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 B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ?

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B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? Vide
Message(#) Sujet: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyDim 17 Oct 2010 - 0:52

Un jour de plus sans électricité, la situation commençait à devenir critique. Prendre sa douche dans le noir, diner aux chandelles et lire des bouquins à la pile électrique c'était bien quand on n'était ni distrait, ni pauvre en bougies, ni profondément ennuyé par la littérature ... Autrement dit, c'était bien pour Narcisse, mais pas pour Noah. Dickers, lui, ne supportait pas d'attendre comme une taupe dans un trou que la lumière revienne. Ceci étant dit, il n'osait plus se rendre en centre-ville et profiter de l'occasion que cela lui donnait d'aller au cinéma depuis ses retrouvailles tragicomiques avec Jaelyn et celles, beaucoup moins plaisantes, avec l'inspecteur Wendel (aka " connard de service "). Chamboulé par les récents évènements de sa vie et par la tournure complexe que cette dernière semblait vouloir prendre sans lui en laisser le choix, il se surprenait à réfléchir de plus en plus sur les conséquences de ses choix et le sens du destin qui mettait sur sa route autant d'obstacles ressurgis du passé. Et quoi de mieux pour réfléchir que de se rendre dans le parc du quartier au sein duquel il avait passé une si bonne soirée avec Ella le premier jour de la coupure de courant ? Quelque part en son for intérieur, Noah restait persuadé que les balançoires et leur aura magique pourraient l'aider à y voir plus clair, à prendre du recul et - surtout - à penser avec raison à ce qu'il était bon de faire désormais, car, tout aussi insouciant qu'il puisse être, quelque chose lui disait qu'il n'avait pas le droit à l'erreur et qu'il lui faudrait négocier son virage avec habilité s'il ne voulait pas se planter dans le faussé ...

L'esprit ailleurs, les mains dans les poches, Dickers remontait l'avenue pour atteindre la grille du parc quand un bruit strident déchira le silence de la nuit. Figé dans son avancée paisible, le mannequin jeta un coup d'œil par dessus son épaule : rien. Pourtant il n'avait pas rêvé ce cri d'agonie, c'était impossible. A l'affut et gardant à l'esprit les histoires de cambriolages et de meurtre que le quartier avait essuyé peu avant son arrivée, il retint sa respiration et tendit l'oreille pour deviner de quelle maison proche ce cri avait pu venir. Dans le silence toujours plus épais, quelques plaintes étouffées se firent entendre depuis le trottoir d'en face. Curieux, Dickers traversa la rue d'un pas hésitant et vint se poster à l'entrée du jardin de la demeure qu'il soupçonnait d'être l'épicentre des grommellements. N° 8077, un numéro dont il ne connaissait pas les habitants, mais cet état de fait ne lui semblait pas assez conséquent pour lui faire perdre tout sens moral. Et si quelqu'un s'était blessé à l'intérieur de l'habitation ? Pis, et si quelqu'un s'était fait agresser ? Les autorités dites compétentes avaient rassuré les habitant d'Ocean Grove en affirmant qu'il n'y avait plus aucune crainte à avoir quant à d'éventuelles nouvelles tentatives de cambriolages, mais Noah restait perplexe. De un parce que Wendel faisait partie de ces autorités dites compétentes, ce qui leur faisait perdre toute crédibilité à ses yeux. De deux parce qu'il ne fallait pas être un génie pour deviner qu'une coupure de courant de plusieurs jours représentait sûrement une tentation irrésistible pour les malfrats en tous genres ...

Allez, c'était décidé, il fallait qu'il vérifie ! Discrètement, il s'avança dans l'allée et frappa doucement à la porte. Pas de réponse ... Sa main se hasarda sur la poignée et là, horreur, cette dernière s'ouvrit sans émettre la moindre résistance. Fallait-il en conclure qu'on avait forcé la serrure ? Qui pouvait bien laisser sa porte ouverte à une heure pareille ? Pénétrant dans l'habitation avec une angoisse de plus en plus marquée, il avança dans le hall en déplorant que la lumière de la lune ne soit plus là pour lui permettre de distinguer les formes et les contours.

- Ya quelqu'un ? ...


Dernière édition par Noah J. Dickers le Lun 29 Nov 2010 - 14:30, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyDim 17 Oct 2010 - 15:11

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ROSE & NOAH



Citation :
Flashback
Quelques heures plus tôt.



    « Rose ?! On y va.
    - D'accord.
    - Y a tes clés sur la porte, tu fermeras derrière nous d'accord ?
    - D'accord.
    - Tu n'oublies pas s'il te plais.
    - D'accord.
    - Et tu les enlève de la serrure après, sinon on ne pourra pas rentrer cette nuit.
    - Euh, merci, je ne suis pas abrutie non plus. »


Concentrée, Rose n'appréciait guère qu'on lui parle dans ces moments-là. Quand elle peignait je veux dire. Les paroles de son frère avaient été entendues certes, comprises aussi. Mais sur le moment, car à peine avait-il refermé la porte derrière lui et Hailey que déjà Rose avait tout oublié de cette brève conversation. De toute façon toutes les rares conversations qu'ils avaient étaient bien souvent raccourcies par une Rose agacée. Elle ne voulait toujours pas discuter avec lui. Alors elle disait oui à tout ce qu'il lui demandait, à tout ce qu'il disait pour avoir la paix, pour l'éviter au maximum. Et donc, c'est ainsi que Rose oublia de fermer la porte à clé. Une négligence qui lui vaudra une soirée assez inattendue, sans aucun doute.

Citation :
Fin du Flashback
Dans la soirée, une fois la nuit tombée.

Rose avait peint le plus longtemps possible, elle avait su exploiter le dernier rayon de soleil avant de tomber dans la pénombre. Cette panne de courant était terriblement agaçante car la jeune fille préférait veiller tard pour peindre. Et là, ce n'était pas possible. Elle se frotta doucement les yeux. Depuis combien de temps était-elle là, assise devant sa toile ? Des heures. Beaucoup d'heures. Et d'ailleurs, bien trop d'heures pour pas grande chose finalement. Rose s'était levée et avait attrapé une lampe torche. Et, prenant du recul elle avait éclairée sa toile pour voir ce que ça donnait. Elle resta un long moment muette et immobile, ses yeux parcourant le moindre recoin de sa création. Et petit à petit, on pouvait voir la colère monter en elle. Ce portrait ne ressemblait à rien ! Il n'y avait aucune vie, aucune émotion, rien. C'était plat, vide, inintéressant. Des larmes jaillirent de ses yeux et elle se précipita sur la toile, furieuse. Là, elle la détruisit complètement. Cette scène dura de longues minutes. La mâchoire serrée, elle étouffait des sanglots bruyants. Les larmes ne cessaient de couler sur ses joues sans qu'elle ne puisse les retenir. Et puis, le calme revint. La toile était déchirée, abîmée, la peinture avait coulée et tâché le sol de sa chambre. Rose reprit son souffle et ses esprits. C'était la troisième qui subissait la même fin en une semaine. Rose n'arrivait plus à peindre. Elle aimait ça pourtant, plus que tout au monde. D'ordinaire, ça lui faisait du bien, la soulageait et l'apaisait. Mais depuis la mort de ses grands-parents, depuis son arrivée ici c'était devenu tout le contraire. C'était une source d'angoisse, elle ne trouvait plus l'inspiration et n'était jamais satisfaite du résultat. Elle avait un travail à rendre pour la semaine d'après et elle ne savait pas si elle y parviendrait. Elle s'assit par terre, se mélangeant à la peinture et plaça son visage dans ses mains en soupirant longuement à plusieurs reprises. Il fallait qu'elle se calme, qu'elle se reprenne. Ça ne pouvait pas continuer ainsi. Son seul plaisir ne devait pas devenir une torture. Les minutes s'écoulèrent sans que Rose ne bouge. Puis elle se releva, commençant tout d'abord par nettoyer tout ça. Toujours la lampe à la main, elle fit de nombreux aller retour entre sa chambre et la salle-de-bain pour nettoyer son désordre. Si Aiden voyait qu'elle avait encore mis de la peinture par terre, il allait hurler c'était certain. Enfin, "hurler" c'était une façon de parler. Rose ne l'avait jamais entendu lever la voix. En tout cas, pas sur elle. Et elle espérait que ça n'arriverait jamais. Elle ne supportait pas les cris.

Mais, comme si cette soirée n'était pas suffisamment pénible les piles de la lampe lâchèrent. Rose passa bien 30 secondes à taper sur la lampe pour tenter de la refaire fonctionner, mais en vain. Elle soupira à nouveau, fatiguée. Elle avait souvent l'impression que tout allait toujours de travers. C'était épuisant. Elle n'avait pas une minute de répit, pas un instant ou elle pouvait profiter et se sentir bien. Non, il fallait toujours que quelque chose de négatif intervienne. A croire qu'on s'était légué contre elle pour lui en faire bavé. Bon, c'était pas le tout mais elle devait trouver des piles. C'est donc les mains pleines de peinture -et les vêtements aussi- qu'elle se lança dans une mission périlleuse : trouver des piles dans le noir, sans savoir où elles sont et sans connaître la maison. Tout ceci s'annonçait super bien... Autrement dit, elle courait à la catastrophe. Ruminant des pensées sombres et douloureuses, elle tenta de descendre les escaliers. Accrochée à la rampe, elle posait doucement ses pieds, l'un après l'autre, tâtonnant doucement avant de se lancer à chaque fois. Cette coupure était vraiment désagréable ! Et elle ne comprenait pas que ce ne soit pas déjà réparé. Après tout, vu le quartier c'était la moindre des choses. Les gens devaient payer des loyers exorbitants, ils avaient bien droit à un peu de lumière tout de même. Même elle, dans l'appartement miteux où elle avait grandit, elle avait eu l'électricité, c'était pour dire ! Alors oui, ce n'était peut-être que passager... Mais c'était un passage longue durée à priori. Pour en revenir à son escalier, elle manqua de louper la dernière marche et de s'affaler au sol la tête la première. Heureusement, elle avait de bons réflexes et elle s'était accrochée fermement à la rampe, évitant ainsi une chute douloureuse. Elle lâcha un petit soupire de soulagement et finit par se détendre. La lumière blanchâtre de la lune s'infiltrait à travers les rideaux, éclairant grossièrement les formes des meubles. Mais ce n'était malheureusement pas suffisant pour Rose. Elle avançait à petit pas, les bras bougeant autour d'elle pour évaluer son espace. Elle arriva enfin dans le salon. Là, commença une longue recherche dans les tiroirs. Il n'était pas facile de reconnaître des piles simplement au toucher. Elle essayait de se concentrer, il fallait qu'elle trouve quelque chose de rond de petit et de froid. Mais ce fut sans résultat. Elle se mit soudainement à prier pour qu'il y est des piles dans cette fichue maison, sinon elle était bonne pour aller se coucher pleine de peinture. Non vraiment, quelle soirée...

Elle finit par se diriger vers la cuisine, c'était sa dernière chance. De nouveau elle avançait à l'aveuglette. Le problème dans la cuisine, c'était qu'il y avait toute sorte d'objets tranchants et que l'idée de mettre les mains dans les tiroirs pour farfouiller ne l'enchantait guère. Prudente, elle y allait doucement. Mais les choses se gâtèrent. Un bruit puissant remonta du garage. Rose se redressa et recula brusquement. Son pied nu s'enfonça sur un objet par terre. Elle lâcha un petit cri de surprise, releva aussitôt son pied et perdit l'équilibre. Elle bascula en arrière et ses côtes vinrent heurter violemment le coin de la table. Elle lâcha un long cri face à cette douleur fulgurante. Elle se laissa tomber par terre, posant ses mains sur ses côtes et se recroquevillant sur elle. Les yeux fermés, la mâchoire crispée, Rose avait terriblement mal. Elle resta quelques secondes ainsi, cherchant à reprendre son souffle. Quant à la douleur, celle-ci ne semblait pas pressée de s'atténuer. Rose ne bougeait pas. Des larmes de douleur s'échappèrent de ses yeux clos, ruisselant sans bruit sur ses joues. Mais bientôt, Rose fut obligée de bouger. Des bruits de pas se firent entendre dans l'allée. Elle tenta de se redresser, apeurée. Qu'est-ce qu'il s'était passé dans le garage ? Quelqu'un était-il entré pour voler quelque chose et en l'entendant hurler avait prit la fuite ? Son cœur battait la chamade et sa gorge s'était nouée face à ce sentiment de peur et d'insécurité. Méfiante, elle attrapa la première chose qui lui tomba sous la main : une poêle. Moins efficace qu'un couteau, mais elle n'avait nullement envie de se transformer en meurtrière. Son souffle était haletant et elle continuait de se tenir les côtes tandis qu'elle se dirigeait vers la porte d'entrée. Elle retint un petit cri quand on frappa. Ce n'était pas Aiden et Hailey, jamais ils n'auraient frappé. Sans bruit, Rose se glissa sur le côté de la porte, effrayée. Elle entendait son cœur cogner dans sa poitrine la faisant sursauter régulièrement. Elle ressentait à peine la douleur qui l'avait clouée au sol quelques secondes plus tôt tant elle avait peur. Tenant fermement la poêle dans les mains, elle attendait. Et là, la poignit s'enclencha et la porte s'ouvrit. Bon sang ! Mais pourquoi n'avait-elle pas fermée à clé ?! Aiden allait la tuer. La personne entra doucement.

    « Y a quelqu'un..? »


Oh que oui qu'il y a quelqu'un ! Sans perdre une seconde, Rose s'élança et infligea un violent coup de poêle derrière la tête de l'homme qui était entré. Elle lâcha un petit cri aigüe en même temps, surprise elle même de ce qu'elle venait de faire. Surtout qu'à bien y réfléchir, vous avez déjà vu un cambrioleur ou un meurtrier frapper avant d'entrer et demander s'il y avait quelqu'un ? Non, ce n'était pas franchement courant. Réalisant qu'elle avait peut-être fait une erreur elle lâcha la poêle qui tomba bruyamment par terre. Rose recula de plusieurs pas, venant se coller contre le mur, les mains devant elle en signe de protection, elle lança d'une petite voix :

    « Qui êtes vous ? Me faite rien j'vous en supplie... »


Heureusement pour l'homme, Rose n'avait pas frappé bien fort. A part une grosse bosse il n'aurait certainement aucune autre lésion. Son cœur continuait de battre à toute allure. Qui était-il ? Que voulait-il ? Elle priait intérieurement pour que rien ne lui arrive, oh oui elle priait fort, elle hurlait même.
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyLun 18 Oct 2010 - 1:29

- Eh oh ?

* BAM Red Face *

La première pensée qui vint à l'esprit de Noah en recevant ce qui lui semblait être une attaque surprise fut de se demander qui avait bien pu éteindre la lumière. Puis la douleur se matérialisa, fulgurante et mordante, lui rappelant avec ironie que 1) il n'y avait déjà plus de lumière quand il avait pénétré le hall et que 2) ce n'était pas le moment de se demander " qui ? " ou " pourquoi ? ", mais plutôt celui de se protéger le crâne en se planquant les mains sur la tête pour parer à toute nouvelle agression éventuelle et en fléchissant les genoux pour adopter la posture stupide et pourtant propre à l'espèce humaine qui semblait croire qu'en se recroquevillant sur lui-même la douleur se recroquevillerait aussi.

- ARGHHHHH ! BORDEL DE BORDEL A CUL !!!

Exit les bonnes manières et les belles paroles qui faisaient roucouler ces dames. En cet instant précis, Noah James Dickers voyait 36 chandelles et se moquait bien d'être grossier ou non. Un bruit de casserole retentit alors à ses pieds, le faisant reculer d'un pas ou deux et se sentir perdu dans cette pénombre qui ne laissait aucune chance à un inconnu des lieux de s'y retrouver. Dans son esprit en alerte, il devenait de plus en plus évident qu'il venait de prendre un cambrioleur sur le fait et que ce dernier venait de tenter d'attenter à sa vie.

« Qui êtes vous ? Me faite rien j'vous en supplie ... »

Interloqué par les trémolos de cette petite voix effrayée, Noah consentit enfin au silence. Ses mains formaient toujours une coque de protection autour de son crâne et ses yeux, décidément plus habitués au flash des photographes qu'à la pénombre, tentèrent avec difficulté de faire le point pour repérer la source de cette complainte. Il crut deviner les contours d'une silhouette beaucoup plus petite que lui, mais son instinct de survie et la bosse de la taille d'un balle de golf qu'il sentait déjà poindre à l'arrière de sa tête lui intimèrent de se méfier. Et si cette silhouette - de femme, visiblement - n'était autre que celle du cambrioleur qu'il soupçonnait de sévir en ces lieux ? Si la personne était assez fourbe pour profiter la coupure de courant pour dévaliser les voisins, il y avait aussi fort à parier pour qu'elle n'ait aucun scrupules à jouer les DED (demoiselles en détresse) pour le berner. (J'ouvre ici une parenthèse de l'auteur qui cherche à faire comprendre que - contrairement à l'idée courante que l'on s'en fait - les mannequins ne sont pas tous des êtres destitués de cervelle. Preuve en est ici faite avec la capacité de réflexion de Noah qui, non contente d'être " existante ", pousse même jusqu'à l'excès et, par conséquent, à la limite de la paranoïa :gneuh: )

- N'approchez pas ! S'exclama-t-il, pris de panique et regrettant de ne pas avoir dépoté un nain de jardin lors de sa traversée de l'allée pour se faire une arme de fortune. J'ai entendu crier, qu'est-ce-que vous faites ici ?! Ca va pas la tête ! De m'attaquer comme ça ! J'appelle les flics !

Cherchant à tâtons après son téléphone, Dickers préféra ne pas quitter des yeux la silhouette plaquée au mur de peur que cette dernière ne profite d'un autre moment d'inattention de sa part pour lui sauter dessus et l'achever, pour de bon cette fois. Enfin, après quelques cafouillage maladroit dut à son stress palpable, il mit la main sur ce qu'il cherchait et extirpa son mobile de la poche arrière de son jean pour se servir de l'application " lampe torche " afin de mieux éclairer son adversaire. Quelle ne fut pas sa surprise en découvrant une gamine de 20 ans à tout casser, transit de peur et au regard suppliant ...
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyLun 18 Oct 2010 - 19:24

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ROSE & NOAH





    « ARGHHHHH ! BORDEL DE BORDEL A CUL !!! »


Grossier personnage. Voilà la première pensée qui traversa l'esprit de Rose, aussi étonnant soit-il dans une pareille situation. En tout cas, si c'était un cambrioleur, il y avait encore du boulot pour être au point. Le mieux qu'il puisse faire, c'était se rendre dans une librairie et demander : le cambriolage pour les nuls. Après une lecture attentive, peut-être arrivera-t-il enfin à ressembler de plus près à ces hommes cagoulés qui effrayaient tant la population. Cependant, pour ce qui était de faire peur, c'était réussit. Rose tremblait de la tête aux pieds, se demandant ce qui allait lui arriver. L'homme avait l'air terriblement contrarié, sûrement aurait-il dans l'idée de se venger. Bon dieu, mais pourquoi n'avait-elle donc pas frappé plus fort ? Mais l'inconnu en question ne semblait pas franchement pressé de découvrir l'identité de son agresseur, ni de vider la maison d'ailleurs. Aurait-elle commis une erreur ? Possible. Mais dans ce cas là... Qui était-il ? Si rentrer chez les gens en pleine nuit faisait partie de us et coutumes du quartier, il y avait quelque chose de pas commun, c'était le moins que l'on puisse dire. Elle s'inquiéta à imaginer la suite de la liste, se demandant s'ils vivaient comme les autres habitants de ce monde. Enfin bref, ce n'était pas franchement le moment de méditer là-dessus. Elle trouvera certainement sans mal une situation mieux à adaptée à ses réflexions intérieures. Dans la pénombre, Rose avait bien du mal à distinguer la personne en face d'elle. Mais il lui semblait que celle-ci s'agitait quelque peu, optant pour une position légèrement courbée. Toujours fixée à son mur, la jeune fille ne le quittait pas des yeux, cherchant à anticiper toute attaque. Seul problème : la poêle était par terre maintenant. S'il se jetait sur elle, elle n'aurait malheureusement plus aucun moyen de défendre sa peau. Mais pourquoi avait-elle donc lâchée cette poêle ?! Elle se maudissait à cet instant. Elle tentait tant bien que mal de reprendre son souffle, mais les battements de son cœur étaient encore irrégulier, et son corps continuait à être secoué par la peur. La suite eu le don de la refroidir quelque peu.

    « - N'approchez pas ! J'ai entendu crier, qu'est-ce-que vous faites ici ?! Ca va pas la tête ! De m'attaquer comme ça ! J'appelle les flics ! »


Alors là, c'était la meilleure ! Ses espoirs se confirmaient : il n'était certainement pas un cambrioleur. Ou alors il était vachement doué pour jouer la comédie et essayait de l'embobiner afin de mieux la dépouiller. C'est pourquoi elle préféra rester méfiante. L'idée qu'il soit venu ici après l'avoir entendu hurler était plausible certes, bien qu'assez étrange selon elle. Mais tout ceci n'expliquait toujours pas le bruit dans le garage. Elle voulait bien croire aux miracles, mais les bruits sortit de nul part, non merci ! Et, n'étant pas non plus Jeanne d'Arc, elle était persuadée que ces bruits ne sortaient pas tout droit de son imagination. Rose était un peu trop terre à terre pour ce genre de divagations. Mais elle fut vite sortie de ses pensées, une lumière violente vint l'éclairer. Enfin, violente, c'était une façon de parler. La lumière d'un portable n'était pas si puissante que ça. Même l'option "lampe torche". Mais c'était surtout le fait de passer du noir total à cette lumière blanchâtre qui l'aveugla un court instant. Elle fronça les sourcils et plissa les yeux, portant une main devant son visage afin de calmer l'intensité. Une fois ses yeux habitués elle repoussa sa main. Elle restait sur le qui vive, bien que sa frayeur se calmait pour laisser place à l'incompréhension. Malheureusement, l'inconnu se trouvant de l'autre côté de la lumière n'était absolument pas visible, au contraire même. Le noir autour de lui s'était intensifié. Ne supportant plus cette situation stressante, Rose s'approcha précipitamment vers lui, lui arrachant le portable des mains et reculant à nouveau, venant se cogner contre le mur. C'est là qu'elle ressentit de nouveau sa douleur aux côtes. Elle grimaça légèrement en gémissant et posa sa main droite sur sa hanche. C'est là qu'elle put enfin découvrir le visage de son "cambrioleur". Un homme, entre 25 et 30 ans environs, pas du tout l'allure ou la tenue d'un cambrioleur. Bon, et bien apparemment elle avait fait fausse route. Tant pis. Mais ceci n'expliquant pas cela, il restait le mystère de : pourquoi était-il rentré ? Rose finit par répondre, d'une voix plus assurée et sèche :

    « Vous qui êtes-vous !? Je suis chez moi, je n'ai pas à me justifier. Et c'est plutôt moi qui devrait appeler la police, il me semble que c'est vous qui vous êtes introduit chez moi sans autorisation. »


Pas encore rassurée, Rose ajouta :

    « Je vous préviens, je n'hésiterais pas à vous cogner encore si vous vous approchez ! »


Bon, techniquement ce ne serait pas facile puisque la poêle était toujours par terre et que Rose n'avait pas ce don de magnétisme qui aurait pu lui permettre de faire bouger la poêle. Mais dans l'idée, c'était vrai. S'il osait s'avancer d'un peu trop près, Rose comptait bien se défendre. Être morte de peur ne voulait pas dire inopérante ou empotée. Au contraire même, la peur "donne des ailes" et peut décupler la force, c'était bien connu. Alors inconnu, gare à toi.




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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMar 19 Oct 2010 - 17:15

Eblouie par la lumière de l’écran du portable, la jeune femme se cacha les yeux, permettant ainsi à Noah de la détailler un peu plus. De prime abord, il manqua de s’étrangler en croyant reconnaitre du sang sur ses mains, mais en persistant dans son observation il se rendit compte qu’il s’agissait en fait de peinture rouge. De peinture rouge ?! Son incompréhension éteignait son paroxysme, qu’est ce qu’une cambrioleuse aurait bien pu faire dans le noir avec les mains pleines de peinture ? Et que fallait-il déduire de l’air visiblement terrorisé avec lequel cette dernière lui rendit son regard une fois son éblouissement passé ? Y avait-il méprise sur la personne ?
Il en était là dans ses réflexions hasardeuses quand ladite supposée cambrioleuse se jeta sur lui pour le dépouiller de son portable. HAHA, la voilà la preuve de cleptomanie ! Seulement, ébloui à son tour, il ne put répliquer qu’en se couvrant les yeux lui aussi.

« Vous qui êtes-vous !? Je suis chez moi, je n'ai pas à me justifier. Et c'est plutôt moi qui devrait appeler la police, il me semble que c'est vous qui vous êtes introduit chez moi sans autorisation. »

Mais ! Que ?
Revêche, Dickers renonça à se protéger les yeux pour tenter d’apercevoir de nouveau le visage de l’inconnue, Peine perdue, en contraste avec l’obscurité environnante, la lumière de l’option lampe torche rendait toute visibilité hors du champ lumineux impossible.

« Je vous préviens, je n'hésiterais pas à vous cogner encore si vous vous approchez ! »

Ah ça certainement pas ! La douleur lancinante qu’il ressentait là où la bosse provoquée par le coup commençait à poindre le faisait se sentir prêt à n’importe quel acte de violence pour éviter que l’évènement ne se reproduise. Et pourtant, au vu de l’évidente étrangeté de la situation, il lui fallait faire preuve de logique pour ne pas s’emporter bêtement et se retrouver coupable d’avoir assommé quelqu’un qu’il aurait eu l’intime conviction d’être un malfrat si cela s’avérait faux, en fin de compte … Inspirant profondément pour s’inciter au calme, il se redressa pour de bon et tenta d’aborder cette situation de crise avec un peu plus de philosophie.

- Attendez … Calmez-vous. Vous habitez ici ? C’est vous qui avez crié ? Qu’est-ce-qui se passe au juste ? J’ai cru qu’un autre cambrioleur sévissait dans les parages … La porte était ouverte, c’est pour ça que je me suis permis de … Répliqua-t-il avec un effort évident de communication pour mettre les choses au clair. Je m’appelle Noah Dickers, j’habite Lemon Street et … arrêtez de m’éblouir ! Levant les mains en signe de reddition, il chercha à faire comprendre physiquement –faute d’arriver à un résultat très concluant verbalement – qu’il « venait en paix » et qu’il n’avait rien d’un violeur, d’un assassin ou d’un extra-terrestre aux intentions scientifiquo-expérimentales. Je crois qu’il y a comme un malentendu là, je ne vous veux aucun mal !

Et c’était vrai, du moins en partie. Sûr que s’il s’était laissé dominer par sa rancœur, il lui aurait bien collé une claque pour lui avoir fait si mal en l’attaquant par derrière, mais le dire à haute voix n’aurait certainement pas aidé leurs nerfs à se détendre, il en était persuadé. Reprenant son inspection des lieux et faisant contre mauvais fortune bon cœur en profitant que la lampe éclaire les alentours, il examina le sol et découvrit le cadavre d’une poêle abandonnée. Nul doute qu’il s’agissait de l’arme du crime. Cependant, plutôt que de s’insurger d’avoir été victime d’une attaque digne d’une ménagère hystérique et dérangée pendant la préparation du repas, il préféra voir dans le caractère particulièrement banal de cette arme un signe rassurant. Selon lui et l’idée qu’il se faisait des hors la loi, la poêle n’était pas répertoriée dans la liste des armes employées lors d’un pillage. Il déduisit donc que sa venue avait prit la demoiselle au dépourvu et que, n’étant pas armée, elle avait fait avec les moyens du bord. Cette conclusion l’aida à se détendre.

- D’accord … Une poêle … C’est ridicule. Marmonna-t-il dans sa barbe, de plus en plus persuadé d’avoir l’air d’un parfait dindon de la farce, planté comme un con dans un hall d’entrée qui n’était pas le sien et à moitié victime d’une commotion cérébrale en punition de son excès de zèle en terme de super héroïsme. Vous n’êtes pas cambrioleuse n’est-ce pas ? Question semi rhétorique, mais question quand même.
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMer 20 Oct 2010 - 20:02

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ROSE & NOAH





Rose avait durant l'instant de quelques secondes, eu peur qu'il ne s'énerve après qu'elle lui ait arraché le portable des mains. Sur le coup, elle n'avait même pas réfléchis à son geste. C'était venu tout seul, sous l'angoisse interminable qui la démangeait. Mais une fois l'appareil en main, bien qu'il ne se montre pas particulièrement agressif, il restait un homme et était par conséquent bien plus costaud qu'elle. Elle ne ferait pas le poids s'il décidait de s'en prendre à elle et elle le savait pertinemment. C'est pourquoi il n'était pas plus rassurée que ça. Un petit peu malgré tout, car ses réactions étaient des plus banales, celles d'un homme qui n'a rien à se reprocher de toute évidence. Alors que les palpitations de son cœur reprenait un rythme plus calme et régulier elle le détailla de haut en bas, cherchant à voir si elle le reconnaissait. Elle avait déjà vu quelques connaissances de son frère et de Hailey. Mais non, il ne lui disait rien du tout et Rose avait plutôt une bonne mémoire. L'inconnu sembla perplexe lorsque Rose prit la parole. Cette réaction eu le don de la surprendre elle aussi et étrangement, de l'apaiser. Plus les secondes s'écoulaient, et moins il ressemblait à un cambrioleur ou à un tueur en série. Ça avait de quoi rassurer non ? Mais bon, sa présence ici restait malgré tout assez douteuse et c'était pourquoi la jeune fille restait méfiante, ne le quittant pas du regard. D'ailleurs, dans une tentative de découragement d'agression, elle le menaça à nouveau. Tentant d'être convaincante au maximum. Et apparemment, elle le fut. L'homme ne s'opposa pas à cette idée et n'approcha pas, n'ayant certainement pas envie de se reprendre un coup sur la tête. Quant à ses questions, elles trouvèrent rapidement des réponses.

    « Attendez … Calmez-vous. Vous habitez ici ? C’est vous qui avez crié ? Qu’est-ce-qui se passe au juste ? J’ai cru qu’un autre cambrioleur sévissait dans les parages … La porte était ouverte, c’est pour ça que je me suis permis de … Je m’appelle Noah Dickers, j’habite Lemon Street et … arrêtez de m’éblouir ! »


Rose écouta attentivement chacune de ses paroles, cherchant à scruter la moindre entourloupe. Mais rien n'indiquait qu'il essayait de se jouer d'elle. Elle baissa aussitôt la lumière du portable en direction de ses pieds en lâchant un léger :

    « Oh ! pardon. »


Pardon ? Oui, oui, Rose venait de s'excuser. Vu la situation cela pouvait paraître un peu décalé, mais elle était comme ça. Et sa peur s'étant calmée et presque -je dis bien presque- envolée, elle ne ressentait plus la moindre once d'agressivité en elle. Elle redevenait la gentille Rose, celle qui osait à peine lever la voix sur les autres. Elle marqua une courte pause alors qu'ils pouvaient enfin se regarder pour de bon, dans le blanc des yeux. Elle ne voyait en lui rien de menaçant, rien qui montrerait qu'il avait de salles idées derrière la tête. Elle finit par lâcher un petit soupir et répondit enfin :

    « Je viens de vous le dire que j'habitais ici. Et je suis Rose Lancaster. Pour ce qui est du cri, en effet c'était bien moi. J'ai entendu quelque chose au garage, sur le coup j'ai sursauté et... Disons qu'en perdant l'équilibre je me suis fait affreusement mal. »


D'ailleurs, Rose se tenait toujours les côtes qui brûlaient encore à cause du choc violent qu'elles avaient reçues. La douleur au pied elle, avait totalement disparue. Et c'était tant mieux, les côtes lui suffisait largement ainsi ! Elle remarqua alors que ce fameux Noah scrutait avec attention la poêle, l'arme qui l'avait assommé. Vu son air crédule, elle devina sans mal qu'il n'avait certainement pas songé à ce genre d'arme pour se défendre. D'ailleurs, sa pensée se confirma aussitôt.

    « D’accord … Une poêle … C’est ridicule. »


Offusquée de cette remarque, Rose rétorqua aussitôt, avec une voix cependant calme.

    « Navré, mais on est pas tous armé par ici vous savez. »


Et comme s'il ne l'avait pas encore comprit, il la questionna :

    « Vous n’êtes pas cambrioleuse n’est-ce pas ? »


Bravo mon cher Watson ! Votre sens de la déduction est impressionnant. Bien que quelque peu lent. Rose soupira, signe d'exaspération cette fois-ci. Elle le regarda sérieusement et répondit :

    « Puisque je vous dit que j'habite ici ! Et franchement... J'ai une tête de cambrioleur peut-être ? »


Ah ça non. Si il y avait une chose qu'elle n'avait pas, c'était une tête de voleuse. Jeune, fragile au visage angélique... Aucune de ces caractéristiques ne correspondaient à la description de ce genre d'individu. Certes, il ne faut pas toujours se fier aux apparences des gens... Mais là... Tout de même ! Une gamine de 18 ans pesant 58 kilos tout mouillé. Elle fera un cambrioleur bien particulier, c'était le moins que l'on puisse dire. Réalisant alors qu'elle avait frappé un innocent elle glissa d'une petite voix :

    « Je suis désolé pour le coup. J'ai vraiment eu peur quand vous êtes entré. »


Bon et bien maintenant qu'elle l'avait blessé, elle se devait de réparer ça. Elle se retourna vers la porte d'entrée qu'elle referma et à double tour cette fois-ci ! Ne voulant pas qu'il croit qu'il s'était fait piégé, elle s'approcha de lui et lui rendit son portable tout en disant :

    « Venez avec moi à la cuisine. Le temps que je trouve des piles pour ma lampe torche et je m'occupe de votre blessure. Est-ce que vous saignez ? »


Et tout en lui parlant, elle se dirigea vers la cuisine, profitant de la lumière du portable pour éviter les meubles et tout autres obstacles. Elle finit par enfin dégoter ces fichues piles ! Allumant enfin sa puissante lampe qui éclairait plutôt pas mal, elle fit signe à Noah de venir s'assoir sur une des chaises de la cuisine. A présent, la peur s'était réellement envolée. Noah ne lui semblait pas du tout dangereux et c'était tant mieux. Car sinon, elle venait de s'enfermer avec un fou. Ce qui était une perspective peu réjouissante. Cependant, un problème résidait... Si ce n'était pas lui le bruit du garage.. Alors qui ? Ou quoi ?





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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyJeu 21 Oct 2010 - 16:31

C’est vrai qu’avec ses boucles d’or et sa petite taille, la jeune femme n’avait absolument rien du cambrioleur tel qu’on se le représente mentalement (ce qui aurait pu être un atout « surprise » d’ailleurs, si elle avait réellement voulu se lancer dans le métier). Noah n’imaginait que trop bien le nombre renversant de pigeons qu’elle aurait pu plumer avec ses yeux de chien battu qui se malaxe la hanche … Ceci étant dit, il n’avait plus de soupçons désormais, la conversation s’était assez débloquée pour le laisser entrevoir toute l’ampleur de la méprise qui avait failli lui couter de terminer légume pour le restant de ses jours, abattu - ou presque - à coups de poêle meurtrière. Il avait eu peur du bruit, elle avait eu peur de lui, leur stress cumulé les avait amenés à s’effrayer l’un l’autre sans que quoique ce soit eut été prémédité. Quelque part, cette explication le satisfaisait bien plus qu’une autre, même si la jeune femme semblait le prendre pour un attardé congénital à cause de ses questions. Dans le fond, il se mit à penser qu’il n’aurait peut-être pas su quoi faire s’il avait débarqué dans un hall d’entrée recouvert de sang et dans lequel un cambrioleur aurait été en train d’assassiner sa victime. Uniquement armé de son portable, il n’aurait pu faire qu’un témoin gênant ou, à la rigueur, un cadavre de plus. Pas folichon comme programme, finalement ce coup de poêle prenait des allures de « moins pire » que ce qui aurait pu se produire si la petite blonde s’était avérée être un grand brun aussi large que lui.

« Je suis désolé pour le coup. J'ai vraiment eu peur quand vous êtes entré. » « Oui … Moi aussi … » Répondit-il, encore indécis quant à savoir s’il fallait rire ou pleurer de cette situation capilotractée. Lui aussi avait eu peur et lui aussi était désolé. Seulement, maintenant qu’il avait la certitude que cette jeune fille n’avait rien à se reprocher et qu’elle était en effet ici chez elle, les raisons de sa présence dans ce hall inconnu lui semblaient extrêmement floues, il ne se sentait pas à sa place, lui dont le sans gêne le faisait pourtant se sentir partout comme chez lui en règle générale.

Le verrou de la porte cliqueta deux fois lorsque Rose prit soin de bien fermer l’entrée cette fois-ci. Noah, relativement surpris de se faire enfermé de la sorte, la regarda faire d’un air interdit et récupéra son téléphone lorsque cette dernière le lui tendit. « Venez avec moi à la cuisine. Le temps que je trouve des piles pour ma lampe torche et je m'occupe de votre blessure. Est-ce que vous saignez ? » « Je … » Il porta une nouvelle fois la main à sa tête pour tâter la bosse digne d’un dromadaire qui pointait à l’arrière de son crâne et la ramena dans la lumière que produisait son portable pour voir ce qu’il en était. Pas de sang, plus de peur que de mal en somme. « Non, ça va, pas de sang » Enchaina-t-il en la suivant à travers la maison tout en levant bien haut le bras pour que l’option torche de son mobil lui éclaire le chemin du mieux possible. A eux deux, ils formaient un beau binôme de bras cassés, cela faisait presque peine à voir. Enfin, ils arrivèrent dans la cuisine et Rose trouva les piles qu’elle cherchait. Lorsqu’elle eut allumé sa lampe, la pièce s’illumina, chassant la pénombre et créant ainsi un périmètre lumineux à l’intérieur duquel ils avaient l’impression de retrouver la vue. Obéissant, Dickers répondit à l’invitation de la jeune femme et alla prendre place sur la chaise qu’elle lui désignait. Il n’était pas certain de vouloir qu’on touche à sa blessure, mais il n’était pas contre le fait qu’elle y jette un coup d’œil, au moins pour lui dire s’il fallait qu’il envisage de faire un détour par l’hôpital ou non sur le chemin du retour.

« Ca va votre côté ? » Questionna-t-il, dos à elle et tête penchée pour qu’elle puisse analyser les dégâts que son coup de poêle fatale avait causé. « J’ai du mal à comprendre, le quartier était tout à fait silencieux quand je suis passé sur votre trottoir … Mais si ce n’est ni de vous, ni moi, alors d’où venait ce bruit qui vous à fait sursauter ? » Il y avait une once d’inquiétude dans la voix du mannequin, comme s’il se mettait à douter du fait qu’ils étaient véritablement seuls dans cette maison et qu’il y avait peut-être quelqu’un ou quelque chose qui les épiait au-delà du cercle lumineux qui les englobait. Méfiant, il scruta l’obscurité sans rien y trouver d’effrayant, mais son imagination beaucoup trop fertile se chargea de lui faire imaginer toutes sortes de scénarios glauques directement inspirés des films et autres jeux vidéos auxquels il jouait beaucoup trop visiblement … « Vous avez un chien, un chat, un canard ? Enfin quoique ce soit qui puisse être susceptible d’avoir fait tomber un objet et qui pourrait donc justifier que l’on se pisse à moitié dessus en tournant parano ? Parce que j’aime autant vous l’avouer tout net, je suis pas rassuré là … »

Noah la pétoche, ouais, et alors ? La parité des sexes voulaient que les filles ne soient plus les seules à pouvoir rire nerveusement lorsqu’un évènement suspect se produisait. Dickers, sur-couvé, sur-enfoncé dans son confort superficiel et surtout sur-disposé à se faire des films avec un rien, rentrait parfaitement dans cette case de métrosexuel un peu chochotte et pas franchement représentatif de l’homme néandertalien près à affronter n’importe quel mammouth enragé pour ramener viande et prospérité à son clan. Non non non, la maxime Dickersienne s’inspirait beaucoup plus du « courage, fuyons ! » que du « sus à l’ennemi ! ».
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyLun 25 Oct 2010 - 10:42

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ROSE & NOAH





    « Oui … Moi aussi … »


C'était fou comme un quiproquo pouvait mener à une situation sans fin. Les deux jeunes gens étant persuadés que l'autre pouvait lui être nuisible, ils auraient très bien pu ne jamais baisser leur garde et se laisser emporter par leur peur. Dieu sait comment cela aurait pu se terminer. Après tout, Rose avait bien eu le cran de mettre un coup de poêle à cet inconnu, elle qui était d'une nature calme et absolument pas violente. La peur peut vous faire perdre la raison, c'est certain. Heureusement pour eux, rien de dramatique n'était arrivé. Ils avaient su faire la part des choses, et le dialogue avait évité que ce malheureux malentendu ne dégénère ou perdure. Le temps de la peur et de l'appréhension étant partit, la situation pouvait donc enfin évoluer. Rose avait donc invité Noah à la suivre dans la maison, afin de vérifier que le coup qu'elle lui avait porté un peu plus tôt ne provoque pas de séquelles trop grave. Elle remarqua que le jeune homme avait prit soin d'utiliser son portable pour lui éclairer le chemin. Elle apprécia et ainsi évita de se prendre un quelconque meuble. Elle avait eu sa dose pour la soirée, merci ! Quand Rose lui demanda s'il saignait, il sembla perplexe, comme s'il n'y avait pas pensé. Après une courte hésitation, il lui annonça que non, il ne saignait pas. Tant mieux ! Sinon, elle aurait certainement dû l'emmener à l'hôpital et franchement, ce n'était pas le moment. Et puis de toute façon elle n'avait pas de voiture, alors elle aurait dû appeler Aiden pour qu'il rentre en vitesse et qu'il l'amène et là, ça aurait été la crise à coup sûr. En même temps c'est compréhensible... Devoir abandonner une soirée en tête à tête avec Hailey parce que son idiote de sœur n'a pas fermé la porte à clé et a frappé un inconnu... Y a mieux comme soirée. Surtout qu'en ce moment, leur relation était encore tendue. Alors il valait mieux éviter ce genre de petits dérapages. Bref. Ils arrivèrent donc dans la cuisine et Noah s'installa sans broncher à la chaise que lui présentait Rose. Et tandis qu'elle installait la lampe torche, il demanda :

« Ça va votre côté ? » Ah, il avait remarqué. C'était encore douloureux, mais à part un bleu elle ne devrait rien avoir d'autre. Elle répondit : « Ça va aller oui. Merci. »

A force de devoir se débrouiller seule, Rose connaissait quelques trucs pour les "accidents" bénins comme celui-ci. Elle glissa doucement ses doigts dans les cheveux du jeune homme, à la recherche de la fameuse bosse. Quand elle l'a trouva, elle constata que celle-ci avait pas mal enflée en effet. Mais rien de trop grave, consulter un médecin ne s'avérait pas nécessaire ici. La peau n'était pas abîmé, rien. Elle attrapa la main de Noah et la posa sur sa bosse en lui demandant de rester appuyer dessus. Puis elle attrapa un chiffon propre dans un des placards et y plaça quelques glaçons. Elle referma le bout de tissu en faisant un nœud, puis elle retourna vers Noah et lui tendit le chiffon pour qu'il le pose sur sa bosse afin de calmer la douleur et d'éviter que celle-ci ne grossisse encore. Et puis, Noah fit une remarque des plus pertinentes.

    « J’ai du mal à comprendre, le quartier était tout à fait silencieux quand je suis passé sur votre trottoir … Mais si ce n’est ni de vous, ni moi, alors d’où venait ce bruit qui vous à fait sursauter ? »


Alors là, il avait fait mouche. Rose qui était debout à côté de lui s'assit doucement sur la chaise d'à côté. Elle était soudainement devenue livide. Elle avait tellement été rassurée qu'il ne soit pas un dangereux criminel qu'elle avait totalement oublié ce détail. Elle sentit son estomac se serrer à nouveau. Et si le cambrioleur était toujours parmi eux ? Tranquillement en train de vider le garage. Ses mains devinrent moites et elle passa nerveusement sa main derrière sa nuque. Il n'aurait pas envie de se montrer héroïque par hasard et d'aller voir au garage ? Mais malheureusement non, pour le héros il faudra repasser.

    « Vous avez un chien, un chat, un canard ? Enfin quoique ce soit qui puisse être susceptible d’avoir fait tomber un objet et qui pourrait donc justifier que l’on se pisse à moitié dessus en tournant parano ? Parce que j’aime autant vous l’avouer tout net, je suis pas rassuré là … »


A cet instant, elle ne rêvait que de ça. Que Aiden lui ai caché qu'ils avaient un chat ou n'importe quel animal. Malheureusement elle savait très bien que ce n'était pas le cas. Elle non plus n'était pas rassurée. Elle tourna la tête vers la sortie de la cuisine, hésitante. Il fallait qu'ils mettent tout ça au clair une bonne fois pour toute. Après le coup qu'elle lui avait infligé, elle n'osa pas lui demander d'aller voir. Elle attrapa courageusement la lampe et lança d'une petite voix :

    « Non, on a rien de tout ça. Je... Je vais aller voir. Si jamais y a un problème vous sortez de la maison et vous appelez la police. »


Après avoir prit une grande inspiration Rose se lança. Elle sortie de la cuisine et descendit les marches menant à l'escalier. Ses pas étaient hésitants et lents. Son cœur battait si fort qu'elle avait l'impression que ça allait lui arracher la poitrine. Ses mains tremblaient et elle n'avait qu'une envie : faire demi-tour et aller se planquer. Mais maintenant qu'elle se trouvait devant la porte qui la séparait du garage, ce n'était plus le moment de reculer. Elle posa sa main sur la poignée et l'enclencha tout doucement, sans bruit. Elle avait éteint la lumière, au cas ou. Tout était silencieux. Elle avait l'impression que les battements de son cœur s'entendaient à des kilomètres à la ronde tant ils raisonnaient en elle. Après quelques secondes, rien ne se passait. Pas le moindre bruit. Elle déglutit difficilement et finit par rallumer la lampe. Personne. Elle fit plusieurs fois le tour, ouvrant les portes de tous les placards pour en être bien sûre. Un immense soulagement l'envahit. Elle reprenait son souffle, ses muscles se détendaient. Et là, elle comprit ce qu'il s'était passé. Une caisse remplie d'outils métalliques s'était renversée sur le sol. Rose se mit alors à rire. Un rire nerveux. Elle se souvenait qu'Aiden avait tendance à ranger ses outils à la va-vite. Il avait du en mettre trop d'un côté et le poids avait fait pencher la caisse jusqu'à ce qu'elle tombe de son étagère. Enfin elle revivait ! Elle se plia en deux, posant ses mains sur ses genoux. Une fois qu'elle se sentit mieux, calmée, elle rangea la caisse et remonta à la cuisine. Elle se réinstalla sur la chaise avant d'annoncer :

    « C'était rien. Juste une caisse à outils suicidaire. »


Elle lui offrit un petit sourire. Puis, elle se mit à l'observer plus précisément. Son visage était parfait, ses traits fins et expressifs, son regard profond. Elle ne le lâchait pas des yeux, intéressée. Elle penchait quelque peu la tête à droite et à gauche comme si elle cherchait quelque chose sur son visage. En fait, elle posait sur lui un regard d'artiste. Elle qui depuis son arrivée ici n'arrivait plus à rien, elle se sentait soudainement inspirée. Son visage lui donnait envie de peindre, elle imaginait déjà la pose, les couleurs et l'expression qu'il arborerait sur la toile. Elle sentit une vague de motivation la faire trembler. Elle le voulait lui, elle voulait le peindre, elle avait besoin de lui pour son travail à rendre la semaine prochaine. Il fallait le mettre en confiance, le retenir ici jusqu'à ce qu'elle puisse aborder le sujet. Elle demanda alors :

« Vous voulez boire quelque chose ? » Et tandis qu'elle se levait en prévision d'une quelconque réponse, elle ajouta : « Désolé si je vous parait trop curieuse, mais qu'est-ce que vous faisiez tout seul à cette heure-là dehors ? » C'est vrai après tout, il n'est pas courant que les gens se promènent à une heure aussi tardive dans le quartier...






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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMer 27 Oct 2010 - 18:26

Au teint livide de la jeune femme lorsque cette dernière s’assit à ses côtés après lui avoir donner une poche de glace à mettre sur sa bosse, Noah compris qu’elle n’était pas plus rassurée que lui sur la nature du bruit qui les avait amené à se rencontrer. Peut-être était-ce dû à lumière agressive de la lampe torche, mais il lui sembla la voir blêmir de plus belle lorsqu’il lui parla d’un éventuel animal de compagnie à accuser pour se rassurer. De toute évidence, l’explication n’était pas là, il le regrettait lui aussi, il aurait préféré – et de loin- qu’elle se mette soudainement à sourire en repensant à ce Médor imaginaire et en lui disant qu’il avait raison d’émettre cette hypothèse. Malheureusement, elle n’en fit rien. Pis, elle attrapa la lampe et se leva en l’informant qu’elle compter aller voir pour tirer les choses au clair. Si l’idée de se retrouver seul dans le noir au milieu de cette cuisine qu’il ne connaissait pas ne l’enchantait guère, c’est surtout la réflexion de Rose sur un appel à passer à la police en cas de pépin qui finit de lui nouer la gorge. Il n’était pas certain de vouloir la voir partir seule dans la pénombre. Menue et frissonnante, il ne se faisait pas beaucoup d’illusion quant à sa capacité à se défendre s’il y avait effectivement quelqu’un de mal intentionné en train de dévaliser le garage. Il lui aurait bien dit de reprendre sa poêle avec, juste au cas où, mais elle s’en allait déjà sans qu’il ait eu le temps de lui lancer une parole encourageante. Ses pas s’éloignèrent dans l’obscurité et finirent par disparaitre dans les profondeurs de la maison tandis que Dickers restait seul, une main sur la tête pour tenir la glace et l’autre fermement agrippée à son portable pour tenter d’éclairer tant bien que mal l’espace qui l’entourait. Inquiet, il se remit à fabuler sur la menace imminente d’une attaque extraterrestre ou quelque chose du genre et se tortilla sur sa chaise de façon à s’offrir le champ de vision le plus large possible en tournant le dos au mur le plus proche. S’il n’avait pas eu peur autant pour son intégrité physique que pour celle de la jeune femme, il se serait moqué de sa propre stratégie de repli. Se coller à un mur pour ne pas se faire attaquer par derrière, c’était franchement hollywoodien comme réflexe, preuve de plus qu’il aurait mieux fait d’arrêter de regarder des films d’horreur.

Finalement, les secondes s’écoulèrent et Noah, le cœur au bord des lèvres, n’avait de cesse de retenir sa respiration en tachant d’entendre le moindre bruit suspect en provenance du garage. Il essayait de se rassurer en supposant que s’il y avait eu un problème grave Rose aurait crié … Oui mais voilà, dans les films les jolies blondes se faisaient souvent attraper et bâillonner de façon à ne plus pouvoir crier … Soudain, un bruit de porte qui se referme le fit sursauter et braquer l’écran de son téléphone dans la direction du couloir. Bêtement, l’idée de se servir de sa poche de glace pour attaquer un éventuel cambrioleur lui vint à l’esprit, mais il n’eut pas à mettre en pratique cette stratégie de défense pour le moins ridicule puisqu’il s’avéra qu’il s’agissait de Rose. Une Rose bien plus détendue que celle qu’il avait laissé partir à la découverte des mystères du garage enténébré et qui reprit place à ses côtés en souriant pour lui annoncer qu’en guise de cambrioleur elle avait eu affaire à une caisse à outils suicidaire. Déstressé par cette révélation, Noah s’accorda un soupire teinté d’amusement et éteignit son portable. Tout ça pour ça, c’était grotesque, il se trouvait vraiment con d’avoir éprouvé autant d’angoisse, mais, en définitive, il préféra se dire que cette expérience lui servirait de leçon et que la prochaine fois, en plus de s’abstenir de pénétrer chez les gens, il saurait faire preuve de relativité au lieu de se laisser gagner par les affres du yoyo émotionnel.

« Vous voulez boire quelque chose ? » Demanda-t-elle finalement, comme si de rien n’était et faisant se détendre encore plus Dickers qui était ravi de pouvoir se l’affirmer à lui-même : rien n’était. Il n’y avait rien, tout allait bien dans le meilleur des mondes si ce n’était cette panne de courant qui, en fin de compte, importait peu puisqu’ils avaient une super lampe torche pour chasser les fantômes de l’obscurité. « Oui je veux bien ! Je pense qu’une peur pareille mérite bien un soda, qu’en dites-vous ? » Ô jour de fête ! Pour cette jeune femme à peine sortie de l’adolescence, un soda ne devait pas représenter quelque chose de spécial, mais pour Noah qui était tenu de prendre soin de sa ligne, c’était la boisson des grandes célébrations (en dehors de l’alcool, bien entendu, mais il se voyait mal demander une vodka redbull comme on demande un verre d’eau …) ! « Désolé si je vous parait trop curieuse, mais qu'est-ce que vous faisiez tout seul à cette heure-là dehors ? » Retirant sa poche de glace pour tâter un peu l’état de sa bosse, Noah prit le temps de la réflexion afin se remémorer les causes exactes qui l’avaient amené à sortir si tard. Maintenant que sa frayeur était passée, il pouvait renouer avec le brainstorming de questions existentielles qu’il se posait tandis qu’il avançait d’un air pensif le long de l’avenue, avant que le bruit de la boite à outil ne le fasse entrer chez Rose. « Je pensais … » Répondit-il comme perdu dans ses songes avant de faire un effort pour se reconnecter à la réalité. « Je n’aime pas tellement l’obscurité et le silence qui règnent sur le quartier depuis quelques jours, alors j’ai préféré marcher plutôt que de rester bêtement chez moi à tenter de trouver le sommeil. » Un sommeil qu’il avait bien du mal à trouver ces derniers temps, il fallait bien l’avouer, et pas pour les causes de fêtes et de bitures habituelles mais bel et bien à cause de toutes ces questions que les fantômes ressurgis du passé lui faisaient se poser. « Et vous alors ? Ne me dites pas que vous repeignez une pièce dans le noir ! » Rigola-t-il en désignant d’un signe de tête les mains de Rose encore rouge de peinture et non de sang comme il l’avait imaginé en arrivant.


Dernière édition par Noah J. Dickers le Mar 2 Nov 2010 - 19:13, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMar 2 Nov 2010 - 17:16

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ROSE & NOAH





La tête que fit Noah quand elle lui annonça que le bruit n'était rien finalement la fit sourire. Il semblait lui aussi particulièrement soulagé. En tout cas, Rose irait certainement toucher deux mots à Aiden pour qu'il fasse d'avantage attention par la suite. Elle ne voulait plus jamais avoir à revivre une telle peur. Jamais elle n'avait sentit une angoisse lui tordre autant les entrailles, lui donner aussi froid dans le dos, sans parler de cette envie de disparaitre sous terre et de n'en ressortir que dans quelques années. Assise en face du jeune homme, elle profitait de cet instant. Maintenant que tout le danger avait disparu elle se sentait enfin apte à parler, à être à l'aise. C'était un peu comme si on lui avait desserré une corde autour du cou qui avait manqué de l'étrangler. Elle remarqua également que l'obscurité y avait été pour beaucoup. Car si tout ceci s'était passé sous la lumière artificielle de la maison elle n'aurait pas eu cette sensation d'insécurité. Déjà elle ne se serait pas fait mal car elle aurait vu où elle posait les pieds et ainsi elle serait tout naturellement descendu au garage pour voir ce qu'il se passait sans s'imaginer le pire. Enfin bon, maintenant que les émotions étaient passé, elle devait se concentrer sur son invité surprise. La soirée ne se déroulait pas franchement comme elle l'avait imaginé, mais finalement elle prenait une tournure assez intéressante pour Rose. Mais ça, Noah ne le savait pas encore. Elle installa donc la lampe au milieu afin de les éclairer au maximum eux et le reste de la pièce et permettant ainsi à Noah d'éteindre et de ranger son portable. Elle priait pour que les piles soient à leur maximum et qu'elles ne leur fasse pas défaut. Rose lui proposa donc s'il voulait boire quelque chose et sa réaction fut assez amusante.

    « Oui je veux bien ! Je pense qu’une peur pareille mérite bien un soda, qu’en dites-vous ? »


Il semblait vraiment enthousiaste à cette idée. Un peu trop d'ailleurs. Rose fronça légèrement les sourcils, interloquée, mais elle ne fit aucun commentaire. Peut-être était-il tout simplement un fan de sodas et rien que l'idée d'en boire le mettait en joie. C'était possible après tout, non ? Bon d'accord, ce genre d'attitude ressemblait plus à celle d'un enfant de 6 ans qu'on autorise enfin à boire quelque chose de "cool". Sans plus attendre, Rose se leva et attrapa deux verres dans un des placards. Elle ouvrit le frigo et attrapa les deux bouteilles de sodas dont ils disposaient : Sprite et Coca. Elle installa le tout sur la table et lui demanda ce qu'il désirait boire. Elle lui servit ce qu'il demanda en prenant soin de ne pas faire déborder la mousse qui s'était créée, sans pour autant le lésiner sur la quantité. Quant à elle, elle s'offrit un verre de Sprite. Elle reposa les bouteilles dans le frigidaire pour ne pas qu'elles perdent de leur saveur et elle en profita pour attraper le bocal de sucreries qui traînait toujours sur le plan de travail de la cuisine. Elle revint s'installer à sa place et leva son verre en direction de Noah et glissa : « Au cambrioleur imaginaire ! » Elle esquissa un petit sourire angélique et porta le verre à ses lèvres. Au bout de trois gorgées elle cessa et reposa le verre en plissant légèrement les yeux sous l'effet des bulles. Ça lui donnait un petit côté enfantin et innocent. Puis ils reprirent une véritable conversation. Après lui avoir demandé ce qu'il faisait dehors à une pareille, il marqua tout d'abord un pause, l'air songeur. Rose se mordit la lèvre inférieure : c'était exactement la pause qu'elle avait imaginé pour lui. Il était parfait ainsi. Elle imprima cette expression dans sa mémoire afin de ne jamais l'oublier et de pouvoir la peindre un jour. Ses doigts la démangeaient, elle était en train de se faire gagner par l'adrénaline de la peinture. Vous savez, quand on s'enferme pour la journée dans une pièce où il fait trop chaud et qu'on peint toute la journée comme un fou, comme si notre vie en dépendait. Qu'on peint à en mourir. Là, c'était exactement ce qu'elle ressentait. Peindre ce visage parfait jusqu'à la fin de ses jours. Mais Noah continua et cela eu le don de ramener la petite Rose sur terre et de quitter son monde d'artiste.

    « Je n’aime pas tellement l’obscurité et le silence qui règnent sur le quartier depuis quelques jours, alors j’ai préféré marcher plutôt que de rester bêtement chez moi à tenter de trouver le sommeil. »


Rose hocha légèrement la tête. Chacun sa façon de faire passer le temps. Elle, elle peignait -enfin quand elle y arrivait. Lui il préférait se faire des virées nocturnes... Chacun son truc, même si elle trouvait cela quand même un peu étrange. Le quartier avait apparemment été victime de cambriolages et d'agressions assez violentes dernièrement, ce n'était pas elle qui durant une coupure de courant serait allé se promener ainsi. Le coupable avait beau être entre les barreaux et Noah avait beau être un homme -fin mais musclé- cela restait vachement risqué. La preuve, il s'était prit un coup de poêle en plein dans l'arrière du crâne. Le "danger" n'est pas forcément là où l'on croit... Cette expression prenait soudainement tout son sens ce soir. Elle répondit d'ailleurs, n'hésitant pas à faire part de ses impressions : « Il est certain qu'il n'y a rien de pire que de tourner dans son lit sans trouver le sommeil. Mais de là à sortir dehors à une heure pareille... C'est... inhabituel, voir inconscient. » Elle offrit un petit sourire timide à Noah, ne cherchant absolument pas à le vexer ou quoi que ce soit de négatif. Rose était une fille assez sur la réserve en effet, mais elle avait toujours eu cette caractéristique d'être très franche. Ici, ça n'avait rien de dérangeant. Mais elle s'était retrouvée à faire des remarques plus désagréables sans pour autant vouloir être méchante. De nombreuses fois les gens s'étaient offusqué sans qu'elle ne comprenne pourquoi. N'est-ce pas eux qui disaient : Va s'y, dit moi franchement, soit honnête, je n'aime pas les hypocrites. Mais tout ceci n'était que mensonges. Les gens préféraient largement qu'on les flatte quitte à leur mentir. Rose elle, elle ne savait pas faire. Mais qu'importe, tout ceci n'a rien à voir avec la situation actuelle. C'est là qu'il ajouta :

    « Et vous alors ? Ne me dites pas que vous repeignez une pièce dans le noir ! »


Rose remarqua le regard du jeune homme. Ses yeux se posèrent alors sur ses mains, encore recouvertes de peinture. Peinture rouge qui plus est. Son expression changea, réalisant qu'il avait dû s'inquiéter encore plus en la découvrant tout à l'heure. Elle prit une petite moue désolée et gênée. Pas étonnant qu'il se soit méfié d'elle également. Elle avait une poêle dans les mains, lui tapait dessus et en plus elle avait les mains pleines de "sang". « Oh ! Je suis désolé. J'espère que ça ne vous a pas trop effrayé. » Elle attrapa en même temps un dragibus qui traînait parmi d'autres bonbons dans le bocal et marqua une pause le temps de l'avaler. Une fois fait, elle reprit la parole et expliqua : « Non, je ne repeint rien. Je suis étudiante en art et mon truc à moi, c'est la peinture. » Elle leva les yeux au ciel, l'air amusée et ajouta aussitôt : « Oui je sais, peindre avec les mains c'est pour les enfants. Mais... Hum... Disons que mon travail ne me satisfaisait pas alors... Voilà quoi. » Elle haussa légèrement les épaules, visiblement mal à l'aise. Elle n'avait pas franchement envie de passer pour une folle qui détruit toutes les toiles qui ne la satisfaisaient pas. Elle bu encore quelques gorgées, cherchant à cacher sa gêne. Puis, sans vraiment réfléchir à ce qu'elle allait dire, elle ajouta rapidement, comme si elle voulait se débarrasser de ce qu'elle allait dire : « D'ailleurs, techniquement parlant vous avez un visage intéressant et je dois d'ailleurs faire un portrait pour la semaine prochaine et... je... me... je... » Le visage de Rose vira au rouge et elle sentie ses joues la piquer. Elle baissa aussitôt les yeux, réalisant ce qu'elle venait de dire. Noah en avait très certainement entendu d'autres, mais Rose n'avait pas franchement l'habitude de faire ce genre de "révélations". Elle se racla la gorge, se tortillant légèrement sur sa chaise, ne sachant plus comment se tenir. Elle attrapa alors le premier truc qui lui tombait sous la main. Son dévolu fut donc jeté sur un carambar qu'elle s'empressa de déballer et de commencer à manger. Dieu ce que t'es idiote, voilà ce que ne cessait de se répéter Rose dans son fort intérieur. Elle se sentait honteuse, alors qu'il n'y avait pas vraiment raison d'être.







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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMer 3 Nov 2010 - 17:24

Lorsqu’elle revint avec deux bouteilles de soda format familiale, Noah ne put résister à l’appel pétillant et archi calorique du coca et de son étiquette rendue encore plus rouge que d’habitude par la lumière vive de la lampe. Tel un gamin assoiffé, il referma ses deux mains sur le verre qu’elle lui avait rapporté et se lécha les babine d’avance en le voyant se remplir de mousse. Il remercia son hôte en souriant et attendit qu’elle ait reprit place à table pour trinquer avec elle au cambrioleur imaginaire et commencer sa dégustation. Les bulles qui éclatèrent contre son palet le firent frissonner de gourmandise et lâcher un « ahhh » satisfait lorsqu’il reposa son verre à moitié vide.

« Il est certain qu'il n'y a rien de pire que de tourner dans son lit sans trouver le sommeil. Mais de là à sortir dehors à une heure pareille... C'est... inhabituel, voir inconscient. »

Dickers haussa les épaules avec une indifférence qui, en effet, frôlait l’inconscience. Il n’y avait rien de nouveau dans le fait que le mannequin ait toujours été un poil borderline en terme de prise de risque et, pour tout dire, n’ayant jamais vécu de drame personnel, Noah faisait partie de ceux qui pensent que les malheurs n’arrivent qu’aux autres. Aussi ne voyait-il pas d’inconvénient à se promener seul au beau milieu de la nuit dans le quartier, même en sachant que ce dernier avait déjà été la cible de voyous et autres malfrats au capital dangerosité non négligeable. « J’aime le risque » Conclut-il en lui rendant son sourire comme pour lui faire comprendre qu’il n’était pas vexé par sa remarque, ce qui était vrai d’ailleurs, mis à part le fait qu’il n’aimait le risque que lorsque ce dernier ne devenait pas trop périlleux. Paradoxal me direz-vous, mais lorsque l’on est pétochard c’est l’impression de danger qui excite, pas le danger réel.

Finalement la conversation dévia sur le pourquoi du comment les mains de Rose s’étaient retrouvées teintées de cette couleur rouge. Lorsqu’il releva cet état de fait, Noah la vit s’observer les doigts et adopter une mine gênée. Il crut tout d’abord avoir posé la question qu’il ne fallait pas, mais elle embraya vite en s’excusant si cela lui avait fait peur et en gobant l’un des bonbons présent dans le saladier qu’elle avait ramené en apportant le soda. Pour toute réponse, il hocha la tête de gauche en droite en soupirant d’amusement, trouvant bon de ne pas avoué qu’il avait cru, le temps d’un instant, au remake d’un film d’horreur dans lequel il aurait pu être la prochaine victime malheureuse. « Non, je ne repeint rien. Je suis étudiante en art et mon truc à moi, c'est la peinture. Oui je sais, peindre avec les mains c'est pour les enfants. Mais... Hum... Disons que mon travail ne me satisfaisait pas alors... Voilà quoi.» « Je vois … » Répondit-il sans rien voir du tout en fait, ou alors en s’imaginant une vague image d’artiste énervée qui renverse sa toile et qui shoote dans sa palette de rage de ne pas arriver à un résultat concluant. Elle pouvait bien dire, peindre dans le noir n’avait rien à envie à ses balades nocturnes en terme de bizarrerie, mais, finalement, il aimait assez cette idée loufoque. Toujours intéressé de tout quand il s’agissait d’un domaine dans lequel il ne s’y connaissait pas plus que ça, Noah aurait été curieux de voir ce que le travail de Rose pouvait bien donner. Seulement, il ne s’imaginait pas franchement lui demander de lui montrer ses toiles alors qu’ils se connaissaient à peine. Il gardait en mémoire le souvenir d’amis photographes qui, bien que dans le métier depuis longtemps en terme de shooting professionnels, avaient des réticences à montrer leurs travaux personnels tant cela leur semblait intime et secret. Peut-être en était-il de même pour les peintres ?

« D'ailleurs, techniquement parlant vous avez un visage intéressant et je dois d'ailleurs faire un portrait pour la semaine prochaine et... je... me... je... » Alors qu’il s’apprêtait à porter une nouvelle fois son verre à sa bouche, Dickers se stoppa dans son geste, amusé par la réflexion de la jeune femme et plus encore par la gêne incommensurable qui sembla l’assaillir une fois que sa phrase fut laissée en suspend. Tout sourire, il reposa son verre et attrapa lui aussi l’un des bonbons qui leur faisaient de l’œil (pardonnez-moi AMA parce que j’ai pêché ><). « Ah ouais ? » Releva-t-il, taquin et avenant, comme à son habitude, en portant à sa bouche un long fil de scoubidou en sucre qu’il aspira tel un spaghetti. Preuve n’était plus à faire qu’il avait un physique qui inspirait les artistes. Couturiers, photographes, réalisateurs de spots publicitaires et coiffeurs professionnels, tous, jusqu’à présent, étaient tombés d’accord pour estimer qu’il avait sa place dans le monde superficiel et esthétique de la mode et de l’image plus en général. Loin d’en faire une fierté personnelle, Noah voyait cela comme une chance à ne pas rater. Après tout, que pouvaient bien représentaient quelques restrictions alimentaires en échange du fait d’être payé pour être beau et désirable ? Rien. Il avait pris l’habitude qu’on le regarde, qu’on lui tourne autour, qu’on lui dise de faire plus comme ceci ou moins comme cela. Bouder, aguicher, rire sur commande, avoir l’air faussement gêné ou, au contraire, afficher une assurance à toute épreuve pour une série de photos se trouvait être son labeur quotidien. Oui Noah, tu es beau, regarde l’objectif, ait l’air mystérieux. Oui Noah, tu es beau, marche plus vite quand tu défiles, remue des fesses, allez, fait fantasmer les filles. Oui Noah, tu es beau, arrête tes caprices de gamin maintenant et concentre-toi, il ne va pas se vendre tout seul ce parfum, allez, en scène et action ! Maquillé, habillé, pomponné, coiffé, flashé, filmé, déshabillé, huilé, déguisé, cadré … Il n’était, en définitive, rien d’autre qu’un accessoire destiné à promouvoir d’autres accessoires. Pourtant, et malgré une carrière de quelques années déjà, jamais encore on n’avait pensé à lui pour une peinture. Curieux et toujours partant pour de nouvelles expériences, il se pencha sur sa chaise pour regarder Rose qui ne savait visiblement plus où se mettre. « Vous voudriez que je pose pour vous ? Ca ne me dérangerait pas vous savez, je trouverais ça cool même …»

« Cool » … Le mot était lâché, preuve de plus que Noah James Dickers n’était pas encore là de tourner la page de l’adolescence tardive pour entrer définitivement dans le monde adulte qui aurait voulu qu’il n’accepte pas cette proposition à demi-mot juste sous prétexte qui l’expérience pouvait s’avérer cool. Une fois de plus, il se laissait porter par son désir de découverte. Tout vivre, tout voir, tout faire, accumuler de l’expérience, s’ouvrir, découvrir le monde, apprendre des tas de choses et se gaver du plus d’informations possible pour remplir sa coupe en perpétuelle demande de nouveauté, tel était le fléau de son existence ; ce fléau qui aurait pu le pousser à n’importe quel excès pourvu que l’expérience fut neuve et bourrée de sensations fortes ou d’inédit. Bien à tomber que Rose ne lui ait pas proposé de partir repeindre les murs d’un squatte anarchiste en pleine période révolutionnaire car, qu’on se le dise, la réponse n’aurait certainement pas été négative très longtemps. Habille lorsqu’il s’agissait de se convaincre lui-même, le mannequin se mit à penser que se faire peindre serait forcément une expérience enrichissante. Et puis que ce soit bien clair, humble ou pas, intrépide ou pétochard, quel modèle digne de ce nom aurait pu résister à l’appel de nouveaux regards ? Il ne s’en cachait pas, sa vie se tissait sur la rétine de ceux qui le dévisageaient, son existence même n’avait de valeur qu’à travers le regard des autres, alors un regard de plus, quoi de plus tentant ?
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyLun 8 Nov 2010 - 18:59

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ROSE & NOAH





Décidément, ce jeune homme était assez étrange. Il savourait son coca comme s'il s'agissait du meilleur des vins. Le « ahhh » qu'il lâcha accentua encore plus cette impression. Rose l'observait attentivement, se demandant si son physique n'était pas qu'une illusion pour tromper sur son âge, avoisinant en réalité autour des 10 ans. Rose retint un petit rire, réalisant la stupidité de sa pensée. Elle divaguait complètement, ça devenait inquiétant. Peut-être était-e à cause des vapeurs de peintures... ? Non, encore plus stupide comme idée. Elle cligna des yeux à plusieurs reprises, cherchant à reprendre un contact avec la réalité et chasser de son esprit toutes ses idées incongrues. Rose était pourtant une fille plutôt terre à terre, elle n'était pas du genre à se laisser guider par ce qu'il y avait dans sa tête ! Sauf quand elle peignait, évidemment. Le regard toujours fixé sur son interlocuteur, elle remarqua qu'il haussa les épaules sans grande conviction à sa remarque, comme si ça lui passait au-dessus de la tête. Il ajouta même : « J’aime le risque » Rose fronça les sourcils. Aimer le risque ? Soit il ne savait pas de quoi il parlait, soit il était complètement... Fou. Et a vrai dire, elle ne savait pas quelle option choisir, les deux pourraient parfaitement lui correspondre. Elle préféra ne pas faire de remarques, ça n'aurait pas servit à grand chose de toute façon. Et puis, elle ne voulait pas paraître désagréable, sachant que si elle ouvrait la bouche ce ne serait pas pour l'appuyer. Et elle avait horreur que les gens la prennent en grippe. Elle resta donc songeuse un moment, le trouvant bien singulier comme personnage. Il était intriguant et assez difficile à cerner. Comme si en lui, il était tiraillé entre 2 personnes plus ou moins différentes. Il était à la frontière entre l'enfant et l'adulte et il basculait d'un monde à un autre en un rien de temps, voilà ce qui le rendait particulier. En tout cas, c'était l'impression que Rose avait. Mais elle était bien loin d'être une fine psychologue, alors bon... Elle garda tout ça pour elle et c'était tant mieux.

Mais ils passèrent bien vite à autre chose. Après que Rose lui ait expliqué le pourquoi du comment du rouge sur ses mains, il répondit d'une voix pensive : « Je vois … » Comment ça il voyait ? Et qu'est-ce qu'il voyait ? Rose pressa ses mains l'une contre l'autre, de plus en plus gênée à l'idée de passer pour une illuminée insatisfaite. Elle tentait de rester calme et sereine, comme pour lui prouver que tout allait bien dans sa tête, qu'elle était tout à fait normal. Le fait que sa phrase soit resté en suspend la stressait. Elle avait toujours peur que les gens tirent des conclusions trop hâtives à son sujet. Quand elle ne connaissait pas les gens elle ne savait jamais trop comment se comporter, elle essayait juste d'être le plus naturelle possible, mais sa timidité la rendait parfois... Si nerveuse qu'elle disait n'importe quoi. Avec l'âge sa passait un peu et elle avait apprit à se contrôler un minimum, mais il arrivait encore que les choses lui échappent et c'était insupportable. Elle baissa les yeux, cherchant à échapper au regard de Noah. Mais après avoir reprit une sucrerie, elle eu le malheur d'ouvrir la bouche. Voilà qui était fait, madame s'était lancée et elle le regrettait déjà. Pourquoi diable ne savait-elle pas se taire dans ces moments là ? Elle aurait simplement pu le saluer, s'excuser encore pour le coup de poêle et le raccompagner à la porte. Mais non, il fallait qu'elle parle, qu'elle lui donne un soda et des bonbons alors qu'elle ne le connaissait même pas ! Si Aiden rentrait alors qu'il était encore là... Elle préférait ne pas imaginer la suite. Enfin bref, ce n'était pas le moment de penser à ça. Elle le regardait, anxieuse, attendant sa réaction et sa réponse. Pitié, faite qu'il en rigole pas. Elle avait horreur de ça Rose, qu'on rigole d'elle ou de ses idées.

La réaction de Noah la surprit encore plus. Son petit air amusé -mais pas moqueur pour un sous- et son regard pétillant l'intriguèrent. Elle se redressa, se faisant droite sur sa chaise, comme prête à affronter sa réponse. Il finit par dire : « Ah ouais ? » Raah, mais puisqu'elle le dit ! Rose pinça légèrement les lèvres, comme impatiente. Il semblait plutôt ravit de sa remarque, mais tout ceci ne constituait pas franchement une réponse. Elle avait besoin qu'il s'exprime clairement afin d'apaiser ses doutes et son appréhension. Mais là, il mangeait tranquillement son bonbon, semblant perdu dans ses réflexions. Il l'a faisait mariner exprès ou quoi ? Incapable de faire quoi que ce soit, Rose était figée sur sa chaise, les mains posées à plat sur la table, le fixant sans relâche. La réponse tardait à arriver et Rose se sentait devenir transpirante. Elle devenait folle ou il faisait super chaud tout d'un coup ? Apparemment ça venait d'elle car Noah ne semblait pas du tout importuné par un quelconque changement de température. Elle le regardait engloutir son fil de scoubidou, toujours dans la même position. Et enfin, il se décida. Amen. « Vous voudriez que je pose pour vous ? Ça ne me dérangerait pas vous savez, je trouverais ça cool même …» Tous les muscles de Rose se relâchèrent subitement. Son regard dévia enfin de sur Noah et elle lâcha un léger soupire de soulagement. Elle passa ses mains sur son visage puis les laissa glisser jusqu'à ses cheveux, les replaçant en arrière. Elle attrapa son verre et but quelques gorgées, se desséchant sa pauvre gorge. A son tour, elle prit le temps de répondre. Non pas pour se "venger" ou quoi que ce soit dans le genre, mais elle prenait juste le temps de se remettre complètement et elle cherchait ses mots aussi. Elle finit par se lancer, réalisant que la proposition qu'elle venait de lui faire n'était malgré tout pas totalement anodine.

« C'est très gentil de votre part d'accepter alors que vous ne me connaissez même pas. Cependant, je dois vous prévenir que ce n'est pas franchement une partie de plaisir pour celui qui pose... Vous allez devoir garder la même pause des heures durant et revenir plusieurs fois car un tableau ne se fait pas en trois heures. Ça peut être très fatiguant et nombreux sont ceux qui ont finit par abandonner... » Rose esquissa un petit sourire gêné. Elle ne voulait pas non plus le dégoûter par avance. Elle avait besoin de lui pour son devoir. Elle s'empressa d'ajouter : « Mais beaucoup aime ça aussi. Ça dépend des personnes en fait... » Ne sachant pas si ça le rassurerait franchement, elle décida de se lancer dans une tentative d'humour. Elle ajouta alors, d'une voix plus malicieuse mais malgré tout pas tout à fait assurée : « Et puis vous qui aimez le risque, ça pourrait vous plaire... Après tout, vous ne connaissez pas mon niveau. Qui sait à quoi vous allez ressembler au final ? » Elle tenta de lui sourire plus franchement afin d'être plus crédible.

Bien sûr, elle, elle ne doutait pas de son niveau. Oh certes elle avait encore beaucoup de travail avant d'être une artiste accomplie -enfin, façon de parler car on apprend à chaque fois de nouvelles choses, même au bout de 30 ans de carrière- mais ce qu'elle faisait était tout à fait honorable. Elle raflait toutes les bonnes notes et son entourage ne cessait de lui répéter qu'elle était douée. Il fallait avouer que c'était très encourageant, car Rose était une fille discrète et elle n'était pas du tout du genre à se mettre en avant elle et son travail. Mais le sujet n'était pas là. Elle venait de finir son verre et l'avait reposé sur la table tranquillement. Noah semblait être quelqu'un de gentil et apparemment, il en fallait beaucoup pour le surprendre ce qui eu le don de la mettre un peu plus à l'aise. Même si ce n'était pas encore ça, au fur et à mesure que les minutes s'écoulaient elle se sentait devenir plus confiante et moins anxieuse quant à ce qu'elle allait dire et à ses réactions.








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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyVen 12 Nov 2010 - 6:46

Au soupire de soulagement que la jeune femme poussa lorsqu'il lui répondit enfin, Noah ne put répondre que par un petit rire amusé. Elle lui rappelait sa prime jeunesse, quand il n'avait que 17 ou 18 ans et qu'on lui reprochait souvent de ne pas avoir la retenue et la réserve dont Rose, elle, ne semblait pas manquer. Au final, en la voyant se jeter sur son verre de soda pour s'occuper les mains et le finir d'une traite, il se mit à penser que rien n'avait changé. Dix ans plus tard, il était toujours ce gamin culotté et impulsif qui s'embarquait dans n'importe quel plan foireux tant que ce dernier prenait des airs d'aventure palpitante.

« C'est très gentil de votre part d'accepter alors que vous ne me connaissez même pas. Cependant, je dois vous prévenir que ce n'est pas franchement une partie de plaisir pour celui qui pose... Vous allez devoir garder la même pause des heures durant et revenir plusieurs fois car un tableau ne se fait pas en trois heures. Ça peut être très fatiguant et nombreux sont ceux qui ont finit par abandonner... » Encore une fois, Noah s'accorda un sourire entendu. Pauser pour des inconnus relevait de son train-train quotidien. Il avait beau faire partie du milieu de la mode depuis une paire d'années, cela ne revenait pas à dire qu'il avait fait le tour de tous les photographes, loin de là même. Et lorsqu'il s'agissait de campagnes internationales dont les budgets dépassaient les sommes à 6 chiffres, il était de coutume que les shooting s'étalent sur des heures et des heures à rester fixe le temps qu'on le maquille et qu'on le coiffe, tout ça sans lui parler, sans même le considérer comme un être vivant, juste en le laissant poireauter devant sa glace, sur sa chaise, à s'engourdir les jambes et à attendre qu'on l'appelle pour le flashage si bien qu'il avait fini par investir dans une Nintendo DS pour tuer le temps. Que pouvait bien représenter une séance de pause au calme avec cette étudiante en comparaison de l'enfer des backstages ? Rien de bien dramatique, une balade de santé même, un paradis. « Mais beaucoup aime ça aussi. Ça dépend des personnes en fait ... » C'est sûr, ça dépend des personnes, pensa-t-il en prenant une nouvelle gorgée de soda. A bien y réfléchir, il fallait être un peu narcissique pour aimer jouer de son image de la sorte. Narcissique ou en demande perpétuelle d'attention. A choisir, il préférait se croire atteint de la maladie du " regardez-moi " plutôt que de celle du " je me regarde, je m'aime ". Moins pathétique, plus " connecting people " comme dirait Nokia. Au moins en choisissant l'option n°1 il gardait quand même cette illusion de partage avec les autres, tandis que l'option n°2 ferait passer n'importe qui pour un gros blaireau pas foutu de prendre en considération quelqu'un d'autre que sa propre personne (ce qu'il ne pensait pas être et ce qu'il n'aurait jamais voulu reconnaitre, de toute façon, s'il l'avait vraiment été) ...

« Et puis vous qui aimez le risque, ça pourrait vous plaire ... Après tout, vous ne connaissez pas mon niveau. Qui sait à quoi vous allez ressembler au final ? » Éclat de rire non retenu cette fois, Dickers reposa son verre et répondit par un regard complice à la blague de la jeune fille. « Ça ne pourra pas être pire que la campagne Lewis d'il y a deux ans ! » Lâcha-t-il en levant les yeux au ciel à la simple pensée de cette campagne promotionnelle qui - bien que saluée par la critique - ne lui avait pas laissé une si bonne impression que ça. « Je continue à croire qu'il n'était pas nécessaire de zoomer autant sur mes fesses, mais que voulez vous, les photographes et leurs délires sur l'allégorie de la pêche, des courbes et de tout ce baratin qu'ils vous sortent pour vous inciter à tomber le slip ... Je suis modèle, je sais ce que représente une séance de pause et je sais aussi que les meilleurs artistes sont ceux qui acceptent de rire de leur don, ce qui fait que je ne m'inquiète pas du tout de la qualité de votre niveau. » Termina-t-il sur un clin d'œil charmeur comme il savait si bien les faire en attrapant ce qu'il se jura d'être l'ultime sucrerie de la soirée, histoire de ne pas trop abuser non plus. « Alors, dites m'en plus ! » Reprit-il après avoir mastiqué sans scrupule le crocodile Haribo qui avait la malchance de se faire attraper par sa main gourmande. « Quel est le thème de ce devoir ? Ça fait longtemps que vous habitez ici ? Je ne vois ai jamais croisé, pourtant j'aurais juré qu'il y avait quelqu'un d'autre qui vivait ici ... » Fronçant les sourcils sous le coup de la réflexion, Noah tenta de retrouver l'image mentale des personnes qu'il avait peut-être déjà vu sortir de la maison, mais son arrivée dans le quartier était encore trop récente et ses connaissances en terme de voisinage encore trop floues pour qu'il puisse réellement se souvenir de quelqu'un en particulier. A vrai dire, à part Narcisse, son ami pot de colle, Ella et l'autre folle qui était venue le réveiller avec une théière quelques jours auparavant, il n'avait pas encore bien imprimé les visages des Ocean Groviens.
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Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyLun 15 Nov 2010 - 12:13

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ROSE & NOAH





Le rire de Noah ne fit que confirmer l'idée que Rose se faisait de lui. Il n'était certainement pas de ces personnes timides, qui hésitent toujours à dire ce qu'ils pensent ou pire, qui n'assument pas. Non, lui il semblait à l'aise où qu'il soit et quelque soit la situation. C'était assez déconcertant pour Rose qui n'avait pas l'habitude de ce genre d'attitude et en même temps, elle sentit une pointe de jalousie à son égard, admirant son aisance en silence. Elle, bien que très franche restait malgré tout assez réservée et ne se mettait jamais en avant. Sa gêne se lisait facilement sur son visage et ses gestes tremblant la trahissaient toujours. Elle aurait aimé elle aussi pouvoir rester impassible et confiante, relevant le défis de faire baisser les yeux de ses interlocuteurs. Mais ça n'était jamais arrivé, c'était elle qui baissait les yeux, toujours mal à l'aise lorsqu'on la fixait trop. Mais Rose faisait avec et elle avait la conscience tranquille, car sa timidité ne la rendait pas menteuse ou soumise pour autant. Et c'était le principal non ? Qu'importe qu'elle rougisse ou que ses lèvres tremblent tant que son honneur était sauf à la fin. Et croyez moi, bon nombre de personnes ont cru pouvoir abuser de Rose comme bon leur semblait juste parce qu'elle apparait fragile et naïve. Mais la jeune fille est particulièrement déterminée et quand elle refuse quelque chose, elle ne revient jamais sur sa décision. Disons que Rose était la force tranquille, mentalement parlant évidemment ! De quoi en surprendre plus d'un.

Après sa dernièrement remarque, Noah éclata de rire. Soulagée de ne pas faire un bide, Rose se joint gentiment à son rire, se faisant cependant plus discrète et moins bruyante. Ses lèvres s'étirèrent laissant place au premier véritable sourire détendu de la soirée. Ses pommettes remontèrent lui faisant légèrement plisser les yeux, qui d'ailleurs s'étaient mit à pétiller. Elle passa ses mains dans sa longue chevelure, et la ramena sur le côté dans un geste souple d'entortillement. Elle se surprenait elle-même à trouver la compagnie de ce Noah agréable. Ces derniers temps Rose était plutôt du genre solitaire, à se refermer sur elle-même. Alors là, ce qu'elle faisait était assez inattendue. L'inviter à manger un bout et à boire du soda, lui proposer de poser pour elle, discuter et rire avec lui... Mais ça lui faisait du bien, il fallait l'avouer. Rose n'était pas une asociale, bien au contraire. Elle aimait voir des gens, discuter, échanger. Et la bulle dans laquelle elle s'était installée depuis son arrivée ici commençait à lui peser. C'était peut-être pour ça qu'elle peinait tant à peindre d'ailleurs, peut-être pour ça que ses portraits étaient plats et inexpressifs. Elle croisait les doigts, espérant que Noah serait le remède à cette galère. « Ça ne pourra pas être pire que la campagne Lewis d'il y a deux ans ! » Rose releva les sourcils, interloquée. Il était mannequin ? Elle aurait dû s'en douter finalement. Un corps bien entretenu, un visage parfait, une forte personnalité, un homme sûr de lui et un look irréprochable. Il avait tout du mannequin américain (enfin, de ce qu'elle avait aperçut des mannequins d'aujourd'hui). Incapable de cacher ses émotions, sa surprise se voyait largement. Intriguée, elle garda le silence, l'invitant à continuer sur sa lancée et à lui fournir plus de détails sur cette fameuse campagne. Rose adorait qu'on lui raconte des choses, des histoires, des expériences. Elle était toujours avide d'apprendre et de découvrir, quelque soit le sujet. Sa surprise se dissipa petit à petit, laissant place à un intérêt certain pour ce qu'il allait raconter. « Je continue à croire qu'il n'était pas nécessaire de zoomer autant sur mes fesses, mais que voulez vous, les photographes et leurs délires sur l'allégorie de la pêche, des courbes et de tout ce baratin qu'ils vous sortent pour vous inciter à tomber le slip ... Je suis modèle, je sais ce que représente une séance de pause et je sais aussi que les meilleurs artistes sont ceux qui acceptent de rire de leur don, ce qui fait que je ne m'inquiète pas du tout de la qualité de votre niveau. » Le début de son histoire la mit légèrement mal à l'aise, ne sachant pas trop s'il fallait en rire ou pas. Rose n'avait encore jamais fait de nu car elle était bien trop pudique, alors ce qu'il raconta sur ses fesses la troubla quelque peu. Elle se racla la gorge, tentant de ne pas paraître trop perturbée. La fin de son petit speech la rassura et la fit sourire. Quoi que son clin d'œil la fit quelque peu tiquer. Enfin, il savait mettre les gens en confiance, c'était le moins que l'on puisse dire. Elle finit par répondre, posée et sérieuse : « Je ne savais pas que vous étiez modèle... Si j'avais su, je vous aurais épargné mon ennuyant discours sur la pose. Enfin bon. Et je suis désolé pour cette mésaventure, ça n'a pas dû être très agréable. Personnellement, j'ai souvent l'impression qu'on nous montre plus les mannequins que les vêtements qu'ils portent, ça m'agace. » Elle marqua une pause, préférant ne pas se lancer dans un long monologue polémique. Elle ajouta finalement : « Merci, c'est très audacieux de votre part je trouve. »

Elle le regarda manger son crocodile avec amusement. Cet homme était vraiment hors paire, unique. « Alors, dites m'en plus ! » Elle pencha la tête sur le côté, curieuse. Elle n'eut pas le temps de lui poser la moindre question qu'il enchaina aussitôt : « Quel est le thème de ce devoir ? Ça fait longtemps que vous habitez ici ? Je ne vois ai jamais croisé, pourtant j'aurais juré qu'il y avait quelqu'un d'autre qui vivait ici ... » Rose se redressa sur sa chaise, se préparant à répondre méthodiquement à chacune de ses questions en essayant d'être le plus précise possible. Elle leva doucement ses mains, ayant la vieille manie d'accompagner le geste à la parole. « Alors. D'abord pour mon devoir, ce sera un portrait. Je n'ai pas de consignes plus précise que ça, mise à part évidemment de faire ressortir une émotion sur le visage du modèle. Ce sur quoi j'ai échoué pour la troisième fois ce soir. Mais votre visage m'inspire, vraiment. Ça se passera dans ma chambre, à l'étage. Et j'ai déjà ma petite idée sur l'expression que vous devrez arborer. » Elle lui offrit un petit sourire rassurant, puis marqua une pause. Elle entamait la partie la moindre plaisante de sa réponse. Son visage se referma quelque peu, toute trace de sourire disparu alors. « Ensuite, je suis ici depuis deux semaines environs. Mais je ne sors pas beaucoup, sauf pour aller en cours. Et je ne me fais pas remarquer, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez encore jamais vu. Et pour finir... C'est mon frère qui habite ici. Aiden Lancaster. Ainsi que sa... compagne, Hailey Caldwell. » Elle prononça le prénom de Hailey avec un méprit certain, ne parvenant pas à dissimuler la nervosité qui venait de s'emparer d'elle, comme si elle allait se mettre en colère. Elle toussota quelque peu, reprenant ses esprits. Puis enchainant, elle demanda : « Et vous, ça fait longtemps que vous êtes modèle ? » Elle attrapa un nouveau bonbon pour s'occuper les mains et faire disparaitre toutes traces de crispation.





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B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? Vide
Message(#) Sujet: Re: B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? B.E.D : Blonde En Détresse ou Bosse En Devenir ? EmptyMar 16 Nov 2010 - 3:08

« [...] J'ai souvent l'impression qu'on nous montre plus les mannequins que les vêtements qu'ils portent, ça m'agace. » Coincé entre ses dents de devant et semi décapité, le crocodile que Noah s'appliquait à malmener de la sorte eut un soubresaut quand son bourreau accorda un signe de tête affirmatif à la jeune femme. Dire qu'il n'était pas d'accord avec elle aurait été mentir, mais entrer dans une argumentation détaillée du " pourquoi " mettait-on plus les modèles en valeur que les produits qu'ils étaient supposés promouvoir ne l'intéressait pas. Il savait bien que c'était l'image de beauté, de jeunesse et de perfection qui était toujours vendue plus que l'article en lui-même, et il se doutait aussi qu'elle devait le soupçonner, mais il ne rebondit pas sur sa remarque, préférant approuver ce qu'elle disait plutôt que de plonger tête la première dans ce genre de discutions barbantes qu'il pouvait avoir avec sa propre mère quand cette dernière, fière mais gênée, s'appliquait à souligner le fait qu'on n'avait pas besoin de poser nu pour vendre du parfum ... Qu'importe l'âge de l'interlocuteur, il ne doutait pas qu'après 2 ou 3 minutes passées à palabrer sur le sujet il n'y aurait 1) plus rien à dire et 2) plus rien à enchainer puisqu'un voile de dégout et de prise de conscience sur la façon dont les acheteurs se faisaient séduire et manipuler par les mecs comme lui, qu'on payait pour donner envie, finirait par pourrir l'ambiance, voir même par le faire passer pour le suppôt de Satan qu'il n'estimait pas être.

C'est donc tout naturellement qu'il préféra enchainer sur des détails qui la concernaient elle et son projet de peinture, ainsi que sur sa petite vie plus en général. D'aucun vous auraient dit que l'on ne voyait que rarement Noah s'intéresser aux autres, ce qui était parfaitement faux. Dickers adorait les gens, il était toujours avide de découvrir de nouvelles personnes et ne faisait que se lasser très - voir même trop - rapidement, c'est tout. Par ailleurs, il estimait n'y être pour rien si rares étaient ceux capables de le tenir en considération constante vis à vis de leur personne. Reconnaître qu'il finissait par se lasser de tout en toutes circonstances ne le dérangeait pas, il l'admettait volontiers, mais il ne s'excusait pas pour autant de ce trait de caractère qu'il n'avait d'ailleurs pas choisi d'avoir. Mieux, avec le temps il avait appris à faire avec en se disant que cette drôle de caractéristique lui permettait de voir qui méritait vraiment son intérêt - ou pas - et, pour finir, il considérait que l'angoisse omniprésente de s'ennuyer dans la vie était une punition assez grande sans qu'on vienne en plus lui reprocher d'être d'humeur plus changeante que celle d'une girouette. De toute façon, jusqu'à présent il s'estimait totalement investi dans la conversation. Partant du principe que la proposition de Rose avait quelque chose d'inédit, il se sentait stimulé en tous points et ne manquait donc pas d'allier l'image à l'attitude, à savoir de mêler l'avenance physique à l'avenance verbales.

« Alors. D'abord pour mon devoir, ce sera un portrait. Je n'ai pas de consignes plus précise que ça, mise à part évidemment de faire ressortir une émotion sur le visage du modèle. Ce sur quoi j'ai échoué pour la troisième fois ce soir. Mais votre visage m'inspire, vraiment. Ça se passera dans ma chambre, à l'étage. Et j'ai déjà ma petite idée sur l'expression que vous devrez arborer. » « Très bien, c'est très professionnel tout ça, mais ... j'aurais encore le droit aux bonbons, hein ? » Répondit-il, taquin et à la fois surpris de constater qu'une fille de son âge pouvait avoir une méthode artistique assez développée pour cadrer le contexte et visualiser l'effet en ne l'ayant aperçu qu'à la lumière pourtant peu flatteuse de la lampe torche. « Ensuite, je suis ici depuis deux semaines environs. Mais je ne sors pas beaucoup, sauf pour aller en cours. Et je ne me fais pas remarquer, ce n'est pas étonnant que vous ne m'ayez encore jamais vu. Et pour finir ... C'est mon frère qui habite ici. Aiden Lancaster. Ainsi que sa ... compagne, Hailey Caldwell. » Stop, arrêt sur image, on rembobine. Pour l'avoir souvent entendu dans la bouche de sa mère lorsqu'elle parlait de ses ex-copines ou alors dans la bouche de ses ex-copines lorsqu'elles parlaient de sa mère, Noah sut tout de suite reconnaître ce ton de mépris jaloux et dédaigneux que seules les femmes savaient rendre aussi insultant envers la personne ciblée. Quelque chose qui devait être la voix du bon sens lui souffla que Rose ne portait pas cette Hailey dans son cœur et qu'il serait délicat de sa part de ne pas approfondir le sujet à moins de vouloir volontairement provoquer une hausse de tension chez son interlocutrice. Non désireux d'en arriver là, il opina du chef comme l'aurait fait n'importe qui afin signifier qu'il l'écoutait et qu'il avait bien enregistré ses informations. Enfin, elle lui retourna une question à laquelle il estima préférable de répondre avec développement pour chasser bien loin le souvenir de cette nana qui - visiblement - faisait ressentir à Rose l'impression qu'on lui piquait son frère, ou quelque chose du même style. « Quatre ans, presque cinq en fait, c'est bientôt la retraite, quelle horreur ... » Une grimace se dessina sur son visage à la seule prononciation du mot " retraite ". Être vieux, dépassé, plus assez beau pour son métier, tout ça lui faisait peur. « Et ça fait à peine un mois que j'habite dans le coin. Je vous aurez bien demandé des tuyaux sur qui est dans le coup et qui ne l'est pas chez les voisins, mais je vois que vous n'en savez pas plus que moi ... C'est pas grave, je peux quand même vous renseigner. Ne vous approchez jamais du 3001 Lemon Street ou vous risqueriez de vous faire attaquer par un hystérique digne d'un Scarface ! » Autre clin d'œil, un poil plus sérieux que celui décoché précédemment pour lui faire part de sa non inquiétude vis à vis de son talent d'artiste. Cette Missoni et sa maniaquerie congénitale ... Il lui semblait tout à fait pertinent de mettre la petite blonde en garde, quand bien même cela le faisait certainement passer pour une commère irrécupérable trouvant moyen de dire du mal même dans le noir.
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