| | It's to a girl who got into my head... | |
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InvitéInvité
| (#) Sujet: It's to a girl who got into my head... Lun 17 Jan 2011 - 22:32 | |
| ... With all the fucked up things I did.
HARVARD, Massachussetts, 19 Janvier. « Pride, tu vas bien ? » Le jeune homme ne cille pas, ses yeux mordorés fixent un point invisible qu'il n'observe même pas, quand à l'intérieur de son esprit, tout se bouscule. Enfin, il déglutit, hoche la tête et ferme les paupières l'espace d'une demi-seconde. Un soupir las et frêle s'extirpe de ses lèvres carmin, jamais il ne s'était senti si vulnérable. Jamais, depuis la perte de sa mémoire. Et voilà qu'ici à Harvard, en compagnie de cet ancien camarade d'université recroisé lors d'une réunion d'anciens élèves, Pride la recouvre peu à peu. Face à son ancienne et prestigieuse faculté, les souvenirs reviennent tel des flash successifs : progressivement, d'une lenteur cruelle et d'un foudroiement soudain, ils s'accaparent sa mémoire de nouveau. La recouvrer est aussi déstabilisant que de la perdre, voilà un paradoxe dont il se passerait bien. « Alors, ils ne mentaient pas. » Ses yeux noisette glissent sur la photo aux coins écornés qu'il tient dans la main. Un cliché où il se promène à vingt ans sur les rives du célèbre campus, main dans la main avec une jolie brunette souriante. Il se souvient enfin : ce jour-ci avait précédé une journée grise et pluvieuse, et pourtant le soleil était apparu d'un coup d'un seul. La promenade avec sa petite amie du moment s'était annoncée radieuse. Lui, n'était pas amoureux. Elle non plus, visiblement. C'était une histoire de passage, une histoire éphémère, pas de sentiments mais juste une délicieuse créature à afficher à son bras et à glisser dans son lit. Lui était en passe de devenir un brillant mathématicien, fait rapporté de nombre de ses enseignants érudits. Elle, s'appelait Muse Hannigan, et avait su profiter d'un moment de dispersion de Pride pour abuser de sa confiance : il sentait en son être qu'elle l'avait trahi. Mais comment ? Les souvenirs se bloquaient et remontaient difficilement à la surface, quand bien même son amnésie enfin, s'effaçait peu à peu pour un peu plus de mémoire retrouvée. Il savait quelle personne était en charge de pouvoir enfin la lui ramener concrètement : plus qu'une certitude, c'était un fait établi par son palpitant lui scandant d'aller la voir.
OCEAN GROVE, Floride, 20 Janvier. 3:08 am
Ocean Grove, enfin. La route avait été longue depuis le Massachussets, elle avait surtout été rapide au vu de la faculté du jeune homme à pousser son bolide dans une excessive vitesse. Vitesse qui plusieurs mois auparavant lui avait fait perdre sa mémoire, mais qui aujourd'hui contribuerait à la retrouver enfin. Pride avait hâte de renouer avec son passé, hâte de la voir elle et de sentir ses souvenirs revenir le hanter au fur et à mesure qu'il lui parlerait. Quelque chose le bloquait, quelque chose qui gardait en otage l'issue finale. Le jeune homme était à deux doigts de recouvrer sa mémoire, et celle qui pourrait enfin lui apporter ce déclic résidait dans ce quartier qu'il parcourait d'une vitesse déraisonnable. Apple Road serait la dernière voie vers la vérité, et Pride se souciait peu de remonter la rue bordée de maisons calmes, dans un crissement de pneus. Les essuie-glace se débattaient sur le pare-brise pour chasser les lourdes gouttes de pluie venant battre le bolide à la robe noire reluisante. Se garant approximativement en parallèle au trottoir, le jeune homme descendit enfin de sa voiture, hâtif, impatient, au bord de l'apoplexie mentale. Peu importait que l'averse déversée sur lui ne le trempe de la tête aux pieds, peu importait pour lui que l'heure très tardive n'était pas valable pour une visite aussi impromptue, peu lui importait qu'il ait donné mauvaise impression à Jaelyn ; il avait besoin d'elle en l'instant. Oui sans doute avait-elle été déçue de ce qu'il lui avait fait, car le ténébreux jeune homme se remémorait de détails importants : lui à sa sortie de prison venant la chercher, lui l'emmenant à Paris, lui l'invitant à vivre sous son toit, lui la délaissant. Lui toujours, elle après. S'avançant dans un pas de course vers le perron de la maison endormie, Pride poussa un bref soupir de soulagement lorsqu'il s'en trouva abrité par la devanture du toit avancée. Et par une main ferme et assurée, il en vint à toquer à la porte avant de sonner à de multiples reprises. Il ne pouvait pas attendre, le passé n'attendait pas : quel comique de situation. « Jaelyn c'est Pride. Je dois te parler, c'est important. » Pourvu que sa voix suave ne couvre le battement de la pluie lourde : voilà qu'il toque et sonne de nouveau. « Dix minutes. Dix minutes de ton temps, et je te laisserai tranquille. » Enfin la porte s'ouvre, et le jeune homme s'engouffre à l'intérieur. Il lui faut parler, tout de suite, maintenant, beaucoup, à profusion. Car plus les secondes passent, et plus il a peur que ses souvenirs retrouvés ne s'enfuient. Stupidement humain, et humainement stupide. Enfin, il se retourne et darde Jaelyn non sans une respiration saccadée : c'est son coeur qui s'agite, sous l'excitation, l'angoisse, la colère. Le froid également, car ses habits lui collent à la peau, comme l'eau fraîche de ses cheveux mouillés dégouline sur sa nuque frissonnante. « Je sais, je veux dire, je sais de nouveau. Je reviens tout juste de Harvard : j'avais une amnésie rétrograde. Rétrograde Jae. En revenant sur mes lieux du passé, j'avais des chances de recouvrer au mieux ma mémoire, et je n'avais pas pensé à Harvard. Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? » Un bref sourire de soulagement, et sa main se porte à son front comme il baisse le regard, pensif, avant de le relever avec avidité. « Ou peut-être n'avais-je pas envie, mais Liam et Goldie, tu sais... Jaelyn tu es celle qui peut m'aider à retrouver ce qu'il me manque : toi et moi à Chicago, tu t'en souviens ? » Le jeune homme craint tellement de laisser s'échapper un détail que ses pensées s'emmêlent dans un discours illogique et rapide. Ses propos s'enchaînent mais rien ne se termine : la jeune fille a tout juste le temps de comprendre que son ancien amant a recouvré une partie de sa mémoire qui lui revient peu à peu. Et enfin, ses yeux fauves daignent la regarder : elle est si belle, comme dans ses souvenirs. Mais surtout... « Tu te portes mieux que ce que je n'aurais pu imaginer. On dirait que quelque chose a changé. » Léger froncement de sourcils après la légère taquinerie gentiment ironique, car il ne comprend pas : la demoiselle est debout. Et finalement, c'est un nouveau sourire soulagé qui s'affiche sur ses lèvres blêmes, l'un de ceux qu'il n'a pas eu depuis des mois. |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Mar 18 Jan 2011 - 1:34 | |
| BAPTIST HOSPITAL, Miami
« Liam, je suis effrayée … » Haletante, la jolie blonde enserra la main du médecin, mais pour toute réponse celui-ci lui adressa un sourire confiant, emplit d’espoir et de détermination. Assise sur cet engin de malheur, son corps secoué de tremblements s’apaisa lorsque sa main quitta l’infernale froideur du métal pour venir caresser la peau étonnement tiède du neurologue. Le jeune homme la dévisagea sans aucune retenue et fascinée, Jaelyn serra avec timidité le col de sa chemise. Les doigts puissants de Liam s’emparèrent de ses hanches et dans un élan herculéen, il la délivra de cet instrument de torture. La jeune architecte poussa un cri anxieux qui s’étouffa dans une surprise sans égal, un frisson parcouru son corps frêle et une étrange fraicheur caressait ses chevilles et la peau laiteuse de ses interminables jambes. Cette stupéfaction la priva d’une quelconque réaction et plaquant sa main contre ses lèvres trop blêmes, le chagrin quitta les traits délicats de son visage. Elle sentait … oui, elle sentait ce picotement traverser ses talons, ses chevilles, puis embraser la finesse de ses cuisses. Elle sentait la fraicheur du carrelage blanc de cette triste chambre d’hôpital, elle sentait les palpitations de son cœur résonner avec violence dans sa poitrine, elle sentait la chaleur reprendre possession de ses jambes fuselées, elle sentait ses articulations, restées trop longtemps paralysées, craquer sous le poids de son être. Elle sentit la vie s’emparer de son âme, la libérant de cette prison de glace. Elle était sauvée, Liam l’avait sauvé et retrouvant sa dignité, une larme de joie explora la douceur de son visage. Apposant son front contre le torse du médecin, elle laissa ses petites perles cristallines traduire le véritable fondement de ses émotions. Elle lui devait la vie. La voix consolante de son ami stoppa le chaos qui assenait son esprit. « Regardes toi ! Tu as fière allure ! » Ne dissimulant pas un franc sourire, Jaelyn détailla ses jambes avec admiration, puis elle renchérit vaillamment et avec reconnaissance. « Comment te remercier ? »
APPLE ROAD, Miami
Le don et le professionnalisme de son ami avaient eu raison de ses craintes, et s’il ne lui avait pas fait subir cette importante opération, la belle serait restée dans ce fauteuil, telle une infirme. Le véritable fondement de son handicap se trouvait logé à la naissance de sa colonne vertébrale, une lésion qui avait paralysé ses membres suite à l’accident. Le mauvais diagnostic de son médecin aurait pu s’avérer fatidique, mais Liam avait su dénicher cette faille avec brio. Maintenant que Jaelyn avait retrouvé sa liberté, son ami la pria, cependant, de bien vouloir se ménager. Chose qu’elle réalisa raisonnablement et avec sagesse. La jolie blonde ne tarda pas à retrouver sa demeure et maintenant libérée de toute emprise médicale, elle rangea les quelques affaires qui achevaient d’aider son quotidien d’infirme. Qu’il était bon de savourer la douceur des draps, de l’herbe fraîche où tout simplement celui du parquet vernis qui ornait sa chambre. Sa vie reprenait un réel sens et Jaelyn se devait d’avancer avec force et détermination. L’accident lui avait cependant apprit une seule chose, l’existence était un précieux don et il fallait en savourer chaque instant de vie comme si celui-ci était le dernier. La mort était imprévisible, stupide mais par-dessus tout tellement proche que l’on risquait de la frôler du doigt à chaque risque minimaliste que l’on prenait. Avide de voler désirs et rêves, elle guettait sans relâche, c’est pourquoi Jaelyn se promit de la défier une nouvelle fois. Allongée dans le creux de ses draps immaculés, un bruit sourd et répété la réveilla au beau milieu de la nuit. Craintive, elle prêta une oreille attentive à cet intriguant son, puis, encore bercée par un sommeil profond, Jaelyn comprit que l’on tapait avec véhémence sur le bois robuste de la porte d’entrée. La belle quitta son lit avant d’enfiler un peignoir en satin, capable de dissimuler la légèreté du tissu qui recouvrait sa peau. Dévalant l’escalier avec prudence, elle perçut une voix rauque qui brisait le silence qui l’entourait. « Jaelyn c'est Pride. Je dois te parler, c'est important. » Berrington ? Que pouvait-il bien faire à une heure aussi tardive. « Dix minutes. Dix minutes de ton temps, et je te laisserai tranquille. » La jolie blonde n’hésita pas un instant et ouvrit la porte à la volée. La pluie ravageait Apple Road et une ombre trempée s’engouffra dans la salle de séjour. Surprise par une telle arrivée, la jeune femme observa son compagnon avec stupéfaction. « Pride que se passe t-il ? » Le businessman au regard exalté, semblait avoir d’étranges révélations à lui faire, et sans crier gare, il ajouta « Je sais, je veux dire, je sais de nouveau. Je reviens tout juste de Harvard : j'avais une amnésie rétrograde. Rétrograde Jae. En revenant sur mes lieux du passé, j'avais des chances de recouvrer au mieux ma mémoire, et je n'avais pas pensé à Harvard. Pourquoi n'y ai-je pas pensé ? » Ces propos firent l’effet d’une bombe et une terrible amertume sembla quitter son corps encore endormi. « Ou peut-être n'avais-je pas envie, mais Liam et Goldie, tu sais... Jaelyn tu es celle qui peut m'aider à retrouver ce qu'il me manque : toi et moi à Chicago, tu t'en souviens ? » C’était donc ça ! Réalisant que son amant se souvenait maintenant de leur histoire, un sourire sincère et heureux se dessina sur ses lèvres. Il ne l’avait pas oublié, Jaelyn l’avait toujours su et chaque jour, elle ne cessait d’y croire. Sans réfléchir et telle une évidence, elle renchérit soulagée « Évidemment, comment l’oublier ? » Lui, elle, Chicago, une adolescence dorée dans les bas-fonds d’une ville désœuvrée, un amour fusionnel mais une fierté bien trop cupide pour pouvoir le montrer, l’alcool, le sexe et tant d’autres choses encore. Jaelyn avait toujours porté Pride dans son cœur et le voir ainsi la comblait réellement. Les yeux mordorés de son compagnon l’observèrent avec attention puis d’une voix suave mêlée à une ironie qu’il lui était propre, Berrington reprit « Tu te portes mieux que ce que je n'aurais pu imaginer. On dirait que quelque chose a changé. » Son sourire irrésistible lui arracha un rire cristallin et sincère, puis, observant ses jambes dénudées, Jaelyn entra dans son jeu. « Liam a fait du bon travail, je lui dois beaucoup. J’ai des jambes neuves grâce à lui et je n’ai pas à me plaindre n'est-ce pas ? » Malicieuse et taquine, la jolie blonde s’approcha de son compagnon, le priant de bien vouloir enlever cette veste dégoulinant d’eau de pluie. Partageant son exaltation et elle en oublia même sa relation avec une certaine Muse puis, elle ajouta « Elle séchera rapidement. Veux-tu quelque chose à boire ? Tiens tu n’as qu’à t’asseoir et surtout parle moi de toutes ces petites choses qui peuvent te revenir en tête ! » Malgré ce lien puissant et étrange qui la liait à Pride, Jaelyn lui adressa un nouveau sourire, avant qu’elle ne s’empresse de sortir deux verres et une bouteille d’alcool fort. |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Mar 18 Jan 2011 - 20:58 | |
| Le sourire persiste sur les lèvres soulagées du jeune homme : c'est le trouble qui le quitte et qui le hante à la fois, mais qui paradoxalement s'annonce salvateur. Il sent des chaînes qui se libèrent comme sa mémoire reprend ses droits, et la nouvelle de Jaelyn fait balancer un peu plus son coeur. Des sentiments à profusion, des bons, des moins bons, des aimants, des envieux, des hâtifs : le sang bat ses tempes et fait bondir son palpitant d'une excitation nouvelle. Il peut sentir ses souvenirs sous ses doigts quémandeurs, presque. Et elle est là, debout devant lui, comme la consécration de leur victoire : c'est leur retour aux sources. Alors Pride secoue la tête, ne sait plus vraiment quoi dire face à ces aveux. Je m'excuse, tu es si belle, et si je t'emmenais à Chicago. « C'est un miracle. » Se contenta-t-il de susurrer alors qu'il reposa ses yeux fauves sur les jambes élancées de la belle : pas de cicatrices, pas de meurtrissures, pas de plaies ni de douleurs apparentes : le travail parfait d'une main soigneuse aguerrie, et elle se trouvait debout, devant lui. Lui qui ne tenait jamais de tels propos, lui pour qui les miracles, tout comme la fatalité, n'existaient pas. Pourtant cette nuit n'était pas comme les autres ; porteuse d'un nouveau souffle de vie, et non plus de survie dans laquelle il se contentait d'avancer entre deux souvenirs envolés se dérobant sous le joug tortionnaire de son amnésie. Porté par le fil de ses pensées, Pride sortit enfin de sa léthargie non sans secouer brièvement la tête : il sentait un trop plein de paroles l'assaillir, d'une envie d'éclaircir enfin les ténèbres de sa mémoire trouble. Néanmoins la voix de Jaelyn lui semblait lointaine, impalpable, cristalline telle de l'eau de roche : d'un écho transcendant qui se faisait absent et présent à la fois. Le jeune homme ôta sa veste trempée dont la manufacture de qualité n'avait guère empêché l'eau d'imprégner le tissu pour mieux infiltrer sa chemise sombre lui collant à la peau. D'une main distraite, il la passa dans ses cheveux en bataille avant de la reporter, baladeuse, sur le col de son vêtement qui lui devenait désagréable. Qu'importait. « Elle séchera rapidement. » Le regard noisette de Pride se releva sur le visage opalin de Jaelyn qui alors vint lui proposer à boire, sans doute pour fêter l'événement comme il se devait. Mais en l'instant, le jeune homme craignait que l'enivrement n'envenime la renaissance de ses souvenirs, aussi laissa-t-il la demoiselle sortir les bouteilles mais ne répondit pas aussitôt à la question. Voilà qu'il fait les cents pas, s'élance dans un discours fluide et rapide, s'arrêtant de temps à autres afin de toiser Jaelyn dans un sourire, ou dans un regard interrogatif. « J'ai besoin de me souvenir en détails du commencement, et c'est toi. Tu es venue à Chicago, à cette soirée, tu n'étais pas dans ton monde. Des fils de diplomates, des filles d'investisseurs, des futurs businessmen, des futurs étudiants de Yale ou Harvard... Et je t'ai vue, ce soir là, tu étais si... lointaine. » Le jeune homme marque une pause et replonge dans ses souvenirs : ses yeux sombres qui glissent sur la créature enchanteresse aux habits plus sobres, quand un verre à la main, il s'en approche et la kidnappe... pour deux divines semaines, ils vivront une idylle fusionnelle.
Il tira alors une chaise vers lui, invitant la demoiselle à s'y asseoir, et lorsqu'enfin la jeune femme gracieuse dans un élan de gazelle vint prendre place, Pride contourna l'assise et vint s'accroupir face à elle. Ses mains puissantes et fermes se posant sur celles de la jeune femme, son regard envieux et quémandeur de vérité levé vers les rétines satinées et brodées d'étoiles de l'ancienne amante, son sourire trahissant l'élan d'un coeur étourdi, sa voix frémissante s'imprégnant d'un sentiment exalté. « On passait les journées entières dans ma chambre, et on vivait la nuit. Le Miller's Pub, les courses de voiture dans Chicago. Mon père était furieux en rentrant, car nous avions cassé un rétroviseur dans une course contre William. La nuit où on est rentrés sans savoir comment, trop souls pour nous en souvenir. Les films d'horreur que je passais en boucle pour t'avoir dans mes bras. Ton parfum à la vanille, ton gloss à la cerise, et ta crème à l'abricot. La bataille de farine dans la cuisine, le bordel régnant dans la maison pendant des jours... L'excès, la coke, l'alcool, nos baisers, nos frissons, et la musique. Jimi Hendrix, les Stones, Zeppelin... et ce que je te jouais à la guitare. » La nostalgie passée s'empare des prunelles ambrées de Pride, comme son sourire s'efface sur une douleur touchante, et touchée. « J'ai arrêté la guitare, quand tu es partie. » Et le voilà qui déglutit, et l'infini silence demeure. C'est leurs coeurs qui se parlent sans le moindre son, de battements arrêtés par la stupeur des vraies retrouvailles. « Tu es la seule femme, que je n'ai jamais regardé partir. Bien caché, derrière la fenêtre, tandis qu'ils te poussaient dans un bus. » avoua-t-il non sans resserrer ses mains sur les siennes. Et plus il lui parlait, plus les détails se faisaient denses et nombreux. |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Jeu 20 Jan 2011 - 21:47 | |
| « C'est un miracle. » Oui, un véritable miracle qui lui permettait de renaitre de jour en jour. Elle redevenait cette déroutante et malicieuse jeune femme qui prenait la vie avec optimisme et légèreté. Et cette nuit, synonyme d’un souffle nouveau et d’une coïncidence hasardeuse achevait son bonheur. Pride avait retrouvé sa mémoire, désormais elle cessait d’être une véritable étrangère à ses yeux, bien plus qu’une associée, Jaelyn espérait de toute son âme reprendre possession de son être. Mais voilà que Muse Hannigan noircissait le tableau. La douce lueur qui brillait dans son regard aux teintes océanes, disparu peu à peu, laissant place à l’amertume et au regret. Pride avait choisi de rompre et il revenait vers elle aujourd’hui dans un seul et unique but : retrouver la totalité de ses souvenirs voilés. Cet étrange sentiment de vide assena son corps dénudé et frissonnant, acceptant la décision de son amant, elle fit avec difficulté, mais détermination, le deuil de leurs amours passés. Pourtant, elle s’était juré de ne jamais le laisser dans le doute et le souci, Pride avait besoin d’elle et lui consacrant tout son temps et toute son énergie, Jaelyn dissimula avec brio son désespoir pour afficher un sourire sincère et radieux. « J'ai besoin de me souvenir en détails du commencement, et c'est toi. Tu es venue à Chicago, à cette soirée, tu n'étais pas dans ton monde. Des fils de diplomates, des filles d'investisseurs, des futurs businessmen, des futurs étudiants de Yale ou Harvard... Et je t'ai vue, ce soir là, tu étais si... lointaine. » Le jeune homme aux yeux fauves ne la quitta pas du regard un seul instant. Rougissante, la jeune architecte se mordit la lèvre avant de sourire amoureusement. « C’est vrai, on m’avait trainé dans cette fête mais ce n’était pas mon monde … » Ce fut à cet instant, ou l’alcool avait déjà eu raison d’elle, que Jaelyn rencontra le jeune Berrington. Adolescent désabusé au magnétisme incomparable, il l’avait arraché de ces mondanités pour une romance passionnelle et sans égal. Loin de toute autorité, ils avaient vécu leur amour en prônant l’illégalité et la décadence. Mais Dieu que tout ceci avait été bon !
D’un geste vif, la jolie jeune femme s’empressa d’étendre la veste griffée de son compagnon. Sans réellement prêter attention à son silence exalté, Jaelyn lui servit un verre avant de le déposer sur la magnifique table basse qui ornait sa salle de séjour. Son amant, dans une délicatesse qui lui était propre la pria de s’asseoir. Galamment, Pride, une main puissante posée sur le dossier sombre, tira la chaise afin que Jaelyn puisse y prendre place. La remerciant d’un sourire, elle s’exécuta lorsque son compagnon se plaça devant elle, paumes sur le dos de ses mains tremblantes. La flamme ardente de son regard et sa soif de curiosité n’attisèrent en rien les vives émotions qui dardaient son corps frêle. Jaelyn, amoureuse, flanchait une énième fois face à ses charmes déroutants. « On passait les journées entières dans ma chambre, et on vivait la nuit. Le Miller's Pub, les courses de voiture dans Chicago. Mon père était furieux en rentrant, car nous avions cassé un rétroviseur dans une course contre William. La nuit où on est rentrés sans savoir comment, trop souls pour nous en souvenir. Les films d'horreur que je passais en boucle pour t'avoir dans mes bras. Ton parfum à la vanille, ton gloss à la cerise, et ta crème à l'abricot. La bataille de farine dans la cuisine, le bordel régnant dans la maison pendant des jours... L'excès, la coke, l'alcool, nos baisers, nos frissons, et la musique. Jimi Hendrix, les Stones, Zeppelin... et ce que je te jouais à la guitare. » Comment pourrait-elle lui en vouloir ? Comment pourrait-elle oser lui faire payer son absence face à de telles révélations ? Quelques bribes de souvenirs assénèrent son esprit conquit, à ses côtés, elle avait mené une vie de débauche et d’aventures. Pride, non sans une certaine émotion, lui conta ses souvenirs et, des effluves parfumés mélangés à quelques notes de musique l’accompagnèrent dans cette douce léthargie. Mais le visage enjoué de son amant devint plus sombre et dans un murmure, il lui avoua « J'ai arrêté la guitare, quand tu es partie. » Seul, le battement de son cœur qui tambourinait ardemment dans sa poitrine troubla ce silence. Baissant les yeux, un tremblement lui parcouru l’échine, lorsqu’il resserra ses doigts masculins sur sa peau laiteuse. « J’aimais tellement ta musique » avoua t’elle avec regrets. Osant défier son regard mordoré, Jaelyn ne put s’empêcher d’apprécier les traits désormais sévères et tristes du jeune homme. Ainsi, et en toute simplicité, Berrington retrouvait toute sa splendeur et la vulnérabilité d’autrefois. « Tu es la seule femme, que je n'ai jamais regardé partir. Bien caché, derrière la fenêtre, tandis qu'ils te poussaient dans un bus. » Ils l’avaient arraché à son amour, ils l’avaient privé de toute liberté, de tout espoir. Dieu que cet adieu fut douloureux à porter, un fardeau escarpé qui lui avait brulé les ailes. Ses doigts délicats, dans un énième tremblement, quittèrent la chaleur de ses paumes et avec douceur, elle frôla la peau masculine de son visage. «Il faut dire que je n’ai jamais eu le courage de revenir. Je pensais que je n’avais aucune importance pour toi … » Mais dupée, Jaelyn avait eu tord, un lien immensément fort ne cessait de les lier. Et alors qu’il se tenait, fragile et avide, devant elle, la jolie jeune femme ajouta dans un murmure, telle une requête « Tu ne dois plus rien oublier, je sais ce qui te retiens maintenant, mais je ne veux pas que tu m’oublie encore une fois. » Cavalière, comme poussée par un désir ardent, son palpitant s’enflamma et avec douceur et prévenance, elle déposa ses lèvres sur les siennes. Libérée de toute attente charnelle, dans une douce torpeur, elle mit fin au baiser. « Et ça ne l’oublie pas non plus … » |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Jeu 20 Jan 2011 - 22:55 | |
| Le liquide gorgé d'alcool agitait les glaçons frappant contre des verres clairs, mais l'ancien amant plongé dans ses pensées, ne retenait plus que ses souvenirs revenant à la dérobée. Admirant sans vraiment les voir les magnifiques jambes de Jaelyn, il les associait à un passé dont il se remémorait enfin : leurs éclats de rire et leurs déambulation dans les ruelles de Chicago, ses longues jambes félines qu'il aimait caresser d'une main distraite ou possessive lorsque, allongés dans le lit du jeune Berrington, ils se contemplaient amoureusement et d'une lueur carnassière. D'une lueur de junkie. Celle qui est intense mais qui ne demeure pas. Comme la drogue de l'instant qui nous emporte, nous consume et nous décède. Ils avaient peur de s'aimer, peur d'aveux hâtifs, peur de voir l'autre partir. Dans le monde de la jeunesse dorée consommant trop de poudre blanche, on apprend l'excès, autant qu'on apprend l'éphémère bonheur d'une relation pseudo durable. Ils allaient se quitter : c'était écrit à l'instant même où les yeux fauves du jeune homme envoûtant s'étaient glissé sur la princesse vêtue de coton. Alors ils ne s'étaient rien dit, jamais ; leur complicité s'affichait simplement dans leur union fusionnelle. Mais jamais un mot amoureux, jamais d'aveux abattus, jamais de paroles destinées à la garder à ses côtés. Elle était partie : oui, cela avait été écrit. Il était revenu, exemplaire corrigé de l'histoire. Mais les lecteurs aiment les passions violentent qui périssent dans leurs tourments : les amants s'étaient retrouvés pour mieux se séparer. Quelle serait la fatalité de cette nuit ? Car Muse bien sûr, était encore là : dans son esprit, sa vie, son coeur. Dans sa colère également, bien que Pride ignorait encore la trahison de son amante, crime du passé qui lui reviendrait bientôt en mémoire. Grâce à Jaelyn.
Alors il parla, leva ses yeux d'or et d'argent sur le visage porcelaine, vint sourire, s'emporta sous des élans divins de son coeur, s'extasia sous des frissons intenses, ne calma pas ses palpitations salvatrices. Ah comme il la désirait, de tout son rire et de tout son regard : loin d'une envie charnelle, à moins d'en dévorer le coeur de la promise, il n'était pas simplement question d'une attirance physique. Les souvenirs recouvrés le poussaient irrésistiblement vers Jaelyn. Mais la Jaelyn de Chicago. Celle qui daignait jouer sa vie dans les courses de voiture, celle qui passait les journées dans ses bras, celle qui consommait trop d'alcool, celle qui mettait encore du gloss à la cerise. La Jaelyn adulte demeurait comme le Pride qui avait du grandir : leurs responsabilités les étouffaient. Et le jeune homme au regard ténébreux, de la dévorer d'une oeillade affamée : de son front blanc à la pulpe de ses lèvres, d'un rouge cerise duquel il s'y serait noyé, au creux de ses pommettes saillantes, ô si jolies pommettes lorsqu'elle se prêtait à sourire, il n'aspirait plus qu'à s'y confondre tout entier. Et lorsque ses rétines pénétrantes vinrent caresser les joues rosées de la demoiselle, qui se lissaient d'un éclat rieur, le jeune homme comprit alors quelque chose qui vint ruiner toutes ses pensées. Pride était intimement persuadé qu'il ne pouvait pas la faire rire. Que sa simple présence, noircissait sa lumière ; la preuve en était de leur désastreux essai de vivre ensemble. Lorsque l'amnésie était survenue, Jaelyn ne trouvait plus que des larmes à la source de ses si beaux yeux. Elle ne riait plus, ni même ne vivait. Il l'avait vidée de toute son énergie vitale : preuve qu'il n'était qu'un venin dans l'atmosphère qu'il voulait pur, de la belle. Mais voilà qu'entré ce soir chez elle, ce fut bien la deuxième fois, qu'il put la voir sourire. D'un éclat de rire. Ou trois, ou quatre, Pride ne savait plus. Il n'était donc pas vraiment son venin.
Ses mains se resserrent tendrement sur celles de Jaelyn, le jeune homme a fini son laïus mais compte continuer encore. Il pourrait parler ainsi toute la nuit, mais son coeur s'essouffle de tant de souvenirs qui le harcèlent. Il sourit tristement, lorsqu'elle évoque sa musique : cela fait longtemps qu'il ne sait plus faire d'accords. Sans doute a-t-il oublié volontairement la guitare, lorsqu'il a cru qu'elle l'avait oublié lui. «Il faut dire que je n’ai jamais eu le courage de revenir. Je pensais que je n’avais aucune importance pour toi … » « Mais tu en as. » Un murmure se lève, troublant pas la chaleur d'une voix frémissante qui se perd sur un présent, et non pas un imparfait ; il n'en veut plus. C'est étrange, comme les sentiments sont esclaves des ressentis. « Tu ne dois plus rien oublier, je sais ce qui te retiens maintenant, mais je ne veux pas que tu m’oublie encore une fois. » La belle se rapproche, vaporeuse et divine, et c'est un souffle désireux qui s'échappe des lèvres du jeune homme. Une culpabilité terrible vient lui crisper l'estomac. Ou bien est-ce l'envie et la magie des retrouvailles. Il va retrouver sa Jaelyn, et avec elle, une partie de son adolescence, celle qu'il a oublié. L'espace d'un instant, la mafia ne sera plus, la sombre lumière de son aura ténébreuse non plus, le terne de son âme retrouvera un éclat, et il sera transporté des années auparavant. L'espace de quelques secondes, Jaelyn aspire tous ses soucis, tous ses tracas, rien ne demeure, rien ne vit. Elle existe, et lui aussi. Mais rien d'autre. Voilà l'effet que lui procure le miel de son baiser, et c'est un dur retour à la réalité qui s'opère lorsque la coupe de ses lèvres se détache des siennes. Il préfère la douceur de sa chair à la rudesse de la vérité, bien sûr. Rouvrant les yeux sur la beauté d'un ange blond, c'est son coeur qui tressaille alors qu'elle lui fait sa requête. « Et ça ne l’oublie pas non plus … » Un sourire pour réponse, charmeur à la naissance de ses lèvres carmin, et Pride se relève d'un maintien sûr et princier. Ah ce que le bourreau peut avoir l'allure d'un prince, quand sa carrure se fait majestueuse. Ses mains masculines empoignent tendrement les doigts oblongs de la belle, l'invitant à se lever avec lui. Il la toise d'une mine solennelle : ce sont les contractions de son estomac qui l'empêchent de sourire. Les papillons nuisent à ce genre de réaction. Enfin, sa main se pose sur le visage fin de Jaelyn, et c'est lui qui s'approche pour lui déposer un baiser sensuel. Plus long, plus sybarite mais tout autant symbolique. Car son autre main se pose sur la deuxième joue de Jaelyn, celle qui accueille aussi ses éclats de rire. Il ne veut pas qu'elle parte, il désire la garder, et pourtant, quelque chose les éloigne loin de l'autre : c'est ainsi qu'il lui avait donné son baiser d'adieu, la fois où la Jaelyn adolescente était partie. Les jeunes amants avaient bien saisi la fatalité d'un prochain départ, sans vouloir se l'avouer. Mais puisque c'était écrit, autant anticiper la fin, n'est-ce pas. Et ce soir, est-ce un baiser d'adieu ?
Enfin Pride se redressa et la toisa avec délice, un éclat sombre luisant dans ses yeux fatigués. Il prenait conscience qu'il ne pouvait faire cela à Jaelyn : méritait-il seulement la moitié de son baiser de nymphe après les épreuves qu'il lui avait fait subir ? Et Muse ? Oui mais et leur passé ? Puis le mensonge de Muse ? Qu'était-il d'ailleurs ? …. Troublé et confus, le jeune homme vint prendre la belle dans ses bras, qui n'eut d'autre choix que de goûter à la tiédeur d'une chemise humide : posant sa tempe contre la sienne, il fit glisser ses lèvres quémandeuses à son oreille, et son murmure suave se fit supplique. « Laisse-moi dormir ici ce soir. Je ne veux pas... » Je ne veux pas trouver la vérité seul. La vérité effraie, et ce, qui que l'on soit. Homme riche ou modeste, puissant ou insignifiant : il n'y a pas d'être suffisamment stupide pour sous-estimer le pouvoir dévastateur d'une vérité. Et s'il ce qu'il y trouvait lui déplaisait ? Finalement, le mot 'seul' se refusait de sortir de la gorge de Pride, aussi se recula-t-il et afficha un léger sourire complice, un peu fier, un peu insolent, un peu incommodé, aussi. De toutes façons, elle a compris : leurs yeux ont parlé. « Enfin, tu sais. » fit-il avant de désigner d'un léger signe de tête le canapé du salon : il sent la vérité approcher à grand pas. Ce qui l'angoisse, c'est d'être seul lorsqu'il découvrira le morceau manquant du puzzle. Puis, la culpabilité le prend d'assaut : celle d'avoir abandonné Jaelyn, celle d'abandonner Muse par l'infidélité d'un baiser qu'il vient de donner. |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Sam 22 Jan 2011 - 0:57 | |
| Plus rien ne comptait désormais, seule la lueur malicieuse de son regard mordoré semblait la garder éveillée. Cette situation ne paraissait en rien plausible et persuadée qu’elle flottait en plein rêve, la douceur de ses lèvres lui démontra le contraire. Certes cavalière et audacieuse, par ce baiser, Jaelyn lui avait avant tout ouvert son cœur. Pride n’avait jamais quitté son esprit et même protagoniste de son malheur, la jolie blonde ne cessait de penser à lui. Ensemble, ils formaient un tout dévasté par la bassesse de ce monde. Appréciant les traits masculins mais fatigués de son amant, un sourire charmeur éclaircit son visage, un air langoureux et séduisant qu’elle connaissait tant. Avec une douceur incomparable, le jeune homme s’empara de ses doigts fins afin de l’inviter à se lever. Muette et encore fébrile, Jaelyn s’exécuta sans demander son reste. Debout sur ses jambes fuselées, la jolie architecte se tenait face à lui dans toute sa splendeur. Fragile poupée de porcelaine, elle semblait si vulnérable amourachée d’un tel prédateur, le businessman savait pertinemment qu’elle ne pouvait rien lui refuser. Puis, dans un élan tendre aux tendances quelques peu lubriques Pride Berrington retrouva ses lèvres carmin avec passion. Ce nouveau baiser résonna telle une évidence, un désir qui vous prend au plus profond de votre âme et craintive de ne pas pouvoir en sortir indemne, Jaelyn poussa un soupir salvateur. Seules les mains puissantes de son compagnon caressèrent sa peau opaline et une nouvelle fois, un sourire se dessina au coin de sa bouche sensuelle. Pride ne dit mot, mais après tout, cela était mieux ainsi. Blottie contre son torse, la jeune femme resserra ses doigts fins sur l’encolure de sa chemise. Garde moi, enlève moi une nouvelle fois, que je puisse encore savourer les plaisirs de notre amour fusionnel. « Te supplier de me revenir et tout faire, tout, pour te voir partir. » Tel était le fondement de leur relation aussi magnifique et destructrice que le plus terrible des venins. Au creux de ses bras, Jaelyn savait que tout ceci ne pouvait durer, bonheur éphémère certes, mais elle connaissait Pride mieux que quiconque. Demain, il retrouverait les charmes de sa fiancée l’abandonnant encore, mais qu’importait. Seul cet instant comptait. Au diable demain, au diable futur et autres conneries en tout genre …
Les effluves ambrés de son parfum l’enivraient et bercée par les battements sourds qui résonnaient dans sa poitrine, la jeune femme sursauta lorsque son amant murmura, telle une supplication. « Laisse-moi dormir ici ce soir. Je ne veux pas... » Pride n’avait pas à se justifier, malgré les apparences, il avait besoin d’elle et Jaelyn comprit la puissance de ses maux. Berrington ne pouvait pas rester seul, tant de choses demeuraient encore floues et indéchiffrables. Rongé par une amnésie fatale, celle-ci le déstabilisait et le rendait chétif face à l’émergence de nouveaux souvenirs. La jolie architecte semblait être la seule personne apte à lui apporter un peu de stabilité et de réconfort. « Enfin, tu sais. » Alors que d’un regard vif, il désignait le canapé, la jeune femme emprisonna sa main avant de le conduire vers l’imposant escalier qui trônait fièrement au centre de la pièce. Avec assurance et compréhension, elle lui offrit un sourire sincère, le priant de bien vouloir la suivre à l’étage. « Bien sûr, je te laisse ma chambre. Tu as besoin de repos. » Posant un pied sur le palier, les deux amants traversèrent le couloir avant de retrouver cette pièce calme et épurée. Face à ses faiblesses, Jaelyn se montra douce et attentionnée, désireuse de bien faire, elle borda son lit olympien avant de se tourner une énième fois vers lui. Pas pour le moins gênée de cette situation, la jolie blonde l’abandonna un court instant, histoire d’aller lui chercher quelques affaires propres, sèches et par-dessus tout confortables. C’est alors qu’elle s’enferma dans la salle de bain. Prise de conscience. Plaquant sa main frêle contre ses lèvres, cette étrange situation s’évaporait entre ses doigts impuissants. Mais que diable se passait-il ? Cette condition était déjà si difficile à gérer et voilà qu’elle retombait sous son emprise telle une véritable addiction. Pride était l’objet de toutes ses convoitises et ce fut lui qui fit cependant le premier pas. Tout ceci devenait clair, limpide, ses sentiments pour elle étaient indéniables, mais les malheurs d’une maturité obligatoire et forcée rendaient les choses si laborieuses. Jaelyn n’était plus l’adolescente imprévisible et dévergondée qu’aimait tant son amant, les responsabilités et le sérieux avaient eu raison d’elle, mais en poursuivant d’agir ainsi, la quitterait-il une nouvelle fois ? Devrait-elle encore subir d’effroyables adieux par son manque de légèreté et d’amusement ? Toutes ses questions assenaient son esprit encore embrumé par de telles retrouvailles. Mais une chose était sûre, jamais elle ne pourrait le laisser partir et s’il fallait changer, Jaelyn serait prête à affronter ce risque. Reprenant pied, elle passa une main nerveuse dans sa chevelure dorée puis elle attrapa un ensemble plutôt sportif et masculin aux teintes grisâtres. Ouvrant la porte à la volée, la jeune femme poussa un cri de surprise lorsqu’elle découvrit que son amant s’y trouvait derrière. « Pride ? Tout va bien ? Tiens, je t’ai trouvé ces affaires, je reconnais que c’est pas d’une grande classe mais tu y seras bien. » Malicieuse, elle retourna dans la chambre suivie par son compagnon et lui faisant face à nouveau, Jaelyn l’aida à ôter cette chemise claire encore trempée. Méticuleuse, elle dégrafa le dernier bouton du tissu et son regard azur et avide détailla avec envie ce corps qu’elle avait tant aimé. Bien plus qu’une appétence lubrique ou charnelle, Jaelyn le désirait dans toute sa prestance et dans toute son audace. Pride était un véritable idéal avec qui elle s’imaginait vivre à nouveau leur idylle passée. Impossible, improbable … Poussant un léger soupir, la belle lui tourna le dos avant de se poster dans l’encadrement de la porte. Et pour tout remerciement, elle renchérit « Je serais en bas … Merci d’être venu Pride, vraiment … tu ... tu as besoin de quelque chose en particulier peut être ? » Posant ses doigts fins sur la moulure boisée, la jolie jeune femme toisa son amant amoureusement. « Embrasse moi dessus bord, viens mon ange, retracer le ciel … » |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Dim 23 Jan 2011 - 0:39 | |
| Quelle étrange quiétude qui apaisait ses tourments : par la grâce de baisers échangés, Pride avait retrouvé la saveur de leur adolescence perdue. Pour quelques minutes seulement, il se sentirait emporté loin de tout, et pourtant si prompt à s'attacher à ce présent qu'il tentait de reconstruire. Le jeune homme désirait passer la nuit ici, car enivré d'un parfum qui lui était familier, sans doute parviendrait-il à rendre sa crainte d'autant plus humaine. Son coeur s'apaisait d'une douce musique jouée par la voix cristalline de la belle, bercé par le parfum vanillé aux effluves de cannelle libérées délicatement de ses longs cheveux blonds, trop beaux et bien trop longs pour pouvoir suivre en rythme le déhanché de la nymphe. En elle, c'est la beauté qui se redessine et qui vient s'abreuver à sa source : puisse-t-elle ne jamais épuiser la fraîcheur de sa joliesse ; Pride demeure persuadé que cette même Beauté derrière laquelle tous sont à l'affût, jalouse Jaelyn au point de venir y puiser ses forces. Aphrodite n'est plus, elle est morte le jour où il décida d'en faire sa Vénus : c'est ainsi. Il est égoïste, mais il est amoureux – ah quelle insulte à son palpitant puisqu'il ne peut se l'avouer encore – aussi décide-t-il de réécrire l'Histoire. Les Grecs, soit disant esthètes, auraient du être prosélytes à cette Jaelyn éthérée, et personne d'autre... Voilà que Pride reprend ses esprits, se détache et désigne le canapé du salon d'un signe de tête : il ne serait pas sage s'il l'accompagne à l'étage ; autant proposer une fontaine entière à un assoiffé. Car c'est bien de son passé, que Pride aimerait se désaltérer, autant qu'il souhaiterait s'abreuver de ses lèvres. Conscient que les conséquences risqueraient d'être complexes, il demeura pour le moment modéré, mais fut bientôt amené par son ancienne amante vers l'escalier. C'est d'une allure de femme-enfant, d'un pas guilleret et d'une étincelle malicieuse dans ses si beaux yeux qu'elle l'y amène : l'amant soupire, car il sait dores et déjà qu'il ne peut rien lui refuser. Il sait surtout qu'il ne parviendra pas à taire son désir bien longtemps : entre l'exaltation d'une adolescence retrouvée, la joie de la voir sourire, et la fraîcheur de sa transcendante beauté, il n'y a rien qui puisse assagir le loup. Rien, si ce n'est la vérité qui ne demande qu'à éclater et qui peut-être, le plongerait dans un état rembruni. Le jeune homme entrouvre les lèvres, emplit ses poumons d'oxygène et s'apprête à la contredire : gentleman, il se refuse obstinément à la voir dormir dans le salon. Mais il n'ignore pas la persévérance de la belle parfois têtue, et il sait aussi la bataille perdue d'avance. Par ailleurs, Jaelyn le coupe dans son élan, quand bien même Pride secoue la tête négativement. « Bien sûr, je te laisse ma chambre. Tu as besoin de repos. » Ils montent finalement, et c'est la chambrée de la belle qu'ils retrouvent : épurée et douceâtre, il règne dans le fief de la princesse, un parfum frais de lys et de tristesse.
D'un regard observateur, Pride toisa les lieux qu'il ne reconnaissait pas. Se retenant d'effleurer bibelots et meubles, le jeune homme se contenta de se repaître des détails de la chambre, tentant de faire le lien avec son dernier souvenir... L'ouragan passé avait laissé le soin aux habitants de refaire leur décoration, et en ce qui concernait la demeure de Jaelyn, elle illustrait les bons goûts de l'architecte : petit pincement au coeur tout de même, car la chambrée n'était plus imprégnée de l'aura des anciens amants. Nostalgie certes égoïste, mais bien présente. Enfin, la jeune femme se retourna non sans recueillir un sourire amusé de la part de Pride l'ayant observée faire soigneusement le lit. La suivant un instant du regard tandis qu'elle laissait là son invité, le jeune homme garda son mutisme légendaire et s'avança, pensif, vers la fenêtre de la chambre. Ses yeux mordorés toisaient la rue sombre en contre-bas, tentant de percevoir ombres et lumières des réverbères malgré la pluie battant la vitre : songeur, un goût amer de culpabilité vint narguer son palais. Pas seulement pour Jaelyn, pas seulement envers Muse, mais pour cette amnésie dont il se sentait terriblement coupable. Combien de personnes, aurait-il pu épargner sans ce stupide accident, à commencer par lui-même ? Et était-ce normal de ressentir autant d'envie envers Jaelyn, alors qu'il se remémorait cette frustration quotidienne qu'il avait eu à ses côtés, avant son fâcheux accident ? La désirait-il parce que ce soir il l'associait à sa Jaelyn de son adolescence débauchée, où était-ce autre chose ? Pouvait-on désirer et aimer une femme, quand notre coeur penchait également pour une autre ? Et quels étaient ces sentiments contradictoires envers Muse, entre amour, colère et violente déception ? Ses rétines ambrées glissèrent sur ses doigts oblongs posés sur le revers de la fenêtre, avant de relever sa tête brune, d'une lumière résignée. Enfin, Pride se retourna, conscient que Jaelyn s'était dérobée depuis de longues minutes déjà : sans vraiment penser à ce qu'il faisait, ses pas l'amenèrent directement vers la salle de bain. « Jaelyn ? » demanda-t-il de sa voix suave non sans froncer les sourcils. Et alors que sa main allait se poser sur la poignée, la porte s'ouvrit devant lui, laissant apparaître une Jaelyn confuse et sursautant soudain. « Pride ? Tout va bien ? » Coï devant l'attitude étrange de la belle, Pride entrouvrit les lèvres mais se contenta d'acquiescer d'un signe de tête. Cette torpeur permanente le replongeant dans ses souvenirs revenant le hanter progressivement, l'affaiblissait tant mentalement, qu'il lui était difficile de pouvoir renchérir aussitôt. Le jeune homme attrapa les vêtements que la jolie blonde lui tendit, glissant ses yeux fauves sur l'ensemble gris, non sans un sourire amusé suite à la justification de Jaelyn. « Tiens, je t’ai trouvé ces affaires, je reconnais que c’est pas d’une grande classe mais tu y seras bien. » « Ca ira Jae'. », souffla-t-il amusé par la remarque de la demoiselle concernant ses habitudes vestimentaires. D'accord, l'ensemble n'était pas des plus.... griffés. Simple et simplement gris, mais agréable au toucher, et sec de surcroît, c'était le plus important. Suivant Jaelyn non sans laisser son regard glisser inconsciemment des affaires qu'il tenait entre ses mains, aux hanches divines de la demoiselle d'une oeillade distraite, ils revinrent ainsi dans la chambre de cette dernière, laissant le soin à Pride de poser les vêtements secs sur une chaise libre.
Et le silence se fit, lourd d'une tension érotiquement sensuelle. Il pouvait sentir le coeur de Jaelyn battre à tout rompre contre sa poitrine, autant que son propre palpitant qui ne demandait qu'à s'émanciper de son écrin de béton. De fameux papillons dans son estomac alors qu'il la toisait d'un sérieux voluptueux, la respiration qui s'accélère sous le souffle sybarite d'une envie qui se fait crescendo, des mains qui demeurent sages bien qu'elles n'aspirent qu'à effleurer sa peau. Il implose intérieurement, d'une langueur licencieuse qui le pousse pourtant à ne pas céder à la tentation : quelle horrible, horrible torture. Et la belle pose ses doigts fins sur le premier bouton qu'elle défait habilement ; de ce simple contact, son échine frissonne d'une envie douce, comme ses reins brûlent d'un désir plus sauvage. Gardant ses rétines pénétrantes sur le visage de Jaelyn, il la toise silencieusement alors que la chemise finit par tomber : le coeur s'agite, les organes vitaux décèdent d'une appétence qu'il ne peut combler. Ce qu'il souhaite, en cet instant, c'est encore de la porter avec délice jusqu'au lit : ses yeux, par ailleurs, ne mentent pas. Et sa main masculine glisse sur celle de la frêle jeune femme, avant qu'elle ne soupire : ce soir, il ne faut pas franchir le pas. C'est un fait que les anciens amants savent tous les deux. Finalement, Jaelyn sort et se stoppe sur le seuil de la porte, se retournant vers un Pride qui lui offre en contemplation son dos nu. Non parce qu'il l'ignore, mais parce que la tentation est trop grande. « Je serais en bas … Merci d’être venu Pride, vraiment … tu ... tu as besoin de quelque chose en particulier peut être ? » De toi. Voilà la bonne réponse qui ne se libèrera pas de sa gorge sèche : Pride tourna légèrement la tête, ses yeux fauves se posant au sol. Il avait besoin d'elle, besoin de cette vérité sur Muse, besoin de se souvenir, besoin de sa chaleur. La tension en devenait insoutenable, aussi le jeune homme se contempla de murmurer un « Non... » , peu convaincu. Mais presqu'aussitôt, Pride se retourna et vint lui desservir un sourire complice. « Enfin oui, peut-être. » Il se souvenait alors d'un album photo regroupant des clichés de leur adolescence à Chicago, que la belle avait apporté avec elle à Ocean Grove. Ses yeux ambrés cherchant la fameuse table de chevet où elle le rangeait habituellement, il priait intérieurement pour que l'album salvateur y soit toujours. S'approchant du meuble posé près du lit, Pride posa son regard sur Jaelyn avant de demander dans un sourire : « Tu permets ? » Léger hochement de tête, et le tiroir s'ouvre : il en sort un album de couleur bleu, quelque peu usé, qu'il garde précieusement entre ses mains. « J'aimerais beaucoup le revoir avec toi, des souvenirs me manquent. Soit mon remède. » fit-il d'un sourire semi provocateur, lançant un bref signe de tête vers le lit. Elle et lui, assis sur un lit à contempler des photos, comme avant. En espérant que la réponse s'y trouve et ne traîne guère en longueur. |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Jeu 27 Jan 2011 - 0:09 | |
| Son corps réclamait avec ardeur la peau ambrée de son amant. La tentation avait été si forte, comme irrésistible, et malgré une certaine retenue, Jaelyn souhaitait se souvenir, se remémorer cette passion qui lui avait coupé les ailes lors de son départ, goûter à la saveur sauvage et halée de son épiderme, sentir quelques frissons lui parcourir l’échine alors qu’il la dévorait d’un regard brûlant emplit d’appétence. Elle avait besoin de se sentir désirée par cet homme volage et avide de liberté, et que pour cette nouvelle nuit, il puisse succomber sous l’ivresse de son charme mutin, qu’il la dévore, qu’il la possède… Traversée par une ardente fièvre qui s’empara de son esprit embrumé, la jolie jeune femme baissa les yeux. Tout ceci n’était que pure folie, elle ne devait pas succomber à ses charmes saisissants, engagé à une autre femme Pride lui avait promis fidélité et amour. Et malgré ses sentiments pour le jeune homme, Jaelyn ne souhaitait pas commettre la même erreur qui l’avait frappé quelques jours plus tôt. Alors qu’elle essayait de se reconstruire auprès de Noah Dickers, celui-ci et de façon mesquine et hypocrite lui prouva qu’il était bel et bien fiancé à une autre. Délaissée et profondément seule, ce terrible jeu termina de l’achever. Et le cœur brisé en mille morceaux, elle dût faire le deuil de ses sentiments pour ses deux anciens amants. Pride avait toujours eu l’exclusivité et plaçant tous ses espoirs dans leur relation, son départ la précipita dans une léthargie pathétique. Déposant son regard azur sur la musculature nue de son compagnon, Jaelyn poussa un soupir. Il ne fallait pas succomber maintenant, pas ainsi. Ses quelques mots sonnèrent comme une parade peu habile, mais rester auprès de lui se révélerait être une profonde torture. Martyre, la jolie jeune femme resserra ses doigts fins sur l’encadrement clair de la porte. « Non... » Cette réponse était plus que raisonnable. Lui adressant un sourire compréhensif, Jaelyn passa sa main dans sa chevelure dorée avec nervosité. Alors qu’elle allait quitter la chambre où demeurait maintenant Pride, sa voix suave la stoppa. « Enfin oui, peut-être. » « Vraiment ? » Son ardeur enfantine trahit sa passion, alors qu’elle se mordait la lèvre songeuse, son amant semblait, avec avidité, chercher du regard un quelconque objet salvateur qui pourrait lui restituer quelques précieux souvenirs. Intriguée, Jaelyn s’avança dans la pièce et Pride s’approcha de sa petite table de nuit. Posant une main ferme sur la poignée en fer forgée de celle-ci, il lui assura un sourire malicieux. « Tu permets ? » Acquiesçant d’un signe de tête, la jeune architecte toisa le businessman s’emparer de son album photo. Celui-ci contenait les nombreux clichés qu’elle avait pris au court de son insignifiante existence. Parfois, elle se replongeait avec amertume dans les couleurs fades de ces images. Se remémorant ainsi, les scènes de son adolescence, cet ouvrage lui avait été très précieux lors de sa séparation avec cet oiseau de malheur. Non sans une certaine nostalgie, un léger sourire se dessina sur ses lèvres. « J'aimerais beaucoup le revoir avec toi, des souvenirs me manquent. Soit mon remède. » Alors que son amant lui désignait le lit d’un regard suave emplit de provocation Jaelyn ne réfléchit pas un seul instant et se jeta dans la gueule du loup. Prenant place entre quelques coussins, elle toisa le beau brun qui ne tarda pas à la rejoindre.
Appréciant la caresse du coton sur sa peau laiteuse, la jeune femme plongea ses yeux à la couleur océane, sur l’illustration parfaite de ses souvenirs. Après quelques pages dédiées à son enfance, son cœur se serra lorsqu’elle aperçut les premiers clichés retraçant sa fugue dans l’Illinois. Chicago, la Willis Tower, Bronzeville, les bords du Michigan, les pubs, Pride … Elle avait tant aimé cette cité cosmopolite, sa « capitale du crime » ou ensemble, ils ne craignaient pas d’affronter et de dompter les nuits baignées d’insécurité. Plus d’une fois, les deux jeunes amants s’étaient octroyés des virées dans les quartiers tels que Fuller Park où Austin pour y chercher un peu de coke et d’adrénaline. D’un geste lent, le jeune homme tourna la page pour en laisser place à une autre, ornée de photographies du couple. Jaelyn ne pût dissimuler un éclat de rire face à un cliché ou Pride se retrouvait lamentablement aspergé de farine. « Cette photo est vraiment incroyable ! Mais tu l’avais bien mérité !» Tout en lui lançant un regard malicieux, ses yeux espiègles se posèrent sur une nouvelle image, sur celle-ci, une Jaelyn jeune mais épuisée, embrassait avec fougue un adolescent au regard sauvage. Blottie au creux de ses bras puissants, elle semblait profondément éprise et divinement amoureuse. Le bonheur semblait se lire sur ses traits de porcelaine. Les doigts de son compagnon vinrent caresser avec douceur la pellicule et tremblante, la jolie blonde posa sa paume délicate sur le dos de sa main. Resserrant un peu plus son étreinte, Jaelyn ajouta dans un murmure « J’aimerais retourner là-bas … J’aimerais reprendre notre histoire telle que nous l’avions laissé. Que l’on profite de tout et n’importe quoi sans craindre le lendemain. Chicago me manque … tu me manques … » D’abord haletante, la jeune architecte se fit plus cavalière et audacieuse, toisant Pride d’un regard emplit d’appétence, elle glissa l’extrémité de ses doigts sur ses lèvres masculines. Puis, déposant un léger baiser sur celles-ci, cet échange devint plus appuyé et passionné. Rongé par un désir ardent, le corps frêle mais gracieux de la belle fut secoué d’un spasme épris. Qu’importe. Qu’importaient les conséquences, son seul souhait était de lui appartenir, là , maintenant... Au diable Muse, au diable le politiquement correct, pour lui et poussée par le jaillissement de tant de souvenirs, elle souhaitait redevenir la Jaelyn d’autrefois. Cette adolescente intrépide au regard blasé, celle qui aimait jusqu’à plus soif et celle qui profitait de chaque instant de cette misérable et foutue vie. Emportée par une fougue qui lui donnait des ailes, elle soupira d’extase lorsque le beau brun dompta sa chevelure dorée. Quittant ses lèvres, pour le galbe de son épaule, la jolie jeune femme stoppa sa course avant de marmonner lascivement « J’ai envie de toi Berrington, mais la décision te reviens de droit… » Quelque peu scandaleuse, Jaelyn était bien trop éprise pour réaliser les conséquences de cet acte. A l’écoute de son corps et de son cœur, Pride était la seule chose qui pouvait lui apporter attention et réconfort. Il se devait d’oublier Muse, simplement pour cette nuit. Refermant l’ouvrage, elle le toisa intensément, presque suffocante. « Tu ne peux pas me laisser comme ça Pride … »
Dernière édition par Jaelyn N. Austen le Jeu 27 Jan 2011 - 22:18, édité 1 fois |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Jeu 27 Jan 2011 - 18:55 | |
| Doesn't she look good Standing in her underwear.
La course de son regard se posa sur le sillage silencieux d'une Jaelyn souriante mais fébrile qui vint prendre place sur son propre lit, ainsi invitée par le jeune homme. Porté par l'envie légitime de retrouver avec elle les dernières bribes de son passé, ce dernier n'ignorait pas la dangerosité aimante d'une telle sollicitation : car ses yeux bercés par la beauté pâle de la demoiselle, se laissaient charmer et enivrer d'une envie brûlante dont le feu ardent prenait naissance à la charnière de son coeur trouble, et au creux de ses reins. Son regard de braise détailla distraitement la belle ainsi installée entre deux coussins confortables ; ses longs cheveux blonds tombant en cascade sur ses épaules frêles tel un manteau d'or, son regard mutin brillant de frustrations cachées se posant sur lui comme ses lèvres cerise vinrent s'étirer en un délicieux sourire. Le brun ténébreux déglutit alors, taisant ce désir embrasé qui cognait contre son buste, s'emparait de tout son être et venait jusqu'à lui monter à sa gorge sèche : ces papillons maintes fois reniés pour ne pas avoir à se confronter à la vérité d'un amour muet mais bien présent, reprenaient leurs droits dans son estomac crispé, tandis que son palpitant s'agitait d'envies de délices et de merveilles licencieuses. D'un soupir contrôlé censé soumettre sa frustration naissante à sa raison, Pride finit par esquisser un bref sourire ; de celui qui cache quelques mensonges. Son appétence lubrique, faite de chair, d'envie et de tendresse, se dissimulait derrière la fausse barrière d'un pseudo sourire chaleureux. Finalement, le jeune homme s'avança également vers le lit, gardant sur lui un pantalon quelque peu humidifié par les intempéries du dehors mais qu'il s'obstinait à encore revêtir : la tentation était suffisamment bien assez inhumaine pour jouer la provocation sensuelle de la nudité. Enfin, Pride s'installa et le retour du passé put se faire par le biais de leurs clichés d'adolescence : et avec eux, ce furent de multiples souvenirs qui se firent leurs compagnons. Des regards tendres, amusés ou nostalgiques, des rires et des réflexions guillerettes, les remous d'une mémoire revenant au galop : qu'il était bon de se retrouver enfin, même si le précieux passé ne vivait plus qu'à travers cet album usé. « Cette photo est vraiment incroyable ! Mais tu l’avais bien mérité !» « Je continue d'affirmer que tu étais une piètre pâtissière. » Sourire léger, sourcils qui s'arquent sur une taquinerie retrouvée : il se souvient de cette fameuse pluie de farine s'abattant sur lui alors qu'il avait eu l'audace de venir titiller la cuisinière maladroite. Chaque cliché ainsi toisé de leurs yeux attendris et quelque peu désenchantés, se faisait autant blessure que délicieux souvenir : que ne donnerait-il pas, pour revenir quelques années en arrière. Du temps où il avait eu la certitude d'avoir aimé, d'avoir serré dans ces bras une jeune fille perdue dont il avait tant adoré la chaleur : de ses rires divins à ses pommettes creusées au moindre de ses sourires radieux, il n'y avait rien qu'il n'avait jamais aimé. Son front blanc, son nez aquilin, ses yeux en amande, la douceur de sa peau enfantine, ses soupirs las, ses rires emportés, ses caresses distraites, la manière dont elle passait la main dans ses longs cheveux, sa façon de se pencher vers une chaine hifi avide d'engloutir d'autres CD, ses gestes minutieux du matin lorsqu'elle se parfumait de vanille, ses mots, ses chansons, ses lèvres, son oxygène, ses yeux... Ah ses yeux, regard plombé de chagrin à lui en déchirer le coeur, regard faussement fier et pourtant pudique au bref moment des adieux, regard qu'il évitait dans ce lit, de peur non pas de succomber pour cette nuit, mais de succomber à jamais. Et Pride tourne la page, d'un silence emporté qui ne se fait que bruissement de papier : le mutisme des amants s'impose lorsque, le coeur meurtri et la gorge nouée, ils assistent aux funérailles de leur amour défunt. Le jeune homme de la photo dévore cette demoiselle du regard, lui offrant un baiser vif et langoureux : le prince n'a pas de château à lui offrir, hormis son vaste royaume de Chicago, il n'a pas de cheval blanc ni d'éthique un peu trop noble. Chez lui, seule la poudre est immaculée, son destrier est une voiture de course et sa morale se contente à kidnapper une princesse pour lui faire vivre un conte de fées éphémère. Ils ne vécurent pas heureux, et n'eurent pas d'enfants.
Sa main distraite vient caresser la pellicule mate, et voilà que les souvenirs reviennent en flash successifs : ce sont d'abord des images, puis des voix et des sons, et enfin des parfums, qui lui reviennent en mémoire. Là où les mourants voient défiler leurs vies, Pride est accablé d'un passé saccadé qui refait surface : il se souvient que cette photo aux effluves tendres et charnelles, a été prise la veille du départ de Jaelyn. Elle est partie, et le vide se fait autour de lui, que faire si ce n'est que de combler cette absence qui l'accable et le fait souffrir, lui qui se trouve en manque de son oxygène... Il part vers d'autres contrées, avide de construire un destin qu'il pensera sien pour oublier Jaelyn : la soif d'apprendre et des diplômes inhérents lui feront croire que le vide se comble. Harvard lui fait oublier son premier amour, un peu. Par le sillage à travers tout le pays, par les jeux d'argent, par l'escroquerie, par la sournoiserie : dépouiller les autres pour se sentir riche de quelque chose, voilà ce qui le motive. Et les idylles s'enchaînent, d'une nuit ou de quelques jours, jusqu'à ce qu'il rencontre une créature de rêve aux jambes interminables : Muse Hannigan est sa nouvelle proie du campus, il la veut et finit par l'avoir. Pour un jour ou une semaine, qu'importe, tant qu'il a cette beauté dans son lit. Puis un matin c'est étrangement seul qu'il se réveille : l'amante éphémère a disparu sans prévenir ; il a conscience qu'elle ne reviendra jamais. Mais pire encore, lorsqu'il se lève d'un bond, froissant ses draps avec fureur, c'est vers un coin spécifique de sa chambre universitaire qu'il se dirige, celui qui dissimule discrètement un butin : ce dernier a disparu, la belle est partie et a volé le bellâtre.
Dur retour à la réalité ; l'introspection de son passé ne dura qu'une seconde à peine, mais voilà que le jeune brun avait retrouvé un morceau perdu du puzzle de ses souvenirs. Ses prunelles durcies par une colère vengeresse envers Muse se posèrent sur l'album photo, mais le cliché ainsi offert à ses rétines mordorées le calmèrent aussitôt. L'apaisement de l'idylle qu'il peut toucher du bout des doigts le panse mais lui fait regretter la chaleur de sa Jaelyn ; entre sa princesse désillusionnée et la trahison de la brune à la beauté froide, le contraste se dresse et se fait rude. Enfin, la voix délicieuse de son ancienne amante le ramène à la réalité, quand bien même ses rétines se perdent, absentes, sur la photo de leurs souvenirs. « J’aimerais retourner là-bas … J’aimerais reprendre notre histoire telle que nous l’avions laissé. » Sous l'aplomb d'une déception qui vint s'abattre sur lui, son amour pour Jaelyn en ressortit alors grandissant ; comme si d'une ombre pouvait surgir la lumière. Et la voix de la belle se faisait chanson à son coeur affolé, qui transi d'une fougue passionnelle vint lui serrer la gorge. Sa main caressant distraitement la photo s'esquissait lentement de l'album, de crainte qu'elle ne dérive sur la peau de la douce ; mais cette dernière se fit délicieusement plus rapide et emprisonna tendrement ses doigts entre les siens. Comment retenir un coeur qui se fait tambour cyclique, quand sa respiration se fait saccadée et s'accélère sous une envie grandissante ? La colère et l'amertume firent place au désir ardent : la trahison de Muse, contre le réconfort de Jaelyn, quelle transaction amorale et qui pourtant se faisait si légitime à son coeur, à son désir, à son envie. Si elle savait seulement, oh combien il luttait pour ne pas lui susurrer à l'oreille, d'une voix suave et brûlante, qu'il avait envie d'elle. Que lui aussi, aimerait reprendre leur histoire : mais les adolescents sont à présent adultes, et la vie se complique au rythme des responsabilités grandissantes. Alors il ferma les yeux, dans l'espoir que son désir ne s'éteigne ; Pride savait pourtant que c'était inutile. « Que l’on profite de tout et n’importe quoi sans craindre le lendemain. Chicago me manque … tu me manques … » Paupières toujours closes, le jeune homme vint d'abord goûter à la douceur des doigts fins de l'ancienne amante ; mais la tentation fut trop grande et il rouvrit les yeux afin de contempler l'ange : ainsi accueillit-il un baiser langoureux et quémandeur de souffles lubriques, qu'il lui rendit d'une bestialité tendre, sa main glissant dans l'épaisse chevelure blonde de la belle. Cette dernière finit par glisser ses lèvres carmins au creux de son épaule, et emporté par un frisson ardent, un léger soupir gémissant se fit la réponse du jeune homme qui vint embrasser avec volupté la joue et le cou de cygne de Jaelyn. Et il savait, en cet instant, que son désir frémissant ne s'éteindrait plus jamais. « J’ai envie de toi Berrington, mais la décision te reviens de droit… » Le jeune homme se redressa dans un soupir lubrique avant de se pincer la lèvre inférieure comme il toisa la beauté enivrante de sa compagne. Etait-ce un mal, que de tromper celle qui vous avait dupé, avec votre amour d'adolescent ? Certes pas. « Tu ne peux pas me laisser comme ça Pride … » Un léger silence se fit, avant que le regard fauve et envieux du jeune homme ne glisse sur le corps de la belle habillé d'un peignoir de satin ; d'une main audacieuse, il tira sur la bande nouée à son ventre, ses doigts conquérants ôtant le vêtement superflu qui recouvrait son corps délicieux. Les courbes féminines de Jaelyn s'offrirent à lui, d'un spectacle appétissant fait de dentelles et de broderies : se délectant de cette vision enchanteresse, Pride se pencha alors vers la belle avant de la dominer de tout son corps. Doucement, il posa ses lèvres affamées sur son épaule, qu'il glissa dans une caresse voluptueuse où sa langue et ses baisers venaient se repaître de sa peau de lait, et les laissa finir leur course au-dessus du nombril de la belle frémissante. « J'aime ta peau. » susurra-t-il d'une voix suave, remontant sa course érotique et brûlante de ses lèvres vers la poitrine rebondie de l'amante. Sa main experte vint profiter de la cambrure lascive d'une Jaelyn en émoi à des frissons, pour se loger dans son dos gracile et dégrafer habilement le sous-vêtement qui la dénuda. « J'aime ta poitrine. » souffla le ténébreux jeune homme non sans un sourire taquin, ses lèvres délicieusement affamées goûtant aux formes rebondies féminines. Et il acheva sa montée délicieuse de sa bouche sensuelle, jusqu'aux lèvres de Jaelyn, lui volant un baiser langoureux, langue contre langue, avant d'achever avec passion dans un sourire aimant. « J'aime tes baisers. » Sucrés et au goût de miel. Enfin sa main qui jusque là était partie à la conquête de la beauté de son corps de femme et de ses jambes élancées, se posa sur la joue de l'amante comme il plongea son regard dans le sien. « Tu es si belle. Je n'ai jamais cessé de le penser, même lorsque je ne te connaissais plus. » Un nouveau baiser lascif, et les amants savaient qu'ils allaient s'unir lorsque la main masculine caressa la hanche frêle de la jeune femme, prête à la dénuder complètement. Mais ce fut alors entre deux baisers, son corps envieux ondulant contre le sien dans des souffles brûlants, qu'enfin Pride vint lui souffler à l'oreille. « Tu as ce qu'il faut ? » Un sourire carnassier et mutin, mais voilà que la jolie blonde affirme un non qui achève sa frustration. Posant son front sur l'épaule de la demoiselle dans un soupir fiévreux, il sent son buste se soulever sous une respiration saccadée, témoin d'une excitation trop prononcée, et finalement relève ses rétines fauves sur la belle avant de prononcer les mots inconscients : « Tant pis, vivons au jour le jour. », murmura-t-il avant de la reconquérir de baisers. La passion charnelle, quelle redoutable tentatrice. |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Sam 29 Jan 2011 - 0:53 | |
| Cette étrange tension qui s’émanait de ces deux êtres était palpable, mais terriblement sensuelle. Délivrée d’un mal mortifiant, la jeune femme, en confiance, sembla retrouver l’ardeur qui lui était propre, autrefois. Le bruissement frêle de la page ne put dissimuler le battement lourd de leurs palpitants exaltés. Telle une douce mélodie bercée par les affres de blessures remémorées, Jaelyn écouta son cœur avec attention. La raison n’était plus qu’une vulgaire marionnette dépassée par un amour débordant mais éthéré. La voix habituellement détachée et chantante de la jolie blonde se fit suppliante, comment apaiser un désir que l’on ne peut taire ? Comment rester sage face à un regard si suave et terriblement irrésistible ? La torturer davantage serait profondément inhumain, et Pride ne pouvait dérober ses envies lubriques. Quel affreux mensonge que de nuire à ses appétits, alors que son regard, reflétant l’hardiesse de son âme, mourrait d’envie de la posséder. Un silence ce fit, et une étrange chaleur s’empara de son corps élancé mais tremblant. Muette, elle le contempla avec langueur, ses yeux azurs exprimant désir et attente caressèrent le grain ambré de sa peau masculine. Puis, avec une audace qui lui était propre, Pride vint détacher avec douceur le nœud de satin qui ornait sa taille fine. L’effleurement du tissu sur son épiderme lui décocha un soupir enjôleur, et dans un divin tourment, l’organsin dévoila la volupté de ses courbes encore dissimulées sous une barrière de dentelles. Téméraire, le corps de son amant glissa tout contre elle, la dominant de toute sa splendeur, les lèvres de Pride vinrent trouver l’échancrure de son épaule qu’il parsema d’avides baisers puis quittant cette parcelle de peau suffocante, il s’aventura dans le creux de sa poitrine avant de stopper sa course folle juste au dessus de son nombril. Sa voix gourmande se perdit dans les méandres de ses soupirs, mais Jaelyn put déceler un compliment charmeur « J'aime ta peau. » Et celle-ci lui rendait bien, halée et légèrement sucrée, elle chancelait sous ses habiles caresses. Flatté, son amant se fit plus assoiffé et lui arrachant un énième soupir d’extase, Jaelyn se cambra avec véhémence. Profitant de cet instant de faiblesse, le séduisant jeune homme dégrafa l’ultime barrière de dentelle qui la séparait de la nudité. Insatiable, la démente chevauchée de ses lèvres caressa le galbe de son corsage aux formes superbes. Alors qu’il s’en délectait sans retenue, un nouveau murmure s’échappa de sa bouche un peu trop gourmande. « J'aime ta poitrine. » La belle se mordit la lèvre, et dans un sourire enchanté, elle le pria de revenir vers elle pour un ultime baiser passionné mais ô combien langoureux. « J'aime tes baisers. » acheva t’il avec malice. Et moi je t’aime tout simplement, voulu t’elle répondre, mais la crainte de voir son oiseau de feu s’envoler, retint toute parole enflammée. Baissant ses rétines océanes, Jaelyn fuyait son regard, prompte à réaliser que tout ceci n’était qu’un magnifique rêve à l’érotisme exacerbé. Mais pourtant, la chaleur de sa peau semblait bien réelle tout comme la douceur de son amour indéniable. « Tu es si belle. Je n'ai jamais cessé de le penser, même lorsque je ne te connaissais plus. » Touchée par la sincérité de ses paroles, et le vrai fondé de celles-ci, la jolie blonde le fit taire en cueillant à nouveau sa bouche quémandeuse. Ses doigts masculins vinrent frôler la courbe sensuelle de sa hanche et souhaitant la dévêtir totalement, il stoppa son élan. Son corps puissant vint basculer sur la chair nue de Jaelyn et dans un nouveau murmure, il lui souffla à l’oreille. « Tu as ce qu'il faut ? » Emportée par une fièvre sans nom, elle hocha par une négation saccadée, un soupir rauque trahit la frustration de son amant, mais alors qu’elle s’emparait sauvagement de sa nuque princière, elle soupira prestement « Peu importe … » Oui, tout ce qu’elle voulait c’était lui … lui et simplement lui. Qu’importait le lendemain et ses piètres conséquences. L’inconscience faisait faire parfois des choses absolument stupides. « Tant pis, vivons au jour le jour. » Attisée par l’interdit, la jeune femme lui adressa un sourire charmeur avant d’emprisonner sa taille marquée de ses interminables et scandaleuses jambes. « Oui, comme nous l’avons toujours fait … »
Capturant ses lèvres avec tendresse, la jolie blonde obligea son amant à se relever, enserrés l’un contre l’autre sur ce nid d’amour, à genoux, Jaelyn contempla la splendeur virile de son cavalier. Prise de délicieux vertiges, ses doigts fins virent dessiner le contour de sa bouche, s’attardent sur la beauté de ses épaules avant de descendre, encore et encore, toujours plus bas vers un paroxysme endiablé. Ses ongles vernis vinrent frôler son torse puis, ses lèvres tremblantes vinrent croquer avec délectation son ventre athlétique. Sous ses caresses, Pride en était sublime d’anéantissement et d’extase. Maintenant, les deux amants bien trop entichés ne pouvaient se permettre de tout arrêter, l’envie, le besoin, tout se confondait et ne pliant pas aux angoisses de cette foutue raison, ils reprirent de plus belle, cette langoureuse danse charnelle. Les mains cavalières de Jaelyn vinrent trouver la boucle de sa ceinture et avec véhémence, elle l’en débarrassa. Je t’aime de toutes les forces de mon corps, semblait révéler son regard emplit d’appétence, et menés par une fougue incontrôlable, leurs ébats, d’une douce bestialité illustrait leur amour inhibé et luxurieux. Puis Pride bascula sur l’amante farouche dans un tourbillon de taffetas et de coton.
Exprimant un désordre des sens, les rétines azurs de Jaelyn supplièrent le jeune homme de ne pas cesser cet excès de débauche. Le corps de Pride s’arque bouta alors que ses doigts félins frôlèrent la robustesse de son dos puissant. Condamnée à un tel supplice, les soupirs de Jaelyn se firent plus cadencés mais tout aussi saccadés, les caresses lubriques de son compagnon vinrent s’emparer une nouvelle fois de sa poitrine. Son torse masculin tout contre son dos tremblant, ses bras se refermèrent sur ses épaules frêles. Barrage contre l’adversité, égoïste, Pride la protégeait de toutes les folies du monde extérieur. « Prends-moi … » Les mains crispées de Jaelyn s’accrochaient aux planches du parquet dans une langueur suffocante, victimes d’un élan sauvage, les deux amants avaient quitté l’alcôve de coton pour la douceur d’un tapis aux teintes de chocolat. Entièrement nus, et pelotés dans un drap immaculé, le corps de la jolie blonde, désormais, s’agitait avec douceur sous ses caresses prononcées. Puis la délicatesse de leurs baisers se mélangea à de nombreux spasmes incontrôlables, à une jouissance sans pareille. L’esprit de la belle se perdit, prête à devenir folle, empoignant avec ferveur les épaules de son compagnon, elle soupira d’extase, le nirvana n’était rien à côté d’un tel envol. Atteignant le paroxysme du bonheur dans un ultime mouvement, elle plongea ses doigts élancés dans la chevelure brune du séduisant jeune homme. Jouissance étrange qui vous brise, vous renverse à terre, luxurieuse, implacable, qui donne un plaisir sans fin … je suis l’amour qui tue.
My heart is set on you I don't want no one else.
Alors que les rayons d’un soleil paresseux repoussaient les gouttes d’une pluie déchainée, Jaelyn, appuyée sur le torse de son amant, caressait le galbe de son épaule encore intensément moite. Elle tendit à Pride une cigarette qu’il venait d’allumer avant d’en recracher sensuellement une fumée grisâtre. Puis, blottie dans ses bras, elle prit la parole, bouleversée « J’ai peur … J’ai terriblement peur de te voir partir à nouveau … de te savoir avec elle … » D’une tendresse infinie, le jeune homme glissa sa main dans sa chevelure dorée et la belle architecte acheva ses propos dans un ultime baiser déposé sur son torse robuste. Ô mon amant, demeure sans mouvement, reçois mes baisers sans me les rendre … |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Sam 29 Jan 2011 - 22:45 | |
| NC -15 Charmes infâmes du sexe et du baiser, soumis aux effluves délicieuses d'un amour autrefois à l'abandon qu'ils réveillaient de leurs soupirs languissants et de la sensualité de leurs mains désireuses. Leurs gémissements se faisaient en pincement jouissifs sur leurs lèvres humides, tandis que la course des corps des amants se faisait plus audacieuse et effrénée : les doigts conquérants de Pride s'amourachaient de la peau frémissante de sa Jaelyn au dos arqué d'une cambrure voluptueuse. Peu importait leur acte insouciant, car l'envie animale faisait plier la raison qui s'étouffa sous la pression de leurs palpitants tambourinant à l'unisson. Il la voulait captive de ses caresses tout comme, princier et noble, il se faisait attentif de ses envies : disposé à écouter le moindre de ses soupirs, le moindre de ses frissons, Pride joua de ses doigts fins d'une douceur experte, pour mieux lui arracher des plaintes caustique d'un plaisir qui embrasait le sien. Et ce coeur, agonisant de l'implosion d'une appétence lubrique qu'il comblait par une bouche avide de ses courbes et de sa poitrine rebondie, ne cessait d'accélérer sa respiration dont le souffle brûlant effleurait la peau sucrée et féminine. Ainsi dominant son amante soumise, il partit à la conquête de son corps tremblant tout contre le sien. Souffle contre souffle, langue contre langue desquels luttaient des baisers langoureux, les amants se laissaient aller à une profusion de tendresse charnelle. Sans doute aurait-il pu prolonger l'embrasement de leurs corps dont la chaleur s'ancrait en leur peau à les en rendre moites, mais leurs entractes gémissants l'abandonnait à cette envie de la posséder dès maintenant. Sa main désireuse glissa de nouveau sur la hanche droite quand ses lèvres capturèrent dans une morsure avide celles plus douces de la belle, ses doigts arrachant le vêtement de dentelle ayant l'audace de recouvrir encore les formes de la déesse. Mais le jeune homme affamé n'eut le temps de poursuivre son oeuvre lubrique, car dès lors sa Jaelyn le poussa à se relever. Sa respiration prononcée vint rythmer son souffle ardent s'échappant de ses lèvres, se muant en quelques soupirs envieux comme l'amante le dénuda. Enfin, le supplice de l'attente sensuelle terminé, Pride se pencha sur celle qui nourrissait sa passion fiévreuse, la dévorant de baisers impatients et vifs, dignes du délire charnel d'un amant à bout de souffle dont les mains audacieuses parcouraient les courbes féminines.
Dans un élan de bestialité tendre, voilà qu'il la prit dans ses bras et vint saisir l'instant pour enfin la dénuder entièrement. Quel beau panache amoureux à la vue de ce corps de porcelaine, nu et frêle sous son toucher enfiévré dont la cadence s'accélérait et se faisait plus pressante. Etendant sa belle enchevêtrée dans les draps immaculés, sur le tapis de sol, il la surplombait de nouveau : son souffle rauque trahissait les tumultes de son corps qui ne frémissait que pour elle, ses bras puissants tremblaient légèrement sous l'exaltation d'un coeur battant avec frénésie, ses yeux fauves et insatiables la dévoraient d'une lueur intense et crue. Supplices érotiques faisant vibrer leurs corps de passion et de démence amoureuses, ils demeuraient fiévreux par cette envie montante qui dévorait leurs organes de l'intérieur. « Prends-moi … » souffla alors sa Jaelyn, d'un gémissement plaintif qui arracha un soupir d'aise et d'envie à Pride se penchant ainsi sur son amante, sa main saisissant celle de la jolie blonde en émoi. D'un écartèlement jouissif de cuisses tremblantes, vint enfin l'apogée de ces effluves ivres et passionnées ; d'un dernier frémissement sous l'assaut d'un coup de reins ondulant sensuellement, un soupir de plaisir précéda un baiser tendrement échangé. L'orgasme impétueux de leur course véhémente vint achever leur étreinte charnelle, et les amants purent se contempler dans un sourire, frémissants et moites de la sueur de leur amour, ils s'embrassèrent d'une tendresse infinie. Amère tendresse qui tôt ou tard devrait prendre fin.
*** La main masculine caressait l'épaule tiède de son amante ; reposés et comblés, ils goûtaient encore au vertige de leurs délicieux ébats charnels. Ses doigts fins et libres dévièrent sur la cigarette que sa Jaelyn lui tendit, la portant à ses lèvres désirables. La bouffée de fumée grisâtre chassa l'oxygène de ses poumons, tantôt emplis des effluves parfumées de son amante sauvage. Aussi loin qu'il s'en souvenait, Pride n'avait connu la belle architecte ainsi que lors de leur adolescence : adultes, leur relation de couple avait été des plus platoniques. Leur seule étreinte charnelle avait pris pour témoin Paris, mais les trois mois passés ensemble n'avaient été rythmés que de la réserve de la belle, sous l'impatience polie mais grandissante d'un Pride frustré. Et voilà qu'il retrouvait la délicieuse et raffinée sauvagerie de son premier amour. « J’ai peur … J’ai terriblement peur de te voir partir à nouveau … de te savoir avec elle … » Un silence s'installa, durant lequel le regard ambré de Pride ne daigna dévier du plafond blanc. D'une lenteur sensuelle, le jeune homme laissa la fumée grise s'échapper de ses lèvres, comme il se fit pensif et incertain. Comment avouer à la belle, que le départ n'était éventuellement pas une option ? Pride ne désirait pas partir ainsi tel un voleur, après avoir profité de la volupté de celle qui réanimait son coeur, et pourtant il demeurait persuadé de deux faits qu'il pensait vrais, ou qui marquaient son esprit songeur. D'abord Muse faisait toujours partie de sa vie ; certes pas pour longtemps, néanmoins malgré la colère glaçante portée à son encontre, il ne pouvait l'effacer des méandres de son palpitant qui se faisait à la fois haineux et déçu. Ensuite, Berrington demeurait persuadé que sa princesse méritait le prince qui lui était dû, quand bien même les contes de fées n'existaient pas. Vouloir le bonheur de l'autre et se sacrifier pour la voir sourire... Il n'avait pas oublié cette tristesse qui avait malmené Jaelyn lorsqu'ils vivaient ensemble et qu'il lui avait fait tant de mal. Le baiser de la douce, vint néanmoins le sortir de sa léthargie, et la main masculine resserra son étreinte tendre sur son épaule frémissante. D'un soupir enfin, Pride se tourna vers cette dernière, non content d'avoir retrouvé le confort du matelas, bien que la rudesse du sol n'avait en rien été un frein à leur plaisir partagé. Au contraire sans doute. « J'irais voir Muse ce soir. » fit-il à sa Jaelyn non sans soutenir son regard, la mettant au défi de baisser ses yeux azurs sous l'amertume d'une déception. Car il continua alors. « Je veux qu'elle paie sa trahison. », renchérit-il non sans un timbre toujours aussi suave, mais plus tranchant. Et, embrassant la belle sur le front, il laissa sa tête brune regagner le coussin avant de reporter sa précieuse cigarette à ses lèvres, ses yeux faussement songeurs toisant le plafond incolore. « Comment peux-tu avoir peur de me savoir loin de toi, quand à tes côtés je suis sans doute celui qui te détruit le plus. » Quelques murmures sceptiques, soufflés dans un froncement de sourcils après quelques secondes de silence. Il ne comprenait pas la dépendance de la belle, quand bien même son amour pour elle la bénissait de cet attachement si cher à son coeur. |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Jeu 10 Fév 2011 - 22:16 | |
| « J'irais voir Muse ce soir. » Le souffle rauque du jeune homme trahit la véracité qui empoignait son âme indéniablement déchirée. Soutenant son regard, une lueur enflammée traversa ses iris mordorés alors que Jaelyn baissait les yeux, attristée par cette tranchante révélation. Cette étrange situation devait changer, pourtant, la jolie blonde n’éprouva aucun remord à l’égard de Muse. Pride l’avait sciemment trompée, et elle prit tout ceci comme une sorte de revanche. Après tout, Jaelyn lui devait bien ça. Recrachant la fumée de la cigarette que son amant venait de lui tendre, elle ne pipa mot. Encore anesthésiée par un tel envol, un léger sourire se dessina sur ses lèvres fines, le businessman avait retrouvé la douceur de sa peau et tel un vœu, elle souhaita que celui-ci, ne lui échappe plus jamais. Même si tout ceci était peine perdue, Jaelyn se plaisait à croire qu’une nouvelle idylle pourrait renaître de ses cendres. La relation qu’elle avait entretenue avec Pride l’avait soigné de tout maux, et aspirant à une nouvelle vie, la jeune architecte comprit bien vite qu’elle ne pouvait feindre le naturel. Adopter une attitude sérieuse et plutôt prude ne lui ressemblait pas, et son couple ressenti les néfastes de sa timidité. Écorchée et à la fois surprise de renouer avec son amant, elle n’avait su quelle attitude adopter et visiblement Jaelyn fit le mauvais choix. Après tout, tout ceci avait été de sa faute. Perdue dans une éternelle remise en question, son regard clair détailla les nuances de couleurs immaculées et chocolat qui ornaient le luminaire. La voix de son amant, la tira de toute rêverie. « Je veux qu'elle paie sa trahison. » Le sulfureux couple avait retrouvé la chaleur des draps de coton. Déposant sa chevelure dorée sur l’un des innombrables coussins, Jaelyn acquiesça avec douceur. Redoutant la malveillance de son compagnon, elle ne préféra même pas imaginer la peine de son ennemie lorsqu’il la retrouverait pour la déposer plus bas que terre. On ne pouvait contenir un Pride enragé, animé d’une rancœur sans nom, celui-ci ne trouverait le repos qu’une fois sa proie consommée. Jaelyn ne pouvait le résonner, c’était bien trop imprudent. Désireuse de calmer cette animosité qui heurtait son palpitant avec violence, la jolie blonde déposa sa main frêle sur son torse, telle une caresse, celle-ci glissa tendrement avant de retrouver la chute virile de ses reins. Ainsi, blottit contre lui, l’amante souhaitait le protéger de toute amertume, et corps et âme, elle fit barrière de sa chair, mêlant étonnante chaleur et parfum enivrant. « Comment peux-tu avoir peur de me savoir loin de toi, quand à tes côtés je suis sans doute celui qui te détruit le plus. » A ces mots, la jeune architecte demeura silencieuse un court instant. Il est vrai que Pride avait détruit tout espoir de réconciliation, et pour son plus grand malheur, son absence avait été le pire des fardeaux, mais avide de se montrer forte, et désespérément entichée, elle fronça les sourcils refusant une ultime vérité. Lui faisant face, elle se délecta de son visage sombre mais terriblement séduisant avant de répliquer. « S’il te plaît, ne commence pas avec ça. Du moins, pas après tout ce que nous venons de vivre. Je n’ai pas envie d’en parler car tu sais pertinemment ce que j’en pense … »
L’amour rendait aveugle et la passion profondément stupide. Il lui était impossible de se confronter à une quelconque vérité et refusant tout propos, la jeune femme se lova tout contre son corps, encore brûlant. Afin de ne pas s’enliser, la jolie blonde opta pour un soupçon d’optimisme. Un nouveau sourire se dessina sur ses lèvres fines et drapant son corps dénudé dans le drap, elle se tourna vers son amant. « J’ai envie de passer la journée avec toi. Si tu m’emmenais m’amuser maintenant que j’ai retrouvé l’usage de mes jambes. Tu sais, comme à Chicago …» Sans même lui laisser le temps de répondre, radieuse, Jaelyn quitta le lit, témoin de leurs douces folies. D’un geste rapide, elle s’enveloppa dans un peignoir de satin pour sortir de la chambrée. Laissant ainsi son amant à ses réflexions, la belle dévala les escaliers pour se précipiter dans la cuisine. Hâtive, la jeune amante prit soin de préparer deux cafés avec quelques viennoiseries qu’elle disposa sur un plateau. Une fois le tout dressé, elle vint à la rencontre de son compagnon. Retrouvant la légèreté de ce nid d’amour, elle ordonnança le plateau avant de lui tendre une tasse brûlante. Amoureuse, elle connaissait ses habitudes. Et dans un sourire, Jaelyn s’empara de la cigarette que Pride tentait d’achever, aspirant une énième fois la fumée, elle la recracha avec sensualité avant d’ajouter, taquine. « Alors, qu’en penses-tu ? » |
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| (#) Sujet: Re: It's to a girl who got into my head... Dim 13 Fév 2011 - 0:23 | |
| La tendre main de l'amoureuse vint calmer les ardeurs du démon aux aguets : ce dernier reposa sa tête brune sur l'oreiller dans un nuage de fumée soufflé sensuellement de ses lèvres encore colorées de leurs baisers. La colère ne devait pas succéder à l'euphorie apaisante de leurs corps s'étant fait l'amour, aussi Pride laissa les plaisirs encore éveillés de leur relation charnelle, rasséréner son palpitant. Profitant de la chaleur de son amante à la peau de lait, il daigna laisser couler pour le moment, sa colère et sa rancune envers Muse, pour ne pas que l'emportement ne vienne à la surface. Les amants profitaient ainsi ensemble des minutes délicieuses succédant à l'envolée charnelle, les premiers rayons du soleil venant narguer leur peaux encore moites et tièdes de leurs ébats passionnés : bientôt, le couple vint s'enlacer sensuellement, sous le glas de leurs coeur battant à l'unisson. Leur idylle renaissait doucement de ses cendres, tel un phoenix entiché et porteur de leur épopée : Pride vint sentir son myocarde battre ces mêmes tambours qu'autrefois. Frémissant sous les caresses féminines, il vint l'emprisonner de ses bras possessifs qui se verraient sans doute de plus en plus jaloux dans les mois à venir... Car le sombre jeune homme avait réveillé sa passion pour cette femme qui lui semblait changée : ayant récupéré sa Jaelyn d'antan, il ne souhaitait plus la voir partir. Et pourtant, dans une contradiction sublimée par le doute d'un amour puissant, Pride ne put que lui desservir d'autres paroles : celles qui lui assuraient sa certitude que la jeune femme était bien mieux sans lui. Etrange sentiment que de vouloir quelqu'un pour soit, et s'obstiner à la repousser : là était tout le paradoxe du jeune homme qui n'avait toujours été qu'énigme et contradiction. Perdu dans ses pensées, il leva enfin ses yeux fauves et redoutables, sur la fragilité de sa beauté blanche. « S’il te plaît, ne commence pas avec ça. Du moins, pas après tout ce que nous venons de vivre. Je n’ai pas envie d’en parler car tu sais pertinemment ce que j’en pense … » Pride ne répondit pas, le regard absent et les lèvres trop soucieuse de supporter la cigarette consommée et non plus de rétorquer, il ignorait s'il devait lui souffler qu'elle avait tort. Tort de penser au contraire qu'aucun mal ne pourrait lui être fait. D'un soupir languissant, il resta ainsi taciturne et se contenta d'apprécier le contact lascif de son corps contre le sien.
Un bruissement de draps, choc sensuel des tissus se frôlant aux courbes de la belle agitée, vint alors rompre l'instant serein de silence. Toisant Jaelyn se tourner vers lui, il accueillit son air guilleret et mutin par un sourire en coin carnassier. A en croire qu'il allait dévorer de nouveau la gazelle, par l'audace et la spontanéité dont elle faisait nouvellement preuve : le monde avait-il tant changé depuis qu'il avait retrouvé ses souvenirs, que s'était-il passé dans l'esprit de la jolie blonde pour qu'elle ne se montre moins farouche ? Evitant de chercher quelques réponses à ces questions afin de ne pas s'embarquer dans un flux de pensées complexes, Pride se contenta d'accueillir les dires de son amante, d'une agréable surprise. « J’ai envie de passer la journée avec toi. Si tu m’emmenais m’amuser maintenant que j’ai retrouvé l’usage de mes jambes. Tu sais, comme à Chicago …» La main conquérante du jeune homme se refermant sur le galbe appétissant de la cuisse de la demoiselle, parlait pour lui : néanmoins il aurait aimé esquisser une quelconque réplique, mais ce fut sans compter sur l'agilité de Jaelyn sautant du lit avant de se précipiter à l'étage du bas, son peignoir sur les épaules. Amusé, transporté, transcendé aussi par ces retrouvailles promettant une noyade sentimentale et des aventures à venir, Pride reposa sa tête brune sur l'oreiller, tirant sur sa cigarette fumante. Plongé dans ses pensées, le jeune homme revint à songer à Chicago, à elle avant, à elle maintenant, à eux, à leur futur. « Leur » ? Fallait-il y mettre un « leur », ou simplement quelque chose à la Montaigne : parce que c'était elle, parce que c'était lui, Depuis le jour que je la perdis, je ne fais que traîner languissant; et les plaisirs même qui s’offrent à moi, au lieu de me consoler, me redoublent le regret de sa perte. … Oui, quelque chose à la Montaigne, songea-t-il alors que l'alcôve de ses yeux bruns toisait la fumée grise s'échappant vainement vers le plafond. C'est alors que la belle décida de revenir à son champ de vision : Pride se redressa afin d'aviser sa magnifique silhouette passer le seuil de la porte, un plateau à la main. Attrapant dans un sourire charmeur la tasse qu'elle lui tendait, il l'observa lui dérober les dernières bouffées de sa cigarette, d'une oeillade encore affamée, insatiable. « Alors, qu’en penses-tu ? » Levant sa tasse envers sa Jaelyn, il rétorqua enfin de sa voix suave avant de porter la boisson brune à ses lèvres, ses rétines mordorés ne quittant pas l'amante. « Je te kidnappe pour la journée, princesse. Tu es à moi. » confirma-t-il alors, taquin et lascif. Parce que c'était elle, parce que c'était lui. - RP CLOS - |
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