« Joli déhanché. » Gloussant, Laurence reposa ses mains sur les épaules de Gabriel alors qu’elle essayait tant bien que mal de danser malgré les étourdissements causés par l’alcool. Elle aurait mieux fait de rester sur son tabouret pour s’enfiler quelques autres verres, histoire de ne pas se casser quelque chose. C’était une véritable chance pour elle de se retrouvée sauvée par Gabriel McAllister, un homme qu’elle admirait hors et déjà par sa carrière et aussi parce qu’il représentait un statut qu’elle voulait absolument atteindre. Elle devenant une avocate d’un homme aussi respecté, ou même peut-être détester… Valait-mieux qu’elle n’y songe pas… sinon elle allait envisager de tuer n’importe quelle personne qui voudrait prendre sa place… ou qui avait déjà la place qu’elle voulait obtenir. « Nous nous sommes croisés à l'hôpital. J'ai appris que c'était toi qui avait appelé l'ambulance et permis aux médecins de sauver Micaela. Je n'ai pas eu le temps de t'exprimer ma gratitude alors... Merci, Anne-Marie» Suivant au maximum qu’elle arrivait à suivre, toutes se pensées s’arrêtèrent une seconde ne comprenant pas exactement ce qui lui avait valu un baiser sur la joue. Elle n’allait pas se plaindre, mais elle fonça quand même les sourcils avant d’éclater de rire. «Anne-Marie? Qui c’est…? Oh attends, tu m’as confondue avec ta copine? Je sais pas si je dois être flattée.» rigola-t-elle

Son regard se tourna vers la scène alors qu’ils furent rapidement interpellés par Romain et Liam qui semblaient bien s’amuser sur la scène, avec les micros. Bien amusée par l’idée de monter avec eux, Laurence traversa bien rapidement les danseurs empoignant vigoureusement la main de Gabriel pour qu’il la suivre, comme si elle avait eu peur de le perdre, ou qu’il ne refuse. Peu souciante des multitudes de personnes qu’elle dût bousculée pour se rendre à la scène, la main tendue de Romain lui permit de le rejoindre debout face à la foule de danseurs. Un sourire s’afficha sur ses lèvres alors qu’elle regardait Liam déjà à moitié nu sur la scène. C’était elle ou il faisait chaud? Entre le tourbillon de beaux garçons autour d’elle, elle s’en voulait presque d’être aussi étourdie. Remettant ses yeux sur l’écran où défilaient les paroles de la chanson, Laurence semblait y démontrer un sérieux intérêt essayant –en vain évidemment- de respecter l’air de la chanson tout en prononçant bien les mots. Baragouinant plus qu’autre chose, Laurence commença à effectuer quelques pas de danse improvisés sous les acclamations de certains spectateurs –sans doute trop bourrés pour se rendre compte qu’elle était ridicule. Heureusement, le ridicule ne tue pas. Sinon, Romain serait mort depuis longtemps. Et elle aussi. Mais depuis moins longtemps. Ne portant plus tellement d’attention aux mouvements, ou encore aux gens qui l’entouraient sur la scène, un seul faux pas lui fallu pour qu’elle trébuche vers l’avant alors qu’un bruit sonore exprima le dernier souffle du talon droit de sa chaussure. Étendue sur le sol, Laurence attrapa le talon dans ses mains les larmes aux yeux, face à cet événement peu tragique mais qui par l’alcool lui semblait tragique. «Ah… non… mon talon… » Une ombre se pencha vers elle, alors qu’elle relevait la tête sur le bord de pleurer. « Je veux rentrer, j’ai brisée… mon talon… ah… non…»