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 N° 1707 Happy Birthday to him.

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N° 1707 Happy Birthday to him. Vide
Message(#) Sujet: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyJeu 13 Mai 2010 - 12:45




Cela faisait maintenant plusieurs semaines que la nouvelle s'était répandue dans toute la ville : Neal Rowlands était fiancé à une jeune femme venue du Michigan, Cudy Butterfly. Au delà du fait que Neal était son ami, Chris se sentait directement concerné par cette révélation. En effet, alors qu'il s'était confié à Rebecca Trucmuche, une pseudo experte de l'amour, il ne s'attendait pas à avoir à faire face à des conséquences aussi lourdes et pénibles. Surtout que, depuis ce jour, son ami restait introuvable. Bien sur, il devait lui en vouloir, mais cela suscitait une inquiétude particulière. Où pouvait il bien être parti ? Chris avait besoin de lui, de se confier, d'autant que certains évènements récents avaient sérieusement chamboulés l'étudiant. Les semaines passées avait été éprouvantes pour la jeune homme, sa conscience le travaillait, et il avait besoin d'un ami qui n'aille pas le juger et qui connaisse déjà, la facette sombre de sa personnalité. Seul Rowlands, correspondait à ces critères, même Jeremiah, son propre mari, ne ferait pas l'affaire. Alors qu'il était en ville, Chris se souvint des moments passés avec Rowlands. Le garage ! La mécanique était une passion qu'ils avaient en commun, par ce biais, il ferait d'une pierre deux coups : le retrouver, et cela, en terrain neutre, sur lequel de bons souvenirs pouvaient ressurgir. Ainsi, le jeune homme se dirigea en voiture vers Apple Road, non loin de chez lui. Il n'avait pas eu de nouvelles depuis un moment, et ne savait donc pas ce qu'il allait rencontrer, mais en désespoir de cause, Chris était prêt à tout.

Une fois arrivé, Chris sorti de sa voiture, non sans une certaine appréhension. Peut être allait il lui jeter des objets à la figure ? S'effondrer en pleurs ? L'étudiant se doutait bien que Victoria n'avait pas pu lui pardonner ses mensonges, et même si les rumeurs allaient bon train dans Ocean Grove a propos de la déchéance de Rowlands, Chris attendait de voir par lui même avant de le juger. Au fond, il se sentait coupable, et responsable de cette situation délicate. La vérité devait éclater au grand jour, mais là, tout s'était fait sur la place publique, et surtout, il n'avait pas pu s'expliquer avec son ami, ce qui le chagrinait vraiment. Au moment où il commença à marcher tranquillement dans l'allée pour arriver vers le garage, Chris regretta de ne pas s'être arrêté quelque part pour prendre un petit truc, histoire de ne pas arriver les mains vides. Peut être un gâteau, ou de quoi boire ? Trop tard. De toute façon, tous les cadeaux du monde n'arrangeraient pas la situation, Chris se serait senti très mal à l'aise, pas à sa place, peu importe comment il se serait préparé. En quelques secondes, qui lui parurent passer à la vitesse de la lumière, il était arrivé dans la porte. Peut être avait il un pouvoir de téléportation caché ?

BAM, BAM ! Il frappa à la porte. Jamais il n'avait pris la peine de passer par l'entrée conventionnelle, et n'allait pas commencer maintenant ! Alors qu'il attendait depuis un bon moment, Chris décida de prendre les choses en main et ne pas désespérer. L'étudiant espérait que cette absence de réponse était due à un oubli de la part de Neal et non pas le fait qu'il puisse lui en vouloir et chercher à le faire fuir. Ainsi, l'étudiant prit la poignée pour totalement ouvrir la grande porte en fer. Après qu'il fit quelques pas, le son résonna dans toute la pièce. Mauvais signe. Tous les engins, les machines, avaient disparus. Pourtant, le jeune homme revoyait très bien tous les éléments qui avaient composé leur terrain de jeu pendant ces heures où ils travaillaient ensemble, la belle époque. Comme par des flash, les bons moments lui revenaient en mémoire. Un brin nostalgique, Chris continua d'avancer un peu, partant vers le fond de la pièce. Qu'avait il bien pu arriver ? Qui vivait ici à présent ? Les questions se bousculaient dans sa tête, alors qu'il entendit un bruit, derrière lui. Chris se retourna, d'un geste vif, avant de dire, complètement halluciné et surpris. « Tabby ? ».
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N° 1707 Happy Birthday to him. Vide
Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyLun 17 Mai 2010 - 17:52


Dans la vie, il y avait des choses que l’on ne pouvait pas tout contrôler. Il y avait des évènements qui interrompaient votre train-train quotidien, qui bousculaient vos habitudes et qui vous remettaient en question. Tabitha n’échappait pas à la règle. Elle ne se voyait pas comme différente des autres. Elle n’était que la représentation des autres, se fondant remarquablement dans sa société, se pliant aux règles de cette dernière et ne tentant jamais à les esquiver. Elle n’avait rien à se reprocher, elle était une citoyenne modèle, une élève brillante et une fille obéissante. Enfin, pour le dernier point, c’était surtout quand elle était encore une fille accrochée à ses parents. (et vice versa, d’ailleurs) Depuis qu’elle avait quitté le nid familial – il y a déjà trois ans de cela – Tabby n’avait plus aucun contact avec son père, hormis par le biais de sa mère. La blondinette se savait en faute mais, en même temps d’éprouver une certaine culpabilité, elle ne pouvait s’empêcher de se dire qu’elle avait fait le bon choix. Elle avait cependant plus regretté que Peter ne l’ait pas retenu. Un peu comme dans les films, quoi. Mais la vie de Tabitha était loin d’être un film. C’était juste l’histoire d’une américaine comme il y en avait plus de 300 000 000 dans le pays. Pas de vol, pas de braquage, pas de sang, pas d’adrénaline, rien. Une vie calme et plate. Evidemment, quelques remous apparurent. Sinon, la vie serait d’un ennui mortel. La jeune Johnstone vivait cependant tranquillement dans la maison des Rowlands, une partie de sa famille qui logeait dans la charmante bourgade d’Ocean Grove. C’était Neal qui avait patiemment insisté il y a deux ans pour qu’elle quitte l’appartement à l’université pour venir chez eux. Soit. Charmante bourgade car, il fallait bien l’avouer, elle n’était pas trop du genre à faire le tour du quartier en jogging le matin comme elle pouvait le voir ou à proposer des services à droite et à gauche ou encore à se promener dans le parc du quartier. A vrai dire, elle ne connaissait pas tant de monde que cela mais ça ne semblait pas la déranger plus que ça. Tabby n’avait jamais fait partit de ses personnes qui avaient besoin de connaitre tout le monde et qui avaient cette envie incroyable d’avoir plusieurs amis – que Tabby appellerait connaissances – ne serait-ce que pour ne pas avoir à affronter un semblant de solitude. D’autant plus que la douce jeune fille n’était pas une grande bavarde et qu’elle passait beaucoup plus de temps à observer qu’à aller vers les gens. Cela devait être un trait de famille puisque, à différentes échelles, Neal était un peu pareil. Seulement, le contraste de leur lien de parenté résidait non seulement dans leur physique – son cousin avait des traits indiens et la peau mate alors que Tabby était blanche comme neige, avec pour seule couleur ses tâches de rousseurs – mais aussi dans leur caractère. Dans un sens, ils se complétaient plutôt bien, l’un toujours prêt à épauler l’autre en cas de problème. Mais d’un autre sens, il fallait bien avouer que la communication avait du mal à passer et que des parts de mystère résidaient. Il était évident que Neal était un dur à cuir et Tabby pourrait presque être impuissante face au mur qui pouvait se montrer face à elle. Mais au moins, quand elle n’était pas en cours, elle pouvait se tourner vers lui. Mais il a été peu présent, ces derniers temps. Et quand il est revenu, c’est pour aller ailleurs. Jamais ici. Ailleurs. La jeune Johnstone allait finir par croire qu’à force de détester sa famille, Neal finirait par la même dans le même lot et la détester elle aussi. Ce qui était terrible pour une cousine aimante. Mais bon. Ce n’était pas la peine d’aller le chercher si, visiblement, il n’en avait ni l’envie ni le besoin. Après une apparition soudaine de deux mois, le voilà repartit pour une destination inconnue. Oui, Tabitha avait fini par lâcher l’affaire. Aucune note, aucune précision, aucune visite, rien, le néant. Elle pourrait lui en vouloir mais ce n’était pas son genre. Il savait où la trouver. Elle n’avait pas changé de lieu de vie, elle, au moins. Mais elle ne lui laissait plus des messages d’affilés sur sa boite vocale comme elle le faisait en août dernier, alors qu’il ne rentrait pas de son voyage. Lincoln lui demandait, dans des moments de rappel, si elle avait eut de ses nouvelles ; et comme à chaque fois, Tabby haussait silencieusement les épaules tout en secouant la tête et poursuivant son activité et/ou sa route. Oui, chez son cousin aussi, les imprévus existaient. Elle, elle n’avait pas encore connu de grands évènements tragiques depuis son arrivée à Miami. Avoir de la famille dans les environs, ça aidait toujours un peu. Mais c’était sans compter sur ce fameux 13 mai 2011.

La demoiselle avait posé ses feuilles de révision sur le rebord du lavabo alors qu’elle insérait les vêtements qu’elle venait de trier dans le tonneau de la machine à laver. Tabby se transformait souvent en fée du logis, ne trouvait pas d’autres occupations plus intéressantes ou utiles, outre le fait de travailler et de réviser. Au moins, elle possédait cette grande facilité d’apprentissage et faire autre chose en relisant son cours n’était pas quelque chose qui la dérangeait. Fermant le capot, qui fut enclenché dans un petit clic, ses yeux bruns quittèrent le papier pour aller se poser sur l’écran tactile de la machine. Les Rowlands avaient une richesse un peu plus élevée que sa propre famille et ils possédaient, en général, les derniers modèles de technologie. Tabitha avait mis un moment pour s’habituer à tous ces boutons qui lui compliquaient plus la tâche plutôt qu’autre chose. Mais maintenant, c’était avec un doigt expert qu’elle naviguait sur l’écran et un sourire satisfait apparu quand la machin démarra sous sa main posée. Attrapant sa feuille, la jeune fille sortit de la pièce et remonta l’escalier qui l’amenait au rez-de-chaussée – la machine étant normalement située dans les sous sols. Le regard de nouveau plongé dans sa lecture, un bruit attira son attention alors qu’elle était dans le hall. Elle fronça les sourcils ; elle avait l’impression que quelqu’un tapait à la porte. Elle se dirigea dans la cuisine, où elle jeta un coup d’œil au palier, surprise de ne voir personne. Tabby se dirigea donc vers l’extérieur, abandonnant son cours sur la table de la cuisine. Sillonnant la rue rapidement, toujours personne. Puis, tournant la tête vers le garage, elle put aisément voir la porte de cette dernière ouverte. Fronçant les sourcils un peu plus, elle s’y dirigea avec une certaine appréhension. Le garage servait maintenant pour la voiture de Lincoln, même s’il la garait le plus souvent juste devant. Quand elle apparut dans l’encadrement de la porte, Tabitha eut un choc de voir qui s’y trouvait. Qu’il y avait quelqu’un était déjà déstabilisant. Mais le fait que ce soit lui, en particulier… C’était carrément pénible. « Tabby ? » Apparemment, il semblait aussi surpris qu’elle. Ses sourcils étaient maintenant relevés, sous l’effet de l’étonnement, avant de croiser les bras et d’opter pour un visage plus sévère. « Qu’est-ce que tu fais ici, Chris ? Si tu cherches Neal, il n’est pas là. Et inutile que je te propose de l’attendre ici, il ne reviendra pas. » Sa voix était légèrement tremblante mais Tabby tentait de se canaliser du mieux qu’elle pouvait. Comme au théâtre.

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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMer 9 Juin 2010 - 13:55


Chris avait vraiment espéré trouver Neal. Les choses allaient empirer à une vitesse folle si les deux anciens amis n'agissaient pas très vite, mais surtout, cela pourrait être irréversible. L'étudiant s'en voulait, parfois, d'avoir agit de la sorte. Mais ils avaient tous cherché à l'embarquer dans cette histoire complètement folle de fiançailles, ils n'avaient tout de même pas pu s'imaginer que le jeune homme allait garder cela pour lui indéfiniment, si ? Au fond, peut être que le jeune homme souhaitait surtout se donner des excuses, et avoir bonne conscience. Les évènements récents le tourmentaient, et pour les fuir, pour pouvoir vivre avec, il lui arrivait de remettre la faute sur les autres, avec une mauvaise foi folle. Chris poussa un profond soupir qui résonna dans toute la pièce. L'ombre de son camarade planait toujours sur ce lieu, et l'étudiant avait véritablement envie de savoir ce qui avait bien pu se passer pour que tant de changements se produisent. Visiblement, il y avait un problème chez les Rowlands, ce qui inquiéta profondément le jeune homme. Le clan lui avait toujours semblé soudé, un état d'esprit qu'il tentait de retrouver chez les Matthews, mais surtout, dont il avait toujours été jaloux, car ils semblaient indestructibles. Neal devait avoir de sérieux problèmes pour ainsi tout envoyer balader, surtout sa passion pour la mécanique.

C'est alors qu'il entendit des pas derrière lui. Se retournant précipitamment, il vit la fameuse Tabitha. Les souvenirs revenaient très rapidement, lui donnant sans doute l'air songeur. Tous les moments qu'ils avaient passé dans le Michigan et cette complicité qu'ils avaient tissé, voilà tout ce qui remontait à la surface, bien plus vite qu'il n'aurait pu l'imaginer. Finalement, même s'ils ne s'étaient pas vu depuis un moment, qu'ils avaient cherché à s'éloigner l'un de l'autre, ce lien semblait impérissable. Chris ne savait pas vraiment si ces retrouvailles seraient bonnes pour lui, se sachant plutôt fragile en ce moment, et surtout, pas vraiment prêt à affronter une nouvelle crise dans sa vie. Pour de nombreuses raisons, plus ou moins évidentes, plus ou moins faciles à avouer. Les rires, les instants qu'ils avaient passé en commun, seuls, en ville, alors que personne ne soupçonnait qu'ils vivaient une romance, voilà ce que créait cette connexion permanente. De merveilleux souvenirs, aux yeux de l'étudiant, qui se garda néanmoins bien d'aller sauter dans les bras de son ancienne partenaire et d'exprimer des effusions de joie. De toute façon, Tabby semblait plutôt bouleversée.

Tout comme lui, la jeune femme semblait très émue. Certes, elle avait toujours su bien paraitre devant les autres, mais quelques indices trahissaient cette émotion. Il fallait bien la connaître pour simplement deviner le début de son fonctionnement, mais à force, Chris avait su déceler les quelques éléments qu'elle laissait transparaitre. Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Chris en fut tiré par la réponse de Tabitha, peut être un peu sur un ton de reproche. « Qu’est-ce que tu fais ici, Chris ? Si tu cherches Neal, il n’est pas là. Et inutile que je te propose de l’attendre ici, il ne reviendra pas. » Un brin stupéfait, l'étudiant s'approcha, visiblement inquiet. « Neal est parti ? Il t'a laissé ? Mais.. tu es toute seule ? » Cela faisait maintenant plusieurs années qu'ils ne s'étaient pas revus, et Chris avait sans doute un peu de mal à se rendre compte que son amie avait bien changé, maintenant. Pour lui, la jeune femme restait encore l'adolescente qu'il avait connue, tellement fragile et innocente. A l'époque, Neal avait été très protecteur, et, justement, toujours là. Seulement, maintenant, il était parti, et Chris ne se sentait absolument pas l'envie de laisser Tabitha seule et isolée. Bien évidemment, elle ne lui demanderait sans doute pas de rester ou de l'aider, non, elle était bien trop fière pour cela. Une caractéristique ou contrastait délicieusement avec son apparence fragile qui donnait envie de la couver sans arrêt. Sans doute cultivait elle cette apparente fragilité pour tromper son monde. Non, elle n'était pas machiavélique et manipulatrice, mais depuis toujours, elle était une femme très intelligente, et capable de développer ses propres armes.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMer 9 Juin 2010 - 18:49


♠ FLASH BACK

« Non, Chris, pas ici. » La jeune fille essaya de s’extirper du blocage qu’avait créé le jeune homme entre sa masse corporelle et le mur, chacun situé de part et d’autre de sa personne. Mais le concerné n’en avait que faire de ses protestions, c’était dans un fin sourire qu’il fonda de nouveau vers le cou de l’adolescente, qui poussa un soupir mi-embêté mi-plaisant. « C’est bon, personne ne vient vers nous, n’ai pas peur. » Tabby arqua un sourcil. « Comment tu peux en être sûr ? T’as aucun œil sur ce qu’il se passe de l’autre côté ! » Chris glissa une de ses mains sur la frêle taille de sa partenaire pour la ramener un peu plus contre elle et tenter de la calmer en lui adressant un sourire charmeur. « Tabby, faut savoir prendre des risques dans la vie. » Lui glissa-t-il, doucement, avant de déposer un doux baiser sur ses lèvres. Mais la jeune Johnstone, bien décidée à ne pas vouloir prendre ce risque là, le repoussa une nouvelle fois. « Oui et bien, toi peut-être, mais moi non. » Après tout, elle avait déjà un fiancé. Et puis, le pire serait que Neal les voit. Là, il était clair que Tabby serait coincée chez elle pour le restant de ses jours. Cependant, Chris ne pouvait pas comprendre tout cela ; il devait considérer ça comme stupide. Et pourtant, il était d’accord pour se cacher, au moins de Neal. Les deux garçons étaient amis et c’était cette amitié qui avait engendré le début de la relation entre la cousine et Matthews. Et eux deux étant proches de Neal avaient eut la délicatesse de ne pas le tenir informer de cet état des choses. Comme si Tabby avait eut un mauvais pressentiment. Son cousin était d’une protection redoutable et, que Chris soit proche de lui ou non, il aurait certainement tenté le diable pour les voir séparer. Chris eut un soupir qui démontrait clairement que ça ne l’arrangeait pas avant de la lâcher. Tabitha se précipita un peu plus vers le banquet pour jeter un bref coup d’œil et vérifier qu’effectivement, personne ne venait vers eux, avant de retourner auprès de lui. « On se voit plus tard. Promis. » Pour appuyer ses paroles et sceller ce pacte, la demoiselle lui attrapa les mains et l’embrassa un peu plus passionnément avant de reculer tout en se mordillant la lèvre. Chris la regarda partir avec un léger sourire, le dos accoudé contre le mur, observant sans relâche les bouclettes blondes qui sautillaient joyeusement à chaque pas de sa partenaire. L’avantage de ce genre de relation était certainement que cela entretenait le désir. Et cela était d’autant plus excitant quand on était avec Tabby, dont on penserait être la dernière personne sur cette terre à avoir ce genre de choses. Elle qui avait déjà un fiancé commis d’office et qui l’aimait, elle le trompait. Et avec lui. Oui, c’était complètement paradoxal quand on voyait Tabitha Johnstone.




« Neal est parti ? Il t'a laissé ? Mais…tu es toute seule ? » De la rancune. Voilà exactement ce que pouvait ressentir Tabitha à ce moment précis. Elle n’était pourtant pas d’une nature rancunière. Elle avait tendance à laisser couler les choses, réfléchir posément à la situation pour ensuite mieux pouvoir s’en extraire et reprendre tout comme si rien ne s’était passé. Tabby avait laissé passer de nombreuses choses, dans sa vie. Mais elle était plutôt chanceuse d’avoir des personnes qui l’apprécient ou qui l’ignorent totalement, elle, la fille qui passait son temps fourré à la bibliothèque ou dans la salle de spectacle du lycée. Mais là, face à Chris, elle ne pouvait que ressentir de la rancune. Ce n’était pas faute d’avoir essayé de tenter de dédramatiser la situation. Mais Tabby ne pouvait s’empêcher de lui en vouloir. Il s’était comporté comme un lâche et le maudissait à présent. Même les souvenirs du début de leur relation n’en étaient que plaisants. Tabitha savait qu’ils s’étaient quittés en mauvais terme. Très mauvais terme, à vrai dire. Il est plutôt rare qu’elle réagisse aussi mal mais là, elle avait jugé que la situation avait assez d’importance pour qu’elle se mette à le détester jusqu’à la fin de ses jours. Bien sûr, elle n’oubliera jamais cette passion incroyable qui l’avait hanté pendant deux mois. Le sentiment de l’interdit fait faire n’importe quoi. Et ce n’importe quoi lui avait fait faire ce qu’elle n’aurait jamais dût. Alors oui, Chris était synonyme d’interdit, de pêché, de risque. Elle s’était laissée prendre à son jeu, bernant ainsi famille et amis. Pour lui. Parce qu’il avait su la charmer, la rendre plus importante et l’amuser. Elle avait trahit la confiance de Neal – ils avaient tous les deux trahit la confiance de Neal. Mais, le pire était sûrement d’avoir trahit Peter. Tabitha l’a abandonné pour partir en vacances et voilà qu’elle se permet de le rendre cocu. Un sentiment de culpabilité l’avait submergé, totalement honteuse de ce qu’elle avait fait, et surtout du résultat final. Peter ne méritait tellement pas cela. Mais il n’en avait jamais rien sût. Tabby n’étudie pas le théâtre pour rien. On pouvait dire que c’était le genre de choses qui pouvait aider dans la vie. Alors la jeune Johnstone lui avait mentit. Et pas qu’à lui. Elle a menti à sa famille, aussi. Et peut-être qu’elle s’était mentie à elle-même. Peut-être qu’elle ne méritait pas l’attention qu’elle pouvait avoir, ni même la confiance ou l’amour que les siens lui portent. Après cet été 2007, Tabitha s’était sentie presque misérable. Qu’est-ce qu’il lui était passé par la tête ? Pourquoi elle avait fait cela ? Neal n’avait pas eut tord de mettre en garde Chris quand il avait remarqué le manège de son ami envers sa cousine. « Hors de question que tu la touches, Chris, compris ? Je ne veux pas qu’elle soit dans les emmerdes par ta faute. » Mais une fois le dos de Neal tournée, le jeune homme avait reprit du service, jusqu’à ce qu’ils se retrouvent presque paumés en plein champ, quelque part dans le Michigan, le soir du 4 juillet, jour de l’indépendance américaine. Elle avait été innocente et il en avait profité. Et elle n’était pas plainte.

Et maintenant qu’elle l’avait de nouveau face à elle, Tabitha comprenait une nouvelle fois ce qui l’avait faite craquer. Ses traits, sa bouche, ses cheveux, ses mains… Ses yeux. Des yeux bleus perçants sous lesquels elle avait l’impression de passer sous rayon X en un clin d’œil. Ils étaient absolument hypnotisants et elle savait pertinemment qu’elle pouvait s’y perdre en moins de temps qu’il le faut pour le dire. Alors, Tabby se contenta de le regarder s’approcha et faire son petit numéro de celui qui ne comprend pas et qui la voit encore comme une adolescente. « Il se trouve que j’ai l’âge adéquate pour prendre mon indépendance. Le temps passe si vite. » Son regard à elle se voulait dur et pourtant, un brin de mélancolie y trainait son ombre. Sa voix n’était pas spécialement méchante mais juste assez froide pour montrer à Chris qu’elle n’était pas spécialement ravie de cette visite surprise. D'autant plus que la remarque qu'il venait de lui faire n'était pas des plus agréables ni des plus flatteuses. La demoiselle se posta contre la porte, qui s’ouvrait de l’intérieur, tout en montrant la direction de la sortie. « Tu peux partir, maintenant. »

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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptySam 12 Juin 2010 - 17:23


Alors qu'il était perdu dans ses pensées, Chris ne prit même pas la peine de se demander s'il devait partir. Neal était totalement sorti de son esprit, qui était concentré sur sa belle camarade. Le temps s'était comme suspendu, alors que l'étudiant avant l'occasion de revoir Tabby. C'était comme dans un rêve, surnaturel, une présence venue du passé. Contrairement à la jeune femme, à ce moment, Chris ne se souvenait que des bons moments. Le plaisir de la transgression était particulièrement jouissif, et, encore une fois, ces retrouvailles ne seraient pas du goût du jeune Rowlands. De toute façon, il aurait beau faire n'importe quoi, Neal ne serait jamais d'accord, surtout après les évènements récents. Chris avait du descendre en flèche dans son estime, et le vide dans le garage de la maison montrait bien que toute cette histoire avait profondément affecté son ancien camarade. Tant qu'il ne l'aurait pas vu, Matthews ne pouvait pas encore considérer l'ampleur des dégâts. De toute façon, même lorsqu'ils étaient très bons amis et qu'il avait accueilli Chris chez lui dans le Michigan, Tabitha restait une personne interdite, dont l'étudiant n'était pas sensé s'approcher, cela avait été très clair.

    FLASHBACK

    « On se voit après le repas. » voilà les paroles que Neal avait prononcé juste avant de passer à table et qui tournoyaient dans la tête de Chris. Celui ci était totalement absent de la conversation du repas des Rowlands, passant sans doute pour un invité bien timoré. Il sortit de table dès que possible et fut abordé par Neal très rapidement. « Tu arretes ton p'tit jeu, tout de suite ! » Son ami avait l'air particulièrement en colère. Il lui avait agrippé le bras, et son regard seul suffisait à voir qu'il ne plaisantait pas. Pas la peine de faire l'innocent, l'étudiant savait très bien ce qu'on lui reprochait et ne comptait même pas nier. « Écoute, Neal, c'est entre elle et moi, c'est une grande fille, tu sais. » Hors de lui, le fils du maitre des lieux semblait faire des efforts incroyables pour se contenir et ne pas démolir le visage de son ami. « Je m'en fiche, Griffith, tu m'entends ? Tu ne la touches plus, sinon, je te promet que tu le regretteras, crois moi ! » Violemment, il repoussa le bras de Chris pour s'en aller, sans attendre de réponse. Les deux compères se connaissaient bien, et Neal devait savoir pertinemment que ce genre de technique d'intimidation faisait son petit effet sur Chris, un brin froussard, mais surtout, qui savait très bien jusqu'où son ami était prêt à aller pour mettre à exécution ses menaces.

    FIN FLASHBACK


Néanmoins, Tabby semblait dans un tout autre état d'esprit. D'ailleurs, cela eut le don de faire redescendre le jeune homme sur terre. L'adolescente, la jeune fille en fleur qu'il avait connu auparavant semblait avoir bien changé, et Chris s'en trouvait profondément troublé. « Il se trouve que j’ai l’âge adéquate pour prendre mon indépendance. Le temps passe si vite. » Le ton ne plaisait pas vraiment à l'étudiant. Celui ci arqua un sourcil, pour montrer sa surprise face à une attitude aussi farouche. Il poussa un profond soupir. Cette attitude revêche était fatigante, mais surtout, Chris avait du mal à comprendre pourquoi est ce qu'elle cherchait à l'attaquer ainsi. N'était elle pas contente, tout comme lui, de ces retrouvailles ? A vrai dire, le jeune homme n'avait pas vraiment retenu son attention sur la fin difficile de leurs relations, mais ne conservait que les bons moments. Un fin sourire aux lèvres, Chris décida de rester courtois et agréable, contrairement à d'habitude, il ne cherchait pas le conflit. « C'est ce que je vois. Tu es superbe. Peu importe ton age, être toute seule dans une telle maison ne doit pas être agréable. Je m'inquiète pour toi, c'est tout. » Pour le moment, l'étudiant semblait plein de bons sentiments, lui n'était pas resté sur un goût amer, quelques années auparavant, cette rencontre était donc tout à fait charmante.

Peut être Neal avait il cherché à discrédité Chris aux yeux de sa belle. C'est ce qui vint à l'esprit du jeune homme alors que Tabby semblait vouloir le faire sortir. Après tant d'années, l'étudiant n'arrivait pas à croire qu'elle puisse vouloir se débarrasser de lui aussi facilement. Ils avaient sans doute une foule de choses à dire, surtout compte tenu du jour que l'on était. La rencontre entre les deux jeunes gens ne pouvait pas être un hasard, c'était le destin. Pour le coup, Chris sut qu'il devait s'accrocher, chercher à la convaincre de rester avec lui encore un peu. Ces temps ci, beaucoup de choses allaient mal dans sa vie, mais, maintenant qu'il avait l'occasion de réparer certaines des erreurs du passé, le jeune homme n'allait pas laisser passer sa chance, à n'en pas douter. Alors qu'elle lui désignait la porte, l'air mécontent l'invitait à partir au plus vite pour reprendre sa petite routine bien tranquille, le jeune homme entendit. « Tu peux partir, maintenant. » Complètement halluciné par cette situation ubuesque, Chris ouvrit de grands yeux avant de répondre à sa charmante interlocutrice. « Euh... tu déconnes là ? Tu crois vraiment que je vais partir aussi facilement ? » La stupéfaction était lisible sur le visage du jeune homme, vraiment, il ne s'était pas attendu à un tel traitement, aussi détaché et farouche, de la part de sa partenaire passée.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyLun 14 Juin 2010 - 22:33


« C'est ce que je vois. Tu es superbe. Peu importe ton âge, être toute seule dans une telle maison ne doit pas être agréable. Je m'inquiète pour toi, c'est tout. » Tabitha arqua un sourcil. Comment pouvait-il être aussi détendu et nonchalant envers elle quand on savait comment ils s’étaient quittés ? Comment pouvait-il prétendre que ce n’était que de l’histoire ancienne, qu’on ne pouvait pas faire de retour en arrière et que la vie est comme ça et qu’on n’y pouvait rien. Certes, on n’y pouvait rien. Le passé restait présent, on ne pouvait pas y changer grand chose. Mais voir l’attitude de Chris, Tabitha paraissait totalement sidérée. On ne pouvait pas refaire le passé mais on pouvait tout de même montrer un peu plus de respect envers lui dans le moment actuel. C’était la moindre des choses. Tabby se sentit un brin gênée quand il la complimenta. Mais elle ne voulait pas faire la même erreur une deuxième fois. Bien sûr, son fiancé n’était sûrement plus qu’un lointain souvenir, à l’heure actuelle. Tout comme son père, Peter n’avait pas retenté le moindre contact en trois ans. C’était comme si leur relation n’avait jamais existé et leurs fiançailles encore moins. Le seul souvenir qui la reliait encore lui était l’alliance qu’elle s’entêtait toujours à porter à son annulaire gauche. Elle ignorait encore pourquoi mais elle ne la retirait tout simplement pas mais, il fallait croire que c’était émotionnel. Même si elle lui avait rendu la bague de sa famille, elle avait cependant gardé sa bague achetée par leurs parents, en guise d’union officielle entre les deux familles. Il lui arrivait souvent de la tripoter, de la tourner autour de son doigt, juste par habitude. Tabby n’ignore pas les regards curieux dont elle avait eut le droit rien que part cet anneau scintillant à sa main gauche. Mais si elle le gardait, ce n’était certainement pas pour attirer l’attention. Elle ignorait encore la raison mais c’était ainsi une façon de ne pas perdre de vue son passée et aussi le fait qu’elle était techniquement toujours fiancée. Mais sa moitié ne l’avait pas suivi comme elle s’y était attendue et n’avait pas répondu aux premiers appels qu’elle avait tenté de lui lancer pour s’expliquer. Mais la jeune Johnstone n’avait pas envie de brasser de l’air et de faire des efforts pour deux. Alors, elle avait abandonné toute tentative de communication et avait décrété de vouloir vivre sa vie. La jolie jeune fille fut aussi sacrément perturbée par tous les allées et retours de Neal. Elle devait être le membre de la famille avec lequel il était le plus proche et pourtant, elle avait juste l’impression qu’un gouffre se creusait un peu plus entre eux et que des centaines de milliers de kilomètres les séparaient. Cependant, elle ne montrait et ne disait rien, comme d’habitude. Il était grand, il était maitre de ses actes, ses faits et ses gestes. Mais qu’il ne pense pas à la contacter un peu plus souvent ou, même, qu’il ne soit pas venu la voir depuis qu’il est revenu lui avait donné un petit goût amer à la bouche. C’était à se demander si elle l’en voulait à lui pour ne pas venir la voir ou à elle-même d’avoir l’impression de déraper quelque part. Mais tout ceci était, pour le moment, éclipsé par la simple présence de Chris, qui avait cru bon venir rendre une petite visite au garage des Rowlands, où le propriétaire n’avait pas laissé grand-chose. A vrai dire, Tabitha s’était jurée de ne pas y retourner, car ce n’était pas son coin. Alors, tant pis pour Neal si tout devient crasseux, poussiéreux et bourrés d’insectes pas commodes. Encore faut-il qu’il revienne un jour ici, de toute façon. Ainsi donc, Chris s’inquiétait pour elle ? La jeune Johnstone roula brièvement les yeux avant de croiser les bras. « Tu te soucis de moi, maintenant ? C’est très délicat comme intention. Mais je sais me débrouiller seule. » Elle passa sa langue brièvement sur ses lèvres, d’un air incertain, avant de relever un peu le menton, prenant un visage un peu plus froid. « De toute façon, je préfère être seule. Au calme. Et puis, mieux vaut être seule que mal accompagné, n’est-ce pas ? »

Comme le théâtre pouvait faciliter les choses, parfois. Il n’était pas forcément dans les habitudes de Tabitha d’être aussi dure. Elle est tellement vue comme une petite poupée qu’il faut sans cesse protéger qu’elle n’hésitait pas à se casser un peu de son caractère habituel et de prendre exemple sur ses cours de théâtre pour être un peu plus rigide. Et elle avait une telle facilité pour ces exercices qu’elle n’était même plus surprise de voir la rapidité dans laquelle elle se confondait avec la personne qu’elle voulait montrer. De toute façon, Tabby était déjà un peu distante de nature. Même elle semble être d’une certaine facilité d’approche, elle ne laisse jamais vraiment personne enquêter sur sa vie ou lui poser des questions. En général, le protocole veut que ce soit elle qui écoute et l’autre qui parle. Et non l’inverse. Ainsi, personne, ou presque, à Ocean Grove ne devait connaitre l’histoire de Tabitha Johnstone – ni même son existence, à son avis. Elle se fond tellement dans la masse, à partir à 8h tapantes le matin pour ne pas revenir avant la fin d’après-midi, qu’elle était certainement invisible pour la plupart des habitants. Et c’était bien mieux comme cela. Elle-même ne cherchait pas forcément à aller vers les autres. Ce n’est pas forcément dans ses habitudes et puis, elle considérait qu’elle n’avait pas besoin de plus de relations qu’elle en avait. Si certains faisaient des crises monstres parce qu’ils n’étaient pas assez reconnus, ce n’était strictement pas son cas. Et, en toute franchise, quand on veut percer dans le monde du septième art, c’est beaucoup mieux d’avoir une personnalité naturellement effacée. « Euh... tu déconnes là ? Tu crois vraiment que je vais partir aussi facilement ? » Tabitha n’en croyait réellement pas ses oreilles ; est-ce qu’elle avait une tête à rigoler ? Pour un fin soupir, un sentiment d’impuissance mélangé à celui de lassitude, elle dévia un instant son regard sur le côté avant de se poster contre le mur, les bras toujours croisés. « Qu’est-ce que tu veux, Chris ? » Lui demanda-t-elle, le plus simplement possible. Sa voix était plus calme et presque blasée. Pourquoi il restait ? Pourquoi il ne pouvait pas tout simplement rebrousser chemin ? Pourquoi ne pouvait-il pas abandonner une partie qui n’était même pas commencée ? Tabby ne voulait pas se laisser de nouveau tentée par lui. Et pourtant, son regard bleu clair la transperçait littéralement et elle avait comme l’impression qu’il voyait à travers ses vêtements. Dieu merci, il ne pouvait pas. Dire qu’il s’était enlaidit avec les années serait mentir. Au contraire, il avait gagné ces traits qui le rendaient encore plus séduisants. Mais Tabitha ne voulait pas s’y fier. Une fois mais pas deux.

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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMar 22 Juin 2010 - 19:57


Tabitha semblait absolument consternée par ce qu'elle entendait. Chris pouvait comprendre que son attitude puisse étonner, mais il n'en démordrait pas. Après tout ce temps, l'étudiant ne comptait pas partir si facilement et oublier cet épisode. Alors qu'il s'était appliqué à oublier cet épisode avec Tabby, à le laisser derrière lui et ne plus y repenser. Seulement, contrairement à sa jeune amie, il n'avait plus envie d'oublier, finalement. A vrai dire, la maitresse des lieux semblait carrément hostile, et Chris n'aimait pas cela. Il l'avait connu si douce et agréable que ce changement le refroidit un peu, sur le coup. Bien sur, il connaissait les talents de la jeune femme pour le théâtre, et le fait qu'elle les utilise dans la vie courante. Neal était complètement sorti de son esprit, maintenant, c'était comme s'il était venu pour Tabby. Après tout, ces retrouvailles ne pouvaient pas être le fruit du hasard. Ces temps ci, il lui arrivait principalement de mauvais évènements, et très franchement, l'étudiant voulait profiter du moindre petit moment susceptible d'être agréable. « Tu te soucis de moi, maintenant ? C’est très délicat comme intention. Mais je sais me débrouiller seule. » voilà qu'elle lui ressortait un discours d'adolescente en mal de responsabilités et de reconnaissance. Cependant, Chris savait que la situation était critique pour lui, c'est pourquoi il décida de ranger ses sarcasmes au placard et de ne pas lever les yeux au ciel. L'étudiant devait bien avouer qu'il la verrait surement toujours comme la jeune fille en fleur qu'il avait connu dans le Michigan, avec qui il avait passé de si bons moments. A ces pensées, un sourire rêveur aux lèvres, Chris lui répondit. « Je sais bien, tu es une vraie femme, maintenant. » Puis, un sourire plus taquin aux lèvres, le jeune homme ajouta. « Je te donnerait bien une petite tape sur la tête pour te féliciter, mais peut être que tu as pris des cours de karaté depuis la dernière fois, alors je vais éviter, mais le cœur y est. »

« De toute façon, je préfère être seule. Au calme. Et puis, mieux vaut être seule que mal accompagné, n’est-ce pas ? » Cette fois ci, Chris ne put s'empêcher de lever les yeux au ciel. Très franchement, elle n'arriverait pas à lui faire gober qu'elle se ressentait pas une pointe de nostalgie en repensant à tous les bons moments qu'ils avaient passé ensemble. Néanmoins, Chris n'avait pas envie de rentrer dans le jeu des reproches de sa camarade, il ne voulait pas qu'ils s'envoient des insultes à la figure pour finalement se quitter en mauvais termes, contrairement à ce qu'elle semblait rechercher. Chris ne croyait pas au hasard, et s'il venait de retrouver sa jeune amie, ce n'était pas pour rien. L'étudiant vivait une étape assez difficile de sa vie, c'est pourquoi la possibilité de trouver la lumière avec Tabby lui semblait être une perspective alléchante. Haussant les épaules pour prendre un faux air nonchalant, il répondit, calmement. « C'est vrai qu'aujourd'hui, tu es libre... ton fiancé était il si mauvais pour que tu préfères être seule ? » Bien évidemment, il savait que la pique lui était adressée. Mais, pour ne pas lui donner le plaisir de le voir s'énerver ou avoir une quelconque envie de partir, il préféra l'éviter et la prendre avec le sourire. Il n'abandonnerait pas la partie, et même, il essaierait de la faire rentrer dans son jeu, pour ne pas rester sur ce goût amer.

« Qu’est-ce que tu veux, Chris ? » Elle semblait vouloir en finir au plus vite, et éviter de le regarder. En fait, contrairement à ce que l'on pouvait imaginer, ce petit manège encourageait Chris à insister. Visiblement, Tabby redoutait la confrontation autant que lui l'attendait, avec une forte impatience. Un sourire aux lèvres, l'étudiant prenait confiance, et lentement, à pas de loups, il s'approcha de son amie. Tendrement, il glissa sa main près du visage de la jeune femme pour remettre un place une mèche rebelle. La proximité donnait une nouvelle atmosphère à la scène, Chris tentait le tout pour le tout. « Allons, Tabby, tu ne peux pas me dire que tu veilles vraiment que je parte... allez, franchement, on a prit du bon temps, n'est ce pas ? Nous y revoilà... » Chris savait quel jour on était. Il avait beau souvent faire des choses inconsidérées, tout de même, le jeune homme avait des valeurs, et des regrets. L'évènement, et surtout les conséquences qui en avait découlé, avait participé à structurer sa vie, son évolution en tant qu'homme. Bien sur, en ce moment, il avait leur rupture en tête également, le moment où il n'avait pas assuré. Il savait pertinemment qu'il ne pouvait pas revenir comme si de rien n'était, mais à défaut d'avoir une attitude parfaite, de tout gérer au sein de ces retrouvailles, le jeune homme ne comptait pas partir. Non, il n'abandonnerait pas aussi facilement, que cela plaise ou non à son amie.


Dernière édition par Chris Griffith-Matthews le Sam 26 Juin 2010 - 22:46, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyVen 25 Juin 2010 - 14:57


« Je sais bien, tu es une vraie femme, maintenant. Je te donnerais bien une petite tape sur la tête pour te féliciter, mais peut être que tu as pris des cours de karaté depuis la dernière fois, alors je vais éviter, mais le cœur y est. » Il se foutait d’elle. Clairement, il se foutait d’elle. Et rien que pour ça, Tabby avait une moue mauvaise. Elle était peut-être gentille mais de là à la traiter comme on traite un animal, ça la dépassait complètement. Et, même si elle adorait les animaux, elle se sentait tout de même vexée de ce commentaire. La pression de ses mains autour de ses bras noués se resserrait un petit peu, comme si la tentation d’un certain geste tentait de se canaliser comme cela. Non, Tabitha n’avait pas prit de cours de karaté. Elle ne le pouvait pas et elle ne le voulait pas. Jusqu’à maintenant, elle ne s’est jamais faite agressée et elle songe que ce n’est pas à Ocean Grove que cela arrivera. Enfin, ose-t-elle encore espérer. Et puis, le sport, ce n’est pas son truc. Une personne la connaissait un minimum le savait. Et puis, rien qu’à voir la carrure qu’elle avait, ça tapait tout de suite à l’œil que Tabby ne pourrait à peine faire mal à une mouche. Alors non, elle n’avait pas d’envie de meurtre qui lui passait par l’esprit, contrairement à la majorité de la population. Cependant, des gestes plus rationnelles lui venaient en tête et s’en était presque tentant. Mais la demoiselle tenta de garder une certaine impassibilité face à cette remarque vexante – même pour une fille comme elle. Elle laissa couler, comme si elle n’avait pas entendu. Parce que oui, elle aurait aimé ne pas entendre ce genre de réflexions de la part de Chris. Comme s’il prenait leur relation passée pour une simple plaisanterie. Ou juste quelque chose de léger. Mais pour Tabby, ça avait été tout sauf léger. Elle avait trompé son fiancé avec lui. Pendant deux mois, elle l’a trahit. Pendant deux mois, elle avait dût mentir et jouer avec le feu. Bien sûr, dans un sens, ça été excitant. Dire que la passion n’y était pas serait mentir. Tabitha n’avait jamais ressentit en vingt-et-un ans ce qu’elle a pu ressentir en deux mois. C’étaient des gestes discrets mais qui voulaient tout dire. Et le sentiment d’être dans l’interdit les poussait irrémédiablement à continuer. Jusqu’à ce qu’il parte. Comme un lâche, sans un mot, sans rien. Et là, il revenait et lui parlait avec des sarcasmes qu’il ne devrait pas se permettre. Il n’avait donc pas un minimum de culpabilité ou de bon sens ? Visiblement, il est toujours irrationnel qu’auparavant. « C'est vrai qu'aujourd'hui, tu es libre... ton fiancé était il si mauvais pour que tu préfères être seule ? » Là, Tabitha sentait que c’était la phrase de trop et sa main vient se plaquer sèchement sur la joue du jeune homme sans qu’elle en éprouve une quelconque désolation. Il l’avait cherché, il l’avait trouvé. Certes, ce n’était pas grand-chose mais venant de Tabby, c’était déjà assez surprenant. Mais la demoiselle ne se laissait pas démonter. Son visage resta impassible alors que son bras se relâchait sur le contour de sa silhouette. « Je t’interdis d’en parler. » Elle ne pouvait pas être plus claire. Techniquement, elle n’avait pas encore rompu avec Peter. Mais dans son esprit, c’était tout comme. Cependant, elle refusait que quelqu’un en parle. Et Chris en tête de liste. Tabby était peut-être très ouverte d’esprit mais il y a quelques sujets qui valent mieux éviter à en parler. Et cette gifle ne faisait qu’appuyer un peu plus ses propos et bien lui faire ancrer dans le crâne qu’il n’avait pas à parler de ça, et encore moins dans une phrase à pic.

« Allons, Tabby, tu ne peux pas me dire que tu veilles vraiment que je parte... allez, franchement, on a prit du bon temps, n'est ce pas ? Nous y revoilà... » Tabitha se sentait soudainement faiblir quand la main du jeune homme rentra en léger contact avec sa peau. Déjà qu’elle était de nature sensible, elle l’était encore plus quand les choses devenaient tactiles. Elle était peut-être le genre de filles à s’emballer un peu trop rapidement dès qu’un geste ou un contact se faisait avec elle. Evidemment, elle gardait tout ceci pour elle car elle n’était pas encore assez folle pour sauter aux bras du premier venu. Ni stupide. Rien que par ce geste, Chris savait qu’elle n’allait pas y rester insensible. Et cela n’avait pas loupé. Il l’avait déstabilisé, comme avant. Il avait toujours ce don inné pour la déstabiliser. Il savait comment s’y pendre et elle, elle n’avait pas encore eut les armes adéquates pour y résister. Alors, elle avait presque l’impression d’être une brebis qu’un loup tente d’amadouer. Une métaphore assez bestiale mais suffisamment proche à la situation, selon elle. Tabby baissa alors la tête, l’air peu confiante, avant de regarder brièvement sur les côtés et de reposer son regard sur le jeune Matthews. « Mais c’est fini. Tu ne devrais plus être là, Chris. » » Ses doigts s’étaient rejoints et se tripoter les uns avec les autres, signe d’un certain malaise. Tabitha les regarde quelques secondes avant de secouer légèrement la tête avant de se décaler sur le côté pour échapper à ses griffes. « Neal doit se trouver quelque part dans le quartier. Tu le trouveras sûrement. » Sa voix était presque désolée, comme si cette situation lui déplaisait, voire même l’attristait. En faites, plus le temps passait… Et plus elle se laissait atteindre. C’était incroyable d’être aussi sensible, vraiment. Elle-même n’arrivait pas toujours à comprendre pourquoi elle n’arrivait pas à être plus résistante ou un peu plus dure. En vingt-et-un ans d’existence, elle n’avait toujours pas compris. Et, à vrai dire, elle a arrêté de chercher depuis un petit moment, maintenant. Tabby se mordilla légèrement la lèvre avant de se risquer à un dernier regard adressé à Chris avant de s’extraire du garage vide pour emprunter le trajet vers le perron puis la porte et s’y enfermer. Enfin, c’est ce qu’elle songeait à faire avant de laisser sa bonne conscience parler qui la bloqua littéralement après avoir gravit les trois petites marches du perron. S’y stoppant, Tabitha baissa la tête avant de soupirer et de se retourner, la main sur le front, retenant alors quelques mèches. « A part si tu veux venir boire un verre. » Culpabilité ou nostalgie, Tabby ne comprenait même pas ce qu’elle venait de dire. Mais elle l’avait dit. Et vu que, même sortit, Chris n’avait pas l’air d’avoir voulu abandonner, il serait plutôt surprenant si la réponse était négative. Mais la jeune Johnstone ne savait pas trop comment elle pourrait réagir, que ce soit oui ou non. Elle ne savait pas si elle avait vraiment envie que Chris vienne. Enfin, pour qu’elle le lui ait proposé, dans le fond, ça ne devait pas être si anodin. Lincoln et sa fiancée étaient partit et ils lui avaient informé qu’ils ne rentraient pas avant le soir. Alors, c’était sans attendre grand-chose outre une réponse. Enfin, pour l’instant, semblerait-il.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptySam 26 Juin 2010 - 22:43


Chris savait bien qu'il ne marquait pas forcément des points en la traitant ainsi. Seulement, Tabby semblait fermer toutes les issues, il ne savait pas vraiment comment réagir. Elle semblait farouche, et vouloir le voir déguerpir au plus vite. Seulement, le jeune homme ne comptait pas lâcher l'affaire aussi facilement. Même s'il ne le montrait pas, les souvenirs de cette romance passionnée lui revenaient en mémoire en rafale. Oui, cette période heureuse le rendait profondément nostalgique, et à vrai dire, il se demandait régulièrement ce qui aurait pu se passer s'ils avaient continué sur cette voie, s'ils n'avaient pas du se séparer. Néanmoins, l'étudiant ne pouvait pas dire tout cela à son amie. Non, il ne voulait pas passer pour un gros lourd, pour quelqu'un de trop sentimental qui lui laisserait l'ascendant. Chris devait continuer à garder le contrôle de la conversation pour ne pas se faire éjecter, ne pas laisser le choix à sa camarade. Même s'il pouvait être insupportable dans ce rôle, au moins, il n'allait pas laisser passer sa chance. Un nouvel au revoir serait insupportable, intolérable, c'est pourquoi il se permettait de tenter le tout pour le tout, quitte à être un brin odieux. D'ailleurs, Tabby semblait également de cet avis. Lorsqu'elle le gifla un bon coup, l'étudiant fut vraiment sonné sur le moment, il ne savait pas tellement comment réagir. « Je t’interdis d’en parler. » Effectivement, il semblerait qu'il ait touché un point sensible. Un sourire au coin des lèvres, Chris se frottait la joue tout en observant son amie. Au moins, il y avait toujours cette passion entre eux, ce même sentiment qui la poussait à s'éloigner de lui, à ne pas vouloir tomber dans son piège à nouveau. Il était presque parvenu à ses fins, il le savait. Alors que la tension était à son maximum, que la proximité se faisait intense, Tabby décida de reculer, sans doute pour ne pas céder, elle non plus. « Mais c’est fini. Tu ne devrais plus être là, Chris. » Elle semblait nerveuse, c'était reparti. Sa première charge ne semblait pas avoir été suffisamment forte, puisque son amie souhaitait à nouveau le voir partir. Chris réfléchissait, il cherchait des paroles percutantes pour la retenir, seulement, elle le prit de vitesse. « Neal doit se trouver quelque part dans le quartier. Tu le trouveras sûrement. » A vrai dire, à ce moment précis, Chris était déstabilisé. Oui, pour une fois, le jeune homme ne savait pas tellement comment réagir, c'est pourquoi il n'eut même pas la présence d'esprit de remarquer le changement de ton dans sa voix.

D'ailleurs, la jeune femme partit en très vite vers chez elle. Comme un robot, d'une manière parfaitement mécanique, Chris lui emboita le pas. Non, elle n'allait pas pouvoir se barricader, toute seule, en le fuyant. Alors qu'il s'apprêtait à dire quelque chose pour la retenir, encore une fois, Tabby prit les devants. Si c'était pour une nouvelle fois le rembarrer, le jeune homme n'apprécierait pas cette nouvelle vague d'initiatives. Si cela continuait ainsi, il allait devoir s'en aller, seul. Néanmoins, son amie était pleine de surprises, et elle le prouvait, encore une fois. Se retournant, elle lui dit, sans doute un peu à contre cœur. « A part si tu veux venir boire un verre. » Complètement pris de cours, Chris mit quelques secondes pour répondre. Cette fois, il ne calculait plus. Non, il avait obtenu ce qu'il voulait, c'est donc un large sourire aux lèvres, totalement sincère, qu'il lui dit. « J'en serai ravi. » Suite à quelques grandes enjambées, il rattrapa son amie. Il savait qu'il ne devait pas en faire trop, néanmoins, le jeune homme était bien plus enthousiaste et confiant que quelques minutes auparavant. Ils franchirent le perron cote à cote, sans se parler. Le silence, à ce moment, laissait présager une tension, un lien qui se tissait à nouveau, à une vitesse folle, entre eux. Alors que les deux anciens partenaires allaient franchir le pas de la porte, Chris se plaça habilement et furtivement devant son ami, pour lui barrer le passage et lui parler. Très sérieux, il avait perdu son sourire, il voulait lui parler sincèrement. « Tu sais, je sais quel jour on est aujourd'hui. On se retrouve, ça ne peut pas être une coïncidence. » Il ne lui laissa pas le temps de répondre et s'enfonça dans les méandres de sa demeure. Il y était venu plusieurs fois, avec Neal. Certes, il n'avait pas le droit de vraiment aller partout, mais pour l'entrée, il ne prenait pas de risques. Chris était donc devant son amie, dos à elle. Tabitha devait bien avoir compris ce que le jeune homme lui avait dit, et il ne voulait pas voir sa réaction. En effet, la balle était dans son camp, et l'étudiant voulait lui laisser le temps de reprendre ses esprits. Cette fois, il ne voulait plus la déstabiliser, il était entré chez elle, c'était une autre page de la discussion que l'on écrivait maintenant, avec des toutes autres règles, dans un autre registre.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMer 30 Juin 2010 - 22:00


♠ FLASH BACK

C’était le 4 juillet 2007. Tabitha avait fait le trajet de Portland pour rejoindre la famille Rowlands dans le Michigan. Des vacances tout frais payés, en somme. De toute façon, il n’était jamais très rare qu’elle aille séjourner, durant les semaines de congés que le planning scolaire offrait, chez son cousin. Voilà depuis avril qu’elle était fiancée – c’était son cadeau d’anniversaire, dirons-nous – et c’était la première fois qu’elle le quittait aussi longtemps. Peter était incroyablement attentionné et semblait en effet posséder toutes les qualités nécessaires pour son bonheur futur – qualités auparavant repérés par ses parents. Mais ça, c’était avant qu’elle croise le regard de Chris. Ce dernier était un ami de Neal et il logeait dans la même maison, victime de l’hospitalité des Rowlands. Tabby n’a jamais réellement connu la raison pour laquelle Chris était là. Il était là, tout simplement. Et sa présence n’avait pas pu lui échapper. « Tabby, Chris, un ami. Chris, Tabitha, ma cousine. » avait mollement annoncé Neal, avant de prendre le bagage de sa cousine et l’entrainer dans le bâtiment. De suite, le regard bleu perçant du jeune Matthews l’avait presque électrisé. Et cela ne s’était pas arrangé au fil du temps, alors que Chris semblait vouloir jouer d’une certaine naïveté de Neal pour contourner sa règle principale et faire les yeux doux à la cousine de son pote, derrière son dos. C’était donc le 4 juillet 2007. Jour de l’indépendance américaine. Pour cette occasion, la famille Rowlands avait réuni plusieurs de ses membres. Ce n’était pas forcément au goût de tout le monde mais soit. Les jeunes sont partit se perdre dans les parties plus campagnardes, pour pouvoir aussi mieux profiter des feux d’artifice ainsi que du calme et de la tranquillité qui leur permettaient de faire ce qu’ils voulaient. La folie de la jeunesse, vous connaissez ? Et quoi de plus amusant que d’établir un grand jeu de chasse dans des champs qui font votre hauteur ? Les règles étaient plutôt simples : les garçons devaient attraper les filles. Rien de bien méchant, jeu totalement innocent et pourtant qui eut le plaisir de conclure quelques jours de charme entre Chris et Tabby. Cette dernière s’était stoppée après une légère course – elle n’avait jamais été bonne pour courir, de toute façon – et regardait autour d’elle ; silence quasiment plein, à se demander si les autres n’étaient pas déjà partit. Et pourtant, un cri sortit de sa bouche alors qu’on l’emprisonnait par la taille avant de tomber à la renverse à cause de la pression faite. « Attrapée, demoiselle. Vous êtes officiellement mon otage. » » Tabby eut un léger rire quand elle croisa le regard amusé de Chris, au-dessus d’elle. « Et que demandez-vous en retour pour ma libération ? » Malgré le fait que la nuit était bien installée, avec une luminosité moindre, la jolie blonde ne loupa pas le trajet des yeux de Chris vers ses lèvres avant de les remonter. Son rire se stoppa doucement, notamment quand il dégagea un brin de ses cheveux avant de lui caresser le visage, le regard plus sérieux et plus appuyé. « Chris, que… » Mais il l’interrompu en l’embrassant. Tout simplement. Ses lèvres contre les siennes, Tabby n’avait pas songé sérieusement à l’idée. Donc oui, elle fut surprise et semblait être démunie de toute réaction. Mais quand elle sentit la main du jeune homme contre sa taille qui la rapprochait un peu plus de lui, elle se laissa aller. Chris avait ce petit truc qui le différenciait de Peter. Peut-être que cela lui rappelait qu’elle n’avait pas eut le temps de profiter un peu mieux de son adolescence pour avoir d’autres relations. Cependant, le prénom de son fiancé n’apparaissait pas dans sa tête. Tabitha semblait totalement dévouée à Chris, prisonnière de l’attraction qu’il avait opéré sur elle. Ni Neal ni le fait de voir la bague à son doigt ne l’avaient fait reculer. Et, il fallait avouer, c’était plutôt flatteur. Quand il se sépara d’elle, un sourire naquit sur les lèvres du jeune homme tandis que Tabby, plus rationnelle, semblait revenir très vite sur terre. « On n’aurait pas dût. » La jeune Johnstone repoussa alors Chris, qui se permit tout de même de l’aider à se remettre sur pied. « C’était le prix de ta libération. » Son ton était taquin, ce qui signifiait qu’il n’était nullement d’accord avec les propos de sa partenaire. « Je... Je suis fiancée, Chris ! » Là, elle semblait paniquer et elle regardait autour d’elle vivement pour bien s’assurer que personne ne les avait vu. Surtout pas Neal. Alors, le jeune Matthews lui attrapa la main et la força à le regarder de l’autre, se voulant certainement rassuré. « C’est ce qui devait arriver, Tabby. Tu le sais. » Non, elle ne le savait pas. Mais oui, elle en avait déjà rêvassé. Mais de là que ça arrive. Alors, elle resta tout simplement silencieuse. Tabby baissa les yeux et Chris se pencha de nouveau pour attraper ses lèvres dans un baiser chaste et rapide, avant de l’entrainer par la main. « Allez, viens. On va rejoindre les autres. »



« J'en serai ravi. » Le contraire aurait surpris la jolie blonde. S’étant presque naturellement attendue à cette réponse, Tabitha tourna alors les talons quand Chris arriva à sa hauteur pour lui emboiter le pas jusqu’à la porte d’entrée. C’était assez déstabilisant, comme situation, il fallait bien l’avouer. La jeune fille se mordilla discrètement la lèvre, la tête semi-baissée, comme si elle ne voulait pas que Chris la voit. Effectivement, ça montrait un certain malaise qu’elle pouvait avoir face à ce retournement de situation. Tabby ne savait vraiment pas la source de cette invitation mais maintenant qu’il était là, elle allait devoir subir sans rechigner. Alors qu’ils allaient entrer dans la maison, le jeune homme se retourna vivement vers elle. « Tu sais, je sais quel jour on est aujourd'hui. On se retrouve, ça ne peut pas être une coïncidence. » Et il entra rapidement dans le bâtiment, laissant Tabitha seule avec un néant total dans la tête. Évidemment qu’elle savait quel jour ils étaient. Cette journée lui faisait d’ailleurs toujours un pincement au cœur, l’impression de manquer quelque chose grandissant de plus en plus au fond d’elle. A vrai dire, la jolie blonde était plutôt surprise que Chris s’en rappelle. Lui qui avait cavalé aussi loin qu’il avait pu, il se souvenait de cette date. Et, effectivement, le fait qu’ils se retrouvent tous les deux, quatre ans après, ce jour-ci, n’était peut-être pas un hasard. Mais ça, Tabby refusait de le croire. Il était clair qu’il n’y avait aucun lien entre leurs retrouvailles et cette date. Impossible. Elle était trop raisonnée pour songer à un truc pareil. « Si ce n’est pas une coïncidence, qu’est-ce que s’est ? Un coup de pouce du destin ? Ou de je-ne-sais-qui ? Je refuse de croire aux sciences irrationnelles, Chris, tu le sais. » La jeune Johnstone venait de rentrer à son tour et de refermer doucement la porte derrière elle alors que Chris s’avançait déjà vers le couloir pour rejoindre le salon. Il était déjà venu ici, plusieurs fois, d’ailleurs, mais toujours sous la houlette de Neal. « Inutile de te faire visiter, tu sembles déjà bien connaitre les lieux. » Tabby passa alors devant lui, tentant de lui adresser le moins de regard et d’attention possible pour ne pas se laisser trop submerger par la nostalgie. Ni le risque qu’il pourrait refaire surgir en elle. Car Chris n’avait rien perdu de son charme et il le savait pertinemment. Il n’avait pas pu passer devant les signes de malaise et de fuite que lui adressaient Tabitha, signe qu’il n’arrive pas à la rendre tranquille. Oui, sa présence ici ne la laissait pas indifférente. Et Tabby se savait assez sensible. Un rien pouvait l’émouvoir, même si elle tentait de plus réfléchir de sa tête que de ses instincts. Mais, elle avait beau être une élève brillante, intelligente et cultivée, il lui en restait pas moins à apprendre dans les relations humaines. Ce ne sont pas le genre de réponses qu’elle trouvera dans un bouquin de la bibliothèque. Le théâtre aide. Un peu. Mais rien n’était comparable au terrain lui-même. Et rien ne vous y préparait réellement. C’était comme le travail ; il fallait monter en expérience pour mieux comprendre les choses et s’affirmer. Seulement, Tabby n’était pas encore très au point de ce côté-là et, à l’heure actuelle, ça jouait entièrement en sa défaveur. La demoiselle se dirigea donc droit vers la cuisine, qui donnait une vision très large du salon pour n’être séparé que par une table murale qui fait office de bar avec ses tabourets hauts. Tabitha continua sa route jusqu’au frigo, qu’elle ouvrit en grand. « Tu veux quoi ? Et interdiction de répondre ‘ce que tu veux’. » Le regard plongé dans ce qu’il y avait dans le frigo, Tabby semblait réellement intéressée par ce qu’elle voyait. En faites, elle avait presque l’impression que les courses n’avaient pas été faites depuis des lustres. Heureusement qu’elle était partit faire un tour à l’épicerie du coin la veille. Lincoln et sa fiancée partant souvent en vadrouille, ces derniers temps, c’était comme si elle vivait toute seule. Ce qui n’était pas forcément pour lui déplaire.

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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyLun 5 Juil 2010 - 17:00


C'était un véritable coup de poker, Chris le savait. Mais, après tout, Tabitha ne lui avait pas laissé le choix, n'est ce pas ? Il fallait la persuader de le faire rester. S'il partait maintenant, chacun allait reprendre sa petite vie tranquille, et ça, l'étudiant ne le permettrait pas. Il savait pourtant que, plus tard, il ne trouverait pas d'excuses pour venir la voir à nouveau, son amie avait été très claire sur ce point : Neal ne vivait plus ici. Au fond, Matthews s'en voulait un peu de laisser le jeune Indien en plan, comme cela, d'autant qu'il n'approuverait absolument pas cette situation, la reprise de la relation entre sa cousine et son ancien ami. Il n'avait jamais été pour, même lorsqu'ils étaient proches. Il semblerait qu'il soit plutôt en faveur de mariages organisés, et ça, Chris ne pourrait sans doute jamais la comprendre. C'était une facette de la personnalité de Neal que le jeune homme ne saisissait pas, c'était vraiment beaucoup trop éloigné de sa propre culture. C'est ainsi qu'il pensait à une toute autre histoire, en parlant avec Tabby. Elle n'était plus seulement la cousine de son amie, non, elle avait été une femme importante de sa vie, et leurs expériences communes allaient bien plus loin que de simples connaissances. « Si ce n’est pas une coïncidence, qu’est-ce que s’est ? Un coup de pouce du destin ? Ou de je-ne-sais-qui ? Je refuse de croire aux sciences irrationnelles, Chris, tu le sais. » Chris savait bien que Tabby voulait se préserver de tout débordement, cette peur de l'irrationnel et de ses conséquences lui avaient donné du fil à retordre, auparavant. Elle avait un sens aigu du devoir et réfléchissait bien trop à son goût. Oui, un léger manque de spontanéité qui avait été difficile à combattre pour Chris, qui avait du user de ses charmes en de multiples circonstances pour la faire céder. D'ailleurs, aujourd'hui, c'était à nouveau le cas, la barrière qu'elle avait créé autour d'elle, celle qu'il avait franchit une première fois. Mais, aujourd'hui, elle était encore plus sous ses gardes, et surtout, elle n'avait sans doute pas envie de le revoir de sitôt, de le laisser entrer dans sa vie, vu tous les dégâts qu'il y avait déjà fait. Oui, Chris savait que la bataille allait être rude, pourtant, il était certain de pouvoir réparer les dégâts, il voulait essayer. Alors qu'il s'avançait dans la maison Rowlands, l'étudiant lui répondit. « Et bien, j'y croirai pour deux. » Il se retourna brièvement pour croiser son regard avant d'ajouter. « Tu devrais croire à ce genre de choses. Mais bon, pour toi, disons que c'est Neal, comme la première fois, qui nous a réuni. »

En effet, même s'il s'était évertué à les séparer, le jeune Indien avait toujours contribué à rapprocher Tabby et Chris, il était leur lien premier, et même si, finalement, ils avaient trouvé une relation plus profonde, ils n'arrivaient pas à se détacher de cette rencontre première. « Inutile de te faire visiter, tu sembles déjà bien connaitre les lieux. » D'habitude, Chris n'était pas si à l'aise dans la maison des Rowlands. Oh non, Neal avait l'habitude de lui faire comprendre qu'il n'avait pas à prendre ses aises. Une attitude qui gênait un peu l'étudiant, mais il ne voulait pas le lui faire remarquer et encaissait sans broncher. Seulement, aujourd'hui, Chris avait l'avantage, et au lieu d'être le lieu de travail de Neal et lui même, c'était devenu une sorte de terrain de jeu, un moment crucial lors duquel il devait convaincre Tabby, et personne d'autre. Alors qu'ils s'avançaient en même temps vers l'intérieur de la maison, Chris s'installa sur l'un des sièges au hauteur, près du bar, pour être plus à son aise. Il avait beau connaître les lieux, il était hors de question pour lui d'aller ouvrir le frigo, après tout, on n'est pas chez mémé. « Tu veux quoi ? Et interdiction de répondre ‘ce que tu veux’. » Aux yeux de Chris, cette question était bien plus importante qu'on ne pouvait l'imaginer. Déjà, cela voulait dire qu'elle acceptait qu'il soit là, qu'elle n'avait plus dans l'idée de le repousser, de le voir s'éloigner au plus vite de son espace vital. Mais en plus, cette question avait un double sens, le jeune homme estimait qu'elle était prête à discuter, à savoir ce pourquoi il voulait autant s'accrocher à elle, après plusieurs mois dans s'être revu. C'est vrai, qu'au fond, cela pouvait semblait étrange, cet acharnement, mais l'étudiant trouvait que ses raisons justifiaient amplement un tel comportement. « Ce que tu as, dans le genre soda... » Oui, comme tout Américain moyen, Chris aimait les sodas qui faisaient bien grossir. Tabby pouvait déjà s'estimer heureuse qu'il n'ait pas demandé une bière. Mis à part avec Liam, sinon, ce n'était de toute façon, il n'était pas tellement adepte des boissons alcoolisées, de toute façon. Un silence était tombé entre les deux jeunes gens. Pas un de ces silences pesants, plutôt quelque chose de reposant. Même s'il ne le montrait pas, une foule de sentiments s'agitaient en Chris, il se demandait ce qu'il allait bien pouvoir faire, bref, il était un brin déboussolé. Au moins, Tabby pouvait se dire qu'elle avait le confort et l'avantage d'être sur son terrain, elle avait ses repères, alors que l'étudiant ne pouvait même pas se rattacher à cela. Poussant un profond soupir, le jeune homme décida de briser le silence, de revenir à la charge. « Tu sais, aujourd'hui, je m'occupe d'une gamine... enfin, ce n'est pas vraiment ma fille, mais bref. » Il haussa les épaules, pour enchainer. « Tout ça pour te dire que j'ai changé. Vraiment. » Chris avait effectué tout un travail sur lui même, et s'il minimisait parfois un peu trop le chemin qu'il lui restait à parcourir pour être un homme accompli, il avait néanmoins tenté de gommer ses défauts.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyJeu 8 Juil 2010 - 18:45


« Et bien, j'y croirai pour deux. » A la bonne heure. « Tu devrais croire à ce genre de choses. Mais bon, pour toi, disons que c'est Neal, comme la première fois, qui nous a réuni. » Tabby baissa les yeux. Non, elle n’y croirait pas. Quoiqu’on lui dise, quoiqu’on lui fasse, elle n’y croirait pas. Mais ce qui la rendait un minimum renfermée, c’était son cousin. Elle en avait presque oublié la présence de Chris ici et Neal lui était totalement sortit de la tête. Mais ce raisonnement tenait déjà plus debout. Même si, cette fois-ci, son cousin manquait à l’appel. A vrai dire, c’est peut-être mieux qu’il ne soit pas là. Après tout, il aurait été un signe de gêne en plus. Neal était assez perspicace mais Chris savait manier l’art de tromper l’œil. Et le jeune Rowlands devait avoir assez confiance en sa cousine pour songer que jamais elle ne le trahirait de la sorte. Oui, quand Tabby et Chris se voyaient, elle ressentait une grande vague de culpabilité. Tout d’abord envers Peter et ensuite envers Neal. Elle adorait son cousin et elle savait qu’elle trompait sa confiance en agissant ainsi. Mais il y avait toujours Chris pour l’occuper rapidement, pour lui dire de se détendre un peu et pour attraper ses lèvres. A chaque fois qu’ils s’étaient embrassés, Tabby en perdait ses moyens. Un peu comme avec Pete. Mais ce n’était pas pareil. Elle avait été animé d’une flamme, celle de l’interdit, et sa tête tambourinait sans cesse « Tu ne devrais pas, tu ne devrais pas, tu ne devrais pas… ». Elle savait. Mais sur le moment, elle s’en fichait. Elle se laissait guider par Chris, qui en profitait largement et semblait hautement satisfait de pouvoir la distraire aussi aisément. Surtout qu’il savait qu’il ne la laissait pas de marbre. Forcément, elle n’aurait pas prit le risque de tromper son fiancé avec un gars qui ne lui plaisait bien. Autant faire les choses bien, si l’on pouvait dire ça. Sa relation avait Chris n’avait jamais été compréhensible par elle-même ; c’était atypique et totalement irrationnel. Deux mots qui ne correspondent normalement pas avec sa personnalité. Aussi, Tabby n’ignorait pas le choc que cela aurait pu être pour les personnes qui auraient appris leur relation. La jeune fille n’était pas comme toutes ces autres filles, à sauter sur tout ce qui bouge – la preuve, elle a attendu un long moment avant de perdre sa virginité. Elle maudissait seulement les sentiments qui pouvaient littéralement la noyer et lui faire perdre les pédales. C’était si simple de la mettre sans dessus dessous que s’en était terriblement agaçant pour la concernée. Et il ne suffisait pas de la connaitre énormément pour y arriver. La preuve, au bout d’une semaine à peine, Chris avait très bien compris comment la charmer. Alors, même si le théâtre lui était parfois utile, elle n’arrivait cependant pas toujours à jouer la comédie dans la vie de tous les jours. C’était bien trop compliqué et cela pouvait créer de gros problèmes. Sûrement que sa sincérité et son visage poupon devaient jouer en sa faveur. Surtout dans un quartier comme Ocean Grove. Tabitha était certainement le genre de filles à qui ont donnerait le bon Dieu sans confession. Elle ne faisait pas de remous, elle était discrète et semblait être sans histoire. Alors oui, on ne pourrait jamais croire qu’elle aurait un jour trompé son fiancé, même si ça ne parait guère choquant pour le commun des mortels. « Si tu veux. » Répondit-elle, simplement, en haussant les épaules, avant de s’engager dans la maison.

« Ce que tu as, dans le genre soda... » La question de Tabby n’avait pas été vu comme un double sens venant de la concernée. Mais, si elle s’était penchée un peu plus sur la chose, peut-être que oui, elle aurait pu percevoir ses propos comme une invitation à répondre à autre chose. Ils avaient la même intime conviction donc, la question n’était peut-être pas si anodine que cela. Si seulement elle n’avait pas eut la tête dans le frigo. Enfin, alors qu’elle avait déjà posée sa main sur une première canette, à la réponse du jeune homme, elle posa sa deuxième main sur l’autre canette, guère surprise. Se redressant et se tournant vers la grande place de travail où elle posa les deux canettes, son pied se chargea instinctivement à pousser la porte pour la refermer contre le frigo. « Tu sais, aujourd'hui, je m'occupe d'une gamine... enfin, ce n'est pas vraiment ma fille, mais bref. » Sa cannette entre les mains, le doigt de Tabby partit se couper brusquement contre le rebord, lui provoquant un mouvement de surprise et de douleur. Mais elle n’était pas aussi surprise de se trancher le doigt que des paroles de Chris. Car c’était bien ça qui l’avait choqué. Cependant, le jeune homme haussa les épaules, l'air de rien. « Tout ça pour te dire que j'ai changé. Vraiment. » La plaie, pas loupée pour un rond, fini par aller sous de l’eau froide, Tabitha ne cachant pas la grimace que cela lui provoquait. Au bout de cinq minutes, son doigt lâchait toujours autant de sang en même temps qu’il gelait. Alors, jugeant que c’était bien suffisant, la jolie blonde attrapa un sopalin pour le passer autour de son doigt. Elle avait une sainte horreur de la vue du sang alors elle évitait délicatement de regarder le papier qui aspirait ses hémoglobines rouges. Alors, la jeune Johnstone préférait tourner son regard sur Chris. « Et tu penses que cette info suffira pour que ça redevienne comme avant ? » Après tout, si le jeune homme avait appuyé son changement en balançant qu’il s’occupait d’une gamine qui n’était pas la sienne, ce n’était peut-être pas anodin. Tabby n’était peut-être pas experte dans les relations de cœur, ou les relations tout court – ayant une préférence pour les relations plutôt simples – mais elle n’était pas totalement idiote non plus. Elle s’avança doucement vers le comptoir où était Chris, notamment pour lui ramener sa canette de soda, fermée, dont les trois quart des Américains raffolaient. « Ce n’est pas parce que tu t’occupes d’un enfant, qui n’est même pas la tienne, qui risque de changer la donne, Chris. » La jolie blonde fit glisser la boisson sur le bois du comptoir avant de se retourner pour aller vers une étagère qui se situait à l’entrée de la cuisine. Elle tenta de garder le morceau de papier autour de son doigt alors que son autre main, valide cette fois, tentait d’attraper la boite. Après deux essais ratés, Tabby baissa légèrement la tête, pestant contre elle-même dans sa tête, avant de se retourner vers Chris. « Tu peux m’attraper la boite de pansements, s’il te plait ? » Elle avait l’air totalement dépité et pour cause ; elle se sentait presque ridicule de ne pas pouvoir atteindre cette fichue boite. Mais surtout, devoir faire appel au jeune homme était le comble de la honte.



Dernière édition par Tabitha Johnstone le Sam 23 Oct 2010 - 16:18, édité 2 fois
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N° 1707 Happy Birthday to him. Vide
Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMer 14 Juil 2010 - 21:32


Alors que Tabitha commençait à lui chercher une boisson, Chris avait décidé de tenter le tout pour le tout. Très franchement, même avec le recul, le jeune homme trouvait cette tactique assez fine, et ensuite, en y repensant, il ne comprenait pas vraiment qu'elle soit aussi sèche. Tabby envoyait des signaux contradictoires, elle semblait à la fois troublée, mais pourtant, elle résistait de toutes ses forces. S'il devait y avoir un rapprochement, il fallait que cela se fasse à deux, sinon, cela paraissait un brin problématique, n'est ce pas ? Chris ne comptait pas la forcer à faire quoi que ce soit. Seulement, ces retrouvailles ne lui semblaient pas anodines, en ce jour si particulier, symbole des erreurs qu'il avait pu commettre auparavant, mais aussi de l'histoire passionnée qu'ils avaient su partager en toute discrétion, malgré les interdits dus à la situation de Tabitha à l'époque. Sur ces sentiments contradictoires, Chris tentait de faire bonne figure et de revenir à la charge, inlassablement, même si, visiblement, le manque de bonne volonté de son interlocutrice commençait à se faire un brin pensant. « Et tu penses que cette info suffira pour que ça redevienne comme avant ? » Visiblement, la jeune femme était sceptique. Chris ne savait plus vraiment comment la convaincre. Pourtant, l'étudiant essayait de bien se débrouiller avec la blondinette, Prunelle. Cela devait bien prouver qu'il avait maintenant un certain sens des responsabilités, non ? D'ailleurs, avant même qu'il ait eu le temps de dire quoi que ce soit pour essayer de se défendre. Son interlocutrice brisait chacune de ses avancées assez farouchement, et Chris préférait donc lui laisser le choix des initiatives, puisque lui même semblait avoir un peu de mal à la contenter, voyons si elle se débrouillait mieux. Après tout, dans cette petite liaison, ils avaient bien été deux, à l'époque, Johnstone n'avait pas été si distance, bien au contraire, elle paraissait en avoir bien profité. Ainsi, Matthews restait un peu perplexe face à cette attitude si farouche. « Ce n’est pas parce que tu t’occupes d’un enfant, qui n’est même pas la tienne, qui risque de changer la donne, Chris. » Là, c'était limite cruel. Bien sur, Prunelle semblait se faire un devoir de lui rappeler constamment qu'il n'était pas vraiment son père. Mais, déjà, Tabitha ne pouvait pas être au courant de cela, elle parlait donc à partir de préjugés. De plus, c'était tout de même assez déplacé de sa part de souligner ce statut difficile. Chris avait perdu son large sourire, pour porter son regard sur sa canette.

Il y eut un bref silence lors duquel le jeune homme tentait de reprendre ses esprits. Il ouvrit la bouche pour dire. « Tu sais, c'est vraiment pas... » Il s'interrompit en voyant que Tabby luttait pour atteindre les pansements, en hauteur. « Tu peux m’attraper la boite de pansements, s’il te plait ? » Un fin sourire au coin des lèvres, sans hésiter, l'étudiant se leva pour porter secours à sa belle. Chris ne put s'empêcher de lui faire remarquer. « Tu vois, on a beau dire, on a toujours besoin d'un homme près de soi, mademoiselle Johnstone... » Il se mit furtivement sur la pointe des pieds pour attraper l'objet tant désiré et le tendit à sa charmante camarade. « Et voilà... ça va aller ? » Chris appuya sa remarque d'un signe de tête vers le doigt ensanglanté de son interlocutrice. Elle devait lui demander de l'aide, peut être, d'un coté, de paraître faible face à lui, et cela semblait lui couter beaucoup. Au début, Chris avait trouvé ce petit jeu, ce rapport de force assez drôle, mais maintenant, il était lassé. Le jeune homme voulait de véritable réponse, que Tabby lui laisse une chance au lieu de la repousser si farouchement. Elle l'avait laissé pensé, par des regards, ou en l'invitant chez elle, qu'il pouvait la toucher et maintenant, elle reculait, elle lui demanderait presque de partir. Alors qu'il reprenait sa place sur une chaise en hauteur du bar, l'étudiant posa son regard sur Tabitha. Contrairement à l'habitude, il semblait bien plus sérieux, et moins joueur. Au fond, toute cette mascarade, ce semblant de dialogue qu'ils avaient depuis le début, depuis leurs retrouvailles ne lui convenaient absolument pas. « T'as pas à réagir comme ça. Pas besoin de faire comme si je t'avais forcé à faire quoi que ce soit. Tu es aussi coupable que moi. » Au moins, là, il mettait les choses au clair. Pourtant, il ne voulait pas être trop virulent, c'est pourquoi il n'allait pas plus loin. L'insulter ou quoi que ce soit dans ce genre n'aurait servi à rien. « On a eu le temps de changer, tous les deux. Tu peux choisir de ne pas me croire, pourtant, je t'assure que je suis différent. Comme tu l'as si bien fait remarquer, Prunelle n'est pas de moi. Pourtant, je sais m'en occuper, j'ai cette responsabilité. Tu peux en dire autant ? » Après tout, les décisions avaient été prises par Tabitha également, et aujourd'hui, elle vivait toujours une vie individuelle, tandis que Chris avait vu son quotidien être profondément bouleversé par l'arrivée de Jeremiah et Prunelle. Oui, aujourd'hui, Chris pouvait dire qu'il faisait son possible pour être à la hauteur de ce que l'on attendait de lui, et il en avait assez que Tabitha le traite comme un vulgaire délinquant, un homme peu vertueux qui ne correspondait plus à ce qu'il était aujourd'hui.
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N° 1707 Happy Birthday to him. Vide
Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMar 27 Juil 2010 - 0:50


« Tu sais, c'est vraiment pas... » Mais Chris fut interrompu dans sa phrase à l’appel presque de détresse de la demoiselle, qui maudissait la personne qui avait mis ces pansements en hauteur, hors de sa portée. C’était le genre de trucs utiles à la vie quotidien, pourquoi ils étaient en haut ? Encore un mauvais coup du destin, pour sûr. « Tu vois, on a beau dire, on a toujours besoin d'un homme près de soi, mademoiselle Johnstone... » La concernée devia son regard ailleurs tout en attrapant la boite des mains du jeune homme qui semblait plus que ravi de lui montrer qu’il pourrait lui être utile au quotidien. Elle aurait voulu répliquer qu’il y avait déjà Lincoln, le véritable propriétaire de la maison, mais les mots restaient bloqués au fond de sa gorge, préférant sûrement assumer une certaine indépendance qu’elle venait de fabriquer – enfin, pas tant que ça vu que son cousin et sa femme la laissaient plutôt vivre sa vie dans son coin. Se retrouver devant Chris était encore plus déstabilisant que de devoir réciter une tirade devant une centaine de personnes. Tabitha était le genre de personnes qui se retrouvait très vite perturbée. Enfin, dans la vie de tous les jours tout du moins. Sauf sur scène, en somme. Quand elle était dans son personnage, elle laissait son propre caractère, son propre comportement toutes ses choses qui la construisaient pour ne laisser apparaître que le personnage qu’elle jouait. Dans un sens, c’était assez thérapeutique de se sentir quelqu’un d’autre pendant quelques heures. Cela vous permettait de voir les choses différemment. Certaines personnes en auraient bien besoin, d’ailleurs. Mais les relations avec les autres ne sont pas vraiment le point fort de la jolie blonde, qui pouvait bien s’effacer autant que s’imposer mais peut-être pas toujours quand et comme il le faut. Mais avec Chris, elle était carrément paumée et ne savait vraiment pas comment s’y prendre. Après tout, ils avaient un passé en commun plutôt lourd pour oublier ou pardonner mais visiblement, elle n’en restait tout de même pas insensible, malgré le fait qu’elle aimerait penser le contraire. « Et voilà... ça va aller ? » Alors qu’il lui désignait son doigt d’un geste de la tête, Tabby leva sa main à sa hauteur avant de grimacer et de secouer la tête. « Je pense, merci. » Elle n’était pas non plus totalement empotée. Elle ne savait pas si elle devait prendre sa question de façon ironique – ce qui la ferrait passer pour une vraie idiote qui mérite bien la blondeur de ses cheveux – ou de façon réellement soucieuse – ce qui rendait Chris plus attentionnée. Préférant mettre cette interrogation au placard pour le moment, Tabby se dirigea vers le comptoir à la suite du jeune homme pour poser à son tour son derrière sur un tabouret face à Chris. De sa main libre, elle ouvrit le couvercle qui renfermait les pansements dans un bruit précis qui la satisfaisait alors que Chris avait repris le parole. « T'as pas à réagir comme ça. Pas besoin de faire comme si je t'avais forcé à faire quoi que ce soit. Tu es aussi coupable que moi. » La demoiselle, qui était en train d’observer les largeurs proposées, leva des yeux surpris, totalement choquée, vers lui avant de froncer les sourcils. « Pardon ? Tu t’es enfui, Chris ! Moi, je ne pouvais pas y échapper. J’ai fait face à plus de responsabilités que toi. Et je ne suis pas coupable mais idiote, stupide, inconsciente et naïve. Oui, j’ai fait preuve d’une terrible inconscience… » Sa dernière phrase avait été prononcé de façon plus pensive, plus basse, comme si elle s’adressait plus à elle-même qu’à Chris. Tabby savait qu’elle avait mal agit. Mais elle était certaine que sa naïveté lui avait joué un mauvais tour. Et le jeune Matthews a su en profiter. Elle ne lui avait pas résisté. Elle n’y arrivait pas et même quatre ans après, elle se sentait encore impuissante et vulnérable devant lui. Tabby retourna à l’exploration de ses pansements avant de se décider enfin et rapidement. « On a eu le temps de changer, tous les deux. Tu peux choisir de ne pas me croire, pourtant, je t'assure que je suis différent. Comme tu l'as si bien fait remarquer, Prunelle n'est pas de moi. Pourtant, je sais m'en occuper, j'ai cette responsabilité. Tu peux en dire autant ? » Pendant qu’il parlait, la jeune fille appliquait enfin son bandage autour de sa blessure. Mais elle n’eut pas le temps de montrer son ravissement de la disparition du sang de sa vue à cause du jeune homme et du reproche qu’il venait de lui faire. « Désolé de ne pas avoir un enfant sous ma garde, Chris, vraiment. On n’est pas tous des modèles de vertus comme toi, visiblement, tu m’envoies profondément navrée. » Tabby semblait d‘un calme olympien mais le ton sec qu’elle utilisait disait clairement qu’elle commençait à être irritée. De nouveau. Et pourtant, on voyait qu’elle luttait pour ne pas le mettre à la porte ou même de ne pas crier. Mais ce fut dans un geste sec qu’elle alla mettre la serviette tâchée dans la corbeille et la boite dans son lieu destiné et à sa hauteur. Le dos tourné à Chris, elle baissa la tête, ferma les yeux et prit une longue inspiration pour tenter de reprendre le contrôle d’elle-même. Le jeune Matthews avait toujours le don de faire sortir des mauvais côtés de sa personnalité en un temps record. Quand elle retourna auprès de lui, elle attrapa sa canette qu’elle but longuement avant de regarder Chris, le plus calmement et le plus sereinement possible. « Supposons que je te laisse une chance pour prouver ton changement… Tu la saisirai ? » Son regard plongé dans le sien, la jolie blonde ne cilla pas un seul instant. Déjà parce qu’elle voulait l’influencer à répondre la vérité. Et ensuite parce que se perdre dans les eaux bleus qui coloraient les iris du jeune homme était d’une facilité déconcertante. Chris possédait l’art et la manière de mentir comme il respire, de sauver les apparences même quand elles étaient au ras-du-sol. Seulement, la jeune fille attendait autre qu’un mensonge. Juste la vérité. De plus, elle lui offrait la possibilité de se racheter et, surtout, de lui montrer son changement. Chose qu’il semble attendre depuis le dépassement du seuil de la maison, n’est-ce pas ? Si la réponse était négative, Tabby ne comprendrait vraiment pas. A part s’il comptait se venter un peu de ce qu’elle lui avait dit. Mais la demoiselle lui offrait une possibilité d’ouverture de brèche entre eux qu’il ne pouvait pas refuser. Ses doigts encerclaient très fermement la canette fraiche mais elle était toute ouïe aux futurs propos du jeune homme.

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N° 1707 Happy Birthday to him. Vide
Message(#) Sujet: Re: N° 1707 Happy Birthday to him. N° 1707 Happy Birthday to him. EmptyMar 27 Juil 2010 - 19:36


A vrai dire, Chris trouvait l'atmosphère un peu étrange. Sans doute parce qu'il avait l'habitude qu'on lui cède plus facilement ce qu'il réclamait. Mais avec Tabby, c'était différent. Déjà, parce qu'ils avaient un passé commun. Oui, ce qu'ils avaient créé ensemble, cela ne s'oubliait pas, même pour quelqu'un qui avait été aussi irresponsable que Chris. Mais en plus, Tabitha résistait, elle ne se laissait pas avoir aussi facilement. Oh bien sur, elle laissait des indices, des traces d'un embarras qui encourageait Chris à aller plus loin dans sa quête du Graal. Mais, contrairement à beaucoup de jeunes filles de son age, Johnstone avait des principes, et elle faisait son possible pour s'y tenir. Ainsi, prenant l'histoire des pansements comme diversion, elle semblait vouloir encore gagner un peu de temps. Chris s'impatientait, voilà pourquoi il avait été un peu brusque. Depuis le début, l'étudiante en théâtre le repoussait et il revenait à la charge. Néanmoins, la patience n'était pas une de ses qualités en matière de séduction. Et puis, toute cette histoire n'était pas comme les autres. Les conséquences, la dernière fois, avaient été trop graves pour que ce refus de sa part et surtout, les reproches qui semblaient s'en suivre ne le laissent de glace. Non, l'étudiant ne comptait pas porter la responsabilité de cette histoire tout seul, il ne voulait pas être le seul à avoir les torts. Le fait qu'il ait l'impression que son interlocutrice veuille remettre toute la faute pour lui l'avait un peu contrarié, il fallait l'avouer. « Pardon ? Tu t’es enfui, Chris ! Moi, je ne pouvais pas y échapper. J’ai fait face à plus de responsabilités que toi. Et je ne suis pas coupable mais idiote, stupide, inconsciente et naïve. Oui, j’ai fait preuve d’une terrible inconscience… » Et voilà, on y était. La question des torts était sur le tapi. A l'époque, effectivement, la fuite lui avait semblait être la meilleure solution. D'ailleurs, il ne voyait pas en quoi il aurait pu aider. La famille de Tabitha était carrément spéciale, il fallait l'avouer. D'ailleurs, cette relation avec un certain Peter montrait bien qu'ils avaient des valeurs vraiment très étranges. En tant que membre de cette famille, Tabby avait une immunité, ils ne pouvaient rien lui faire, mais Chris avait vraiment craint les représailles. C'était la continuité d'une mauvaise ambiance chez les Rowlands, qui, visiblement, même si à l'époque il était ami avec Neal, le voyaient plutôt comme un intrus.

Bien sur, Chris savait qu'il avait mal agit. Seulement, il considérait qu'il avait des circonstances atténuantes, tout de même ! « Je sais bien que c'était mal. Mais, quand même, t'as vu ta famille ? Tu crois vraiment qu'ils m'auraient laissé m'en sortir comme ça ? Sérieux, toi, ils ne pouvaient rien te faire, tu es des leurs, mais moi... tu peux quand même comprendre que j'ai pu m'inquiéter, dans ces conditions. Oh, je sais que j'ai eu une attitude complètement irresponsable, et c'est surtout vis à vis de toi que je m'en veux, de t'avoir laissé traverser ça toute seule... mais quand même, j'ai peut être des circonstances atténuantes. » Le jeune homme ne savait pas vraiment s'il avait bien fait de répondre comme ça. Seulement, depuis le début, il s'écrasait pour mieux plaire à sa dulcinée, et cela n'avait pas l'air d'être très efficace. Tabitha préférait sans doute le coté entreprenant et vigoureux de Chris. « Désolé de ne pas avoir un enfant sous ma garde, Chris, vraiment. On n’est pas tous des modèles de vertus comme toi, visiblement, tu m’envoies profondément navrée. » A vrai dire, l'étudiant ne comprenait pas pourquoi elle prenait la mouche comme ça. Un brin abasourdi, le jeune homme répondit. « Mais... j'te reproche rien ! Tant mieux si tu n'as pas d'enfant. Je ne suis pas là pour t'attaquer, vraiment, je... » Il ne savait pas tellement quoi dire, mais finalement, ce fut Tabitha qui le coupa pour lui dire quelque chose qui le surprit franchement. « Supposons que je te laisse une chance pour prouver ton changement… Tu la saisirai ? » La conversation venait de prendre un tournant décisif. Alors qu'elle l'avait laissé rentré chez lui, c'était comme une première étape sous forme d'une métaphore, mais là, c'était explicite, c'était clair. Chris s'avança, lentement, vers son interlocutrice. Mais il s'arrêta avant qu'il n'y ait la moindre ambiguïté. Jusqu'ici, il avait tenté de jouer de son charme pour faire céder la belle. Mais, là, il se contenta de planter son regard dans celui de la jeune fille, pour lui signifier qu'il était tout à faire sérieux et conscient des enjeux de la situation et de la réponse qu'il allait pouvoir donner. « Bien sur. Je ferai de mon mieux, je t'assure. Cette fois ci, je vais assurer, je suis prêt, maintenant. » Le jeune homme espérait avoir été convaincant, et attendait, un peu anxieux, une réaction de son interlocutrice.
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