| | AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE ϟ TABITHA | |
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| (#) Sujet: AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE ϟ TABITHA Dim 31 Oct 2010 - 19:02 | |
| AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE La vie ne serait plus jamais pareille. Plus jamais. Désormais au revoir Portland. Bonjour la nouvelle vie et les petits boulots. Désormais, c'en était fini de la belle vie avec Papa-Maman, des sousous pleins les poches et une vie bien confortable. Désormais il fallait gagner sa vie, et si possible la gagner assez facilement. Ainsi Tobias avait décidé de déménager à Ocean Grove, pour y retrouver celle qui hantait ses pensées depuis toujours : sa meilleure amie, Tabitha. Tabitha. Une vraie perle. Aussi douce et fragile qu'était Tobias. Ils s'étaient bien trouvés. Ils s'adoraient. Littéralement. Et avec un certain chanteur éperdu et out aussi fragile (du moins semblait-il), ils formaient un trio de choc. Un véritable trio. Le jour s'avançait dangereusement depuis la fenêtre de la chambre du jeune rouquin. Le soleil montrait le bout de son nez mais il était déjà bien tard. L'heure d'Hiver ne facilitait pas cela. Ainsi le soleil se levait mais il était assez tard. Assez tard pour que Tobias fasse un grand bond de son lit. Il avait tellement à faire à vrai dire. Tellement. Le 31 Octobre. Un jour où les gamins métamorphosés en citrouilles, angelot, démons ou autre créatures insignifiantes, venaient frapper à votre porte. Et la phrase habituelle « - des bonbons ou un sort ? » résonnait de partout dans les rues. Partout. Ça en devenait presque affolant tellement les adultes se mêlaient aux enfants pour leurs gâteries idiotes. Oui. Tobias n'aimait pas Halloween. En réalité il détestait Halloween. Il détestait tellement Halloween qu'il préférait rester au fond de son lit plutôt que d'ouvrir la porte. En plus d'être aux portes de sa maison et de celles de ses voisins, Halloween (un peu comme la fête du Nouvel An ou Noël) se ressentait partout. Les journaux en parlaient, la télévision en parlait, les séries en parlaient. Même les sites étaient décorés en l'honneur de cette fête grotesque. Oh oui... Vous pouvez le dire. Tobias Harlow n'était pas un garçon comme les autres. Les habitants américains aimaient Halloween habituellement. Lui, cela lui rappelait surtout la date de son anniversaire, deux jours plus tard, et des gamineries puériles. D'ailleurs il détestait les bonbons et les sucreries. Il trouvait donc toute cette agitation autour de cette fête complètement grotesque, ridicule... Il aurait plutôt aimé que ce soit un jour comme les autres... Après s'être levé, du mauvais pied il faut l'avouer, Tobias prit une douche bien glacée. De quoi le réveiller, le sortir de sa torpeur. Car qu'on le croit ou non, rien ne vaut une douche pour se réveiller d'une nuit agitée. Il sentit le doux liquide ruisseler sur sa peau encore pleine de transpiration, tellement la nuit avait été agitée. En effet, à l'approche d'Halloween, le jeune homme tait habitué à faire un cauchemar récurrent. Le thème, le contexte de ce cauchemar ? Lui-même n'en avait aucune idée. Ce qui en ressortait était seulement un grand trou noir de sa nuit. Bien sûr, ne surtout pas croire que le jeune rouquin eût été drogué ou qu'il ait perdu ses moyens en grande partie à cause de l'alcool. Non. A vrai dire, il tenait pas mal l'alcool. Bien qu'il ne puisse nier que quelques accidents se soient déjà produits, rien de bien grave n'était arrivé, Tobias ayant toujours une personne à qui faire confiance pour se faire ramener...
Le soleil qui pointait son nez n'était pas flagrant finalement. Des nuages épaississaient le climat de la banlieue. Mais le temps n'était pas si mauvais. Et la chaleur se sentait. Une brise légère vint se déposer sur la joue du jeune Harlow. Très légère. Le vent était anormalement doux pour cette période de l'année, censée être assez froide. M'enfin, Tobias n'allait pas se plaindre. Mais le soleil allait s'estomper et il s'estomperait déjà deux heures après que Tobias ait ouvert les rideau. Le manteau de la nuit viendrait alors cacher le soleil pour laisser apparaître, dans le courant de la soirée, une belle lune, une magnifique lune grisâtre.
La lumière d'en face venait de s'allumer. Ainsi la nuit avait prise la banlieue, la privant du soleil de la journée. La nuit ainsi que la fête organisée dans la banlieue résidentielle. En effet, un couple venait d'inviter tout les habitants du quartier à venir à une fête spécial Halloween. Déguisements de mise bien sûr. Le problème était que la pauvre Tabitha se sentait tellement mal. Tobias n'aurait pas aimé la forcer de trop. Ceci dit il le lui demanda gentiment. Oui, il lui demanda de l'accompagner à la fête organisée pour Halloween (alors que lui-même détestait cette fête... Mais que pour faire sourire de nouveau Tabitha, rien ne valait une fête costumée). Elle avait cédée rapidement, loin d'elle l'idée de se battre pour défendre le fait qu'elle n'en avait que très peu envie. Il s'était battu pendant des heures, des jours même, pour faire sortir Tabitha de sa torpeur et ainsi cette fête, l'espérait-il au moins, la sortirait de sa déchéance. Et rien de mieux pour faire sortir de sa déchéance quelqu'un, que de se déguiser en parfait crétin et de se ridiculiser. Mais Tobias était prêt à tout pour que la jeune femme puisse retrouver le sourire. Ce soir-là, quand il enfila son costume, un petit sourire de satisfaction se dessina sur ses lèvres. Certes il ressemblait à un clown, grotesque, mais le sourire reviendrait sûrement à Tabitha. Et ça c'était déjà une grande étape en soi. Quand il enfila la dernière pièce manquante de son affreux costume, il se regarda dans la glace. Il n'apparaissait vraiment pas à son avantage. Il avait pourtant précisé qu'il voulait un costume vieillot mais pas grotesque. Manque de pot pur lui. Tant pis, il ferait avec. La description de ce costume ne pouvait se faire. C'était si... vieillot. Si ringard. Mais encore une fois, rien n'était top vieillot et ringard pour un sourire satisfait. A l'instant même, la seule chose que le jeune homme éprouvait était une espèce de frustration. Il était certain que son ego en prendrait cher... Il verrait bien ce que cela donnerait. Puis l'immense cape serait hors de portée une fois le seuil atteint. Il ressemblerait alors à peu près à quelqu'un de normal. Vingt heures cinquante sonnaient. Tabitha restait encore dans sa chambre, en train de se pomponner. Elle était longue. En effet, visiblement, son costume demandait de la préparation. Tobias, lui, attendait en bas des escaliers et commençait à s'impatienter. Il n'était pas ami avec la patience. Il détestait attendre.
« - Tabby ? C'est quand que tu descends ? Nous allons vraiment être en retard si ça continue. »
Dernière édition par B. Tobias C. Harlow le Sam 6 Nov 2010 - 16:12, édité 7 fois |
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| (#) Sujet: Re: AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE ϟ TABITHA Mar 2 Nov 2010 - 14:22 | |
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Tabitha avait pourtant dit qu’elle ne voulait pas y aller. Elle n’avait pas la tête à ça et elle ne voulait pas fréquenter toute la population d’Ocean Grove en une seule fois. Elle avait sortit l’excuse incroyablement grossière et ridicule qu’elle pourrait se sentir compresser et s’évanouir de manque d’oxygène. Evidemment, Tobias n’avait pas gobé cette tentative d’esquive. Alors il avait sérieusement planté ses yeux dans de son amie, qui se mit à gigoter sur place tout en déviant son regard. Et dans un soupir désespéré, elle avait dit oui. Par merlin, pourquoi avait-elle dit oui alors que ça faisait une semaine qu’elle faisait de la résistance ? Tabby avait alors suivi la sortie d’un Tobby satisfait de lui en le maudissant intérieurement. C’était de sa faute. Il avait ce truc pour lui faire baisser sa garde en un instant. Retrouvant alors la solitude de la pièce, la jeune Johnstone baissa les yeux avant de se laisser retomber sur le matelas, son nouvel allié. Halloween, c’était une fête de la mort. Celle qui précède le jour où tout le monde se réunit au cimetière pour pleurer autour d’une tombe ou une urne, tout dépendait de la situation. Repensant alors à ça, Tabitha sentit ses yeux lui piquer et elle dût enfouir sa tête dans ses oreillers pour que ses pleurs ne se fassent pas trop entendre de l’autre côté de la porte. Non, elle ne s’était toujours pas remise du décès de son cousin et les mots de condoléances ou même les tentatives de réconfort de la part de son meilleur ami ne changeait rien. La blessure était énorme mais elle semblait être la seule dans ce cas-là. Si les gens avaient souvent vu Neal comme un petit bon à rien prétentieux, pour elle, il était le grand frère qu’elle aurait aimé avoir. Protecteur et taquin. Se mordant la lèvre jusqu’à ce qu’elle rougisse, Tabitha renifla tout en portant la main à son nez. L’autre se dirigea vers la boite à mouchoirs située à côté de son lit, sur sa table de chevet, pour y attraper un tissu. Elle n’était vraiment pas belle à voir quand elle pleurait. Mais tant pis. C’était bien le cadet de ses soucis. Ces derniers temps, un rien lui faisait penser à son cousin et elle s’effondrait en moins de temps qu’un battement de paupière. La mort était quelque chose dont on ne pouvait décemment pas se réjouir. Enfin, cela dépend de la mort que l’on peut avoir. Mourir de vieillesse est la plus chose qu’on pouvait avoir. Mais mourir dans un accident de voiture, c’était carrément barbare. Tabby entendait d’ici les réflexions aux alentours « A force de jouer avec le feu, voilà ce qui arrive ; on finit par croupir dans une tombe ! » La jeune Johnstone ne faisait que supposer mais elle habitait dans le quartier depuis assez longtemps pour savoir ce qu’il en était. Elle ne laissera cependant personne salir la mémoire de son cousin. Personne. Mais encore fallait-il qu’elle sorte pour pouvoir se rendre compte de l’état des lieux. Les deux seules fois où elle était sortit, c’était mercredi dernier, pour aller voir Hermès – un revenant inattendu- et le mardi, pour l’enterrement de son cousin. Tout s’était enchainé si rapidement. Encore maintenant, Tabby réalisait sans trop s’y faire. Elle regardait de sa fenêtre, d’un air dépité, les vas et vient des visiteurs dans l’ancienne demeure de Neal – et aussi de Victoria. Mais cette dernière était partit, tout simplement, la douleur étant sûrement trop forte pour rester dans les environs, dans les lieux qu’il avait fréquenté. D’ailleurs, Tabitha avait refusé qu’on touche à sa chambre, qui n’avait pas vraiment bougé depuis qu’il avait déménagé. Et elle refusait aussi que quiconque rentre dedans. A part elle. Oui, c’était de l’égoïsme mais elle était en deuil donc un peu sur les nerfs et quelque peu perturbée. La jolie blonde restait une personne qui pouvait se montrer surprenante dans certaines situations. La dernière fois que Tobby avait essayé de franchir le seuil interdit – par simple mégarde – il s’était prit une chaussure dans les côtes et des hurlements dans les oreilles. Elle pouvait être coriace, à certain moment. Mais comme à chaque fois, Tabby avait fini par de nouveau craquer et c’était, encore une fois, les bras de Tobias qui la réconfortèrent. Contrairement à d’autres, elle n’avait pas peur de se montrer faible. Encore moins devant lui. Il était parfaitement légitime de réagir de la sorte quand un de vos proches vient de décéder. Alors Tobias était souvent de corvée de la ramener jusqu’à son lit et d’attendre qu’elle se calme ou, au mieux des cas, qu’elle s’endorme. Heureusement qu’il était là. D’ailleurs, c’était sûrement parce qu’il était là que Lincoln et Nuala n’étaient pas revenus. Son autre cousin n’aurait jamais accepté de laisser la petite seule dans un tel moment, et cela, même si sa femme n’était pas d’accord. Mais comme Tobby était là, il ne s’inquiétait pas, visiblement. Et c’était peut-être parce que le jeune homme prenait soin d’elle qu’elle avait dit oui. Inconsciemment, sans réflexion majeure, mais juste parce qu’elle lui devait bien ça – même si elle savait que son ami n’aimait pas particulièrement cette fête.
« Tabby ? C'est quand que tu descends ? Nous allons vraiment être en retard si ça continue. » Tabitha regarda sa porte entrebâillée avant de poser son regard sur l’espèce de chapeau en paon qu’elle devait mettre sur sa tête. Contrairement à ce qu’on pourrait croire, ce n’était pas bien lourd à porter. Mais juste, elle était lassée par avance. Elle avait enfilé une de ses robes qu’elle avait déniché on ne sait où et qui la faisait ressembler quelque chose comme une princesse ou une danseuse étoile. Non, elle ne s’était vraiment pas foulée pour son déguisement. Elle pourrait être la danseuse étoile des ténèbres, ce soir. Même si elle ne savait pas vraiment danser. Ses mains foulèrent le corsage qui lui maintenait la taille alors que le bas bouffait bien comme il fallait. Tabby reposa une nouvelle fois ses yeux marron qui étaient crayonnés de noir autour sur le paon avant de le placer rapidement sur sa tête. Si elle était aussi longue, son ami finirait par venir la chercher de lui-même. Puis, la jeune Johnstone finit par franchir le seuil de sa chambre, les bruits de ses talons talonnant sur le sol. Heureusement que la maison des Morreci n’était pas très loin de là, elle pourra revenir rapidement – et pieds nus s’il le fallait. Alors qu’elle descendait les escaliers, regardant de façon guère rassurée chaque marche, elle marmonna faiblement. « On n’est pas à cinq minutes près. » Puis, quand elle arriva au rez-de-chaussée, ses prunelles se posèrent enfin sur Tobby. Et là, elle ne put retenir son sourire amusé tout en se mordillant la lèvre pour ne pas rire grossièrement. « Mais c’est mignon, ça. Tu es le Pierrot d’Halloween, c’est original. » Dit-elle, tout en tripotant le nœud puis les froufrous du dessous. Oui, elle se moquait mais c’était gentil. & puis, Tobias n’oserait rien lui dire. Pas à elle, tout de même. Non pas qu’elle se considérait comme intouchable mais rarement ont été les fois où ils se sont réellement disputés. Tabby se dirigea vers la porte et l’ouvrit – heureusement que la maison de Morreci n’était vraiment pas loin ! – avant de se retourner. « Bon, tu viens ? On va vraiment être en retard, sinon. » Elle avait peut-être l’air impatiente mais pas forcément pour les mêmes raisons. La réalité était toute chose ; elle n’était pas forcément ravie de se retrouver au contact de tous les habitants en une seule fois. Mais, comme on dit, le plus tôt ça sera fait et le mieux ça sera.
Dernière édition par Tabitha Johnstone le Dim 14 Nov 2010 - 0:55, édité 2 fois |
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| (#) Sujet: Re: AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE ϟ TABITHA Jeu 11 Nov 2010 - 0:25 | |
| « Tabby ? C'est quand que tu descends ? Nous allons vraiment être en retard si ça continue. » La patience lui faisait défaut. Il fallait avouer que c'était l'un de ces pires défauts entre tous. Tous. Il avait un certain nombre – un grand nombre – de défaut, mais ceux-là étaient minimes comparés à son impatience chronique. Oui. Car s'il y avait que l'on pouvait lui reprocher c'était ça. Son manque de patience – et aussi le fait qu'il soit un abruti fini, mais ça – lui avaient même fait perdre certaines connaissances, étant trop impatient – et souvent trop coléreux avec ça. Mais cette fois il n'irait pas jusqu'à énerver Tabby. Pas dans son état. Non. Jamais. Il avait juré, quand il était arrivé, de ne pas lui faire de mal, et il respecterait sa parole, coûte que coûte. Coûte que coûte. Qu'importe que le vent hurle, le roseau jamais ne plie devant lui. Désormais Tobias voyait sa meilleure amie, magnifiquement et indubitablement belle. Oui. Il admirait sa beauté. Même pour Halloween et dans une situation de malheur elle arrivait à se faire belle, à paraître resplendissante. Il en était ébloui. Ebloui. Il voyait dans sa meilleure amie une magnifique créature de la nuit et du jour. De toute façon, il la trouvait tout le temps magnifique. Et parfois cela devait agacer Tabby. Tellement. Mais pour le moment, tout ce que Tobias voyait c'était une jeune femme, prête à faire une carrière – magnifique carrière – dans le cinéma et qui resplendissait de mile feu. Il n'y avait aucun doute que toute jeune femme, aussi belle qu'elle fut, ne paraitrait que pâle mannequin sans goût à côté. « On n’est pas à cinq minutes près. » Elle était bien aise de dire ça. Il était presque l'heure et ils n'avaient pas encore franchi le pas de la porte. De plus la maison des hôtes étaient à quelques mètres – mais suffisamment loin pour avoir quelques minutes de marche. « Il fallait bien ça pour te sortir de ta chambre non? », répliqua d'un ton jovial Tobias. C'était un ton heureux, heureux de voir sa meilleure amie sortie. Elle restait, la plupart de son temps libre, cloitrée à la maison, et ce n'était pas bon du tout. Et cette étape de sortie d'Halloween résidait en la première d'une longue série de sorties visant à redonner confiance et goût à la vie à Tabby. Et si cette fois elle avait été résistante, Tobias était certain que la fois d'après elle le serait moins, jusqu'à céder à toutes les demandes de son meilleur ami... Enfin, l'avenir le dirait, et pour l'instant même une certitude restait incertaine. Cependant, Tobias savait que même ce soi, elle pourrait avoir envie de repartir à la maison. Il ne l'empêcherait pas. Non. Il préférait rester avec elle plutôt que de la laisser seule, à faire des idioties...
« Mais c’est mignon, ça. Tu es le Pierrot d’Halloween, c’est original. », avait-elle murmuré, amusée, en voyant le costume de Tobias. Ça avait le don de la faire rire au moins. Et c'était plus important que quelque chose d'autre. « Merci. Tu es très jolie aussi. Laisse moi deviner. Artémis ? » Son ton était toujours aussi sympathique, toujours aussi calme, bien que la réflexion de Tabby (bien que non méchante) n'était pas venue directement dans le côté des réflexions gentilles. Mais peu importait. Tout ce qui importait c'était d'être à l'heure. En réalité, Tobby était tellement subjugué par la beauté de la jeune femme qu'il en avait oublié le reste, et restait là, à attendre patiemment. Ce ne fut qu'au bout de quelques secondes et de l'intervention de Tabby qu'il se rendit compte qu'il en avait oublié tout. « Bon, tu viens ? On va vraiment être en retard, sinon. » Voilà qui réjouissait une fois de plus le jeune homme. Il pressa le pas, et refermant la porte soigneusement derrière lui, il emboita le pas de Tabitha, marchant avec un pas saccadé mais vif. Désormais, ils s'engouffraient dans l'avenue du quartier, prêts à arriver chez les Morecci. Chaque habitant avait été invité. Du coup, Tobias ne se posa pas la question de pourquoi tant de personnes étaient sorties dehors ce soir. Bien sûr, les enfants étaient là pour aller chercher des enfants. Mais les adultes étaient présents aussi, et tous se dirigeaient vers la demeure des Morecci. Pendant quelques minutes, Tabitha et Tobias firent silence dans la rue, avant que Tobias n'entame le sujet. « Tu es très jolie ce soir. Tu t'es surpassée, j'crois bien. » Et c'tait son sentiment. Bien que l'imposante coiffe dut être d'une douleur phénoménale, Tabitha paraissait radieuse comme ça. Elle souriait, resplendissait. Mais bien sûr, Tobias savait qu'elle pouvait faire semblant. Tout comme elle, il avait appris l'art de manipuler, de jouer la comédie – et sans se lancer des pétunias, il savait bien jouer la comédie. Donc elle ne le bernerait pas si facilement. Non. Il avait compris qu'elle ne se sentirait pas éternellement bien. Du coup la manipulation pourrait être une ruse cachant son mal-être.
Quand ils arrivèrent devant la porte des Morecci, Tobias s'avança et frappa de trois coups secs et bruyants à la porte. Personne n'était devant eux et la porte était fermée. Du coup, on vint leur ouvrir. Une grande femme, costumée, leur ouvrit, un large sourire aux lèvres. Et c'était enfin parti pour une soirée de folie...
HJ : affreusement court et nul. Mais. |
| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: AND SO IT IS JUST LIKE YOU SAID IT WOULD BE ϟ TABITHA Dim 14 Nov 2010 - 19:18 | |
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A vrai dire, Tabitha ne faisait pas réellement attention aux regards furtifs ou appuyés ou insistants ou émerveillés de Tobias. Elle le connaissait depuis tellement longtemps qu’elle ne pouvait pas vraiment songer qu’il la voit autrement que comme une petite sœur par procuration. Mais ces derniers temps, elle avait encore moins la tête à ce genre de réflexion. Tout ce qu’elle voyait, ce n’était que le tendre soutien de son ami. Pour le coup, elle avait été ravie de lui avoir proposé d’emménager chez elle – enfin, chez les Rowlands. Neal n’avait pas forcément vu cette nouvelle colocation d’un très bon œil mais Tabby avait réussi à le convaincre – et puis, de toute façon, Neal n’habitait plus dans cette maison depuis un long moment. Mais ce n’était pas pour autant que sa présence était partit. Pire, depuis son décès, la jeune Johnstone avait l’impression qu’elle s’était renforcée. Comme si Neal hantait encore les lieux. Tabby pouvait encore sentir son odeur et elle avait parfois la vague impression de le voir filer dans la cage d’escalier. Mais le temps qu’elle se précipite vers lui, il avait disparu. C’était à la fois terrifiant et réconfortant. La jolie blonde arrivait à en dormir mal la nuit, ses oreilles bien trop souvent aux aguets pour qu’elle puisse s’endormir. Pour elle, il était clair que le jeune Rowlands ne voulait pas encore partir définitivement. Victoria partie, Tabitha était la seule qui restait à Ocean Grove à l’avoir aimé plus que de raison. Ce n’est pas de l’amour incestueux mais un amour fraternel tellement fort qu’elle était persuadée que son cousin continuait à vivre, auprès d’elle et en elle. Bien sûr, tout ceci, elle se gardait bien de le dire. Elle n’avait pas envie que son meilleur ami la prenne pour une folle. Elle avait peut-être des hallucinations mais cela ne voulait pas dire qu’elle était folle pour autant. Tabitha ne pouvait tout simplement pas encore se résoudre à dire adieu à son cousin, voilà tout. Alors tout était bon pour continuer à le faire vivre et cela, même si ça sortait totalement du rationnel.
Tobias qui se montrait presque patient et qui semblait calme était presque un exploit. Tabby n’oubliait pas que son comportement n’était sûrement pas un des plus faciles à vivre ces derniers temps et le fait de la voir maussade toute la journée ne devait pas embellir les journées de son ami. Et dire qu’il y a tout juste deux semaines de cela, ils s’amusaient tous les deux comme des gamins dans la cuisine, les mains plongées dans la pâte qui fallait pétrir mais qui avait fini par atterrir sur leurs vêtements respectifs, cheveux et meubles. Si Tobby avait râlé en prenant compte de l’état de la cuisine, ce n’était rien face aux hurlements de Nuala, la maitresse légitime de la maison. La jolie blonde se rappelle très bien de la course qu’elle et son ami avaient accompli pour se réfugier dans la salle de bain, écroulés de rire alors que Nuala pestait contre eux, son fiancé essayant vainement de la calmer. Cela ne remontait qu’à deux petites semaines. Quatorze petits jours. Il ne serait donc pas étonnant que Tobias soit un peu déboussolé par le changement de ton de son amie, qui ne prenait presque plus la peine de descendre au rez-de-chaussée. S’il ne prenait pas le temps de lui ramener de quoi grignoter un minimum, sûrement qu’elle se serait laisser mourir de faim. Elle savait à peu près cuisiner mais elle n’aurait pas eut la tête à ça. Bien sûr, Tobias n’était pas forcément plus cordon bleu qu’elle mais elle n’avait pas besoin de grands festins en ce moment. Déjà, si elle arrivait à finir son plat, c’était déjà une grande réussite. Enfin, quoiqu’il en soit, Tabitha n’en revenait toujours pas d’être face à lui déguisée, prête pour se rendre à cette fichue célébration dont elle se serait bien passée. Pour un peu et elle lèverait la tête vers le haut pour demander à Neal pourquoi ne pas avoir attendu après Halloween pour mourir. Son cousin avait toujours adoré Halloween, en plus. Contrairement à Tobby qui avait une sainte horreur de cette fête. Tabby était alors d’autant plus touchée par son invitation, en sachant qu’il avait certainement grincé des dents quand il a reçu l’invitation. Impossible qu’il n’est pas rechigné tout seul. Mais jamais face à elle. Ou, s’il l’avait fait, et bien, elle ne s’en rappelait pas. Oui, Tobias était incroyable avec elle et tous les sacrifices du monde ne suffiront jamais à le remercier ne serait-ce que pour sa présence. « Il fallait bien ça pour te sortir de ta chambre non ? » Tabitha passa une main dans la mèche qu’elle avait laissé s’échapper de sa coiffe. « Un peu plus et tu me ferrais presque passer pour une créature qui hiberne. » Bon, en soit, ce n’était pas entièrement faux. Seulement, elle n’était pas encore à l’état animal. Sinon, elle le saurait. Un animal, ça ne s’occupe que des besoins primaires. Enfin, en quelque sorte… Non, inutile d’entrer dans les explications, cela ne servait à rien. « Merci. Tu es très jolie aussi. Laisse-moi deviner. Artémis ? » Tabby haussa les épaules tout en souriant légèrement. « Aucune idée. Je n’ai pas vraiment réfléchi. Au moins, les gens pourront travailler leur imagination. » Elle se dirigea vers la porte ; elle n’allait pas supporter ses talons toute la soirée. Elle ne les portait que depuis dix minutes et elle en avait déjà plein les pieds. Tabby pressa un peu Tobby, qui semblait enfin se réveiller et la rejoignit à grandes enjambées. Il ferma la porte et ils s’engagèrent dans la rue.
Tabitha se sentait aller de moins en moins bien à chaque pas qu’elle faisait. Passer devant toutes ces maisons décorées pour l’occasion, voir tous ces enfants qui se courraient après et leurs parents, gardant un œil sur eux, qui discutaient ensemble, tout aussi déguisés que leurs bambins, la mettaient dans un malaise fou. Mais elle garda la tête haute, songeant que Neal n’aimerait sûrement pas que sa cousine baisse les yeux face aux autres – de toute façon, il ne devait peut-être pas être très fier du comportement global qu’elle avait. Mais tant pis. Tabby était connue pour être sensible, ce n’était pas forcément étonnant. Mais non, sur la tombe de son cousin, elle se promettait – elle lui promettait – de ne jamais perdre la face devant les autres. Alors Tabitha eut même un léger sourire face aux parents qui suivaient le même parcours que leurs enfants – et donc de Tobias et elle-même. Garder le sourire, qu’importent les évènements passés. Quand une des dames se tourna vers son amie, la jeune Johnstone se rétracta et finit par garder le regard droit devant elle. Elle avait comme un mauvais pressentiment. « Tu es très jolie ce soir. Tu t'es surpassée, j'crois bien. » Tabitha leva les yeux vers Tobias, surprise qu’il eut prit la parole, avant qu’un doux sourire se dessina sur ses lèvres. « Merci. Mais je ne sais pas si je dois le prendre mal… Je me fringue mal, en temps normal, c’est ça ? » Elle le poussa légèrement sur le côté avant que son sourire flâna en apercevant la maison de Morecci. Son mauvais pressentiment revenait au galop mais pas vraiment pour la même chose. Les décorations en plastique avaient de l’effet sur elle et elle ne se sentait pas particulièrement à son aise. Alors, Tabby s’approcha de son ami pour le prendre le bras et coller son visage contre. Une réaction assez puérile qui montrait facilement la frousse que Tabitha pouvait avoir. Mais vu le contexte, on dirait simplement que c’était les araignées en plastique qui lui faisaient peur. La vérité était toute autre mais tant pis, la jolie blondie préférait cette version là que la réelle. Quand ils entrèrent enfin dans la demeure, Tabby sentit son regard se perdre un peu partout, ne sachant pas vraiment où se poser. « Tu sais, c’est bizarre… Normalement, c’est une vieille dame qui organise annuellement Halloween. Je comprends pas pourquoi c’est soudainement un couple qui vient à peine d’arriver qui organise ce truc. » Ce truc. Si Tabitha avait auparavant mis du cœur à l’ouvrage pour tenter de fêter Halloween le plus dignement possible, maintenant, ce n’était plus qu’un truc. Un truc morbide dans un endroit morbide avec des gens morbides. Enfin, après, tout n’était qu’une question de point de vue. Tabby fit attention à ce que les plumes en fer de son paon ne se prennent rien et ne causent aucun dommage – il ne manquerait plus qu’elle se tape l’affiche devant le gratin du quartier. Dans ces petits souliers, elle resserra un peu la pression de son bras autour de celui de Tobias alors qu’elle sentait des regards sur elle. « Je te hais, Tobby. » Autant qu'elle se haïssait elle-même à ce moment-là. Pourquoi Diable n’avait-elle pas pu prendre quelque chose de plus discrète à se mettre sur la tête ?
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