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 « tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât

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« tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât Vide
Message(#) Sujet: « tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât « tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât EmptySam 15 Jan 2011 - 0:45

tu pensais t’être débarrassé de moi ?
« tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât 2ez4cb6


Chaque matin, c’était devant un sinistre spectacle que j’ouvrais mes volets. Sinistre, oui c’était bien le mot. Toutes ces maisons détruites, tous ces trottoirs ravagés, toutes ces vies bouleversées… Et tout ça par la faute de mère nature ? Qu’on se le dise, il n’y a rien de plus dévastateur que les catastrophes naturelles. Incendie en été, tsunami, inondation, ouragan… Des choses auxquelles on ne pense que lorsqu’elles arrivent et qu’il est déjà trop tard. Certes, je n’étais pas à plaindre. Je n’étais pas encore arrivée – revenue serait plus juste – à Ocean Grove lorsque l’ouragan avait fait rage, mais cela ne m’empêchait pas d’en observer les dégâts. Et malheureusement, je devais bien avouer que c’était « grâce » à cette tragédie que j’avais pu ré-emménager dans cette banlieue. En temps normal, les prix étaient trop élevés pour moi. Je n’étais pas une femme très fortunée et la majorité de mes économies étaient passées dans mon traitement. Mais, avec l’ouragan et les nombreux dégâts qu’il avait entrainé sur mon ancienne maison, j’avais pu me permettre cette dépense. Et encore, ma maison était l’une des plus épargnée. Seul le côté gauche avait été touché, c'est-à-dire le garage, la buanderie et une chambre que les anciens habitants avaient du attribuer à leur enfant. Bref, seulement des pièces que je n’utilisais pas – à regret d’ailleurs. Parfois, il m’arrivait d’y rester assise, contemplant les gravas et m’imaginant que c’était une métaphore parfaite pour ma fertilité partie en fumée avec ma maladie.

Mais ce matin, il était hors de question que je me plonge dans ma torture mentale quotidienne et dans mes regrets. Ce matin je devais être au meilleur de ma forme car j’avais obtenu un nouveau job. Je restais – et resterais toujours – dessinatrice pour enfant, mais, cet emploi s’exerçant à mon domicile et dans des délais très large, j’avais encore tout le loisir de me consacrer à un second emploi. Tout du moins c’était plus une obligation qu’un loisir. Pour payer les factures, il me fallait un second emploi. Cet emploi, je n’avais pas mis longtemps à le trouver. J’avais, sous le nom de Constance York – Constance étant mon second prénom – postulé pour pourvoir le job d’assistante de Maât Blythe-Sheldon. Ce nom vous est peut être familier ? Oui, il s’agit bien du co-animateur du talk show : BεC Show. Et si j’avais postulé sous mon second prénom c’est parce que nous deux, on avait un passé ensemble. Passé qui, je pense, aurait fait obstacle à ce qu’il m’embauche si facilement. Car, à part lorsqu’il avait eut besoin de moi à la mort de son conjoint Scott, nos relations n’avaient pas été toujours au beau fixe. La mort de Scott… Un triste évènement qui m’avait brisé le cœur pour Maât. Malgré la vengeance à laquelle j’aspirais et malgré la rancune tenace que je lui vouais, je n’avais pu m’empêcher de me sentir triste en apprenant la nouvelle. J’avais d’ailleurs fait l’aller-retour en avion depuis le Massachussetts pour lui montrer mon soutien. Mais une fois sur place j’ai vite déchanté. Je ne sais plus comment, mais j’ai pris conscience que ce cher Maât se servait de moi à son bon vouloir. Quand Scott était dans le coma, les choses allaient bien entre nous, puis quand il s’est réveillé il m’a balancé comme si j’étais jetable. Et, finalement, quand Scott nous a quitté, vers qui ce cher Maât s’est tourné ? Moi… Parce que je suis trop gentille pour tourner le dos à un homme en deuil. C’est à la suite de ça, et après avoir pris quelques mois pour réfléchir, que j’ai décidé de me réinstaller à Ocean Grove. Adieu gentille Ariana qui se laisse marcher sur les pieds. Je connais des choses sur Maât. Des choses qui nuiraient fortement à sa réputation, et je suis prête à lui montrer que je n’hésiterais pas à en user. Ainsi, en prenant ce job d’assistante à son insu, je lui signifiais que j’étais bel et bien de retour et que, pour lui, c’était une très mauvaise nouvelle. On ne joue pas impunément avec moi. Gentille, oui. Bonne poire, non.

Une tasse de café avalé en vitesse, une bonne douche et j’étais fin prête à aller travailler. Voiture, boulot, dodo et vengeance. Une petite routine bien séduisante. Vêtue d’un chemisier en soie rouge et d’une jupe de tailleur noir – une vraie allure de femme fatale – je pris ma voiture et me rendis dans les locaux de la chaîne où travaillait Maât. En chemin je m’arrêtais prendre un café, noir sans sucre et sans crème comme Maât les aimait. Une fois sur place, je peinais à trouver son bureau/loge. Je demandais donc mon chemin à la réceptionniste qui m’indiqua que Maât n’était pas encore arrivé mais que ce n’était plus qu’une question de minutes. Un large sourire se dessina sur mes lèvres. Je pourrais donc l’attendre dans son bureau et lui faire la surprise. J’entrais dans le bureau de Maât à l’aide du double de la clef que m’avait fourni la réceptionniste. Je posais le café sur la table et entrepris de faire un peu de classement dans les papiers – n’était-ce pas le rôle d’une assistante après tout ? – quand je fus interrompue par le bruit de la porte qui s’ouvrit. J’étais dos à ladite porte donc de là où il était Maât ne pouvait me voir que de dos. A priori il devait se dire qu’il avait fait le bon choix en m’engageant. J’étais blonde, j’avais des jambes et un corps de rêve… Bref j’étais parfaite. J’avais vraiment hâte de voir la tête qu’il ferait en voyant à qui il avait à faire. Je collais donc mon plus beau des sourire et me tournais lentement, avec un mouvement de cheveux approprié. Je pris appui sur le bureau et croisais mes bras sous ma poitrine.

« Maât. » Me contentais-je de dire en guise de salutation. Ma voix était calme et chaleureuse. Autant vous dire que cela prouvait qu’il y avait anguilles sous roches. « Tu n’as pas l’air très content de me voir. C’est pourtant toi qui m’as engagé. Ah oui tu as engagé ‘Constance York’. » Je corrigeais donc : « Ariana Constance York. »

Je me redressais et me dirigeais vers lui pour lui tendre son café.
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« tu ne pensais pas t’être débarrassé de moi ? » ♦ Maât

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