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 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet.

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Message(#) Sujet: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyDim 5 Déc 2010 - 18:17


« Believe me, I'll make your life a living hell! »

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sloan weisel & goldie stewart





FlashBack:
Le 5 décembre 2011




Cela faisait quatre jours que Goldie Stewart attendait en vain que Sloan Weisel daigne ouvrir ses fichus yeux pour qu’elle lui annonce une nouvelle qui allait changer sa vie. Mais cet abrutit avait réussi à recevoir un arbre sur la tête et de tomber dans le coma, ce qui avait le don de mettre la jeune blonde en rogne. Mais ce qui l’agaçait le plus, c’était quelle se devait de prendre de ses nouvelles tous les jours pour savoir s’il s’était enfin réveillé, comme si son état la préoccupait. C’est alors qu’elle avait reçu un coup de fil de l’hôpital qui lui annonçait que Sloan était enfin sorti de son coma et que si elle le désirait, elle pouvait venir le voir. Le Baptiste Hospital était devenu une hantise pour Goldie et à partir de maintenant, elle s’était jurée de tout faire pour ne plus y poser un pied. Elle s’était assurée de se retrouver seule avec Sloan, elle n’avait pas envie de se trouver avec sa demi veuve épleurée, à entendre par là, la fameuse Presley qui voyait d’un très mauvais œil que Goldie se préoccupe tant de l’état de santé de son petit ami alors qu’elle ne savait pas pourquoi. Goldie poussa la porte de la chambre de Sloan et resta plantée devant son lit quelques instants. Il avait les yeux fermés, il avait surement dû s’endormir mais elle n’allait pas attendre que monsieur finisse sa sieste, elle avait des choses bien plus importantes à faire. Elle prit donc le verre d’eau posé sur la petite table à côté de la tête du malade, retira la paille du verre et avec un malin plaisir, vida l’eau qu’il contenait sur le visage de Weisel. Celui-ci se réveilla en sursaut et elle en était persuadée, devait se demander s’il n’avait pas fini enfer pour expliquer la vue de Goldie à son chevet. « Debout le demeuré, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer, tu es papa. D’accord, tu le savais déjà, mais juste avant l’ouragan et que tu nous joue ton petit remake de la belle au bois dormant, j’ai reçu un coup de fils de l’avocat des Stevenson, ils sont morts dans un accident de voiture et c’est nous qu’ils ont désigné comme tuteurs légaux d’Austin. Alors félicitations et malheureusement pour moi, il parait qu’il va falloir que je me fasse à ta compagnie. Tient signe ces papiers pour dire que t’es d’accord d’avoir comme fils ma progéniture et je vais les chercher, lui et une assistante sociale à l’aéroport demain. » Goldie lui posa ses papiers officiels et un stylo sur la petite table et attendit qu’il digère l’information qu’elle venait de lui balancer à la figure. « Oh et avant que j’oublie, cette saloperie d’ouragan à pratiquement détruit ma maison et d’après madame je suis là pour vous aider, pour faciliter l’adaptation de notre fils après le drame qu’il vient de vivre, il faut qu’on vive sous le même toit et ta maison est presque intacte. J’ai pris la liberté de faire changer les fenêtres qui avaient explosé. » Goldie jeta un dernier coup d’œil à Sloan qui se remettait doucement de cette réalité dans laquelle il venait de se réveiller et elle tourna les talons. Elle lui téléphona plus tard dans la journée pour savoir s’il avait bien tout compris ce qu’elle lui avait dit où s’il fallait qu’elle lui fasse un dessin comme dans les livres pour enfant et après lui avoir répondu d’aller se faire voir, Sloan lui confirma qu’il avait bien signé les papiers et que dès qu’il sortirait, bien que cela ne l’enchante pas, ils vivraient tous sous le même toit.



Trois jours plus tard, Goldie Stewart, un petit bout de chou blond à la main, déchargeait sa voiture de location et apportait ses valises à l’intérieur de celle de Sloan Weisel. Plusieurs voisins observaient cette scène, ils n’en revenaient toujours pas, Sloan et Goldie avaient eu un enfant ensemble, ils allaient devoir vivre ensemble et par-dessus tout, tout le monde savait à quel point ces deux-là ne pouvaient pas s’entendre. Et les hostilités ne tardèrent pas à se faire entendre puisque pendant que la jeune blonde réussissait tant bien que mal à extirper ses énormes valises de son coffre et à les trainer jusqu’à l’intérieur, Sloan observait cette scène sans bouger le petit doigt. « Regarde bien mon chéri, tu vois l’homme debout qui sourit en me regardant me démener comme une folle avec tout ça, on appelle ça un salaud, alors quand tu ouvriras enfin la bouche, je souhaite que tu l’appelles le demeuré ou l’abrutit comme tu veux. Et n’oublie pas, c’est dans son lit que tu vas te coucher quand tu fais un cauchemar parce que tu te souviens ce que je t’ai dit, on a le droit de faire pipi dans son lit à lui mais pas dans le mien. » Cela faisait presque deux jours qu’elle avait avec elle Austin son fils. Depuis son arrivée il n’avait pas ouvert une seule fois la bouche et il était pris de terreur nocturne qui l’avait amené à dormir plusieurs fois dans le lit de sa mère. Jusque-là, la situation pouvait paraitre normale en sachant les atrocités que le petit avait vécu, mais il avait pris la fâcheuse habitude de faire pipi au lit, vous imaginez donc la réaction de Goldie dans ce genre de situation. C’était la dernière valise et Goldie la déposa dans la maison, mais pas aux côtés des autres puisque elle la lâcha sur le pied de Sloan chez qui on put lire la douleur sur le visage. « T’es dans mon chemin le demeuré ! » Austin la suivi et elle referma la porte d’entrée, offrant une dernière scène à la hauteur pour tous les voisins qui les observaient. Elle regarda tout autour d’elle et attrapa de nouveau instinctivement la main de son fils qui se cachait derrière sa jambe droite. Ce contact avec sa main eu le don de la rassurer parce que même si elle ne le montrait pas, Goldie n’était pas en confiance avec Sloan et vivre avec lui, sous le même toit, 24 heures sur 24 la terrorisait. Après tout, personne n’était au courant de ce qui s’était véritablement passé entre les deux jeunes gens. Elle posa les yeux sur son fils qui lui aussi ne semblait pas rassurer par la présence de Sloan, qui pourtant, avait adoré lors de leur première rencontre. Mas bon, elle le comprenait, Sloan se comportait comme un crétin et en plus, il ne semblait pas tellement intéressé par l’arrivée de son fils sous son toit. Elle se dirigea vers le salon et relâcha la main de son fils et l’invita à aller s’assoir sur le canapé, là où était déjà affalé Weisel. « Je vais prendre une douche, essaie de ne pas faire de trucs débile pendant mon absence, comme par exemple montrer un film porno à notre fils. Et Austin, si tu t’ennuis, tu peux montrer au demeuré comment on lace ses chaussures, tu sais, ce que je t’ai appris ce matin avec tes lacets, le pauvre, lui il ne sait toujours pas faire. » Sur ces bonnes paroles, Goldie monta à l’étage, attrapant au passage sa trousse de toilette et une tenue de rechange et prit une bonne et longue douche. Lorsqu’elle sortit enfin de sous l’eau, elle se rendit compte qu’elle n’avait pas apporté avec elle de serviette et que Sloan ne devait pas savoir que la propreté est essentiel à l’Homme puisqu’elle ne trouva aucune serviette dans la salle de bain. Elle se résigna donc à l’appeler pour qu’il lui indique où il les cachait. « Weisel, ramène tes fesses ici j’ai besoin que t’élucides un mystère pour moi. » Elle attendit quelques secondes avant d’entendre les pas du jeune homme se rapprocher et elle ouvrit en grand la porte de la salle de bain, qui laissa apparaitre dans son embouchure une Goldie Stewart complétement nue et ruisselante. « Tu ne te laves jamais ou le vilain ouragan a volé toutes tes serviettes ? Et pas besoin de faire celui qui est gêné parce que je suis nue, profite en, je suis persuadée que je suis beaucoup mieux fichue que ta Clyde et c’est pas la première fois que t’as la chance de me voir comme ça alors on s’active et on me ramène une serviette avant que je meure congelée ! » Oh oui, Goldie sentait que malgré ses réticences à venir vivre sous le même toit que Sloan Weisel, elle allait prendre un malin plaisir à faire de sa vie un véritable enfer.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyMer 8 Déc 2010 - 0:16

Sur le palier de sa porte, Sloan Weisel avait la mine grise et l'expression de toute évidence maussade. Il était toujours souffrant, bien entendu, il profitait même de deux semaines de convalescence mais ce n'était pas sa faiblesse médicale qui le mettait dans un tel état ; c'était quelque chose de beaucoup plus tragique et ravageur. Quelque chose qui lui était tombé dessus au moment où il s'y attendait le moins, de manière plus abasourdissante que n'importe quel tronc d'arbre, à vrai dire. L'annonce que Goldie Stewart et son gosse (qui était accessoirement le sien aussi, certes) allaient devoir vivre sous son toit pour un minimum d'un mois lui avait fait perdre tous ses repères. Ajoutons le fait que la jeune femme avait eu le tact de lui annoncer ça sur son lit d'hôpital alors qu'il se remettait douloureusement de son accident et vous pouviez être sûr qu'il soit totalement désorienté et désemparé. Évidemment, il était impossible pour lui de refuser : il ne ressentait strictement rien pour cet Austin et abhorrait sa mère mais il n'était pas olympien au point de laisser son propre enfant sans toit après une telle catastrophe – malheureusement, cela impliquait d'accepter aussi sa mère ce qui était nettement moins apaisant pour sa conscience. En effet, il avait la sensation qu'il aurait été plus juste qu'elle pourrisse dans sa maison sans toit ni murs plutôt que de l'héberger chez lui … Mais l'administration des affaires sociales des États-Unis ne semblait pas de cet avis et incluait automatiquement Goldie dans le « pack Austin ». L'ouragan, la dévastation, la terreur n'étaient rien comparés à la jeune femme. L'annonce même que son voilier était en ruines et que son propre état de santé était assez critique n'arrivaient pas à la cheville de ce que venait de lui imposer la jeune femme. A choisir, il aurait largement préféré passé des journées supplémentaires à l'hôpital pour échapper à sa présence mais ses médecins étaient formels : à présent hors de danger, il devait libérer la chambre et poursuivre son repos chez lui. Indubitablement, ils n'avaient pas rencontrés Goldie car jamais ils ne l'auraient qualifié de « hors de danger » avec elle dans les parages. Il était même très probable qu'il revienne à l'hôpital avec un couteau planté dans le dos ou du poison dans les veines. Fort heureusement pour lui, Sloan (à défaut d'être capable de prendre les meilleures décisions) était assez maniaque et méticuleux pour ne pas la laisser exercer la moindre crasse à son encontre qui soit trop dangereuse pour sa santé. Du moins, il espérait le croire.
Ainsi évidemment, lorsque le fameux jour de l'emménagement arriva, il était aussi enthousiaste qu'un condamné à mort pour la chaise électrique. Vêtu d'un jean et d'un sweat, il ressemblait tout à fait au prototype du malade assigné à résidence et peut-être profitait-il plus que de raison de cet état pour ne pas venir en aide à la jeune femme. Il lui ouvrait sa porte, elle n'allait pas non plus espérer de sa part qu'il se rue sur elle et l'accueille en fanfare. Impassible, il la regarda alors introduire ses valises avec difficulté sans ressentir autre chose qu'un doux plaisir à la voir s'essouffler et se fatiguer le dos seule. C'était peu galant mais sincèrement, face à une femme comme elle, qui a envie de se sentir homme ? Il n'entendit que vaguement les recommandations peu avenantes que fit Goldie à leur fils et c'était sans doute mieux ainsi : s'il avait entendu ne serait-ce que le mot « pipi » assimilé à son lit, il aurait sans doute fait une syncope. Ce qu'il capta en revanche à la perfection, ce fut la valise qui vint s'écraser sur son pied droit tandis que Goldie avait tenté de se frayer un chemin avec force. Grimaçant de douleur, il poussa la valise avec violence ce qui la renversa sur son côté. Il se fichait qu'elle ait pu contenir de la porcelaine ou même des petits chiots et il lança un regard noir à la femme qui venait de prendre Austin par la main dans un signe pathétiquement maternel. Elle pouvait mettre toutes les formes qu'elle voulait, elle avait cessé d'être sa mère le jour où elle l'avait mis à l'adoption et Sloan avait la conviction que le petit garçon pensait la même chose que lui. Cependant, bien que ce ne fut pas l'envie qui lui manquait, il ne fit pas cette remarque par égard pour Austin et préféra réserver cette attaque pour plus tard. Il se contenta donc de leur tourner le dos et vint s'installer sur son divan avant d'être rapidement rejoint par l'enfant. Levant un regard torve vers Goldie, il répliqua tandis qu'elle disparaissait déjà dans l'escalier. « Si madame prenait le temps de regarder plus loin que son nombril, elle remarquerait qu'il n'y a pas de télévision dans cette pièce ! Ni même dans aucune autre de la maison. » Il posa ensuite son regard sur Austin qui s'était réellement mis à défaire ses lacets pour ensuite les refaire pour lui. « Et oui mon bonhomme, t'auras aucun dessin animé ici. Et la faute, il faudra que tu la remette sur la garce qui te sert de mère pour les jours à venir. Tu lui apprendras à choisir une maison qui soit en une autre matière que le papier mâché. »
Quelques minutes s'écoulèrent alors avant que la voix criarde de Goldie ne vienne éreinter une fois de plus l'ouïe de Sloan qui s'était mis à lire le journal sous les yeux curieux de son fils. Il voulut d'abord faire mine de n'avoir rien entendu et d'ailleurs, cela fonctionna très bien pendant les premières secondes mais Austin se mit à lui tirer la manche et à lui répéter des « Elle t'appelle, elle t'appelle, elle t'appelle ! » qui finirent par franchement l'agacer. Dégageant son bras d'un geste sec (être touché par un gosse était sans doute aussi désagréable à ses yeux qu'être frappé par la foudre … Et dire qu'il est professeur en primaire, le comble ne semble pas l'effrayer), il lui légua son journal et lui suggéra d'un ton détaché. « Détecte tous les mots difficiles à plus de trois syllabes et demande ensuite à ta mère ce qu'ils veulent dire. Ça devrait vous tenir occupés pour le restant de la journée, vu vos intelligences qui s'égalent ... » Sur ce, il grimpa à l'étage et resta précautionneusement derrière la porte de la salle de bain d'où venait la voix. Mais évidemment, prendre des précautions avec Goldie avait autant d'effet que de chatouiller avec une plume la coquille d'un escargot : inutile. Lorsque la porte s'ouvrit et qu'il vit dans l'encadrement de la porte le corps nu de Goldie, Sloan sursauta et pivota immédiatement de sorte à se retrouver dos à elle après avoir poussé une exclamation de surprise. Comme si ce n'était pas suffisant, il avait placé ses mains en visière de chaque côté de ses yeux comme s'il craignait de voir un reflet quelconque. Son rythme cardiaque s'était intensifié sous le choc de la vision mais ce n'était rien comparé à l'élévation qu'il prit en entendant les mots provocateurs de la jeune femme. D'une, elle osait mettre en doute sa propreté légendaire, de deux, elle remettait une couche sur la fameuse nuit qu'ils avaient passé ensemble et de trois, elle se permettait de critiquer Presley, sa petite amie, alors qu'elle mettait déjà cruellement en danger leur couple. Les dents serrés, il lui répondit avec agressivité. « Ne prononce pas son nom et ce, sous aucun prétexte. Et pour les serviettes, elles sont en bas, crétine. » Sans annoncer quoique ce soit, il s'en alla en direction de la salle de bain du rez-de-chaussé, stoppa la machin à laver en route et extirpa du tambour des serviettes certes propres mais encore trempés, le sèche-linge n'ayant pas eu le temps de terminer son programme. Sans état d'âme, il plia soigneusement deux serviettes et remonta à l'étage, une main barrant sa vue mais laissant une toute petite fente pour voir où il mettait ses pieds. Une fois qu'il arriva de nouveau devant Goldie, il lui balança au visage les serviettes froides et humides. « Le vilain ouragan vient de me les rendre. » Aussi sèchement qu'il était revenu, il repartit d'où il venait et retourna s'asseoir comme si de rien n'était sur son divan mais en toute extrémité, comme s'il tenait à mettre le plus de distance possible entre ce fils et lui, autant qu'il souhaitait en mettre entre Goldie et lui.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyMer 8 Déc 2010 - 15:33


A peine avait-elle attrapée les serviettes que Sloan lui avait si gentille ment jeté à la figure qu’elle les laissa tomber à terre. Se payait-il sa tête ou avait il prit au pied de la lettre son surnom de demeuré et en jouait il ? Comme si Goldie allait s’essuyer avec une serviette mouillée et qui plus est, qui sentait la lessive bon marché. Il savait très bien qu’elle était capable de se pointer en bas à poile pour chercher sa propre serviette alors il ferait mieux de ne pas jouer à ce petit jeu bien longtemps. Tant pis, elle avait déjà commencé à sécher, alors elle enfila son petit ensemble de sous-vêtements blanc et sortit de la salle de bain. Elle ne pouvait pas enfiler son jean sur une peau encore un peu humide alors fallait bien qu’elle aille chercher une autre tenue dans ses valises qui trainaient encore au pied des escaliers qui donnait dans le salon. Arrivée en bas, elle jeta un coup d’œil désespéré à Sloan qui s’était assis à l’autre bout du canapé, comme si Austin était atteint de la peste. A choisir, c’était de Sloan que les gens auraient préféré s’éloigner, pas d’un charmant petit garçon aux cheveux couleur de blé. D’accord, Goldie n’était pas parfaite et elle avait conscience que jamais elle ne ferait une bonne mère, elle n’allait pas se leurrer, mais au moins, elle, elle essayait. Elle ouvrit une de ses valises et en sortit une petite robe crème qu’elle secoua histoire de lui faire reprendre ses plis originaux. « Weisel approche, faut que je te dises deux mots en privé. » Et elle resta planté là, sa robe dans les mains attendant que ce cher monsieur qui passe son temps à râler daigne lever ses fesses de son canapé. Il devait passer tellement temps dans cette maison en bon aigri de la vie que Goldie ne serait pas surprise de retrouver les marques de son postérieurs enfoncées à vie dans ce canapé. Quand il arriva enfin, elle fut agacée par sa nouvelle réaction à la vue de son corps à demi dénudé. Cela faisait moins d’une heure qu’elle avait posé les pieds dans cette maison et déjà elle rêvait d’étouffer Sloan dans son sommeil tellement il la mettait en rogne. Elle n’avait pas digéré le coup des serviettes mouillées et elle allait le lui faire payer ; Elle comptait gagner chaque bataille de cette guerre ainsi que la guerre et elle ne ferait qu’une bouchée de Weisel. « Tu veux bien arrêter de faire l’enfant, si j’avais voulu vivre avec deux gosses, j’en aurais fait un deuxième qui n’aurait pas été un brouillon fait par tes pauvres spermatozoïdes mais j’aurais laissé une chance à mon utérus d’arbitrer ceux de Pride ou Esteban. » Au fur et à mesure qu’elle parlait, elle enfilait sa robe et ferma la fermeture éclair juste quand elle eut terminé sa phrase. « Si tu crois que vivre sous le même toit que toi me plait, tu te met le doigt dans l’œil. Mais je vais te dire une chose que je te conseille d’avoir toujours en tête ; Si tu as eu la chance de pouvoir rencontrer Presley, vivre dans cette maison et jouer les âmes en peine depuis toutes ces années, c’est grâce à moi. Si je l’avais voulu, à l’heure qu’il est, tu serais en train de croupir au fond d’une cellule et si tu continues ça risque de t’arriver très bientôt. Alors au lieu de jouer les salauds avec moi, tu ferais mieux de me baiser les pieds et de prier assez fort pour que le Dieu des pervers en tout genre t’entende et fasse en sorte que je continue à me taire. Et en attendant, je vais faire de ta vie un enfer. Après tout, t’envoyer derrière les barreaux aurait été bien moins marrant que de voir ton visage se décomposer comme il le fait à l’instant et puis il me reste la solution de t’empoissonner à petit feu pendant mon séjour si je veux définitivement me débarrasser de toi. » L’intonation de la voix de Goldie n’avait plus rien à voir avec celle qu’elle avait eu lorsqu’elle avait évoqué son utérus et les spermatozoïdes de Sloan ; Elle laissait transparaitre un ton menaçant et ce qu’elle venait de lui dire n’avait rien de paroles futiles qu’elle aurait pu lui envoyer à la figure juste pour l’agacer. Elle pensait vraiment ce qu’elle venait de lui dire ; Elle était persuadée que Sloan lui était redevable de la vie qu’il avait vécu depuis leur rencontre et que s’il ne savait pas l’apprécier alors elle pourrait très bien y remédier. Elle tourna les talons et se dirigea vers le canapé où leur fils semblait absorbé par la lecture du journal. Goldie ne savait pas vraiment si le petit savait véritablement lire mais il semblait vraiment passionné par ce journal. Elle passa une main dans les cheveux blonds d’Austin et se tourna vers Sloan. « Et pour information, je suis peut-être blonde, mais je suis bien loin d’être aussi demeurée que toi. J’ai bien vu que tu n’avais pas de télévision, après tout, c’était prévisible avec quelqu’un comme toi ; Mais j’en ai commandé une qui ne devrait pas tarder à arriver d’ailleurs. » Elle jeta un coup d’œil à sa montre. « En effet oui. Et si cette situation ne te plait pas, tant pis pour toi, Austin voudra regarder des dessins animés comme tous les enfants normaux. Je sais que toi et la normalité vous ne faites pas bon ménage mais grande nouvelle, des gens comme ton fils ou moi sommes normaux. Alors soit tu décides de vivre comme nous, soit tu t’exiles dans ta chambre pour ruminer sur ta pauvre vie toute la journée et je ne serais pas étonnée de te voir descendre à la cave pour tes rituels quotidiens de flagellations… » Elle n’eut pas le temps de terminer sa phrase parce qu’on venait de sonner à la porte. Et comme si elle avait définitivement investi les lieux, elle prit l’initiative d’aller ouvrir. Elle passa devant Sloan, lui tapota l’épaule avant de lui ajouter à l’oreille « Je ne comprends pas que tu sois aussi coincé, Presley n’est pas un aussi bon coup au lit ou quoi ? » Elle pressa le pas pour se rendre dans le hall d’entrée parce qu’elle le savait, le pic qu’elle venait de lancer à ce pauvre demeuré n’allait pas du tout être de son goût. Il lui avait dit de ne pas parler de sa petite copine, chose qu’il n’aurait jamais dû faire puisque maintenant, Goldie allait prendre un malin plaisir à prononcer son nom au milieu de phrases les plus mal placées. Elle ouvrit la porte et un grand sourire illumina son visage quand elle vit qu’elle ne s’était pas trompée, c’était bien les livreurs qui venait apporter une télévision écran plat et un meuble de télévision. Elle signa le reçu et les fit entrer afin qu’ils installent ce matériel. Ça n’allait pas être Sloan qui serait capable de bricoler, elle était sûre qu’il ne savait déjà pas changer une ampoule alors monter un meuble, ça aurait été bien trop dur pour lui. « Installez tout ça devant le canapé, vous n’aurez qu’à décrocher ce tableau immonde et déplacer ce meuble hideux. Je vous laisse je vais me préparer. » Elle savait que Sloan devait bouillonner de l’intérieur mais elle espérait que la menace qu’elle avait proféré en son encontre allait l’empêcher de hurler après ces pauvres livreurs et de leur les expédier de là où ils venaient avec tout leur attirail. Elle monta les escaliers, sa trousse de maquillage dans les mains et elle alla une nouvelle fois s’enfermer dans la salle de bain. Comme chez toutes les femmes, cette trousse contenait tous le nécessaire à maquillage de marques et toutes les nouveautés, mais celle de Goldie contenait une chose qu’on ne trouvait pas dans celle des autres ; Un flingue. Oui, un vrai, chargé et prêt à être utilisé au moindre problème. Sloan la sous estimait s’il croyait qu’elle n’était qu’une pauvre blonde écervelée qui avait eu le malheur de croiser son chemin il y a 5 ans à Chicago ; Il se trompait lourdement sur son cas. Goldie laissait paraitre cette facette d’elle, mais elle était bien plus maline et intelligente que plus de la moitié des femmes d’Ocean Grove. Elle avait été élevée au Texas, alors, même si son père était rarement à la maison, la première chose qu’il lui avait appris ainsi qu’à son frère, c’était de savoir tirer avec une arme à feu. Elle venait d’une grande lignée de Texans et qui plus est, des hommes d’affaires puissants dans le monde du pétrole alors oui, Goldie Stewart avait fait une fleur à Sloan Weisel voilà cinq ans, mais elle ne lui en ferait pas une deuxième et au moindre problème, Goldie serait prête à lui tirer dessus s’il le faut pour sa peau et celle de son fils. Après quelques retouches maquillage, elle rangea tout son bazar dans sa trousse et redescendit retrouver les deux gosses qui vivaient dans cette maison. Apparemment ce ne devait pas être aussi difficile de monter ce meuble et d’installer la télévision parce qu’en bas, elle ne trouva qu’Austin qui semblait pour la première fois depuis son arrivée heureux d’avoir trouvé quelque chose qui lui était familier, une télévision en marche et avec à l’écran le dessin animé Dora l’exploratrice qui semblait déjà avoir vaincu Sloan puisqu’il ne se trouvait pas à côté de son fils pour profiter du vocabulaire enrichissant que ce programme aurait pu lui apporter. « Où est le demeuré qui te serre de père, ce dessin animé est trop compliqué pour lui et il a préféré se rabattre sur comment on apprend l’alphabet d’abord ? Goldie le chercha du regard dans la pièce mais elle ne vit pas l’ombre d’un Sloan qui serait en train d’écrire son prénom avec des cubes. Alors elle se mit à rêver qu’il avait quitté la ville à tout jamais et qu’il ne reviendrait plus pourrir son existence.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptySam 11 Déc 2010 - 23:28

En position assise, une jambe repliée sur l'autre, Sloan savait que le pire était à venir : il n'avait pas été des plus courtois avec Goldie et elle allait forcément le lui faire payer mais il ne regrettait pas le moindre de ses faits et gestes. S'il arrivait à lui pourrir la vie ne serait-ce qu'au quart de ce qu'elle lui faisait subir, cela suffirait à son bonheur et il serait prêt à endurer toutes les contreparties que cela pouvait entraîner. Dans un état trop fébrile pour remarquer ne serait-ce qu'Austin qui malmenait son journal, Sloan finit par obtenir ce qu'il redoutait depuis quelques minutes : le retour à l'attaque de Goldie. Évidemment, impossible pour elle de garder un vêtement sur son dos et ce fut en sous-vêtement qu'elle se présenta à lui. Venez lui faire croire après qu'elle n'avait pas apprécié la nuit qu'ils avaient passé ensemble : son obstination à le tenter était pitoyable. Se couvrant les yeux une fois de plus, il fixa ses genoux jusqu'à ce qu'il entendit la jeune femme l'appeler. Serrant la mâchoire, il aurait voulu lui dire d'aller se faire voir mais son ton autoritaire lui faisait craindre qu'elle se mette à briser des miroirs si elle n'obtenait pas immédiatement son attention. A contre cœur et comme un enfant appelé par sa maman s'apprêtant à lui foutre une raclée, il se leva du canapé. En adulte évidemment, il avait cessé de se couvrir les yeux mais portait un regard froid et totalement insensible au corps presque nu de Goldie. Elle n'avait rien qui puisse surpasser le corps de Presley, de toute façon. Lorsqu'elle le qualifia de gamin et qu'elle émit même ses attirances pour deux autres types, Sloan arqua un sourcil, sceptique. Wow, Pride et Esteban, vraiment les plus fines des options. De très bon goût quand on a un gosse à élever, les imaginer pères étaient sans doute plus grotesque que Sloan en papa.
Il finit par croiser les bras contre sa poitrine et lui lança un terrible regard lorsqu'elle souligna son importance dans son existence et surtout, qu'elle se mit à le menacer. C'était bas, affreusement bas. Ses mots étaient violents mais ce n'était pas eux qui scandalisaient le plus l'australien, c'était bel et bien la capacité qu'avait Goldie de jouer la victime. Aux dernières nouvelles, il avait reconnu l'enfant, contribuait financièrement à son éducation et aujourd'hui, l'accueillait véritablement sous son toit. Sans ciller, il se rapprocha alors d'elle, sans même remarquer qu'elle s'était rhabiller. A vrai dire, même si elle en était venue à se déguiser en Père Noël, il ne l'aurait sans doute pas remarqué à cet instant tellement il était en colère. « Tu crois que je ne sais pas tout ça ? Tu crois que j'ignore à quel point tu me détestes ? Mais scoop pour toi ma chère : j'en ai rien à battre. Si tu es ici, c'est grâce à notre fils. Tu peux blâmer l'efficacité de mes spermatozoïdes, ce sont eux qui te permettent d'avoir un toit aujourd'hui autre qu'un vulgaire gymnase de lycée. Ce sont aussi eux qui te permettent de donner une utilité – à défaut d'un sens – à ta misérable vie alors à ta place, je me la fermerais aussi. » Soutenant son regard, le contact visuel brûlant qu'ils partageaient fut finalement brisé lorsqu'elle s'éloigna en direction du salon pour venir prendre place près d'Austin. Bouillonnant, il eut bien envie de les laisser en plan tout de suite et de monter dans sa chambre pour retrouver son calme mais il fut arrêté net dans son projet en entendant les nouvelles paroles de Goldie. Il se déplaça alors rapidement dans le salon et la dévisagea avec de grands yeux ronds. Une télévision ?! Elle osait introduire chez lui des éléments aussi importants (autant niveau volume que par principe) dans sa maison sans sa permission ? Éberlué, il voulut croire à une blague mais fut rapidement mit face à la réalité quand la sonnerie de la porte d'entrée retentit. Quand Goldie passa devant lui en lui affligeant une tape sur l'épaule, il eut un geste vain pour se dégager et lui lança un regard noir lorsqu'elle commenta son attitude et inclut même sa petite amie comme responsable de son état. « C'est précisément parce que c'est toi que je dois me coltiner plutôt qu'elle que je suis ainsi. Ne vas pas croire que je suis aussi sec avec tout le monde, y'a que toi qui a le droit à ce traitement de faveur. » Bon, ce n'était pas tout à fait exact. Sloan était froid avec de nombreuses personnes mais il restait toujours courtois et bienveillant, ce qui n'était pas du tout le cas face à Goldie qui n'avivait chez lui que les pires sentiments. Sans rien dire pourtant, il laissa les livreurs installer un écran plat ainsi qu'un meuble flambant neuf dans sa salle de séjour pourtant si peu meublée. Sloan se sentait bizarre, il vivait cette intrusion comme un total manque de respect. Il eut un instant l'envie de bloquer le passage de ces intrus et de leur ordonner de rapporter la télévision mais il savait que ça ne servirait à rien : Goldie trouverait un autre moyen pour arriver à ses fins. Épuisé, il leva une main en signe d'abdication et se laissa lourdement tomber sur un sofa à place unique où il resta assis tout le long de l'installation du nouveau matériel. Austin trépignait d'impatience mais l'instituteur restait impassible. Goldie était montée à l'étage, sans doute pour remettre une couche de maquillage sur son visage déjà bien trop peint et Sloan profita donc de son absence pour retrouver son calme. Mais c'était délicat, surtout qu'il avait beaucoup de mal à supporter les allés-venus des grosses chaussures sales des livreurs sur son sol impeccable et de leur négligence vis-à-vis de ses objets pendant qu'ils mettaient tout en place. Néanmoins, ils finirent par terminer leur travail et saluèrent Sloan (lequel ne répondit même pas et n'accorda évidemment aucun pourboire) avant de partir. Une fois qu'ils claquèrent la porte, l'australien ne regarda même pas la télévision mais observa Austin qu'il trouvait bien étrange et il ne lui fallut guère beaucoup de temps pour réaliser que l'enfant avait faim. Il lisait sur son visage la même expression que celles que ses propres élèves arboraient quelques minutes avant la pause déjeuner. Se levant de son siège, il posa une main maladroite mais affectueuse sur le sommet du crâne de l'enfant qui venait de s'installer devant le poste de télévision et tripotait les touches de la nouvelle télécommande. « Je vais te préparer à manger. Ne bouge pas … Même si c'est sûr que maintenant avec ce truc, tu ne risques plus de bouger beaucoup. Ta mère est maligne. » Poussant un soupire, l'australien qui avait grandit en totale immersion dans la nature (Australie sauvage puis Tanzanie, autant dire que la technologie est entrée relativement tard dans son existence) se désolait de voir son fils abrutit par un écran. Il rejoignit néanmoins la cuisine comme prévu et commença à faire un sandwich à l'enfant avec un soin tout particulier. S'il comptait traiter sa mère avec le moins d'égard possible, il ne pouvait pas en faire de même avec Austin. Au bout de quelques minutes, il entendit les pas de Goldie descendre l'escalier puis sa voix s'élever à sa recherche. Il grimaça et resta silencieux, très peu désireux de voir la femme débarquer ici mais le bip bip du micro-onde dans lequel il avait placé un verre de lait le trahit. En moins d'une minute, il vit alors les bouclettes de la jeune femme débarquer et il leva les yeux au ciel tandis qu'il finissait son sandwich. Le ton cassant, il lui dit alors. « Bingo, tu as découvert le chemin de la cuisine. Essaye de t'en souvenir dans quelques heures parce que c'est bien beau de vouloir tout faire pour ressembler à une drag-queen mais il faudrait aussi que tu t'occupes un peu d'Austin, notamment quand il crève de faim. » Il attrapa l'assiette dans lequel il avait placé un sandwich à double étage et prit dans son autre main le verre de lait chaud. Passant devant elle, il ajouta d'une voix lasse. « Parce que tes dessins-animés, ils sont bien gentils, mais ils vont pas faire tout le boulot à ta place. » Il alla ensuite rejoindre Austin, toujours hébété devant l'écran et lui tendit l'assiette et le verre avec patience.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyLun 13 Déc 2010 - 1:32


La cuisine de Sloan était comme tout le reste de sa maison, de mauvais goût mais Goldie n’en fit pas la remarque. Elle observa le jeune homme sortir le verre de lait du micro-onde et soupira. Ses remarques, elle ne les supportait pas, bien que certaines, elle devait l’avouer, étaient fondés. Elle n’avait pas encore acquis tous les réflexes qu’une mère peut avoir envers son enfant, mais avec le temps, elle était persuadée qu’elle y arriverait. Et puis, si elle n’arrivait pas à être une mère parfaite pour cet gosse, elle fera tout pour être une super copine pour lui ou même la tante qui fera de lui un enfant pourri gâté, tant que le petit Austin l’appréciait, elle se fichait de quelle manière dont elle allait devoir user pour y arriver. Elle fit le tour du plan de travail qui la séparait elle du demeuré et jeta un œil à l’assiette qu’il tenait dans les mains. Au moins, même si elle n’allait pas être la reine des fourneaux, elle aurait le mérite de faire livrer le meilleur repas du plus réputé des restaurants de la ville au lieu de lui confectionner ce genre de sandwich peut appétissant. Elle s’adossa contre l’évier et elle eut ce regard amusé qu’elle avait déjà eu à l’encontre de Sloan et qui signifiait, que certes, elle était amusée par quelque chose, mais que ce quelque chose n’allait pas être agréable du tout à entendre pour son interlocuteur. « Je n’aime pas trop ce genre de transfert que tu fais. D’accord, on a couché ensemble, mais le fait que tu m’imagine en drag-queen parce que c’est l’un de tes fantasmes tordu, je ne suis pas d’accord. Je t’en présenterais si tu veux, je suis sûre qu’il doit y en avoir qui traine autour du Soho 1515 et qui rêvent de prendre notre place sur le podium. » Elle se mit à rire, amusée par sa réplique et regarda Sloan lui tourner le dos pour apporter sa petite confection à son fils. Elle prit une longue inspiration et se demanda si elle devait le suivre et continuer à l’empoisonner avec ses paroles ou si elle allait rester là et empoisonner toute sa nourriture. Finalement, elle n’eut pas le choix, elle quitta la cuisine et se mit en quête de son téléphone portable qui venait de se mettre à sonner. Elle jeta un coup d’œil en direction du canapé où Austin était visiblement agacé par cette sonnerie qui venait ruiner les dialogues peut recherchés de son dessin-animé. Quand elle mit enfin la main sur son sac, elle le vida sur la table basse, se mettant à le chercher dans son bazar qui faisait étale et attrapa à toute vitesse son téléphone avant que ça ne coupe et regretta d’avoir appuyé sur le bouton de réponse dès lors que ses yeux eurent lu le nom de celui qui l’appelait sur son écran. En guise d’un « allo » traditionnel, elle soupira et vint s’assoir aux côtés de son fils, qui se résigna au fait qu’il ne pourrait plus suivre son programme pendant quelques minutes et mordit à pleine dents dans son sandwich.

« Goldie chérie, tu es encore plus dure à joindre que moi. Je n’ai plus de nouvelles de toi depuis un mois, après l’ouragan j’ai essayé de te joindre des dizaines de fois sans que tu ne daignes me répondre ; J’ai dû appeler Peter qui m’a donné des nouvelles. Je me suis dit que s’il t’était arrivé quelque chose, ton avocat aurait été au courant avant moi et apparemment, tu n’as pas été blessée dans cette catastrophe mais il m’a annoncé que tu avais récupéré ton fils et que ta maison avait été en grande partie détruite ; Pourquoi tu n’as pas appelé pour me le dire ? »

« Papa, je vais bien, merci de le demander. Peter ne connaît pas le secret professionnel, faut vraiment que je pense à changer d’avocat, et surtout, en prendre un qui n’est pas un de tes ami. Oui, Austin vit avec moi à cause de… » Goldie posa ses yeux sur son fils qui en faisait de même puisqu’il venait d’entendre son nom. Et visiblement, elle était devenue l’attraction de cette maison à en juger par le regard que Sloan lui jetait aussi. Il devait sûrement être étonné que Goldie ait une famille, il devait probablement penser qu’elle était une œuvre de Satan envoyée sur Terre pour faire de sa vie un enfer. « Enfin tu connais l’histoire et tu sais pourquoi il est là. Tu dois savoir aussi que j’ai été forcée de vivre sous le même toit que son père avec qui je ne m’entend pas. Bref, pourquoi t’appelles, pour remuer le couteau dans la plaie ? »

« Les fiançailles de ton frère, tu n’as pas oublié. Il faut que tu viennes, ils ont décidé d’organiser ça la veille de noël, comme ça toute la famille sera réunie et une grande fête a été préparée au ranch familial en son honneur et pour célébrer les fêtes. Et puis comme ça je pourrais enfin faire la connaissance de mon petit-fils, tout le monde ici à hâte de le rencontrer et de le couvrir de cadeau pour rattraper les cinq ans qu’on a raté. »

« Je viendrais pas aux fiançailles de Lance, tu sais très bien qu’on se ne s’apprécie pas. Depuis qu’il a divorcé de Micaela on ne s’est pas revu et il n’a pas demandé de mes nouvelles. Alors je vais pas venir à une fête en son honneur et lui baiser les pieds à lui et à sa nouvelle pouffe. La seule femme qui pouvait le rendre un tant soit peu normal c’était Micaela et il l’a trompé comme le pauvre idiot qu’il est. Si je viens, je vais passer mon temps à râler, dire à tout le monde à quel point c’est ton sosie mais en pire et je risque de foutre la tête de sa fiancée dans son gâteau. »

« Goldie, je ne te le demande pas, tu viens et puis c’est tout ! Tes grands-parents seront là et tu sais à quel point ils t’aiment et que ton grand-père est malade. Il a déjà prévu de faire avec toi toutes les choses que t’aimes et il commence déjà à s’entrainer à raconter toute l’histoire de notre famille pour ton fils. Alors oui je sais que tu ne considères pas Lance comme ton frère, que tu aurais préféré qu’on passe noël à Aspen ou en Suisses comme toujours, mais tu vas venir passer les fêtes au Texas et tu vas être la plus polie des jeunes femmes en publique. Est-ce que je me suis fait bien comprendre Goldie Stewart ? Et pour être sûr que tu ne me trouve pas pour excuse comme quoi le père d’Austin veut passer les fêtes avec son fils, donne lui le téléphone, je vais lui dire deux mots. »

Goldie se tourna et regarda Sloan qui était toujours debout derrière elle. Oui, elle le détestait, mais à ce moment-là, elle pensait que même lui ne méritait pas ce qui allait l’attendre. Elle éloigne le téléphone de son oreille droite et le tendit au jeune homme qui fut surpris par ce geste. Il le prit néanmoins entre les mains. Il n’eut pas le temps de se présenter parce qu’elle entendait déjà la voix de son père émaner du portable.

« Bonjour, je suis Mr Stewart, le père de Goldie. Je me permets de vous importuner de la sorte pour vous annoncer que ma fille et Austin viendront passer les fêtes au Texas avec ma famille et moi. Bien sûr, je sais que cela ne vous posera aucun problème parce que vous savez qu’on ne refuse rien à un homme de ma trempe. Beaucoup de monde, lorsqu’ils rencontrent ma fille se permettent d’oublier de quelle famille elle est issue, mais je suis sûr qu’un jeune homme intelligent comme vous devez l’être, ne l’a pas oublié lui. Sur ces bonnes paroles je vous laisse, une urgence vient de me tomber dessus, au revoir et j’espère avoir la chance de faire votre connaissance un jour. »

Goldie observait toujours Sloan et elle n’osait imaginer ce que son père venait de lui dire. Il lui rendit son téléphone, qu’elle mit dans son sac, tout comme le bazar qu’elle avait étalé sur la table basse. Elle se racla la gorge, mis une de ses mèches de cheveux derrière l’oreille et se leva du canapé. Austin parut enfin revivre puisqu’il pouvait à nouveau se plonger corps et âmes sur son écran et elle se mordit le coin inférieur gauche de la lèvre. Elle semblait nerveuse mais elle n’allait pas montrer ne serais-ce une once de faiblesse face à Sloan, se serait montrer à l’ennemi qu’elle pouvait être atteinte par quelque chose. Et même si son visage restait impassible, son cerveau fonctionnait à cent à l’heure. Son père venait lui dit de venir, il lui en avait donné l’ordre et elle savait que désobéir à ce genre d’ordre qu’il donnait ce serait très mauvais pour elle. Elle n’était pas le type même de l’enfant sage, elle lui en avait fait voir de toutes les couleurs, mais elle savait quand elle devait arrêter et qu’elle devait se plier aux exigences de son père. Bien sûr, l’idée de passer les fêtes dans cette maison en compagnie de Sloan la révulsait, mais l’imaginer en train de féliciter son frère et d’assister à une soirée en son honneur, ça lui donnait la nausée. Elle ne le supportait pas, il ne la supportait pas et elle aimait être le centre de l'attention. Alors quand cette attention était donnée à un autre, et surtout à son frère lors de réunions de famille, elle détestait ça. Elle aimait être la petite préférée, celle à qui on laisse tout passer, celle qui fait les plus grosses bêtises mais à qui on ne dit rien parce qu’elle est trop mignonne. Ça avait toujours été comme ça, mais depuis son frère avait décidé de reprendre le flambeau familiale en faisant le choix de succéder à son père à la tête de la compagnie quand il partirait à la retraite, il était devenu l’enfant prodige aux yeux de beaucoup des membres de la famille Stewart. Et depuis son récent passage au ranch familial, Goldie n’avait pas vraiment envie d’y reposer les pieds. Mais elle avait beau chercher une échappatoire, il n’y en avait pas, elle devait s’y résigner, elle passerait les fêtes en famille au Texas et la seule chose réconfortante dans cette histoire c’était qu’elle pourrait avoir son petit moment de gloire quand toute l’attention sera braquée sur Austin, le petit dernier de la tribu. Elle posa de nouveau ses yeux sur Austin qui était fasciné par ce fichu écran. « Austin chéri, j’ai une grande nouvelle à t’annoncer, on va passer noël chez tes nouveaux grands-parents au Texas dans le ranch familiale. Tu verras, tu vas bien t’amuser, ils ont des chevaux, une piscine chauffée et il y aura d’autre enfants de ton âge. Et puis comme ça ton père n’aura pas honte de déballer sa poupée Justin Bieber le matin de noël et de sauter de joie. » Goldie toisa Sloan du regard et prit à nouveau le chemin de la cuisine. Elle avait besoin d’un grand verre d’eau pour faire passer toute cette histoire. Comme si la semaine qui venait de s’écouler n’avait pas été assez forte en émotion, fallait que son père en rajoute une couche. Au moins, elle avait toujours son petit plaisir personnel qui consistait à embêter Sloan au lieu de se sentir mal.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyMer 22 Déc 2010 - 22:17

Toutes les paroles que lui adressa Goldie lorsqu'ils étaient encore tous les deux la cuisine lui étaient passées au dessus de la tête. Sa voix l'insupportait de plus en plus et il commençait à doucement mais sûrement réussir à mettre son cerveau sur off à chaque fois qu'elle se mettait à débiter des conneries et de toute évidence là, ce qu'elle était en train de dire n'était pas très intelligent puisque le rire qui s'en suivit ne sonnait pas très malin. Sloan se mit même à craindre un moment qu'Austin hérite de ce rire … Sa vie serait pas mal compliqué s'il recevait ce châtiment. Une fois qu'il eut déposé son assiette à côté du garçon, Sloan préféra s'installer en retrait, sur une des chaises de sa table à déjeuner. Il n'était pas prêt à voir son fils maquiller son sol de sauce et le saupoudrer de miettes. Évidemment, il n'espérait pas que Goldie passe une éponge après Austin et il était prêt à le faire lui-même (après tout, il comptait bientôt passer le balai de toute manière) mais il ne tenait pas à profiter du spectacle. Assit, il se mit à tapoter doucement la table resplendissante qu'il avait devant lui, comme s'il essayait de montrer à quel point il s'ennuyait déjà de cette situation. Mais bon, il se dit que ce n'était qu'une affaire de minutes, une fois que Goldie aura décidé de cesser de tourner comme une tornade dans sa maison, elle finirait par se poser et garder définitivement un œil sur Austin et lui permettre à lui de monter dans sa chambre pour se reposer. Il était toujours en convalescence, n'oublions pas, et il se sentit de plus en plus pris par un coup de barre. Doucement mais sûrement, sa tête se mit alors à pencher en avant mais l'instant où son front vint se poser sur ses bras repliés sur la table, la sonnerie du portable de Goldie retentit, le faisant violemment sursauter. Attrapant instantanément sa tête qui venait de terriblement le lancer, il tourna sa tête en direction de la jeune femme et serra la mâchoire pour s'empêcher de lancer une remarque sur son agressive sonnerie. Décidément, tout chez elle jusqu'à ses appareils électroniques l'irritait. Il serra les poings sous la table quand il la vit déverser toutes ses affaires sur sa table basse, créant un bazar pas possible. La chose la plus simple qu'il aurait du faire aurait été de détourner les yeux mais il n'y arrivait pas, il était hypnotisé par chacun de ses gestes, comme un fauve prêt à sauter sur sa proie. Il dut tout de même prendre sur lui (de toute manière, sa forme physique n'était pas au beau fixe pour une quelconque crise d'hystérie) et la regarda sans un mot décrocher son téléphone. Elle alla s'asseoir à côté de son fils et Sloan ne put s'empêcher de leur trouver un air frappant de ressemblance maintenant qu'ils faisaient tous les deux la tête : Austin parce qu'il ne pouvait plus entendre son dessin-animé, Goldie parce qu'elle n'était pas ravie par l'identité de la personne au bout du fil. Sloan se surprit à ressentir de l'allégresse face à ce tableau : malgré tout ce que pourrait dire la jeune femme, cette fois-ci, ce n'était pas lui le responsable de leurs mauvaises humeurs.
Sloan ne tarda pas alors à comprendre qui était son interlocuteur puisque Goldie l'appella « papa ». Intrigué, il en oublia son maux de tête et tendit l'oreille pour écouter des bribes de sa conversation. De toute évidence, ses parents avaient fini par être au courant de son emménagement chez lui, douce attention de sa part si on prenait en compte le fait que Sloan n'en avait quant à lui jamais touché mot à ses parents. Ni à propos d'Austin, ni à propos de quoique ce soit d'autre d'ailleurs … La dernière fois qu'il leur avait parlé remontait à des années. En entendant parler de fiançailles, l'attention de l'australien décupla : de toute évidence, cela déplaisait à Goldie et il eut très envie d'en savoir plus pour cette raison précise. Tout ce qui pouvait déplaire à la jeune femme lui serait forcément utile. Il écarquilla ensuite les yeux quand il l'entendit dire qu'elle était capable de foutre la tête de l'heureuse élue dans un gâteau. Sloan hésita un instant, ne sachant pas s'il devait être ravi de découvrir qu'il n'était pas le seul avec qui Goldie se comportait horriblement ou si au contraire il devait être consterné. Il n'eut de toute façon pas le temps de trancher parce que la jeune femme sembla se souvenir de sa présence car elle tourna son visage pour le regarder avant de se lever et de venir vers lui, le combiné toujours en mains. Il eut un mouvement de recul quand elle lui tendit le téléphone mais comprit qu'il ferait mieux de le prendre lui-même car sinon, elle serait bien capable de lui fourrer elle-même le mobile dans l'oreille. Avec un regard désarçonné et interrogateur posé sur la jeune femme, il attrapa le téléphone doucement mais visiblement peu enjoué : Dieu sait où avait pu trainer ce portable. A peine eut-il collé le téléphone à son oreille qu'il le regretta. Papa Stewart avait la voix aussi mélodieuse que sa fille … Grimaçant, Sloan eut tout juste le temps de prononcer un « Enchanté » que l'homme à l'autre bout du fil lui débita ses ordres. Car oui, il s'agit ni plus ni moins d'ordres qu'il était en train de lui donner alors qu'ils ne s'étaient jamais vus en face. Quelque chose ne tournait décidément pas rond dans cette famille. Sloan qui n'avait évidemment rien à objecter au fait que Goldie et leur fils passent leur Noël loin de lui plissa néanmoins les sourcils quand il entendit l'homme lui dire « vous savez qu’on ne refuse rien à un homme de ma trempe. » Non, justement, Sloan ne savait pas. De toute son existence, il n'avait obéit qu'à son père et à quelques supérieurs lors de son engagement militaire. Personne d'autre, et cela n'allait certainement pas débuter avec le père de la femme qu'il haïssait le plus à cet instant. Mais il ne fit aucune remarque, comprenant pertinemment que ça ne le mènerait à rien. Il se contenta de répondre « Très bien. Au revoir. » avant de raccrocher rapidement, une expression effarée sur le visage et la très nette envie de ne jamais le rencontrer, à l'inverse de ce qu'il venait lui de dire. Sloan posa alors le téléphone sur la table, se leva, et traversa lentement le salon. Il en profita pour observer Goldie et une foule de questions lui traversèrent l'esprit mais aucune ne franchit le seuil de ses lèvres. Il était intrigué par la conversation qu'ils venaient d'avoir mais encore plus par la réaction gênée et nerveuse de la jeune femme mais étant donné qu'il n'appréciait guère recevoir de questions de la part de quiconque, il ne voyait aucune raison pour que lui en inflige à d'autres, même à sa pire ennemie. Il finit sa marche devant un meuble et tira l'un des tiroirs pour en extirper une lingette désinfectante avec laquelle il se nettoya les mains puis, entendant les paroles de Goldie à son encontre, il haussa un sourcil et se tourna vers le duo. Il connaissait de nom ce Justin Bieber, toutes ses élèves étaient amoureuses de lui. Goldie se leva à son tour et disparut dans la cuisine mais cela n'empêcha pas Sloan de répondre en regardant Austin. « En gros, il y aura un tas d'excuses pour que ta mère puisse se débarrasser de toi. Dommage parce que moi, je t'aurais bien prêté ma poupée Bieber si tu aurais du rester ici. » Il ne sourit pas à l'enfant mais le ton qu'il avait usé était suffisamment léger pour lui faire comprendre qu'il plaisantait avec lui. Sloan décida ensuite de regagner la cuisine aussi afin de jeter la lingette qu'il venait d'utiliser et quand il passa devant Goldie, il fut surpris de la voir plutôt perturbée, même si elle faisait tout pour le cacher. Il ne dit rien dans un premier temps, jeta simplement sa lingette dans sa poubelle mais ne put se retenir plus longtemps et déclara alors d'une voix détachée. « Ton père est un homme particulier … Ça explique pas mal de choses. Je ne vais pas mentir, l'idée que tu ne sois pas avec moi pour Noël me réjouis au plus haut point, je vais pouvoir passer du temps avec Presley. » Il marqua une pause, la fixant, avant d'ajouter. « Mais prends soin d'Austin. Il est jeune et ton père n'a pas l'air commode … Je ne veux pas me retrouver avec un gamin traumatisé à votre retour. T'as intérêt à te débrouiller pour qu'il soit réellement bien là bas, où je viendrais le récupérer avant même que tu ne puisses t'en rendre compte. » Il se surprenait lui-même. Mais il était tout à fait sincère et sa voix n'ayant pas flanché un instant le prouvait. Il ressentait envers le gamin le même sentiment protecteur qu'il pouvait avoir à l'égard de ses élèves. Ou peut-être un peu plus. Il n'en savait rien et s'en fichait. Tout ce qu'il savait, c'était qu'il avait des devoirs envers Austin et qu'il n'allait pas laisser n'importe quel homme en mal d'autorité – même son grand-père – lui pourrir la fête la plus précieuse aux yeux d'un enfant.
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Message(#) Sujet: Re: 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. 1200 Lemon Street | Vengeance is sweet. EmptyMar 28 Déc 2010 - 17:56


Si Goldie avait quitté le salon c’était pour s’isoler et pouvoir réfléchir. Alors quand elle vit la silhouette de Sloan débarquer, elle se mit en tête de faire transférer toute la colère qu’elle avait contre son père, contre le jeune homme. Jusque-là, elle était restée aimable, ou du moins, elle avait seulement voulu faire en sorte que son hôte veuille au plus vite se tirer une balle dans la tête pour arrêter d’entendre les paroles piquantes de la jeune blonde. Mais de le voir jeter cette lingette dans la poubelle après s’être essuyé les mains parce qu’il avait dû utiliser le portable de la jeune blonde avait attisé en elle une haine qu’elle essayait jusqu’alors de refouler. En plus de celle qu’elle vouait au père de son fils, cette haine se mêlait maintenant à celle qu’elle portait à l’égard de son père qu’elle ressentait lorsqu’il la forçait à faire quelque chose qu’elle ne voulait pas. Elle avait toujours été une enfant gâtée, chérie de tous et à qui on ne refusait rien. Mais dès que son frère entrait dans le tableau, elle passait au second plan et elle avait horreur de ça. Elle n’en n’avait rien à foutre que les gens pensent que la famille Stewart était une belle et grande famille qui se serre les coudes. A ses yeux, les gens n’avaient rien à envier à leur famille, c’était plutôt aux Stewart d’envier les autres. « Ton père est un homme particulier … Ça explique pas mal de choses. Je ne vais pas mentir, l'idée que tu ne sois pas avec moi pour Noël me réjouis au plus haut point, je vais pouvoir passer du temps avec Presley. » Goldie posa sur lui des yeux remplis de colère ; Pour qui il se prenait pour juger son père alors qu’il ne le connaissait pas. Si elle se donnait le droit de critiquer sa famille elle ne donnait ce droit à personne d’autre. « Va te faire foutre Weisel et ne t’avise plus jamais de parler d’un seul membre de ma famille ou ce sera la dernière chose que t’auras la chance de dire de ton vivant. » Oui, il était une proie parfaite, elle allait pouvoir déverser son venin sur lui et le ferait sans scrupules car elle ne ressentirait aucun remords. Il avait décidé de la ramener avec son petit air malin alors il allait recevoir la monnaie de sa pièce, avec un petit pourboire au passage. « Je me fiche de savoir ce que t’as prévu pour ces fêtes. Tout ce que j’espère c’est que les travaux de ma maison se terminent au plus vite pour ne plus avoir à supporter ta tête tous les jours. Si ça n’avait tenu qu’à moi, à l’heure qu’il est je serais confortablement installée dans une suite à l’hôtel avec Austin ; Parce que ne rêve pas, dès que les services sociaux seront décidés à me laisser tranquille, tu ne verras Austin que très rarement, je n’ai pas besoin de toi pour m’occuper de lui, j’ai l’argent, un mari – certes disparu mais sait-on jamais qu’il réapparaisse – et toutes les capacités pour être la mère parfaite pour Austin. » C’était méchant mais ce qu’il l’était encore plus c’était le fait qu’elle le pensait vraiment. Si Sloan s’imaginait déjà en train de partager la garde de son fils avec Goldie, il se fourrait le doigt dans l’œil. A l’époque, s’il avait eu la chance d’être au courant de son existence et de faire sa connaissance c’était seulement parce que les circonstances l’exigeaient. Mais aujourd’hui que leur fils était guéri et qu’elle pouvait très bien l’élever toute seule, elle n’allait pas s’en priver. Elle ne supporterait pas l’idée que son fils passe son temps avec un pervers et un taré comme Sloan, il n’était pas le genre de modèle de père qu’elle rêvait pour son fils. Sinon elle ne l’aurait jamais fait adopter. « Mais prends soin d'Austin. Il est jeune et ton père n'a pas l'air commode … Je ne veux pas me retrouver avec un gamin traumatisé à votre retour. T'as intérêt à te débrouiller pour qu'il soit réellement bien là-bas, où je viendrais le récupérer avant même que tu ne puisses t'en rendre compte. » Ces paroles étaient la goutte d’eau qui faisaient déborder le vase. Pour qui se prenait il pour la juger sur ses capacités de mère alors que lui-même n’était qu’un autiste effrayé par le monde avec pour seul obsession son ménage et pour seul fantasme les produits ménagers. Elle vint se planter face à lui, le fixant droit dans les yeux ; Si elle avait pu le tuer là tout de suite, elle l’aurait fait sans aucunes hésitations et sans scrupules. « Oh mais vas-y espèce de salaud, j’en serais ravie. Tu exaucerais le seul vœu que j’ai fait au père noël cette année, celui de venir danser sur ta tombe le matin de noël. Parce que c’est ce qui arrivera quand tu auras décidé de poser ne serait-ce qu’un orteil sur notre propriété. Si les chiens ne t’ont pas bouffé avant, je rêverais de te voir en train d’implorer Dieu, ta mère, Presley et va savoir qui d’autre quand mon grand-père t’auras tiré dessus avec son fusil de chasse. Tu seras une cible de premier choix, ça tu peux me croire. » S’il croyait que ce n’était que des paroles en l’air, il se trompait. Même après cette petite conversation rapide avec Mr. Stewart, Sloan avait encore la fâcheuse tendance à sous-estimer cette famille. S’il pensait s’introduire dans un ranch surveillé 24 heures sur 24 par des caméras, des chiens et des dizaines de personne qui savent tirer depuis leur naissance alors il était vraiment stupide. Elle se retint de le gifler, elle ne savait pas comment pourrait tourner les choses si elle le faisait et elle n’avait pas très envie de faire les gros titres de tous les journaux pour avoir tué l’autiste du coin. Elle se contenta de lui tourner le dos, prenant la direction de la sortie de la cuisine. Mais il ne s’en sortirait pas aussi facilement. Elle passa devant le plan de travail où trainaient plusieurs pots à épices et une bouteille en verre d’huile d’olives. Elle mit sa main derrière la bouteille et la fit glisser jusqu’au bord du plan de travail et avec un sourire satisfait, la laissa tomber au sol. La bouteille s’écrasa sur le carrelage au sol dans un bruit de verre brisé, mais ce qui fit véritablement plaisir à Goldie, ce fut la tête de Sloan, qui à la vue de l’huile qui venait gicler sur quelques meubles et avait une flaque au sol, aurait très bien pu se mettre à pleurer s’il avait été seul. Goldie n’était pas une experte du ménage, mais elle savait que s’il y avait bien quelque chose qui était difficile à nettoyer c’était de l’huile. Ce simple geste était bien plus jouissif qu’une claque qu’elle aurait pu donner au jeune homme et cela estompa légèrement sa colère. « Oups, je suis vraiment maladroite. Mais heureusement, je vis sous le même toit que Sloan la soubrette, il va s’empresser de tout nettoyer parce que c’est ce qu’il sait faire de mieux, jouer les femmes de ménage. » Goldie passa sa main dans ses cheveux enjamba les dégâts qu’elle venait de causer et sortit de la cuisine, laissant Sloan et son pire cauchemar derrière elle. Elle prit la direction de l’escalier et avant de monter sur la première marche, se tourne vers Austin qui semblait se ficher de ce qui pouvait bien se passer dans la cuisine, tant que son dessin animé était là pour le distraire. Elle lui sourit avant d’ajouter. « Chéri je serais en haut, je vais me reposer, donc si t’as besoin de quoique ce soit, tu viens me voir. » Sur ce, elle attrapa la dernière valise qui trainait au bas de l’escalier, monta les marches et se dirigea vers la chambre qui lui était réservé. Elle y pénétra et déposa sa valise sur son lit, déjà occupé par trois autres énormes sacs. Elle ne prit pas la peine de fermer la porte derrière elle, elle ne se sentait pas en sécurité sous ce toit, alors s’enfermer dans une pièce à l’étage alors que son fils était en bas avec Sloan n’était pas la meilleure des idées.
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