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 DAMAGED AT BEST

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Message(#) Sujet: DAMAGED AT BEST DAMAGED AT BEST EmptyLun 19 Avr 2010 - 1:35

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04.14.11 ; starting with

laurence ferdison, micaela careca, liam k. standfield, pride s. berrington and gabriel mcallister

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APPLE ROAD

« Django…Django mon gentil gros chien… mais où est-ce que tu vas?» Lança Laurence dans la noirceur de la nuit alors qu’elle parcourait l’asphalte froid, nus pieds. La jeune femme traversa la rue courant après le chien qu’elle avait accepté de garder pour Romain, qui s’était visiblement enfuis dès qu’elle avait osé tourner le dos en chercher le courrier dans sa boîte aux lettres. Quelques pas furtifs, Laurence s’élança à la poursuite du chien qui commença à crier dans la nuit noir, étendu chez l’une de ses voisines. «Ah, te voilà Django… aller mon grand il faut…» Laurence s’arrêta horrifiée alors qu’elle avait devant elle une scène terrifiante. Le chien s’était étendu aux cotés d’une jeune femme en sanglantée étendue de son long sur l’allée d’une maison. Django semblait vouloir réchauffer cette pauvre femme et lui apporter une forme de réconfort propre aux chiens. Confuse, Laurence se jeta aux cotés de la pauvre femme paniquant. Les mains tremblantes, Laurence porta celles-ci à la poche du veston de Micky pour y trouver un portefeuille. Ayant le nom de celle-ci indiquée sur le permis de conduire Laurence empoigna la main de Micky alors qu’elle essayait de sortir de l’autre main son cellulaire afin d’appeler les secours. «Micaela, regarder-moi… Je m’appelle Laurence… il faut que vous me regardiez.» Laurence avait les larmes aux yeux devant la détresse de Micaela Careca. Quelques coups de sonneries augmentèrent de peu la panique de Laurence jusqu’à ce que quelqu’un daigne répondre à l’autre bout du fil. Contrôlant au mieux qu’elle pouvait la panique dans sa voix, Laurence expliqua en quelques mots qu’ils devaient faire amener une ambulance d’urgence. Sa main droite n’avait pas une seconde délaissée celle de Micaela. Laurence s’approcha de Micaela afin de lui enlever quelques mèches de cheveux qui s’étaient collés à son visage. «Micaela… s’il vous plait, il faut que vous restiez avec moi…» La peur au ventre et les larmes aux yeux, Laurence ne trouva rien d’autre à faire que de doucement chanter l’air que sa mère lui chantait lorsqu’elle avait été une petite fille. Il paraissait que cette chanson aidait à aidait à passer des moments douloureux.


    Pendant le trajet en ambulance, Laurence avait tenue à ne pas lâcher la main de la femme enceinte. D’une certaine manière, Laurence était convaincue que ce qui lui fallait c’était le sentiment que quelqu’un était là pour elle et qu’elle n’était pas abandonnée. Elle ne pouvait même pas s’imaginer quels horribles sentiments Laurence auraient ressentie s’elle avait été dans cette situation. Supportant la situation avec difficulté, Laurence avait du demander aux ambulanciers s’ils pouvaient lui donner quelque chose contre l’asthme sachant qu’elle allait sans doute piquée une crise face à toute cette pression. Le trajet vers l’hôpital sembla interminable alors que Laurence imaginait le pire pour sa voisine ainsi que son enfant. Elle avait entendue parler les ambulanciers et ils étaient en mesure d’affirmer qu’il n’y avait pas le matériel nécessaire pour connaître l’état actuel de l’enfant mais qu’ils allaient tout faire pour sauver la mère.

    Lorsque les portes s’ouvrirent et qu’ils descendirent la jeune femme de l’ambulance, Laurence les suivit désorientée ni même sans savoir quoi faire. Elle se fit toute petite ne voulant pas ralentir le travail des ambulanciers et des médecins qui se ruèrent sur Micaela. Les portes de l’hôpital s’ouvrir sur une civière qu’ils transportèrent jusqu’à une salle d’urgence. Ne sachant quoi faire d’autre Laurence suivit ceux-ci alors qu’elle sentait que ni elle, ni Micaela n’avaient la force de lâcher. Elles avaient peur toutes les deux si ce n’est que Micaela était celle qui avait souffert. Un médecin s’approcha d’elles, médecin que Laurence reconnue tout de suite. Liam Standfield. Reconnaître quelqu’un dans cette masse lui fit chaud au cœur, malgré qu’elle avait toujours du mal à calmer son angoisse. «On est à l’hôpital Micaela… tout vas bien aller… » Laurence jeta un œil désespéré à Liam souhaitant de tout son cœur qu’il soigne cette malheureuse femme.


Dernière édition par Laurence Ferdison le Lun 19 Avr 2010 - 3:21, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: DAMAGED AT BEST DAMAGED AT BEST EmptyLun 19 Avr 2010 - 3:16

14 avril 2011, 00h38

« Liam, on est débordés et il y a trois ambulances qui arrivent! On a besoin de toi! »
Liam laissa de côté les papiers qu'il devait signer et descendit rapidement aux urgences afin d'apporter son aide. C'était la course folle dans les couloirs de l'hôpital puisqu'en soirée, la plupart des services de l'hôpital tournaient au ralentit. La première personne qu'il vit en descendant fut Laurence et son visage s'éclaira soudainement alors qu'il attachait sa blouse de médecin sans réellement la regarder.
« Je suis content de te revoir, j'attendais de tes nouvelles, tu sais! Mais si tu es venue pour... Laurence? »
En levant le regard vers elle, il comprit qu'elle n'était pas là au hasard et lorsque ses yeux dérivèrent sur la jeune femme étendue dans la civière, apparemment en très mauvais état, son visage devint livide. Il se rendit rapidement auprès de la jeune femme en prenant les choses en mains, tentant d'être le plus calme et détendu possible malgré la peur qui lui tenaillait la poitrine. L'oxygène qu'on lui donnait l'aidait à respirer et au vu des coups qu'elle avait reçu, il ne lui fallut que quelques rapides observations pour comprendre qu'elle devait être amenée d'urgence en chirurgie.
« Préparez un bloc! Micaela! Micky, reste avec nous d'accord? Tout va bien se passer. Dis-le moi, si tu veux que je prévienne quelqu'un... Je le ferai. Tout va bien se passer, je te le promets. »
Pourtant, lorsqu'il entendit la voix si faible et si lointaine de Micaela qui lui disait de prévenir Pride, Damon ainsi que Gabriel, son sang ne fit qu'un tour. Le bébé était de Pride. Elle venait de le lui dire elle-même d'une voix étouffée sous la douleur et le chagrin sans doute. Il caressa ses cheveux et releva la tête vers Laurence, déboussolé. Il laissa Micaela un bref instant afin de rejoindre la jeune avocate et prit ses mains dans les siennes avec douceur.
« Tu veux bien... le prévenir? Pride Berrington. Je ne peux pas le faire. Je m'occupe de Gabriel et Damon... Ils te donneront ses coordonnées, au bureau. Tu ne peux pas entrer au bloc. Tu devras attendre ici, je te préviendrai. »
Il ne savait pas que Laurence connaissait Pride, mais il ne pouvait tout simplement pas lui annoncer que l'avenir de son enfant et même peut-être de sa... sa compagne? était incertain. Il avait essayé de préserver le jeune homme, de l'aider à demeurer sur la bonne voie et il aurait réellement l'impression de défier ses propres lois en lui demandant de venir. Il déglutit, terrifié à l'idée de laisser la jeune femme seule dans la salle des urgences, mais il vit l'infirmière venir vers elle et retrouva Micaela, soulagé qu'on prenne Laurence en charge.
« Je vais rester avec toi... Je te promets, tout ira bien. »
14 avril 2011, 03h20

Micaela était en salle de réveil et Liam était demeuré à ses côtés pendant toute l'opération, sachant pertinemment que le bébé n'avait aucune chance. Les médecins ne pouvaient pas avancer leurs théories prématurément, mais les chances pour que ce bébé soit en vie étaient nulles. Ils devaient procéder à l'intervention malgré la faiblesse de la mère afin de ne pas mettre sa vie en danger. En la voyant, il avait eu peur qu'elle se soit endormie et qu'elle soit partie, mais elle lui avait parlé. Elle avait reprit conscience dans l'ambulance, sans doute. Il ignorait tout de ce qui s'était passé et il avait simplement prévenu Gabriel et Damon avant le début de l'opération et Laurence à la fin, pour lui dire que ça s'était bien passé. Qu'il n'y avait pas eu de complications et que Micaela était hors de danger. La main du médecin était posée sur le bras de la jeune femme alors qu'il ne pouvait laisser dériver son regard sur son ventre désormais bien plat.

La porte s'ouvrit à la volée sur un homme en uniforme alors que les infirmières n'avaient pas osé le retenir et Liam sentit la fumée lui sortir par les oreilles alors qu'il se relevait rapidement pour l'intercepter.
« Vous foutez quoi, là? »
« John Keegan. Chef de police. Nous aimerions lui poser des questions sur l'agression. »
« Elle n'est pas réveillée et elle ne sera pas en état d'y répondre avant de nombreuses heures. Sortez! » Liam poussa l'officier qui lui, semblait bien décidé à lui présenter son badge.
« J'attendrai ici. Dès qu'elle se réveille, je dois lui parler. »
« Qu'est-ce que vous ne comprenez pas, dans: Sortez?! Elle n'est pas en état, nous vous le ferons savoir lorsqu'elle pourra répondre à vos conneries! La cafétéria est ouverte si vous voulez manger un morceau en attendant. Dehors! »
L'officier sembla comprendre qu'il n'obtiendrait pas ce qu'il voulait vu la rage qui se lisait sur le visage du médecin car il tourna les talons, se dirigeant vers les ascenseurs, laissant sa place à un jeune homme beaucoup plus jeune. Pride. Le visage de Liam se décomposa pendant une fraction de seconde avant qu'il ne se souvienne qu'il devait garder son calme en toute circonstance. Il posa une main tentant de se faire rassurante sur l'épaule de ce dernier alors que son visage reprenait peu à peu l'impassibilité qu'il devait avoir. Pourtant, le coeur n'y était pas et Liam soutint le regard de son protégé quelques secondes avant de parler d'une voix rauque qui trahissait son émotion.
« Elle va s'en sortir. Malheureusement... Le bébé n'a pas survécu. Je suis vraiment désolé, Pride. »
Il s'attendait toujours aux réactions des gens dans des cas comme ceux-là, mais la vision d'un Gabriel sortant de l'ascenseur accapara le regard de Pride et celui de Liam pendant un court instant. Liam crut bon de les laisser tous les deux pendant un moment alors qu'il avait quelques petites choses à voir concernant Micky. Ils seraient à même de soulager leur douleur ensemble si tous les deux connaissaient Micaela. Il disparut donc dans le couloir après une légère tape réconfortante dans le dos de Pride.


Dernière édition par Liam K. Stanfield le Ven 23 Avr 2010 - 22:34, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: DAMAGED AT BEST DAMAGED AT BEST EmptyLun 19 Avr 2010 - 11:58

    Le téléphone retentit au beau milieu de la nuit, et ce fut dans un soupir agacé que Pride sortit de son sommeil léger pour empoigner son cellulaire : à l'autre bout du fil, la voix trouble et blessée de Laurence tressaillait dans un calme qu'elle tentait de garder. Averti par son timbre angoissé qui ne présageait rien de bon, l'agacement de se faire réveiller au beau milieu de la nuit s'effaça aussitôt ; les sens en alerte et redressé dans son lit, Pride tenta de calmer la jeune soeur de Clyde non sans craindre le pire. C'est alors que l'horrible nouvelle tomba comme un couperet : Micaela était à l'hôpital, en bien sinistre état. Le souffle coupé par la déconvenue soudaine, le jeune homme n'eut pas même le temps de réaliser le cauchemar qu'il vivait éveillé, que déjà il sauta de son lit confirmant dès lors à Laurence qu'il arrivait au plus vite. La vision de la belle Mexicaine mal en point agita son coeur d'une crainte farouche : que s'était-il passé, allait-elle s'en sortir... Et l'enfant ?

    14 avril 2011, 03h24



    C'était une étrange situation, posée entre l'angoisse, l'inquiétude, la précipitation, et ce sentiment que rien n'était réel. Sans doute que rien n'était encore vraiment concret pour lui, et pourtant le jeune homme avait conduit d'une trop vive allure dans les rues de Miami, ses pensées toutes entières tournées vers Micaela. Il ignorait encore ce qui s'était passé, pourquoi son ancienne amante reposait dans un lit d'hôpital ; l'ignorance dans laquelle il était plongé en l'instant laissait libre cours à son imagination de dresser les pires scénarios. Pour le moment, Pride sentait son coeur se resserrer au même titre que son estomac se contractait sous le venin de la peur : rien n'était plus venimeux que l'attente craintive de la vérité. Impatient de se retrouver au chevet de Micaela, ce fut d'un pas rapide et vif, ne faisant guère attention aux médecins, patients, visiteurs, qui se tenaient sur son chemin et qui grouillaient ça et là dans les locaux suintant les substances médicamenteuses, qu'il passa le hall de l'hôpital. Les portes de l'ascenseur alors emprunté s'ouvrirent sur un couloir envahi de médecins et d'infirmières pressées, l'agitation des lieux ne fit que tourmenter un peu plus le myocarde du jeune homme angoissé qui croisa même un flic en uniforme. Ce dernier par ailleurs se retourna sur Pride, le saluant d'un signe de tête avant de reprendre son chemin ; la masse imposante du policier que Berrington ne regardait même pas, perdu dans son propre trouble, laissa apparaître la silhouette plus fine de Liam.

    « Où est-elle ? » fit-il inquiet, à peine eut-il croisé le regard de son ami.
    « Elle va s'en sortir. Malheureusement... Le bébé n'a pas survécu. Je suis vraiment désolé, Pride. »

    03h24, quelle heure magnifique pour voir son palpitant s'éteindre. Sous le coup du choc, sa gorge se contracta d'une force vive, ne laissant passer que peu d'oxygène et le laissant muet malgré les mots qu'il voulait sortir. N'importe lesquels, n'importe quoi... Pride secoua alors doucement la tête en signe de négation : il mentait, c'était un cauchemar. L'enfant n'était pas mort et rien n'était réel. La tristesse, le choc violent de la réalité se heurtant à lui, l'acceptation de la mort de l'enfant, plus sournoise que prévu, firent que le regard perdu du jeune homme s'embua d'un mal chagriné malgré les larmes qui ne vinrent pas encore. Pride était encore dans ce stade trouble et éphémère du déni : bientôt suivrait la colère, la tristesse. Le deuil.

    La sonnerie de l'ascenseur retentit alors à leurs oreilles sans qu'il ne l'entende ; ce fut le seul regard de Liam posé par-dessus son épaule qui fit comprendre à Pride que le monde alentour tournait encore. Se retournant alors, ses yeux ambrés se posèrent sur Gabriel, et soudain une colère féroce s'empara de lui alors que le médecin tourna les talons non sans lui avoir octroyé une tape peinée et amicale au préalable. Rien néanmoins, ne semblait pouvoir alléger son âme et son coeur cette nuit. Serrant la mâchoire d'une fureur rare, Pride n'eut pas le temps de se contenir que déjà ses mains avaient agrippé le col du sénateur, avant de le plaquer au mur d'une violence brusque. Gabriel avait ces derniers temps cette fâcheuse manie de toujours être dans les parages lorsque rien n'allait dans la vie de Pride, et inconsciemment ce dernier reposait alors tout son malheur sur les épaules du sénateur. L'amertume de la vengeance qu'il gardait contre lui depuis leur séjour en prison, la colère de le voir ici, la tristesse devenant brutalité sous le coup encaissé, firent que Pride ne répondait malheureusement plus de lui.

    « Qu'est-ce que tu fous ici ? Ne t'approche pas d'elle ! C'est mon fils tu m'entends ? Mon fils ! Pas le tien ! »

    Et s'il avait pu ce soir déverser toute sa colère sur quelqu'un, Gabriel aurait été la cible de toute sa violence acide et brutale. Néanmoins perdu dans le trouble de ce cauchemar, ses mains brusques s'étaient contentées de le plaquer avec force contre le mur, n'épargnant pas d'ailleurs la tête brune du sénateur qui heurta ce dernier.

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Message(#) Sujet: Re: DAMAGED AT BEST DAMAGED AT BEST EmptyVen 30 Avr 2010 - 3:19

    Parcourant à toute allure les derniers mètres qui le séparaient de l'entrée principale du Baptist Hospital, Gabriel se répétait sans cesse les mots de Liam. Quelques brèves paroles prononcées au téléphone après l'avoir réveillé au beau milieu de la nuit. Le sénateur était resté quelques instant, son portable à la main comme un automate à digérer la nouvelle. Micaela avait été agressée, ses blessures graves et son état incertain. Malgré le ton maitrisé du professionnel qu'était Liam, la nouvelle résonnait encore comme dans un cauchemar dont il se sentait incapable de saisir la portée réelle. Pourtant tandis qu'il traversait à présent le hall de l'hôpital encore bien trop fréquenté à son goût malgré l'heure tardive, Gabriel sentit un poing glacé se refermer autour de son estomac. Son corps apparemment plus apte à céder à la crainte sans nom qui l'envahissait, alors que ses nerfs tenaient bon et que son esprit se noyait sous mille questions sans réponses. Pourquoi agresser Micaela ? Qui ? Comment allait elle ? Et son bébé ?

    L'attente dans l'ascenseur lui parut interminable. Pas un seul instant sa claustrophobie ne se manifesta néanmoins, tant l'angoisse qu'il éprouvait pour son ancien amour paralysait tout autre forme de frayeur. Les portes s'ouvrirent enfin sur un nouveau couloir austère, de nouveaux médecins et de nouveaux patients. Dès qu'il en eut franchit les portes, les yeux cernés de Gabriel parcoururent frénétiquement les lieux à la recherche du neurologue qu'il connaissait déjà par le biais de la Mexicaine. Il eut à peine le temps de faire quelques pas, que déjà Pride s'était jeté sur lui. Le plaquant durement contre le mur. Une douleur sourde envahit l'arrière de son crâne heurtant ce dernier sous l'assaut brutal d'un Berrington dont le regard furibond arborait la teinte mordorée de la roche en fusion.

    « Qu'est-ce que tu fous ici ? Ne t'approche pas d'elle ! C'est mon fils tu m'entends ? Mon fils ! Pas le tien ! » Son souffle brûlant caressait le visage surprit dans un premier temps de Gabriel dont les pupilles se colorèrent d'un noir profond et s'imprègnent doucement de froideur.

    « Ton fils ? Parce que tu te prends pour un père maintenant ? » Il étouffa un rire bref, à la fois choqué et dédaigneux. « Redescend sur terre Berrington ! Tu peux peut-être lui mentir à elle, et te mentir à toi même, mais tu seras jamais qu'un escroc. Pas un flic et encore moins un père. » Il se dégagea de son emprise avant de le repousser brutalement « Maintenant arrête tes simagrées et écarte toi de mon chemin. Tu l'as éloignée de moi une première fois et quand je vois le résultat, il est clair que t'es pas à la hauteur. » cracha t-il les poings et les dents serrés à s'en briser les mâchoires. Tout son être irradiait une colère sauvage qu'il s'efforçait tant bien que mal de maintenir dans un carcan de froideur apparente. Parce qu'il était là pour Micaela et pour elle seule. Et qu'alors que son monde s'écroulait une nouvelle fois, sa seule certitude était de vouloir être à ses côtés. Se détachant du mur, il esquissa un pas vers Pride, ses yeux glacés plongés dans les siens, le défiant sans un mot de lui barrer le passage s'il osait. Toute sa raison lui dictait de se mesurer, de reculer tandis qu'en une fraction de seconde ses muscles s'étaient déjà tendus, à l'affut, dans l'espoir inavouable que Pride fasse le moindre faux pas. Après tout, que valait la raison au beau milieu de la nuit, dans le tourbillon chaotique d'incompréhension, d'inquiétude, de culpabilité et de révolte qui étreignait son âme et embrasait ses veines ?
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Message(#) Sujet: Re: DAMAGED AT BEST DAMAGED AT BEST EmptyLun 10 Mai 2010 - 20:43

    « Ton fils ? Parce que tu te prends pour un père maintenant ? »

    La goutte de venin virulent de trop ; la douleur de Pride s'entremêla vicieusement au choc de la perte de son enfant que l'on venait de lui affirmer, muant sa souffrance en une colère viscérale et assassine. Gabriel fut alors celui sur lequel le jeune homme vint déverser sa haine : cette rage farouche qu'il portait contre le monde entier, se déchargeait sur les épaules du sénateur que Pride avait alors plaqué brusquement contre le mur. Plus rien n'existait autour de lui, les seules personnes fourmillant dans les couloirs au parfum écoeurant de naphatline n'étaient plus que spectres ternes n'appartenant plus au monde de Berrington. Son sang furibond battait ses tempes, ses mains se crispèrent sur le col de sa 'victime' comme les jointures de ses mains blanchirent sous cette empoignade virulente, son regard de braise s'ancra dans les prunelles toute aussi venimeuses de Gabriel. Serrant la mâchoire avec colère, il se mura dans un mutisme, incapable de prononcer un mot tant sa gorge se resserra d'avantage. Son corps entier semblait ne répondre que de haine et de déraison : de son estomac contracté à son cerveau embrumé, Pride ne répondait plus de rien. Et les mots de McAllister, cruels et perfides par leur vérité, venaient en plus sublimer cette rage par un peu plus de déconvenue douloureuse. Sans doute n'avait-il pas tort, et là était aussi toute l'horreur de la situation.

    « Redescend sur terre Berrington ! Tu peux peut-être lui mentir à elle, et te mentir à toi même, mais tu seras jamais qu'un escroc. Pas un flic et encore moins un père. » fit-il alors non sans se dégager avec force des mains brusques et geôlières de Pride, qui le toisait alors d'un regard enfiellé et mauvais. Que dire finalement, lorsque l'homme qu'on exècre plus que tout met le doigt sur une potentielle vérité ? Après tout le jeune agent n'avait pas été un modèle des plus parfaits auprès de Micaela lorsque cette dernière portait encore leur enfant : la décision de le garder ne s'était pas faite naturellement, et s'en était suivi un internement en prison de Pride qu'il pouvait voir à tout moment se réitérer. Visiblement, les mots de Pride Berrington et 'père' ne pouvaient se côtoyer dans une même phrase : si le jeune homme n'y avait jamais songé, prêt à se lancer dans l'aventure paternelle, Gabriel en l'instant venait d'ébranler toute sa certitude. Ce dernier avait raison, et aussitôt tous les espoirs, toutes les joies, toutes les anticipations que lui avaient procuré l'enfant à venir étaient anéantis sous de simples paroles acerbes et venimeuses. Malgré lui, son regard vint luire d'une étincelle de résignation, brillant quelque part entre les flammes de sa rage farouche. « Maintenant arrête tes simagrées et écarte toi de mon chemin. Tu l'as éloignée de moi une première fois et quand je vois le résultat, il est clair que t'es pas à la hauteur. »

    Quelques mots, un regard, une tension palpable, l'horreur de la situation et cette odeur âcre médicamenteuse lui rappelant sans cesse qu'il ne vivait pas un cauchemar, mais que tout était bien réel, facilitait l'éveil de la bête noire sommeillant en lui. Aucun homme ne pouvait demeurer impassible face à tant d'ébranlement, de peine et de colère, aucun ne pouvait prétendre à contrôler de ce fait la situation dans un pragmatisme sans faille. Le poison acide coulant dans les veines du jeune agent vint s'agiter dans un flux violent vers son coeur au bord de l'apoplexie : alors que Gabriel tourna les talons, fixé par les rétines sauvages et carnassières de Pride, ce dernier alla pour lui sauter à la gorge, une fois encore. Cette envie meurtrissante de parler avec ses poings, de le faire taire et de lui faire ravaler son venin, de lui prouver qu'il avait tort... tout en commettant le faux pas de trop, celui qu'il aurait dû maîtriser. Un bras puissant néanmoins vint retenir le jeune agent dont l'ardeur sauvage devenait assassine ; Pride avait perdu, pour une fois, tout contrôle de lui même, tant et si bien qu'il ne reconnut pas même que c'était alors Liam lui-même qui le retenait avec force.

    «  You fucking bastard ! »  pesta-t-il de sa voix suave et emportée. Rares étaient les fois où la voix du jeune homme se levait avec virulence : son timbre chantait avec lascivité dans des murmures bas et enjôleurs, mais ne venait jamais à être scandé, même dans ses moments de pire colère. Excepté celui-là. « Je laverais ta bouche à l'acide, McAllister. Ne l'éloigne pas de moi, tu paieras pour ça !  »

    Cette crainte, infondée ou non, de voir Gabriel se diriger vers la chambre de Micaela pour mieux l'éloigner de lui encore une fois, le fit sortir de ses gonds. La faiblesse de Berrington ainsi dévoilée, il ne put s'empêcher de proférer des menaces par une voix sifflante et rageuse. Encore une fois, il verrait le sénateur éloigner la jeune Mexicaine de lui-même, creusant peut-être un fossé encore plus large, lui mettant peut-être en têtes des inepties mettant Pride pour responsable dans toute cette affaire... Qu'en savait-il. Et ces spéculations ne purent qu'embraser son coeur d'une énième douleur sous ce coup de poignard virulent. Fort heureusement Liam, en bon arbitre, avait su retenir les ardeurs de Pride qui se calmait peu à peu.
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