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 « New job, new friend » (Sheh)

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« New job, new friend » (Sheh) Vide
Message(#) Sujet: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptyJeu 23 Avr 2009 - 23:09

Pour une fois que je me rendais à l'université, je ne me doutais pas encore que j'allais me faire avoir de plein pot. Non, j'y allais, insouciante, joyeuse presque, et en garant ma décapotable vert Granny Smith sur le parking devant l'Université de Miami, je ne m'attendais pas à ce qu'on me lance des regards étonnés et moqueurs. Je ne me doutais pas encore que j'avais été sélectionnée pour un plan minable et encore pire que ceux que j'élaborais généralement avec Vicky Blythe. Non, aujourd'hui, j'étais là pour travailler, comme l'attestait la tenue assez simple que je portais -chemise blanche à manche courtes et jupe d'un jaune orangé. Je n'avais pas de hauts-talons, j'étais aussi sobre qu'on aurait pu l'imaginer. Quelques uns des étudiants me connaissant vaguement grâce à des soirées, des fêtes, et d'autres événements, me saluèrent d'un vague « Hey Bee » qui s'accordait parfaitement à mon moral de la journée. J'avais dans la tête des milliards de musiques différentes qui tournaient en boucle et étaient responsables d'un bourdonnement incessant. Ou peut-être était-ce le moteur ronronnant de ma voiture. Je coupais le jus, retirais la clé et la fourrait dans la poche de ma jupe -l'unique poche, d'ailleurs. Et puis, prenant mon pull beige clair que j'avais jeté sur le siège passager, je sortais de la voiture et avançais tranquillement vers l'entrée du bâtiment où j'étais censée avoir cours. Quelques notes de musique retentirent de nulle part, et je finis par sortir mon portable du sac en bandoulière. Numéro privé. Je détestais ça. Mais je décrochai, finalement, la curiosité prenant le pas sur l'exaspération.


    « Lullaby Walkers à l'appareil.
    - Merveilleux, tu réponds quand même après deux appels manqués ! »


Ça, voyez-vous, c'est le genre de truc qui me ferait tendre à raccrocher direct, sans dire un mot de plus. Je n'aime pas les reproches, et encore moins de quelqu'un qui ne se nomme pas. Mais restons calme, tout allait bien se passer, il n'y avait pas de raison pour que j'explose aussi tôt dans la matinée. Il était neuf heures, les cours n'allaient pas tarder à commencer. Je pris donc sur moi, et je demandais calmement :


    « Je conduisais. C'est qui, juste ?
    - Oh pardon, j'ai dû oublier de désactiver l'option masquée. C'est Louise.
    - Louise…, répétai-je machinalement.
    - Du bénévolat universitaire.
    - … AH OUI !, ça me revenait maintenant, Euh, oui, bien sûr. C'est pour quoi ?
    - Tu t'es proposée pour l'accueil des nouveaux, n'est-ce pas ?
    - Tout à fait. Ah mais, attends deux secondes, j'ai cours, là.
    - Tu rates dix heures de cours par semaine, une de plus ou une de moins… »


Elle n'avait pas tort. Je m'apprêtais à lui répondre une excuse toute faite lorsqu'elle me devança et me supplia presque au téléphone. Et ma bonté balaya mes bonnes résolutions.


    « Dans dix minutes, devant l'horloge. »


Ça me laissait le temps de faire le tour du bâtiment sans croiser les profs que j'avais normalement dans la journée, ni aucune personne du corps enseignant et administratif de l'Université. Et puis ça allait me permettre de trouver un point d'observation parfait, et de saluer les personnes que je connaissais plus ou moins et de me tenir au courant des dernières nouvelles du coin. Toujours sympa de discuter quelques minutes à peine sur les derniers potins de qui-sort-avec-qui, qui-a-trompé-qui, qui-flashe-sur-qui, et d'autres anecdotes certes peu croustillantes mais qui envahissaient notre vie de jeunes adultes des alentours de Miami. Je contournais soigneusement Elisha Connors, pimbêche qui n'était toujours pas décidée à partir sur la Côté Ouest, et me retrouvais devant la grande Horloge de l'Université, dans une petite cour ronde aménagée. Je m'adossai à un poteau, et je commençai à peine à compter le nombre de briques du mur face à moi lorsque je vis Louise arriver dans la cour, suivie de près par ladite nouvelle. Sourire amical sur les lèvres, je m'avançais vers elles et tendis la main -je me refusais à faire la bise à quiconque généralement. Et seulement après ça, je comptais me présenter moi-même, mais Louise me précéda, une nouvelle fois :


    « Sheherazade, je te présente Lullaby Walkers. Lullaby, voici Sheherazade Ramdani, nouvelle ici.
    - Bienvenue à Miami, tu viens d'où ?, enchaînai-je tranquillement, mon regard noisette à présent fixé sur Sheherazade -qui dans ma tête avait déjà vu son nom se raccourcir de quelques syllabes. »
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Message(#) Sujet: Re: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptyVen 24 Avr 2009 - 0:26

On avait accordé une semaine à Miss Ramdani pour s'installer. Une longue -trop longue, semaine où Sheh' avait presque fini par regretter son très estimé Pr. Grant, grand spécialiste des flux boursiers et à la portée des postillons reconnue par des générations d'étudiants ennuyés. Quoiqu'il en soit, il était grand temps que Sheherazade reprenne les cours. Elle aimait étudier, et en plus, elle était portée d'une énergie frénétique depuis que l'avion l'avait posée sur le sol américain. Elle avait fini de s'installer dès les premiers jours et ne prenait que ce soir son poste d'employé pour une société téléphonique. En soi, l'enthousiasme de Sheh' n'était pas étonnant. Elle était toujours comme ça, ou sinon, aussi bavarde qu'une pierre tombale. Si elle avait été de bonne humeur ces derniers jours, en revanche, son enthousiasme était retombé nettement quand l'ennui se confronta à elle. Cela faisait deux jours qu'elle passait chez elle à attendre que le plombier vérifie son compteur d'eau, que le technicien vienne installer sa ligne et ce genres de choses inintéressantes. Et puis elle ne connaissait personne dans les parages. Elle était déjà allée repérer les lieux et avait trouvé très belle l'université. Mais y rôder quand on avait rien à y faire, c'était assez rébarbatif en soi aussi.
"Dire que je commence les cours que demain", songea-t-elle, morose.
Peut-être cela explique-t-il son amabilité, quand elle décrocha son téléphone. Nouvelle puce, au numéro américain. Sa mère le connaissait, sa proprio le connaissait, son patron et l'université, à la limite. Elle venait de parler à sa mère, et sa proprio était du genre recluse avec ses chats. Qui était-ce ? Le numéro n'était pas affiché.

-Ramdani ? Sheherazade Ramdani ?
Un sourire légèrement ironique flotta sur les lèvres de Sheh'. "Oui, et toi t'es Bond, James Bond ?" Au lieu de quoi, elle servit une réponse représentative de son humeur, pleine d'éloquence et riche de sens, dans une débauche de mots aux assonances régulières, présentant toute la loquacité dont elle était capable, du ton le plus aimable, à défaut d'être avenant.

-...Mmh. Allo ?
-Tu es Sheherazade ?
La concernée retint un bâillement. La matinée était bien entamée, et elle s'était permis de se réveiller un peu plus tard que d'habitude. D'ailleurs, elle en train de manger un bol de céréales devant le show d'Oprah quand l'inconnue curieuse l'avait appelée pour lui demander confirmation sur son identité.
-Paraît-il, oui.
-Je suis de l'université de Miami, où tu t'es inscrite ce semestre dans la voie commerciale, en jumelage avec le programme de Cambridge.
-Ah oui ? J'avais un doute, tiens... Merci
-Oui. Je suis du bureau du bénévolat universitaire et je m'occupe de l'accueil des étudiants étrangers. Chaque année, des élèves se proposent à aider les nouveaux à s'intégrer, et je les gère, quoi.
Sheh', entre deux bouchées de céréales, approuva vaguement les paroles de la fille du bureau d'elle-ne-savait-plus-quoi. Elle se souvint approximativement d'avoir coché la case, dans son dossier d'inscription, correspondant à cet accueil.

-Je ne sais pas où tu es, là, mais tu dois venir me rejoindre d'ici une heure, d'accord ?
-Je suis dans les bouchons
Sheh' zappa. Tiens, elle avait quelques chaînes anglaises.
-Ah ? Peut-être que j'aurais du te prévenir plus tôt
-Oui, c'aurait été bien.
-Bon, alors disons dans deux heures, hein, d'ici là je me trouverai quelque chose à faire. Le bureau est facile à trouver, tu verras.
La fille raccrocha. Sheh' resta le combiné contre l'oreille, incrédule, pendant quelques secondes avant de lâcher son portable. Elle avait oublié le nom de la fille... A moins qu'elle ne le lui ait pas dit ? Péniblement, Sheh' se leva. Elle finit ses céréales, fit sa toilette et en prenant son temps fit le trajet jusqu'à l'université. En fait, son moral s'était nettement rehaussé. Elle aurait quelque chose à faire, cette après-midi. Et même si cette chose était de se faire guider par une fille impolie qui avait oublié de lui dire son nom au téléphone, c'était déjà quelque chose. A l'université, elle demanda le bureau chargé de l'accueil et on lui indiqua une annexe. Une fois arrivée, Sheh' ne s'étonna pas que l'inconnue ait omis de lui donner son nom. En train de s'affairer entre deux dossiers, une unique personne peuplait un espace minuscule.
-Bonjour
-Sheherazade Ramdani ?
-Toujours
-Je suis Louise. Je crois t'avoir trouvé quelqu'un pour s'occuper de ton accueil.
-Ah ? Ce n'est pas toi qui...
-Non. Elle est plutôt sympa, je viens de lui donner rendez-vous, donc on devrait y aller, là.
"Sympa ?" Sheherazade sourit intérieurement. Évidemment qu'elle était "sympa", on allait pas lui dire que la fille en question était une affreuse peste. Louise passa devant et Sheherazade la suivit. L'endroit était plein de monde, et à deux reprises, Sheh' crut perdre de vue Louise-la-Furie. Bref, au bout d'un moment, les voilà arrivés. Sheherazade reconnut aussitôt sa "tutrice", étant donné qu'elle semblait être la seule personne immobile dans toute cette agitation. D'ailleurs, bien vite, elle s'avança vers Louise. Elle tendit la main à Sheh, qui la serra et lui répondit avec un sourire tout aussi amical.
Sheherazade, je te présente Lullaby Walkers. Lullaby, voilà Sheherazade Ramdani, nouvelle ici
"Lullaby... Original". Déjà, un air doux et mélodieux envahissait progressivement l'esprit de Sheh', peu attentive. "Au clair de la lune..."
Bienvenue à Miami. Tu viens d'où ?
Sheh' leva la tête vers Lullaby. Deuxième sourire amical, cette fois nettement plus enthousiaste. Sheh' retrouvait progressivement sa bonne humeur.
-Angleterre, Bedford. J'étudiais à Cambridge, avant.
Louise, à côté, les regardait d'un air déjà désinteressé.
-Bon, voilà. Mon travail s'arrête ici, hein. Sheherazade, si tu as besoin de quoique ce soit, tu m'appelles
-D'accord
Sheherazade s'était interrogée une demi-seconde : devait-elle préciser à Louise qu'elle n'avait pas son numéro ? "Non..."
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Message(#) Sujet: Re: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptyVen 24 Avr 2009 - 9:56

Une Anglaise. Qu'est-ce qu'elle venait faire à Miami, bon sang ? Peut-être marre de la pluie diluvienne tous les jours. Ça devait sans doute être ça. Je cherchais en vain une raison valable mais n'en trouvai pas. Bah. Regardant tranquillement Sheherazade sans avoir l'air de la passer au scanner, je retenais rapidement son attitude. Au moins, cette fille serrait la main. Enfin, en même temps, c'était logique, je lui avais tendu la main, si elle ne l'avait pas serré ça serait passé pour une insulte. Et ça aurait bien bête de commencer sur des mauvaises bases. N'est-ce pas ? Bras de nouveau croisés, mon regard glissa vers Louise qui entamait sa technique dite du « repli-pas-discret ». En même temps, elle avait une multitude de choses à faire.


    « Bon, voilà. Mon travail s'arrête ici, hein. Sheherazade, si tu as besoin de quoique ce soit, tu m'appelles.
    - D'accord.
    - Oh, Louise, je peux juste te demander un service ?
    - Fais vite., elle m'exaspérait quand elle me sortait l'excuse du je-suis-pressée
    - Tu pourrais filer ça à Mr Medgecrambs ? continuai-je donc en sortant de mon sac en bandoulière une pochette à élastique et en extirpant une pochette plastique contenant ni plus ni moins dix pages recto-verso. C'est la dissert' que j'étais censée lui rendre aujourd'hui, en allant en cours.
    - Medgecrambs ?
    - Littérature Russe, deuxième étage. »


Elle acquiesça et après un signe de tête en guise de vague salut, elle s'éloigna, nous laissant seules dans la Cour de l'Horloge. Jetant un coup d'œil à l'heure qui était indiquée là-haut, je revenais finalement à ma nouvelle protégée. Finalement, elle avait l'air sympathique. Pas le genre de fille avec qui je me prenais la tête très vite. Toujours le sourire amical sur mes lèvres, j'excusai rapidement Louise :


    « Généralement, elle est plus zen. On n'a pas souvent de nouveaux, je crois. Une pause, une réflexion, le nez en l'air Ou alors c'est juste qu'elle était toute seule aujourd'hui… Va savoir. »


Oui, je me parlais à moi-même, même en m'adressant à la demoiselle venue de Bedford. En y réfléchissant bien, on avait pas mal de nouveaux chaque année, mais vu que j'allais de moins en moins en cours depuis quelques temps, ça n'était pas si criant pour moi. Je m'en rendais compte aux soirées, quand je découvrais des nouveaux visages parmi ceux que je croisais quotidiennement depuis ma venue au monde. C'était un peu hypocrite de ma part de m'être proposée au Bénévolat de l'Université. Après tout, j'étais pratiquement jamais là, je manquais en effet dix heures de cours sur vingt-deux par semaine, en moyenne. Des fois c'était plus, et c'était rarement moins. Enfin, généreuse et décidée à aider les autres, je m'étais inscrite au Bénévolat pour pouvoir occuper mes journées, et avoir l'impression de faire quelque chose d'utile de ma vie. Pas vraiment l'ultime motivation, en réalité, mais j'aimais bien ça. Faire découvrir la ville aux gens, leur raconter des trucs jamais écrits dans les guides, leur présenter mes amis, les aider à s'intégrer. C'était pour ça que j'avais postulé pour aider à l'Accueil des Nouveaux. Et c'est pour ça que je me faisais entuber aujourd'hui, et que j'allais rater pendant cette semaine 17 heures de cours au lieu de mon habituel dix heures. Bah. Tant qu'à les rater, autant le faire avec une personne qui m'était sympathique et pour laquelle j'avais l'intuition qu'on allait finir par bien s'entendre.
Je me remis à fixer amicalement Sheherazade, avant de lui demander rapidement :


    « Bon. T'as cours, là ? Faites qu'elle dise non. Parce que si t'es là que pour l'Accueil, on va pas non plus rester plantées ici pendant deux siècles, hein ? »


Non, mon but principal n'était pas de poireauter ici deux heures, à la vue de mes professeurs de la journée. J'avais signalé que j'avais la « santé fragile » sur mes dossiers, et ma non-assidûité était acceptée, comprise, en somme. Mais s'ils me voyaient dans l'enceinte de l'établissement sans me voir à leurs cours, les professeurs finiraient par ne pas apprécier… Passons. J'attendais donc calmement la réponse de Sheherazade.
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Message(#) Sujet: Re: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptySam 25 Avr 2009 - 13:19


« Les personnes les plus seules sont celles qui ont l’air d’être très occupées », lui disait souvent sa mère. Sheherazade jeta un regard compatissant à Lola –ou quelque chose comme ça, en s’attendant à la voir faire volte-face et disparaître dans cette foule qui désenflait à vue d’œil. Peut-être les cours débutaient-ils à cette heure précise ? Mais non, Lullaby l’avait retenue. Sheh’ n’écoutait que d’une oreille distraite l’échange, s’occupant en regardant les étudiants se précipiter vers les locaux, ou ceux qui écrasaient leur clope paresseusement sans sembler pressés.
« Mr Medgecrambs », qui était-ce ? Sheherazade suivit du regard la pochette passer de main en main, obnubilée par la seule information qu’elle avait saisie : il y avait un « Mr Medgecrambs ». Elle fut presque soulagée d’entendre que ce n’était certainement pas un professeur qu’elle était susceptible d’avoir. Auquel cas, elle aurait du user d’antisèches pour mémoriser son nom. Alors cette Lullaby étudiait la littérature russe ? Sheherazade eut un sourire amusé. Ah, ces littéraires ! Ceux qu’elle connaissait étaient généralement doués d’un sens inné du chaos. C’était sans doute un concept trop éloigné des finances pour que Sheh comprenne cette habitude qu’ils avaient à s’organiser si mal. En fait, l’idée que ce soit à cause d’elle que Lullaby ne puisse pas aller rendre sa dissert’ n’avait pas effleuré l’esprit de Sheh. Et quand bien eusse été le cas, et bien… Lullaby avait eu un choix à faire, et il avait été fait. Non, Sheh n’allait pas se sentir coupable pour si peu. Et puis elle aurait été bien heureuse, elle, si elle avait eu la chance un jour de rater un cours de littérature russe-quelle idée de prendre cette matière, pour accueillir quelqu’un d’aussi sympathique Huhu. D’ailleurs, on y venait finalement… Laurie venait de les quitter et Sheherazade se trouva seule en compagnie de Lullaby. Elle excusait obscurément son amie –car Sheh’ avait supposé qu’elles étaient amies. Elle ferait un joli couple. La première toujours pressée et Lullaby, qui lui semblait déjà plus relax. D’un autre côté, tout le monde pouvait paraître plus relax à côté de Marie-Lou.
Généralement, elle est plus zen. On n'a pas souvent de nouveaux, je crois. Ou alors c'est juste qu'elle était toute seule aujourd'hui… Va savoir.
Ces derniers mots vinrent asseoir l’opinion de Sheh’ sur le caractère de Lullaby, ou au moins, dessiner l’hypothèse qu’elle était quelqu’un de réfléchi. Sheherazade l'était aussi, dans une certaine mesure. Généralement, elle finissait toujours par faire les bons choix, qu'importe si elle était partie sur une voie complètement minée, par pure fantaisie.Sheh' ne répondit donc pas à Lullaby. De toute façon, que pouvait-elle dire pour confirmer ou non ses dires ? Ce serait bien mal-venu de sa part dans les deux cas et de toute façon, Leïla quittait déjà ses pensées. Et celles de Lullaby, de toute évidence, puisque tirait à sa fin sa période de réflexion solo, de toute évidence. Elle s'était tournée vers elle, et semblait plutôt enthousiaste. Sheh', elle, était encore un peu dans les vapes. Elle sourit aussi, comme pour s'encourager à la suite et brusquement Louise refit surface avec panache dans ses pensées : "c'est une dévoreuse d'énergie, elle ouvre sa bouche purulente où pullulent les mauvais crocs tels un monstre infernal et aspire jusqu'à l'hypoglycémie tout ton glucose ". C'était la seule explication pour que Sheh' se sente si lasse.


-Non, je commence que demain

D'ailleurs, comment Sheh' était censée annoncer à Lullaby qu'elle n'avait pas vraiment besoin de son aide pour découvrir la ville ? Sheh' avait fort bien occupé sa semaine, tant et si bien qu'elle connaissait déjà plutôt bien l'université et les environs du centre commercial. Connaître la ville, c'était déjà un bon point vers la marche pour l'intégration et Sheh' voulait se poser au plus vite. Elle décida de laisser faire Lullaby. De toute façon, elle aurait probablement des choses à lui faire découvrir, en tant que native -supposait-elle, de ce pays.


-Je connais plutôt bien les environs de l'université, en tout cas.

Oui, Lullaby avait sans doute des choses à lui faire découvrir, mais autant que ce soit des choses devant lesquelles Sheh' n'était pas passée dix fois. Il n'y avait rien de plus mortel que de zoner aux alentours d'une université quand on n'avait rien à y faire. D'ailleurs, il n'y avait rien de plus mortel que de zoner. Peut-être Lullaby devait-elle être mise au courant de la capacité à Sheherazade à s'orienter seule, du coup.

-Et puis ceux du centre commercial et du quartier résidentiel aussi, maintenant que j'y pense, ajouta-t-elle l'air de rien

La promptitude avec laquelle Sheherazade s'était empressée de visiter la ville s'expliquait aussi par le fait qu'elle avait oublié avoir demandé cet accueil. A quoi pensait-elle, elle, qui aimait tant visiter des endroits qu'elle ne connaissait pas ? Elle avait probablement voulu presser la rencontre avec des gens et rencontrer de nouvelles têtes. Voilà, c'était fait. D'ailleurs, Lullaby avait raison, elles n'allaient pas rester plantées là. Sheherazade engagea la marche lentement, attendant que Lullaby la suive et se dirigeant vers la sortie du campus.

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Message(#) Sujet: Re: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptyVen 1 Mai 2009 - 13:19

Ah. La vie n'avait pas décidé de m'exterminer de sitôt. Après tout, si elle avait eu cours, je l'aurais peut-être incité à s'y rendre. Ou pas. Je ne sais pas ce que j'aurais réellement fait, si ça avait été le cas. De toute façon, pourquoi s'en inquiéter ? Elle n'avait pas cours, j'allais être la seule à être dans l'irrégularité la plus totale. Bah, c'était pas grave. Medgecrambs était habitué, j'avais toujours des excuses bidons, et les autres profs s'y attendaient un peu, ils ne m'avaient pas vu depuis quelques jours. L'université avait quand même cela de bon qu'on ne me cassait pas les pieds quand je n'allais pas en cours. Mes parents par contre protestaient comme quoi ils ne payaient pas mes études pour que je n'apprenne rien. Ils avaient raison. Et c'est pour eux que j'allais en cours douze heures par semaine, sur les vingt-deux auxquelles j'aurais dû assister. Passons.
Sac de nouveau pendu à mon épaule, mains dans les poches de mon jean, je m'apprêtais à proposer à Sheherazade d'aller découvrir le monde d'Ocean Grove, mais elle me devança, me donnant donc les informations que j'aurais pu lui demander.

    « Je connais plutôt bien les environs de l'université, en tout cas. »


Bon à savoir, j'allais pas avoir à traîner trop longtemps dans le coin. Une bonne chose à savoir, ça m'arrangeait, en vérité. Mais je crois que j'ai déjà dû vous le dire, ça, que rester plantée dans la Cour de l'Horloge n'était pas mon but principal dans la vie… L'université, donc. Je hochais la tête, en signe de confirmation. Pas de problème, je n'eus pas non plus à poser la question sur les lieux qu'elle connaissait déjà, puisqu'elle parut savoir déjà ce que j'allais demander, et continua sans que j'aie besoin d'ouvrir la bouche :

    « Et puis ceux du centre commercial et du quartier résidentiel aussi, maintenant que j'y pense »


Aha. Je hochai la tête, une nouvelle fois, et laissa échapper un vague : « Il reste quand même plein d'endroits à te faire découvrir… » sans vraiment chercher à le rendre clair et audible, et ne me souciant pas qu'elle l'entende. C'était plus une pensée exprimée oralement. Et voilà que Sheh commençait à marcher, tandis que je pris sa suite, et arrivai à sa hauteur.
Tout en marchant, je réfléchissais aux lieux -nombreux- que je pourrais lui faire découvrir. Puisqu'elle était nouvelle, elle ne connaissait pas Miami et ses environs, à part les quelques emplacements qu'elle m'avait signalé. On était arrivées sur le parking où j'avais garé ma décapotable -qui était toujours là et resplendissait sous le soleil de Floride- quand une idée me vint :

    « Je t'aurais bien proposé d'aller au Zoo, mais j'ai un vieux pari qui n'est pas réalisable, là, donc ça sera pour une autre fois. Une pause, puis je repris : Mh. Tu préfères le calme, ou tu es tentée par l'agitation ? »


De la future réponse, dépendrait notre destin. Ou plutôt les possibilités que j'avais de lui faire découvrir les environs. Dommage qu'on soit le matin, la discothèque et les bars n'étaient pas un bon plan aussi tôt dans la matinée. La plage, à la rigueur… Bah, tout dépendait de Sheh, et de ses préférences.
Généralement, les nouveaux que j'avais orienté avaient toujours apprécié le bruit, la population, la foule, et n'avaient rien découvert de Miami et du coin sans être guidés. Sheh les devançait, et les surplombait, ça allait sans doute être une journée intéressante, en somme. Mais pour le coup, il fallait que je calme mes ardeurs et mon enthousiasme à faire fuir la plupart des gens. Mon but n'était ni d'effrayer Sheh, ni de lui donner cette impression fausse que j'étais aussi extravertie 24/24h. Donc calme-toi, Bee.
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Message(#) Sujet: Re: « New job, new friend » (Sheh) « New job, new friend » (Sheh) EmptyVen 8 Mai 2009 - 0:16

Les choses étaient claires et posées. Sheherazade espérait ne pas perdre sa journée à revisiter ces endroits qu’elle avait déjà vus et revus. Non, il lui fallait de l’action, plus que dans la banlieue paisible où elle avait atterri. Elle voulait voir l’Amérique et ses buildings ou les plages floridiennes et les matchs de beach-volley légendaires, déjà plus proches. « Il reste quand même pas mal d’endroits à te faire découvrir ». Sheh lui lança un regard vif, et bien plus vivant qu’auparavant. C’était justement ce qu’elle voulait, « découvrir », et bouger, bouger pour mettre fin à cette hibernation dans laquelle l’avait plongée ces derniers jours de farniente.
Si Sheh avait entamé la marche, elle avait fini par suivre Lullaby jusqu’au parking. Elle grimaça intérieurement. Pourquoi les américains avaient-ils tous d’aussi jolies bagnoles ? Sheh avait pu remarquer que le parking de l’université était aussi bien fourni que la succursale américaine à Ferrari. Elle-même avait son permis, mais la seule voiture qu’elle avait un jour possédée, pas plus tôt que l’année dernière, était une que son père avait bien voulu lui laisser, après qu’il ait changé de modèle. C’était une vieille R5 rouge, au moteur qui pétaradait dès qu’elle dépassait les soixante kilomètre heures et aux normes de sécurité bien floues, étant donné qu’elle n’avait attendu que le tout dernier moment, après avoir eu une amende, pour changer les pneus. La voiture avait survécu trois mois aux mauvais traitements de Sheh’, qui avait finalement abandonné l’idée de conduire autre chose qu’une Audi. Elle avait donc abandonné la vieille R5 à la casse et n’avait même pas envisagé acheter une autre voiture. De toute façon, à cette époque, elle était plus fauchée encore que maintenant et faire sa difficile aurait été… uh, difficile. Quoiqu’il en soit, elle s’était bien vite refamiliarisée avec les transports en commun et son père en avait ri des mois durant. Jusqu’à son départ pour l’Amérique, en fait, le pays où les adolescents et jeunes adultes étaient tous les fils et filles de Bill Gates et qui s’achetaient un coupé sport avant leur vingtième anniversaire. C’est du moins ce qu’il avait semblé à Sheh, et cette impression se confirmait quand, aux côtés de Lullaby, elle rejoignait le parking du campus et la voiture de la demoiselle. Une décapotable. Sheh soupira intérieurement. Une décapotable, c’était certes tape-à-l’œil, mais pas ce qu’on trouvait de plus bling bling. Tant mieux, Sheh ne se sentirait pas trop mal à l’aise. Elle n’aimait pas les voitures au moteur ronronnant et à la tenue de route impeccable. Non, qu’importe son expérience avec la R5, elle aimait les antiquités ou celles qui entraiant dans les normes européennes x). Justement, à côté de la voiture de Lullaby, un flambant 4x4 noir trônait et Sheh se retint de sourire. « Je t’aurais bien proposé d’aller au zoo, mais j’ai un vieux pari qui n’est pas réalisable, là, donc ce sera pour une autre fois » Sheh hocha la tête. Etait-il utilise de préciser qu’elle détestait les animaux ? S’il y avait un endroit qu’elle avait délibérément évité, c’était le zoo. En fait, elle ne détestait pas les animaux, elle en avait juste peur. Puis, les voir derrière une cage la rendait mal à l’aise et parfois triste : avait-elle vraiment peur de ce genre de bêtes enfermées derrière des barreaux ? Absurde. Et pourtant vrai. Incroyable mais vrai ! huhu. « Mmh, tu préfères le calme ou tu es tentée par l’agitation ? » Les deux convenaient très bien à Sheherazade. Mais cela faisait plusieurs jours que la solitude l’avait habituée au calme et il était temps de changer d’air. Elle s’imaginait déjà en train d’éclater de rire, dans la décapotable de Lullaby, les cheveux au vent avec quelques jolis mâles à l’arrière. Un peu comme dans les films américains, sur les virées des adolescents au Mexique ou en Californie. Ou en Floride, aussi, et l’endroit était bien choisi. Bref. Le calme ne faisait pas de bien à Sheh, ça encourageait ses neurones à se connecter comme bon leur semblait et à lui faire penser des idioties.

-Va pour l’agitation ! Enfin toute agitation ne prenant pas en compte des cris de babouins ou des grognements de bête –ou de gosses, d’ailleurs.


Sheh aimait bien les enfants, dès lors qu’elle les connaissait. Puisqu’à ce moment-là, ils avaient peur d’elle ou l’aimaient bien. Suffisamment dans les deux cas, en tout cas, pour qu’ils cessent de geindre trop fort. Le bruit en soi ne dérangeait pas Sheh mais c'est un sujet trop long et rigoureux à traiter. Alors Prout et je poste Y_Y
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