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 (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms"

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Message(#) Sujet: (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" EmptyMar 13 Juil 2010 - 22:16

« you are not alone, for i am hear for you »


(N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" 5fgfas (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" Bafbbc56

« Et si on allait au Blue Lagoon Bar ce soir ? » La proposition de Damon était sincère, et je savais pertinemment pourquoi il l'avait faite, mais je n'arrivais pas à me forcer à accepter. J'étais rentrée depuis trois jours, et je savais qu'il ne tenait à ce que je reste chez moi à ruminer trop longtemps, mais je n'avais pas la force de faire autre chose. Le décalage horaire avec l'Allemagne me pesait, et le fait de rentrer chez Adhams, et moi ne m'aidait absolument pas. Si je n'aurai jamais pu me considérer comme heureuse en Allemagne, j'avais l'impression d'y avoir été moins malheureuse qu'ici. J'y avais passé une année à écrire dans les parcs, faire tous les musées possibles, et imaginables – même ceux que je n'aurai jamais cru visité. J'avais parfois poussé jusqu'à Amsterdam (Pays-Bas), et parfois même jusque Strasbourg (France). Pour tout vous dire, je m'étais même mise à apprécier la bière. Je n'avais jamais aimé énormément l'alcool, j'appréciais rarement l'alcool fort, et je buvais rarement plus d'un verre de vin. Mais depuis l'Allemagne, j'avais appris à apprécier une bière de temps çà autre. J'avais eu le malheur de le raconter à Damon dans un de mes mails, et il se servit de cette argument de me convaincre de l'y rejoindre. « Je suis crevée... Samedi, peut être ? » lui répondis-je d'un ton las, et sans conviction. Il ne fallait pas être un génie pour comprendre que quand samedi arriverait, je ne serai pas celle qui rappellerait notre rendez vous. « Je reformule, dans ce cas. On va au Blue Lagoon Bar ce soir, et je passe te prendre à 21H. » Je poussais un long soupir, et essuyais une larme qui vint se perdre sur ma joue. Je n'avais aucune envie de sortir, et de voir les gens rire, continuer de vivre normalement comme si tout allait bien. Mais je n'avais pas non plus envie que Damon me rappelle une énième fois qu'il fallait que je continue à vivre, et reprenne du poil de la bête. Je n'avais pas le courage de voir son air lassé, même si il se ravisait aussi vite que possible. Je m'étais honnêtement attendu à me faire crier dessus bien avant, mais cela ne lui était arrivé qu'un ou deux fois, et simplement pour qu'il s'en excuse par la suite. Je ne lui en voulais même pas. Il avait raison, je le savais. Mais je n'y arrivais simplement pas. Si l'on considérait que je demandais désormais aux gens de me parler sur un autre ton lorsqu'il me brusquait – et j'entends principalement ma mère en l'occurrence -, alors j'avais progressé. J'avais même proposé à une amie de me rejoindre pour aller au cinéma cette semaine. Toutes ces choses, je ne les avais pas faite avant de partir en Allemagne. Je ne savais simplement plus comment, ni n'en voyais l'intérêt. A part celui de rassurer mes amis. Mais ils voulaient que j'aille mieux, et rien que pour cela je leur en voulais. Ils ne comprenaient pas, ne me comprenaient pas. Et jamais ils ne pourraient le faire. Mais j'avais compris à Cologne que les gens ne pourraient comprendre, jamais. Même quand ils essayaient, et peut être même surtout si ils essayaient. J'avais appris à ne plus réellement leur vouloir – peut être à l'exception de Rhys, qui persistait à vouloir me dorloter, et me conforter dans mon malheur quelque part... J'envoyais donc un sms à Damon deux heures avant le dit rendez-vous pour lui montrer que j'étais tout de même he... contente de passer la soirée en sa compagnie. « Sexy or casual ? » Sans attendre sa réponse, je me décidais pour un jean, et une chemise dont je laissais les trois derniers boutons ouverts. J'attachais rapidement mes cheveux en une queue haute, et me chaussais d'escarpins noirs. Je fus prête avant l'heure, comme depuis deux ans – sans réellement savoir pourquoi, j'avais désormais une peur constante d'être en retard. Même quand ce n'était pas important. Surtout quand ça ne l'était pas à vrai dire.
Je m'observais quelques secondes dans le miroir. Mon malheur s'y traduisait, et je décidais de m'entrainer à sourire. Même si nous n'en avions pas encore parler, je n'étais pas la seule à ne pas réellement avoir le moral ces temps-ci. Si je ne pensais pas que cela puisse être aussi grave que mon cas, je n'aimais pas particulièrement le savoir dans cet état. IL ne m'en parlerait probablement pas, je le savais. Mais si je réussissais à lui faire croire que j'allais mieux, ne serait-ce que pour ce soir, probablement s'inquiéterait-il moins. Je l'espérais. Je détestais qu'il agisse ainsi avec moi. C'était réconfortant, j'adorais qu'il tienne tant à ce que j'aille mieux. Nous étions amis depuis tellement, c'était rassurant de savoir que notre amitié était sincère, et pas uniquement à celle que nous avions partagé avec Adhams avant que nous ne tombions amoureux l'un de l'autre. Mais je n'aimais pas que cela se fasse à ses dépends. Je ne saurai l'expliquer, mais j'avais l'impression qu'il me considérait comme sa... « responsabilité » depuis que j'étais veuve. L'heure du rendez-vous avait à peine sonné que monsieur Seaver se trouvait à ma porte, visiblement décidé à ne pas me laisser ruminer. Je lui offris l'un des sourires sur lequel je m'étais entrainé depuis que j'étais prête. J'attrapais mon sac, et nous descendîmes jusque sa voiture.

Je ne réussis à faire sortir mon ami alcoolisé du bar que lorsque celui-ci ferma sur les coups de deux heures du matin. Il était dans un état incroyable, mais lorsque je lui demandais si tout allait bien, il me proposait de venir danser avec lui au nightclub... Il conduirait, même ! Le soutenant comme je le pouvais, je réussis à le faire entrer dans sa voiture côté passager sans trop de difficultés. Récupérer les clés de la voiture fut cependant nettement moins aisé. Je dus aller les chercher dans la poche de son pantalon, pendant que celui-ci cherchait une musique « pour s'éclater ». Il se fit plus silencieux cependant sur la route qui nous mènerait à mon appartement, probablement aider par l'air frais qui pénétraient l'habitacle. J'appréciais le silence, pour une fois. Probablement parce que je n'étais pas seule, et que si je commençais à paniquer, à revivre encore une fois cette scène, je pourrai toujours engager la conversation avec mon ami, et tout irait mieux, ou presque. Il nous fallut à peine dix minutes pour arriver jusque mon appartement. D'un ton que je voulais autoritaire – mais qui me valut en échec total -, je mis fin au silence qui nous avait tenu compagnie le long de la route. « Tu dors ici ce soir. On a eu assez de morts pour une décennie. Et comme ça, tu en profiteras pour me raconter ce qui ne va pas. » Je coupais le moteur, et attendis qu'il sorte pour verrouiller les portes. Il sembla hésiter quelques secondes à me suivre jusque l'appartement, et je me tournais toute la nuit. « J'ai de la bière dans le frigo... et on est pas obligé de parler. » conclus-je. A vrai dire... je n'avais pas envie d'être seule cette nuit. Je n'avais jamais aimé être seule la nuit.
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Message(#) Sujet: Re: (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" (N°7000) "asking me to come and hold you in my arms" EmptyVen 30 Juil 2010 - 15:25


Si Damon pouvait posséder bon nombre de défaut, être à l’écoute auprès de ses amis était certainement une de ses qualités. Il pouvait s’avérer parfois un peu trop passif, comme si ce qui l’entourait ne l’intéressait guère mais à vrai dire, il n’était pas tant démonstratif que cela. En revanche, il aimait prendre soin des êtres qui lui étaient chers et c’était dans cette optique là qu’il proposa à Brianne de sortir. Amie de longue date et ayant traversé une dure période, il était évident aux yeux de l’américain qu’il ne pouvait pas la laisser ainsi, seule à trainer dans sa maison. Et puis il avait besoin de sortir, comme chaque soir depuis plusieurs semaines maintenant. Il la connaissait par cœur, il savait pertinemment qu’elle était de ce genre à tout garder pour elle quitte à souffrir en solitaire, ce que Damon ne désirait pas pour elle. Il avait fait une promesse qu’il était bien décidé à tenir. Il devait s’occuper d’elle, veiller sur elle, tout faire pour qu’elle se sente mieux et reprenne goût à la vie. C’était sa mission et Dieu seul sait que Damon était formé pour ne jamais abandonné ni baisser les bras. C’est donc avec obstination et détermination qu’il obligea sa jeune amie à accepter cette petite virée à deux dans un bar de Miami. Bar de bonne réputation et dont la bonne ambiance n’était plus à prouvé, il s’agissait bien sûr du Blue Lagoon Bar. Brianne finit donc par dire oui à sa proposition et il s’avéra alors satisfait.

Le soir même du rendez-vous fixé, Damon était surexcité et pressé de passer un bon moment en compagnie de Brianne, il n’avait aucune intention de la laisser continuer à broyer du noir. Il savait que perdre un être cher était douloureux, encore plus lorsqu’il s’agit d’un mari. Damon lui, avait perdu un ami et il ne pouvait que la soutenir dans cette dure épreuve. Il se devait d’être là en la mémoire d’Adhams mais pas seulement, il voulait aussi être là pour lui faire comprendre qu’elle pouvait compter sur lui à n’importe quel moment. S’il y avait bien une chose qu’il avait dû mal à supporter, c’était de voir les gens auxquels il tenait, se sentir mal. Il n’était pas forcément doué dans la manière de remonter le moral, il était même plutôt maladroit mais au moins il ferait le nécessaire et c’était sans doute le plus important à prendre en compte. Il avait bien compris que Brianne n’était pas emballée par l’idée de sortir et ce n’était pas une grande surprise de la voir aussi peu enthousiaste mais elle n’avait pas le choix, elle devait faire des efforts et Damon la pousserait à en faire.

Comme prévu, Damon alla chercher Brianne chez elle pour se rendre ensuite au Bar où il avait prévu qu’ils passeraient la soirée. Il ne fit pas de remarque quant à son visage qui tentait vainement de s’illuminer par un sourire plus ou moins sincère. Il ne voulait pas la brusquer, il savait être patient quand il le fallait mais il n’avait pas non plus envie de prendre des pincettes avec elle. Ils quittèrent finalement les lieux et rejoignirent le centre de Miami en quelques minutes.

La soirée se déroula plutôt bien, du moins jusqu’au moment où l’esprit de Damon fut trop alcoolisé pour qu’il se souvienne des moindres détails. Encore une fois il termina dans un état pas croyable, tenant à peine debout. Il s’était pourtant promis qu’il se surveillerait un peu puisqu’il était là pour Brianne et non pour se bourrer la gueule, pour dire clairement les choses. Mais cette habitude était bien présente depuis un petit moment, il n’avait pas su faire attention au nombre de cocktail, bières et autres boissons du genre qu’il s’envoya tout le long de la soirée. Il s’était même mis à chanter quelque chose d’incompréhensible, un mélange des Village People et AC/DC, de quoi vouloir devenir sourd pour l’occasion. Lorsqu’il se sentit tiré hors du bar à une heure certainement tardive, il se contenta d’observer ses pieds bouger doucement et il se demanda même s’il s’agissait des siens. Il était tout simplement dans un état second et son visage défiguré par la fatigue se tourna vers celui d’une jolie blonde, ou plutôt de son amie. Il lui afficha alors un immense sourire niais avant de laisser de nouveau son visage tomber en avant. Il avait à peine conscience de ce qu’il se passait, il se retrouva assis sans le comprendre mais ne se posa pas plus de question, de toute manière il n’était plus certain de savoir bien réfléchir vue son état. Il s’approcha ensuite du poste de radio et chercha quelque chose à mettre pour continuer la fête, d’après ses mots. Il ne facilita donc pas la tâche à Brianne, lorsqu’elle s’affaira à vouloir récupérer ses clés de voiture dans une des poches du pantalon de Damon. Finalement il laissa tomber son envie de « bouger » comme un fou quand la voiture démarra et que l’air frais frappa ses joues rosées. C’est son amie qui fit le premier pas et mis fin au silence qui planait au dessus d’eux. « Tu dors ici ce soir. On a eu assez de morts pour une décennie. Et comme ça, tu en profiteras pour me raconter ce qui ne va pas. » Le moteur finit par se couper au bout d’un temps qu’il ne saurait déterminer réellement. Damon sortit du véhicule avec difficulté puis se tourna vers Brianne. « J'ai de la bière dans le frigo... et on est pas obligé de parler. » Dans un premier temps, les sourcils froncé, il se mit ensuite à sourire bêtement « Oui M’dame ! » répondit-il sur un ton militaire, n’oubliant pas de lui faire un salue par la même occasion. Il n’avait plus qu’une chose à faire : la suivre jusque chez elle. Passés la porte d’entrée, il observa les lieux d’un air ébahi, comme s’il découvrait la huitième merveille du monde. Brianne se présenta à lui, une bière à la main qu’il ne refusa bien évidemment pas et ils se dirigèrent ensuite vers le salon où ils prirent place, ou plutôt pour s’affaler dans le cas de Damon. « On s'marre bien non ? En tout cas moi je me marre bien. On devrait s’faire des virées comme ça un peu plus souvent ! » Il était convaincu et lui adressa un clin d’œil avant de prendre une nouvelle gorgée de sa bonne bière.

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