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 clockwork orange (pv)

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Message(#) Sujet: clockwork orange (pv) clockwork orange (pv) EmptySam 17 Avr 2010 - 2:19


CLOCKWORK ORANGE

jazz bergdorf & tray rannigan
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Tray Rannigan était réputé pour être un des avocats les plus puissants de la ville – et pour cause, il était à la tête d’un des plus grands cabinets d’avocat de Miami. N’attribuez pas son poste à son talent en tant qu’avocat (bien qu’il soit un excellent manipulateur et qu’il ne manque pas d’intelligence) ou à une grande assiduité et une ambition hors du commun. Tray n’accordait pas le moindre intérêt à son métier et à sa boîte, mais veillait simplement à ne pas saboter l’empire autrefois fondé par son père. N’allez pas non plus crier au scandale, à la corruption et au pistonnage – Tray avait obtenu son diplôme avec mention, avait une intelligence nettement supérieure à la moyenne et s’entourait toujours de conseillers pour leur demander leur avis, préférant se fier à leur expérience plutôt qu’à son instinct. Tray possédait donc toutes les qualités d’un grand avocat, si l’on oublie son manque total de motivation et d’intérêt. Il était plus que compétent mais détestait rester cloîtré dans son bureau à longueur de journée ; ainsi ne s’occupait-il que de ce qui nécessitait à tout prix sa présence et laissait-il le reste entre les mains de ses conseillers. Tray n’était pas stupide et savait que le meilleur moyen de continuer à assurer le bon fonctionnement de la boîte était de laisser le contrôle entre les mains de ceux qui avaient aidé son père lorsque celui-ci la dirigeait, sans leur donner de postes suffisamment élevés pour risquer un jour de perdre sa propre place. Ainsi pouvait-il être sûr que la boîte continuait de fonctionner sans pour autant devoir passer des jours à tout régler lui-même, et connaissait-il, malgré son poste élevé, les joies du temps libre (presque) illimité.

De cette manière, lorsqu’il n’était pas sollicité par l’une des rares affaires qui nécessitaient son travail (par exemple, lorsqu’il était directement sollicité par un client ou qu’il avait une grosse décision à prendre qui concernait l’avenir du cabinet), vous ne verrez jamais Tray enfermé dans le bureau situé au premier étage de sa belle maison située en plein dans le quartier résidentiel d’Ocean Grove. Au lieu de cela, il préférera s’installer dans son spacieux salon pour laisser courir ses doigts sur le clavier de son piano, composer patiemment de nouvelles chansons sur sa guitare ou en répéter d’anciennes ou, lorsque l’envie l’en prenait, regarder l’un des innombrables DVD de sa collection mirobolante, sur son écran géant équipé d’un home cinema. Être avocat, c’est la belle vie, pas vrai ? Cinéphile assidu, Tray possédait une grande culture cinématographique, dans tous les domaines, avec des préférences pour certains genres, certaines époques et certains réalisateurs. Les comédies romantiques l’ennuyaient rapidement, les grosses superproductions destinées à vous en mettre plein la vue l’agaçaient. Les films plus anciens, que ce soit d’il y a vingt ou soixante ans, étaient de manière générale ceux qu’il préférait – Kubrick, Hitchcock, Allen et Eastwood faisaient partie de ses favoris.

La grande armoire vitrée au fond du salon était un rêve éveillé pour tout cinéphile. Les films y étaient classés par genre et remplissaient des rangées entières, si bien que le mur haut de quatre mètres disparaissait derrière l’impressionnante collection. Tray parvenait toujours à obtenir les nouveaux films dès leur sortie et ceux-ci venaient grossir les rangs de tous ceux qu’il possédait déjà. Sans doute cette collection était-elle ce qu’il avait de plus cher, que ce soit au niveau de l’argent ou de la valeur affective – des années avaient été nécessaires pour acquérir tous les films qu’il possédait à présent. Vous pouvez être sûr, en venant chez Tray pour une soirée cinéma, qu’il aura le film que vous souhaitez voir. Et lui pouvait être sûr de ne jamais être déçu lorsqu’il avait envie de regarder un film, peu importe duquel il s’agissait.

Sauf ce soir. Ironie du sort, Tray avait prêté son intégrale de Kubrick à un de ses collègues et ne l’avait pas revue depuis. Et, comme vous pouvez vous en douter, c’était précisément ce que Tray voulait visionner ce soir. Têtu comme il est, il ne se résigna pas à reporter le film en attendant de récupérer ses précieux DVD et décida de se rendre au vidéoclub le plus proche du quartier. Tray enfila son blouson de cuir, fourra ses mains dans ses poches et sortit de chez lui d’un pas pressé, renonçant à prendre sa voiture pour un trajet qui ne durerait qu’un quart d’heure à pied.

La porte du vidéoclub tinta lorsque Tray entra dans l’établissement familier bien qu’en général inutile. Il salua l’employé d’un signe de tête et se dirigea directement vers le rayon qui l’intéressait. Toujours indécis au sujet du film qu’il allait voir, Tray passa en revue les titres inscrits sur les boîtes qui s’alignaient devant lui. Orange mécanique, trop violent. Barry Lyndon, trop long. Shining… Il n’avait pas envie de regarder de film d’horreur. Ses yeux pâles parcouraient les jaquettes sans s’arrêter plus longtemps qu’une fraction de seconde. Lolita, Full Metal Jacket, Spartacus, Eyes Wide Shut. Il adorait tous ces films tout comme il adorait l’œuvre de Kubrick de manière générale, mais il n’était pas d’humeur à regarder chacun de ces films, ce soir. Le sentiment de frustration qui s’était emparé de lui l’avait empêché de remarquer qu’il n’était pas seul dans le rayon généralement assez peu fréquenté. Ces films étaient cultes et ceux qui ne les avaient pas encore vus ou qui ne les possédaient pas ne comptaient en général pas y changer quoi que ce soit et se dirigeaient vers un autre rayon – du genre, Titanic ou Pretty Woman. De ce fait, Tray fut assez surpris de voir qu’il y avait quelqu’un d’autre qui scrutait les films de Kubrick du regard, et sa surprise redoubla en remarquant que la jeune femme en question devait tout juste avoir vingt ans. Peut-être s’était-elle trompée de rayon ? Cela expliquerait la mine légèrement perplexe qu’elle arborait…

- Les comédies romantiques, c’est le rayon juste à côté, si c’est ce que vous cherchez.

Le murmure suave avait été prononcé à voix basse mais parfaitement audible. La jeune inconnue sembla surprise, releva le regard vers Tray qui était appuyé nonchalamment contre le rayon et qui la regardait en souriant – un petit sourire en coin parfaitement craquant qui adoucissait tout de suite la remarque et qui ferait presque oublier le ton légèrement moqueur qu’il avait –sans y faire attention– employé pour s’adresser à elle.

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Message(#) Sujet: Re: clockwork orange (pv) clockwork orange (pv) EmptyDim 18 Avr 2010 - 1:28


    « Si tu veux mon avis Ellie, prend la bleue, pas la rouge. »
    Ellie grimaça tout en s'examinant dans le miroir des cabines d'essayage d'Urban Outfiters. Ca faisait bien une bonne demie-heure que nous étions chez UO, et un peu plus de deux heures qu'elle me traînait dans tout le centre commercial, à la recherche de la robe parfaite pour son dîner avec Roy, son petit ami, à l'occasion de leur deuxième anniversaire.
    « Et puis sérieusement, tu sais très bien que Roy te trouvera à tomber même si tu arrives en survêt' alors pourquoi tu te prends la tête comme ça ? »
    Je lui adressais un sourire blasé, sachant parfaitement que dans quelques secondes, elle commencerait un long speech que j'avais déjà entendu des dizaines et des dizaines de fois sur ô combien ce dîner était important pour elle. Pourtant cette fois-ci, il y eut une variante sur la fin, à laquelle je ne m'étais pas attendue en lançant d'un air amusé ma remarque.
    « Rappelle-toi de comment tu étais la veille de tes deux ans avec Blake, et après, reviens me dire ça. »
    Il y avait une règle, une règle qui n'avait jamais été écrite noire sur blanc, mais qui était très claire : mieux valait ne pas me parler de Blake, sauf cas de force majeure. Et là, précisément, Ellie aurait très bien pu se passer de ce rappel.
    « Je suis désolée, je... Je voulais pas dire ça, Jazz. »
    « Je sais, je sais. C'est pas grave. »

    Elle me regarda l'air inquiet, se mordant la lèvre inférieure, avant de refermer le rideau de sa cabine et d'apparaître quelques minutes plus tard dans ses vêtements, robe bleue sur le bras, un sourire désolé planant sur ses lèvres. Nous ne reparlâmes pas de l'incident, Ellie savait que ce n'était pas nécessaire, que je n'avais pas réellement été blessée de sa remarque ou autre, j'avais juste été prise de cours par ce rappel brutal du nom de mon défunt petit ami. J'étais toujours un peu à cran lorsque le sujet arrivait sur le tapis, mais rien n'était plus normal, après tout, cela ne faisait qu'un an...

    Je m'écroulai sur mon lit, consultant le planning de mes assignments pour l'université. Un à faire en anglais que j'avais déjà commencé, un autre pour mon cours de réalisation à rendre dans une semaine qui avait pour thème principal le noir et blanc, que je n'avais pas encore commencé. Je soupirai longuement. Courage, plus que deux ans, et j'étais libérée de tout mes cours, pour me retrouver avec mon diplôme en poche et une certaine galère en vue pour trouver un job dans un domaine où le talent était rare, tout comme les potes à pourvoir. Mais j'étudiais ce qui me plaisait, et j'avais assez confiance en moi pour ne pas trop me soucier de mon entrée dans la vie active. Je reposai mon planning sur ma table de nuit plutôt encombrée – photos, papiers, stylos et autres objets divers étaient en pagaille sur le meuble – tout en regardant l'heure sur mon réveil. 7:20PM. J'avais tout le temps de sortir en ville m'acheter quelque chose à dîner, puis revenir chez moi et manger devant un bon film, qui si possible pouvait m'inspirer pour mon assignment. Je me levai, descendant au rez-de-chaussée, tout en réfléchissant à ce que je pourrais bien regarder ce soir. Noir et blanc, noir et blanc... Hitchcock ! Voilà qui serait un choix parfait pour ce soir, si seulement je n'avais pas laissé tout mes Hitchcock à Cape Cod à Noël dernier, ma mère souhaitant à tout prix revoir Psychose, entre autres. Et merde, j'allais devoir faire sans ce bon vieux Alfred Hitchcock ce soir, à moins que je ne passe au vidéo-club en même temps que j'allais faire mes courses.

    C'est donc au vidéo-club du quartier que je me retrouvai une vingtaine de minutes plus tard, errant dans le magasin qui m'était bien familier. Je m'y rendais très souvent pour mes études, qui impliquaient de regarder plusieurs dizaines de films (le plus souvent seulement des extraits pour les analyser), films que je n'avais pas forcément en DVD, bien évidemment. Et je devais l'avouer, je me sentais dans mon élément, au milieu de tout ces films, aussi bien navets que chef d'œuvre ayant traversé les décennies – même si le cinéma restait mon lieu de prédilection. Je saluai le propriétaire de l'établissement rapidement, avant de parcourir les rayons d'un œil distrait. J'étais plutôt partie dans l'idée de regarder un Hitchcock, mais tout bien réfléchi, n'importe quel autre chef-d'œuvre en noir et blanc pourrait tout aussi bien convenir. Je me retrouvai sans réellement savoir comment au rayon où étaient rangés les Kubrick, mes doigts errant sur les jaquettes des DVDs. Dr. Folamour, pourquoi pas, après tout c'était un Kubrick en noir et blanc, ça pouvait le faire. « Les comédies romantiques, c’est le rayon juste à côté, si c’est ce que vous cherchez. » Je relevai la tête, tombant nez à nez avec un jeune homme qui esquissait un sourire en coin. Pardon ? Avait-il réellement insinué que j'étais plutôt du genre à regarder des comédies romantiques que des Kubrick ou autres films d'auteurs ? Il se trompait. Je n'étais bien sûr pas contre les comédies romantiques du style Love Actually, The Holiday ou autre, mais en bonne passionnée de cinéma que j'étais, je devais avouer que je préférais un bon film d'auteur à une comédie romantique prévisible, même si je ne me refusais pas ce petit plaisir de temps en temps. Je lui répondis calmement ; j'avais toujours été une fille posée, calme, les haussements de voix, les colères, ce n'était pas vraiment mon truc. On m'avait souvent dit que j'étais une caricature de l'artiste, dans la lune, un peu hors de ce monde, toujours calme et relaxée. Mais malgré ces traits de caractère qui faisaient de moi quelqu'un de facile à vivre, je n'en avais pas moins une certaine répartie, et je ne comptais pas me laisser marcher sur les pieds.

    « Je ne pense pas m'être trompée de rayon, merci. C'est plutôt à vous que je devrais dire que les derniers blockbusters d'action sont juste derrière. »

    J'esquissai moi aussi un sourire, qui n'était pourtant pas calculé comme le paraissait celui de mon interlocuteur, alors que mes pupilles scrutaient celles azurées de mon interlocuteur. La seule autre personne que je connaissais avec des yeux aussi bleus, c'était Blake. Je détournai mon attention sur autre chose que la couleur des yeux du jeune homme, ce n'était pas le moment de penser de nouveau à Blake, merci bien.


Dernière édition par Jazz Bergdorf le Mer 28 Avr 2010 - 11:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: clockwork orange (pv) clockwork orange (pv) EmptyMer 28 Avr 2010 - 0:37




« Je ne pense pas m'être trompée de rayon, merci. C'est plutôt à vous que je devrais dire que les derniers blockbusters d'action sont juste derrière. » Tray arqua un sourcil, amusé et quelque peu surpris. Il fallait bien avouer qu’il ne s’attendait pas à ce qu’elle lui répondre ainsi, du tac au tac et avec de la répartie, sans s’énerver ou trahir un quelconque signe d’exaspération. Un exploit pour une jeune femme de son âge – les jeunes femmes tout juste entrées dans la vingtaine étaient, aux yeux de Tray, presque aussi insupportables de par leur susceptibilité et leur orgueil que des pré-adolescentes. Et Dieu sait combien Tray pouvait rapidement être agacé par les fillettes de treize ans qui prétendaient comprendre le monde entier. Quoiqu’il en soit, la surprise polie se mua rapidement en un sourire un peu plus large que celui qu’il avait adressé en premier lieu. Cette petite lui plaisait rien – et il ne pensait pas seulement cela parce qu’elle avait visiblement un corps de déesse, des yeux qui scintillaient avec autant d’éclat que ses cheveux et une peau presque nacrée. Les filles qui avaient autant de répartie qu’elle étaient de plus en plus rare, et rencontrer l’une d’elles par pur hasard –et, encore mieux, l’une d’elle qui n’a ni appareil dentaire, ni acné persistant– dans un lieu dédié à sa plus grandes passion était un signe un peu trop grand pour l’ignorer. Instantanément, le désir de Tray, semblable à une bête logée dans sa poitrine, s’éveilla. Son visage ne trahissait rien d’autre qu’une expression amusée mais courtoise, alors que dans sa tête, les pensées fusaient avec une rapidité vertigineuses. Elle ne serait pas simple à séduire. Elle ne se laisserait pas embobiner comme la plupart des autres jeunes femmes, qui se contentaient de se laisser obnubiler par la beauté manichéenne de Tray et son charme bien qui l’était bien moins. Cette créature qu’il aurait pu qualifier de divine s’il avait été croyant ne lui passerait pas entre les doigts, quoi qu’il doive faire pour parvenir à son objectif. De toute façon, les défis n’avaient jamais effrayé Tray, qui préférait les prendre comme des jeux dont la récompense serait encore plus satisfaisante que la partie. Cette jeune rousse dont il ignorait encore le nom entendrait parler de lui pendant un bon moment – à moins qu’elle ne cède à ses avances trop rapidement que pour lui laisser l’occasion de l’aborder tous les jours dans l’espoir de la charmer. Ces quelques fractions de seconde de réflexion suffirent à Tray pour qu’il parvienne à une conclusion – il devrait s’intéresser à elle, leur découvrir des points communs à tous les deux et créer une relation à partir de là. C’était un rituel habituel chez le jeune homme qui ne se souciait guère de la moralité des moyens qu’il employait pour parvenir à ses fins. Et puis, probablement n’aurait-il que très peu de mal à leur trouver des passions communes : au vu de la situation actuelle, la jeune femme devait avoir, au moins, un minimum d’intérêt pour le cinéma – sinon, elle ne serait pas dans ce rayon-ci. Toute cette méditation ne prit que quelques secondes à Tray, qui se concentra à nouveau sur son interlocutrice et donna suite à son expression surprise.

- Les blockbusters d’action ?! J’aurais préféré du porno ou des films d’horreur, mais puisque apparemment je suis destiné à aduler Jacky Chan...

La jeune femme eut droit à un autre sourire craquant tandis que Tray rompit leur échange de regards. Il posa son regard pâle sur le boîtier qui semblait intéresser son interlocutrice et reprit, cette fois-ci sans une once de moquerie :

- Dr Folamour ? Je ne veux pas me mêler de ce qui ne me regarde pas, mais pour un vendredi soir, y’a mieux que la guerre froide. Il prit un boîtier en main et le présenta à la jeune femme, tous sourires. Prenez plutôt Spartacus, il est un peu long et bourré d’anachronismes, mais c’est un de mes préférés de Kubrick – même si je suppose que cet argument ne doit pas peser grand-chose.

La dernière phrase avait été prononcé avec une certaine ironie – non pas que Tray pensât qu’au contraire, la jeune femme accorderait de l’importance à son avis. Cependant, toutes les personnes avec qui il avait discuté cinéma auparavant raffolaient désormais de ses conseils et voulaient systématiquement savoir ce qu’il pensait de telle ou telle production. Tray était très critique, mais savait également faire preuve d’une objectivité étonnante, qu’il avait appris à manier et à apprécier grâce à son métier. Laissant sa chance à chaque film qu’il va voir, Tray n’était pas du genre à juger hâtivement et c’est pourquoi on pouvait souvent se fier à son avis. Mais comment une inconnue pouvait-elle savoir que les conseils de Tray valaient de l’or ? Elle ne connaissait même pas son nom… D’ailleurs, il ferait mieux de mettre un terme à l’ambiance brumeuse qui enveloppait leur ignorance à tous les deux. Tray détester parler à quelqu’un sans savoir de qui il s’agissait, même s’il n’y avait aucune garantie qu’après coup, il se souviendrait du nom de son interlocuteur. Indifférent à l’égard des gens, Tray était cependant du genre à mener une conversation dans les règles de l’art – et à moins de jouer une scène particulière dans un film, les conversations anonymes n’étaient, à ses yeux, pas conformes aux critères d’une de ces fameuses conversations. Quoiqu’il en fût, Tray ne mit que quelques instants avant de reprendre la parole.

- Au fait, je ne me suis pas présenté. Tray Rannigan, fan de blockbusters d’action, de films de ninja et de Walker Texas Ranger.

La pointe moqueuse était à nouveau perceptible dans sa voix douce, sans pour autant prendre une connotation désagréable. Autant jouer le jeu jusqu’au bout – et Tray, bien que doté d’un ego et d’un orgueil démesurés, était toujours partant pour ce genre de challenges. Décrochant son sourire le plus charmeur et le plus séduisant, il tendit une main dans un geste faussement pompeux, dont la crédibilité fut quelque peu réduite par le fait qu’il était toujours appuyé contre le rayon.



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