| | BLACK HOLES ★ victoria & neal | |
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| (#) Sujet: BLACK HOLES ★ victoria & neal Mar 13 Juil 2010 - 23:18 | |
| black holes feat neal and victoria « Super ! T‘es content ? Alors démarre et ignore moi ! » Installée aux côtés d’Aiden, Victoria jeta un coup d’œil désolé à son copain. Elle était désolée de lui imposer cela et encore plus de s’en prendre plein dans la tronche pour pas un rond. C’était injuste mais elle savait qu’il n’y avait rien à discuter avec Neal pour l’instant. Si le jeune Lancaster était dans les parages, il resterait haineux et méchant. La jolie blonde ne se risqua pas un regard derrière elle, où semblait bouder Neal, alors qu’Aiden jeta un coup d’œil à son rétroviseur ; il ne semblait pas vexé par la situation. Au contraire, il avait un fin sourire aux lèvres. Sûrement qu’il devait s’attendre à la réaction de Neal. Aiden n’était pas né de la dernière pluie. Il avait ce truc en plus qui faisait qu’il était d’une patience assez illimitée et doté d’une grande compréhension. Et cela, même envers un type qui voulu lui démolir le nez. C’est un comportement qui mériterait le respect. Aiden quitta le parking et Victoria fit revenir sa tête sur sa main, coude posée contre le rebord de la fenêtre. Elle n’osait pas ouvrir la bouche et, de toute façon, elle n’en avait pas l’envie. Si c’était pour entendre des mots assassins entre son ex copain et son actuel, cela ne servait strictement à rien. Alors le trajet se fit dans un calme presque marginal. Victoria ne semblait plus être très perturbé de voir Aiden tripoter son volant. La jeune fille regardait ce qu’il lui passait sous le nez sans y faire trop attention. Quand ils arrivèrent à destination, à savoir le Four Seasons, Victoria annonça tout en posant sa main sur la poignée de sa porte. « Il vient avec moi. » Aiden coupa le moteur et la regarda sans comprendre. « T’es sûre ? » La jeune blonde leva les yeux au ciel et regarda Aiden de façon à lui faire comprendre que oui, elle était sérieuse et non, elle ne rigolait pas. « Il vient avec moi. » Répète-elle avant de sortir de la voiture. Oui, c’est vrai que c’était une décision plutôt spontanée. Mais peut-être qu’elle voulait passer un peu de temps seule avec son ex. Elle ne savait pas. En tout cas, vu l’état dans lequel il était, elle préférait le savoir avec elle. Il avait été son meilleur ami, son amant et celui qu’elle avait considéré comme l’homme de sa vie, tout de même. Chassez le naturel et il revient au galop. La jolie blonde voyait donc cela presque normal que de le prendre en charge au moins jusqu’à demain matin. Le temps qu’il dessoule, en somme.
Je ne savais pas trop ce que je faisais. Cependant, je remarquais que le comportement que j’avais pu avoir envers lui avait été ridicule. Enfin, dans le fond, on ne pouvait pas me blâmer. Je ne l’avais jamais vu ivre et encore moins au centre de l’attention. Quand on était ensemble, au contraire, on s’isolait souvent. On avait tous les deux un goût très prononcé pour la solitude, à vrai dire. Sauf quand on était tous les deux. Il était le seul à pouvoir s’immiscer dans ma tranquillité solitaire sans que je n’y vois d’inconvénient et inversement. On s’était toujours débrouillé tous les deux, les autres ne nous étaient utiles que rarement ou temporairement. Alors, avec lui, la solitude avait un goût plus doux, plus joyeux, plus tendre. Et j’ai dût me retrouver face à ma solitude froide et désarmante du jour au lendemain. Alors, le voir se faire siffler et applaudir par une assistance en pleine euphorie avait eut de quoi me perturber suffisamment pour me montrer dure, froide et odieuse. Aiden avait bien tenté de me calmer et de me rassurer ; cela n’avait fait qu’empirer les choses. Neal avait toujours eut cette impulsivité qui pouvait ressortir à tout moment et qui était presque son point de reconnaissance. Le voir se battre ne m’a jamais surprise. Peur, oui. Mais surprise, non. Il avait la droite facile et, déjà quand on était gosse, il baignait dans cette violence. Souvent pour me défendre, d’ailleurs. Je me rappellerai toujours de cette après-midi, où il s’est battu une énième fois avec un type qui venait de me traiter. Il devait avoir tout juste onze ans mais il était d’une fougue sans égal. Une fois l’autre partit, Neal était resté à genoux par terre, la tête baissée. Je n’ai pas pu m’empêcher de m’agenouiller en face de lui. « C’est pour toi que je l’ai fait, Vicky » m’avait-il dit. J’avais dix ans ; j’ai fondu en larmes et je l’ai prit dans mes bras. C’était ma façon de le remercier. S’il s’entêtait à vouloir toujours défendre mon honneur, moi, je me souciais toujours de lui. Une espèce d’instinct maternel, si on peut dire. Alors, même si je ne savais pas trop ce que je faisais, je savais pourquoi je le faisais. Parce que j’ai toujours réagit comme ça. Et même à vingt ans, même après une rupture douloureuse, je ne pouvais m’en empêcher. Même si Neal devait être surpris, je n’y faisais pas attention. Il n’avait pas le droit à une quelconque résistance. Cependant, pour qu’il accepte de me suivre, je me permis tout de même de lui adresser un léger et doux sourire tout en ouvrant sa portière. Il ne me laissait pas de marbre, même cinq mois après. Je le sentais. Rien que la façon dont je le regardais pouvait me trahir. Mais je tentais de ne pas me laisser avoir et de montrer l’hôtel d’un signe de la tête. « Essaie de tenir sur tes deux jambes au moins jusqu’à l’ascenseur, s’il te plait. » Je ne rigolais qu’à moitié. Même si on n’était pas à Ocean Grove, je savais que ça jasait rapidement derrière les murs du Four Seasons. Il y avait de quoi, d’ailleurs. C’était ici que se retrouvaient amants et maitresses de personnes mariées, de solitaires mystérieux, des voyageurs inconnus… Et des jeunes filles en détresse. Même si, rien que par son regard, on voyait que Neal n’était pas totalement lui-même, qu’il puisse garder un minimum de dignité m’arrangerait grandement. A défaut de ne pas arranger les choses entre nous, il peut au moins accomplir cette faveur que je lui demande, n’est-ce pas ? Quand Aiden s’approcha pour aider Neal, je le stoppai direct dans son élan. Et j’eus bien raison, puisque Rowlands jeta un regard noir envers mon copain, avant de sortir de la voiture à son tour. Je pris l’initiative de partir en premier, non sans laisser les clés à la personne qui se chargeait des voitures devant l’entrée de l’hôtel. Ouvrant la porte, je m’effaçai pour laisser passer Neal puis Aiden, qui, un peu à l’arrière, me prit discrètement la main. Mais je ne pouvais pas avoir une telle approche affective avec lui, même si c’était mon copain, alors que Neal avait le dos tourné. Je retirai donc bien vite ma main de son emprise et accéléra le pas – comme pour justifier la raison de mon retrait. J’en profitai pour aller demander ma clé de chambre avant d’aller appeler l’ascenseur. Je ne me voyais monter quatre étages. Et encore moins avec Neal. L’atmosphère entre quatre murs et coincée entre les deux jeunes hommes était lourde. Je me sentais terriblement mal. Mes mains jointes, elles étaient stressées ensemble. Et mon regard était baissé, trouvant un semblant intérêt à regarder mes chaussures et ceux de mes camarades. Neal semblait s’être appuyé contre une paroi de l’engin tandis qu’Aiden se tenait droit, les bras croisés et le regard certainement levé vers le décomptage des chiffres. Pourvu qu’on arrive bientôt. Quand mon vœu fut exaucé, je fus la première à sortir. Je voulais en finir et vite.
Victoria traversa le couloir et entendait vaguement pester Neal contre Aiden. Ce dernier devait sûrement avoir jugé utile de lui porter une nouvelle fois son aide ; la jolie blonde eut un léger soupir. Il était bien décidé à se rendre utile, même quand on l’envoyait balader. De toute façon, Aiden devait avoir l’habitude dans son travail. Après tout, combien doivent se montrer coopérant quand il s’occupe d’eux ? Sûrement un bon nombre mais pas tout, Victoria en était certaine. Quoiqu’il en soit, elle enfonça rapidement la clé dans la serrure et la tourna trois fois avant d’entendre un déclic soulageant. « Tu peux le lâcher, Aiden. » Neal ne se fit pas prier pour dégager brutalement son bras de l’emprise du jeune urgentiste, qui le laissa faire. Il attendit que le jeune Rowlands rentre dans la chambre pour s’approcher de sa copine et lui passer une main douce et réconfortante au visage. « Tu ne veux pas que je restes ? » Elle secoua négativement la tête. « Je ne pense pas que ta présence à outrance est très recommandée dans l’état dans lequel il est. » Victoria eut un léger sourire triste. « Comme tu veux. Tu m’appelles s’il y a quoique ce soit, d’accord ? On se revoit demain, de toute façon. » La jeune Blythe hocha une nouvelle fois la tête avant qu’Aiden ne s’approcha pour l’embrasser furtivement. Elle le suivit un moment des yeux alors qu’il s’éloignait, lui adressant un bref signe de la main accompagné d’un sourire et d’un silencieux « Merci » à son encontre avant de pénétrer dans la chambre et fermer la porte.
Neal semblait observer les lieux d’un œil absent, comme s’il ne savait pas ce qu’il faisait ici. « Assis-toi sur le lit, Neal. » La jeune blonde n’attendit pas qu’il le fasse pour disparaitre dans la salle de bain pour y ressortir avec des compresses, un produit désinfectant et une serviette. Victoria rejoignit ensuite Neal sur le lit et s’installa à ses côtés. Une puis deux manipulations plus tard, elle força le jeune homme à lever la tête vers elle pour qu’elle puisse poser la compresse imbibée sur sa lèvre. Combien de fois s’était-elle retrouvée à exécuter ce geste avec Rhys ? Elle avait fini par abandonner le compte. En tout cas, il était clair qu’elle était totalement parée de ce côté-là. Son frère était d’une nonchalance sans égal mais il ne fallait pas le chercher de trop car il laissait très vite son sang lui monter à la tête. Alors, que ce soit lèvre, arcade, œil, oreille ou tout autre endroit susceptible d’être fissuré en deux, Victoria savait comment s’y prendre. Ce fut avec une attention sans égale qu’elle accomplissait d’ailleurs la tâche qu’elle venait de se confier. « Tu n’aurais pas dût l’attaquer. Il ne méritait pas ça. Il n’y est pour rien. » Dit-elle, le regard toujours penché vers sa tâche. La jeune Blythe ne pouvait s’empêcher de défendre Aiden. Elle ne comprenait pas forcément pourquoi est-ce que Neal avait réagit si violemment envers lui alors qu’il n’avait strictement rien fait de mal. Quand le sang fut nettoyé et la plaie assurée qu’elle n’était plus le centre d’une invasion d’hémoglobines, la jeune fille se leva et aller plonger la serviette dans les glaçons, qu’elle allait ensuite poser sur la lèvre gonflée du jeune homme. « Si tu voulais t’attaquer à quelqu’un, il aurait été plus juste et plus logique que ce soit moi. » Victoria prit le risque de lever les yeux vers lui et ne put s’empêcher de lui débarrasser d’une mèche qui barrait son front. La jeune fille appuya sur le gonflement, sentant en même temps les doigts qui tenaient la serviette s’engourdir un peu par la fraicheur des glaçons.
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Mer 14 Juil 2010 - 15:23 | |
| © mrscheckerbunny
FLASH BACK JANVIER 2011 ‘‘ Qu‘est-ce que tu vas faire aujourd‘hui mon cœur ? ’’ Demanda Victoria, curieuse dès son lever. « Je m‘occuperais du garage. Et sûrement du jardin. » Avait-il répondu avec un sourire en coin. Victoria quand à elle, avait cours. Elle commençait à 10 heures, ce fût la raison pour laquelle, Neal l’emmena à son université. Lui, il ne travaillait pas. Il préférait être dans son garage et bricolait. Ou encore s’occuper du potager, installé chez Lincoln, son cousin. Victoria avait souvent eu l’habitude de dormir chez eux. Cela ne semblait déranger personne, surtout qu’elle était la seule qui lui permettait une certaine confiance en lui, au point qu’il devenait de moins en moins violent avec les voisins. Moins provoquant. C’était limite si avec Nuala - la fiancée de l’époque de Lincoln, et mariée à lui aujourd’hui - il ne commençait pas à devenir doux comme un agneau. Préférant plutôt l’ignorer que de la recadrer. Et puis en restant avec Victoria, il arrêtait de passer ses journées dans son garage - chose qui désespérait Nuala, d’où les disputes démarraient le plus souvent. Mais pour la tranquillité de chacun, Neal avait décidé avec Vicky, qu’ils iraient habiter dans une nouvelle maison. C’était ainsi qu’aujourd’hui, il profita de sa journée de repos pour faire du rangement. Ce qui en étonna une, quand elle rentra dans la maison, en fin d’après midi. ‘‘ Tous les habits qui étaient dans le panier, ils sont où ? ’’ Interrogea-t-elle le jeune homme, d’une pointe curieuse, mais angoissée à la fois. On sait tous que les hommes et la maison, c’est pas pour eux ! Surtout pas Neal Rowlands - la patience incarnée ! « Rangés dans le placard. Ah oui, d‘ailleurs j‘ai plié les torchons, et tu pourras admirer le chef d‘œuvre en ouvrant le meuble. Je suis sur qu‘ils seront rangés comme tu veux ! » Un large sourire au coin de ses lèvres, une mine assez fière et le voila qui tourna le dos à cette scène, alors que Victoria, plutôt calme, se dirigea vers le meuble en question. Au fond d’elle, Vicky se demandait la raison pour laquelle, il l’aidait à entretenir leurs nouvelles maisons. Parce que Neal avait été très clair : elle, c’est la maison. Lui, le jardin et le garage, avec pour tâche de réparer les machines ou tout ce qui se casse dans la maison. Le bricolage, et accessoirement la bouffe de temps en temps. Mais en ouvrant le placard… ‘‘ Oh non ! Les torchons sont tombés ! ’’ Soupira-t-elle, à moitié catastrophée d‘avoir tout fais tombé. Se retournant vers Neal, elle lui offrait une mine plus que désolée. Ce qu‘elle ne savait pas, c‘est que Neal s‘est arrangé pour qu‘ils tombent dès l‘ouverture de la porte. « C‘est bien ce que je te disais. Ils seront pliés comme tu voudras comme ça. » Fier, il repartit dans son jardin, en laissant Victoria marmonnait dans sa barbe. ‘‘ Il vient avec moi. ’’ Neal en sortant de ses songes, ne pu seulement entendre d’une voix ferme et délicate à la fois, cette phrase de Victoria. Il soupira de soulagement. Enfin, il lui semblait. Elle risquait gros. Selon lui, la solidité de son couple. C’était malheureux pour elle. Peut-être pour Aiden aussi. Mais Neal ne trouva aucunement la force de protester. Néanmoins, une chose assez étrange, il ne fanfaronnait pas devant Lancaster. Peut-être que quelque part, il comprenait sa douleur. Mieux que quiconque. Les avoir vu s’embrasser tout à l’heure l’avait complètement sonné. Mais il était décidé à se battre, à résister. Face à la gentillesse et au ‘parfait docteur’. A coup sur, il devait avoir des faiblesses, et des défauts. Personne n’est parfait n’est-ce pas ? Alors son silence de fer n’était pas du à un simple respect de sa part. Mais plutôt tout se mélanger dans sa tête. Si il avouait comprendre Victoria et ce qui se passait dans sa tête, se serait mentir. Elle sait autant que lui ce qu’il se passera quand Aiden aura le dos tourné. Elle sait très bien que même si Neal ne lui mettra jamais le couteau sous la gorge, ils sont considérablement toujours attirés l’un vers l’autre. L’ont toujours étés, depuis le bac à sable. Au début de ses années, ils se tenaient déjà la main, et s’embrassaient sur la joue. Ils étaient pratiquement toujours collés l’un à l’autre. Et il suffisait que l’un d’eux est un problème, pour que l’autre rapplique. Il suffisait - bien souvent - que Victoria soit emmerdé pour que son tendre chevalier, tout juste âgé de 6 ans ramène ses fesses et la défende. Si il ne se battait pas spécialement de suite, le fait d’avoir un grand frère âgé de cinq ans de plus avec qui on ne s’entend pas du tout a aidé Neal à devenir méchant et cynique. Quelque part les coups bas d’Andreï l’ont aidés à devenir impulsif et bagarreur. Et à prendre très certainement une assurance quasi aveugle venant de sa force et de son caractère. ‘‘ Essaie de tenir sur tes deux jambes au moins jusqu’à l’ascenseur, s’il te plait. ’’ Sans aide, il était sorti de la voiture. Mais à peine la portière refermée, que Aiden passa son bras autour du sien pour le soutenir. Neal ne se sentant pas d‘humeur à être aidé - une nouvelle fois - accéléra le pas en jetant un regard froid en arrière pour montrer à Aiden qu‘il n‘avait pas besoin de son aide. Qu‘il n‘avait besoin, à cette heure précise de personne. Le jeune Indien n‘avait pas fais attention à Aiden tenant la main de Victoria. Non, il ne regardait que devant lui, ne portant encore moins d‘attention aux personnes qui travaillaient - malgré qu‘il les connaissait bien. Mieux que Victoria le penserait. Pourtant, dans l‘ascenseur, le temps était long. Mais le silence quasi permanent. Seul le souffle des trois jeunes adultes se faisaient entendre. Et puis dans le couloir, Neal faillit s‘étaler à même le sol. Aiden le soutenant alors, ce qui enragea le jeune Indien, qui néanmoins ne marmonnait que dans sa barbe, quelques trucs inaudibles, qui sembla laisser Lancaster de marbre. ‘‘ Tu peux le lâcher, Aiden. ’’ Dit-elle, en ouvrant la porte de la chambre. Récupérant son bras avec force, il faillit se payer le mur si il ne l‘avait pas vu s‘approcher dangereusement de lui. Tout ça, c‘était de la faute d‘Aiden. A force de vouloir jouer au Zorro, il allait finir par le payer cher ! Pour être honnête, Neal debout, immobile dans la chambre, ne les regardait pas. Il s‘était avancé vers la fenêtre pour y regarder à travers. Mais sans grand effort, il voyait grâce au reflet, Aiden embrassant la jeune femme. Serrant ses poings, secrètement - le jeune homme tenta de garder son calme apparent, montrant alors qu‘il attachait plus d‘importance à ce qui se passait dans la rue que dans la même pièce où il était. Foutaise ! Il cherchait juste à s‘en convaincre. Que donnerait-il pour être à la place du docteur à l‘heure actuelle ? Beaucoup de chose, mais jamais sa fierté ! Finalement, il senti le regard d‘Aiden se tourné sur lui, mais sans lui attacher d‘importance, il leur tourné le dos. Ses mains sur le rebord de la fenêtre, le regard songeur et perturbé. Il était évident que son silence resterait de marbre tant que Lancaster n‘aura pas bouger de la. Néanmoins si cela représentait aux yeux du docteur une certaine méfiance, il écouta sa douce et belle, et prit la décision de partir. De toute façon, que pouvait-il faire d‘autre ? Si le jour où Victoria le trompera avec Neal devait se passer, ce n‘était pas lui qui allait pouvoir empêcher quoi que ce soit. Malheureusement pour lui. Et puis Victoria n‘était pas assez bête pour se jeter corps et âme dans les griffes de Neal. Elle se respectait trop pour ça - et heureusement, et elle respectait sûrement assez Aiden pour ne pas lui faire subir ce genre de chose. Ne sentant plus la présence de Lancaster, et en entendant la porte se refermer, Neal osa se retourner vers elle, les mains dans les poches, le regard dur et impassible. Sûrement que son esprit était absent, dans un autre endroit. Néanmoins, à la demande de la jeune Blythe, il finit par se laissé tomber sur le lit, quelque peu maladroit et surtout mal à l‘aise d‘être ici. Après tout, on savait ce qui allait se passer. Il y aura un rapprochement, elle essayera de l‘esquiver, mais finira par se laissé embrasser par Neal. Comme à chaque fois. ‘‘ Tu n’aurais pas dût l’attaquer. Il ne méritait pas ça. Il n’y est pour rien. ’’ Neal esquissait d‘un regard imperturbable, ce que venait de dire Victoria. Bien sur, qu’il ne méritait pas toute cette méchanceté. Bien sur qu’il ne méritait pas de se battre avec un jeune adulte, encore insolent et impulsif. Bien sur qu’il ne méritait pas de s’en prendre plein la tronche, juste parce qu’il sort avec Victoria Blythe. Mais nous ne sommes pas dans un monde où tout est toujours juste, et Victoria le sait mieux que personne. Alors Aiden devait accepter le meilleur, et surtout le pire. Ce n’était pas une chose nouvelle, que de voir Neal Rowlands, menaçant sous prétexte qu’on s’approche trop prêt de son ancienne petite copine. Toute la ville sait combien ils ont toujours étés proche. Toute la ville connaît suffisamment sa réputation pour savoir qu’il vaut mieux éviter de le chercher trop prêt. Et pourtant, il y a encore des gens qui le font. En connaissance de cause, car ils savent que les représailles ne tarderont jamais. La jeune fille avait commencé de lui nettoyer sa plaie, et même si au début, sa réticence prenait le dessus, Victoria plaça sa main libre derrière la tête de son ancien amant, afin qu‘il se laisse aller. Elle devait lui nettoyer cette plaie, qu‘il ne le veut ou non ! ‘‘ Si tu voulais t’attaquer à quelqu’un, il aurait été plus juste et plus logique que ce soit moi. ’’ Victoria semblait sérieuse, et pourtant Neal la dévisagea, interloqué par ses propos. Depuis quand se permettait-elle de dire ce genre de chose ? Elle savait très bien que jamais, il ne s’en prendrait à elle. Il ne le pouvait pas. Ne le voulait pas. Il préférait encore s’en prendre à lui-même, ou a des inconnus, mais Victoria était toujours rester intouchable. Et c’était bas de la part de Blythe d’oser prétendre qu’il devait s’en prendre à elle, plutôt qu’à d’autre. C’était hypocrite selon lui. Et pourtant, il ne pouvait s’empêché de rester neutre. « Pourquoi me faire venir ici et le laisser repartir ? » Se contenta-t-il de demander, après mûre réflexion, et ne voulant pas partir dans de trop grandes conversations, il n‘avait pas la tête à ça. Aussi, ils étaient aussi têtu l’un que l’autre, et il aurait l’impression de parler à un mur. « Tu sais très bien ce qui va se passer Victoria… » Inutile d’être aveugle, c’était humain. Et qui plus est, ils n’ont jamais su se résister l’un à l’autre. Et ce n’était pas en 2011 que ça allait changer. « C‘est ici qu‘on a… Enfin… La première fois, tous les deux. » Est-ce une tactique de la piéger ? Sans doute pas. Du moins, il n'en savait rien. Il ne fuyait pas son regard. Même si, on pouvait voir qu’il n’osait pas directement lui en parler. C’était en décembre 2009 mais il s‘en souvenait encore. Si il était jusque-la apaisé, il s’interdisait d’y penser, et se renfrogna sur lui-même avant d’avouer, d’un ton glacial. « Pour Aiden, je m‘en fou. Ne cherche pas à me faire culpabiliser, c‘est peine perdu ! J‘étais juste… » S’arrêtant de parler, il resta un moment muet, refermant aussi sèchement ses lèvres, alors qu’elle lui plaça les glaçons sur sa lèvre en appuyant plus fermement que précédemment, ce qui eut le choc de lui faire tirer une grimace. « Jaloux Victoria. Jaloux, probablement. » Retournant sa tête de l‘autre côté. C‘était con et absurde ce comportement. Il n‘était plus avec elle, et ne le serait plus jamais. Probablement. Mais il ne pouvait s‘empêcher d‘être jaloux. De vouloir la protéger, l‘aider. En faites, il n‘imaginait pas sa vie sans elle, mais ne voulait pas montrer sa faiblesse de lui révéler. Et si, elle le recalait aussi vite qu‘il était venu vers elle ? Et si elle avait réussie à tourner définitivement la page ? A la différence de Neal, Victoria avait réussie à se caser et à faire en sorte que son idylle soit relativement sérieuse. Pas plus que ce qu‘ils avaient vécu, mais un jour ça le sera peut-être… En attendant, il n‘attendait rien d‘elle. Pas même de la compréhension. Très certainement qu‘il méritait ça, mais il ne comprenait pas pourquoi il lui avait révélé que la jalousie l‘avait emporté sur le reste. Maintenant, elle saura qu‘il n‘a pas tourné la page, qu‘il pense encore à elle. Pire que ça, qu‘il reste jaloux en la voyant avec d‘autre. C‘est affreux à ses yeux, et c‘est pourquoi, il baissa la tête vers le sol, fixant la moquette, le pied du meuble, ou encore les deux paires de chaussures dans le coin, tant qu‘il ne croisait pas le regard de son ex-petite amie.
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| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Mer 14 Juil 2010 - 23:59 | |
| Ses mains m’emprisonnant avec douceur, son regard brûlant sur moi, son sourire taquin aux lèvres, je ne pourrai jamais oublier notre première nuit. D’autant plus qu’il s’est offert à moi le jour de Noël ; je n’avais jamais rêvé d’un meilleur cadeau que celui-ci. Il avait été tellement parfait que songer une seule seconde qu’il pouvait être dans les draps d’une autre me rendait d’une jalousie qui me tuait littéralement. Je ne l’avais pas oublié, évidemment. Je l’avais juste mis de côté. Alors pour cela, j’ai voulu jouer la jeune adulte responsable, travailleuse et indépendante. Le premier point m’avait permis de ne pas retomber dans les accès de mes démons passés. Je ne buvais que deux verres lors de fête et je n’ai plus touché à quelque chose qui ressemblait à une pilule de près ou de loin. Le côté travailleur n’était pas trop un problème pour moi. J’avais ce manque au fond de moi depuis que j’avais arrêté les cours. La faculté ne me convenait plus, tout comme la direction que j’avais choisi. De plus, mes départs répétés n’aidaient absolument en rien pour maintenant un niveau scolaire correct. Quand à l’indépendance… C’était une chose assez difficile à atteindre, à vrai dire. On est souvent dépendant de quelque chose, que ce soit de la nourriture, de l’eau ou d’un lit pour la base. Dans le fond, je savais que je n’étais pas très stable mentalement parlant. Je n’étais pas folle. Juste malade, si on pouvait dire. Je ne me sentais pas au mieux de ma forme, c’est sûr. Il était clair qu’apprendre sa condamnation n’était pas quelque chose qui vous mettait de la joie dans le cœur. M’être lancée dans un projet avec Goldie n’avait pas été anodin. Je n’y avais pas vraiment pensé auparavant – surtout que je détestais littéralement cette fille avant – mais, au final, je crois que ça a contribué à prendre une part de mon indépendance. Je me montrais incroyablement active dans la préparation de notre projet car j’avais l’ambition et la volonté d’y arriver. Goldie avait cette folie qui contrebalançait avec mon sérieux. Stewart en connaissait plus que moi sur le monde des strass et des paillettes, j’avais besoin d’elle dans cette aventure. Et puis, l’idée étant arrivée alors qu’on en parlait toutes les deux, je ne me voyais pas faire bateau seule. Même si Goldie était une personne proche de Neal, elle eut la délicatesse d’éviter le sujet avec moi. Elle a essayé. Plus d’une fois. Mais je me rétractais comme une huitre et je ne répondais rien. Mieux encore, je partais. Je n’aimais pas ces confrontations. Je ne les aimais pas car mon cœur était brisé et que j’étais trop fière pour le montrer et encore plus pour l’avouer. Mais les gens n’étaient pas idiots. Les gens se doutaient que tout n’allait pas aussi bien que je le montrais. Même ma mère et ma grand-mère, qui logent dans un luxueux appartement en plein centre de Miami, se sont doutées de quelque chose. « Je suis contente de te voir, Vicky, tu sais. » Cette dernière eut un léger sourire tout en prenant la tasse que sa grand-mère lui tendait. « Je n’ai pas été présente ces derniers temps, aussi. » Sa mère s’installa à ses côtés. « Mémé m’a dit que tu étais venue les voir, à San Fransisco. Est-ce que ça t’as fait du bien de t’éloigner de la ville ? » La jeune fille sentait sa tête se baisser vers sa tasse. Quand bien même les deux autres femmes étaient d’un certain âge et que quelques notions de la génération actuelle leur échappaient lourdement, elles eurent un regard l’une envers l’autre avant que sa mère secoue légèrement la tête tout en posant sa main sur l’épaule de sa fille, qui avait plongé ses lèvres dans son café pour éviter le regard des deux autres. « Ça n’a rien changé, n’est-ce pas ? » Victoria ne répondit rien, plongée dans un silence qui allait être difficile d’extraire. « On s’inquiète pour toi, ma grande. Te voir dans cet état ne nous plait pas beaucoup. » Dit innocentement la plus âgée des dames présentes dans la pièce. La cadette leva des yeux pétillants et sévères vers elle puis vers sa mère, sentant ses doigts se crisper autour de sa tasse. « Je vais très bien, merci. Je ne vois pas en quoi je suis une source d’inquiétude. » Et elle but une nouvelle gorgée de café, histoire de s’occuper l’esprit et les doigts. « Victoria, je suis ta mère. Et je sais que tu tiens à Neal. Alors ne nous dit pas que tu vas bien. Tu as tant de mal que cela à t’en remettre ? Et tu es sûre que tu ne veux pas vivre avec nous ? » La concernée jeta un regard courroucé à sa mère avant de poser violemment la tasse et son support sur la table basse. « Je suis très bien au Four Seasons. Au moins, j’y suis seule, tranquille et sans personne pour m’y embêter. Je peux travailler sereinement et sans avoir l’impression d’être sous assistance. Merci. » Victoria s’était rapidement levée et attrapa son sac tout en contournant le sofa avant de se diriger vers la porte d’entrée qu’elle claque bruyamment derrière elle. « Victoria ! » Sa mère s’était levée mais pas assez rapidement. Quand elle se retourna, elle vit sa belle-mère pousser un long soupir tout en ramassant les tasses vides. « Elle doit être beaucoup affectée pour réagir de la sorte. Jamais je n’aurai cru voir ma petite Vicky s’emballer aussi rapidement pour un garçon. Jamais. J’espère au moins que le garçon en question sait ce qu’il a laissé. Car, comme le dit un bon vieux dicton, on sait toujours ce que l’on perd mais jamais ce que l’on gagne. » Voilà pourquoi j’avais refusé de vivre avec elles. Je les connaissais, elles faisaient partit de ma famille ; elles auraient été à mes petits soins et ça m’aurait vite agacé. Et comme mon frère aîné roucoulait avec son amoureux dans la maison familiale, je n’ai pas eut d’autres choix que l’hôtel. De toute façon, ça ne me dérangeait pas. Au moins, le personnel écoutait ce que je disais et n’osait pas venir me voir si je ne les avais pas appelée. Mais les gens n’étaient pas idiots. Je voulais y croire. Je voulais croire qu’ils ne comprenaient rien, qu’ils étaient des abrutis et que ce n’était pas leurs affaires. Dans un sens, j’avais raison. Pourquoi certains se permettent de s’immiscer dans une histoire qui ne les regarde pas ? Ironie du sort, ça me va bien, à moi, de dire ça.
« Pourquoi me faire venir ici et le laisser repartir ? » Victoria fronça légèrement les sourcils, comme si elle était à la recherche de la réponse. En faites, elle connaissait plus ou moins la réponse. Elle voulait prendre soin de lui, elle voulait l’apaiser comme il se devait… Elle voulait un peu le retrouver, sûrement. La réponse vis-à-vis d’Aiden était beaucoup plus simple à fournir. Mais certainement qu’il devait y avoir un sens caché derrière cette question d’apparence presque anodine. Quelque chose du genre « C’est moi que t’a choisi, pas vrai ? » Vu comme ça, les choses paraissaient totalement différentes. La jolie blonde ne voulait pas que Neal se fasse des idées et elle voulait encore moins s’en faire. Sinon, elle savait que ça pouvait déraper. Seulement, Neal ne voulait vraiment pas lui faciliter les choses et se montrer un minimum compréhensif. « Tu sais très bien ce qui va se passer Victoria… » Elle fit semblant d’avoir un regard interrogateur mais elle sentait son sang tourbillonner plus que de raison dans ses tempes et dans ses veines. Le jeune Rowlands s’entêtait à maintenir un contact visuel dont Victoria se serrait bien passé, pour une fois. Elle ne voulait à peine croire ce qu’il laissait sous-entendre. « C‘est ici qu‘on a… Enfin… La première fois, tous les deux. » La jeune Blythe se mordilla la lèvre avant de baisser la tête et la secouer négligemment. « Non. Non, Neal. C’est simplement hors de question. N’y pense même pas. » Au moins, les choses étaient dites. Victoria chassa rapidement de sa tête les images de leur première nuit ensemble. Elle ne souhaitait pas que Neal pense qu’elle l’avait amené ici pour autre chose que ce qu’ils étaient en train de faire. De toute façon, elle ne pourra rien faire avec lui pour le moment. Ses idées à elle étaient parfaitement claires, nettes et précises. Il était hors de question de se laisser aller, de tromper Aiden et de donner un faux espoir à Neal. « Pour Aiden, je m‘en fou. Ne cherche pas à me faire culpabiliser, c‘est peine perdu ! J‘étais juste… » Neal se montrait plus froid et son regard semblait plus dur à la simple énonciation du prénom de son copain. En voilà une qui était plus que réconforter dans l’idée de l’avoir fait partir, malgré ses inquiétudes. Pour seule réaction, la jeune Blythe appuya un peu plus la serviette contre sa lèvre. « Jaloux Victoria. Jaloux, probablement. » Ses sourcils se haussant, elle eut un léger sourire, à la fois amusé et triste. « Le choc a été si violent ? » Elle parlait du coup d’Aiden, évidemment. Mais ce n’était qu’une excuse, qu’une phrase pour tenter de se détendre elle-même face à cette confession qui la chamboulait. Il ne l’avait visiblement pas oublié. Il n’avait apparemment pas tourné la page. Il tenait encore à elle. Victoria n’était peut-être pas très douée ou très adroite concernant les relations humaines mais ses informations montèrent bien vite à son cerveau alors que son regard se montrait absent. Neal avait baissé le sien et cela ne l’étonnait pas ; même sous l’emprise de l’alcool, cette information a dût lui coûter pour sortir de ses lèvres. Cependant, la jeune fille tentait de garder la tête froide. Elle décolla la serviette de la bouche de Neal avant de se lever et de filer dans la salle de bain. Elle posa un moment ses mains sur le marbre qui entourait le lavabo, l’esprit songeur. Elle ne savait plus quoi faire. La jeune Blythe leva les yeux vers son propre reflet ; son visage était tiraillé entre la partie qui voulait se montrer forte, supérieure et résistante et l’autre qui se voulait plus triste, plus mélancolique et plus vulnérable. Victoria secoua la tête avant de sortir de la pièce d’eau. Elle s’approchait d’un pas à la fois incertain et lent tout en croisant ses bras avant de se poster devant lui, à une distance plutôt raisonnable. Elle l’observa un moment ; il était comme un enfant qui venait d’avouer une bêtise. Grillée tu es, Victoria. Cette dernière se maudit et ferma un bref instant les yeux tout en serrant les dents, résistant tant bien que mal à ce qu’elle songeait. « Tu ne devrais pas. Je t’ai déjà dit de passer à autre chose, Neal. » La jeune fille avait ouvert les yeux et sa voix était presque blasée. Il était le seul à savoir pour sa maladie et il savait qu’elle ne voulait plus qu’il s’attache. Peut-être aussi par une certaine crainte d’elle envers Neal. Après tout, même s’il était clair qu’elle se sentait purement et simplement toujours attirée par son ancien copain, Victoria refusait de lui redonner sa confiance d’un coup de baguette magique. Déjà parce que les baguettes magiques n’existent pas mais aussi parce qu’elle ne voulait pas non plus prendre le risque de s’engager avec quelqu’un qu’elle ne connaissait pas si bien qu’elle croyait.
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Ven 16 Juil 2010 - 22:09 | |
| ‘‘ Non. Non, Neal. C’est simplement hors de question. N’y pense même pas. ’’ Le jeune Rowlands baissa la tête, négativement, avec un léger sourire en coin qu’il tentait de dissimuler en fuyant son regard. Victoria ne pourrait pas lui reprocher d’y penser. Après tout se retrouver dans l’hôtel, avec pour seule compagnie son ex-copine, il y a de quoi raviver les sentiments non ? Pourtant, cela lui passer au dessus de la tête. Un peu comme si, il arrivait à passer à autre chose. Très certainement ne pas être dans un état normal, l’aide. Pourtant, elle semblait plus que décidée à ne pas vouloir revivre cette nuit, de décembre 2009. De toute manière, cela ne serait pas raisonnable, en la sachant encore petite amie de monsieur Aiden Lancaster. ‘‘ Le choc a été si violent ? ’’ Le jeune Rowlands ne répondit rien. Seul son regard pourrait permettre à Victoria d’avoir une réponse. Si seulement elle pouvait savoir combien cette image le dégoûtait. Ou l’enrageait. A vrai dire, il n’y avait pas tellement de mots pour définir cet excès de colère, ou d’incompréhension. Il ne savait pas très bien si cela durerait qu’une nuit, ou plus. Ou si encore il haïssait Aiden, ou si c’était seulement le choc de cette image qui le menait à cette certitude. Peut-être qu’une part de Victoria avait voulu le rendre jaloux et qu’aujourd’hui, elle ne savait plus quoi faire pour renouer le contact ? Ou bien peut-être que… Neal était pensif, mais perdu dans ses songes. ‘‘ Tu ne devrais pas. Je t’ai déjà dit de passer à autre chose, Neal. ’’ Neal connaissait parfaitement ses phrases. Plusieurs fois, il avait penser que cela serait le mieux. Pour lui, d’abord. Pour ne pas sombrer perpétuellement dans l’alcool, dans ses délires, dans sa colère ou son impulsivité. Et puis pour arriver à redresser la barre. Enfin, ce serait bien pour elle, si jamais un jour elle veut revenir sur sa décision. Puisque pour se mettre avec quelqu’un, il faut être deux d’accord - il pourrait être le pilier nécessaire qui lui permettrait d’éviter les conneries. Mais il semblerait que cette chose soit plus facile à dire qu’à faire. Restant complètement silencieux, il ne lui portait pas réellement un regard désapprobateur. Le jeune Indien sait qu’elle n’a pas tord, même si cela l’empêche d’aller plus loin. Et aujourd’hui, il n’était pas encore prêt à faire le premier pas. Pas à insister comme très certainement, une part d’elle le voudrait. C’était tout ce qu’on pouvait lui souhaiter. Néanmoins, si sa voix n‘était pas froide, elle était remplie d‘inquiétude et de bon sens. Il savait beaucoup de chose, mais ne comprenait peut-être pas encore comment les assimilés entre elles. « J‘ai essayé de partir, de fuir, de passer à autre chose, de t‘oublier, même d‘aller voir ailleurs… Le résultat est la - devant tes yeux, Victoria. » Il était sérieux. Sa voix ne trahissait en aucun cas son état, mais ses paroles étaient peut-être dur. Si on prend en compte le fait que Victoria tente par tous les moyens de le repousser. Néanmoins, le jeune homme n’est pas bête, et ne tentera absolument rien ce soir. Le voulait-il ? Peut-être. Le ferait-il ? Sûrement pas. Ce qu’il venait de dire n’était pas calculé, même si dans le fond, elle s’en doutait un peu. Enfin, peut-être. Il était obstinément têtu quand il s’agissait de Victoria Blythe. Et la jeune femme le connaissait un brin fier, et macho - alors elle ne serait pas assez bête pour croire un seul instant qu’il avait tourné la page. Quelle page d’ailleurs ? C’était plutôt un livre. Mais qu’importe, même si il avait tout tenter - ou presque, pour l’oublier, il n’avait réussi. Peut-être que quelque part, il ne le voulait pas. Pourtant, il restait distant, comme en quelque sorte intouchable. Comme si Neal Rowlands avait un cœur de pierre… « Je commence à comprendre ce que tu as vécue pendant sept ans… Mais pour moi, c‘est en plus accéléré, bien sur. » Il lui tournait le dos. S’étant levé précipitamment en parlant, les mains fourrées dans les poches de son pantalon, le regard perdu vers l‘extérieur de la fenêtre, il ne semblait pas trouver de points d‘attache précise. Pourtant physiquement, il était bien présent. Distant mais présent. Quant au reste, ne vous m’éprenez pas, il n’était pas lui-même. Beaucoup de questions restaient encore en suspend, et le jeune Indien n’aimait pas ça. Voila pourquoi, il agissait de la sorte. Voila aussi pourquoi, généralement il a toujours réponse à tout, ou veut avoir réponse à tout. Malgré tout, il ne pouvait s’empêcher de penser qu’il avait lamentablement abandonné Victoria, en 2002. Il ne voulait pas y repenser, plus en parler. Et pourtant, en face d’elle, il n’arrivait pas à faire autrement. Le silence se fît durant quelques secondes, et cela lui permit de retrouver une certaine force, avant d’oser, un regard vers elle. Se retournant qu’à moitié, il la fixait de son regard sombre, avalant difficilement sa salive, un sourire apparue néanmoins sur son visage mâte, se voulant rassurant. Trop, peut-être ? « Il ne le sait pas, pas vrai ?! » ‘Il’ signifiait Aiden. Et ce qu‘il ne savait pas, c‘était sa maladie. Neal était à peu près certain que ce jeune homme était dans l‘ignorance. Recherchait-elle à faire la même erreur que lui ? Ou n‘avait-elle pas conscience du risque que cela engendrait ? C‘était limite si il n‘avait pas envie de lui tirer les différentes options qui s‘offraient à elle, à trop vouloir cacher les autres de sa maladie. Il n‘y avait malheureusement pas de temps à perdre, elle devait vivre avec. Et l‘avouer au moins à ses parents, ses frères et éventuellement à son petit copain n‘était pas quelque chose de facultatif. Non, elle devait les mettre au courant, ne serait-ce que pour qu‘on la ménage un peu. Et qu‘on comprenne peut-être un peu mieux ce qu‘elle vit aujourd‘hui. Mais il semble que l‘obstinée qu‘elle est prenne le dessus sur les bons choix. Elle qu‘on dit de réaliste, et de responsable - aujourd‘hui, elle semble être arrivée à la même hauteur que le jeune homme pour les mensonges. Malgré tout, il ne voulait rien lui reprocher, il lui en avait déjà fais assez comme ça… Pourtant, il gardait la distance, et restait immobile, le regard perdu et fuyant, sans forcément vouloir la lâcher du regard. Drôle de sensation… |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Sam 17 Juil 2010 - 23:05 | |
| « Écoute moi bien, ma grande. Tu sais le type à qui t’as fait les yeux doux tout à l’heure ? Il est avec moi, d’accord ? Oses l’aborder encore une seule fois et je te jure que tu le regretteras toute ta vie. » Victoria était terriblement mauvaise quand il s’agissait de Neal. Si les personnes de Miami, et d’Ocean Grove, le savaient très bien (et faisaient exprès de les provoquer en titillant l’autre), le faire comprendre aux bimbos siliconées d’Hawai était déjà bien plus compliqué. Cette grande perche de brune eut un sourire, ou plutôt un rictus, avant de dire, innocentement. « Je ne vois pas quoi tu parles. » La jeune blonde s’avança d’un pas. « Tu veux que je te remette les idées claires, peut-être ? » La brune roula des yeux tout en soupirant, l’air agacé. « Écoute, Neal est… » Victoria plissa le front et les yeux, comme si elle avait soudainement un mal de crâne. « Attends, une minute… Neal ? Depuis quand tu te permets de l’appeler par son prénom ? Tu ne veux pas son numéro de téléphone, tant que t’y es ? » La brune eut son sourire qui s’agrandissait et croisa les bras avant de s’avancer tout en secouant ses cheveux. « Tu me fais pas peur, ma petite. S’il pense aller voir ailleurs, j’y peux rien moi. » Victoria eut un rire froid et sec avant de la regarder sévèrement. « J’en ai déjà connu des plus malignes que toi alors, fais gaffe. Et ne t’inquiète pas… On a une vie sexuelle trop active pour qu'il aille voir ailleurs. » La brune perdit un peu de son sourire tandis que la blonde tourna les talons pour rejoindre le restaurant de l’hôtel, où l’attendait patiemment Neal. « Tu t’es perdue dans les couloirs ou quoi ? » Demanda-t-il, amusé, faisant apparaitre un sourire à Victoria, qui se rapprocha de lui pour se pencher vers ses lèvres. « J’ai juste eut une petite bricole à faire de dernière minute. Excuse-moi. » Et elle l’embrassa en même temps que sa main allait se perdre dans cette chevelure brune qu’elle raffolait tant. Quand elle se détacha de lui, le jeune Rowlands arqua un sourcil, l’air interrogateur mais toujours aussi amusé. « Tu sais te faire pardonner, au moins. Bon, on mange ? »
« J‘ai essayé de partir, de fuir, de passer à autre chose, de t‘oublier, même d‘aller voir ailleurs… Le résultat est là - devant tes yeux, Victoria. » Cette dernière baissa les yeux, totalement désarmée. Elle voulait vraiment qu’il passe à autre chose. Bien sûr, il y avait une partie qui criait l’exact opposé. Victoria ne savait pas vraiment dans quel cas elle se sentirait le mieux, de toute façon. Savoir qu’il l’avait oublié, remplacé et qu’il était heureux avec quelqu’un ou bien apprendre qu’il tenait toujours à elle, qu’il n’arrivait pas à l’oublier et que rien n’avait changé. Rien que l’image de Neal avec une autre la mettait sans dessus dessous, de toute façon. La scène passée dans le casino lui revient en flash et la jeune Blythe se sentit encore plus mal. Déjà, quand ils étaient ensemble, elle ne supporte pas toutes ces filles qui ne faisaient que regarder son copain. Oui, il était attirant, mais non, il n’était pas disponible. Plusieurs fois Neal lui avait reproché de ne pas lui faire assez confiance, d’ailleurs. La jolie blonde avait confiance en lui ; c’était de ces vipères qu’elle se méfiait. Elle était une fille, tout de même, elle savait comment ça fonctionnait. Et quand bien même Neal lui a prouvé mille et une fois son attachement envers elle, Victoria arrivait à se mettre dans tous ses états si une fille avait le courage de l’aborder. Elle considérait cela comme normal, de toute façon. Mais est-ce que c’était toujours aussi normal que ça arrive maintenant ? La jolie blonde n’avait plus de droit sur lui et pourtant, son sang n’a fait qu’un tour quand elle a vu cette scène qui a duré un quart de seconde. Elle pouvait donc s’imaginer ce que Neal aurait pu ressentir quand il l’a vu avec Aiden. Mais cela ne justifiait pas le fait qu’il s’en prenait à lui et pas à elle. C’était trop injuste. Mais Victoria n’était pas d’humeur pour vouloir rendre justice ce soir. Elle réfléchira à tout ça plus tard. Là, elle était trop chamboulée de revoir son ex-copain bourré pour avoir les idées claires et qui tenaient la route. Tout ce qu’elle comprenait de cette soirée, c’était que Neal ne l’avait pas oublié, bien au contraire. Elle ignorait s’il lui aurait dit cela sans avoir de l’alcool dans le sang. Venant de lui, ça la surprenant grandement. Et pourtant, sur son visage, c’était un certain malaise qui se lisait. D’ailleurs, elle ne regardait plus le jeune homme mais ses doigts, qui étaient crispés à ses bras. Bien sûr, elle aurait aimé qu’ils aient tous les deux des comportements d’adulte. Notamment il y a cinq mois. Ils n’auraient pas dût partir chacun de leur côté, montrant ainsi clairement que c’était fini entre eux. Enfin, c’est surtout Victoria qui avait planté Neal, après que celui-ci avait stimulé une soudaine envie de « prendre l’air » alors qu’il venait tout juste de rentrer. La jeune Blythe n’avait pas supporté le manque de franchise de son copain et l’a littéralement abandonné pour San Francisco. Peut-être qu’elle aurait dût attendre son retour. Peut-être qu’il aurait parlé, qu’il se serait expliqué ou qu’il se serait au moins excusé. Mais le sang blythe avait refait surface et n’avait fait qu’un tour dans ses veines. Cela avait facilité sa décision impulsive et radicale. Ils n’avaient vraiment rompu en bonne et due forme, à bien y repenser. Mais les choses avaient été claires quand l’un refusait d’appeler l’autre par pur fierté. Si Neal était fier et orgueilleux, Victoria n’en était pas non plus délaissée. Elle avait la fâcheuse tendance à réagir à certaines choses de façon positive ou avenante juste parce qu’elle ne voulait s’y abaisser. Elle ne se laissait souvent pas aller, se bloquant littéralement pour mieux relever la tête et garder un minimum de dignité. Et puis, avouer qu’elle était en faute relevait du grand miracle. Elle était têtue, comme Neal et il le savait. Il la connaissait mieux que quiconque. Même quand il ne fallait pas, il savait. C’était peut-être pour cela qu’elle n’arrivait pas à se détacher de lui. Elle-même n’ignorait pas le passé de Neal – enfin, concernant sa famille. La pression de son père, la haine de son frère, l’indifférence de sa belle-mère… Il n’avait radicalement pas eut la même famille qu’elle. Il fallait bien avouer que Victoria avait été plus chanceuse que lui, sur ce point. « Je commence à comprendre ce que tu as vécue pendant sept ans… Mais pour moi, c‘est en plus accéléré, bien sûr. » Elle n’avait pas su quoi dire et Neal avait enchainé, tout en levant rapidement pour se diriger vers la fenêtre. La jeune Blythe le regarda d’un œil inquiet avant de secouer négligemment la tête. « Non, tu ne peux pas, Neal. Crois-moi… Tu ne peux pas. Tu ne pourras jamais savoir ce que j'ai vécu en sept ans. Tu ne t'es pas senti... Abandonné. » Neal ne pouvait pas dire ça. Il ne comprendra jamais ce qu’elle avait vécu pendant sept ans. Ce fut les sept années les plus longues de sa vie, les plus sombres et les plus misérables. Elle ne s’en était jamais réellement remise, tellement que c’était trop de souvenirs qui l’avaient marqué à jamais. Bien sûr, elle avait voulu prendre sa revanche. Des années après. Mais à quoi bon ? Cela ne soulageait en rien, ça n’effaçait pas le passé et ça ne rendait pas la conscience plus tranquille. Neal ignorait ce qu’elle avait vécu pendant sept ans. Ils n’avaient jamais vraiment parlé de ce creux immense qui avait forgé une sorte de fossé entre eux. D’ailleurs, s’ils en avaient parlé, Victoria n’aurait pas apprit par une simple lettre que son amoureux était fiancé avec une autre. Alors, bien sûr, elle se demandait pourquoi et surtout, quelle relation il avait avec sa fiancée ? Et c’était lors de ces interrogations intérieures qu’elle sentait le vide entre eux. Il lui avait caché des choses. Sûrement qu’il lui en cachait d’autres. Et elle, elle faisait pareil. La jolie blonde n’avait rien dit sur son passé. Elle ignorait pourquoi ; peut-être qu’il la regarde différemment ou, pire, qu’il la quitte. Et puis, si lui n’abordait pas le sujet, elle ne voyait pas pourquoi c’était à elle de le faire. Surtout qu’elle ne savait pas comment s’y prendre. Jamais le bon moment, le bon endroit, toujours quelque chose qui n’allait pas. Alors Victoria avait abandonné. Mais elle n’en dit pas plus à l’heure actuelle. Neal n’ayant pas les idées claires, il pourrait avoir des réactions spontanées ou, pire, ne pas s’en rappeler demain. Donc la jeune Blythe se tut de nouveau. « Il ne le sait pas, pas vrai ?! » Son visage se ferma et son regard se durcit un peu alors que Neal se tourna à moitié vers elle. « Tu es le seul. Et ça restera comme ça jusqu’à ce que j’aie décidé du contraire. » Sa voix était tranchante, comme pour lui faire comprendre que ça ne servait strictement à rien qu’il insiste à ce qu’elle le dise à son entourage proche. Victoria ne voulait pas de la pitié des gens, leur compassion et encore moins leur soudaine envie d’être bon avec elle juste parce qu’elle était condamnée. Dire qu’on était malade, c’était avouer une faiblesse physique et, dans le futur, mentale. Et cela, la jolie blonde le refusait pour le moment. Elle avait encore toute sa tête, savait bien se contrôler et réussissait très bien à vivre comme cela. La demoiselle eut un regard absent puis se dirigea vers le lit pour s’y allonger, les mains sur le ventre et le visage raide. La question de Neal avait provoqué une certaine froideur venant d’elle ; c’était son sujet sensible, sa maladie, sa santé. Il n’avait pas à en parler. Et encore moins essayer de la faire culpabiliser. Dans tous les cas, ça échouait lamentablement. Si Neal était doué pour se renfermer comme une carpe, certainement que voir Victoria faire de même amènerait un goût de surprise de la part du jeune homme. En tout cas, l’air absent de la jolie blonde ne pouvait lui échapper, et encore moins ses traits durcis par la question.
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Dim 18 Juil 2010 - 10:30 | |
| ‘‘ Non, tu ne peux pas, Neal. Crois-moi… Tu ne peux pas. Tu ne pourras jamais savoir ce que j'ai vécu en sept ans. Tu ne t'es pas senti... Abandonné. ’’ Bien évidemment que dans le fond, il ne pourra jamais ressentir cette tristesse qui avait embarquée la jeune fille dans le plus terrible cauchemar de sa vie. Disons juste qu’il ne s’était à l’époque pas rendu compte de l’ampleur qu’il pouvait avoir sur elle. Il était jeune, et peut-être inconscient. Les garçons ne fonctionnent pas de la même manière que les filles. Je ne dis pas que pour lui, cette séparation a été facile, mais disons qu’il s’était sûrement moins senti délaissé qu’elle. Au contraire, cet éloignement lui a fais prendre conscience qu’il était devenu gentil, et peut-être moins sur ses gardes que ce que ses parents auraient voulu. Peut-être s’était-il trop laissé influencé par Victoria quand il s’agissait de faire confiance aux autres. Néanmoins, il ne perdit pas pour autant de sa fougue, et de sa manipulation. Au contraire, il exploita davantage. Il avait compris que le mannequinât n’était pas qu’un monde de strass et paillette. Mais quand ses parents lui avait exposé l’idée de partir, il avait tout simplement crier scandale et s’était réfugié hors de sa maison. Il voulait vivre les derniers instants de sa vie à Ocean Grove - même si il savait qu’il y reviendrait. Dans le fond, il avait peur qu’on l’oublie, qu’on passe à autre chose. Que quelqu’un prenne sa place. Pas seulement dans le cœur de Victoria Blythe. Mais aussi dans le trio comprenant Esteban Carson, Duncan Thomas et lui-même. Il avait peur de voir la vérité, de ne plus avoir sa place dans sa ville natale. Il n‘avait que douze ans, après tout. Alors, oui il avait mal réagi, il avait du être méchant avec sa meilleure amie, parce qu‘il savait qu‘elle n‘abandonnerait jamais l‘idée de le voir rester. Mais qu‘à douze ans, d‘une certaine façon on craint son père. Seulement par respect. Peut-être. Et qu‘il ne pouvait rien faire contre lui, contre sa famille. Qui plus est, allé rencontrer sa futur épouse n‘était pas dans ses projets, mais il n‘avait réellement rien pu faire contre cette idée qui le révoltait. ‘‘ Tu es le seul. Et ça restera comme ça jusqu’à ce que j’aie décidé du contraire. ’’ Elle se laissa tomber sur le lit, en s’y installant confortablement. Même si sa main sur son ventre montrait qu’elle n’était pas à l’aise. Elle ne pouvait pas être plus clair. Pourtant, il y trouva un certain confort. Une certaine puissance. Il était le seul à connaître la réelle vie de Victoria Blythe. Mais il savait que sans l‘avoir découvert par lui-même, elle lui aurait cacher. Comme aux autres. Il était à ses yeux comme un autre. Et si ça le révoltait, il n‘en fût néanmoins rien paraître. Prônant un statut glacial, froid. Ou peut-être indifférent, et neutre. Elle pouvait voir qu‘il n‘était pas d‘accord avec elle. Et ce qui était sûr, c‘est qu‘il ne le serait jamais. Rien qu‘à l‘idée de la perdre, ça le tendait malgré lui. Pourtant, son regard ne fuyait pas celui de la jeune femme, qui regardait droit devant elle : le vide. Un sourire apparu sur son visage. Peut-être était-ce un sourire réconfortant, ou plutôt sympathique. Même si ses traits rester figés. Il restait planté au milieu de la chambre comme un piquet, auquel elle ne pourrait jamais se reposer. Il voulait garder une distance, et pourtant il ne la voulait plus. Non, il aurait aimé combattre cette séparation, et passer outre. Mais il la ferait bien trop souffrir. Il en souffrirait aussi. Pire, il renoncerait au pacte signé avec son père. Il dirait adieux à cette bataille. En valait elle la peine ? « Victoria, je ne veux pas te faire la morale. Mais je ne peux pas te donner raison. Tu sais au moins que c‘est dangereux ? Et si il t‘arrive quelque chose ?! Tu pourrais au moins prévenir Maât ! » Conclut-il, amèrement. Il ne lui reprochait rien. Il n‘en avait ni la force, ni le courage. Mais, il ne la comprenait pas. Pourquoi s‘entêtait-elle à ce point ? Qu‘est-ce que cela ferait qu‘elle le dise au moins à son grand frère, ou ne serait-ce qu‘à Aiden ? Il est docteur non ? Il pouvait faire quelque chose ! Mais il ne pourrait pas le savoir sans qu‘elle le lui dise. Parce que d‘une certaine manière, Neal ne pourra jamais la doubler… A moins qu‘en la doublant cela la protège. Et encore, il n‘était pas certain de pouvoir lui faire une chose pareille. « Tu te souviens, quand on était petit ?! On s‘aidait à se cacher des grands ? Tous nos secrets échangés restaient que sous notre garde. Aujourd‘hui rien n‘a changé… » En clair, cela veut dire qu’il va la couvrir. Et qu‘elle n‘a aucune crainte à avoir. Même si c‘est dangereux, même si cela ferait de lui, son complice. Seulement Neal Rowlands n‘est pas idiot. Du moins pas assez pour seulement dire ‘je garde le secret, okay. Sans rien en retour’. Ce fût pourquoi, il avança d’un pas, esquissant un sourire. Il cherchait à croiser son regard, mais elle ne lui laissait pas le choix de parler sans la regarder droit dans les yeux. « Seulement à une condition… Que tu m‘appelles dès que tu te sens un peu plus mal… La nuit, comme le jour. Le dimanche, comme les jours fériés… » On pourrait croire que Neal rigolait, disons juste qu‘il tentait de faire de l‘humour. Mais il n‘en était rien. Il était extrêmement sérieux. Elle devait l’appeler coûte que coûte, en pleine nuit, un jour férié aussi. Il s’en fichait, il abandonnerait tout pour la rejoindre. Pour la savoir en sécurité. Pire, il aurait voulu qu’elle revienne habitée chez eux. Mais sans savoir pourquoi, cette demande ne sortait pas de sa bouche. Baissant aussitôt le visage, il se maudissait de ne pas en parler. Et pourtant, cela risquerait de compliquer son histoire avec Cudy. Après une certaine hésitation, le jeune homme osa relever le regard. Certainement remplie de questions. Et pourtant, il poursuivit avant même qu’elle ne parle. « J‘ai été absent pendant sept ans. J‘ai été absent ses derniers mois. Mais je ne veux pas l‘être dans le futur, Victoria. Je ne le veux plus ! » Chuchota-t-il, néanmoins il était certain qu’elle l’entendrait. Il s’était approché d’elle à grand pas, pourtant il était assez craintif dans le fond. Allongée sur le lit, Neal s’assit près d’elle, en attrapant sa main. Il ne lui avait laissé aucun choix, et ne baissa nullement son regard. Il était sérieux, et étonnamment sûr de lui. Certain de son acte, comme de ses choix. Il a toujours été comme ça, avec plus ou moins de réticence, ceci dit, il a toujours su qu‘il voulait rester qu‘avec elle. C‘était une évidence, et Duncan avait même approuvé cette hypothèse lors de leur dernière dispute qui s‘était plutôt assez bien terminé. Caressant l‘intérieur de sa paume, le jeune homme la regardait d‘un regard complice, et souriant. Si la maladie leur permettait de se rapprocher, il ne la repousserait pas. Et préfèrera se servir de ce prétexte pour être de nouveau près d'elle… |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Dim 18 Juil 2010 - 14:57 | |
| Victoria ne semblait pas réceptive aux changements d’expression de Neal. Pire, elle ne le regardait même pas. Elle s’entêtait à garder son regard vert ailleurs, sur un point vague, inexistant, qui lui donnait l’impression d’être ailleurs. Pourtant, elle était bel et bien présente. Ses pensées s’étaient tût et c’était comme le néant dans sa tête. Esprit vidé, elle pourrait presque se retourner et s’endormir. Si elle avait été seule. Hors, ce n’était pas le cas. Neal était dans la même pièce qu’elle, dans sa chambre, là où elle logeait depuis qu’elle avait décrété ne pas vouloir remettre les pieds à Ocean Grove. Cela était une raison plus que suffisante pour ne pas s’endormir. « Victoria, je ne veux pas te faire la morale. Mais je ne peux pas te donner raison. Tu sais au moins que c‘est dangereux ? Et s’il t‘arrive quelque chose ?! Tu pourrais au moins prévenir Maât ! » La jeune Blythe baissa les yeux. Comme si elle n’y avait pas pensé. Voilà deux mois que sa maladie était confirmée, évidemment qu’elle avait déjà pensé à toutes ces questions. Neal ne lui apprenait rien. Il soulignait un peu plus l’idiotie d’une des plus grandes bêtises de sa vie. « S’il m’arrive quelque chose, ça sera qu’un tragique accident de plus dans la famille. » Glauque. Etonnement glauque. Et très pessimiste. Victoria avait le regard sombre et sa voix était plutôt basse, comme si elle se parlait pour elle-même. D’ailleurs, le visage fuyant vers le côté où Neal ne se trouvait pas montrait clairement que ce n’était qu’une pensée dite à voix haute. Les Blythe pouvaient avoir une vie très active dans les journaux. Bien sûr, ils n’y apparaissaient pas tous les mois, dieu merci. Mais il y avait toujours quelque chose qui faisait qu’on parlait d’eux. Le décès de son père, puis de son grand-père, les remous de l’entreprise, le départ soudain de Rhys, la disparition subite de la cadette, l’émission de télévision de l’aîné… Autant dire qu’il y avait de quoi s’en mettre sous la dent, avec eux. La mère de la fratrie ne sortait plus vraiment depuis que sa belle-mère lui a suggéré d’habiter avec elle. Les deux veuves se soutenaient et savaient qu’elles n’avaient pas besoin de parcourir le monde pour renflouer le compte. Mais surtout, avec la vente de l’entreprise Blythe, celle qui en avait été à sa tête suite au décès de son beau-père fut bien vite revenue à la réalité. Dans le fond, Victoria était plutôt rassurée de savoir sa mère avec sa grand-mère. Elles avaient besoin de compagnie autant l’une que l’autre. Mais c’était avec une certaine légèreté qu’elle parlait de sa future mort – enfin, quand elle y pensait, plutôt. Cependant, dans le fond, cette idée la faisait totalement paniquer. Elle était complètement terrifiée de la mort, bien plus qu’on pourrait le penser. S’endormir à jamais et finir enfermer dans une cage en bois, c’était terrifiant rien que d’y songer. Alors, Victoria préférait prendre le sujet de façon dérisoire, comme si ce n’était rien. C’était la vie, en somme. Et elle n’avait aucun scrupule à balancer ce genre de phrase. D’autant plus qu’elle semblait profondément agacée des propos de Neal. Maât n’en avait que faire d’elle, de toute façon. En ce moment, il semblait trop occupé par son travail et son amoureux cuisinier pour songer à venir voir sa sœur. Et quand elle veut le voir, il ne peut jamais. Alors elle avait abandonné. Bien sûr, elle pourrait le dire à Rhys. Mais, entre les deux, elle préférait sincèrement s’attaquer d’abord à son aîné. Même si la réaction de Maât était encore moins prévisible que celle de Rhys. De toute façon, Victoria ne se sentait pas prête à se jeter à l’eau de suite donc le problème est réglé. Elle était encore très incertaine et le dire à Aiden était encore moins prévu que tout le reste. Évidemment, si Neal n’avait pas vu cette fichue lettre, bien sûr qu’elle ne lui aurait rien dit. On ne peut pas annoncer que votre sort est scellé comme on dit qu’on est allé chercher du pain. La jolie blonde avait bien remarqué qu’elle n’était pas prête à annoncer sa maladie à ses proches. Notamment car Neal le savait. Et s’il vendait la mèche ? Et s’il voulait la soulager en faisant le sale boulot à sa place ? Oui, elle avait eut très peur qu’il est la bonne idée d’aller le dire à un de ses frères, à Aiden ou même à Goldie. Est-ce que cette dernière continuerait à collaborer avec elle si jamais elle apprenait la maladie de Victoria ? La jeune Blythe ne préférait même pas y penser. Leur idée était ce qui lui occupait la majeure partie de son temps et de son esprit. Cela l’occupait et elle avait l’impression d’être utile. Rien n’était plus satisfaisant que de voir un contrat signé sous ses yeux par de grandes entreprises par la simple force de persuasion des demoiselles. Ce projet, Victoria y tenait énormément. C’était la chose qui avait de l’importance à l’heure actuelle, à vrai dire. Au moins, elle prenait un plaisir fou à jouer une femme d’affaires qui réussit brillamment son travail. De plus, connaissant la situation mentale de Goldie, qui n’était pas toujours très positive, Victoria savait qu’elle se devait d’être un pilier solide. Pour le moment, tout du moins. Le médecin l’avait prévenu qu’elle risque d’avoir des écarts de folie, plus tard. Il était clair qu’elle ne pourra pas continuer à travailler dans ces conditions. D’ici là, sûrement que les personnes seront déjà au courant. Enfin, de toute façon, ce n’était pas Neal qui allait changer quoique ce soit à la situation actuelle. Il n’avait pas de droit de regard et encore moins d’action à son égard. « Tu te souviens, quand on était petit ?! On s‘aidait à se cacher des grands ? Tous nos secrets échangés restaient que sous notre garde. Aujourd'hui, rien n‘a changé… » Comment ne pas s’en rappeler ? Quand ils étaient gosses, il était inconcevable pour eux de faire tomber l’autre sans aucun scrupule. Jamais ils ne s’étaient trahit, même dans les moments où ils se faisaient la tête. Victoria avait beau avoir été une petite fille maligne, souriante, extravertie, active et toujours accompagnée de quelqu’un pour s’amuser, Neal avait été son vrai seul et grand ami. Celui qu’elle retrouvait tous les jours après l’école, les week-ends, les soirées, les vacances. Ils étaient toujours fourrés ensemble. Et si l’un n’était pas avec l’autre, ils avaient souvent le droit à des « Et bien, que lui est-il arrivé ? Elle est malade ? Vous vous faites la tête ? » La fillette de l’époque avait été souvent agacé de voir qu’elle ne pouvait pas faire un pas toute seule sans qu’on lui demande où était Neal. Mais maintenant, elle ne trouvait pas cela bizarre. Ils se connaissaient depuis le bac à sable. Neal s’était amusé à lui tirer les couettes et Victoria l’avait déjà testé en guise de cheval en montant sur son dos. Il se moquait quand il voyait qu’elle ne marchait pas encore très bien et pourtant, il était le premier à lui tenir la main et à lui dire de faire attention. Elle était toujours désespérée de voir qu’il n’était pas aussi concentré qu’elle en cours ; pire, elle avait horreur qu’il l’embête pendant ses devoirs. Ils se chamaillaient, rigolaient, vivaient comme des enfants. Ils ont grandit ensemble et ça, c’était quelque chose qui se révélait comme indestructible. Au moins, Victoria avait enfin la certitude qu’il n’ira rien répéter à personne. Elle prenait très à cœur cette promesse cachée et il valait mieux pour lui qu’il s’en tienne. « Seulement à une condition… Que tu m‘appelles dès que tu te sens un peu plus mal… La nuit, comme le jour. Le dimanche, comme les jours fériés… » Neal semblait sérieux et pourtant, malgré son irritation, Victoria eut un fin et léger sourire amusé à l’entente de cette phrase. Cependant, ne déviant toujours pas son attention sur lui, elle sentait son regard posé sur elle. Peut-être qu’il cherchait le sien, elle n’en avait aucune idée. En tout cas, elle n’eut pas le temps de répondre que Neal se rapprochait jusqu’à s’installer à ses côtés et reprendre la parole. « J‘ai été absent pendant sept ans. J‘ai été absent ces derniers mois. Mais je ne veux pas l‘être dans le futur, Victoria. Je ne le veux plus ! » Sa voix était plus basse et plus profonde. Il lui avait attrapé sa main pour l’emprisonner entre les deux siennes et Victoria leva des yeux alarmés vers lui. Elle n’aimait guère cette approche soudaine, encore plus avec ce qu’il lui avait dit juste les secondes auparavant. La jeune blonde se renfrogna de nouveau dans ses coussins, laissant la douceur du jeune homme tenter de la calmer un peu. Il ne semblait pas vouloir l'abandonner, visiblement. « Je tâcherai de m’en rappeler… » Sa voix était vague et on ne savait pas trop de quoi elle parlait. Si elle se rappellerait qu’il sera toujours là pour elle, n’importe quand, n’importe où. Ou bien quand il affirme à mi-mots qu’il veut revenir auprès d’elle et qu’elle songera d’y penser pour après. Peut-être que c’était un peu les deux en même temps. Trouvant un soudain intérêt pour le plafond, la jeune fille semblait de nouveau dans ses songes. « Un jour, tu m’avais dit que les étoiles ne se posent jamais près des hommes, tu te rappelles ? » Elle parlait dans ses souvenirs. Ses yeux verts restaient bloqués au plafond et elle avait l’impression de se retrouver dans la scène qu’elle évoquait, au pied de leur arbre. Ils n’étaient pas vieux quand Neal lui avait dit ça ; à peine dix ans. Les doigts de sa main prisonnière se crispèrent cependant un peu. « Je sais pourquoi. Parce que ce sont les hommes qui vont vers elles. » Et là voilà encore en train d’évoquer la mort. Enfin, à supposer que Neal ne soit pas idiot, il le comprendra rapidement. Victoria revint à la réalité en posant ses yeux sur Neal avant de reprendre sa main en l’extirpant de l’emprise du jeune homme pour se redresser et se mettre en tailleur en face de lui. « Ça sera pire dans quinze ans, Neal. Je suis encore en vie et tu as sûrement une chance de te rattraper, pour l’instant. Mais dans quinze ans ? Si déjà là, tu… Tu n’arrives pas à t’en remettre ni à tourner la page, comment ça sera dans quinze ans ? Tu mérites une personne en bonne santé, qui pourra vieillir avec toi et qui mourra en même temps que toi. Et je suis sûre que ta… fiancée remplie ces conditions. » Elle qui ne voulait pas parler trop ce soir car elle jugeait que ça ne servait à rien, c’était guère réussi. La demoiselle avait regardé le jeune homme droit dans les yeux avant de baisser les siens vers ses ongles qui s’entrechoquaient entre eux.
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Mar 20 Juil 2010 - 13:47 | |
| ‘‘ S’il m’arrive quelque chose, ça sera qu’un tragique accident de plus dans la famille. ’’ Neal ne pouvait pas le croire. Croire qu‘elle n‘avait pas peur de mourir. C’était sans doute quelque chose de naturel d’avoir cette crainte. Même si, dans un sens le jeune homme se fichait bien de savoir si un jour il allait mourir. Puisque cela en était une certitude. En revanche, il aurait plutôt tendance à avoir peur de souffrir. De ses dernières paroles, et ou actes, plus que la mort par elle-même. Qui plus est, il avait vécu la mort de très près, il n’y a pas si longtemps que cela, juste l’année précédente. Également, il avait une passion pour la vitesse, et savait que celle-ci lui était particulièrement dangereuse. Mais cela était comme un enjeu personnel, comme un besoin vitale, ou encore une envie auquel il ne savait résister. Alors, bien sur qu‘il pensait à la mort. Autant qu‘il vivait dangereusement ses passions. Mais se sentir puissant au volant, en roulant à plus cent kilomètres heures sur des petites routes lui était une chose primordiale, même si ainsi, il accentuait ses chances de mourir jeune. Néanmoins, il n‘aimait pas la phrase de Victoria. La penser morte un seul instant le rendait bien plus instable qu‘elle ne le pensait. Elle est sur cette terre, sa seule raison de vivre, son unique famille, et il ne pouvait se permettre que d‘avoir ce genre de paroles néfastes en son égard. C’est pourquoi, il restait silencieux, dans ses pensées, triturant sa pauvre cuisse de sa main libre comme un charcutier le ferait avec du jambon. ‘‘ Je tâcherai de m’en rappeler… ’’ Avait-elle simplement répondu. Il esquissa une moue flagrante au coin de ses lèvres en soupirant. Il s‘était ouvert, avait oser en dire plus sur ses sentiments, ou ses actes. Et elle, elle tâcherait de s‘en rappeler ? Juste ça ?! Le jeune homme ne pouvait cacher réellement sa petite mine. Pourtant, reprenant raison peu à peu, il finit par passer outre, ne sachant plus tellement quoi penser de cette situation, plutôt drôle. Lui saoule dans la chambre de Victoria. Elle, allongée sur son lit faisant référence à la mort. Elle n‘avait pas le choix, elle devait en parler, comme une thérapie. Même si cela lui faisait mal, d‘une certaine façon elle finirait par le remercier, plus tard. ‘‘ Un jour, tu m’avais dit que les étoiles ne se posent jamais près des hommes, tu te rappelles ? ’’ Le jeune homme reporta son attention sur elle. Alors que Victoria tentait de regarder le plafond, comme si elle lisait un texte, ou qu’une révélation s’y dessinait devant ses yeux vert. Le jeune Rowlands releva alors son regard, intrigué par ce qui pourrait attiré son attention, mais malheureusement pour lui, il n’y voyait que du blanc. Ou plutôt un vulgaire plafond blanc. En rebaissant ses yeux vers Victoria, il sentit néanmoins la main de celle-ci se resserrait dans la sienne. ‘‘ Je sais pourquoi. Parce que ce sont les hommes qui vont vers elles. ’’ Un vague soupire sorti de sa bouche, une nouvelle fois. On ne sait pas vraiment si c’est parce qu’il était dans un sens réconforté, ou plutôt alarmé. Ceci dit, parfois elle lui faisait peur. Et si il avouait qu’il ne craignait pas de la perdre se serait mentir. Néanmoins, il savait qu’elle devait vivre avec. Alors si seulement, elle comprenait qu’en avertir par exemple ses frères ou Aiden serait d’une aide remarquable, se serait déjà un début de guérison. Il ne voulait pas qu’elle meurt, rongée par la peur de cette maladie. Rongée par le fait qu‘elle seule le savait. « Alors je t‘y rejoindrais… » Avait-il simplement ajouté, sans trop la regarder. Porté lui-même par la lourde ambiance du lieu, ou encore les murs remplis de la sinistre vérité : la mort. Ce n‘était à ses yeux, pas un sujet tabou. Bon nombre de fois, il a employé son imagination pour effrayer Andrei - son frère. Il ne faut pas croire qu‘ils s‘apprécient. D‘ailleurs, dans le fond, Neal s‘est toujours demandé ce qu‘il lui a fait pour subir dès petit, cette humiliation. Au point qu‘aujourd‘hui, le simple fait de prononcer son nom lui donne la nausée, ou pire : lui donne la pression. Avec le temps, on finit par s‘habituer au pire châtiment. Alors peut-être que le jeune homme s‘étant habitué à cette méchanceté, voulait recopier le grand frère - à qui sa vie semblait être bien faite. Cependant, très jaloux, Andrei a souvent détesté Neal pour être l‘enfant roi de son père. Lui, qui voulait tellement plaire à son père. Ressortant de ses songes, Victoria le coupa dans ses pensées de sa voix douce mais incertaine, ou hésitante.‘‘ Ça sera pire dans quinze ans, Neal. Je suis encore en vie et tu as sûrement une chance de te rattraper, pour l’instant. Mais dans quinze ans ? Si déjà là, tu… Tu n’arrives pas à t’en remettre ni à tourner la page, comment ça sera dans quinze ans ? Tu mérites une personne en bonne santé, qui pourra vieillir avec toi et qui mourra en même temps que toi. Et je suis sûre que ta… fiancée remplie ces conditions. ’’ Il était conscient de la débilité de la chose. Devenir tellement proche d’une personne, au point de ne pas supporter qu’elle aille trop vers les autres ou qu’une autre personne se foute de sa gueule semblait ne pas lui ressembler. Il aurait tant voulu se prouver qu’à ses yeux, cela n’était pas important. Et que la jeune femme n’était pas son élément vitale, son oxygène. Mais loin d’elle, il se sentait différent. Plus seul que jamais. Et si la solitude ne l’a jamais effrayé, là c’était pire. Parce que cette solitude l’empêchait d’être heureux, et souriant. L’empêchait de lui montrer la vie du bon côté, n’étant pas un adepte de râler ou bouder pour n’importe quoi. Non c’était tellement évident pour lui qu’il n’avait jamais oser l’avouer. Et Esteban a si souvent été son ennemi parce qu’il s’en était rendu compte. Victoria était bien plus importante à ses yeux que tous les autres habitants réunis. Et le découvrir - ou plutôt en avoir la certitude le faisait fuir… « Chut… » Chuchota-t-il, en déposant sa main libre sur la bouche de Victoria, avec un sourire au coin des lèvres. Un sourire qui n‘était ni remplis de reproche, ni de remord. Alors qu‘il serra davantage son autre main autour de celle de Victoria, qui préféra à ce contact, se retirer. Elle était encore pensive. Pourtant, ce n‘était pas ce qui le stoppa, puisqu‘il passa main dans le dos de la jeune femme qui venait de s‘asseoir en tailleur, et il l‘obligea à mettre sa tête sur son épaule. Tenant d‘une main son dos, de l‘autre il enveloppa la taille de son amie d‘une main protectrice. Il n‘était pas hésitant, bien au contraire. Mais peut-être ne se rendait-il pas compte de l‘ampleur de ce geste, pourtant si anondin quand on se remémore leur passé commun. « J‘ai souvent l‘impression que tu attends plus de moi, à chaque fois que tu te mets à parler d‘elle. » Neal s‘était laissé embrouiller la tête. Néanmoins, il se releva légèrement, lâchant alors l’emprise qu’il avait sur Vicky, pour la laisser se mettre comme elle le souhaitait : sûrement poster à une distance qu’elle juge convenable, pour le moment. Pourquoi à chaque fois qu‘ils se voyaient, Cudy devait revenir sur le tapis ? Pourquoi personne ne comprenait qu‘entre eux, tout était faux ? Pourquoi devrait il avouer mot pour mot combien il déteste la demoiselle et cette vie déjà toute tracée ? Avant tout, c‘est un homme libre et qui recherche l‘originalité. En quelque sorte, sa tranquillité. Il est sauvage, froid, et odieux aux premiers abords. Mais avec le temps, il peut s‘avérer être particulièrement sympathique, et dépourvu de méchanceté. Protecteur et ambitieux. Jaloux et imprévisible. Taquin et rigolo. Ceci dit, il ne comprenait pas pourquoi il avait l‘impression que sa vie se résume à Cudy, ne mérite t‘il pas de vivre le grand amour lui aussi ? Celui qui lui donnera le grand frisson, celui qui saura le rendre sensible et attachant ? Celui pour qui il serait prêt au pire ? Bien sur, il savait qu’un jour il finirait par le vivre. Il savait même que dans le fond, il avait déjà trouvé la personne. Celle avec qui il veut vivre le restant de sa vie, celle avec qui il ne refuserait pas un mariage - lui qui pourtant trouve ça débile et pas dès moins dans l‘originalité. Celle pour qui il ferait des tonnes d’enfants, juste par fantaisie, et pour essayer là où sa famille a échoué : être solidaire. Mais pourtant, il y avait toujours un obstacle à tout ça : Cudy Butterfly. Ou le père de Neal, qui n’a jamais apprécié que Victoria s’immisce dans la vie de son fils, pour le rendre plus drôle, et plus gentil. « Je ne sais pas quoi te dire. Je ne suis pas encore prêt à tout… Poursuit-il, en baissant les yeux, il inspira profondément, jouant nerveusement de ses doigts, dire. Je suis désolé, Victoria. J‘aimerai, mais tout a été dis dans cette lettre. » Il était honnête, et seulement dans le ton de sa voix ça s‘entendait. Mais il semblait avoir baissé le regard, comme attiré soudainement par le pied de la commode. La jeune femme a souvent essayé de savoir ce qu‘il se cachait dans cette histoire, par des questions plus ou moins indirectes. Mais jamais, il n‘avait trahis le secret familial, et malgré tout, il n‘y était pas encore prêt. Au fond de lui, il savait qu‘il ne le serait jamais, et que le jour où il devra tout dévoiler, il devra être en mesure de s‘armer de patience et surtout de courage. Mais pas aujourd‘hui. Ni demain, ni un autre jour. Il était évident que tant qu‘il pourra remettre ça à demain, il le fera. Quelque part, il en souffre encore énormément, même à des kilomètres de sa famille. Par les rumeurs, le regard des gens, sa vie actuelle étant un vrai désastre, ou encore ne serait-ce que croiser Cudy chez lui. Et pourtant, elle n‘était responsable de rien, malgré que Neal l‘ai toujours accusé. |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Ven 23 Juil 2010 - 10:26 | |
| « Alors je t‘y rejoindrais… » Victoria fronça le nez, le front et les yeux, obtenant une moue peu convaincue. Ou plutôt, peu rassurée. Comment ça, il l’y rejoindrait ? Contrairement à elle, Neal avait la vie devant lui et il ne semblait pas songer une seule seconde vouloir en profiter le plus sainement possible. Après ce qu’il s’est passé l’été dernier, il ne pensait pas à être un peu plus raisonnable sur ses conditions de vie. Non, il l’y rejoindrait. Une simple réflexion qui n’était pas tombée dans l’oreille d’une sourde et qui avait le mérite de la faire douter. Réfléchir. Il était vrai que Victoria ignorait un peu la place importante qu’elle pouvait occuper auprès de Neal. Il ne lui avait jamais dit qu’il l’aimait – elle non plus, d’ailleurs – donc peut-être qu’elle a toujours eut un petit doute. Elle savait qu’il tenait à elle – sinon, toutes ces choses ne seraient pas arrivées. Mais la jolie blonde ignorait complètement la mauvaise appréhension que pouvait avoir le jeune homme à l’idée de la savoir morte dans quelques années. Mais surtout, savoir qu’il l’y rejoindrait l’inquiétait un peu, il faut bien l’avouer. Il l’y rejoindrait du genre mort naturelle ou … ? Non, Victoria ne pouvait et ne voulait pas concevoir le fait que Neal puisse penser à se tuer lui-même. La jeune Blythe avait justement voulu être raisonnable le jour où elle a apprit qu’elle avait une épée Damoclès sur la tête. Elle avait prit les devants et tenté de faire de sa vie quelque chose avec un but précis. Elle ne marquerait pas son nom dans du marbre mais elle ne voulait cependant pas que son existence soit inutile. Et c’est là qu’entre en jeu, une nouvelle, son projet avec Goldie. C’était comme une opportunité tombée à pic, au bon moment. « Chut… » Victoria baissa la tête alors que Neal avait posé sa main devant sa bouche pour appuyer ses propos. Pourquoi voulait-il qu’elle se taise ? Elle ne faisait qu’émettre la vérité. Elle venait d’en avoir peur autant pour elle que pour lui, du coup. C’était pourquoi elle préférait traiter le sujet de la mort avec dérision ou philosophie. Mais, dans le fond, elle avait complètement peur. Déjà, sa maladie la terrifiait littéralement. Il n’existait aucune solution, juste des traitements à prendre quand les symptômes devenaient plus importants pour aider à la supporter. Mais la jeune fille savait qu’elle n’allait pas être facile à vivre. Elle savait qu’il faudra beaucoup de patience pour Neal pour la supporter. C’est pour cela que, pour le moment, elle ne le voulait plus à ses côtés. Ou, plutôt, elle tentait de le repousser. Ils avaient remarquablement bien réussi à s’éviter, ces deux derniers mois. Il faut dire que Victoria n’avait pas beaucoup bougé de sa chambre, ce qui aidait incroyablement. Mais elle ne comptait pas rester enfermer durant les prochaines années. Même si la solitude ne la dérangeait pas, la jeune Blythe ne voulait pas non plus attirer trop l’attention. Et rester dans sa chambre la plupart du temps attirait bien trop de mauvaises langues. Et puis, elle finira sûrement sa vie dans une chambre d’hôpital, où elle sera coincée entre quatre murs pour de bon. Autant en profiter avant, de sa liberté. Victoria eut un très fin soupire avant de remonter les yeux sur son interlocuteur. Neal avait mis le sujet sur le tapis, il ne devait pas lui dire de sa taire. Il est évident que parler de sa maladie revenait à parler de sa mort prématurée et tous les sous-entendus qu’il y avait derrière. Bien sûr, les confier à quelqu’un était quelque chose de plutôt appréciable. Puisque Neal était au courant, elle pouvait lui dire ce qu’il lui passait par l’esprit. D’un certain point de vue, cela la soulageait. Cacher ceci à ses frères puis à Aiden était assez pesant comme cela. Évidemment, les choses seraient plus simples s’ils le savaient. Mais Victoria chassait cette idée aussi rapidement qu’elle arrivait dans son esprit. Elle ne voulait pas être vue comme quelqu’un de faible, d’impuissant, d’incapable, de fou ou d’inutile. Le regard des autres lui faisait un peu peur. La jeune Blythe avait peur d’attirer une quelconque pitié sur elle. Ou de la charité. Qu’on ne la voit plus comme quelqu’un de malade. Déjà, elle avait l’impression que Neal semblait revenir vers elle en partie pour ça. Peut-être qu’elle se trompait. Mais l’idée se fait de plus en plus dure et solide dans sa tête. Si jamais elle le disait à ses frères, sûrement que Maât passerait son temps à la harceler au téléphone pour savoir si elle allait bien et Rhys serait prêt à défoncer la porte de sa chambre si elle avait le malheur de ne pas répondre. En faites, elle n’avait pas trop peur de la réaction de Rhys. La personne qu’elle songeait le plus à comment le dire était sûrement son aîné – puisque Neal était en plus déjà au courant. Maât pourrait mal le prendre qu’elle lui ait caché une telle chose. Après tout, il était son grand frère, vers qui elle se tournait quand ça n’allait pas ou même qui la laissait dormir avec elle quand elle ne se sentait pas bien. Maât était proche de sa cadette et malgré le fait qu’il soit le plus calme de la fratrie, enfin, le plus amical, il était aussi plus imprévisible que les deux autres. Il serait capable d’exiger à ce qu’elle revienne sous le même toit que lui. Et, se connaissant, Victoria ignore si elle aurait la résistance nécessaire pour lui faire comprendre que non, elle n’en avait ni l’envie ni le besoin. D’autant plus qu’il y avait Scott ; tenir la chandelle ne l’intéressait pas vraiment. De toute façon, la jolie blonde n’était pas encore prête à leur dire donc le problème était temporairement résolu.
« J‘ai souvent l‘impression que tu attends plus de moi, à chaque fois que tu te mets à parler d‘elle. » Perdue dans ses songes, Victoria s’était machinalement laissé faire. Neal l’avait rapproché de lui, notamment en passant son bras autour de sa taille. Instinctivement, la jeune fille posa sa tête sur son épaule avant d’enfouir sa frimousse dans le creux de son cou, les yeux fermés. L’odeur de Neal semblait avoir un effet plus qu’apaisant sur elle. C’était tellement bon de la sentir de nouveau. Cependant, la jeune fille ne perdit pas de vue ce que Neal venait de dire. Elle fronça faiblement des sourcils, les yeux toujours fermés mais déjà perdus dans le vague à même leur orbite. « Je n’attends rien de toi, mis à part la vérité. Et un peu de confiance, aussi. » Répondit-elle, le plus vaguement et simplement du monde. Il ne lui faisait pas confiance, elle le sentait. C’est assez égoïste de sa part, lui qui tenait tout autant qu’elle à savoir ce qu’il la tracassait. Bien sûr, si Neal n’avait pas vu le résultat d’examen, il serait resté complètement ignorant. Mais il pourrait tout de même faire un effort. Ce n’est pas comme si elle était l’image de toutes les autres personnes qu’il avait pu connaitre, manipulateur, calculateur et rancunier à souhait. La jeune blonde ouvrit de nouveau les yeux tout en se redressant lentement, Neal la relâchant au même moment. Ses mains toujours jointes entre elles, Victoria semblait être vidée de toute expression. En plus, elle commençait à être fatiguée. « Je ne sais pas quoi te dire. Je ne suis pas encore prêt à tout… dire. Je suis désolé, Victoria. J‘aimerai, mais tout a été dit dans cette lettre. » La jeune Blythe n’en attendait pas moins de lui et pourtant, son visage se ferma comme une huitre. Oui, elle le prenait terriblement mal. Et cela pouvait se lire sur ses traits, devenus durs et froids. Victoria laissa de nouveau son dos retomber sur le matelas et les coussins, totalement impuissante, blasée et de nouveau irritée. « Et bien, alors, je suis désolée mais je ne peux rien pour toi. Je ne peux et je ne veux pas être avec quelqu’un qui ne me fait pas confiance. Surtout toi, Neal. » La jolie blonde se mordilla la lèvre, prenant en compte la froideur de ses mots. Neal était peut-être sincère mais ça ne passait pas. Ça n'avait jamais passé. D’autant plus que parler du sujet qui a provoqué leur rupture n’était pas forcément la meilleure solution pour songer à une bonne entente. Mais il fallait bien qu’ils se mettent à en parler un jour ou un autre. Tout comme pleins d’autres sujets non abordés. Jack, par exemple. Non seulement elle avait menti à Dakota sur sa paternité mais en plus, elle mentait encore à tout son entourage. Ce gosse était le symbole d’une époque qu’elle aurait aimé oublier. Malheureusement, vous avez beau enterrer votre passé six pieds sous terre, il refera toujours surface un jour ou l’autre. Victoria s’y était faite, heureusement. Si elle n’avait pas été prête il y a six mois – cause de son retour, par ailleurs – maintenant, elle avait peur pour le petit. Mais, les médecins ont dit que le gène se transmettait souvent par le père. Cependant, il va falloir à ce qu’elle songe à informer Dakota. Lui aussi. Face à tous ces problèmes qui émergeaient dans sa tête, Victoria attrapa un coussin qu’elle mit sur son visage avant de mordre dedans pour éviter d’hurler. Il fallait bien que ça lui arrive. L’impression de perdre le contrôle d’elle-même était terrible. Jamais elle n’arriverait à tout résoudre. Jamais elle ne sera sincère. Jamais elle ne pourra se résoudre à tout avouer. Elle mourra, tout simplement, en emportant ses secrets dans sa tombe. Quand elle ôta le coussin de son visage, ses yeux étaient fermés et ses lèvres serrées. Elle se recroquevilla littéralement sur elle, se mettant en boule en relevant ses genoux vers elle. Des crises de panique, elle en faisait toujours quand elle sentait qu’elle était surmenée. Par bonheur, ce n’était pas grand-chose pour cette fois-ci. La jeune fille se sentait trembloter légèrement et des larmes commençaient à rouler le long de ses joues. Elle était allongée et dos à Neal. Et c’était parce qu’il était là qu’elle se contenait. Mais elle était terrifiée, elle avait peur, elle se sentait inutile, elle n’était qu’un poids pour la société. Elle ne servait à rien. Même celui qu’elle avait considéré comme son meilleur ami, et plus encore, ne lui faisait pas confiance. Elle n’avait rien réussi. Absolument rien. Elle avait foiré les vingt premières années de sa vie. Et ça la tuait littéralement.
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| | | InvitéInvité
| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Ven 23 Juil 2010 - 21:36 | |
| L‘atmosphère commençait à l‘embrumer. L‘air devenait de plus en plus pesant, et il n‘aurait eu envie que d‘une seule chose : partir loin d‘ici. Il avait besoin d‘air, de respirer, il avait besoin tous simplement d’oxygène. Neal a toujours été comme ça, fuir pour pouvoir se relever. Fuir pour ne pas se confier. Fuir pour ne devoir aucune explication. Il n‘aimait pas se montrer froid avec Victoria, et pourtant ce qu‘elle lui demandait été dur à ses yeux. Trop. Ses mains toujours sur ses genoux, son regard perdu, sa bouche tremblait. L‘alcool commençait à se dissiper. Un peu. Et il se rendait compte de la gravité des choses. Était-il sur le point de trahir le secret de sa famille ? Il avait confiance en Victoria, là n‘était pas la question, mais sa réaction ne pouvait que le faire fuir. Et si elle le rejetait après ça ? Et qu‘il se retrouvait sans elle… Et sans aucun espoir ? Très certainement, qu‘avec un peu de confiance en lui, et en son couple - il aurait osé le pas. Mais comment dire à celle qu‘on aime, qu‘on est déjà fiancé ? Comment dire que c‘est une destinée déjà toute tracée, et que seulement fuir lui permettrait d‘y échapper ? Victoria y trouverait de la peine, de la rancœur ? De la colère ou trouverait-elle ça normale ? Blâmerait-elle sa famille ? Toutes ses questions sans réponses tournoyaient dans sa tête, pourtant vide de sentiment. Il avait peur de connaître sa réponse. Alors, il repoussait le verdict du mieux qu’il pouvait. Et y était jusqu’à aujourd’hui arrivé sans aucune difficulté. Sans aucun remord. Mais peut-être en était-il désormais conscient. Conscient que cela n‘arrangerait rien à l‘histoire, au contraire. Conscient qu‘ainsi, il risquerait de la perdre à jamais. Et il ne voulait pas croire que ce soit Chris - son ancien ami - qui aurait pu un seul instant, le lui faire comprendre. Il restait donc sur la méfiance, préférant pour l‘instant, être spectateur que acteur de cette scène. ‘‘ Je n’attends rien de toi, mis à part la vérité. Et un peu de confiance, aussi. ’’ De la confiance. C’est justement de ça qu’il manquait. Pas spécialement envers elle, disons qu’il n’en savait rien. Il a beau faire le beau, le fière, le brute, il ne reste pas moins un homme. Une personne qui possède des jambes, un cerveau, des yeux et… Un cœur. Oui, il en possède bel et bien un, alors ne vous fiez pas aux apparences. Bien sur, il n’a pas peur de tout et de rien, mais il a des défauts, comme tout le monde. Et Neal agit souvent comme les petits chiens, qui ont tendance à aboyer un peu envers tout le monde. Mais quand on avance vers eux, ses chiens reculent. Et bien, oui Neal réagissait un peu de cette sorte. Et il fallait mettre la barre haute dès les premières minutes pour le voir tout penaud. Sinon, son physique de brute, et son caractère plutôt prétentieux reprend le dessus aussitôt qu’il s’en rend compte. Et croyez le, il devient vraiment dangereux et brutale. Il n’a aucune limite quand la rancœur l’emballe. Il réagit généralement ainsi avec les hommes. Parce que face à la douceur féminine, il est obligé d’agir en gentleman, c’est dans ses veines ! Victoria était désormais couchée sur le lit, la tête sur l’oreiller. Le jeune homme la regardait avec une envie de lui en dire plus. De se confier. Peut-être pour la première fois. Et pourtant, il se contenta de se mordre nerveusement la lèvre pour ne pas le faire. Ses poings se contractant, il cherchait du réconfort dans la pièce, sans jamais le trouver. ‘‘ Et bien, alors, je suis désolée mais je ne peux rien pour toi. Je ne peux et je ne veux pas être avec quelqu’un qui ne me fait pas confiance. Surtout toi, Neal. ’’ Il la comprenait. Elle avait raison. Il était odieux de lui avoir dis ça de cette manière. Et il ferait mieux de s‘en vouloir au point de tout lui dire. Encore et toujours tourmenté, pourtant il n‘ajoutait rien. Il avait tant de choses à se reprocher. Et à y réfléchir, il l‘avait tant de fois fais souffrir. Même lors de leur dernière rencontre, où fièrement, il lui avait annoncé qu‘il était heureux avec Cudy. Il se souvient encore de ce moment, non seulement pour avoir du avaler son ego mais aussi sa fierté pour avouer que cette ‘chose’ lui servant de fiancée le rendait heureux. Ce jour la, il aurait mieux fais de tourner sept fois sa langue dans sa bouche avant de parler. Et pourtant, Neal a toujours été comme ça. Aussi, le jeune Indien avait souvent fais souffrir Victoria dans sa vie. La première, sûrement était en 2002, quand il dût déménager. Ce n‘était pas de sa faute mais il croyait lui rendre service en coupant définitivement les ponts avec elle. En fait, il ne voulait pas lui donner d‘explication, ni de faux espoir. Peut-être que si il aurait accepté Cudy en tant que fiancée, et qu‘épouse, tout aurait été simplifié. Neal serait parti en 2002, et aujourd‘hui, il continuerait à traîner avec la jeune femme du Michigan. Les deux familles auraient pu rassembler leurs fortunes, avoir de merveilleux petits enfants, et ainsi aurait été l’avenir de Neal Rowlands - promue dans une longue carrière dans le mannequinât. Vous l’aurez compris, sa vie était déjà programmée. Mais comme monsieur aime trop sa solitude, et son indépendance, il a voulu tirer un trait à tout ça. D’une part parce que se sentir enfermer, piéger ne lui plaisait pas. Mais aussi, parce que devoir suivre les directives d’un homme d’affaire lui était contraire à ses principes. Il méritait mieux. Il méritait de choisir sa futur femme, et de vivre en paix avec elle. Voila pourquoi aujourd’hui, il était ici, à Ocean Grove. En compagnie de son amie d’enfance, la plus chère à ses yeux. Et puis, en 2009, elle céda à la tentation. Se donnant corps et âme pour Neal. Il était lui-même, toujours ce petit garçon de l‘époque, protecteur et taquin. Il l‘aimait, ça se voyait. Mais après avoir établit dans sa tête, un futur alléchant comprenant aussi Victoria, une lettre apparue. Et la colère, l‘incompréhension en ressortie. Chris Griffith Matthews, ami de Neal venait de le trahir en envoyant une lettre à une chroniqueuse du cœur. Très vite, elle en avertit Victoria, petite amie de Neal. Et une mauvaise tournure venait de se produire, puisque contre tout attente, Neal ne démentit en rien l‘histoire. Non, son silence parlait pour lui. Sans appel, Neal quitta précipitamment la maison avant de faire une connerie. Plusieurs heures après, quand il y revenait, plus calme, Victoria n‘y était plus. Elle avait emmenée avec elle, ses affaires et avait à son tour disparue. Depuis ce couple se déchirait, en prônant qu‘aucun d‘eux n‘avait besoin de l‘autre ou encore en s‘affichant au bras d‘une tierce personne. Et pourtant, passionnés aussi l‘un que l‘autre, ils étaient fou de jalousie, et déchirés par cet arrêt brutale. « Je suis navré de me fermer si brutalement à ce sujet. J‘ai confiance en toi Victoria Blythe. » C‘était ce qu‘elle voulait entendre non ? Et c‘était ce qu’il pensait. Aussi, voila pourquoi il avait répondu instantanément, sans aucune hésitation. Il ne sait pas s’y prendre, il n’a jamais su se faire aux femmes, d’accord. Mais pourtant, ce qu’il disait été la stricte vérité. Et il fallut qu‘il tourne la tête pour la voir allongée, lui montrant son dos, recroquevillée sur elle-même. Il aurait voulu la prendre dans ses bras, la calmer. Mais il n‘y trouva aucune force. Néanmoins, il posa sa main sur son épaule, hésitant tout d‘abord, puis plus sèchement par la suite. L‘obligeant à lui faire face, il lui essuya ses larmes qui coulaient le long de sa joue, avec un haut le cœur. Que lui arrivait-elle ? Il n‘en savait rien, mais devait avouer que ça l‘embêtait, que ça lui faisait peur. « Je ne sais pas si ça pourrait me soulager. Je n‘en ai jamais parlé à personne… Jamais. Avoua-t-il avec un peu de mal, oui Neal Rowlands a peur. D‘une seule chose, te perdre. » Se confia-t-il, cynique et amer. Il se foutait de lui, ouvertement. Avouer sa défaite ou encore ses peurs ne lui était jamais arrivé. Ou alors à chaque fois, c‘était pour défendre Victoria, la soutenir ou l‘aider. Mais à voix haute, jamais il n‘avait confié ce genre de pensée. Probablement que beaucoup le savent, il faudrait être aveugle pour ne pas le voir. Et pourtant, il n‘osait véritablement penser à la déchirure que cela pourrait lui faire, de la perdre. Qu‘elle lui tourne le dos. Si beaucoup de personnes s‘en doutent, c‘est seulement parce qu‘il l‘a laissé peut-être sous entendre, ou parce qu‘il ne cherchait pas à démentir. Mais il prenait enfin conscience de ses sentiments, ou plutôt osait-il s‘en rendre compte. Pour ce qui était de la déclaration d‘amour, il fallait oublier. « Et je ne suis pas sûr de faire le bon choix en t‘en parlant. J‘ai peur que ça te rapproche des autres après cela. » Son regard était toujours aussi fuyant que précédemment. Il avait une terrible peur de la perdre, de ne plus la compter pour sa meilleure amie, ou bien ne serait-ce, sa petite copine. Il avait peut-être aussi un peu peur que cela la rapproche de Aiden. Dans le fond, il en était jaloux. Berçant la jeune femme, sa main était chaude et tendre. Caressant d‘abord ses cheveux, elle y trouva tout le réconfort nécessaire sur le dos de Victoria. Oui, il aurait mieux fais de partir, et pourtant, il restait encore la. Devant elle, il s‘enfonçait encore plus, et il semblait être sur le point de faire une connerie, si on admet que s‘ouvrir aux autres, en était une… |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Sam 24 Juil 2010 - 20:57 | |
| « Je suis navré de me fermer si brutalement à ce sujet. J‘ai confiance en toi, Victoria Blythe. » Toujours le dos tourné à Neal, la jeune fille enfouit un peu plus sa tête dans les oreillers. Pourquoi il ne le lui montrait pas, alors ? Pourquoi il avait attendu et attendait encore pour lui dire le problème ? Il était peut-être franc mais Victoria ne se sentait pas vraiment dans un rôle de confidente absolue, à l’heure actuelle. Et, à tout bien y repenser, les autres mois d’avant non plus. Bien sûr, elle n’avait pas été plus franche et lui cachait aussi pas mal de choses. Mais, de ce point de vue, c’était différent. Des fiançailles impliquaient pas mal de choses et plusieurs personnes sont directement concernées. C’est quelque chose de collectif, si on pouvait dire cela. Alors que ce qu’elle ne disait pas ne regardait qu’elle et personne d’autre. Si Neal avait confiance en elle, pourquoi elle se sentait aussi impuissante et inutile ? Victoria n’allait pas non plus lui mettre le couteau sous la gorge pour qu’il donne sa version de l’histoire, tout de même. Le silence qu’il avait eut quand elle lui avait montré la lettre et son retour vers l’extérieur avaient certainement parlé pour lui. Il n’avait pas démenti. La jeune Blythe a connu ce fameux sentiment où vous avez la sensation que tout part en vrille à cause d’un évènement impromptu. Ce n’était pas la première, bien sûr que non. Cependant, c’était comme un réveil brutal à la réalité, comme si on vous extirpait de votre lit en vous secouant de partout. Vous avez vécu pendant un certain moment dans une bulle où tout semblait se passer pour le mieux du monde, jusqu’au jour où cette bulle explose. Victoria et Neal s’étaient forgés une espèce de carapace commune. Ils s’étaient retrouvés, tout pouvait redevenir comme avant. Avant où ils avaient toujours cette impression d’être seuls au monde quand ils étaient ensemble. Ils ne laissaient jamais vraiment personne entrer sur leur territoire. Ils étaient indépendants des autres mais dépendants l’un envers l’autre. D’autant plus que les six derniers mois de l’année précédente, ils avaient passé ailleurs qu’à Ocean Grove. Mais, évidemment, c’est au moment que vous pensez être soudé à jamais que tout s’effondre. Autant dire que ça n’avait pas loupé. Mais au moins, le côté positif de l’histoire était que Victoria n’était plus ignorante de cette histoire. Même si elle aurait apprécié l’apprendre autrement que par une simple lettre coincée entre deux factures. La jeune fille sentit la main de Neal sur son épaule, qui passa du réconfort à l’insistance. Sentant sa masse corporelle flancher de l’autre côté, Victoria se mordilla la lèvre tout en fermant les yeux. Ces derniers étaient un peu rouges et ses joues complètement humides. Quand elle ouvrit ses yeux, Neal leva la main vers elle pour lui ôter toute trace apparente de larmes. Elle baissa ensuite la tête, honteuse de lui avoir monté ce genre de scènes qui pouvait lui arriver à n’importe quel moment. « Je ne sais pas si ça pourrait me soulager. Je n‘en ai jamais parlé à personne… Jamais. Oui, Neal Rowlands a peur. D‘une seule chose, te perdre. » Victoria releva lentement son visage vers le jeune homme, son regard cherchant le sien. Cependant, Neal le fuyait. Il ne voulait pas de confrontation visuelle et elle pouvait aller comprendre que ce n’était pas si facile que cela pour lui de lui dire ça. La jeune fille n’était pas surprise. Mais l’accélération de son pouls parlait pour elle. Si Neal se moquait de lui-même, elle prenait ça plutôt au sérieux. Après tout, c’était normal d’avoir peur. L’être humain était ainsi conçu et, même s’il ne semblait pas vouloir l’accepter, Neal était conçu comme n’importe quel humain de cette planète. Mais le fait de savoir que sa peur, c’était elle, c’était à la fois flatteur, déstabilisant et un peu terrifiant. Victoria ne savait même pas comment réagir. Alors, elle resta allongée sur le dos, son esprit flottant ailleurs, comme si elle était sonnée. Et puis, il semblait presque être sur le point de tout lui dire. Cela serait terriblement idiot, stupide et insensé que de le couper dans son élan, qui semble être bien partit. « Et je ne suis pas sûr de faire le bon choix en t‘en parlant. J‘ai peur que ça te rapproche des autres après cela. » La main de Neal sillonna ses cheveux avant de descendre dans son dos, provoquant de légers frissons à la jeune fille. Cette dernière s’était retournée de nouveau, vers lui, et ses sourcils froncés marquèrent son incompréhension. Pourquoi se rapprocherait-elle des autres alors qu’il lui confierait quelque chose sur son passé ? Il avait réellement peur de la perdre ? Qu’elle le rejette ? De toute façon, soyons franc, à l’heure actuelle, ce n’est pas comme si Victoria ne l’avait jamais fait. Elle l’avait déjà rejeté en partant de chez eux, juste après qu’elle lui ait montré la lettre. Elle avait réagit à chaud, sur le vif mais, étrangement, elle ne regrettait pas vraiment son geste. Elle était persuadée d’avoir fait le bon geste et même si elle ne s’était pas encore remise de leur rupture – qui n’a pas été prononcé mais qui avait été comprise autant par l’un que par l’autre – elle se comporterait sûrement de la même façon. En plus, on pouvait dire que sa maladie tombait au bon moment, enfin, si on pouvait dire ça. Les doutes et peurs de Neal la mettaient mal à l’aise. Il ne voulait pas s’éloigner d’elle, c’était clair. Même si elle n’avait peu réagit quand il lui avait avoué à mi-mots qu’il voulait revenir auprès d’elle, ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. Victoria se redressa alors et se posta sur ses genoux, tout en enfourchant les deux mains du jeune Rowlands dans les siennes. Elle était encore un peu tremblante mais ses doigts entouraient fermement la peau de Neal, et on pouvait lire de la détermination dans ses yeux encore un peu rouges. « Arrête d’avoir peur, Neal et prouve-moi ta confiance. » La jolie blonde ne voulait pas non plus directe. Mais elle voulait savoir, oui. Cependant, Victoria se devait de montrer qu’elle restait là pour lui et qu’il ne devait pas avoir peur du regard qu’elle pourrait porter sur lui. Après tout, même s’il l’avait blessé plus d’une fois, son regard restait le même ; celui de la fillette qui observe son meilleur ami avec pétillement. « Et puis, techniquement, tu n’as pas grand-chose à perdre. Tout du moins, pas ce soir. » Sa voix se voulait plus légère tout comme son sourire, mais un amer goût de nostalgie et de tristesse les accompagnait. Victoria émettait une hypothèse à demi-mots pour un quelconque futur mais qu’il était clair que, pour l’instant, elle n’était pas prête à être plus avec lui. Même si Neal s’entêtait à ne pas vouloir la regarder, la jolie blonde gardait le visage droit et tourné vers lui. Elle voulait qu’il crache enfin le morceau. Elle ignore sa réaction, elle n’était pas non plus devin. Mais si cela pouvait les remettre sur une bonne voie, pourquoi pas ? Cependant, elle ne se faisait pas leurre ; Huntington restait toujours présent et n’avait jamais de répit. Il ne fallait absolument pas que Neal est la vague impression qu’elle lui laissait une nouvelle chance. Pour l’instant, elle n’était pas prête. Avec Aiden, c’était différent. Elle avait l’intime conviction que ce n’était que de passage. Elle tenait à lui, bien évidemment, et ces dernières semaines n’ont fait que de les rapprocher et les souder un peu plus. Mais Victoria sentait qu’il faisait cela aussi pour veiller sur elle. Pour vérifier qu’elle ne faisait pas de bêtises comme il avait pu en voir venant d’elle. La jolie blonde se sentait affectionnée, appréciée mais pas aimée auprès de lui. Peut-être un amour d’un frère envers sa sœur, elle l’ignorait. Mais il était clair que ce n’était pas pour Aiden que son cœur s’emballait, que son ventre se tortillait, que sa respiration devenait plus lente ou plus accélérée. Ce n’était pas non plus pour lui qu’elle s’entêtait à toujours vouloir avoir le cerveau occupé. La jeune Blythe n’avait plus grand-chose à faire mis à part d’attendre. Attendre que Neal se décide, attendre qu’il accepte de tout lui dire, attendre qu’il s’ouvre à elle. Attendre qu’il lui fasse preuve de confiance, en somme.
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Sam 24 Juil 2010 - 23:00 | |
| Il ne savait plus quoi penser de cette histoire, ni de Victoria Blythe. Quelque chose l’attirait vers elle, irrésistiblement. Avec passion, avec amour, avec désir. Elle était la première femme qui a su éveiller son cœur, et sa curiosité. La première à entrer dans sa vie. La première avec qui il avait besoin de se conduire comme un frère, la protéger et veiller sur elle. Mais les années ont passés, et il a découvert que cet amour n’était pas simplement que fraternel. C’était plus. Une connexion hors norme, loin d’elle il n’était plus le même. Différent, il n’osait prêter aucun regard, aucune confiance aux gens l‘entourant. Et alors, quand l’un des habitants embêtait même ne serait-ce que gentiment la jeune fille, Neal s‘emportait assez vite dans son délire. Il se montrait violent et prétentieux. Son frère adorait le lui faire remarquer. Esteban et Duncan également. Ce qui énervait davantage le jeune Indien, qui même si il ne pouvait s‘y empêcher, il n‘aimait pas qu‘on lui prouve par A + B qu‘il était attiré indéniablement par Victoria, sa petite voisine. Têtu, il n‘osait pas imaginé que quinze ans après, il souffrirait encore pour elle. Néanmoins à cette heure précise, il ne pensait pas à grand-chose, son esprit n’était plus tellement entier. Contre toute attente, elle s‘était redressée. Sur ses genoux, elle avait emprisonnée les mains de Neal. Qui était bouillante. Il n‘a jamais eu les mains froides, généralement. Mais plus la pression montait, plus son corps bouillonnait. Mécanisme étrange, qui parfois lui déclanchait des tournis. Pourtant, il n‘en parlait pas, pour lui c‘est normal. Il avait toujours été comme cela, alors pourquoi s‘en inquiétait ?! Et puis il n‘était pas spécialement fatigué, enfin il n‘en savait rien. Son esprit s‘était porté ailleurs. Alors que sous son silence de plomb, Victoria prit le relais, se montrant directe. ‘‘ Arrête d’avoir peur, Neal et prouve-moi ta confiance. ’’ C‘était pathétique. Mais pour une fois qu‘il osait montrer sa peur, elle ne pouvait pas se plaindre. Bien qu‘à ses yeux, c‘était tout simplement honteux, et pathétique, de montrer aussi facilement une faiblesse. Encore heureux qu‘ils étaient seuls. Même si très certainement que si il y aurait une tierce personne, il aurait fais comme d‘habitude. En prenant sur lui et hargneusement, aurait planté ses griffes dans le corps des gens. Enfin façon de parler bien sur. Elle tentait de le réconforter. Elle ne savait pas tellement bien s‘y prendre, il devait l‘avouer. Et eu un sourire intérieur à cette réflexion. Bien sur, sentir ses mains dans les siennes était quelque chose qu‘il appréciait. Mais sa crainte était toujours aussi présente. Peut-être aussi que de le lui avoir dis, l‘avait quelque peu réconforté. Enfin peut-être bien, seulement. Tournant son regard, elle recherchait le siens, mais lui préférait l‘ignorer. Se mordant la lèvre, un instant, il ferma les yeux, se prouvant à lui-même qu‘il pouvait le faire. Ouvrir son jardin secret à sa plus grande amie, sa confidente ne semblait pas être difficile, mais à ses yeux, si. On a probablement tous, une part de secret, et les dévoiler était un risque. Il n‘aimait pas le jugement des autres, peut-être parce que dans un sens, il n‘y était pas habitué. Qui plus est, Victoria n‘était pas n‘importe qui. ‘‘ Et puis, techniquement, tu n’as pas grand-chose à perdre. Tout du moins, pas ce soir. ’’ Comment remuer le couteau dans la plaie ? Appelez Victoria Blythe ! D‘une certaine façon, il avait toujours reculé ce moment fatidique, parce qu‘il ne savait pas par où commencer. Ni quoi dire, ou ne pas quoi dire. Il n‘osait penser ce que Victoria dirait à cette annonce. De la surprise, des reproches, de la compréhension… Pire, de la pitié ? C‘était quelque chose qu‘il ne voulait pas. Ni d‘elle, ni de personne. Jouant nerveusement de ses mains qui touchaient son pantalon, son regard était perdu dans la chambre. Sa voix était plutôt basse, mais lente. Articulant chaque mots, tout en commençant son histoire. « Tu dois te souvenir qu‘en 2002, je suis parti dans le Michigan. C‘était pour y rencontré… » Assis sur le lit, recroquevillé sur lui-même, sa tête dans ses mains moites, le voila pas tellement sûr de lui. Encore moins de ce qu‘il faisait. Il pourrait encore repousser ce verdict à demain, ou dans un an, cela ne changera rien à sa vie. Il devait peut-être affronter le regard de son amie porté sur lui. Ses reproches, ou un regard assassin d‘être né dans ce genre de famille. Ou encore de lui avoir caché une chose aussi grande. Il aurait très bien pu en parler autour de lui, à ses professeurs, à Victoria, ou même à ses deux anciens copains qui auraient prévenus leurs parents, grâce au téléphone ou à une lettre. Mais Neal avait préféré se taire, cette année la. Et les années d‘après. Vivant ainsi durant sept ans. Prônant alors son rôle de mannequin très à cœur, même si dans le fond il n‘aimait pas être montré au grand public de cette sorte. Cela serait d‘une bonne influence lui répétait son père, pour prendre la suite de l‘entreprise familiale. « En faites, c‘est un peu dur à expliquer, mais depuis des générations ma famille pratique une ancienne coutume. Avoua-t-il en se levant, obligeant Victoria à le lâcher, esquivant un demi sourire, il la regardait dans les yeux, celle de marié leurs enfants à une personne qu‘ils connaissent, des amis, voisins ou pas spécialement et venant d‘une famille noble. C‘est totalement interdit de nos jours, et pourtant… Ses tests proviennent de sources plus ou moins sûr, à conditions qu‘on y croit. » Il tournait en rond, en ayant l’impression de faire du surplace. Faisant alors quatre cent pas, visitant chaque périmètre du sol de cette chambre. On aurait l‘impression qu‘il se foutait de ses sois disant test; à plusieurs reprises néanmoins il devait les faire. Il prenait ça comme un jeu, un peu comme un test de psychologie. Et puis, il fallait dire que Cudy était une fille appréciable à regarder. Très intelligente, elle a toujours eu de nombreuses discussions face à Neal. Il y répondait parfois. Mais il n‘a jamais eu de déclic. Juste il l‘appréciait comme il pouvait appréciait certaines voisines. Rien de plus. Apparemment, ni elle, ni sa famille ne le comprenait. Très vite, et se sentant pris au piège, il devait continuer de se battre contre ça. D’ailleurs, il n’a jamais compris pourquoi Lincoln a accepté Nuala. Ou encore comment as t’on pu obliger Tabitha à en faire de même ? Ca le révoltait. « C‘est la bas, que j‘ai rencontré Cudy Butterfly et pour cette unique raison de coutume. J’étais trop jeune pour concurrencer mon père mais, je suis finalement revenu ici. Bien sur, pas avec son accord. Si au départ, je ne sais pas comment Cudy m‘a retrouvé, ni la raison réelle; aujourd‘hui, j‘ai besoin d‘elle. Enfin, pas pour les raisons que tu vas imaginé… » Si encore Victoria allait imaginé quelque chose. Son regard était fuyant, ses mains durs, et son teint plutôt pâle. Sa respiration haletante, il avait l‘impression de revivre certains souvenirs, comme celui où il était derrière la fenêtre de la voiture et où ils partaient pour la première fois dans le Michigan. Il n’avait que douze ans à cette époque. Laissant alors ses amis, ses souvenirs derrière lui. En connaissance de cause, puisqu‘il savait qu‘elle était trop fragile à l‘époque pour supporter les moqueries des autres. Neal a toujours su être présent pour elle, il a toujours su s‘opposer aux autres pour la défendre. Et croyez le, mais ce décor restera gravé dans sa mémoire. A jamais. Ceci dit par manque de caractère ou il ne savait pas pourquoi, il était parti. Aujourd‘hui, il ne pouvait pas revenir en arrière, c‘était une évidence. Et l‘avoir dis, ne lui épargnais pas ses souvenirs douloureux. Elle allait sûrement lui poser d‘autres questions, peut-être n‘en avait-il pas dis assez. Pourtant, le regard absent, il se dirigea vers la fenêtre, pour y regarder vers l‘extérieur. Attachant maintenant la moindre importance pour les oiseaux qui volent, ou la voiture qui passe sur la route. Croisant les bras, il se mordait les lèvres, sans savoir quelle serait la réaction de Victoria. Il était prêt à affronter la rue, et il ne suffirait que d‘un seul mot de sa part, pour qu‘il s‘en aille. |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Lun 26 Juil 2010 - 12:24 | |
| « Tu dois te souvenir qu‘en 2002, je suis parti dans le Michigan. C‘était pour y rencontré… » Le changement d’état de Neal étonnait Victoria. Elle n’aurait pas songé que ce soit si difficile que cela de se confier à elle. Peut-être que la simple pensée de son départ en 2002 le rendait mal. Il n’était pas le seul ; la jeune fille ne pouvait échapper à ce qu’elle avait ressenti le jour où il lui avait annoncé son départ. Vidée, seule et abandonnée. A onze ans, elle n’avait pas compris ce qui était en train de lui arriver. Pourtant, Neal lui avait dit qu’il reviendrait quand il pourrait. Seulement, elle avait au moins songé à ce qu’il garde contact. Elle aurait bien aimé lui envoyer des lettres mais, évidemment, Neal avait cru bon de ne pas la lui donner. Comme s’il voulait disparaître à jamais, en ne laissant aucune trace à personne. Peut-être avait-il la certitude qu’elle s’en remettrait et que de ne pas garder contact faciliterait les choses. Mais c’était sans compter sur l’entêtement de la jolie fillette, qui se raccrochait tant bien que mal à ce qu’il lui restait de lui. Autrement dit, des souvenirs – aussi bien mentaux que matériels – et l’espoir. L’espoir qu’il appelle un jour, qu’il lui écrive, qu’il revienne vers elle. C’était égoïste mais elle voulait qu’il n’est que la simple idée de revenir pour elle. De toute façon, Victoria n’ignorait pas qu’elle était une des seules amies proches qu’il avait dans le quartier. Elle avait perdu son meilleur ami, celui qui arrivait à l’exaspérer puis la faire rire en l’espace restreint de cinq minutes, celui qui la connaissait suffisamment pour prévoir ce qu’il lui ferrait plaisir comme ce qu’il l’énerverait. Celui qui éclipsait toujours les autres par sa simple présence à ses yeux de fillette. Il avait été son point de repère depuis toute petite. Elle avait grandit avec lui et n’avait jamais été séparé de lui, hormis quand l’un partait en vacances. Elle ignorait comment elle se débrouillerait toute seule. Elle était intelligente mais pour l’algèbre ou l’anglais. Les premières années de son absence avaient été de véritables horreurs. Bien pire qu’on pouvait l’imaginer. Elle était face à la réalité et toutes les répercussions des bagarres de Neal lui retombaient dessus les uns après les autres, en même temps. Ce n’avait pas été une situation facile à vivre, c’était comme une brebis jetée dans la fosse à lions. Pas étonnant qu’elle était le genre de personnes exclus de toute sociabilité, considérée comme un boulet du lycée. Si elle avait dût mal à s’y faire au début, il fallait bien avouer que son caractère s’en est retrouvé forgé par la suite. L’adolescente qu’elle avait été avait mis au placard la fillette désabusée et désillusionnée. Victoria s’était alors découverte plus intrépide, plus indépendante, plus battante, plus sauvage et plus sarcastique. Elle n’avait jamais voulu faire partit de ces gens populaires, qui pouvaient passer leur temps à se moquer d‘elle. Elle s’y était faite avec le temps et elle prenait même cela à la dérision. Et le jour où elle avait compris que même les personnes les plus parfaites d’apparence cachaient toujours des secrets souvent peu glorieux, elle a commencé à s’intéresser plus près à leur cas. De là est partit la chasse au secret, chose qui la classait directement au sommet de leur liste noire. Infréquentable, trop sûre d’elle, prétentieuse et fouineuse, autant d’adjectifs qui étaient bon à prendre tant que c’était pour mieux la descendre. Victoria aurait pu se plaindre de cette situation. Notamment auprès de ses frères, surtout Rhys. Mais non. Elle souriait de cette réputation car, elle savait pourquoi on ne l’aimait pas. Dans le fond, ils avaient tous peur d’elle, la pauvre brebis égarée qui semble prendre de l’assurance au fil du temps. Peur qu’elle les prenne en grippe, peur qu’elle les attaque et peur qu’elle vienne à fouiner dans leurs petites affaires personnelles pour y découvrir quelque chose qu’ils auraient préféré garder pour eux. Mais ils étaient bien trop populaires pour déclarer de tels propos. Cependant, Victoria avait apprit à maitriser l’art et la technique du chantage. Il fallait avouer que c’était terriblement plaisant. Victoria Blythe avait le gratin de son lycée entre ses mains et c’était le début de ses règles à elle. Elle s’en amusait, elle en jouait. Ils étaient des pantins et elle les maitrisait. Soit ils l’écoutaient, soit elle les écrasait. Les règles étaient plutôt simples. C’était sa revanche sur ce qu’elle avait pu vivre ses premières années de solitude. Alors des scrupules, elle n’en avait pas. Dans le fond, c’était une des rares choses qui réussissait à l’occuper car elle se sentait toujours meurtrie. Le temps avait passé et elle n’avait toujours eut aucune nouvelle. Alors, sa détresse mélangée à sa vengeance et sa colère, elle en faisait payer les autres le prix fort. Comme s’ils étaient responsables de son départ. Il avait été la personne la plus importante pour elle et on le lui avait arraché. Victoria ne pouvait pas oublier ce détail. Le départ de Neal avait été le déclenchement d’une nouvelle ère. Celle où elle se retrouvait confrontée au monde extérieur. Ayant toujours été bercée dans un cocon, ce fut assez brutal pour elle, comme retour à la réalité. Mais le côté positif était qu’elle en était ressortie encore plus forte. Blessée mais forte. Pour une fille, elle réussissait plutôt bien à retenir ses émotions et sentiments. Elle n’avait jamais été une pleurnicharde, de toute façon, ayant eut l’habitude de mettre directement les pieds dans le plat. Elle ne craquait pas à la moindre fissure. Tout du moins, pas publiquement. Beth l’avait déjà traité de garçon manqué. Avoir deux frères aidait beaucoup et voulant à tout prix montrer qu’elle n’était plus la petite princesse d’autrefois la motivait. Alors bien sûr, au retour de Neal, ça avait été le chamboulement. L’un autant que l’autre ne emblait pas coopérant à baisser les armes en premier. Sans compter leurs changements de caractère, de comportements et des sentiments, qui semblaient faire ou refaire surface, qui semaient un peu plus le trouble entre eux. Ils n’étaient plus des enfants mais des adultes à en devenir. Et pourtant, suivre pour mieux fuir et vice-versa n’était pas un excellent exemple de maturité. Mais ils avaient eut besoin de temps pour comprendre ce qu’ils arrivaient. Besoin de s’adapter de nouveau à l’autre, d’accepter la personne que chacun était devenue. Mais au jour d’aujourd’hui et après un an de relation, Victoria se demandait s’ils ne s’étaient pas un peu trop précipités, fait preuve d’inconscience et s’être laissé emporter par leurs sentiments respectifs. Bien sûr, elle ne renierait pas l’année qu’elle avait passé avec lui. Même si elle le voulait, elle ne pourrait pas. Mais elle aimerait qu’il la renie maintenant, qu’il se mette à la détester pour X raison. Les choses seraient tellement plus simples s’ils n’avaient pas cette attirance magnétique entre eux. Seulement, la jolie blonde ne voulait pas le voir. Elle ne voulait pas comprendre qu’elle l’avait amené avec elle autre chose que pour s’assurer qu’il n’irait pas faire de bêtises ailleurs. Qu’il n’y avait pas d’explications cachées derrière cette excuse. Elle ne voulait pas s’avouer jalousie rien que de l’idée de Neal avec une autre. Elle tenait à croire qu’elle pouvait vivre sans lui. Et elle avait espéré qu’il en était de même pour lui. Mais avec ce qu’il lui avait déclaré, il était clair qu’il ne l’avait pas oublié, malgré ses essais. Victoria s’était largement rapprochée d’Aiden, le rendant plus qu’un ami à ses yeux, notamment parce qu’elle se sentait tout de même un peu trop seule et qu’elle avait un certain besoin d’affection. Mais Aiden n’était pas Neal et elle savait que son esprit partait souvent ailleurs quand elle était avec lui. Dire que le spectre du jeune Rowlands ne lui a jamais traversé l’esprit dans ses moments de tendresse avec son copain serait mentir. Cela serait assez vexant pour Aiden s’il venait à l’apprendre mais, dans le fond, ça ne devait pas plus le surprendre que cela. Mais Victoria se révoltait à chaque fois intérieurement contre elle-même. Un vrai combat acharné se faisait mais ce n’était absolument rien face à la situation actuelle. La jeune Blythe était soucieuse de voir Neal dans cet état, n’appréciant guère qu’il soit aussi mal que lors de son départ. Comme si c’était un véritable supplice pour lui d’en parler. Toujours face à lui, Victoria se sentait trop impuissante pour tenter un geste de réconfort envers lui. Elle était la mieux placée pour comprendre le ressenti de Neal face à ce seul souvenir. Alors, ce fut sans un geste et sans un bruit qu’elle laissa poursuivre. « En faites, c‘est un peu dur à expliquer, mais depuis des générations ma famille pratique une ancienne coutume. » Une ancienne coutume ? Victoria ne semblait pas comprendre mais porta un regard affolé vers Neal quand elle le vit se lever. Mais son demi-sourire dissipa rapidement l’idée d’un quelconque départ venant de sa part. De quel coutume pouvait-il bien parler ? Visiblement, cela devait être peu courant car Neal semblait aller sur des œufs pour les explications. Son regard dans celui du jeune homme, il pouvait aisément y lire de l’incompréhension, de l’interrogation et… de la curiosité. La demoiselle avait une curiosité qui se montrait assez aiguisée, qu’elle avait tenté de dompter au fil des années. Malheureusement, c’était toujours plus fort qu’elle, il fallait qu’elle sache tout. Dès que quelque chose clochait, elle voulait absolument savoir pourquoi. Ce n’était pas pour rien qu’elle était passée experte dans l’art de la discrétion, de l’espionnage et des entrées en infraction sans alarmer le voisinage. De toute façon, elle n’avait jamais rien fait de mal ; elle ne volait pas, elle ne tuait pas, elle ne torturait pas, elle fouillait juste. Ce n’était pas un crime en soi, n’est-ce pas ? « Celle de marié leurs enfants à une personne qu‘ils connaissent, des amis, voisins ou pas spécialement et venant d‘une famille noble. C‘est totalement interdit de nos jours, et pourtant… Ses tests proviennent de sources plus ou moins sûr, à conditions qu‘on y croit. » Neal s’était mis à tourner en rond dans la chambre alors que Victoria hésitait entre faire les gros yeux ou froncer les sourcils. L’un dans l’autre, elle était surprise. Non, elle était carrément choquée. Mais dans quel monde vivait la famille de Neal ? L’époque des mariages arrangés était bannie depuis longtemps, normalement. Marier ses enfants juste pour préserver un héritage familial, c’était carrément insensé et inhumain. C’était priver ses enfants à avoir la vie qu’ils souhaitent, à faire leur propre parcours et à être fiers d’eux-mêmes. Mais ayant une certaine connaissance de la famille Rowlands par ses expériences personnelles, Victoria n’était pas surprise venant du chef de cette même famille – qui ne l’avait jamais vraiment apprécié, de toute façon. La jeune Blythe ignore si elle aurait pu supporter une telle condition. Sûre qu’elle aurait sûrement fait la même chose que Neal. Partir. Mais les choses commençaient à s’éclaircir peu à peu, levant un voile plutôt important aussi bien pour l’un que pour l’autre. « C‘est là-bas, que j‘ai rencontré Cudy Butterfly et pour cette unique raison de coutume. J’étais trop jeune pour concurrencer mon père… » Evidemment. Qui oserait tenir tête à son père à douze ans à peine ? Le père était toujours celui que l’on craignait le plus entre les deux parents. On avait toujours cette peur que notre mère aille lui répéter la bêtise qu’on venait de faire car on ne voulait pas qu’il nous frappe ou nous dispute d’une voix qui faisait toujours trembler et pleurer quand on est très jeune. Victoria ne pouvait pas blâmer Neal. Même si elle avait toujours été proche de son père, jamais elle aurait pu songer lui tenir tête. Surtout pas à douze ans. « …mais, je suis finalement revenu ici. Bien sûr, pas avec son accord. » La jolie blonde baissa la tête tout en souriant légèrement. Pour elle ? Elle ne savait pas réellement mais c’était plutôt plaisant à se le dire. Après tout, il était partit du Michigan, échappant aux griffes de son père et bernant toute sa famille en mettant au placard cette histoire de coutume pour revenir à Miami, dans son ancien quartier, et non ailleurs. Alors oui, elle avait déjà songé à ce qui avait pu pousser Neal à revenir à Ocean Grove. Forcément, toutes les hypothèses étaient bonnes à prendre. « Si au départ, je ne sais pas comment Cudy m‘a retrouvé, ni la raison réelle; aujourd‘hui, j‘ai besoin d‘elle. Enfin, pas pour les raisons que tu vas imaginé… » Victoria aurait besoin de plus d’éléments qu’un simple ‘pas pour les raisons que tu vas imaginer’. Même s’il avait eut raison de le rajouter, puisque la jeune fille aurait pu commencer à avoir mille et une hypothèses. Alors, face à cette petite incohérence, elle fronça des sourcils, finalement. Neal avait simplifié les choses mais quelques points restaient un peu sombres. Cependant, une question lui trottait dans la tête. Plutôt simple mais qui pourrait un peu plus la rassurer. Alors la jolie blonde s’extirpa du lit pour se diriger vers lui. « Donc, entre toi et Cudy… » ‘il n’y a rien ?’ voulait-elle continuer. Mais elle en avait visiblement pas le courage. Cependant, devant sa voix hésitante, Neal pouvait facilement imaginer la fin de la question – il avait souvent fini ses phrases donc cette question devrait être un jeu d’enfant pour lui. Ses doigts s’entremêlaient entre eux et elle était presque gênée de demander une telle chose. Arrivée derrière lui, Victoria observa dans la même direction que Neal par dessus son épaule. Dans ces pensées, son visage eut soudain une moue de dégoût. « C’est assez barbare comme pratique. Comme si on vous privait de libertés. Je savais que ta famille était spéciale mais à ce point… Et puis, cette histoire de tests ! Vous n’êtes pas non plus des rats de laboratoires ! » On pouvait dire que ça la révoltait. Revenant à la scène actuelle, Victoria regarda Neal avant de le contourner pour se poster en face de lui. Elle glissa sa main sur la joue du jeune homme. « Je suis désolée, Neal. Comment tu pouvais croire que tu me perdrais à cause de ça ? Ce n’est pas de ta faute. Tu as été contraint, t’étais jeune et tu ne pouvais pas faire autrement. Tu aurais dût me le dire avant. » Elle était sincèrement peinée pour lui. Un amer arrière goût de culpabilité la prenait soudainement. Après tout, la jolie blonde venait de comprendre que Neal n’avait pas été libre de ses choix et que tout lui avait été imposé depuis le début. Ce n’était certainement pas une situation facile à vivre. Mais dans un sens, elle restais persuadée qu’il aurait dût le lui dire plus tôt. Mais le mal était fait et on ne pouvait pas revenir en arrière. Sa main toujours sur sa joue, la jeune Blythe se mordilla légèrement la lèvre avant de relâcher son bras. « Et pourquoi tu as besoin d’elle, au faites ? » Sa voix était curieuse, ses bras croisés ; elle pouvait toujours espérer qu’il continue sur sa lancée, n’est-ce pas ?
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Lun 26 Juil 2010 - 22:46 | |
| Dans la pièce il commençait à faire froid. Du moins, Neal avait l‘impression que son corps était plus chaud que la normale, face à la température ambiante, ce qui lui donnait cet impression de froid. Nous n‘étions pas en hiver, et même en plein mois de février, il n‘était pas du genre à se plaindre du froid. Souvent, il avait chaud, et traînait chez lui en tee shirt sans forcément que le chauffage ne marche beaucoup. Donc oui, cela pourrait l‘étonner qu‘il est froid en plein mois de juillet. Peut-être étais-ce la fatigue, l‘énervement, et la turbulence de sa vie actuelle - étant un vrai désastre. Néanmoins, il n‘y attacha pas tellement d‘importance, car être avec Victoria lui était bien plus agréable que de se plaindre de la froideur. Il n‘est pas frileux non plus. C‘est un mec, point final. Adossé contre le rebord de la fenêtre, son regard était perdu, mais à la fois indéniablement attiré par la vie extérieur. Il n‘en connaissait pas les raisons, ou plutôt, il essayait de se les cacher. Mais dans le fond, il n‘était peut-être pas encore prêt à être regardé comme Victoria le faisait. Un regard de stupeur, de haine, d‘incompréhension, de dégoût. Il n‘en avait pas envie, ni le courage. Mais il avait voulu passer au dessus de ça, il avait voulu s’obligé à affronter son regard et ses questions. Au final, pour une raison inconnue. Pourquoi était-il arrivé aujourd‘hui et pas avant - malgré ses tentatives ? Il ne le sait pas lui-même. Peut-être la peur de la perdre. Si jusque la, il n‘avait pas prit conscience qu‘elle voulait réellement tourner la page, la voir embrasser un autre homme, sans gêne, devant lui; l‘avait certainement poussé à paraître de cette sorte. Touchant, et tendre à la fois. Retrouver le Neal Rowlands, d‘il y a un an, juste pour une soirée. Celui qui n‘avait peur de rien, ni de personne. Lui qui était passionné, et drôle. Souriant, et solitaire. Têtu et taquin. ‘‘ Donc, entre toi et Cudy… ’’ Le regard toujours porté vers l’extérieur, un sourire d’amusement se dessina sur ses lèvres. Elle ne voudrait jamais l’avouer, mais dans le fond, elle lui ressemblait sur certains points. Elle n’a toujours pas tourné la page. Déjà, tout à l’heure, quand elle lui a soigné sa blessure sur sa lèvre, il avait ressenti toute la douceur et la tendresse dans ses gestes, son regard, par le son de sa voix. Et puis la manière dont elle a prit sa défense face à Aiden. Ce n’était peut-être pas grand-chose pour elle, mais énormément à ses yeux. Quelque part, cela le réconfortait. Mais peut-être pas totalement, du moins il ne savait plus trop où il en était dans son couple. Il savait qu‘il l‘aimait plus que tout, et qu‘elle sera toujours la seule, à ses yeux. Mais il n‘arrivait pas à le lui dire, il ne voulait pas précipité les choses, ni se montrer trop attaché à elle. Il aurait probablement apprécié être indifférent à elle, ou qu‘elle le soit à son tour. Néanmoins, malgré tout, l‘espoir n‘était pas mort, ce quelque chose régnait toujours entre eux, comme deux aimants. Posant son doigt sur la vitre, qu‘il laissa tomber, en effleurant cette dernière, il lui répondit, d‘une voix calme, et possédant aucune hésitation sur ce que Victoria avait voulu dire. « Entre Cudy et moi, il n‘y a rien… Commença-t-il, visiblement pas surpris qu‘elle le demande avant de poursuivre, sur le même ton neutre et calme, rien du tout. C'est toi que… j'aime » Il s'arrêta avant même de finir sa phrase, détournant le regard. A part, effectivement qu’il devait jouer un rôle, et que d’une certaine façon, il aimait ça. Ne nous le cachons pas, Neal est une personne froide, et plus ou moins orgueilleux. En voulant repousser sa dite futur femme, il avait l’impression d’être important à ses yeux. Ne dit-on pas que quoi qu’on parle de nous en bien ou en mal, l’important est qu’on parle de nous ? C’est bien une phrase qui le caractériserait. Pourquoi ? Tout simplement, parce qu’il n’a pas un bon fond. Ce n’est pas une personne facile à approcher, ni à apprécier. Il fait tout pour se faire détester des autres habitants, et pourtant grâce à cela, on parle de lui. On y attache une minime importance qui fait qu’il existe encore aux yeux des autres. Ce garçon autrefois turbulent, provocateur, arrogant, jouant avec les sentiments de ses petites camarades restent malgré tout, dans l’esprit des grands, et dans la peur de ses copains. Et même, après sept ans d’absence, beaucoup auraient voulu le frapper d’être revenu. Nombreux souvenirs sont revenus à la surface, des paroles blessantes, et de l’indifférence qui leur portait. Dans le Michigan, il s’était tout d’abord montré patient, et à l’écoute. Néanmoins pas très coopérant, et plutôt solitaire. Certains tentaient même de savoir pourquoi il avait une peau mate, face à la peau blanche du reste de sa famille. Il s‘est battu de nombreuses fois, avant de comprendre que cela ne servirait à rien. Montrer sa douleur, et sa peine ne les laisserait qu‘en extase un peu plus. Et puis Cudy est apparue dans sa vie. Immédiatement, ils sont rester ensemble. Elle le regardait dessiner, ou jouer tout deux aux jeux vidéos. Ils avaient douze ans aussi bien l‘un que l‘autre. Elle, la plus jolie des princesse de la ville. Lui, le cow boy solitaire. Il n‘était pas comme les autres, et il n‘en avait pas envie. Alors il restait à l'écart de tous. ‘‘ C’est assez barbare comme pratique. Comme si on vous privait de libertés. Je savais que ta famille était spéciale mais à ce point… Et puis, cette histoire de tests ! Vous n’êtes pas non plus des rats de laboratoires ! ’’ Son amie avait raison. Pourtant, il ne trouvait pas grand-chose à redire. D’une certaine façon, il ne pensait plus comme elle. Dire qu’il comprenait ses parents serait mentir, mais avec le temps, et avec les explications de ses parents, peut-être avait-il pris conscience de l’importance qu’il avait. Même si il n’a jamais rien demandé à son père - hors mi sa liberté, chose qu’il a toujours eu pour vivre dans la rue depuis gosse - son père voulait qu’il prenne la suite de la société. Neal s’en servait uniquement pour rendre vert de jalousie son frère. Andrei n’a jamais supporté avoir moins que Neal, ou être au même niveau. Il était l’aîné, et à ses yeux il était normal et logique d’avoir plus, d’être le petit garçon sur lequel on se reposait, ou le confident de la famille. Hors, pas très malin, il avait tendance à souvent laissé échapper quelques phrases des conversations dans les fêtes familiales, ou face à d’autres personnes, seulement pour se la péter. Au fur et à mesure, ce comportement a lassé, et rare se tournait vers lui. Ce qui a laissé à Neal l’opportunité de faire ses preuves. Lui était peut-être plus tolérant, et plus malin pensait certains. En réalité, Neal est une personne solitaire, et peu bavarde. Voila peut-être la raison qui a poussé certains à lui faire confiance. Quoi qu’il en soit, il ne trahissait pas la paroles des autres. Son truc à lui, c’est d’endormir, et de faire parler. D’obtenir des tas d’informations, pas toujours juste. Mais au moins d’avoir les yeux et les oreilles partout. Une fois les détails reçu, il pouvait quand il le désirait faire un coup de grâce. Généralement, Neal attends avant de balancer des informations capitales, parce que son truc à lui, c‘est de se faire passer pour une victime, jouant terriblement sur son visage enfantin, son corps de rêve, et son bon fond qu‘on voit en premier chez lui. « Au final, je ne m‘en plains pas. Je dirai même que c‘est normal. Peut-être parce que j‘y baigne depuis presque dix ans. Même si ça me révolte et que je veux tirer un trait dessus. Et j‘y suis peut-être pour quelque chose, tu sais… Ce n‘est pas nouveau, à force d‘aller à gauche, à droite, son père a préféré prendre les devants en lui imposant une femme qui selon lui recueillait tous les critères nécessaires. C‘était ce qu‘il pensait du moins, Non Victoria. Ses tests ne sont pas fait pour cette raison. C‘est simplement des questions sur la manière dont on voit la vie, ce qu‘on pense sur certaines choses. Et mes parents ont retenus la candidature de Cudy, comme ils auraient retenus une autre candidature. Un peu comme vos débiles questions dans vos livres pour filles, ‘suis-je faite pour vivre le grand amour cet été ?’ » La comparaison était grossière, mais cela lui permettait de se détendre un peu. Voila pourquoi, il eut un petit rire après avoir terminé sa phrase. Peut-être que Victoria serait emmené à penser qu‘il défend ses parents. Et c‘est effectivement le cas. Il peut tenter de les renier, il peut se disputer avec eux. Mais il ne pourra jamais les attaquer face à d‘autres personnes, alors qu‘ils ne sont pas la. Se serait être lâche et hypocrite. Chose que Neal Rowlands ne sera jamais ! ‘‘ Je suis désolée, Neal. Comment tu pouvais croire que tu me perdrais à cause de ça ? Ce n’est pas de ta faute. Tu as été contraint, t’étais jeune et tu ne pouvais pas faire autrement. Tu aurais dût me le dire avant. ’’ Malgré le fait qu‘elle posa son doigt sur la joue du jeune Indien, celui-ci n‘y faisait pas tellement attention. Pourtant, il ferma un instant les yeux, et finit par se reculer. Son regard se déporta sur la jeune femme quelques secondes plus tard. « Et puis même si je te l‘avais dis, ça n‘aurait servit à rien. Tu aurais du tourner la page, à onze ans, dit-il en serrant ses poings, le regard sombre, la voix dure. Tu n‘as pas à être désolée, à l‘époque tu ne le savais pas, et même quand je suis revenu dans le Michigan, j‘ai essayé de te le dire. Mais Cudy est arrivée, et avec sa présence j‘avais peur qu‘elle s‘en prenne à toi, ou que tu crois des choses, qui sont fausses. Je ne suis pas arrivé à te l‘avouer, c‘est entièrement ma faute ! » Oui c’est entièrement sa faute. Il se sentait coupable de ce silence, même si il referait exactement la même chose, si c’était à refaire. Et il attendrait le dernier moment pour tout lui avouer. Exactement comme aujourd’hui. ‘‘ Et pourquoi tu as besoin d’elle, au faites ? ’’ La curiosité est un vilain défaut Victoria. Pourtant, il la reconnaissait bien. Ce fût pourquoi, dans un sourire, il lui répondit, d’un naturel à en effrayer plus d’un. « Elle est la mère de mon fils. Se convainc t’il à dire dans une grimace, douloureusement. Elle est dans la même galère que moi, Victoria. Même si je suis odieux avec elle, même si rien n‘est de sa faute - je l‘ai depuis le début accuser à tord. » Il ne reconnaîtrait jamais ses tords face à la jeune Butterfly, soyons honnête. Il avait beaucoup de chose à se reprocher. Et il était bien trop fière pour osé avouer qu‘il n‘avait pas le bon comportement avec elle. Il savait qu‘il devrait être différemment, mais face à Cudy, il n‘y arrivait pas. Certainement parce qu‘elle le provoquait toujours un peu plus, le faisant craquer. Il aurait aimé dire à Victoria la fin de son histoire avec Cudy. Le chantage de son père, la grosse somme qu‘il attendait pour avril 2012. Mais à quoi bon ?! N‘en avait-il pas dis assez ?! « Et puis… Rien de bien grave, oublie ça. Je suis terriblement désolé de t‘occuper l‘esprit avec ça. Tu dois avoir de plus gros souci. » Avoua-t-il, conscient que ce rapprochement serait plus douloureux à rompre qu‘autre chose. Mais il avait besoin de la sentir près de lui, même si il tentait d‘éviter d‘avoir ce genre de pensées. Sa main se déplaça jusque vers le bras de la jeune femme, à quelques centimètres de lui. Toujours dos appuyé à la fenêtre, son attention était entièrement porté sur Victoria. Et sa main alla caresser le long de son bras, d‘une manière douce et enfantine. Il avait toujours appréciait sa présence, et même à vingt et un ans, il avait besoin d‘elle, bien plus qu‘Aiden, nul doute la dessus. |
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| (#) Sujet: Re: BLACK HOLES ★ victoria & neal Jeu 29 Juil 2010 - 1:58 | |
| « Entre Cudy et moi, il n‘y a rien… rien du tout. C'est toi que… » Victoria aurait aimé qu’il lui dise le fond de sa phrase mais elle ne le soulignera pas, jugeant qu’il lui en avait assez dit comme cela. Elle était plutôt rassurée, il fallait l’avouer. Certainement que la réponse inverse l’aurait profondément chamboulée et remise totalement en question. Peut-être qu’elle ne l’aurait pas comprit. Sûrement qu’elle l’aurait très mal prit. Enfin, intérieurement parlant. Si Neal avait été attaché à Cudy, il en avait l’entier droit ; après tout, ils n’étaient plus ensemble. Chacun était libre de faire ce qu’il souhaitait. Elle-même s’était mise en couple avec Aiden alors pourquoi ne ferrait-il pas de même ? Cependant, comme il le lui avait dit juste avant, il n’avait pas réussi à tourner la page. Cette longue histoire dont ni l’autre ni l’autre ne semblait résoudre à y mettre un point final. Malgré leurs deux précédentes conversations plutôt mouvementées vers avril et mai, ils n’arrivaient visiblement pas à se détacher l’un de l’autre. Victoria savait que les choses se seraient passées différemment et peut-être plus simplement si l’un avait un caractère plus facile que l’autre. Hors, ce n’était pas le cas, malheureusement. Si l’un se montrait froid, l’autre aussi. Si l’un se dévoilait plus tendre, l’autre aussi. Et ainsi de suite. Ce n’était pas que physique mais aussi, et surtout, psychologique. En même temps, avoir grandit ensemble aidait à avoir cette connexion qui pouvait en désarmer plus d’un. Et qui semblait les avoir rendu terriblement vulnérables et seuls pendant sept longues années. Combien de fois avaient-ils éclaté de rire juste en se regardant devant l’air incrédule de leur interlocuteur ? Suffisamment pour que certains finissent par prendre la mouche et les laisser dans ce fou rire qu’eux seuls comprenaient. Ils avaient été très souvent sur la même longueur d’onde, jusqu’à ce que ça les bouffent littéralement. Même si cela pouvaient être prit comme des qualités et des preuves d’attachement envers l’autre, la jalousie et la possessivité s’étaient révélées comme être de très vilains défauts. Certainement que la jeune Blythe aurait été jalousie face à une réponse contraire. Même si elle, contrairement à Neal, préférait le garder pour elle. La jalousie du jeune homme n’a jamais été une réelle surprise, de toute façon. Elle la connaissait depuis toute petite. Mais il ne le lui avait jamais clairement dit. De toute manière, Victoria n’avait pas eut besoin qu’il le lui dise, même si c’est particulièrement flatteur et rassurant ; les gestes parlaient pour lui, tout comme ses paroles. « Dégages de là, morpion ! » Neal avait déboulé telle une boule de nerfs entre sa jeune amie et le cavalier d’une danse de cette dernière. Dan lui avait gentiment proposé alors que Victoria s’était retrouvée toute seule près du buffet. Dan était dans sa classe et elle l’aimait bien alors pourquoi lui dire non ? De toute façon, ce n’était pas à dix ans qu’on avait les idées mal placées. Et elle s’ennuyait. Alors tout était réunis pour qu’elle accepte. Même si la danse était un slow, Dan trouvait le moyen de faire rire sa cavalière. Tout se passait très bien avant que Neal débarque pour les séparer sauvagement. Posté dos à Victoria, il regardait son ennemi du moment de façon noire et dure, comme s’il allait lui sauter dessus – ce qui ne serait pas surprenant venant de lui. Dan ne semblait plus où se mettre, sûrement surpris par cette intervention, tandis que la fillette s’était mise devant lui pour faire face à Neal, les mains sur les hanches et le regard sévère. Elle était furibonde. « Tu fais quoi, Neal ? On fait que danser ! C’est pas interdit ! » Le garçon quitta son attention envers Dan pour la porter sur Victoria. Il eut une grimace qui traversa son visage tout en passant sa main derrière sa nuque. « Vicky, il… C’est un garçon ! » Cette dernière haussa un sourcil. « Comme si je n’avais pas remarqué ! Et alors ? » Neal grommela dans sa barbe avant de reculer d’un pas et baisser la tête. « Fais ce que tu veux. Mais s’il te fait quoique ce soit, viens pas pleurer sur mon épaule ! » Fuyant le regard émeraude de sa meilleure amie, le garçon tourna les talons et se perdit dans la foule, qui avait les yeux naturellement portés sur eux. La jeune Blythe ferma les siens avant de se retourner vers son cavalier. « Il est chiant, parfois. On peut… » Seulement, Dan recula d’un pas alors qu’elle s’approchait, tout en secouant la tête et les mains. « Je... Désolé, Victoria. » La blondinette le regarda partir, impuissante, avant de courir à la suite de Neal. « Je vais le tuer ! » pensait-elle, durement. Il ne cessera donc jamais de les faire fuir ?
Au final, même si elle le maudissait quand elle avait dix ans, Victoria aurait préféré subir la fuite de ses prétendants face à la jalousie de Neal que la perte totale de ce dernier. Elle-même n’avait jamais été indifférente face aux filles qui s’approchaient un peu trop de lui. Quand ils étaient ensembles, c’était pire. Pour ce coup-ci, elle avait entièrement le droit d’aller voir les demoiselles en question pour bien souligner le fait que Neal était à elle et à personne d’autre. Dans le fond, elle n’imaginait pas l’idée de le partager. C’était sûrement pour cela qu’elle ne supportait pas Dakota, auparavant. C’était comme s’il lui prenait son meilleur ami, prenant alors le risque que Neal le préfère à elle – Dakota était lui aussi un garçon, après tout, il n’avait pas les mêmes activités qu’avec elle. Mais à l’heure actuelle, elle n’avait plus aucun droit sur lui. Victoria ne savait même plus si elle devait le considérer comme son meilleur ami. Après tut, depuis le retour du jeune homme, il n’avait vraiment agit comme tel. Celui qu’elle considérait comme son meilleur ami était partit depuis neuf ans déjà. Maintenant, elle ne savait plus comment le prendre, où le placer, comment le nommer. Il avait été tellement de choses pour elle qu’il était clair qu’il n’était pas un ex banal. Alors la réponse avait soulagé la jeune fille, qui l’observa les bras croisés, d’un œil patient. « Au final, je ne m‘en plains pas. Je dirai même que c‘est normal. Peut-être parce que j‘y baigne depuis presque dix ans. Même si ça me révolte et que je veux tirer un trait dessus. Et j‘y suis peut-être pour quelque chose, tu sais… » Victoria ne voyait pas en quoi il en était responsable d’un mariage arrangé. Qui pouvait l’être ? Ce n’était qu’une condition que les parents imposaient à leurs progénitures. Ce n’était pas normal autant que ce n’était pas de sa faute. Après, il est clair que si Neal entend parler de ces histoires depuis gosse, ce n’était pas étonnant qu’il trouve cela plutôt normal. Même si elle n’était visiblement pas du même point de vue que lui, Victoria préféra garder cela pour elle. Cela ne servirait pas à grand chose de débattre là-dessus, de toute façon. Au moins, le jeune homme n’était pas ravi de cette condition donc il ne semblait pas avoir besoin de son aide pour voir que ce n’était pas la meilleure des choses qui lui était arrivée dans la vie. Déjà que Neal ne portait pas franchement sa famille dans son cœur – inutile qu’il le nie – cela n’arrangeait pas les choses dans leurs relations familiales, c’était sûr. « Non Victoria. Ses tests ne sont pas fait pour cette raison. C‘est simplement des questions sur la manière dont on voit la vie, ce qu‘on pense sur certaines choses. Et mes parents ont retenus la candidature de Cudy, comme ils auraient retenus une autre candidature. Un peu comme vos débiles questions dans vos livres pour filles, ‘suis-je faite pour vivre le grand amour cet été ?’ » La jeune fille arqua un sourcil, faussement vexée de voir comment Neal traitait les test qu’elle faisait quand elle était plus jeune avant de lâcher un léger rire. Elle ignorait si Neal en avait fait exprès mais si cela pouvait réchauffer un peu la pièce, elle n’était pas contre. Victoria avait plutôt bien compris l’idée des tests avant qu’il ne commence ses explications et, même après, elle ne changeait pas de point de vue. On voulait tester ce qu’ils avaient dans le crâne pour ensuite faire des assemblages et les voir s’accoupler. Un peu comme des animaux. A la différence près que ce n’était pas naturel chez les hommes. On les forçait. On les forçait à être avec quelqu’un qu’ils ne connaissaient pas, qu’ils n’aimaient peut-être plus pour le restant de leur vie. C’était pire. Et cruel. Neal méritait tellement mieux que cela. La jolie blonde restait donc camper sur ses positions, même si le jeune Rowlands ne semblait pas trouver cela particulièrement perturbant et encore moins choquant. « Et puis même si je te l‘avais dis, ça n‘aurait servit à rien. Tu aurais du tourner la page, à onze ans. Tu n‘as pas à être désolée, à l‘époque tu ne le savais pas, et même quand je suis revenu dans le Michigan, j‘ai essayé de te le dire. Mais Cudy est arrivée, et avec sa présence j‘avais peur qu‘elle s‘en prenne à toi, ou que tu crois des choses, qui sont fausses. Je ne suis pas arrivé à te l‘avouer, c‘est entièrement ma faute ! » Victoria roula des yeux ; il n’allait pas recommencer, quand même ? « Combien de fois faut-il que je te dises que je n’ai plus 10 ans ? Je ne suis pas fragile. Ce n’est pas Cudy, fiancée ou non, qui allait me faire peur, Neal. » C’en était presque désespérant. Nealt allait devoir comprendre par lui-même qu’elle n’était pas faite en sucre et qu’elle pouvait supporter des attaques sans s’effondrer sinon, elle serait obligée de le lui faire comprendre de la manière forte en provoquant le feu. Elle avait déjà connu bien pire que la vengeance d’une femme alors qu’il arrête donc un peu de vouloir la préserver de tout. « Si tu me l’avais dit, on serait peut-être toujours ensemble. » Sa voix était faible et sa tête baissée quand elle prononça cette phrase. Bien sûr, quand il était partit, elle n’en savait pas plus que lui. Mais comment pouvait-il lui dire qu’elle aurait dût tourner la page à onze ans alors que, visiblement, lui n’a jamais réussi à la rayer de sa vie, que ce soit maintenant ou avant ? Mais si Neal lui avait confié cette histoire un an plus tôt, ils ne seraient pas séparés en ce moment même. Cependant, la jolie bonde pensait à un coup de pouce du destin, qui lui facilitait sa propre tâche. Après tout, deux mois après leur rupture, elle apprenait sa maladie. Au final, elle n’avait plus qu’à laver son amertume qui ne l’avait pas abandonné à San Francisco par l’idée réconfortante qu’elle avait permis d’épargner à Neal les aléas et conséquences futurs de sa maladie. Victoria n’imaginait même pas comment elle risquerait de finir, une fois sa maladie avancée. Elle préférait qu’on l’achève avant mais elle avait du temps avant d’en arriver jusque là. La jeune Blythe fit abstraction de ses pensées alors que Neal lui souriait. « Elle est la mère de mon fils. Elle est dans la même galère que moi, Victoria. Même si je suis odieux avec elle, même si rien n‘est de sa faute - je l‘ai depuis le début accuser à tord. » Une situation qu’elle était bien placée pour comprendre. Enfin, à quelques différences près. Neal avait un fils dont il ne semblait vouloir prendre à moitié en charge. Victoria connaissait cette situation. Seulement, son refus temporaire s’était basé surtout sur le fait qu’elle ne s’était pas encore sentie prête. Mais maintenant qu’elle avait commencé à voir le petit Jake, il fallait qu’elle tente de montrer à la hauteur. Pour lui, surtout. Alors, même si l’idée que Neal avait un enfant d’une autre ne la comblait pas de bonheur, elle ne pouvait que respecter l’idée. Victoria hocha tout simplement la tête ; de toute façon, elle n’avait d’apriori à avoir envers Cudy. La jeune Blythe serait même tentée de pousser un peu plus Neal vers elle et, surtout, vers son fils, qui avait cruellement besoin de son père. Elle-même avait loupé les premières années de la vie de Jake et, très sincèrement, il lui arrivait parfois de s’en mordre les doigts. Mais elle pensait que ça avait été la meilleure des solutions pour le petit – et aussi pour Dakota et elle. Ils étaient bien trop jeunes, puérils et haineux l’un envers l’autre pour réussir à s’occuper d’un bambin. Sans compter des regards des habitants. Oui, sa vie aurait été foutu et Dakota aurait mieux fait de la remercier de lui avoir épargné cette tâche lourde en responsabilité. « Et puis… Rien de bien grave, oublie ça. Je suis terriblement désolé de t‘occuper l‘esprit avec ça. Tu dois avoir de plus gros souci. » Alors qu’il portait sa main sur son bras, Victoria haussa négligemment les épaules. « Disons que ça change un peu de mes problèmes habituels. » Dit-elle, d’une voix douce tout en souriant légèrement. Pour une fois qu’elle n’était pas en train de penser à ses futures déréglages psychologiques. De plus, les problèmes de Neal avait toujours tendance à l’intéresser et encore plus maintenant, ce qui n’était pas surprenant. Victoria baissa la tête là où Neal lui caressait doucement le bras avant de lui prendre la main pour l’entrainer avec elle vers le lit. Une fois allongés, la jeune fille bailla légèrement avant de se mettre sur le côté pour regarder le jeune homme et glisser ses doigts entre les siens. « Merci Neal. Pour ta confiance. » Elle eut un léger sourire avant de fermer les yeux. « Tu n’as pas pu réussi à tourner la page à douze ans que moi. Tu n’es pas revenu par hasard, Neal. J’en suis sûre. » Chuchote-t-elle, sa voix se fit peu à peu lointaine, alors que sa main faisait pression sur celle de Neal. Elle plongea dans les bras de Morphée avec son fin sourire, la présence du jeune Rowlands la rendant confiante et rassurée. Victoria n’attendait aucune réponse de sa part. C’était juste l’impression qu’elle avait.
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