AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -50%
-50% sur les sacs à dos pour ordinateur ...
Voir le deal
19.99 €

Partagez | 
 

 2107 • At the beginning | Romain

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Invité
Invité




2107 • At the beginning | Romain Vide
Message(#) Sujet: 2107 • At the beginning | Romain 2107 • At the beginning | Romain EmptySam 14 Aoû 2010 - 16:33

« AT THE BEGINNING »
feat. Romain & Gabriel

15 AOUT 2011 - 5:06 am
1407 APPLE ROAD.


« On va pas pirater son mail ?! »
« On va se gêner. Aller dépêche toi, on a pas la journée. »
« Il est 5h du mat' Gaby...Bon qu'est ce que je dis ? »
« Qu'il est terriblement malade et forcé à être hospitalisé d'urgence, un truc tropical ramené de Nouvelle Zélande. Et que par conséquent, il signera son contrat d'embauche Lundi prochain, en prenant son poste. »
« Comme si son boss allait croire qu'il est tombé malade pile poil le jour de son anniversaire. »
« Bien sûr qu'il va le croire, puisque tu vas scanner ceci, et le joindre au mail. » Un sourire triomphant aux lèvres, Gabriel présenta à son frère le certificat de maladie de Romain S. Parker.

ENVIRON 1H PLUS TARD.

Infiltré au 2107 Apple Road par la fenêtre de la cuisine laissée ouverte la veille par Alfie, le complice de son larcin, le brun atterrit souplement sur le sol de la pièce encore plongée dans l'obscurité. Son regard habitué à la pénombre, il se mit à l'œuvre. Préparant consciencieusement et le plus discrètement possible un petit déjeuner digne de ce nom. On était le quinze aout, et cela faisait dix jours que Romain l'évitait comme la peste. Dix jours précédés de deux semaines de séparation, eux même précédés d'un voyage en Inde épuisant et d'un retour encore plus éprouvant. Gabriel en avait eu marre, envoyé chier tous ses rendez-vous professionnels ou amicaux et avait mit son plan en route. Romain et lui méritaient de se retrouver. Et quoi de mieux pour cette occasion que les vingt-cinq ans de son petit ami ?

« C'est pas comme ça qu'on fait des œufs brouillés. » Intervint une voix derrière lui après une demi heure de tranquillité « Tu vas tout faire cramer. Et puis allume la lumière, pourquoi tu cuisines dans le noir ? »
Et vlan, à peine eut-il le réflexe de se retourner pour discerner la silhouette familière de Scott Matthews que celui-ci le força à cligner des yeux comme une chauve souris myope en pressant sans pitié l'interrupteur.
« Ah le con ! » pesta le sénateur en lui tournant le dos à nouveau. « Je peux savoir ce que tu fous là ?! T'as pas un restau à faire tourner ? »
« Tu sais Gabriel, je ne suis pas aubergiste. Je ne sers pas les petits déjeuner. »
« C'est bien dommage... »

Gabriel avait eu beaucoup de mal à se faire à l'amitié qui liait Romain au jeune Matthews. Son compagnon avait plaidé la cause de son ami, lui expliquant que Maât l'avait quitté et séparé du même coup de Valentin leur enfant, ce qui aurait presque pu tirer une larme à Gabriel s'il ne se foutait pas des malheurs de Scotty comme de son premier biberon.

Il supporta sa présence avec toute la mauvaise humeur du monde et se fit un devoir d'appliquer à l'exact opposé chaque conseils que le cuisiner - bien plus qualifié que lui en la matière - lui pourvoyait. Puis il entassa soigneusement sur un large plateau café, thé, lait, jus d'orange, confiture, miel, croissants français (commandés la veille et livrés tout chauds à 5h30 pétantes devant sa porte avant de venir ici), toasts et œufs brouillés au milieu desquels il disposa une fleur blanche aux multiples boutons de neige et au parfum suave, avant de rejoindre la chambre de Romain à pas de loup.

Le visage niché dans son oreiller, le jeune homme dormait paisiblement bien qu'un pâle rayon d'aurore naissante caressait la chute de ses reins dissimulée sous le drap du lit. Gabriel sourit. C'était incroyable d'être aussi sexy même en dormant. Puis un petit bruit quasiment inaudible à côté de lui attira son attention alors qu'il déposait le plateau sur le meuble de chevet.
Ce n'était pas un ronflement, plutôt un soupir et presque un gémissement. Le tout donnait un résultat proche du ronronnement, ce que le sénateur trouva positivement adorable.

Assit au bord du lit, il caressa doucement le long de son dos dénudé du bout de la fleur nacrée, tout en lui murmurant à l'oreille. « Réveille toi Romain, aujourd'hui est un jour trèèèès spécial, pas question de trainer au lit. » Étant donné que ce denier le boudait perpétuellement pour une raison mystérieuse, Gabriel fut ravi d'être accueillit par un sourire ensommeillé et en profita pour continuer sur sa lancée
« Pour commencer...Bon anniversaire, mon ange. » Il déposa un tendre baiser sur ses lèvres puis s'écarta un peu pour mieux contempler sa réaction. « Ton tout premier cadeau de la journée : un petit déjeuner préparé par mes soins. »

Pour Romain qui connaissait les talents culinaires inexistants de son amoureux, ça devait plutôt sonner comme une menace. Aussi Gabriel se ravisa humblement.

« Si tu veux, il y en a un autre en bas, préparé par Scott. Il a dit que j'allais t'empoisonner. » fit il en essayant de masquer tout ce que lui inspirait cette réflexion. « Je serais pas vexé si tu préfères descendre. »


Dernière édition par Gabriel McAllister le Dim 17 Oct 2010 - 1:48, édité 1 fois
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




2107 • At the beginning | Romain Vide
Message(#) Sujet: Re: 2107 • At the beginning | Romain 2107 • At the beginning | Romain EmptyDim 22 Aoû 2010 - 17:50

Le vendredi 12 août 2011, 15h12
Parc National des Everglades
Ponton d’observation


Debout sur le haut d’une bite d’amarrage et les mains dans les poches de son jeans, Romain regardait son amie Anita. Penchée en avant au-dessus d’un bac remplit de crustacées qu’elle baguait puis mesurait un à un, la jeune femme à l’opulente poitrine ne cessait de se lamenter.
« J’ai du mal à croire que tu ai accepté le poste d’assistant d’Edgar alors qu’il y a à peine quelques mois, c’était toi le chef d’équipe et lui qui fermait sa gueule ! »
Romain haussa les épaules, son regard dérivant sur une embarcation qui quittait un bras d’eau des Everglades.
« Mark n’avait que ça à me proposer. Je devais trouver du travail si non on me renvoyait en Nouvelle-Zélande. »
« Ok, mais de là à accepter d’être un larbin, il y a tout un océan ! » s’exclama la jeune femme. « Tu es surqualifié pour ce genre de poste. Postule donc à Tampa, ou même à Jacksonville. Je sais de source sûre qu’ils recherchent là-bas quelqu’un à la tête du laboratoire du port. »
« Je veux rester sur Miami. »
« Romain ! » Anita se leva pour lui faire face. « Je sais que tu m’adores, mais ne reste surtout pas pour moi. » Elle rit puis se ravisa. « Plus sérieusement, je ne comprend pas comment tu peux te satisfaire d’un tel poste. C’est la croix et la bannière d’être assistant. Toutes les tâches ingrates, c’est toi qui les fais ! Et j’en sais quelque chose ! J’en ai lavée des cages remplies de merde ! Qui a-t-il à Miami qui justifie que tu revois tes ambitions à la baisse ? »
Romain se passa une main à travers les cheveux, mal à l’aise.
« C’est compliqué. »
« Compliqué pour toi. Mais de mon point de vue c’est très simple. » Anita secoua la tête, puis elle sourit à mi-chemin entre la complicité et la moquerie. « Me la joue pas, s’il te plait. Tu fais tout ça pour un mec. » Elle récupéra la caisse de crustacées pour monter avec elle à bord d’un petit bateau. « Et le pire dans cette histoire, c’est que ce mec – et nous savons tous les deux de qui je parle – pourrait t’ouvrir toutes les portes. Mais toi encore une fois, tu es bien trop honnête pour user des promotions canapés. »
« Je ne vois pas de quoi tu parles. »
« Oh si tu sais de quoi je parle. » Elle revint sur le ponton, faisant face au jeune homme qui était toujours perché sur la bite d’amarrage. « Ne te méprend pas, ton côté bon samaritain dégoulinant d’honnêteté est une bouffée d’oxygène. Il me ferait presque croire au Paradis. Mais sérieusement, mon cœur, tu devrais apprendre à jouer le jeu imposé par les Miamians ; à savoir que tous les coups sont permis pour arriver à ses fins. Alors, si j’étais toi, entre deux pipes, je lui demanderais à ton mystérieux mec, de me rendre ma place. »
« Je ne suis pas comme ça. »
« Je sais. Et c’est bien dommage. »
Retour au présent
CHAMBRE A COUCHER

Ce fut la caresse qui chatouillait la chute de ses reins, ensuite le souffle chaud glissant contre son oreille, et puis contre sa joue, qui réveilla Romain de son cotonneux sommeil. Aussitôt les paupières ouvertes, le jeune homme sourit, heureux de voir dans un premier temps Gabriel. Qu’il était doux et agréable de se réveiller en sa compagnie. Au sortir du rêve, Romain oubliait ses tracas et ses craintes. Il avait encore rangé au fond de son être ses réticences des jours derniers qui le poussaient à se tenir un peu trop éloigné du sénateur. Dans un réflexe amoureux, le jeune homme répondit au baiser du grand brun, chuchotant un « bonjour mon amour » avant de s’étirer de tout son long et de se tortiller dans tous les sens en ronronnant.

Alors que Gabriel lui expliquait la raison de sa présence, Romain s’empara avec précaution du plateau déposé au coin du meuble de chevet. Il se redressa un peu, puis il examina son contenu soigneusement. C’était la première fois (et sans doute la dernière) que Gabriel lui préparait quelque chose à manger. Romain connaissait les piètres talents de son petit ami en la matière. Gabriel avait dû énormément prendre sur lui pour réaliser ce petit déjeuner. C’était très gentil de sa part d’avoir voulu marquer le début de cette journée par cette marque d’attention et d’affection. Romain en était ravi.

« Je vais prendre le risque du poison. » sourit le jeune homme en passant en revu le contenu du plateau. « Voyons voir ce que tu m’as préparé : toasts carbonisés, œufs brouillés… » Il rit, complice. « Plutôt bousillés vu leurs têtes. » Il reprit l’énumération du plateau. « Confiture, beurre, croissants… hm… thé, café… » Il releva les yeux vers Gabriel. « Tu as dévalisé le frigo d’Alfie ? Ma tante va t’étriper. »

Tout en riant, Romain embrassa du bout des lèvres Gabriel, puis il s’empara de la fourchette et il osa goûter les œufs. Comment diable pouvait-on rater une recette aussi facile ? Romain n’avait jamais goûter quelque chose d’aussi fade. Il sentit en plus sous sa dent croquer le morceau d’une coquille d’œuf. Devant le regard du sénateur qui semblait attendre la confirmation de sa réussite ou de son échec, Romain esquissa un petit sourire amoureux. Il mentit alors, conscient que Gabriel voyait clair dans son jeu :

« C’est délicieux, chéri. » Le jeune homme reposa la fourchette et il recula le plateau. « Mais… j’ai… j’ai envie d’autre chose pour commencer. » Afin que Gabriel ne s’en offusque pas, il vint le captura de ses bras par la nuque pour l’accueillir tout contre son corps. « D’un câlin de toi. Tu m'as trop manqué. » ajouta-t-il, canaille.

Avec le sénateur, il roula sur le matelas pour un tendre et chaste câlin. Un long instant, les deux amants s’étreignirent et s’embrassèrent, se retrouvant tous les deux comme ils ne l’avaient plus été depuis un moment. Leurs lèvres ne cessèrent de s’unir et leurs mains de se caresser. Un instant, Gabriel fut surprit par le piercing à la langue de Romain, mais finalement, après de longs baisers, il s'y fit et avoua même trouver cela fort agréable. Ce ne fut qu’une fois à bout de souffle que Romain rompit l’étreinte, laissant Gabriel allongé sur le dos à ses côtés. Ensembles, les deux amants déjeunèrent, laissant cependant quelques toasts carbonisés et les œufs sur le côté. Romain s’empara d’un croissant et il le mordit avant d’en proposer un bout au sénateur qui ne se fit pas prier pour en dévorer la moitié en une seule bouchée.

« Bon, je commence à neuf heures. Il faudrait peut-être que j’aille prendre ma douche. » Il jeta un regard aux œufs, seul aliment non entamé. « Je les finirais plus tard. » mentit-il avec un petit sourire espiègle. « Ils risquent de me rester sur l’estomac. » Dans un éclat de rire, il rapprocha son visage de celui de Gabriel. « T’es adorable de m’avoir préparer ce petit déjeuner. Tu vois que tu sais cuisiner. Tu vas pouvoir m’aider maintenant au lieu de me regarder les bras croisés. »
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




2107 • At the beginning | Romain Vide
Message(#) Sujet: Re: 2107 • At the beginning | Romain 2107 • At the beginning | Romain EmptyVen 3 Sep 2010 - 1:57

« Bon, je commence à neuf heures. Il faudrait peut-être que j’aille prendre ma douche. » Gabriel accompagna son regard jusqu'à ses pauvres œufs malmenés. « Je les finirais plus tard. Ils risquent de me rester sur l’estomac. T’es adorable de m’avoir préparer ce petit déjeuner. Tu vois que tu sais cuisiner. Tu vas pouvoir m’aider maintenant au lieu de me regarder les bras croisés. »

Romain souriait et son rire malicieux s'envolait comme de la soie dans le silence feutré de la chambre. C'était la première fois depuis son retour de Nouvelle Zélande qu'il le voyait rire de bon cœur.

Gabriel se sentit extraordinairement fier de lui.

Il voulu retenir le sourire qui menaçait de lui manger la moitié du visage, sans succès. Ce qui ne l'empêcha pas d'hausser les sourcils avec une nonchalance toute calculée. « Tu surestimes mes capacités... » Il fronça le regard d'un air songeur « Mais pas à tout les niveaux, heureusement. » conclut-il d'un air coquin tout en glissant ses doigts sous le menton de son petit ami pour lui voler un nouveau baiser, ravivant dans sa bouche le goût de la pâtisserie qu'ils venaient de partager.

Après quoi il se releva vivement, entraîné par la bonne humeur retrouvée de son amant et alla fouiller dans son placard. « C'est gentil de ta part de ménager mon ego, mais il n'y avait bien que les croissants de mangeables. » La seule chose qu'il n'avait pas préparé lui même en somme. « Je t'emmène chez Paul ou à La Provence. Ils font des chocolats chauds à se damner là bas ! » dit-il avec un accent français impeccable tout en sortant de la penderie un T-shirt qu'il examina d'un air critique avant de l'envoyer sur le lit rejoindre le jeans qu'il avait déjà choisit pour Romain.

Devant la mine interrogatrice de celui-ci, le sénateur se stoppa dans son élan. « J'ai oublié de te dire que j'ai piraté ton mail. Tu m'en veux pas j'espère ? Tu ne commences pas à 9h. En fait, tu ne commence pas de la semaine...au moins. Tu es officiellement hospitalisé, un truc extrêmement contagieux venu de Nouvelle Zélande. Aucune chance pour qu'un collègue vienne te voir. » Il se passa une main sur la nuque, un peu embarrassé d'avouer la raison de son intrusion dans les affaires personnelles de son petit ami....« J'avais envie de t'avoir près de moi. » Mais l'aveu mourru sur ses lèvres, remplacé par un « J'avais vraiment envie de prendre cette douche avec toi. », taquin.

***
Enfermés dans la salle de bain, les deux amants jouaient, s'effleuraient, s'embrassaient, se repoussaient, se retrouvaient...S'amusant ensembles, complices et amoureux. Une barbe de mousse blanche du plus bel effet (selon Romain) ornait le visage d'un Gabriel dubitatif qui essayait tant bien que mal de rejoindre le jet d'eau chaude pour s'en débarrasser. Jet d'eau que Romain squattait sans vergogne. Exprès. « Ne me dis pas qu'il va falloir te passer sur le corps. » avertit le brun, carnassier, en plantant son regard clair et acéré dans celui de son petit ami.

Il joignit aussitôt le geste à la parole, repoussant le jeune homme contre le carrelage de la cabine de douche. Il aurait voulu en rester là, tout comme il avait su ne pas brusquer Romain plus tôt dans la chambre lorsque celui-ci l'avait entrainé dans un assaut câlin, mais un effrayant besoin de lui l'envahit soudainement. La nécessité de le toucher, de sentir sa peau contre la sienne dans l'intimité et la passion, de se partager complètement avec Romain. Avec cet homme qui par sa seule existence rehaussait la valeur de tout le reste.

Sans un mot, il le bâillonna alors d'un baiser tandis que ses mains s'égarèrent sur ses fesses et qu'il se glissait entre ses jambes. Puis il plongea le visage dans le cou de son amant, mordant sa peau avec faim, dans l'espoir absurde d'y laisser sa marque. La pression de leurs bassins se fit plus forte, presque douloureuse alors que Gabriel pressait Romain un peu plus fort contre le mur. Et ce fut un gémissement du jeune homme, un gémissement familier, hoquetant, saisit par sa fougue brutale qui stoppa Gabriel aussi brusquement qu'une gifle.

Il baissa les yeux aussi déstabilisé par la réticence de Romain que confus par son propre emportement, puis exhala un soupir rauque de désir insatisfait tout en caressant avec douceur cette fois, les hanches de Romain. Puis il l'embrassa doucement, d'un baiser d'excuse sur ses lèvres, simplement destiné à marquer son affection.

« Pourquoi as-tu peur mon amour ? » Murmura t-il contre sa bouche. La force de sa présence était enivrante, comme une puissante liqueur. La chaleur de son corps n'avait pas diminuée, pas plus que la vigueur de son désir. Et malgré son questionnement, seuls se dégageaient de lui le pouvoir, et cette troublante assurance qui le caractérisait.

Il ne put s'empêcher pourtant de caresser la joue de Romain « Je ne te toucherai pas. Pas si tu ne le désires pas Romain. Mais je.... » Il chercha ses mots un court instant durant lequel seul le crépitement de l'eau combla le silence. « Je ne te ressens plus. » Aussi cliché que ça puisse paraître, dans leurs moments d'intimité, leurs corps avaient toujours été leurs meilleurs vecteurs de conversation, et depuis que Romain était revenu de voyage, Gabriel avait le sentiment que quelque chose avait changé entre eux.
Revenir en haut Aller en bas
Invité
Invité




2107 • At the beginning | Romain Vide
Message(#) Sujet: Re: 2107 • At the beginning | Romain 2107 • At the beginning | Romain EmptyDim 12 Sep 2010 - 14:39

Le cœur de Romain battait la chamade à chacune des caresses de Gabriel, et sa respiration s’accélérait à mesure que le désir du sénateur grandissait et épousait la sienne. Plaqué contre le carrelage froid et humide de la douche, perdu dans cette vapeur omniprésente et quelque peu étouffante, le jeune homme subissait avec un désir certain les assauts amoureux de son amant. Qu’il était bon pour Romain de retrouver l’homme qu’il aimait, et de le sentir à nouveau totalement éprit de son être. S’il y avait bien une chose que Gabriel ne pouvait lui cacher, c’était bien l’attrait toujours plus grand qu’il gardait pour son corps. Le sénateur en était totalement obsédé, voir carrément obnubilé. Et ça, c’était bien l’une des rares affirmations dont Romain ne doutait pas dans son couple.

Corps contre corps, les deux amants ne faisaient presque plus qu’un. Gabriel se pressait, devenant de plus en plus sauvage, entreprenant et impatient, enlevant à chacune des secondes qui s’écoulaient un peu plus de la liberté du jeune homme. Si Romain aimait le grand brun plus que de raison, s’il raffolait d’ordinaire de ses moments de folle passion où le sénateur menait le jeu comme bon il lui plaisait, et s’il raffolait être littéralement dévoré et posséder par lui, ce matin, et ce depuis plusieurs semaines maintenant, Romain gardait en lui une certaine réserve qu’il ne pouvait parfois plus dissimuler ou même taire. C’était bien cette réserve qui empêchait le jeune homme d’être totalement présent, libéré et offert.

Mais malgré toutes ses réticences et ses craintes, malgré cette peur insidieuse qui lui tiraillait les entrailles, Romain éprouvait énormément de mal à ne pas répondre à la passion qui s’exhalait de son petit ami. Une partie de son être désirait plus que tout s’offrir au sénateur, tandis qu’une autre, dirigée par une petite voix, lui chuchotait de maintenir ses distances. Malgré celle-ci, Romain ne put garder en placer ses mains qui vagabondèrent sans relâche et avec délice le long des épaules musclées et de la nuque du grand brun. Il ne réussit pas non plus à garder close sa bouche lorsque Gabriel l’embrassa et vint caresser de sa langue la sienne. Ce ne fut que ce petit coup de hanche, cette infime et enivrante impulsion qui indiquait qu’il était grand temps d’entrer dans le vif du sujet, qu’il était l’heure pour eux de ne faire plus qu’un, que Gabriel désirait posséder son du, qui électrisa le corps de Romain et qui le poussa à se raidir. Un gémissement s’échappa alors d’entre ses lèvres. Il ne passa pas inaperçu et Gabriel stoppa tous ses gestes.

« Pourquoi as-tu peur mon amour ? » questionna à juste titre le grand brun. « Je ne te toucherai pas. Pas si tu ne le désires pas Romain. Mais je.... Je ne te ressens plus. »