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 "you can't help me...

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"you can't help me... Vide
Message(#) Sujet: "you can't help me... "you can't help me... EmptyDim 18 Juil 2010 - 13:06

... for i have decided i don't need help."

"you can't help me... Dr "you can't help me... 25z060w

Depuis aussi longtemps que je m'en souvienne, j'avais détesté les retours de vacances. Tout d'abord, l'on se sentait toujours mélancolique en quittant un lieu de paix et où l'on était loin de tout, mais aussi – et surtout – il fallait célébrer son « retour » avec tout le monde. Je n'avais jamais trouvé l'intérêt de célébrer des retrouvailles, de prendre le temps d'aller boire un café avec des gens que l'on croisait à peine habituellement. Mais alors que je revenais d'un an en Allemagne, c'était pire que tout. Je n'avais aucune envie de retrouver tout le monde. Je n'étais pas partie uniquement pour fuir les souvenirs d'un mariage avorté trop tôt. Les gens me lassaient, tout simplement. Ils me posaient les mêmes questions, attendaient tous – ou presque – la même chose de moi, et ne me laissaient pas le temps de respirer. C'était douloureux de leur répondre que non ça n'allait pas, et non même pas un peu mieux. C'était comme un coup de poignard en plein coeur de leur dire que je m'en fichais. Mais le pire c'était sans aucun doute de devoir leur mentir. Ils faisaient semblant d'y croire, et je faisais semblant de rien remarquer. Et maintenant que j'étais revenue, la mascarade allait continuer. Les gens remettraient ma sincérité en question à chacune de mes réponses, mais la plupart d'entre eux n'aurait jamais le courage de me le dire. Je ne savais dire si c'était de la lâcheté, ou quoique ce soit, mais... cela me dégoûtait. Quand est-ce que l'on serait sincère ? Même moi, j'en étais incapable. A vrai dire, il n'y avait qu'une personne pour qui je ne m'étais pas forcée, et cela m'étonnait au plus haut point. Je la connaissais à peine, mais son invitation m'avait paru sincère, et sans arrière pensée. J'avais probablement tort sur ce dernier point, mais étrangement cela m'importait peu. Quelque chose de... paisible, une sorte de force tranquille émanée de cette femme qui n'était autre que ma voisine; Arizona Saldana. Elle avait rarement autre chose qu'un sourire bienveillant accroché au visage, et si je m'abusais, elle avait pourtant perdu son mari à la même période que moi. Je n'avais jamais cherché à aller vers elle auparavant, et elle non plus. Mais cela semblait pourtant étrangement naturel en cette occasion. Il n'y avait qu'une seule chose que je pouvais lui reprocher, c'était qu'elle voulait m'aider. Certes, elle « partageait » mon statut de veuve, mais je doutais qu'elle puisse comprendre ce que je ressentais. Si pour ceux extérieurs à notre situation respective nous étions probablement très similaires, je pouvais vous assurer qu'en l'ayant vécu, cela donnait de très différentes choses vécues. J'en avais la certitude car pour ce que j'en savais, la jeune femme n'avait pas vu son mari s'ôter la vie devant ses propres yeux. Elle ne pouvait pas comprendre ce que je ressentais. Mais je devais avouer qu'elle pouvait s'en faire une idée plus... moins éloignée de la réalité que les autres. Toujours était-il que j'avais rendez-vous avec elle dans une demi-heure, et que, comme à chaque rendez-vous depuis deux ans, j'étais une demi-heure en avance sur le lieu de rendez-vous. Cela ne me gênait même plus, pour être honnête. J'en avais pris l'habitude, et je passais généralement ce moment entre deux... « épisodes » de vie à observer les autres, et m'imaginer leur vie. C'était un passe-temps qui laissait libre court à mon imagination débordante, même si les scénarios se révélaient un peu morbide de temps à autre. Le suicide y était évidemment un thème récurrent, mais petit à petit, ce qui l'entourait devenait présent également, et cela était moins noir...

Lorsque j'aperçus Arizona à l'autre bout de la place, je secouais légèrement la tête. Je forçais légèrement un sourire, et m'efforçais d'oublier ce à quoi je pensais quelques secondes plus tôt. Je savais parfaitement que la jeune femme n'approuvait pas, mais ce n'était pas ce qui m'inquiétait. Je n'avais pas envie de l'entendre une fois de plus me dire à quel point elle souhaitait m'aider, que je n'étais pas obligée de rester dans cet état, et que tout irait mieux, si seulement je commençais par croire que c'était possible. J'avais conscience de tout cela, mais c'était plus fort que moi, tout simplement. Il me fallait encore du temps, et j'aurai parfois apprécié que les gens acceptent ceci sans vouloir me forcer la main. A chaque fois qu'il le faisait, je sentais quelque chose se renfermer en moi, comme si cela me donnait encore plus la force de ne pas vouloir m'en sortir, et la faiblesse de me laisser faire par cette force. Mais les faire changer d'avis était peine perdue, et j'étais au moins aussi résolue à les écouter sans les entendre qu'ils étaient convaincus que me forcer à parler m'aiderait.
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Message(#) Sujet: Re: "you can't help me... "you can't help me... EmptyDim 18 Juil 2010 - 16:14



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18 Juillet 2011 ♣ Fairway Place, Miami
TERRASSE D'UN CAFE




Cela faisait déjà quelques semaines que j'étais arrivé à Miami ou plutot que j'y avais remis les pieds mais cette fois-ci en tant qu'habitante. J'étais déjà venu en Floride pour la promotion de mon premier bouquin il y plus d'un an. J'y avais rencontré quelques personnes dont une qui faisait toujours parti de ma vie aujourd'hui et qui connaissait tout de moi. Enfin... Presque tout. J'étais du genre secrète et peu de personne ne me connaissait vraiment. Je n'en plaignais pas. J'avais choisi cette vie. Je voyageais souvent ou alors je restais enfermé chez moi pour travailler. Par conséquent, mes relations extérieurs se firent de plus en plus rares sauf quelques privilégiés qui je voyais en soirée ou en pleine journée.

Aujourd'hui, j'avais rendez-vous avec l'une de mes nouvelles voisines, Brianne Lemon. Une veuve, tout comme moi. Je voulais l'aider tenter de faire ce que personne n'avait fait pour moi lorsque j'avais perdu mon mari il y a déjà deux ans de cela. Les images me revenaient souvent en tête. Le découvrir égorgé dans notre chambre et sur notre lit complètement recouvert de sang resterait à jamais graver dans ma mémoire. Il avait été tué et je n'en connaissais toujours pas la raison. La police de Los Angeles enquêtait mais rien n'avait aboutit jusque là. Je n'espèrais plus rien de leur part. Moi qui voulais tourner cette page de ma vie, je ne pouvais pas le faire car le meurtrier courrait toujours dans les rues. Je ne parlais à personne de ces évènements. Seul, mes anciennes connaissances de Los Angeles savaient toute la vérité. Pour les autres, le simple fait de prononcer le mot "veuve" les arrêter net dans leur curiosité naissante sur ma vie privée et tant mieux. De toute façon, je ne leur aurais rien dis de plus.

J'étais à pied vétu d'un chemisier blanc et d'une jupe noir lorsque je fis mes premiers pas sur la place de mon rendez-vous avec cette jeune femme veuve. Je n'étais pas encore au courant de toute son histoire. Et j'espèrais qu'elle prendrait elle-même l'initiative de m'en parler. Je ne la forcerais pas. Je savais très bien que cela pouvait faire mal, très mal d'en parler. Moi, par exemple, pour ne pas y penser, pour tenter d'enterrer cette douleur insupportable et l'oublier, je fonçais tête baisser dans le travail. D'après ma rédactrice en chef, mes articles n'avaient jamais été aussi bons et d'après mon agent, mon deuxième livre serait sans doute bien meilleur que le premier. Il y avait donc des avantages à tout cela même si mon époux me manquait énormément par momet. Au loin, je vis Brianne. Sourire aux lèvres, je m'approchais d'elle alors que venait de me faire un signe de tête. Je m'installai en face d'elle, déposant mon sac à main à mes pieds et croisant mes jambes. Un serveur arriva.

- Un café accompagné d'un verre d'eau, s'il vous plait. Puis il partit. J'ai alors salué ma voisine puisque je n'avais pas eut le temps de le faire un peu plus tôt. Ca va bien ? J'espère que je ne suis pas trop en retard, j'ai eut quelque problème de talon en chemin. Je lui montrais alors mes chaussures que j'avais rangé dans mon sac. Un talon avait cassé à mi-chemin de la maison et de la place. Oui, j'avais fait toute la route pieds nus dansles rues de Miami.
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Message(#) Sujet: Re: "you can't help me... "you can't help me... EmptyLun 2 Aoû 2010 - 22:27

    Lorsque je vis la jeune femme arriver pieds nus, j'arquais un sourcil. Si je ne la considérais pas la jeune femme comme coincée, je doutais qu'elle soit assez délurée, et sauvage pour se balader pieds nus dans la rue. Sans compter que ce n'était pas une sensation particulièrement agréable dans la ville où l'on risquait sans un arrêt de marcher sur un morceau de verre, ou quelque chose du même style. Cela ne ressemblait d'ailleurs pas à la personne d'Arizona que je considérais comme une jeune femme indépendante, et classe. Si marcher pieds nus n'avait aucun rapport avec le fait d'être indépendante, je pense que vous vous accorderez avec moi sur le fait que vous avez rarement vu une femme élégante se déplacer pieds nus, hormis dans un défilé de mode peut être. Il fallut à la jeune femme quelques secondes pour me rejoindre, et je ne pus empêcher un léger sourire de se dessiner sur mon visage. « Tu sais que tu aurais pu m'appeler pour me dire que tu étais en retard ? » lui expliquais-je d'un ton doux. Je devais même avouer que cela m'aurait arrangé. J'aurai pu ainsi trouver une excuse pour rentrer chez moi, et remettre notre rendez-vous à plus tard. J'en aurai profité pour écrire le scénario qui avait germé dans mon esprit tout le long du chemin. Aussi morbide qu'il soit, je ne doutais pas un seul instant que cela conviendrait à l'audience. Dès que c'était noir, qu'il y avait du sang, du drame, des pleurs... cela fonctionnait. Probablement était-ce pourquoi mes scénarios ne s'étaient jamais aussi bien vendus. On m'avait proposé d'ailleurs de travailler pour plusieurs séries télévisées, dont deux ou trois à plein temps. Je ne m'étais pas décidée pourtant. J'avais du mal à m'engager sur le long terme ces derniers temps. Même professionnellement. C'était étrange que quelque chose de personnel est un tel impact sur vous. Ce n'était pas que je n'avais pas envie de travailler. Bien au contraire. C'était une des rares choses que je faisais pour moi, et uniquement pour moi ces derniers temps. Pire, je me sentais sincèrement bien quand j'écrivais. Il s'agissait de mes rares moments de répit. Les rares moments où je me sentais encore vivante. Et pourtant, je n'arrivais pas à me donner la sécurité nécessaire à tout cela. Tout pouvait s'envoler, et je n'arrivais pas à apposer ma signature sur un bout de papier qui me permettrait d'exercer ma passion toute ma vie, ou presque. C'était ridicule, mais je m'étais habituée à ce genre de réaction désormais. Je ne cherchais plus réellement à lutter, ou en tout cas, je le faisais, mais sans aucune conviction.

    « Alors, tu écris sur quoi en ce moment ? » demandais-je à mon amie. L'écriture était quelque chose que nous avions en commun, et dont j'aimais parler avec elle. Je ne sais si vous pourriez le comprendre, mais lorsque l'on écrit, c'est quelque chose de profondément personnel, et de très... intense. D'une manière générale, les gens vous souriront quand vous en parlerez, vous complimenteront, mais jamais, jamais ils ne comprendront à quel point vous pouvez vous sentir vivant, puissant en écrivant. Vous décidez de la vie de votre personnage, de ce qui peut lui arriver. Vous pouvez le rendre malheureux, comme heureux, et jamais, oh grand jamais la vie ne peut s'en mêler. Et c'est la plus belle chose qui existe dans l'écriture, si vous voulez mon avis...

    je suis terriblement désolée pour le retard ><
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