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 WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE

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Message(#) Sujet: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyDim 16 Mai 2010 - 19:32




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WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES.
ALFIE T. BRADDOCK & MARY J. BRADDOCK

Alfie avait passé la journée complète en mer, mais n'avait pas vu le temps passer, comme toujours lorsqu'il était sur son bateau. Cette fois, pourtant, il était vraiment en retard. Sa femme n'avait pas voulu qu'il parte parce que le temps était orageux, mais il ne l'avait pas écouté et il avait eu raison de le faire. En effet, les nuages gris étaient restés gris et si quelques gouttes de pluie étaient venues ternir sa journée, il n’y avait eu aucun signe d’orage. Alfie avait beau être impulsif, il n’était pas stupide et jamais il ne serait resté sur l’eau si ça avait été le cas. Mais il connaissait sa femme et il n’était pas sans savoir qu’elle serait en colère face à l’heure tardive à laquelle il se ramenait. Il devait bien être 22h environ et lorsqu’il poussa la porte de la maison ce soir-là, il poussa un soupir de soulagement. La lumière était éteinte et le silence régnait. Alfie dut toutefois calmer Sparky puisque ce dernier, en pénétrant dans la maison, courut un peu partout, comme à chaque fois qu’il revenait d’une virée en mer. Le vieil homme lui tendit une gâterie et le chien disparut pour la manger dans son panier. Il retira sa veste et la posa sur le dossier de la chaise de cuisine avant de se servir un verre d’eau.

Il avait retiré ses chaussures un peu boueuses et les avait laissé sur le tapis de l’entrée, et ce ne fut que lorsqu’il se retourna qu’il sursauta. Sa femme se tenait au milieu du couloir, apparemment furieuse. Sparky délaissa son panier afin de venir saluer à sa façon la maîtresse de maison et Alfie eut un sourire amusé en sachant pertinemment que le chien ne comprendrait jamais. Ça ne servait à rien de tenter de se faire aimer quand on avait commis une bêtise. Pourtant, malgré tout, Alfie prenait exemple sur son fidèle ami et il espérait à chaque fois amadouer sa femme même si ce n’était pas toujours aisé. Il se dirigea donc vers elle, les vêtements encore un peu trempés, et posa ses mains de chaque côté de son visage avec douceur.
« Bonsoir ma chérie! Je suis vraiment navré si je t’ai réveillée. C’est la faute de Sparky! »
C’était toujours la faute de Sparky. Et Alfie essayait tant bien que mal d’éviter le sujet de l’heure à laquelle il venait de rentrer, se sachant assez vieux sans doute pour faire ce qui lui plaisait. Il se doutait bien que Mary ne voyait pas cela du même œil. Il déposa un baiser sur sa joue, à la commissure de ses lèvres, et s’éloigna finalement avec un petit sourire.
« Comment s’est passée ta journée? En tout cas, tes sandwichs étaient excellents! »
Les compliments pouvaient peut-être fonctionner, même s’il en doutait sincèrement. Après tout, après trente-cinq ans de mariage, elle commençait à le connaître, lui et ses histoires abracadabrantes. Il ne pouvait pas faire autrement et il espérait toutefois qu’elle ne serait pas trop dure avec lui.
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyDim 16 Mai 2010 - 20:49

Mary s'était faite belle. Elle avait enfilé une robe, mis des talons hauts et les boucles d'oreilles que son mari lui avait offertes pour son quarantième anniversaire. Elle l'attendait, comme tous les soirs. Mais ce soir-là était différent des autres, elle voulait lui faire une surprise. En effet, elle avait passé toute l'après-midi en cuisine pour préparer le dîner, elle avait préparé le repas préféré de Alfie. Cela ne voulait pas dire qu'elle cuisinait mal habituellement, au contraire. Mais le plat était froid a présent, et déjà emballé dans une barquette en plastique qui avait fini au réfrigérateur sans demander son reste. Il n'était toujours pas rentré. Elle commençait d'ailleurs à s'inquiéter, le temps n'était pas des plus cléments, la météo avait annoncé de la tempête et partir en mer était une preuve d'inconscience. Et comme d'habitude, il ne l'avait pas écoutée. Elle s'était dorénavant changée et avait décidé d'aller se coucher. Mary était du genre à ne pas s'endormir rapidement. Elle bougeait sans cesse dans le lit qui paraissait bien vide, bien trop froid. Elle alluma la lumière, attrapa ses lunettes sur la table de chevet et lut quelques minutes avant de refermer le bouquin. Impossible de se concentrer lorsqu'elle angoissait. Et s'il ne revenait pas ? Non, pourquoi imaginer des choses pareilles. Il s'en sortait toujours, il connaissait si bien la mer.

Mary allait s'assoupir lorsque Sparky aboya soudain. Était-il obligé de toujours courir après les chats du quartier ? Il se faisait vieux, il n'avait plus l'âge pour s'amuser au chien et au chat. Elle se leva à contre-cœur, et ses pantoufles aux pieds, descendit à la cuisine pour calmer l'animal. Elle s'arrêta net : Alfie était enfin de retour. Voilà pourquoi Sparky l'avait réveillée. Elle fronça les sourcils, croisa les bras, légèrement contrariée.
    « Bonsoir ma chérie! Je suis vraiment navré si je t’ai réveillée. C’est la faute de Sparky! »
    « Il a bon dos, Sparky. Allez, viens mon chien, viens voir maman. » déclara-t-elle sans même regarder Alfie et se dirigeant, bras ouverts, vers la bête pour la câliner.

Elle n'avait jamais réellement apprécié les animaux domestiques. Il paraissait qu'avec la présence d'un chien, elle se sentirait de suite moins seule mais cela restait à prouver. Elle s'approcha de Alfie, secoua lentement la tête et leva les yeux au ciel. Elle le regarda s'éloigner, comme s'il ne voulait pas de la conversation inévitable. Il ne s'en tirerait pas comme ça ! Mary le connaissait par cœur, après trente-cinq ans de vie commune, il était dorénavant difficile de mentir.
    « Comment s’est passée ta journée? En tout cas, tes sandwichs étaient excellents! »
    « Merci. Tu es rentré plus tôt que la fois où tu t'es fait, soit-disant, tiré de force au bar par Paolo. Avant minuit ! Je tiens à te féliciter, c'est un bon début. »

Mary aimait, comme toute personne normale, les compliments. Elle en avait entendu tellement de la part d'Alfie...notamment lors de ces situations embarrassantes pour lui, où il se cherchait des excuses plausibles. Il la faisait rire, il ressemblait à un enfant quand il tentait de se faire pardonner et elle aimait bien le faire marcher, et en profiter pour obtenir quelque chose.
    « Cela ne te dérange pas, j'espère, si Sparky dort avec moi ce soir. Enfin, je voulais dire avec nous. »

Elle lui adressa un grand sourire. Elle allait lui faire payer la soirée passée à l'attendre à la table du salon, si bien décorée avec le gros bouquet de lys au centre et les deux chandelles qui avaient fini par se consumer totalement. Finalement, c'était plus de l'amusement, et non une vengeance. Et puis, elle allait tout de même faire un sacrifice puisque le chien n'avait absolument pas le droit d'entrer dans la chambre en temps normal. Les poils sur la moquette et sur les draps lui donnaient du travail supplémentaire et Mary appréciait quand tout était parfaitement bien rangé, ordonné, nettoyé.
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyMar 18 Mai 2010 - 19:36

Alfie demeura légèrement sans voix alors qu'il s'était attendu à une tirade de reproches. Au lieu de cela, elle se contentait de caresser le chien qui s'était décidément jeté sur elle. Il ne l'avait pas vu de la journée puisqu'il était sur le bateau avec Alfie et il semblait heureux de retrouver sa maitresse. Alfie, lui, n'avait pas beaucoup d'autorité sur le chien lorsque sa femme était dans les parages et il ne s'en plaignait pas trop. Comme ça, si jamais Sparky faisait une connerie lorsqu'il était en sa compagnie, il avait toujours la vieille bonne excuse du: « C'est pas ma faute, je n'ai pas su le retenir. » Ça passait plus ou moins, bien sûr, maintenant que le chien n'était plus un chiot, mais il essayait de la ramener à chaque fois. Par contre, le ton légèrement sarcastique qu'elle employa en le félicitant d'être rentré avant minuit le fit sourire. Elle ne changerait décidément jamais!
« Je te le jure! Je ne voulais pas y aller au départ, c'est lui qui m'a forcé. Et une fois là-bas, tu sais comment c'est! Une bière, puis deux. Puis trois. Puis quatre... C'est toujours comme ça, faut pas que tu t'en fasses! Mais je te promets que cette fois, je n'avais pas vu l'heure passer et que j'étais sur le bateau. »
Il s'était rapproché d'elle et avait passé les bras autour de sa taille avant de déposer un baiser sur son front. Malgré les longues années passées en sa compagnie, il l'aimait toujours autant et il espérait que rien ne pourrait les éloigner. De toute façon, à l'âge où ils étaient dorénavant, ils étaient ensemble pour la vie! Et puis... Alfie n'avait pas l'intention d'être malveillant lorsqu'il rentrait tard et elle le savait. Même quand il allait au bar avec de vieux amis, ce n'était pas pour s'amuser en jouant les trentenaires, mais bien pour se détendre et parler un peu poissons et marées. Ça avait toujours été comme ça de toute façon lorsque Mary n'était pas avec lui et elle devait le savoir parce qu'elle ne le lui avait jamais reproché. D'ailleurs, elle n'avait jamais remis en doute l'amour qu'il lui portait et ce, même quand il disparaissait de longs mois pour naviguer. Heureusement, ça n'avait pas duré longtemps et il avait finit par revenir au bout de quelques années. Ce n'était pas qu'il avait voulu s'éloigner d'elle, mais c'était parce que c'était son travail et que ce devait être la seule chose qu'il faisait vraiment bien. Naviguer était toute sa vie. Il travaillait particulièrement bien le bois également et il aurait pu faire des meubles et des trucs dans ce genre-là à sa retraite, mais son bateau occupait encore tout son esprit. Peut-être quand il serait un peu plus vieux? Possible.

La requête qu'elle formula le laissa également sans voix. Elle voulait que le chien couche dans leur lit, avec eux? En voilà toute une surprise! Sparky, énervé, semblait avoir compris les mots qu'elle avait prononcés alors qu'il n'y avait aucune chance pour que ce soit le cas. Après tout, l'épagneul avait du mal à écouter les ordres et donnait la patte qu'une fois sur deux alors pour ce qui est de comprendre des mots supplémentaires... En même temps, les épagneuls étaient réputés pour être des chiens très intelligents et Alfie le voyait bien sur le bateau ou même en forêt quand ils chassaient tous les deux. Toutefois, lui et sa femme n'avaient pas cru bon de lui apprendre mille et uns tours. De toute façon, ils n'en auraient pas vraiment eu le temps.
« C'est bien de m'inclure parce que je ne comptais pas dormir sur le canapé! C'est inconfortable, mais on le sait bien, les femmes n'ont jamais l'occasion de s'y installer puisqu'elles dorment toujours comme des princesses dans le lit! »
Un sourire amusé et sincère vint poindre sur ses lèvres alors qu'il retirait sa chemise et la gardait entre ses mains pour la déposer plus tard dans le panier à linge sale. Il embrassa rapidement la joue de sa femme avant de la dépasser et de dire derrière son épaule:
« Je vais prendre une douche parce que sinon, tu vas encore dire que je pue le poisson! Ce serait dommage de laver les draps demain! »
Lorsqu'il sortit de la salle de bain, peu de temps après, vêtu d'un pantalon de pyjama, les cheveux encore mouillés de la bonne douche qu'il venait de prendre, il se rendit jusqu'à la chambre et se laissa tomber sur le lit avant de se faire sauter dessus par le chien, tout content de pouvoir pénétrer dans la chambre interdite.
« C'était une super idée de l'emmener! Maintenant, il ne va plus nous lâcher! »
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyMar 18 Mai 2010 - 22:18

C'était particulièrement injuste. Alfie, lui, avait toujours rêvé d'être pêcheur, de naviguer, de passer sa vie au large. Et cela, il pouvait le continuer jusqu'à la fin de sa vie. Quant à Mary, la retraite n'était pas facultative. Les élèves l'avaient toujours appréciée, car malgré l'âge avancé, elle demeurait active et attachée aux enfants. Mais elle n'avait pas eu le choix, il avait fallu cesser de travailler. Avant, elle n'attachait pas beaucoup d'importance au fait qu'Alfie partait tous les jours en mer, mais c'était différent à présent qu'elle restait la journée entière à la maison. Elle s'ennuyait. A part faire le ménage de fond en comble, cuisiner ou bien lire un magazine devant la cheminée... Certes, elle invitait des amis et des voisins à déjeuner ou à prendre le thé, mais cela commençait à la lasser. Mary se sentait de plus en plus seule. Les hommes partent pour donner une preuve de leur courage, pour leurs passions. Mais les femmes, épreuve pour épreuve, c'est leur patience qu'elles testent, l'aptitude au manque, la capacité à endurer la solitude. Et cela, Mary le savait depuis toujours. Pourtant, elle l'aimait. De temps en temps, elle se demandait pourquoi, elle cherchait des raisons, et elle en trouvait toujours.
« C'est bien de m'inclure parce que je ne comptais pas dormir sur le canapé! C'est inconfortable, mais on le sait bien, les femmes n'ont jamais l'occasion de s'y installer puisqu'elles dorment toujours comme des princesses dans le lit! »

« Oh, sur le canapé ! Cette idée n'était pas si mauvaise, tu sais. Et puis, qui te dit que je ne l'ai jamais testé ? N'as-tu jamais remarqué que tu ronfles aussi fort qu'une tondeuse à gazon ? »
Elle le regarda se diriger vers la salle de bain avec un petit sourire, et emporta le linge sale dans la buanderie pour démarrer la machine à laver. Il n'était pas question de laisser des affaires sentant le poisson dans le panier. Elle huma la chemise et fit une moue de dégoût. Pendant qu'il prenait sa douche, elle en profita pour accrocher son manteau qui trainait dans la cuisine, ranger ses bottes dans le placard et passer un coup de balai là où il avait laissé quelques miettes. Même à 22h, elle prenait le temps de faire le ménage. Heureusement que ses heures passées à nettoyer n'étaient pas comptées car cela devait être hallucinant. Alfie venait de finir de se doucher et réapparut en pyjama. Elle s'installa dans le lit, repliant le couvre-pied fraichement repassé et attrapa le chien. Elle ne put s'empêcher de faire une grimace quand Sparky s'ébroua et que des touffes de poils se déposèrent sur les draps propres. Elle prit un mouchoir en tissu sur la table de chevet, et frotta les pattes du chien pour éviter toute trace de terre ou de saleté quelconque.
« C'était une super idée de l'emmener! Maintenant, il ne va plus nous lâcher! »

« Aucun risque. Si je lui dis de ne plus recommencer, il ne le fera plus. Ce n'est pas comme toi et ton autorité légendaire ! »

Il était vrai que le chien n'obéissait pas tellement à son maitre... Malgré trente-cinq ans de mariage, jamais Mary n'avait accepté de monter à bord du petit bateau de pêche d'Alfie. Elle avait peur de tomber malade en pleine mer, de chavirer, et même de rencontrer des pirates comme dans les contes pour enfants. Elle préférait la terre ferme, là où cela ne tanguait pas. Elle avait juste pris une fois le ferry dans sa jeunesse, mais c'était une autre histoire. Cela ferait peut-être plaisir à son mari qu'elle lui tienne compagnie mais elle ne voulait pas non plus être un poids. Elle avait hésité à plusieurs reprises de le lui demander mais y avait renoncé à chaque fois au dernier moment. Elle détestait lui dire au revoir le matin, alors que le soleil venait juste de se lever, et qu'elle se tenait debout encore endormie, devant la porte d'entrée à le regarder s'en aller. Elle se surpassait dans les retrouvailles, c'était toujours ainsi. Sauf dans les cas spéciaux, lorsqu'il rentrait bien tard par exemple.
« Tu n'as pas l'intention de pêcher demain ? Ils annoncent de la tempête. Tu sais bien que je m'inquiète. »
Elle savait très bien que cela ne servait à rien d'essayer de le raisonner. Mais à force de tentatives, il finirait peut-être par céder. Sa colère était passée, Mary était dorénavant calme. Elle feuilleta un magazine qu'elle avait déjà lu et relu, elle trouvait certains articles très intéressants et c'était une habitude chez elle de s'endormir, un livre dans les mains, tombant de fatigue. Elle avait déjà tenté de dormir ce soir-là, mais morte d'angoisse n'avait pas réussi.
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyVen 28 Mai 2010 - 4:15

« Oh, quand tu n'es pas là, il m'écoute à la perfection! C'est pas ma faute si tu lui donnes des gâteries en cachette! »
Évidemment, Alfie n'était pas mieux. Leur petit Sparky était gâté pourri, mais comme ils n'avaient pas eu d'enfants et qu'il était désormais beaucoup trop tard pour en avoir, il fallait bien compenser! Au moins, lorsque Sparky était avec lui sur le bateau, il écoutait les ordres et il ne faisait pas qu'à sa tête. Les épagneuls étaient réputés pour être des chiens de chasse particulièrement intelligents, mais Alfie avait tendance à faire baisser son quotient intellectuel sans réellement le faire exprès. Disons qu'il n'utilisait pas son chien à sa juste valeur et le préférait simplement pour avoir un peu de compagnie. Toutefois, contrairement à ce qu'en disait Mary, Alfie n'avait aucun, ou presque pas, de problèmes avec lui lorsqu'elle n'était pas dans les parages. Lorsqu'elle posait les pieds dans le décor, il oubliait carrément que le vieil homme existait et n'avait d'yeux que pour elle. C'était bien un homme!

Pourtant, Alfie la sentait songeuse et il se retourna sur le côté afin de la regarder. Elle ne voulait pas qu'il parte, demain. De la tempête? Il la savait douée pour s'inventer une météo plutôt maussade, mais il poussa un soupir délicat avant de se rapprocher d'elle, la laissant toutefois se saisir d'un magazine.
« Si le temps est orageux, je n'irai pas pêcher. Et s'il fait beau... Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi? On ne s'éloignerait pas trop de la rive, tu n'aurais pas peur! »
Fier de son idée, il retira finalement le magazine qu'elle tenait pour le poser sur la table de chevet, se soulevant légèrement au-dessus d'elle avant de déposer sur ses lèvres un rapide baiser. Elle ne l'accompagnait jamais et il avait conscience que c'était dur pour elle de rester toute la journée à la maison en le sachant partit. Mais il savait aussi qu'elle respectait ses choix. Il se décida pourtant à bien vérifier la météo pour le lendemain avant de partir afin de s'assurer qu'elle ne s'inquièterait pas. Et s'ils annonçaient du mauvais temps, il demeurerait sur la terre ferme et passerait la journée avec elle. D'ailleurs, une idée germa dans son esprit et il massa doucement l'épaule de sa femme, un petit sourire aux lèvres.
« Tu sais... Oublies-ça. Demain, je vais rester avec toi. On ira ensemble une autre fois, qu'est-ce que tu en dis? »
Il avait glissé sa main sur sa nuque et posa la tête sur l'oreiller, à quelques centimètres de la sienne. Il la serra dans ses bras et déposa un baiser sur son front, curieux d'entendre sa réponse. Il avait toutefois fermé les yeux, lui laissant la liberté de se retourner pour lire un peu ou de se caler contre lui pour essayer de s'endormir. Il était rare qu'il se montrait aussi attentionné, mais ce soir-là, il en avait envie. Il la trouvait belle, même à soixante ans. Il n'avait jamais cessé de l'aimer et il la voulait avec lui jusqu'à la toute fin. Jusqu'à ce que l'un des deux trépasse. Il ne savait même pas comment il pourrait poursuivre sa vie sans Mary à ses côtés. Elle était décidément sa raison de vivre, son rayon de soleil lors des jours de pluie. Sans elle, il n'existait plus. Il était fatigué à son arrivée, mais il avait maintenant les yeux grands ouverts et il savait qu'il aurait du mal à trouver le sommeil tout de suite, lui aussi.
« Je t'aime. »
Ces mots, qu'il avait d'abord eu du mal à prononcer lorsqu'ils s'étaient rencontrés, lui venaient naturellement maintenant qu'il y était habitué. Il aimait toujours autant les dire et savait que cela renforçait leur union. Ils étaient un vieux couple, dorénavant, et tout était bon à dire. De toute façon, Alfie était de ceux qui ne parlaient pas pour rien dire et qui n'aimaient pas mentir, surtout pas à sa femme. De toute façon, elle le savait tout de suite et ce n'était pas amusant. Elle le connaissait trop. Ses mimiques, ses gestes, ses petits mots. Elle savait parfaitement quand il mentait ou quand il disait la vérité.
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptyVen 11 Juin 2010 - 18:37

Désolée, Je me suis enfin lancée à écrire même si c'est pas terrible, surtout pour le temps que j'ai mis à le faire... ><

Plongée dans son magazine, Mary ne faisait plus attention au chien ni à son mari d'ailleurs. Elle ne l'écoutait que d'une oreille, étant très douée pour faire trente-six choses à la fois pour ne pas perdre de temps. Un petit mensonge de plus ou de moins n'était pas si grave : en effet, la météo du lendemain n'était pas le moins du monde maussade. Au contraire même, ils annonçaient un grand soleil et quelques petits nuages en fin d'après-midi. Un temps magnifique. Il fallait qu'elle trouve une raison pour que Alfie reste à terre, sachant malgré tout, que l'histoire de la tempête ne marchait presque jamais. Il finirait peut-être par céder et cela ne coûtait rien d'essayer. La persévérance de Mary était admirable.
« Si le temps est orageux, je n'irai pas pêcher. Et s'il fait beau... Pourquoi ne viendrais-tu pas avec moi? On ne s'éloignerait pas trop de la rive, tu n'aurais pas peur! »
« Je ne crois pas que ce soit une bonne idée. Avoir les lèvres chargées de sel, les cheveux crissant d’écume... ce n'est vraiment pas ce que j'aime, tu le sais. »
Mary poussa un petit soupir lorsqu'il lui arracha le magazine des mains alors qu'elle survolait un article qu'elle avait entouré en rouge et surligné au feutre jaune. C'était une recherche de bénévole pour aider dans une supérette du coin car le propriétaire se faisait bien vieux à présent. Mary ne devait pas être beaucoup plus jeune que lui en y pensant, mais elle était en pleine forme, avait du temps à revendre et en avait assez de ne rien faire de ses journées. Elle avait longuement hésité à se présenter, s'était dégonflée à chaque fois. Elle ne savait pas ce qui la freinait car au fond, cette occupation ne pouvait lui faire que du bien. Elle sortit de ses songes, tourna la tête vers son mari, lui sourit et après un moment de réflexion, lui rendit son baiser. Sa proposition avait un bon fond, certes, mais Mary ne voulait pas être face à son ennemie pour laquelle parfois elle éprouvait de la jalousie : la mer.
« Tu sais... Oublies-ça. Demain, je vais rester avec toi. On ira ensemble une autre fois, qu'est-ce que tu en dis? »
« Je ne sais pas. J'avais prévu plusieurs choses demain, pensant que tu ne serais pas là, je dois passer à la bibliothèque, faire les courses de la semaine, j'avais promis à quelqu'un de passer chez lui, je dois aussi... »
Cette énumération ne servait strictement à rien. Ce qu'elle venait de citer, en réalité, n'était que de la routine. Ce qu'elle faisait presque tous les jours même avec lassitude. Et pourtant, elle ne se plaignait jamais. Certains se demandaient parfois comment elle faisait pour être toujours aussi calme et sereine. Il était vrai qu'elle n'extériorisait presque jamais, gardait tout pour elle. En analysant rapidement les situations, il était plus facile de relativiser. Il était par contre difficile de cerner ses sentiments, on ne pouvait pas savoir si elle pensait réellement ce qu'elle disait. En général, elle ne mentait pas beaucoup, ou à petites doses, quand elle décidait de la météo du lendemain par exemple. Une seule personne pouvait deviner quand elle inventait des histoires, il la connaissait si bien. Évidemment, c'était son mari.

« Patienter fatigue. Attendre exténue. J'aimerais dormir un peu. Pourrais-tu éteindre la lumière s'il te plait ? »
Elle n'avait pas très envie de parler bateau et pêche. Elle lui en voulait toujours un peu pour l'heure tardive à laquelle il était arrivé. Pourtant, elle se cala contre lui, et lui serra la main. Il sentait bon le savon et le shampoing. Et Mary avait désespérément besoin d'un câlin et d'ailleurs, ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'était pas blottie de la sorte contre lui. Il lui devait bien cela.
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Message(#) Sujet: Re: WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE WE ALWAYS HAVE TO FOLLOW THE RULES | MARY JANE EmptySam 12 Juin 2010 - 1:34

Alfie avait remarqué le marqueur rouge dans le magasine, mais n'y avait pas fait attention, n'aimant pas spécialement lire. D'ailleurs, ça lui prenait toujours une éternité pour lire une page, donc il préférait de loin décoder ce qui l'intéressait vraiment. Au fond, Mary et lui étaient bien différents et c'était peut-être ce qui les avait tant rapproché au début. Il ressentait toutefois que sa femme semblait se lasser de cet écart de tempérament entre eux et il se mordit la lèvre alors qu'il voyait bien qu'elle cherchait des excuses. Il avait cru lui faire plaisir en lui disant qu'il resterait ici le lendemain, mais apparemment, elle avait déjà autre chose de prévu. Alfie savait pertinemment que ce n'était pas grand chose d'important et qu'il aurait toujours pu faire les courses avec elle pour en finir plus rapidement. Bon... Ça coutait une fois et demie plus cher lorsqu'il y allait aussi parce qu'il faisait ses demandes spéciales, mais pour les fois qu'il se rendait au supermarché, ils ne se ruineraient certainement pas! Il poussa un soupir alors que la déception se lisait dans son visage. Il avait vraiment eu l'impression que c'était ce qu'elle voulait en évoquant la fausse tempête. Bien sûr qu'il savait que c'était un mensonge. Elle souhaitait le retenir sur la terre ferme, mais elle changeait d'avis dès qu'il affirmait qu'il pouvait rester. Alfie n'eut pas besoin d'un dessin pour comprendre qu'elle lui en voulait et qu'elle était déçue d'avoir autant attendu. Il se mordit la lèvre sans rien dire et étira la main afin d'éteindre la lampe lorsqu'elle le lui demanda. Il comprenait qu'elle soit en colère contre lui, mais il avait cru que ce n'était pas trop grave. Apparemment, elle lui en voulait beaucoup pour son retard.

Sparky se cala contre eux et la main de Mary vint saisir la sienne alors qu'elle se serrait contre lui pour un câlin. Il déposa un baiser dans ses cheveux en fermant les yeux, attristé de voir qu'elle n'avait même pas répondu à son «Je t'aime». Elle était furieuse. Pourtant, elle semblait avoir besoin d'attention et d'amour et il se rendait compte qu'il n'avait pas pu lui en fournir beaucoup. La mer avait toujours passé en premier, même au début de leur mariage. Il ferma les yeux alors qu'il entourait le corps de sa femme de son bras, tentant de se faire pardonner son comportement. Il déglutit, un peu déçu de ses propres agissements, ne comprenant pas comment il avait pu être un si mauvais mari. Mary ne lui en avait jamais parlé, elle avait toujours tout accepter sans broncher, mais il voyait bien à ses paroles de ce soir qu'elle n'avait pas totalement pardonné sa passion pour l'océan.
« Bonne nuit, ma chérie... »
Il eut du mal à s'endormir toutefois alors qu'il aurait dû sombrer tout de suite dans le sommeil vu la journée qu'il avait passée. Il en venait à penser à tous les cadeaux qu'il pourrait lui offrir, à toutes les sorties qu'ils pourraient faire tous les deux afin qu'elle lui pardonne. Il ne la savait pas rancunière, mais il se doutait bien que si elle accumulait pendant toutes ces années, il se pouvait bien qu'elle commence à avoir la coupe pleine. Et il ne voulait pas qu'elle déborde. Il déposa les couvertures sur les épaules de Mary lorsque celle-ci dormit, s'attirant un grognement de la part de Sparky puisqu'il l'avait sans doute réveillé. Il se tourna et se retourna dans son lit jusqu'à s'endormir, très tard.

TOPIC TERMINÉ


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