter n'avait jamais compris comment il en était arrivé là, comme il avait pu faire cela, il n'avait pas pour autant intention de le traquer jusqu'à obtenir satisfaction. Huckleburry avait été libéré après tout – il était désormais libre de vivre sa vie comme il l'entendait, dès lors qu'il ne recommençait pas et agissait en citoyen respectueux de la loi. Alors que le propriétaire du magasin s'adressait à Dexter pour lui demander à quoi il jouait, Dexter tenta de se faire entendre, bien qu'en vain. « Attendez ! » voulut-il le couper avant qu'il ne s'emporte. Cependant, c'était peine perdue, puisque celui-ci semblait déterminé à montrer qu'il aurait pu le pouvoir. Un sourire amusé se dessina sur les lèvres de ce dernier lorsque Huck lui « offrit » le comic. Il se rapprocha du jeune homme et d'un ton ferme mais pas le moins du monde agressif, Dexter mit les choses au clair. « Primo, si j'étais venu pour vous faire du chantage, ou je ne sais quoi, ce n'est pas une BD qui me ferait partir. A vrai dire, votre réaction me pousserait probablement à aller plus loin, et à faire de votre vie un enfer. » Ca, il le savait parce qu'il utilisait parfois cette technique avec des suspects, et savait pertinemment que d'autres n'hésitaient pas à l'utiliser en dehors du commissariat. « Secondo, je ne suis pas là pour ça. Et pas la peine de sourire, je vous dis la vérité. » Il se redressa, se doutant que Mister Twist ne le croirait probablement pas aussi aisément, mais au moins, il aurait dit la vérité, et pourrait partir la conscience tranquille. « Votre nom ne m'est revenu que lorsque je l'ai prononcé. Quand à ce que vous avez fait, c'est du passé. L'affaire est classée, cela ne me regarde donc plus. » Sans plus de cérémonie, il sortit son porte-feuille de la poche de son jean, et en sortit quelques billets. Il tenait à montrer que l'affaire était close et qu'il ne servait à rien de déblatérer pendant des heures là-dessus. De une, quelqu'un pouvait entrer, ce qui éveillerait des soupçons suite à une telle conversation, et de deux, il n'y avait plus rien à dire. Soit Huclekberry Twist le croyait, soit il ne le croyait pas, mais l'affaire était close pour Dexter, même si quelque chose lui disait qu'il ne serait probablement plus le bienvenu dans ce magasin. Tant pis, après tout, il était toujours possible de commander des comics sur internet – et on y trouvait tout ce qu'on voulait sans grand risque de rupture de stock au moins. « Maintenant. Combien je vous dois ? »
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Message(#) Sujet: Re: the haunting past. - Huck the haunting past. - Huck EmptyMar 12 Juil 2011 - 21:56

« Attendez ! » Mais attendre quoi ? Qu’il le ridiculise un peu plus ? Qu’il lui prouve que la race humaine était pire encore qu’il ne l’avait imaginé ? Attendre que tout ce qu’il avait essayé de reconstruire s’envole en fumée ? Juste comme ça, pour s’amuser. Juste une histoire de jeu. Juste une histoire de mensonge. Parce qu’Huckleberry en était plus que persuadé, les gens ne font jamais rien sans raison. Et bien que la raison du lieutenant diverge totalement de son cas personnel, il ne pouvait s’empêcher de croire que tout y était lié. Pas parce qu’il pensait que c’était un mauvais flic, pas parce qu’il le soupçonnait d’avoir des amusements puérils et débiles mais seulement parce qu’il avait honte. Horriblement. Toutes ces choses qui faisaient de lui ce qu’il était, il en avait honte. Parce que tout le monde ne choisi pas la facilité comme il avait pu le faire, parce que des gens se battaient plus durement qu’il ne l’avait jamais fait, parce qu’il était simplement un déchet de la société et que la présence de ce flic devant lui en était la preuve. Une façon de plus de voir les choses comme elles étaient et non comme elles auraient du être. Il aurait beau dire ce qu’il voulait, l’amour propre d’Huck venait de prendre un coup. Ce coup de trop qu’il avait évité depuis des mois. Et puis, voilà qu’il se pointait. Il aurait pu dire ce qu’il voulait, lui trouver toutes les excuses valables, ça ne changerait rien. La boule qui s’était confectionné au creux de son estomac avait choisi un habitat où elle pouvait s’assurer d’une parfaite stabilité. Ce grondement qui lui nouait les entrailles n’étaient pas près de le quitté. Parce qu’il serait toujours lui. Huckleberry Twist. Petit con qui avait raté sa vie. « Primo, si j'étais venu pour vous faire du chantage, ou je ne sais quoi, ce n'est pas une BD qui me ferait partir. A vrai dire, votre réaction me pousserait probablement à aller plus loin, et à faire de votre vie un enfer. » Huck serra la mâchoire. Agacé de voir tant d’assurance. Qu’il fasse de sa vie un enfer, cela ne divergerait pas tant de son quotidien. Il était sans doute voué à un avenir morne et sans la moindre possibilité de croire au bonheur. Qu’il l’achène. Qu’il l’enferme. Qu’il porte le coup fatal et que les choses soient enfin équitables. Parce que dans cette vie, il serait toujours un étranger. Parce qu’on n’avait jamais voulu de lui, parce qu’il avait toujours été de trop et que là, tout était tellement plus clair. « Secundo, je ne suis pas là pour ça. Et pas la peine de sourire, je vous dis la vérité. » Un sourire hypocrite avait de nouveau pris place sur les lèvres du jeune homme. La vérité ? Qu’est-ce qu’il voulait en faire de sa vérité ? Ca ne changeait rien au sentiment dévastateur qu’il ressentait. Ça ne change rien au précipice dans lequel il s’engouffrait. Ça ne changerait rien à rien et ça, peut-être qu’il aurait du s’en rendre compte. Et puis, tout le monde sait que la vérité n’est valable que pour celui qui veut l’entendre. Huck n’était pas prêt à entendre qui que ce soit. Ni lieutenant, ni princesse, ni reine, ni personne. Enfermé dans sa tour d’ivoire, il préférait regarder le spectacle d’en haut. « Votre nom ne m'est revenu que lorsque je l'ai prononcé. Quand à ce que vous avez fait, c'est du passé. L'affaire est classée, cela ne me regarde donc plus. » En effet, cela ne le regardait plus. Cela ne regardait d’ailleurs personne. Si ce n’est lui et… Enfin, la question n’était pas là. Malgré les gestes et les paroles positifs de son interlocuteur, Huckleberry refusait tout bonnement d’entendre ce qu’il avait à dire. Tout cela n’avait aucune importance à ses yeux. Tout ça ne servait à rien. Mensonge, vérité. Une histoire de concept.

Huck regarda le lieutenant sortir son portefeuille de sa poche afin d’en extraire quelques billets. Exaspéré au plus au point, il leva les yeux au ciel en soupirant d’agacement. « Maintenant. Combien je vous dois ? » Une vie. Pourquoi ? Simplement parce qu’il faisait partie de ces gens qui savaient et que ça changeait toute la donne. Cela lui ôtait la vie qu’il avait réussi à bâtir, ici, à Ocean Grove. Cela lui enlevait ses connaissances, ses amis, ses voisins et surtout, ses secrets. Une vie. Mais une vie n’aurait pas suffit pour le combler, de toute façon. « Je ne demande ni la charité, ni la pitié Lieutenant. Rangez donc vos billets et vos bonnes manières. Quand je dis que c’est cadeau, c’est cadeau. » avec toute la fierté qu’il possédait encore, Huckleberry tenta de resté digne en refusant l’argent qu’on lui tendait. Certes, il ne lui restait plus grand-chose mais il aurait toujours la sensation d’avoir été fier et fidèle à lui-même. Il n’aura pas plié face à une autorité qu’il avait toujours craint et puis surtout, il n’avait pas baissé les yeux. Accrochant son regard à celui de son interlocuteur, il lui montra la porte de la pointe de son menton. Il pourrait revenir, quand bon lui semblait, mais jamais les choses ne seraient simples. Jamais un sourire ravi ne se fixera au visage d’Huckleberry si Dexter Fearghas restait dans le coin à le hanter !
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