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 N° 1700; Let's go to the lesson baby !

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Message(#) Sujet: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptyDim 31 Jan 2010 - 1:41

  • Cela faisait quelques temps désormais que Preston était considéré comme véritable acteur. Evidemment, il n’avait ni l’ancienneté, ni la notoriété, ni le talent de certains comme Anthony Hopkins, Brad Pitt et j’en passe. Mais tout de même, il commençait à se faire un nom dans le domaine, et c’était plus que plaisant. Il était enfin reconnu pour ‘son talent’ de comédien et non plus pour sa participation malgré lui à une émission de télé réalité. Evidemment, certains le voyaient toujours comme le petit crétin arrogant qui couchait avec toutes les filles sans se préoccuper réellement de leurs sentiments, mais il ne pouvait rien faire contre ça, il ne pouvait pas lutter. Il n’en n’avait d’ailleurs pas envie. Si les gens n’étaient pas assez intelligents pour passer à autre chose, Preston ne pouvait pas l’être à leur place. Bref, depuis quelques temps, les propositions de films se faisaient plus nombreuses pour le jeune homme, mais il prenait le temps de choisir les scripts, il ne voulait pas bousiller son début de carrière en choisissant des navets. Ainsi il ne se mettait pas trop la pression et prenait le temps de réfléchir. Ainsi, cela faisait six mois qu’il n’avait plus tourné. Ce qui coïncidait étrangement avec sa venue à Ocean Grove. Il avait eu besoin de prendre du temps pour lui, et c’est ce qu’il faisait dans ce quartier de Miami. Ici, ils connaissaient déjà quelques personnes, il pouvait se retrouver, se ressourcer, et… Être utile. En effet, il y a un an maintenant, Preston était venu pour assister à un cours de thêatre dont le professeur était l’un de ses amis. Le jeune Spines s’était donc installé au fond de la salle et avait assisté aux répétitions. Il avait plus tard, grimpé sur la scène et donné quelques conseils aux jeunes étudiants. Conseils qu’il avait évidemment donnés en toute modestie. Ce jour là, Preston s’en souvenait comme si c’était hier, son regard avait été accroché par une demoiselle: Tabitha Johnstone. Non ce n’était pas à cause de sa beauté, certes évidente, mais plutôt à cause de son talent flagrant. Elle était assez jeune, mais après tout, il avait commencé depuis tout petit. Elle avait quelque chose dans les yeux, cette lueur de sincérité frappante, qui pouvait vous faire gober n’importe quoi. Preston avait improvisé une scène avec elle, et il avait été positivement surpris par l’attitude de la demoiselle. Certes tout n’était pas parfait, il y avait encore quelques défauts à gommer, mais qui n’en n’avait pas? A la fin de la séance, il avait été la féliciter sur son travail, et lui avait dit qu’il pensait sincèrement qu’elle pourrait aller loin. Il avait hésité quelques secondes puis lui avait laissé son numéro de téléphone. Il lui avait ainsi dit que si elle avait besoin d’aide pour quoi que ce soit, il essaierait de l’aider. Surprenant non? Pas vraiment en réalité. Il croyait en elle, et il espérait sincèrement qu’elle puisse percer dans le domaine un jour ou l’autre.

    Et elle l’avait appelé un après-midi. Elle avait craint qu’il ne l’ait oubliée, mais ce ne fut pas le cas, le jeune homme avait toujours eu une très grande mémoire. Elle lui avait parlé d’un script qu’on lui avait envoyé, après l’avoir aperçue dans une pièce de son université. Elle ne savait pas vraiment quoi en faire, et Preston lui avait donc proposé de lire le script et de lui donner son avis. Lorsqu’il l’avait reçu, il l’avait tout de suite lu. C’était un véritable navet. Une catastrophe. Certes Tabitha n’avait encore joué dans aucun film ni aucune série, mais tout de même, elle méritait mieux et il le lui avait dis. Il ne savait pas vraiment si elle avait suivi son conseil ou pas, mais il lui avait dit qu’il était là pour la soutenir, et qu’il serait ravi de la prendre ‘sous son aile’. Et puis, il y a six mois, Preston avait enmenagé à Ocean Grove. Il avait rendu visite à Tabitha quelques jours après son arrivée, et lui avait proposé de l’aider si elle le désirait. Elle avait accepté, et c’est ainsi qu’ils se retrouvaient parfois pour travailler. Preston essayait de l’aider à s’améliorer, il croyait en ses capacités, et voulait les solidifier, les accroitre.
    Ce jour là, Preston avait donné rendez-vous à Tabitha chez lui. Il avait quelques heures devant lui et en avait donc profité pour lui proposer de travailler un peu. Il était aux environs de quatorze heures, et le jeune homme était en train de boire un café bien serré dans sa cuisine lorsqu’il entendit sonner à sa porte. Un petit sourire apparut sur son visage, la tasse en main, il alla jusqu’à la porte d’entrée et l’ouvrit. Tabitha lui faisait évidemment face.

    « Prête à souffrir le martyr? »

    Il lui fit un petit clin d’œil et se décala pour la laisser passer. Il referma la porte derrière elle, et la conduisit dans le salon. Tout en buvant une nouvelle gorgée brulante de son breuvage il lui fit un geste de la main pour lui montrer qu’elle n’avait cas faire comme chez elle, et se mettre à l’aise. C’était ça avec Preston. Ils ne se connaissaient pas réellement, mais assez pour s’apprécier un minimum. Et même s’il avait et jouait le rôle de l’enseignant, il ne la prenait pas pour une gamine incompétente. Il lui demanda alors: « Tu veux quelque chose à boire? Ou nous entrons dans le vif du sujet tout de suite? » Evidemment, même si elle choisissait la deuxième option, il lui donnerait à boire, mais c’était pour aller au rythme de la demoiselle, il ne voulait pas la brusquer. Certes ce n’était pas leur première leçon mais tout de même.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptyMar 2 Fév 2010 - 22:20


Devenir comédienne, c’était le rêve de Tabitha Johnstone depuis toute petite. Depuis qu’elle avait quatre ans, pour être plus précise. Ses parents avaient prit sa demande, son envie comme une simple fantaisie que leur fille unique pouvait avoir. Ils pensaient peut-être officieusement qu’elle allait changer d’avis et trouver un métier dit un peu plus raisonnable. Seulement voilà, Tabby n’a jamais changé d’avis. On pouvait même certifier qu’elle était sûre d’elle et qu’elle voulait aller dans cette voie-là. Ce n’était pas pour rien qu’elle avait décidé de prendre l’initiative de quitter Portland pour s’envoler ailleurs, la Floride en l’occurrence. Encore heureux qu’elle n’était pas partie à Los Angeles, la capital même du cinéma. Mais elle avait d’abord des études à faire. Et elle préférait largement obtenir un diplôme. Et, pourquoi pas, essayer de toucher des gens dans le métier ou qui s’y connaissent un peu pour tâter le terrain ? La jeune fille ne se voilait pas la face ; elle avait encore des choses à apprendre. Ne serait-ce que dans son jeu que dans sa personnalité. Aussi fut-il pour cela qu’elle s’était sentie gênée quand Preston Spines est venu la voir, elle, il y a déjà un an de cela, pour l’encourager à poursuivre dans ce qu’elle souhaitait et le contacter si elle avait besoin d’une aide quelconque. Tabby avait soigneusement gardé le numéro à sa portée mais sans jamais oser s’en servir. Elle avait toujours crainte de le déranger. Et puis, il devait certainement avoir mieux à faire que de donner des cours particuliers à une jeune étudiante de théâtre, alors que cela ne lui rapportait finalement rien. Même s’il lui avait donné son numéro de son plein grés, la jolie blonde avait décrété ne pas en avoir besoin. Mais il y eut besoin de ce déclic pour qu’elle le contacte. Le déclic, c’était cette multitude de feuilles agrafées les unes aux autres soigneusement envoyée dans un joli papier kraft. Elle avait passé sa nuit à lire ce qui ressemblait à un script. Elle ignorait comment elle en était arrivée à avoir cela dans les mains mais n’étant pas spécialiste dans le domaine, elle fut longuement sceptique. Tabby ne se considérait pas comme une professionnelle, loin de là. Elle se demandait d’ailleurs comment ce script était arrivé dans ses mains. Si le colis n’avait pas été à son nom, elle aurait pu croire que ce n’était pas pour elle. La jeune fille avait alors osé contacter Preston, dans un élan de courage immense, après avoir regardé le numéro de téléphone pendant dix bonnes minutes. Au final, elle n’était pas peu fière de lui avoir demandée de l’aide car ce n’était pas ce qu’elle allait pouvoir lire de mieux. « Tu mérites mieux que ça » avait dit le jeune homme, deux jours après avoir lu ce qu’elle avait reçu. Suivant alors ses conseils, après tout, Preston s’y connaissait mieux qu’elle dans le domaine, elle avait brûlé le script.

Depuis ce coup de fil passé, Tabitha semblait avoir prit une certaine confiance envers le jeune homme. Elle s’était rappelée qu’il avait participé une émission de télé réalité, auparavant. Elle devait avoir vers treize ans, à cette période. Charlotte avait toujours bien aimé cette émission. Elle en était une fervente admirante et connaissait quasiment chaque rebondissement qui s’y déroulait. La communauté des fans sur le net, elle s’y était inscrite. Chuck a toujours essayé de brancher la jolie blonde sur cette émission mais cette dernière, ce n’était pas ce qui l’intéressait le plus. Tabby avait toujours été une élève studieuse et sérieuse. La télévision, ça n’avait jamais été son truc. Mais, par curiosité, elle était partie voir quelques vidéos qu’il pouvait y avoir de lui avec l’émission, le Westown Real Show. Finalement, elle avait préféré ne pas être allée voir. Elle s’était soudainement inquiétée en voyant la réputation qu’il avait. Mais il était jeune. Dix-sept ans, c’était l’âge de l’inconscience et des expériences. Il avait vingt-cinq ans, maintenant. Pour sûr qu’il avait dût mûrir. En tout cas, la jolie Johnstone ne l’avait pas senti intéressé par son seul physique, chose qu’elle savait pourtant important dans le milieu dans lequel elle voulait se lancer, mais elle était tout de même persuadée qu’il était réellement intéressé par ce petit « truc » qu’elle dégageait. Et quand Preston lui avait dit qu’il souhaitait la soutenir et l’aider à progresser, même en dehors des cours, la jeune fille fut un peu réticente. Mais cette réticence fut vite effacée. En effet, le jeune homme emménagea dans le quartier il y a six mois tout juste et elle avait été une des premières personnes qu’il est venu aborder, à défaut de ne pas encore connaitre ses nouveaux voisins. En six mois, ils avaient donc eut le temps de se croiser et de se revoir. Tabby avait apprit à lui faire confiance complètement, et prenait les conseils du jeune Spines au sérieux. Exactement comme leurs séances ensembles. Aussi, pour cela qu’elle se trouva à l’heure devant la porte de chez lui, au 1700 Lemon Street, à sonner à quatorze heures moins une.

« Prête à souffrir le martyr ? » eut un léger sourire avant de baisser les yeux, les mains jointes, l’air gêné quand il lui adressa un clin d’œil. Malgré le temps, elle n’arrivait pas à s’y faire, à toutes les mimiques que pouvaient avoir Preston à son égard. Elle s’avança timidement dans le vestibule que l’hôte lui invitait à traverser en s’effaçant vers la porte. Puis, elle déboutonna les boutons de sa veste alors qu’il l’entrainait vers le salon après avoir refermé la porte. « Tu veux quelque chose à boire? Ou nous entrons dans le vif du sujet tout de suite? » La jolie blonde mit sa veste sur le dossier du fauteuil avant de relever ses yeux bruns vers Preston tout en secouant légèrement la tête.


Je crois que je vais pouvoir endurer le martyr sans avoir besoin de m’hydrater. Pour l’instant. Tabby eut un sourire qui grandissait timidement, alors qu’elle parlait de façon un peu maladroite. C’était toujours la même chose, de toute façon. Il fallait lui laisser le temps de retrouver ses repères et de se détendre un minimum. Elle se redressa un peu, essayant de prendre d’assurance. C’est sur quoi, le sujet du jour ?
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Message(#) Sujet: Re: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptyMer 3 Fév 2010 - 18:31

Elle était tendue, stressée, Preston le sentait. C'était toujours comme ça lors de la première demi-heure. Parfois, cela ne durait qu'un quart d'heure. Mais à chaque fois, le garçon voyait bien qu'elle était troublée, peu sûre d'elle, pas à sa place. Il ne savait pas comment faire pour améliorer ça, pour qu'elle arrête d'être gênée en sa présence. Il aurait voulu lui dire qu'elle n'avait pas à être mal à l'aise, qu'il n'était qu'un mec comme les autres. Mais cela aurait été mentir. Il n'était pas comme les autres. Il était devenu célèbre grâce à une émission de télé réalité. On lui avait collé l'étiquette de 'Pervers', et il avait un tableau de chasse à faire frémir n'importe quel garçon d'envie. Certes, ce n'était pas encourageant pour la demoiselle, qui devait craindre sans doute qu'il ne se jette sur elle à la moindre occasion. Pourtant, elle n'avait aucun soucis à se faire là dessus. Preston n'en n'avait pas eu l'idée ne serait-ce qu'une seule seconde. Bien sûr elle était jolie, dire le contraire aurait été un mensonge, mais Preston savait faire la différence entre une relation professionnelle, voire amicale, et une relation plus approfondie dans la connaissance de l'autre si vous voyez ce que je veux dire. Depuis le temps qu'il lui enseignait certaines choses, il n'avait jamais eu un geste déplacé envers elle, malgré le fait qu'habituellement il soit plutôt du genre très tactile. Non, Tabitha n'avait définitivement pas de raison d'appréhender le fait d'être dans la même pièce que lui. Certes il était devenu plutôt connu grâce à la série dans laquelle il avait tenu le rôle phare et qui avait explosé à la télévision. Pendant deux ans, il avait vécu la frénésie des foules. Depuis quelques temps, néanmoins, il avait pris ses distances, et malgré le fait qu'il tournait dans quelques films, il essayait de se faire plus discret. C'est pourquoi il espérait qu'un jour ou l'autre, Tabitha parvienne à venir complètement décontractée et détendue, comme si elle rendait visite à l'un de ses amis, pour jouer à la playstation, ou tout autre jeu d'ailleurs. « Je crois que je vais pouvoir endurer le martyr sans avoir besoin de m’hydrater. Pour l’instant. » Preston acquiesça, néanmoins il alla dans sa cuisine pour récupérer de l'eau, du coca, de la limonade, du jus d'orange, du café, et deux verres. Il avait mis le tout sur un plateau pour éviter de faire des aller-retours. Il posa le tout sur la table basse, ainsi dès que l'un ou l'autre aurait soif, il n'aurait cas se servir. Pour ce qui était de la nourriture, Preston avait deux trois glaces au congélateur, mais il s'occuperait de ça plus tard, lorsqu'ils feraient une vraie pause. Il s'installa sur un fauteuil en face de celui de Tabitha lorsqu'elle lui demanda: « C'est sur quoi, le sujet du jour? » Ah... Abordons le sujet fâcheux. Cela faisait quelques temps désormais qu'ils travaillaient ensemble, assez pour que Preston axe sa leçon sur... « Le baiser. » Il avait laissé échapper ça dans un sourire. C'était peut-être trop tôt. Devant le visage de Tabitha, il lui fit un plus large sourire, un sourire non pervers et provocateur, mais plutôt rassurant, et encourageant. Il passa une main dans ses cheveux, et poursuivit:

« Je suis parfaitement conscient que tu aurais préféré éviter ça, mais tu te doutes que dans n'importe quel film, que ce soit un film comique, un film de guerre, ou un film fantastique, et j'en passe, il y a toujours un moment où l'acteur ou l'actrice embrasse l'un de ses partenaires. Fais moi confiance.»

Il haussa les épaules, l'air de dire: 'Ce n'est pas moi qui décide, c'est comme ça, tu le sais bien.' Et c'était vrai, même dans les dessins animés, les personnages se faisaient des bisous. Preston désirait préparer la jeune femme à ce genre de scène, car il savait à quel point cela pouvait être troublant et difficile. Il en avait fait l'amère expérience. Naïvement, ayant vécu pendant plus de deux ans sous les caméras de l'émission de télé réalité, il avait cru qu'embrasser sa partenaire serait un jeu d'enfant. En réalité, cela s'était révélé être un cauchemar. Il y avait des dizaines de personnes tout autour de vous, qui avaient leurs yeux braqués sur vous. Il y avait le cameraman qui lançait quelques indications: « Incline plus ton visage. Ne mets pas ta main à ce niveau de ton cou. Putain Preston, on dirait un baiser de gamin de cinq ans! » Et j'en passe et des meilleures. Ainsi, il voulait que Tabitha soit prête à ce genre d'exercices. Après tout, lorsque vous étiez à l'aise avec ça, vous étiez à l'aise avec presque tout.

Il se leva donc, et lui tendit la main pour qu'elle la prenne. Une fois que cela fut fait, il l'entraina au centre du salon sur l'immense tapis ovale pourpre. Il prit sa deuxième main, et gardant les deux entre ses paumes, il planta son regard dans le sien. « Le secret, c'est d'avoir confiance en soi. Avant tout en soi. Tu dois savoir ce que tu vaux, savoir à quel point tu es jolie, mais surtout à quel point tu es douée. Tu ne peux pas accepter qu'un baiser soit un obstacle à ta carrière. » Pour la première fois, il lui faisait un compliment sur son physique. Il ne s'en était pas vraiment rendu compte, il était à fond dans ce qu'il disait, dans ses conseils. Il poursuivit: « Après, évidemment, il faut avoir confiance en ton partenaire, c'est toujours plus agréable. On va commencer par simple. Tu vas sortir de la pièce, et m'embrasser comme si j'étais un simple ami. Je te dirai si c'est la bonne chose à faire ou non. »

Il lui tapota doucement l'épaule comme pour l'encourager. C'était simple, il ne voulait pas la brusquer dès le début. Une simple bise pour un départ, c'était déjà pas mal. Pas besoin d'entamer la leçon par un gros roulage de pelle, bien dégoulinant. Il l'observa quitter la pièce, se demandant si c'était une bonne idée de lui apprendre tout ça. Il craignait qu'elle pense qu'il se servait et profitait d'elle, ce qu'il ne faisait évidemment pas.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptyJeu 11 Fév 2010 - 21:54


Tabitha était d’autant plus nerveuse que c’était ici, dans cette pièce, qu’elle allait être jugée. Pas sévèrement – tout du moins, elle l’espérait – mais elle sait qu’elle va avoir le droit à un œil critique posé sur elle et cela, durant toute la séance. Bien sûr, si elle était chez lui, ce n’était pas pour compter combien de livres il possédait dans sa bibliothèque ou regarder ses albums photos dans le but de passer de jolis souvenirs d’enfance. Elle savait qu’elle était là pour apprendre, pour progresser et pour avoir des critiques, des remarques et des conseils. Mais à chaque fois, elle était stressée. On pouvait le voir à ses doigts qui se caressaient sans douceur les uns contre les autres en regardant autour d’elle, comme si elle cherchait une issue de secours. Tabby avait beau être une demoiselle brillante, elle manquait tout de même d’un peu d’assurance envers sa propre personne. On lui avait souvent reproché d’être trop naïve, d’être trop sensible envers les autres mais jamais envers elle-même. Elle doutait toujours d’elle, se remettait en question sans cesse et parfois pour rien. Et à chaque fois qu’elle avait un entretien avec Preston, c’était toujours la même chose. « Je ne vais pas y arriver. » « Je vais être ridicule. » « Il va être désespéré en voyant que je suis irrécupérable. Après tout, il a bien dût me prendre pour ça. Parce que je suis irrécupérable. Une pauvre fille qui veut faire carrière mais qui est nulle. Il est acteur, il peut très bien mentir sans qu’on le remarque, non ? Il a eut pitié de moi, voilà pourquoi il me conseille. A tous les coups, il veut tenter de faire quelque chose pour moi, le minimum requis. Ou à moins que ce soit pour avoir quelque chose à raconter à ses collègues. Génial. Ma carrière n’aura même pas commencé que je me suis déjà affichée. » & ainsi s’en suivaient ses pensées. C’était assez idiot mais, après tout, cela n’était-il pas une preuve d’une autosuffisance assez minimum ? Et puis, Tabitha trouvait ce genre de réflexions internes plutôt rassurant ; après tout, cela voulait dire qu’elle n’avait pas chopé le gros melon encore et qu’elle n’était pas devenue une petite étudiante prétentieuse et sûre de son talent. Elle, elle ne recherchait pas la renommée ou l’argent. Tant mieux si cela peut être concilié mais sinon, tant pis. Elle peut très bien jouer dans la troupe de théâtre locale que cela ne la dérangera pas plus que cela, tant qu’elle faisait ce qu’elle voulait : jouer. Avoir un texte dans les mains, se plonger dans un autre qu’elle, pouvoir exagérer, surprendre et sortir de sa coquille sans que personne n’y retrouve rien à redire, c’était ce qu’elle aimait. Tabby était peut-être envieuse dans chacun des personnages qu’elle jouait. Il y avait toujours un petit quelque chose qui rendait le personnage radicalement différent de sa propre personnalité. Après tout, si jouer la comédie se résumait à interpréter des personnages lui ressemblant, ça perdait un grand intérêt, à ses yeux. Et puis, le théâtre était sa manière à elle de s’exprimer en toute liberté, toujours en se cachant derrière quelqu’un, mais en y mettant toute sa volonté, sa force et son envie. Il était fou de voir une jeune fille aussi silencieuse et réservée que Tabby être carrément extravertie et pleine de vie sur scène. Elle mettait cela sur le compte de la magie du cinéma. Ou de théâtre, en l’occurrence, pour l’instant. Mais même si elle s’extériorisait rapidement dans une troupe, elle avait toujours cette petite difficulté avec Preston. Cela l’agaçait, cela l’énervait éperdument mais elle ne pouvait rien y faire. A part si elle arrivait à lui faire pleinement confiance pour le détendre tranquillement.

La jolie blonde le suivit du regard tout en s’asseyant sur le fauteuil le plus proche de son derrière alors qu’il allait chercher quelques bricoles dans la cuisine, avant de revenir un plateau avec différentes boissons et deux verres. Apparemment, la question qui lui avait posé n’était que par pure politesse. Ou à moins qu’il ait lui-même soif. Ou peut-être qu’il ne voulait pas non plus s’épuiser les jambes à faire des allés-retours. Oui, ça devait être ça. Enfin, quoiqu’il en soit, Tabby s’arracha de la vision du plateau quand Preston prit la parole. « Le baiser. » Son cœur manqua un battement et elle fut prise à court. Comment ? Le baiser ? Le vrai baiser ? Pour de vrai ? Ses deux yeux étaient ronds, tirant une tête plutôt étrange. Par bonheur, et parce qu’elle avait toujours réussi à esquiver cette tâche dans les spectacles, elle n’avait jamais eut à embrasser qui que ce soit pour de faux. « Mais il semblerait que, cette fois-ci, tu ne puisses pas y échapper, ma jolie. » la nargua une petite voix intérieure. « Je suis parfaitement conscient que tu aurais préféré éviter ça, mais tu te doutes que dans n'importe quel film, que ce soit un film comique, un film de guerre, ou un film fantastique, et j'en passe, il y a toujours un moment où l'acteur ou l'actrice embrasse l'un de ses partenaires. Fais-moi confiance. » Tabby se pinça la lèvre, guère ravie de constater qu’il n’avait pas tord. Elle ne trouvait absolument rien à dire pour sa défense ou pour tenter de repousser l’échéance. Preston se leva donc de son siège et s’approcha d’elle en lui tendant la main. D’un seul coup, elle remémora quelques brides de vidéos qu’elle avait vu sur lui et ses sourcils se froncèrent à ce rapide flash. Non, de toute façon, avec elle, il ne tentera rien du tout. Elle n’était pas cruche, tout de même. Et elle semblait persuadée qu’il ne profitera pas de la situation. Non, Preston avait une expression bien trop professionnelle pour cela. Tabitha glissa alors sa main dans celle qui se présentait à elle avant de se relever sous la pression qu’il exerçait. Plantés ensuite en plein milieu du salon, Preston prit ses deux mains pour les couver des siennes d’un geste protecteur et de la regarder de façon incroyablement douce et encourageante. « Le secret, c'est d'avoir confiance en soi. Avant tout en soi. Tu dois savoir ce que tu vaux, savoir à quel point tu es jolie, mais surtout à quel point tu es douée. Tu ne peux pas accepter qu'un baiser soit un obstacle à ta carrière. » La jeune Johnstone baissa les yeux, presque gênée d’avoir un compliment. Gênée mais flattée. Cependant, ce n’était pas le but du sujet. Même s’il tentait mille et une façons de la mettre en confiance, surtout envers elle-même, ce n’était pas encore gagné. Mais c’était un long apprentissage que Tabby était bien décidée à poursuivre et à terminer. Elle voulait y arriver car elle avait assez entendu dire à quel point ce monde-là était bourré de pièges. « Après, évidemment, il faut avoir confiance en ton partenaire, c'est toujours plus agréable. On va commencer par simple. Tu vas sortir de la pièce, et m'embrasser comme si j'étais un simple ami. Je te dirai si c'est la bonne chose à faire ou non. » La jolie blonde eut un moment statique avant de hocher docilement la tête quand il lui tapota l’épaule en signe de courage. Ma foi, la bise n’était pas non plus l’exercice le plus compliqué au monde. Même si, aux Etats-Unis, il était plus fréquent de s’enlacer. Tabby eut alors un léger sourire en tournant les talons pour se diriger vers le hall. Se plaquant contre la porte d’entrée, elle ferma un instant les yeux, juste pour faire comme si elle va voir Preston pour la première fois de la journée. Chose faite, elle se décolla avant d’entrer de nouveau dans le salon, son fin sourire toujours accroché aux lèvres. La jeune Johnstone avait l’impression d’être ridicule mais cela ne semblait pas plus la déranger, puisque c’était lui qui le lui avait demandé. Comme sa mère le lui avait apprit, de part les études qu’elle avait suivi en France, Tabitha s’approcha du jeune homme et lui embrassa les deux joues, comme le voulait la tradition européenne de politesse. La jeune fille recula ensuite d’un pas.


On peut dire que tu sais commencer en douceur. Pour l’instant, c’est pas très compliqué. Je m'en suis pas trop mal sortie, non ? Tabby avait parlé de façon plutôt sereine, comme si sa petite angoisse était partit. Pour l’instant, ce n’était pas très compliqué, en effet. Elle avait de quoi être plutôt zen. Pour l’instant. Souris, jeune enfant, souris. Mais ne perds pas de vue que les choses vont se corser un peu et devenir tout de suite plus intéressant. Enfin, en tout cas, pour nous. Mais certainement moins pour toi.
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Message(#) Sujet: Re: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptyJeu 27 Mai 2010 - 1:32

Preston appréciait travailler avec Tabitha. C’était toujours un plaisir pour lui de donner quelques leçons à un débutant dans le domaine de la comédie. Certes le garçon n’était pas encore au top de ce niveau, il était loin de tous ces grands acteurs connus et reconnus dans le monde entier. Mais il gravissait petit à petit les échelons, assez pour être considéré comme un acteur prometteur à surveiller dans le futur. Et c’était déjà formidable à ses yeux. Ainsi, lorsqu’il avait eu l’occasion de donner un cours de théâtre à Tabitha et à ses camarades, il l’avait fait avec l’envie de transmettre sa passion. Ca avait plutôt fonctionné, et d’ailleurs, grâce à cela, il avait pu rencontrer Tabitha. Cette jeune femme était aux yeux du jeune Spines, une belle personne. Dans le sens où elle était ouverte, semblait sincère, elle adorait jouer, et ne le faisait pas pour les paillettes, juste pour le plaisir d’être sur scène. Il aimait voir ses yeux briller, et aussi observer ses traits lorsqu’il lui donnait quelques conseils. Elle savait se montrer drôle quand il le fallait, et restait très professionnelle dans d’autres moments. Elle était toujours à l’écoute, et prenait très au sérieux ce qu’il lui disait. A ses côtés, il avait l’impression d’être utile, et de l’aider à progresser, et ce n’était certainement pas un sentiment négligeable. Ainsi c’était avec un plaisir non dissimulé qu’il attendait ses cours avec Tabi. Il espérait vraiment l’aider à progresser, et pourquoi pas, lorsqu’elle serait prête, la présenter à son agent. Après tout, s’il pouvait lui ouvrir certaines portes.
Malgré toute la bonne volonté dont faisait preuve la jeune Johnstone, Preston s’était attendu à un refus catégorique de sa part en ce qui concernait le cours de la journée. Il était persuadé qu’elle allait lui dire non pour le baiser. Qu’elle n’était pas prête, que ce n’était pas le moment. Il avait préparé plein d’excuses qu’il pensait entendre du genre : « Je préfère improviser quand le moment fatidique sera venu. » ou bien « Je ne peux pas t’embrasser, on se connait trop. » ou encore « Ca me gène d’embrasser mon ‘professeur’ » Mais finalement, comme à son habitude, elle surprit le jeune homme. Elle avait l’air terrorisée, mais prête à relever le défi. Il la savait forte, et une nouvelle fois, elle lui prouvait qu’il n’avait pas eu tord de parier sur elle. Preston était vraiment ravi qu’elle accepte de se jeter dans le vide, sans filet, à ses côtés. Elle soupira un instant, et partit vers l’entrée du salon. Un fin sourire satisfait apparut sur le visage du garçon. Il l’observa du coin de l’œil, et une fois concentrée, elle se dirigea vers lui. Preston observa tout, son attitude, son visage, ses gestes, sa démarche, même les palpitations de son cœur, qu’il pouvait voir dans son cou. Enfin elle s’approcha et lui déposa deux bises sur les joues. « On peut dire que tu sais commencer en douceur. Pour l’instant, c’est pas très compliqué. Je m'en suis pas trop mal sortie, non ? » Elle avait l’air enfin détendue, comme si son quart d’heure d’angoisse avait disparu. Preston lui fit un sourire encourageant. Et répondit d’une voix douce : « C’est vrai que c’était plutôt pas mal, mais la prochaine fois, concentre toi aussi bien sur l’avant, c'est-à-dire tout ce que tu fais avant de venir me faire la bise. Il ne suffit pas de savoir faire deux bises pour s’en sortir. C’est ton attitude depuis le début de la scène qui compte » Il lui fit un mince sourire, mais eut l’impression qu’elle avait mal pris ce qu’il avait dis, comme si elle avait pris ses paroles pour de simples reproches. Il ajouta donc : « Mais je dois admettre que tu es plutôt douée pour les bises. » Il lui fit un clin d’œil, non pas aguicheur, mais pour la détendre un peu plus. Finalement, il lui prit la main, et l’invita à s’assoir à côté de lui sur le canapé. Il avait réfléchi à la meilleure façon d’aborder les choses pour le baiser. Il y avait deux possibilités, soit il l’embrassait, et elle répondait, soit elle l’embrassait et il répondait. Il avait choisi la première solution. « C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Je vais t’embrasser, pas une bise, un vrai baiser, et tu vas me répondre. Après, on recommencera une seconde fois, et tu prendras l’initiative de m’embrasser. » Pendant qu’il lui avait parlée, il avait gardé sa main dans la sienne, et c’est ainsi qu’il la sentit frémir sous le poids de ses mots. Il lui fit un nouveau sourire et murmura : « Ne t’en fais pas Tabi, je t’assure que ça va bien se passer. Et une fois que tu seras débarrassée du complexe du baiser, tu me remercieras. » Il avait toujours besoin de mettre un peu d’humour dans ses propos, c’était plus fort que lui. Il reprit néanmoins son sérieux. Son regard planté dans celui de la demoiselle, il entrait totalement dans le personnage qu’il s’apprêtait à jouer. Avec délicatesse, il plaça une mèche de cheveux qui barrait le regard de la jeune femme derrière son oreille. Puis doucement, il vint caresser du bout des doigts la joue droite de la belle. Il ne la lâchait pas du regard, comme si son personnage était hypnotisé par elle. Puis lentement, il approcha son visage du sien, il frôla son nez avec le sien, et déposa ses lèvres sur les siennes. Il lui donna un petit baiser, un tendre baiser. Il se recula de quelques centimètres, la regarda à nouveau, comme pour la prévenir de ce qui allait se passer, puis appuya une nouvelle fois sa bouche contre la sienne. La pression se fit plus forte, plus désireuse, et enfin elle entrouvrit ses lèvres. Doucement, parce qu’il ne voulait pas la brusquer sa langue chercha la sienne. Il mit fin au baiser rapidement, parce qu’il ne voulait pas qu’elle pense qu’il profitait d’elle, et surtout, il ne voulait pas la traumatiser. Il se recula doucement, puis se pencha sur la table, il lui servit un verre de limonade, lui tendit et dit : « Je crois bien que ça peut nous faire du bien. » Il se servit un verre et but une longue gorgée. Il la laissa reprendre ses esprits quelques instants puis lui dit : « Comme tu vois, au cinéma, ce ne sont pas que des faux baisers. Il y a évidemment les baisers truqués, dans ce cas là, la caméra se place de façon à faire croire que tout est vrai, alors que ce n’est pas le cas. Mais bien souvent, tu dois embrasser ton partenaire. » Il finit son verre, et s’en resservi un. Il lui demanda alors en riant : « J’y pense, je t’ai proposé de la limonade, mais tu aurais peut-être préféré une bonne vodka pour te remettre de tes émotions. »
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Message(#) Sujet: Re: N° 1700; Let's go to the lesson baby ! N° 1700; Let's go to the lesson baby ! EmptySam 10 Juil 2010 - 13:49


« C’est vrai que c’était plutôt pas mal, mais la prochaine fois, concentre toi aussi bien sur l’avant, c'est-à-dire tout ce que tu fais avant de venir me faire la bise. Il ne suffit pas de savoir faire deux bises pour s’en sortir. C’est ton attitude depuis le début de la scène qui compte. » Tabitha eut un léger sourire. Un sourire qui venait de nulle part et qu’elle ne savait même pas l’origine. Mais les paroles de Preston l’amusaient. Voir qu’il prenait tant à cœur son rôle de professeur était assez drôle, il fallait bien le reconnaitre. Et puis, avec la pression qu’elle pouvait avoir vis-à-vis d’un thème du jour soigneusement choisi par le jeune homme, la moindre petite chose susceptible de la décontracter un peu était bonne à prendre. Tabby savait qu’elle était de nature assez anxieuse. Mais quand elle songeait au travail et au théâtre, elle faisait tout en son pouvoir pour combler son stress. Le théâtre, c’était sérieux. Même si c’était une passion, Tabby savait qu’elle allait devoir s’armer de façon énorme pour arriver à atteindre son but. Et comme le dit une bonne vieille expression française, Rome ne s’est pas fait en un jour. Alors, le plus tôt elle commençait et plus facile se sera. Mais la facilité n’était pas facile d’atteinte et même au bout d’une dizaine d’années d’entrainement, c’était encore assez compliqué de savoir se détendre. Surtout que c’était la première fois qu’elle jouait et stimulait une situation pareille. Quoiqu’il en soit, Tabby tentait d’enregistrer du mieux qu’elle pouvait les paroles de son professeur particulier. Elle ne se montrait pas particulièrement bavarde – faut que ça n’avait jamais été trop son truc, de parler à tout va – mais ce n’était pas un signe d’inattention, bien au contraire. « Mais je dois admettre que tu es plutôt douée pour les bises. » Tabitha baissa légèrement la tête, son sourire amusé s’agrandissant, juste après le clin d’œil complice de Preston. Quand elle pense à l’image que les médias avaient donné de lui, la jolie blonde avait presque du mal à y croire. Après tout, le jeune Spines avait été vu comme le coureur de ces dames. Alors oui, être chez lui quand on était de la gente féminine, ça pourrait paraitre risqué voire suspect. Mais l’un comme l’autre semblait avoir été clair sur les règles de base. Maintenant, quand elle entrait dans la maison du jeune homme, tous les préjugés et avis qu’elle pouvait connaitre de lui s’envoler. « Je suis rassurée, alors. » Dit-elle, tout en relevant la tête vers son partenaire. Effectivement, savoir qu’elle savait faire la bise était plutôt encourageant, n’est-ce pas ? Puis, Preston lui attrapa la main. Pendant un moment, Tabby fut paniquée. Mais ce n’était que pour l’installer sur le canapé, à ses côtés. Détends-toi, Johnstone, détends-toi, il ne va pas te tuer. « C’est maintenant que les choses sérieuses commencent. Je vais t’embrasser, pas une bise, un vrai baiser, et tu vas me répondre. Après, on recommencera une seconde fois, et tu prendras l’initiative de m’embrasser. » Tabitha savait encore ce qu’était embrassé. Mais elle ne put s’empêcher de crisper sa main, qui était enfoui sous celle de Preston. Même dans sa vie personnelle, c’était toujours la même nervosité. Avec Peter, les choses étaient simples ; ayant une bague au dos avait un peu aidé. Elle avait l’impression que cette bague justifiait largement son acte. Alors qu’avec d’autres, ça pouvait être différent. Déjà, avec les filles, c’était toujours quelque chose d’assez timide car elle était assez surprise d’avoir autant de choix entre les deux gentes. Mais, avec les garçons, elle se laissait en général faire, n’ayant pas la capacité émotionnelle à prendre le dessus. En plus, elle n’était pas sortit avec beaucoup de personnes, ce n’était pas forcément une honte pour elle. Mais embrasser quelqu’un n’était jamais anodin. Et pourtant, là, ça allait l’être. Pourquoi Preston ne l’a-t-il pas prévenu plus tôt du thème du jour ? Finalement, vaut mieux qu’elle l’apprenne sur le moment ; au moins, elle n’aura pas tourné en rond chez elle juste avant, son portable en main, à deux doigts d’annuler la séance. « Ne t’en fais pas, Tabby, je t’assure que ça va bien se passer. Et une fois que tu seras débarrassée du complexe du baiser, tu me remercieras. [/color]» La jolie blonde eut un sourire qui se voulait rassurée alors qu’elle ne l’était pas. Tant pis, quand il faut y aller, faut y aller. Que Preston prenne les choses en main en premier est assez rassurant, finalement. Parce que, s’il en attendait après elle, les choses auraient été un peu plus longues à venir tellement qu’elle avait la frousse. Mais une fois que Preston l’avait embrassé brièvement une première fois, Tabby fronça légèrement des sourcils, le regard baissé vers les lèvres du jeune homme, avant que ces dernières se rapprochent de nouveau contre les siennes. La main de Preston la tenait fermement contre la taille tandis que, prenant certainement une certaine confiance, Tabitha dirigea la sienne vers le cou de son partenaire. Elle savait qu’elle s’emballait facilement alors ce n’était guère surprenant quand elle sentit son cœur manquer un battement. Les yeux fermés, elle s’imaginait Peter. Ou, tout du moins, essayait. Vu qu’elle ne l’avait pas vu depuis un moment… Chris apparut en espèce de fantôme quand Preston se détacha d’elle. Immédiatement, elle ouvrit des yeux qui étaient perdus dans ses pensées. Elle ne savait pas si c’était ce faux/vrai baiser qui l’avait perturbé ou si c’était la présence de Chris dans sa tête durant cette période. Quoiqu’il en soit, la jeune Johnstone se mordilla légèrement les lèvres avant d’avoir un retour à la réalité par son partenaire. « Je crois bien que ça peut nous faire du bien. » Preston tendit son bras pour aller attraper verres et bouteille. Effectivement, rien de mieux que du frais pour faire retomber la température. Le jeune Spines lui tendit son verre et Tabby ne se fit pas prier pour boire le contenu. Oui, elle était encore chamboulée par Chris. Et ça, c’était une révélation qui avait le chic de la mettre dans de beaux draps. « Comme tu vois, au cinéma, ce ne sont pas que des faux baisers. Il y a évidemment les baisers truqués, dans ce cas là, la caméra se place de façon à faire croire que tout est vrai, alors que ce n’est pas le cas. Mais bien souvent, tu dois embrasser ton partenaire. » Tabitha leva les yeux vers lui et hocha docilement la tête, tentant de revenir pleinement à la situation actuelle. « J’y pense, je t’ai proposé de la limonade, mais tu aurais peut-être préféré une bonne vodka pour te remettre de tes émotions. » Elle eut un léger rire tout en finissant son verre. « J’ai réussi à t’embrasser sans alcool, je peux me remettre de mes émotions sans alcool aussi, je crois. » Tabby regarda un moment le fond de son verre avant d’hausser un peu les épaules. « Et puis, l’alcool, c’est pas pour moi. » Dit-elle plus sérieusement. Déjà, elle avait horreur de cela. Le goût ne lui plaisait pas et encore moins les effets. Mais surtout, une des premières (et dernières) fois qu’elle en a bu, ça ne s’est pas forcément très passé. La jeune fille était une anti-alcool et elle l’assumait pleinement – même si certains pourraient l’inciter à boire pour la dévergonder un peu. Tabby posa le verre et eut un sourire vers Preston avant de se lever et se diriger vers la bibliothèque du jeune homme qui se trouvait dans le salon. « Preston, je voulais savoir… Ca fait quoi d’avoir été vu comme un coureur de jupons devant l’Amérique toute entière ? » Demanda-t-elle, l’air de rien et pensivement, son regard sillonnant les reliures des livres devant elle. Puis, la jeune Johnstone se retourne de façon inquiète vers le jeune homme. « Ce n’est pas une critique, hein. Mais c’est juste par curiosité. Tu me parais plutôt loin de cette image que ça me surprend un peu. Et puis, tu as l’air de t’en être plutôt détaché. » Le monde des stress et des paillettes était parfois cruel. Preston en était un parfait exemple. Mais il semblait s’être accommodé. Alors Tabby voulait juste savoir. Après tout, s’il se considérait comme son tuteur du moment, c’était son rôle de l’instruire, non ?


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