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 I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson

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Message(#) Sujet: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptyMar 24 Aoû 2010 - 22:08

    Rejoindre le Grocer's Shop depuis la maison n'était l'affaire que de quelques minutes, mais ce matin plus que jamais j'avais tardé à partir. Plus le temps passait, et plus j'avais du mal à laisser Parfaite seule, même si je savais qu'elle ne le resterait pas longtemps en mon absence. Dans le cas présent, une de ses copines devait passer la voir, elles allaient discuter de trucs de filles dont je préférais ne pas avoir connaissance, et puis ça allait lui faire du bien de se changer les idées. Bien entendu sa grossesse serait au centre de toutes leurs attentions, au moins pendant un premier temps, mais vu sous un angle peut être plus romanesque et fantasmé que ce qu'il en était dans la réalité. Même si les choses ne se passaient pas trop mal quant au développement des petits et à l'état de leur maman, disons que divers problèmes annexes compliquaient un peu la donne... Et c'était en espérant qu'il n'y aurait pas de problème que j'étais parti, sa liste de courses gravée dans ma mémoire à force de l'entendre me la répéter: si j'oubliais quoi que ce soit de ce qu'elle m'avait demandé, inutile de me faire de fausses illusions sur sa réaction. Au mieux elle m'en voudrait un peu, au pire elle repartait dans une crise de larmes à n'en plus finir... les hormones c'était vraiment pas un truc facile à suivre...
    Quoi qu'il en soit, même en partant un peu de justesse, j'avais réussi à arriver le premier. On avait décidé avec Jameson de faire nos courses ensemble. Oui, la pratique pouvait paraitre étonnante, mais c'était quand même plus drôle de les faire avec quelqu'un que chacun de son côté, et puis on n'avait pas vraiment de raisons de se cacher l'un à l'autre quelle marque de dentifrice on pouvait utiliser, et si l'on préférait les pêches jaunes ou blanches. Deuxième sorte pour moi, la première pour Parfaite, au cas où vous vous poseriez la question. Quoi qu'il en soit, ce n'était pas vraiment une habitude entre nous, un truc que l'on faisait toutes les semaines, mais là l'occasion s'était présentée alors pourquoi se gêner? Il m'était appelé la veille pour me proposer que l'on se voie un peu, mais j'avais du refuser, ayant justement ces courses à faire. Avec deux petites bouches à nourrir -bien que par voies détournées- en plus de celles habituelles, et avec un régime alimentaire assez précis à suivre, je devais me rendre à l'épicerie plus souvent qu'à l'accoutumée, ne serait-ce que pour les fruits et légumes. Le docteur avait bien insisté pour qu'ils soient frais et de saison, et donc tous les deux jours ou presque je partais avec mon petit panier faire ma récolte (enfin ce genre de détail c'est juste pour rendre la scène plus attrayante, pour la version réelle il faut enlever le chapeau de paille et la jolie salopette vert bouteille de la photo). Par chance Parfaite n'était pas trop difficile, et n'avait pas d'envies trop étranges; il n'y avait que les asperges qui m'avaient un peu posé problème l'autre jour mais j'avais réussi à en trouver en conserves; mais ça c'était jusqu'à aujourd'hui.

      FLASH BACK

      Un peu plus tôt dans la journée
      Les premières lueurs du matin commençaient à percer à travers les volets quand Basil ouvrit les yeux. Il avait l'habitude de se réveiller de bonne heure, et puisque Parfaite devait se coucher tôt pour faire des nuits de sommeil les plus complètes possible, voilà qu'il se retrouvait au lit alors que la plupart des gens ne commençaient qu'à peine leur soirée. La matinée s'annonçait chaude, comme toutes les précédentes depuis une semaine, et il était en train de maudire ce temps de Floride quand il sentit remuer à côté de lui.
      - T'es réveillée?
      Il avait parlé à voix basse, au cas où elle dormirait encore, mais elle se tourna vers lui, yeux grands ouverts.
      - Oui... J'ai faim...
      Il sourit en entendant la réponse tandis qu'elle tirait sur sa chemise de nuit qui était un peu trop remontée pendant son sommeil et qui s'était enroulée sur son ventre enfin arrondi.
      - Je vais aller préparer alors. De quoi t'as envie?
      - Tu vas te moquer de moi.
      Il secoua la tête, ce qui n'était pas très pratique contre un oreiller, mais qu'importe.
      - Je te promet que non. Dis moi...
      Elle soupira et répondit avec une petite moue.
      - Du Nutella... Du Nutella avec des frites...
      Il la regardait, attendant de voir si elle était sérieuse ou pas, trop surpris pour rire.
      - Darling, tu as fini le pot de Nutella hier je te rappelle.
      Elle ouvrit la bouche avant de la refermer avec un air déçu. Ainsi elle était sérieuse... Bon, si c'était de ce genre de mélange qu'elle avait envie...
      - J'en reprendrai tout à l'heure, quand je passerai à l'épicerie. Tu veux quand même des frites pour le petit déjeuner?
      - Oh non! Toutes seules j'en ai pas envie! Tu me ferai des tartines comme l'autre jour? C'était bon...

      FIN DU FLASH BACK


    On pouvait donc graver ce jour dans nos mémoires, c'était la première fois que Parfaite exprimait des envies culinaires vraiment étranges. Après tout, peut être que c'était bon, je n'en savais rien; mais à me l'imaginer le mélange ne me tentait pas trop. Mais bon, ce n'était pas pour moi de toute façon...
    Et c'était à ce même instant que Jameson apparut devant moi.


Dernière édition par Basil Lane le Jeu 16 Sep 2010 - 23:06, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptyJeu 16 Sep 2010 - 3:21

    « Terry! Où t'as mis le lait? » Je le savais en fait où il l'avait mis. Il n'y avait même pas besoin de demander. Il avait fait son égoïste comme d'habitude, et moi je me retrouvais sans lait pour déjeuner, donc boire mon thé. Il arrivait comme une fleur dans la pièce en mangeant sa tartine, qu'il devait au départ manger sur le canapé: « Regardes dans la poubelle pour voir Jameson! » J'avais horreur de ses intonations quand il m'appelait par mon prénom, alors qu'il savait très bien que je le détestais. Terry passait son temps à m'emmerder. C'était son passe temps favori, je ne pouvais rien faire contre ça. Les cheveux en bataille, un pantalon de survêtement immonde et un t-shirt blanc m'avait servis de pyjama pour la nuit, et c'est dans cet accoutrement spécial que je m'apprêtais à déjeuner. Pourquoi le mentionner? Parce que je me faisais donc des toasts de confiture. Confiture qui atterri bien évidemment sur mon pantalon. La journée commençait bien. Comme pour changer de sujet, je lançais à mon frère: « Je vais faire les courses aujourd'hui, t'as besoin d'un truc? » Et mon frère, la bouche pleine me fit part de sa liste – qui était plutôt conséquente, et qui s'avérait pleine de conneries. Boites de préservatifs, au pluriel; ses biscuits favoris, SON gel douche, la nourriture pour son chien, et toutes sortes de choses qui n'étaient utiles que pour lui et son bien-être. Du coup agacé, je lui rétorquai: « T'as qu'à faire tes courses dans ce cas, je parlais de choses utiles, pas de carnets de sudoku ou revues en tous genres! » Moi je savais exactement ce qui manquait dans la maison. Des fruits. Il les mangeait tous, je ne pouvais jamais en manger un. On n'aimait pas faire la cuisine, c'est vrai, mais j'en avais marre de manger tout et n'importe quoi, alors j'avais pris la décision d'acheter ce que je voulais. Tant pis si ça déplaisait à mon frangin. Et pour une fois, je n'allais pas faire les courses tout seul. Basil et moi on avait eu la bonne idée de les faire ensemble. C'était toujours mieux que de dépenser de l'argent dans un verre pas vrai? Quoique, l'alcool et moi on était bien copains de nombreux soirs. Mais ça, peu de gens le savaient. En fait seul mon frère le savait il me semble.

    Basil arriverait le premier, j'en étais persuadé. J'étais toujours en retard, même lorsque je me pressais, c'était un problème chez moi. Même quand j'étais encore dans le milieu scolaire, il m'arrivait rarement d'être à l'heure. Je n'étais à l'heure qu'à mes rendez vous chez le psy, car j'y allais toujours une heure à l'avance, et aux cours de piano et de guitare que je donnais. Mais pour une fois, j'avais bien mauvaise conscience d'arriver en retard, car il s'agissait de mon ami, et je n'aimais pas le faire attendre. Je me hâtais donc, ayant pu garer la voiture non loin, parce que je savais que je ferais quand même pas mal de courses, et je rejoignais donc Basil, qui attendait comme je le pressentais. M'excusant automatiquement, je lui souriais pourtant: « Excuses-moi, comme toujours, je suis pas vraiment ponctuel, mais c'est pas faute d'avoir essayé! » Mais j'étais bien content de le voir. Basil était en quelque sorte le frère que j'aurais voulu que soit Terry. Je partageais plus de choses avec Basil qu'avec lui, bien que la musique nous rapprochait. Tout en avançant pour rentrer dans l'épicerie, je lui demandais: « Comment tu vas aujourd'hui? Et ta femme, comment elle va? » Simples questions, alors que je me remémorais déjà ce que Terry voulait que je lui achète et qui était en soi, nécessaire. Pas sur que je lui achète quoique ce soit, mais faire mon égoïste, c'était rentrer dans son jeu. A y penser, je trouvais que Basil et moi en train de faire nos courses, c'était assez burlesque. J'avais pourtant l'habitude de faire mes courses, mais pas comme je comptais les faire aujourd'hui, et je me disais qu'une fois encore Basil ferait office de l'expérimenté face à moi, malgré nos deux ans de différence. J'espérais toutefois ne pas retomber dans mes travers, ni attirer un peu trop l'attention sur les bouteilles d'alcool. Je trouverais bien une excuse.
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Message(#) Sujet: Re: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptySam 18 Sep 2010 - 23:50

    Le fait d'être arrivé le premier m'avait presque étonné sur le coup, persuadé que j'allais être en retard, mais non. Pendant des années je m'étais pourtant forgé une réputation d'éternel retardataire, incapable de me rendre à un rendez-vous ou à une heure précise sans avoir à baragouiner une excuse quelconque en arrivant même si la plupart du temps il n'y avait pas grand chose à dire: j'étais pas doué pour être dans les temps, c'était plus fort que moi, et ce malgré tous les efforts que je pouvais faire. Et puis, petit à petit, j'avais changé d'habitude. J'avais découvert qu'attendre pouvait être agréable; le manque de l'absence comblé par le charme d'imaginer le moment des retrouvailles et celui de guetter l'instant où la personne attendue allait enfin entrer dans le champs de vision. Pour ceux qui n'avaient pas eu la chance de tels égards auparavant, le changement étaient radical et ils ne s'étaient pas privés de me le faire remarquer. Comme quoi je pouvais être influencé en bien aussi, et pas uniquement le contraire comme certains avaient cru bon de le sous-entendre en découvrant que je sortais avec Parfaite. C'était si difficile de la voir comme une fille pas totalement dépravée? A croire que oui... Et j'en était à me remémorer l'époque où j'étais moi aussi un habitué des retards à répétition quand Jameson fit son apparition. Excuses-moi, comme toujours, je suis pas vraiment ponctuel, mais c'est pas faute d'avoir essayé! Je fis un léger geste de la main pour dire que ce n'était pas grave, et c'était ce que je pensais. Pour avoir souffert de cette tare pendant des années je ne pouvais quand même pas la reprocher à mes amis maintenant, à moins qu'ils aient vraiment abusés mais ce n'était pas le cas ici: pour quelques minutes ça ne servait à rien de faire des histoires! Bon, depuis quelques semaines j'avais tendance à être un peu moins conciliant quand cela se produisait, mais avec Jameson ce n'était pas pareil. D'une c'était un ami de longue date, et je ne pouvais pas lui en vouloir pour une raison aussi futile, et de deux je le connaissais assez pour savoir que sa pathologie était identique à celle qui avait été la mienne. Il pouvait faire tous les efforts qu'il pouvait, il se produirait toujours quelque chose pour l'empêcher de mener à bien ses objectifs. Du temps de Londres, ma voisine était d'ailleurs devenue très forte à ce petit jeu, sortant très précisément au moment où j'ouvrai la porte, et avec plein de choses très importantes à me dire; à croire que le destin s'acharnait. Les excuses échangées et acceptées, nous nous dirigeâmes d'un même pas vers l'entrée de l'épicerie, ce qui était un peu bizarre. Pour être franc, je n'avais pas du faire mes courses en compagnie depuis très longtemps, je ne savais même plus à quand remontait la dernière fois. C'était bien arrivé que je me retrouve à les faire avec Parfaite, mais on avait très vite compris qu'on était plus efficace séparé qu'ensemble, faisant des commentaires sur tout et n'importe quoi et passant un temps fou dans chaque rayon pour ne finalement acheter que quelques bricoles. Entre la visée utilitaire et celle ludique, on avait pas du bien comprendre la différence de la chose... Mais voilà, aujourd'hui il y avait du nouveau. Espérons que l'on s'en sortirait sans trop de mal...
    Comment tu vas aujourd'hui? Et ta femme, comment elle va? Je venais de prendre deux paniers en plastique, lui tendant celui que j'avais pris à son intention, quand il avait pris la parole. Questions de pure politesse, mais qui permettaient aussi de lancer la discussion dans de nombreux cas. En même temps, vu le contexte ça tombait peut être bien: à moins de discuter du degré de maturité des tomates et des poivrons on n'avait pas un éventail de possibilités trop étendu.

      Moi très bien, je me suis enfin débarrassé de ce fichu décalage horaire alors je vais pas me plaindre! Je lui souris avec un air entendu: après tout, il connaissait ça lui aussi. Parfaite ça va aussi, son ventre commence à la gêner mais pour l'instant c'est encore gérable... Pas sûr que ça le reste très longtemps d'ailleurs vu les rythme où vont les choses! Et toi?

    On venait de passer le petit portillon et l'on était enfin à l'intérieur du magasin, mini temple voué au culte de la consommation dont je devenais l'un des plus fidèles parmi les fidèles. S'il y avait bien une chose que je devais reconnaître, c'était que la grossesse de Parfaite était devenue particulièrement visible, et ce en peu de temps. Dire qu'elle en est était arrivée à plus de trois mois sans en donner aucun signe, et puis tout d'un coup elle s'était mis à s'arrondir, lentement mais sûrement, jusqu'à notre séjour à Londres. Je ne savais pas si c'était le changement d'air ou d'habitude, mais sa prise de poids avait alors fait un virage radical, si bien qu'au retour le docteur qui la suivait n'avait pas pu s'empêcher d'avoir l'air étonné. Depuis elle s'était stabilisée, mais je voyais bien que le sujet était sensible et que les passages par la balances étaient devenus fréquents, à la limite du réflexe.

      Euh ça t'embête si on commence par le rayon des confiseries? J'ai quelques trucs que je dois absolument pas oublier...

    Ils étaient d'ailleurs en tête de ma liste. Nutella. Chocolat noir. Chocolat au lait et aux noisettes entières... Elle en avait toujours mangé, moi aussi d'ailleurs, mais la consommation s'était accrue depuis quelques temps et là les réserves venaient à manquer. De Nutella en particulier, qu'elle mangeait à la cuillère alors que je n'en avais jamais été très fan, ou alors quand j'étais petit. C'était un truc que ma grand-mère m'achetait quand je venais, pensant que comme tous les gamins je devais aimer ça. Comme quoi on ne s'était jamais vraiment compris tous les deux... Au moins ça faisait le bonheur des jumeaux Cavendish quand il venaient prendre le goûter chez moi, même si c'était essentiellement avec l'un des deux que je m'entendais. Et les choses n'avaient pas changées des années plus tard. Avec un sourire en coin, je me décidai à prendre de ses nouvelles; c'était si rare que je le croise.

      Et Terry au fait, toujours le même? Toujours aussi insupportable?
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Message(#) Sujet: Re: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptySam 2 Oct 2010 - 22:52

    Finalement, à nous voir faire nos courses ensemble, je parvenais à observer qu'on avait pas vraiment changé. Pas physiquement évidemment, quoique l'on avait chacun gardé cette même bouille à quelque chose près, mais je parlais plutôt de notre comportement l'un envers l'autre. Quand je trainais avec Basil, j'avais l'impression d'être Terry; c'est à dire, le plus immature des deux. D'ailleurs ça se verrait très certainement quand on arpenterait les rayons, car je savais très bien que je finirais par acheter des conneries et oublier les choses importantes. C'était tout moi. J'oubliais les anniversaires de me proches alors que je me souvenais très bien de la date où j'ai appris à marcher. Chacun ses priorités me direz-vous. La seule chose que je ne devais pas oublier restait le lait, car étant un amateur de lait inconditionnel, je me devais d'y penser ou dans tous les cas j'aurais fait les courses pour rien. Connaissant Terry, je savais qu'il avait horreur du lait entier, et n'étant pas bien gros, je m'imaginais déjà acheter du lait entier rien que pour l'embêter, et je suis sur que Basil approuverait également. Ce n'était pas comme s'il avait quelque chose contre Terry, mais disons que Terry n'avait jamais cherché à bien s'entendre avec Basil, c'était mon ami, pas le sien. Ca s'arrêtait là. Et tant mieux. Il y avait au moins une personne que je ne partageais pas avec mon frère jumeau, c'était bon signe.

    Attrapant le panier qu'il venait de prendre pour moi, j'écoutais sa réponse avec attention. Ah oui, c'est vrai, il était parti s'exiler en Angleterre pendant un moment. Je songeais à faire de même, mais pourquoi faire? Je n'étais même pas sur d'être bien reçu, vu le peu de relations qu'on entretenait à présent avec mes parents. Ma mère ne devait même pas se souvenir de notre anniversaire. Parfaite subissait également sa grossesse. Ma mère devait savoir ce que c'est à ce propos, puisqu'elle avait porté des faux-jumeaux dans son ventre pendant huit mois – nous fûmes nés prématurément – mais il était hors de question que je lui demande d'intervenir là-dedans, je la connaissais trop bien, et si j'étais parti c'était en partie de sa faute. Elle avait cherché à nous sur-couver, et jamais à nous dissocier. C'était le seul conseil que je pouvais donner à Basil, rendre ses enfants uniques, ne jamais chercher à en faire des copies conformes, c'était tellement pesant à la longue. D'un sourire, je lui répondais, en haussant légèrement les épaules: « Oh tout baigne, disons...la routine! Je laisse le soin à Terry de s'occuper de la boutique en ce moment, y a tellement de choses à faire et qu'il refuse de faire...Comme les courses! Et tout ce qui est paperasse, c'est moi qui m'en occupe également. Ca va être drôle pour toi quand Parfaite sera trop gênée par son ventre... Tu seras au four et au moulin! Sinon de retourner au pays, ça t'a fait du bien? Moi c'est vrai que parfois ça me manque, mais bon avec la boutique et tout le reste je peux pas trop bouger... » Et pas seulement. Les raisons familiales pesaient aussi en défaveur d'un retour, même provisoire.

    Basil voulait absolument passer par le rayon des bonbons. La tentation en devenait assez incroyable. Je raffolais de tant de choses quand j'étais enfant. J'avais tout simplement arrêté d'en manger avec le temps, pour aucune raison valable cela dit, donc un petit plaisir ne ferait pas de mal. Je me mis également à taquiner Basil, en lui tapant sur l'épaule: « Je vois que tu changes pas tes bonnes habitudes Base! » Mais je réalisais que c'était plutôt pour Parfaite. Je me rattrapais donc: « Et en plus t'as initié Parfaite à tes vices! Belle mentalité! » J'éclatais de rire, conscient de ma bêtise. C'est bien ce que je disais, Basil était bel et bien plus mature que moi. Et ça avait toujours été comme ça. Basil était le gamin et l'ami parfaitement sage, Jameson et Terry les enfants terribles. Et pourtant on avait toujours eu nos petites combines pour se faire apprécier de tout le monde et avoir ce qu'on désirait, dont le nutella chez la grand-mère de Basil, puisque ma mère nous achetait seulement de la confiture, et même si j'aimais certaines saveurs, je dois dire que celle qu'elle nous achetait, était tout bonnement infecte! Basil, poliment me demanda des nouvelles de Terry. Je lui répondis brièvement: « Oh ouais..Il change pas, d'ailleurs je me demande si un jour il fera quelque chose de bien dans sa vie. Sa vie est monotone, inintéressante, et lui fidèle à ses habitudes...Je crois qu'il t'insupporterait! Car si on pouvait le pardonner quand il était enfant, maintenant il est adulte, et toujours aussi crétin! » Je parlais souvent en mal de mon frère, et pourtant, on était tellement liés. J'attrapais d'un coup un paquet de fraises Tagada, me souvenant d'ailleurs que Terry les aimait. On ne change pas.
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Message(#) Sujet: Re: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptyJeu 14 Oct 2010 - 23:46

    J'avais passé la majeure partie de ma vie à Londres, sans trop m'éloigner de la ville. Un voyage scolaire en France qui avait plus été une perte de temps qu'autre choses, nos vacances à Liverpool avec Liv et Brad, et puis bien sûr mes quelques séjours chez ma grand-mère à Teignmouth, brutalement interrompus à l'âge de 5ans par décision de l'ancêtre qui ne voulait plus que sa "dépravée de fille" n'y remette les pieds tant qu'elle n'aurait pas recouvré le droit chemin... et bien évidement je faisais partie du lot, moi, la preuve de son péché! En un sens, il était presque ironique de se dire que la seule fois où l'on avait effectivement passé de nouveau le seuil de sa porte était pour y mettre un peu d'ordre après son enterrement. Dit comme ça c'était horrible, et pourtant il avait bien fallut que quelqu'un se mette à la tâche une fois la cérémonie achevée, et qui d'autre que nous pour s'en occuper? Alors oui, on aurait pu laisser faire les membres de sa paroisse à qui elle avait tout légué à l'exception de sa maison pour une raison qui nous échappait complètement (je parle bien du fait qu'elle ait laissé quelque chose à sa fille, elle dont elle avait "si honte" comme elle le répétait si souvent dans les rares conversations qu'elles avaient pu avoir toutes les deux et dont ma mère m'avait parlé par la suite, étant trop jeune au moment des faits pour m'y intéresser), mais ma mère avait tenu à tout ranger et trier en personne. Cela n'avait d'ailleurs pas été facile, chaque bibelot ou carré de tissus lui rappelant des choses restées pendant trop longtemps profondément enfouis en elle, et ça plus le chagrin du décès avaient rendu le travail plus fastidieux que je ne l'aurai cru au départ. Moi ça me laissait presque insensible: je ne connaissais quasiment pas ma grand-mère, et pour les rares souvenirs que je gardais d'elle ils n'étaient pas vraiment très agréables. Enfin j'avais compris en la voyant pleurer quasiment sans intermittence pourquoi ma mère avait tant insisté pour que je vienne malgré ma situation à Miami. Effectivement ce n'était pas facile pour elle. De l'autre côté de l'océan ça ne l'était pas pour Parfaite non plus, mais il avait pourtant fallut faire un choix. Au départ d'ailleurs il n'avait pas été question de faire un choix, dans mon esprit ça semblait évident que ma chère et tendre s'envolait avec moi vers mon envahissante Albion, et pourtant elle avait refusé. Sur le coup je n'avais pas très bien compris pourquoi, j'avais même mis pas mal de temps ne serait-ce que pour entre-apercevoir un semblant de raison, mais maintenant je me disais qu'elle avait eu raison. Après tout, si elle n'avait pas fait ce choix de s'isoler, qui sait où l'on en serait désormais? Peut être que l'on ne se serait pas marié, que ces bébés ne seraient pas en route et que Jameson et moi ne nous retrouverions pas à faire nos courses ensemble avec l'air de ne pas trop savoir comment appréhender la tâche qui s'offrait à nous... Mais une fois à l'intérieur du batiment, nos petits paniers à la main, il était trop tard pour reculer. Et en plus l'on aurait fait deux malheureux en agissant aussi stupidement.
    Oh tout baigne, disons...la routine! Je laisse le soin à Terry de s'occuper de la boutique en ce moment, y a tellement de choses à faire et qu'il refuse de faire...Comme les courses! Et tout ce qui est paperasse, c'est moi qui m'en occupe également. Je reconnaissais bien là Terry, et même si je ne l'avait pas vraiment revu depuis mes retrouvailles avec son jumeaux ça avait été suffisant pour que je comprenne qu'il était toujours le même. Enfant déjà il avait son petit caractère, et ne serait-ce que pour que l'on joue ensemble j'avais parfois un peu de mal... Ça va être drôle pour toi quand Parfaite sera trop gênée par son ventre... Tu seras au four et au moulin! Sinon de retourner au pays, ça t'a fait du bien? Moi c'est vrai que parfois ça me manque, mais bon avec la boutique et tout le reste je peux pas trop bouger... Honnêtement je n'en était pas encore à m'imaginer comment pourrait être notre vie à partir du moment où le ventre de Parfaite serait devenu trop volumineux pour lui permettre de se débrouiller sans trop de difficultés... On avait un peu abordé le sujet, mais vaguement et de très loin, dans les premiers jours de sa grossesse où elle surveillait avec une certaine appréhension sa silhouette, hésitant entre l'envie que cela se voit clairement et la peur de perdre une ligne qu'elle ne retrouverait plus jamais. Mais maintenant que nous y étions directement confrontés, bizarrement, on en parlait plus trop. J'étais pourtant prêt à parier que le sujet reviendrait un jour où l'autre sur la table, le contrairement ayant été très étonnant! Quant au fait de retourner au pays... D'une certaine façon je ne l'avais pas encore quitté, étant rentré de mon séjour londonien les bras chargés de gateaux et autres spécialités britanniques que Parfaite avaient découvertes sur place et que, probablement poussée par ses envies de femme enceinte, elle avait eu envie de ramener avec nous. La place dans nos valises étaient bien évidement limitée, et depuis notre retour à la maison j'avais eu l'impression qu'elle se rationnait presque sur la ration qu'elle en prenait, ne dépassant par exemple pas les deux biscuits fourrés à la crème au citron par repas. C'étaient les mêmes que ceux que je mangeais étant enfant, et me retrouver en Amérique, avec mon épouse en face de mon en train de les déguster avait quelque chose d'assez surréaliste... Quoi qu'il en soit, ça ne semblait pas suffire et la liste de cours qu'elle m'avait donné allait bien dans ce sens. Quant à Jameson, mon besoin pressant de commencer par le rayon des confiseries ne lui avait pas échappé, comme il m'en fit la remarque avec une légère tape à l'épaule. Je vois que tu changes pas tes bonnes habitudes Base! Mais, probablement la vue de la belle écriture posée sur le bout de papier que je tenais à la main, lui fit comprendre que ce n'était pas de moi dont il était question. Et en plus t'as initié Parfaite à tes vices! Belle mentalité! Et il éclata de rire, tandis que je souriais d'un air entendu. Ah! on était beaux tous les deux, à s'amuser de choses aussi bêtes; il fallait croire que ça nous correspondait plutôt bien. Oh ouais. .Il change pas, d'ailleurs je me demande si un jour il fera quelque chose de bien dans sa vie. Sa vie est monotone, inintéressante, et lui fidèle à ses habitudes...Je crois qu'il t'insupporterait! Car si on pouvait le pardonner quand il était enfant, maintenant il est adulte, et toujours aussi crétin! Là ce fut à mon tour d'éclater de rire. Je connaissais les jumeaux Cavendish, ou plutôt j'avais connu les jumeaux Cavendish, à un âge dont peut de gens probablement pouvaient parler à Ocean Grove, et je devais bien reconnaitre qu'ils n'avaient pas changés. Il y en avait toujours eu un avec qui je m'entendais mieux que l'autre; et s'ils paraissaient plutôt bien s'entendre ce n'était pas sans quelques petites chamailleries et piques. J'étais curieux de savoir si ce serait pareil entre "nos" jumeaux, où si le fait d'avoir un garçon et une fille changerait les choses... Bon, j'avais encore un peu de temps avant de le découvrir et d'en imaginer toutes les hypothèses possibles!

      Aide moi à choisir au lieu de dire du mal de Terry, frère indigne!

    Et je secouai la tête en même temps que je prononçai ma phrase, comme s'il me désespérai... En fait je le comprenais, et je me demandais même comment est-ce que les choses ne se passaient pas plus mal entre eux, mais qu'importe! Je savais que Jameson adorait dire du mal de son jumeaux, mais au fond il devait lui être très attaché, et probablement qu'il aurait fait n'importe quoi pour l'aider... Mais sans lui laisser trop le temps de réfléchir je brandis devant lui deux boites d'assortiments de chocolats au lait, une dans chaque main.

      Laquelle tu préfèrerais qu'on t'offre?

    Ca ce n'était pas sur la liste, mais j'avais envie de rajouter une petite surprise pour Parfaite. Et puis, vu le rythme où le chocolat disparaissait des placards, un petit supplément ne serait pas de trop. Et tandis que Jameson regardait avec attention le nom de chacune des création présentée dans ces assortiments (ce qui n'était pas idiot, tant qu'à faire il vaudrait mieux que j'évite la présence d'alcool) je répondis à sa question. Avec un temps de retard peut être, mais il ne m'en tiendrait pas rigueur.

      Oui, ça m'a fait du bien. Au départ j'étais pas sûr qu'on en profite trop vu l'histoire avec le père de Parfaite avant, mais au final c'était presque comme des vacances.. Et vu que ma mère a un nouveau chéri, on a souvent eu l'appart rien que pour nous, on a pu se poser et pas juste avoir l'impression d'être des intrus de passage.

    Là j'exagérais un peu, parce que nouveau chéri ou pas, elle ne nous avait quand même pas négligé, bien au contraire. Juste que j'avais retrouvé un truc que j'avais complètement oublié en habitant si loin, la vie sentimentale si improbable de ma mère!
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Message(#) Sujet: Re: I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson I am like a child with nothing to lose but my mind | Jameson EmptySam 27 Nov 2010 - 22:43

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