Le week-end. Elle l’avait attendu avec grande impatiente à vrai dire et c’en était déjà la fin. Contrairement à la plupart des personnes son week-end n’était pas constitué du samedi et du dimanche, mais du dimanche et du lundi, et à cette période mouvementée de l’année, son week-end se résumait au simple dimanche. Travailler dans le commerce n’était pas toujours très pratique au niveau des jours et des horaires de travail mais c’est ce qui lui plaisait. Bien entendu, elle aurait pu se permettre de la jouer fille à papa qui ne travaille pas et qui vit sur l’héritage mais elle n’était pas ce genre de femme. Elle préférait travailler, même si son travail ne lui faisait pas gagner des millions, c’était juste qu’elle avait la fierté de pouvoir dire qu’elle gagnait sa vie, même si évidemment que l’argent de papa l’aidait aussi énormément. Parce que non, ce n’est pas avec un salaire de vendeuse de vêtements dans une petite boutique du centre de Miami que l’on peut se payer une garde robe où le nom de tous les créateurs les plus célèbres comme Christian Dior ou Coco Chanel étaient représentés, sinon ça se saurait. C’était au tour de Zayne d’avoir la garde ce week-end, et il fallait avouer que cela l’avait plutôt arrangé puisque de toute manière, elle ne pouvait pas se permettre ces derniers temps de prendre son week-end complet, le beau temps ramenant beaucoup de clients au magasin, le samedi était donc un jour très important pour les ventes. Elle s’était donc levée ce matin là avec l’intention de bien profiter de son unique jour de congé de la semaine : le dimanche. Elle avait même pris le temps de se préparer un petit-déjeuner équilibré, au lieu de prendre un bol de céréales à la va-vite, puis elle avait passé le plus grand temps de sa mâtiné à se pouponner. Enfin l’après-midi elle avait décidé d’aller se promener et c’est donc pour cela qu’elle s’était retrouvée à sortir son vélo, probablement plus utilisé depuis des lustres, pour aller faire un petit tour.

Elle se baladait donc dans la ville de Miami, pédalant sur son vélo. Elle était passée par le parc d’Ocean Grove afin de quitter le quartier résidentiel, ce qui lui avait valu de se faire siffler par pas mal de jeunes hommes qui l’avait rencontré sur son chemin. Il fallait dire que le petit short moulant spécial sport qu’elle avait revêtu lui faisait un assez joli derrière, ce qui n’était pas au déplaisir de ces monsieur. Oui, Karen Sanders arrivait à être sexy dans n’importe quelle situation. Elle arrivait à présent près du Miami Bridge, le pont qui surplombait le Missouri. Celui-ci avait été réaménagé suite à l’ouragan qui avait frappé Miami quelques mois plutôt et une piste cyclable, quelques arbres et fleurs et quelques bancs avaient alors étés installés. Elle commençait à ressentir une certaine fatigue du à l’effort, mais il fallait dire que cela faisait déjà au moins trois quart d’heure qu’elle pédalait et elle n’avait pas encore fait de pause. Elle songea à en faire une sur l’un des bancs, une fois qu’elle arriverait au pont. La vue était plutôt grandiose là-bas. Elle traversait à présent le pont à la recherche d’un banc libre où poser ses jolies petites fesses, mais tous semblait être pris. Tant pis. Alors qu’elle arrivait à la fin du pont, prête à se diriger vers une autre destination comme la plage, elle remarqua quelqu’un qu’elle connaissait sur l’un des bancs et ralentit alors. Tray Rannigan. Elle eût un petit sourire amusé en le voyant, il n’était pas le genre de personne qu’elle imaginait trouver assis sur l’un des bancs du Miami Bridge mais pourtant c’était bien lui. Elle freina une fois arrivée à sa hauteur et déposa le vélo contre le bord du pont avant de saisir sa bouteille et de se diriger vers lui. « Salut ! » Suite à la rupture avec l’ex-petit ami de la jeune femme, Tray était devenu en quelque sorte son sex-friends, il se voyait uniquement pour assouvir certains désirs quoi. Cela faisait longtemps qu’ils ne s’étaient pas vu d’ailleurs, c’était une bonne chose qu’elle le croise ici après tout, ce serait l’occasion de prendre de ses nouvelles. Oui, seulement de prendre de nouvelles. Après tout, elle était plus ou moins dans une relation maintenant ! « Ca ne te dérange pas si je m’installe un peu avec toi ? Les autres bancs sont tous pris donc autant te tenir compagnie ! » Elle lui adressa alors un grand sourire ravageur.