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 i'm not sure .. but i'll try. (pride)

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Message(#) Sujet: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptyMer 13 Oct 2010 - 18:15


I'M NOT SURE .. BUT I'LL TRY.
PRIDE BERRINGTON and MEREDITH LEVY


« Redis moi encore une fois pourquoi je me rends à cette stupide soirée ? » Penchant son regard dans son rétroviseur, n’accordant qu’un léger coup d’œil à son interlocutrice en proie à une lassitude des plus évidentes. Cette dernière venait tout juste de répondre à cette même question formulée sous toutes les formes possibles. « Par altruisme, parce que tu aimerais qu’on ait ce même égard envers-toi si ça t’arrivais ?! » Tina s’essayait à une nouvelle réponse, sait-on jamais, peut être parviendrait-elle à faire entendre raison à la jeune femme bornée assise côté conducteur. « Eurk, t’es entrain de me convaincre de faire demi-tours chérie. » Haussant les épaules et levant les yeux au ciel, elle ne cessait de se demander comment elle pouvait supporter l’humeur changeante et souvent associable de son amie. Meredith pouvait se montrer adorable et d’une bonté sans pareille, c’était ce qui l’avait mener à cette décision. Mais elle pouvait se montrer revancharde, hargneuse et se cacher derrière une misanthropie partiellement réelle. « J’oubliais que tu pouvais parfois détester faire preuve d’humanité. » « C’est faux, mais j’aime autant que cela soit mérité et il est clair, que j’ai un sérieux doute dans son cas. Il n’y sera peut être pas après tout. Et puis, celui qui m’a rendu totalement dingue, aurait préféré mon mépris à ma pitié. » Excepté qu’elle faisait fausse route, il ne s’agissait pas de pitié, plutôt de culpabilité et de simple gentillesse. Elle pouvait se montrer amer, mais n’était pas dénuée de sentiments et encore moins de cœur. Face à Pride Berrington, quelques jours auparavant, elle s’était montrée odieuse, il n’était pas dans son état habituel ce dont elle avait quelque peu profiter pour l’envoyer paitre dans les grandes largeurs. Culpabilité qui refaisait à présent surface, quand bien même c’était-il montré mesquin, et avait-il agit comme un vrai con avec elle à une certaine époque, il était toujours temps de tirer un trait sur le passé. D’autant qu’elle comptait lui tendre la main, et lui raviver quelques souvenirs qu’ils soient acceptables à ses yeux ou non. Connaissance remontant à leurs études à la prestigieuse Université d’Harvard, quelle chance que ce week-end s’y déroule une réunion d’anciens élèves de leur promo. Meredith s’était attardée sur cette invitation, se demandant ce qui pouvait bien pousser des imbéciles à se rendre à ce type de réunion. La nostalgie, l’esprit de compétition ? Lorsque l’on faisait partie d’une certaine élite, demeurer numéro un était une priorité, elle était intimement convaincu que la plus part d’entre eux avaient d’ailleurs très bien réussis. Quant à elle que dirait-elle ? Sans doute leur cracherait-elle la vérité tel un poison, ne lésinant pas sur les reproches, et les répliques acerbes pour contre attaquer face aux regards méprisants auxquels elle se heurterait. Elle n’avait aucune envie de s’y montrer et pour cause, elle n’eut jamais énormément d’amis à cette époque, en revanche elle était convaincue que Pride s’y rendrait surement pour y retrouver quelques souvenirs, dans l’espoir de stimuler sa mémoire. Et c’était de cette façon que ses pensées l’avaient conduite à prendre cette décision, qu’elle n’était pas sûre d’assumer jusqu’au bout.
A présent sur place, elle s’avançait dans cette salle immense, un nœud venant serrer son estomac, l’écœurant encore un peu plus face à son émotivité qu’elle méprisait tant. Balayant la salle du regard, Tina n’avait pas tardé à la laisser en plan pour rejoindre une flopée de quelques amis qu’elles ne partageaient pas. Merry n’était ici que pour Pride, s’il était absent elle n’aurait plus aucune raison de s’attarder à cette soirée. N’hésitant pas une seconde à reprendre le volant de sa voiture et laisser Tina en plan, après tout si elle avait raison et si ces personnes étaient plus humaines que robotisées, ils trouveraient la force en leur cœur de ramener cette pauvre fille qui fut lâchement abandonnée. Décidant de prendre sur elle et de faire un effort de patience, elle alla même jusqu’à s’incruster dans un petit groupe de personnes. Tous très vantards un défaut répugnant allant même jusqu’à vous changer un accent, c’était d’un ridicule. « J’ai lu une étude sociologique récemment. Expliquant comment les plus faibles d’un point de vue de l’échelle sociale, pouvaient si aisément avoir cette tendance à souffrir de mimétisme et piquer jusqu’à l’accent d’une personne leur étant nettement supérieur que cela soit financièrement, intellectuellement et j‘en passe. Cette tendance étrange à se vanter sans arrêt alors qu’il est évident ma pauvre Trish que ton mariage ne fera pas long feu vu l’ardeur que ton cher Andrew met à flirter avec ton ancienne meilleure amie. » Le sourire hypocrite qui irradiait du visage de porcelaine de Meredith fit presque tressaillir son voisin de droite, comme s’il craignait qu’elle n’en dévoile trop sur sa personne. Elle n’avait pas besoin de connaitre les pires secrets des autres, elle pouvait les deviner en les observant, on ignorait trop souvent le langage du corps, nous en exprimons tellement plus qu’il n’y parait. Observant avec fascination la fameuse Trish qui se décomposait littéralement devant elle, elle fut néanmoins heureuse de voir se dessiner derrière elle une silhouette familière. S’excusant auprès des quelques personnes aux facultés encore intact après ce petit interlude. Se dirigeant vers les quelques personnes qui l’entouraient, elle empoigna le bras de Berrington et s’empressa de répliquer « Je suis désolée les filles, j’en ai besoin je vous l’empreinte. » Le nez retroussé, elle aurait presque pu sembler adorable et légèrement déjantée, ce qui était en réalité le cas. Entrainant le brun ténébreux un peu plus loin, elle se fixa face à lui avant de repérer le verre qu’il tenait fermement entre ses doigts. S’en saisissant, elle en but le contenu d’une traite avant de grimacer. « Qu’est-ce que je bois ? Peut importe, j’ai subis une véritable torture avec une bande de demeurés alors que t’étais déjà là. Et ne fais pas cette tête, ce n’est pas si surprenant que j’ai passé une bonne vingtaine de minutes à te chercher. » Pour elle tout relevait tellement de l’évidence qu’elle en venait à oublier l’essentielle, la clarté ..


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Message(#) Sujet: Re: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptyJeu 14 Oct 2010 - 22:56

Les réunions d'anciens étudiants avaient quelque chose de pathétiquement ringard et d'ironiquement vintage, étrangement beaucoup en raffolaient car ils demeuraient l'occasion par excellence de prouver à son ancien compagnon qu'on avait réussi bien mieux que lui. Les langues de vipère s'y complaisaient à merveille, à cracher sur la dernière couleur de cheveux de Becky Fortman, à déblatérer de la dernière bourde honteuse de Joseph Heckel et de son infidélité quotidienne consommée avec sa secrétaire, tandis que les anciens premiers de la classe tentaient de se confronter à leurs bourreaux du passé, gros caïds souvent accompagnés de magnifiques créatures au corps de rêve, au grand dépit de ces intellectuels manquant de self estime. En somme, si on inventa les universités pour former des élites zombifiés, on oubliait souvent l'adage selon lequel Dieu créa le no man's land par excellence pour permettre à ses créatures de s'entretuer entre deux petits fours : les réunions d'anciens élèves. La soirée s'annonçait donc longue et rébarbative, et promettait de mettre ses instincts de survie à l'épreuve, autant que son self-contrôle. Pride Berrington étant connu pour ses répliques assassines légendaires ainsi que son cynisme délicieux, il n'ignorait pas qu'il lui serait difficile de garder son silence pour mieux sympathiser avec l'ennemi : s'il avait répondu par l'affirmative à l'appel des anciens de Harvard, ce n'était que par désir d'y réveiller éventuellement quelques souvenirs. Et qui mieux que la délectable Meredith Levy, ancienne étudiante de sa promotion retrouvée à Ocean Grove, pouvait l'accompagner dans sa démarche ? Certes, leur dernière rencontre s'était achevée par une bien piètre impression : le regard que la jeune blonde lui avait jeté avait tout d'un mépris mêlé à une colère noire qui lui suggérait de ne pas trop jouer avec le feu. Visiblement, Pride n'avait guère été agréable avec la demoiselle par le passé. Euphémisme. Mais qu'à cela ne tienne, il n'avait qu'elle sous la main pour l'aider à s'avancer dans le nid aux serpents et l'aider à décrypter des conversations, reconnaître des visages, sonder un passé qui ne lui appartenait plus.

La salle était bondée, remplie d'arrogants et d'outrecuidants faisant monter leurs enchères quant à leurs vie, s'affichant avec maris ou maîtresses, parlant découvertes scientifiques ou métaphysique à deux dollars, croulant sous de faux semblants et de malsaines hypocrisies. Le jeune homme vêtu d'un costume sombre à la découpe parfaite, se tenait quant à lui au centre d'un public restreint suspendu à ses lèvres : le maintien puissant, la voix suave, le regard envoûtant et le parfum épicé, il captivait par sa seule aura. Ici et là, on lui posait des questions auxquelles il ne pouvait malheureusement pas toujours répondre. « J'ai entendu dire que tu étais devenu amnésique Pride... » fit la première des opportunistes, un sourire faussé aux lèvres. « Et bien... » « Quel dommage, tu ne te souviens donc pas de ce qu'on a fait tous les deux, le soir du bal de promo, dans la chambre de Madison O'Deal ? » « C'est à dire que... » « Pride que vois-je, aucun anneau à ton doigt ? Moi qui pensais que le loup s'était assagi... » Et entre trois monologues futiles, vinrent s'ajouter des minauderies et miaulements de félines parties à la chasse, sans qu'il ne puisse dire un mot. Entrouvrant les lèvres non sans sentir son cynisme piquant légendaire lui monter à la tête, le jeune homme alla pour bafouer ses propres règles et envoyer valser les égoïstes harvardiens, lorsqu'une main fine vint agripper son bras. Son regard fauve se tournant vers sa sauveuse du soir, Pride s'éloigna de la troupe blasée non sans souffler un soupir glacé et glaçant. Dieu que l'épreuve était éprouvante : feindre d'être adorable et se la fermer pour de bon afin de recouper le maximum d'informations non faussées, était un exploit bien plus ardu qu'il n'avait pu le penser. « Je pensais que tu t'étais donné une joie de me poser un lapin ce soir. Je te propose... » « Qu’est-ce que je bois ? Peut importe ... » « ... un verre. » acheva-t-il dans un murmure suave et scabreux non sans souffler un nouveau soupir immensément las et esquisser une moue blasée, lorsque la demoiselle s'empara de son martini. « ... j’ai subis une véritable torture avec une bande de demeurés alors que t’étais déjà là. Et ne fais pas cette tête, ce n’est pas si surprenant que j’ai passé une bonne vingtaine de minutes à te chercher. » « Tout comme j'ai passé vingt minutes à supporter les battements de cils et l'inquisition de trois harpies au QI très haut et au décolleté très bas, ce qui ne m'aurait pas déplu si la portée existentielle de leur conversation n'était pas aussi lisse que leurs poitrines refaites. » renchérit alors Pride non sans esquisser cette fois une moue noblement méprisante. Enfin, il pouvait se permettre d'exorciser tout son venin, comme un besoin vital qui ne répondait plus de lui-même. « Mais avant cela j'ai du survivre aux jérémiades de Harry Clarkson qui désespérait de ne pas me voir me souvenir des bizutages intempestifs que je lui faisais subir tout en se lamentant sur sa femme russe Katherina rencontrée sur un site internet qu'il soupçonne coucher avec son collègue chercheur en physique quantique. Entre nous je ne lui donne pas trois mois avant que cet idiot ne lui donne la nationalité américaine et la permission d'aller baiser ailleurs, conformément à ce qu'elle souhaite depuis qu'elle a posé les pieds dans ce pays. » Qu'il était bon d'imploser ainsi et de relâcher tout un flot de paroles acides qu'il n'avait pu cracher à la figure de ses interlocuteurs. « Au passage je le soupçonne être malgré tout encore puceau vu le regard d'adolescent boutonneux qu'il porte sur toi, chanceuse que tu es. » Léger mouvement de la tête vers un grand maigre à la pâleur cadavérique, avant de reposer ses yeux fauves sur sa cavalière d'un soir à la beauté radieuse, le timbre de sa voix toujours aussi bas et placide. « Et tu es magnifique. » rajouta-t-il dans la foulée, ce qui n'arracha qu'un haussement de sourcils à l'intéressée. « J'essaie de me montrer courtois et charmant malgré ma survie parmi ce flot d'arrogants tous nommés pour le prix nobel mais incapables de me ramener un seul putain de souvenir, tu pourrais au moins faire semblant d'être charmée si tu ne veux pas que je pose sur toi un regard pervers pour mieux illustrer mes propos. » Un bref sourire vint se dessiner sur ses lèvres vermeilles alors qu'il tentait d'alléger un tant soit peu la situation : la tension des deux jeunes gens étant plus que palpable ce soir, mieux valait souffler quelque peu.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptySam 23 Oct 2010 - 16:49



Ce genre de soirée était le parfait paradoxe social, à mi-chemin entre une soirée entourés de plusieurs amis, et une soirée dont l’hostilité et la concurrence pouvaient se faire sentir à des kilomètres. Jouer des apparences était la première chose que Meredith avait apprise à Harvard. Lorsqu’elle était perdue dans sa petite contrée en Islande, elle n’avait pas eu besoin d’user de faux semblant. A quoi bon ? Les locaux étaient bien plus accueillants, plus humbles -moins nombreux également- elle était dans son élément, proche de la nature. Un trait familiale allons savoir pourquoi la fratrie Levy était né écolo dans l’âme et se sentait responsable de notre planète, mais il en fallait bien. Alors débarquer à Harvard fut un changement des plus radicales, jamais montrer un signe de faiblesse, sans arrêt repousser ses limites pour aller le plus loin possible et surtout savoir se protéger. Faire partie d’une élite comme celle-ci n’était pas donné à tout le monde, mais n’était pas non plus au gout de tous. Si cette université plaisait tant à Merry, ce n’était que pour son mérite et son prestige. Légèrement vénale, elle était surtout attirée par la reconnaissance, et était parfaitement consciente que sortir diplômée d’une Université comme celle-ci, ne pourrait que susciter la jalousie, l’envie et l’admiration dans le regard de ses interlocuteurs. Malheureusement pour elle, l’aventure s’arrêta en chemin, faute à un professeur plus malhonnête qu’attirant. Peut lui importait à présent, excepté qu’elle était bien loin de susciter autre chose que du mépris dans le regard de ces personnes qu’elle avait côtoyé. La blondinette n’eut jamais un côté démesurément sociable, si elle se fondait facilement parmi les autres, si elle savait se montrer agréable, souriante, si son grain de folie et sa joie de vivre pouvait plaire, il y avait tant d’autres choses qui repoussaient. Son sarcasme, sa franchise, son côté lunatique, difficile de savoir à quoi s’attendre avec elle, difficile de la cerner et surtout de la contrôler .. Elle faisait peur. Et c’était pour cette raison qu’elle ne se sentait que plus forte de n’avoir qu’un noyau mince mais fiable d’amis proches. Mais revenir ici et voir à quel point elle était loin d’avoir réussit ce qu’elle avait entreprit était tout de même assez douloureux, plus pour son orgueil qu’autre chose, mais cela restait difficile à avaler. Plus encore qu’elle tenait compagnie à Pride Berrington, un être tout aussi charmant et déroutant. Habituée à cerner les gens en un clin d’œil, elle sentit le niveau se surélever lorsque sa route croisa de nouveau la sienne. Mettre le doigt sur celui qu’il était vraiment n’était que plus difficile aujourd’hui. Avait-elle affaire au vrai Pride, celui qui ne ressentait aucunement le besoin de se construire un personnage détestable, ou était-ce plutôt l’inverse. Quoiqu’il en soit, elle se sentait plus à l’aise avec lui à cette soirée, qu’elle ne le fut par le passé. Mettre de côté ses vieilles rancœurs n’avaient rien de facile au contraire même, mais elle avait fait un choix et mettrait un point d’honneur à aller jusqu’au bout. Si son visage semblait fermé et peu réceptif au long discours venimeux de son interlocuteur, son regard trahissait comme une pointe d’amusement, brillant sous les remarques acerbes et si bien placées de ce beau parleur. Il eut toujours ce don pour être d’une franchise déroutante dans n’importe quelle situation, il savait aussi parfaitement mentir et jouer de sa voix sensuel pour charmer et berner les plus simples d’esprits. A présent il semblait plus soucieux d’avoir l’air agréable, comment pourrait-il se souvenir de quoique ce si les seuls personnes susceptibles de lui rafraichir la mémoire tourner les talons face à une vérité qu’ils n’étaient pas prêt à entendre. Mais à voir les battements de cils des demoiselles qui lui avaient tenu la jambe pendant une poignée de minutes, elles se gardaient bien de se souvenir de celui qu’il était pour souhaiter partager son lit une énième fois. Encore qu’il lui était difficile d’imaginer que cela soit déjà arriver auparavant, elles n’étaient pas le genre à représenter un défi pour cet homme fuyant presque la facilité. Inconsciemment elle avait baissé le regard vers son propre balcon lorsqu’il avait si joliment parlé du décolleté de ces jolies demoiselles. Relevant le regard vers le jeune homme et buvant chacune de ses paroles avant d’orienter son regard vers un homme chétif qui lui accorda un signe de la main accompagné d’un sourire niais au possible. « Waouh ! un véritable Don Juan. Je m’en voudrais d’intenter à sa pureté. » répondit-il dans en un murmure doucereux. Finissant par simplement hausser un sourcil comme si elle se fichait éperdument du compliment qui venait de franchir la barrière de ses lèvres. Était-ce sincère ou non, ce n’était pas le problème, aussi flattée fut-elle -l’orgueil d’une femme étant aussi facile à atteindre que celui d’un homme- elle ne pouvait décemment pas lui faire le plaisir d’irradier de bonheur, encore que .. « J'essaie de me montrer courtois et charmant malgré ma survie parmi ce flot d'arrogants tous nommés pour le prix nobel mais incapables de me ramener un seul putain de souvenir, tu pourrais au moins faire semblant d'être charmée si tu ne veux pas que je pose sur toi un regard pervers pour mieux illustrer mes propos. » « Voyons, je n’ai ni le QI d’une huitre en décomposition, je n’ai pas non plus eu le besoin de recourir à une chirurgie qui dans mon cas aurait été superflue, mes courbes font mourir d’envie notre tombeur de mannequins russes .. Tu finiras par illustrer tes propos d’un regard pervers. » Une pointe d’ironie et l’exagération de sa remarque parfaitement marqué par un geste d’une superficialité sans nom, autrement dit sa main s’étant vulgairement calée sur sa hanche, elle finit pourtant par sourire, bien décidée à honorée la promesse qu’elle s’était faite à elle-même. « Je te remercie. Je ne vais pas mentionné au combien vous pouvez être séduisant Monsieur Berrington, vous en avez d’autant plus conscience qu’une horde de harpie vous aurez mangé dans la main il n’y a pas cinq minutes. » Lui rendant ainsi le compliment, bien dissimulée sous un flot de paroles inutiles mais pas moins véridiques. Elle finit cependant par ce saisir de son bras, pour l’inciter à marcher, et peut être croiser des regards qui lui seraient familiers. « Tu n’as donc toujours pas le moindre souvenir ? Si l’on en revient à mon si charmant prétendant, bizutages était un euphémisme. Disons plutôt qu’il te voyait comme un modèle, brillant, éloquent et surtout toujours accompagné des plus belles demoiselles du campus. Mais tu n’as jamais eu le souhait de former un mini toi heureusement ceci-dit. Un seul à suffit pour briser des cœurs .. Brittany, la blonde au décolleté plongeant était bien plus intéressante il y a quelques années, il faut croire qu’elle a perdue toute confiance en elle par la suite. Mais je ne suivais pas tes aventures de si près pour te dire par quel sombre jour vous vous êtes séparés. De toute évidence ton charme opère toujours, quelle chance .. » D’une certaine façon, elle était capable de l’envier tout autant, il pouvait être ce personnage qu’on craignait, mais dont on demeurait toujours aussi fasciné. Attirant dangereusement, se bruler à son contact était finalement plus agréable que de n’avoir jamais passé un instant auprès de cet être intriguant.

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Message(#) Sujet: Re: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptyMar 2 Nov 2010 - 0:56

Les rires, les conversations, les regards, l'oppression de ces égos qui se heurtent et bataillent pour en ressortir celle qui sera la plus démesurée : cette soirée empestait indéniablement le snobisme de Harvard. Mais plus encore, aucun parfum d'un passé retrouvé ne flottait dans les airs : il lui semblait que chacun aspirait seulement à épater son voisin, à lui prouver que sa vie était mieux que la sienne, entre deux petits fours et quelques compliments hypocrites. Ainsi donc, Pride ne fut essentiellement confronté qu'à des 'moi je' exaspérants, qui certes demeuraient habituellement les phrases phares du jeune homme, mais qui lui au moins savait tourner son égocentrisme intense en un concept intéressant. Ces anciens étudiants, eux, ne savaient que vanter les mérites de leurs femmes parfaites et dociles, ou bien de leur salaire de travail ; il n'y avait pas assez de place pour les véritables souvenirs. A part les reproches, peut-être, ainsi que les rappels à l'ordre concernant quelques aventures, placés dans des sous-entendus mielleux lâchés entre deux battements de cils. Pride butta donc sur quelques noms à peine qu'on lui offrit ici et là, concernant sa scolarité à la prestigieuse université : Noelina Di Firenze, héritière timide faisant pâle figure aux côtés du don juan qu'il avait été – et Dieu qu'ils faisaient tous deux un couple mal assorti, avait alors affirmé une rouquine qui portait un prénom à rallonge et désespérément snobinard – ainsi que quelques autres patronymes qui ne lui évoquèrent rien. Fort heureusement, Meredith semblait être la seule ce soir à avoir les pieds sur terre : soupirant à tout va face à tant d'hypocrisie versée dans de fausses conversations mesquines, c'était elle qui l'aidait à trouver des réponses. Néanmoins le ténébreux jeune homme ne désespérait pas de trouver ici et là quelques indices, au fil de la soirée : le moindre détail lui serait une pièce fatidique à son puzzle. Ainsi il jaugea les moindres regards et attitudes, les moindres tics, les moindres tocs, les moindres manies trahissant malaise, fierté, arrogance, mensonges... « .. Tu finiras par illustrer tes propos d’un regard pervers. » fit-alors sa cavalière d'un ton narquois, arrachant un sourire charmeur aux lèvres désirables de Berrington qui redressa la tête non sans plonger son regard de braise dans les prunelles satinées de la demoiselle. « Si tu me laisses ce soir te raccompagner chez toi, il y a des chances. » Charmeur, comme toujours, un peu trop épanché sur la manie des sous-entendus subtils ou non peut-être. Qu'importait ; c'était aussi son charisme presque agressif qui pouvait aussi le rendre unique. Car le jeune homme s'affichait déjà aux bras d'une divine mannequin malgré ses allures de don juan ténébreux, dont le prénom finirait fatalement par lui revenir en écho lors de la soirée... Mais l'amnésique l'ignorait encore. « Je te remercie. » avoua-t-elle enfin, face aux compliments de Pride tandis qu'elle s'empara de son bras afin de se frayer un chemin parmi les convives. « Tu n’as donc toujours pas le moindre souvenir ?  » « Aucun. » murmura sombrement le jeune homme de sa voix suave, non sans froncer les sourcils et poser ses rétines ténébreuses sur sa cavalière qui demeurait une mine d'or d'information. « Si l’on en revient à mon si charmant prétendant, bizutages était un euphémisme. Disons plutôt qu’il te voyait comme un modèle, brillant, éloquent et surtout toujours accompagné des plus belles demoiselles du campus. Mais tu n’as jamais eu le souhait de former un mini toi heureusement ceci-dit. Un seul à suffit pour briser des cœurs .. » Et les mots détachés de la demoiselle, vinrent arracher un sourire narquois à Berrington qui appréciait particulièrement ces nouveaux souvenirs croustillants. Conformément à ce qu'il se souvenait de ses seize ans, il n'avait ainsi pas changé une fois à Harvard. Et bien plus que le dégoûter, cela lui arracha un frisson de satisfaction malsaine. « Brittany ? » La déduction du jeune homme le poussa à souffler le prénom de la demoiselle qu'il avait vu blêmir à son passage : sans doute n'était-il pas étranger à ses tressaillements douteux. Et ce prénom, avancé en même temps par Meredith, vint le conforter dans son observation implacable. « Brittany, la blonde au décolleté plongeant était bien plus intéressante il y a quelques années, il faut croire qu’elle a perdue toute confiance en elle par la suite. Mais je ne suivais pas tes aventures de si près pour te dire par quel sombre jour vous vous êtes séparés. De toute évidence ton charme opère toujours, quelle chance .. » Le jeune homme se stoppa alors, forçant la demoiselle à faire de même, dans un geste paradoxalement cavalier, tandis que son regard charmeur venait trahir son jeu de ce soir : il désirait jouer avec le feu, se faire diable et séduire la jolie blonde à son bras. Sans quoi, sans ce réflexe qui lui était aussi vital que d'aspirer l'air dans ses poumons, il ne serait plus Pride Berrington. Amnésique ou pas, le défi, le jeu et la sensualité coulaient en ses veines autrefois chargées de trop de cocaïne ou de poppers. « Et opère-t-il sur toi ? » souffla-t-i dans un sourire, arquant les sourcils avant de ramener doucement la demoiselle vers lui. « A-t-il opéré un jour ? »

Au moins, on pouvait affirmer que Pride savait aller droit au but, sans fioritures. Mais c'est alors que le fameux Harry Clarkson fit son entrée, attiré sans doute à la fois par le décolleté de la jolie blonde, et ce désir masochiste de se rapprocher de son ancien tyran pour la deuxième fois de la soirée. Berrington lui octroya malgré lui – ou non – un regard méprisant, l'invitant alors à parler. « Meredith ! » fit alors l'intellectuel non sans laisser son regard s'attarder sur la belle demoiselle. « Je ne pensais pas que... vous deux... » L'importun reposa ses yeux émeraudes sur Pride dont la prestance s'était faite volontairement imposante, comme pour tester le sang froid de l'amateur de femmes russes. « C'est que j'ai entendu dire que tu sortais avec un mannequin, ça nous fait un point commun. » rajouta-t-il dans un rire gras et mal à l'aise avant de reprendre d'une assurance passablement ratée. « Mais ce n'est pas cette fille que tu avais déjà cotoyée à Harvard, quelques jours ? » Et sous le froncement de sourcils de Berrington, il s'empressa alors de rajouter, penaud : « Enfin, je me trompe peut-être. Tu es sorti avec tellement de filles qu'on était tous un peu perdus... Non, enfin, ce n'est pas un reproche. C'est juste que j'aurais juré... Enfin il me semble.... » En sueur et angoissé par le silence pesant de Pride dont le regard s'était dangereusement assombri, Harry porta son verre à ses lèvres avant de boire à larges gorgées. Cet idiot parlait-il de Muse ? Bien sûr que non, il se trompait. « Meredith ? » souffla alors Pride, perdu et perplexe malgré ses yeux ténébreux, se tournant vers cette dernière comme si elle allait lui apporter la réponse. Sans doute pas, car comme elle le lui avait évoqué précédemment : elle ne s'était jamais vraiment mêlée des affaires de Berrington.
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Message(#) Sujet: Re: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptyMar 16 Nov 2010 - 23:51



« Si tu me laisses ce soir te raccompagner chez toi, il y a des chances. » Berrington souffrait peut être d’amnésie, mais il était toujours égal à lui-même, comme si cette arrogance faisait partie intégrante de sa personnalité. Au delà d’un homme qui s’était façonné au fil du temps et de ses expériences. C’était inné, presque une marque de fabrique, et c’était sans doute l’un des atouts charmes de sa personnalité, tout autant qu’il pouvait en être odieux et repoussant. Au yeux de la jeune femme c’était d’avantage intriguant, le voyant comme un puzzle en friche, elle espérait remettre de l’ordre et pouvoir enfin le comprendre. Mais elle ne le sous-estimait pas, ce ne serait pas par manque de talents, mais plus par la complexité du challenge, qu’elle pourrait bien perdre. Un demi sourire éclaira alors faiblement son visage de porcelaine. « Là, tu deviens peut être trop ambitieux .. » C’était une rengaine connue entre eux, même si elle ne s’était pas installée bien longtemps, il n’était pas du genre à apprécier d’être repoussé. Quant à Merry, elle n’appréciait pas d’être associée à toutes ces femmes capitulant au simple son de sa voix et de ses paroles pour le moins envoutantes. Elle aimait être l’exception confirmant la règle concernant son ténébreux cavalier .. Si aucune ne lui avait résisté, il en fallait bien une pour faire la difficile. Cette soirée était pour le moins surprenante et inattendue. Après avoir franchit une dernière fois les portes de cette Université, elle n’aurait jamais cru en revoir les anciens. Elle s’était pourtant jurée de ne jamais participer à ce genre de célébration grotesque. Et pour cause, la seule chose lui revenant de manière bien trop incessante en tête, n’était autre que le souvenir d’un de ses anciens professeur. Un souvenir qui la hantait presque à la limite de la paranoïa. Si elle déambulait parmi les convives au bras de Pride, elle voyait en chaque regard interrogateur, l’inquisition de celui de cet homme qui l’avait forcé à oublier ses ambitions. Meredith était une femme orgueilleuse, qu’il s’agisse d’une partie de Monopoly ou d’une affaire à enjeux importants, elle détestait perdre, très mauvaise joueuse, cette défaite lui laissait toujours un gout amer en bouche. Mais elle réalisait, et étrangement grâce à son cavalier, qu’elle se devait peut être de le remercier. Lorsqu’elle constatait ce que cette Université et leurs mentalités préfabriquées avaient fait de ces anciens étudiants, Merry était ravie d’être la seule en total possession de ses facultés. Compter Pride ne serait peut être pas bienvenu, elle était présente pour l’aider à se remémorer certaines choses après tout. Ce qui finalement rendait la soirée plus intéressante, non pas qu’elle se réjouissait de son malheur, elle n’était pas mesquine ni vindicative à ce point là, mais Pride était sans doute le seul parmi ces snobinards, à lui offrir une conversation surprenante. Espérant sincèrement être parvenue à lui ramener un ou deux souvenirs en tête, ce serait après tout mieux que rien en une soirée. Elle fut pourtant surprise en premier lieu de le voir s’arrêter, l’y obligeant également, un geste totalement dénué de brusquerie, tout en finesse. Les deux anciens Universitaires se faisant ainsi face. Elle avait songé naïvement à un éventuel flot de souvenirs lui étant revenu, mais revenant bien vite à la réalité et oubliant les dernières aventures des héros des feuilletons pour grand-mères siphonnées du bulbe, elle comprit qu’elle faisait fausse route. « Et opère-t-il sur toi ? » se retenant de répondre à sa question par un sourire qui serait indéniablement révélateur, elle n’eut pourtant pas le temps de la réaction, qu’il l’a ramena à lui avec douceur. Un geste aussi surprenant qu’évident. Évident pour une jeune femme connaissant ce charmeur invétéré, mais surprenant lorsqu’on réalisait qu’il s’agissait d’un instinct dès plus naturels chez cet homme. « A-t-il opéré un jour ? » Lui rendant son sourire, qui malgré elle était peut être un peu trop charmeur, elle lui chuchota avec arrogance « Ce mystère gagne peut-être à être révélé plus tardivement qu’un autre .. » A peine eut-elle pu lui faire part de sa théorie en l’affrontant presque du regard, que son admirateur avait décidé de les rejoindre.
Visiblement, si les années universitaires étaient loin derrière eux, le charisme de Pride était toujours aussi électrisant, et ce pour tout le monde, y comprit pour ce pauvre homme qui l’admirait toujours autant, et semblait craindre son jugement pourtant déjà arrêté depuis bien longtemps. « .. C'est que j'ai entendu dire que tu sortais avec un mannequin, ça nous fait un point commun. » C’était un détail que la jeune femme ignorait, arquant un sourcil, elle n’était pourtant pas offensée par cette découverte, ni même surprise, c’était bien son genre de côtoyer un mannequin. Elle reporta davantage son attention sur Harry d’humeur bavarde et certainement désireux d’instaurer une complicité avec son « idole ». « Mais ce n'est pas cette fille que tu avais déjà cotoyée à Harvard, quelques jours ? Enfin, je me trompe peut-être. Tu es sorti avec tellement de filles qu'on était tous un peu perdus... Non, enfin, ce n'est pas un reproche. C'est juste que j'aurais juré... Enfin il me semble.... » Regardant de nouveau Pride, il semblait perdu, tout autant qu’elle ceci dit, personne ne semblait avoir la réponse à cette question. Croisant les bras sur sa poitrine, le regard perdu dans le vague fouillant ses souvenirs. Elle se souvenait de cette idiote de Brittany et pas de cette jeune femme ? « Meredith ? » Sa voix sonnait comme un rappel à l’ordre, son regard instinctivement plongé dans le sien. En colère contre elle-même, elle reporta pourtant cette frustration sur ce pauvre homme qui semblait déjà dans une sorte de transe tant il était angoissé et dans un état second. « Si tu ne sais pas mettre un nom sur cette personne, tu nous explique ce que tu fiches encore là ? » Réalisant qu’elle était bien trop odieuse elle s’empressa de rectifier le tir « navrée .. » mais ce n’était qu’une formalité, parce qu’elle était davantage soucieuse d’apporter une réponse à Pride, sans trop comprendre pourquoi ça lui tenait tant à cœur de lui venir en aide. Tina avait peut être raison, elle pouvait parfois se montrer plus humaine qu’elle n’aurait souhaité l’être. « Tu as eu tellement de belles filles à ton bras, c’est difficile. Mais si j’étais elle, j’aimerais tout de même que tu te souviennes de moi ! » Si d’après Harry il sortait effectivement avec elle, il était évident que cette situation devait être plus que douloureuse pour elle. Peut être était-ce plus pour cette jeune femme que pour lui, ou pas après tout. Si elle était là à cette soirée, ce n’était pas pour cette femme mystère alors qu’elle ignorait son existence quelques minutes auparavant. « Un mannequin donc … Tea, Meg, Alice, Jaelyn ? .. » Son regard interrogateur cherchait le sien comme pour y voir une réponse, une illumination, espérant que cela avait peut être ramené à lui un bref souvenir, un pressentiment, n’importe quoi d’utile. C’était une sensation frustrante que de se faire la promesse d’aider une personne à retrouver ses souvenirs lorsque l’on réalisait qu’on avait saisit aucune occasion d’en apprendre plus sur elle. « Y a rien qui te reviens ? » Renchérit-elle ayant complètement oublié la présence du gringalet à leurs côtés, il était d’ailleurs le cadet de ses soucis à cet instant.


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Message(#) Sujet: Re: i'm not sure .. but i'll try. (pride) i'm not sure .. but i'll try. (pride) EmptyLun 22 Nov 2010 - 13:13

Outre le prisme de la séduction joué en cette soirée par le biais d'un Pride un peu trop charmeur, il devait bien s'avouer qu'il se retrouvait perdu dans un monde nouveau. Eux, si ancrés dans un passé qu'ils connaissaient sur le bout des doigts, et lui ignorant de son propre vécu depuis ses dix-sept ans, avait quelque chose de relativement... agaçant. Et en dehors du fait de retrouver ici et là quelques détails sur de futiles histoires de coucherie, Pride n'arrivait pas à retrouver la vérité, celle pour quoi il était venu. Jusqu'à ce que n'arrive le fameux amateur de femmes russes, assez guilleret et téméraire pour venir se frotter à eux, délivrant malgré lui quelques informations certes croustillantes, mais qui plongeaient d'avantage Pride dans la confusion. Et le jeune homme ténébreux, habituellement si sûr de lui, ne pouvait avancer aucune arrogance triomphale : il ne savait rien, quand ce Harry Clarkson connaissait visiblement tout. De qui parlait-il, de quoi, avait-il tort, était-il en train d'affabuler en raison de peut-être une trop haute absorption de substances chimiques et nucléaires dans son laboratoire de savant fou ? Jamais, on ne put voir un Pride Berrington vouloir se raccrocher à une tierce personne, et pourtant ce fut vers Meredith qu'il se tourna ; celle-là même qu'il avait tant martyrisé lorsqu'ils étaient étudiants. Peut-être qu'elle, savait. Peut-être avait-elle la clé, peut-être allait-elle dénouer le noeud de cette confusion allégrement jeté par ce stupide scientifique qui méritait bien quelques paires de claque. Du moins, d'un point de vue d'un Pride passablement énervé qui lui rendait ses sourires par des regards sombrement assassins. « navrée .. » fit alors sa cavalière d'un soir en direction d'un Harry penaud. Et si habituellement Berrington aurait profité de cette situation dans un aspect sadiquement jubilatoire, il porta ses yeux fauves sur un point invisible au loin : perdu, confus, las, il ne comprenait plus rien et tentait autant que possible de poser une logique sur les paroles de leur interlocuteur. S'il parlait de Muse, comment se faisait-il que cette jeune femme, qui lui avait porté aide et soutien, ne lui avait pas évoqué leur passé commun ? C'était d'une stupidité affligeante ; ce cocu avait peut-être bien un prix nobel scientifique, mais il demeurait lamentable dans le domaine de la communication d'humain à humain. Idiot. Ce n'était pas tant étonnant que sa femme russe ne se fasse sauter par d'autres américains lambda au final, au vu de son incapacité affligeante de ne pas savoir communiquer comme il se devait. Certes cette pensée acide était mauvaise et venimeuse, mais elle reflétait bien la personnalité irradiante d'un Pride carnassier. « ...Mais si j’étais elle, j’aimerais tout de même que tu te souviennes de moi ! » La voix cristalline de Meredith vint alors le sortir de sa léthargie, venant malgré elle répondre à ses questionnements. Il ne pouvait donc s'agir de Muse, puisqu'en toute probabilité, et comme le disait si véridiquement la jeune femme, personne n'aimait être oublié. Encore moins une ancienne amante. Pride tira donc un trait hâtif sur cette conclusion, estimant donc que les dires de Harry ne valaient rien. « Un mannequin donc … Tea, Meg, Alice, Jaelyn ? .. » Le jeune homme taciturne baissa un instant son regard de braise, fronçant les sourcils sous le fil de ses pensées. Jaelyn bien sûr, peut-être était-ce elle. Car il se souvenait bien s'être réveillé à ses côtés, avoir jeté la pauvre jeune femme qui lui affirmait qu'ils avaient vécu ensemble une idylle lors de leurs dix-sept ans. Mais pourquoi, comment, à quoi bon... Trop de questions, trop de tourments, trop de confusion qui venaient s'enchevêtrer dans ses pensées le noyant alors. Le jeune homme se perdait au fur et à mesure des conversations : s'il restait ici, sa tête allait probablement exploser. « Y a rien qui te reviens ? » « Non. » souffla-t-il de sa voix suave en redressant alors son regard absent. Pas une bribe de souvenir, pas un éclat de mémoire, pas un visage, pas un sourire, pas un parfum. Rien. Et le jeune homme ténébreux de se rendre compte que cette soirée le condamnait plus au néant qu'elle ne lui éclairait les environs. D'un air grave et sérieux, et sans un mot de plus, Pride finit par tourner les talons et s'éloigna de Meredith et de l'amateur de femmes russes.

Au dehors, on pouvait entendre les quelques soubresauts de musique et les conversations étouffées qui résonnaient à l'intérieur de l'immense salle louée pour l'occasion. Cette bouffée d'air frais emplissant ses poumons suffocants n'était pas parvenue à stopper ses appréhensions ; ainsi Pride décida de remplir son air pur et vivifiant par un peu de nicotine venimeuse. Portant sa cigarette à ses lèvres blêmes, le regard absent posé quelque part sur la rue, une main assurée plongée dans la poche de son pantalon impeccable, le jeune homme attendait. Que le flou disparaisse, que la brume s'évapore, que son amnésie complète ne l'aveugle ; il n'espérait plus que cela. La recherche de la vérité, en fait, avait quelque chose d'épuisant et de douloureux. Et la souffrance, Pride s'était fait la promesse de l'éradiquer de sa vie depuis ses neuf ans, jour où son alcoolique de mère avait tenté de noyer sa pauvre soeur sous un lavabo pour manque intolérable de whisky dans la commode du salon poussiéreux. « J'ai pris ma décision. » Sa voix suave et épicée s'éleva au même titre que la fumée grise s'échappant de ses lèvres, alors qu'il ne se tourna pas même vers Meredith venant d'arriver à ses côtés. « Je ne veux pas me souvenir, j'arrête là. Ca ne me rapportera rien ; on n'investit pas dans quelque chose quand on sait que ça ne nous rapportera pas de profit. J'aime ma vie, actuellement. J'ai plus besoin de tout ça. » Et enfin, le jeune homme glissa ses rétines fauves sur la jolie blonde, avant de reprendre d'un ton galant. « Je te remercie d'avoir accepté de venir. Je te raccompagne pour me faire pardonner. Sauf si tu es venue avec ta propre voiture. » rajouta Pride avant de tourner ses yeux fauves sur la rue illuminée de quelques lampadaires grésillant.

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