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 Now and then it seems that life is just too much... (2970) | Robynn

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Now and then it seems that life is just too much... (2970) | Robynn Vide
Message(#) Sujet: Now and then it seems that life is just too much... (2970) | Robynn Now and then it seems that life is just too much... (2970) | Robynn EmptyDim 25 Avr 2010 - 16:49

      FLASH BACK

      Une semaine auparavant. Son chat dans les bras, Basil attendait devant la porte du 2970 Lemon Street qu'on lui ouvre, l'air pas très à l'aise. Il avait appelé Robynn un peu plus tôt dans la soirée, lui demandant si elle pourrait lui garder Eliade quelques jours et à la réponse affirmative de son amie il lui amenait tout le nécessaire. Quand finalement elle apparut, il lui sourit tristement.
      - Merci.
      Elle attrapa Eliade dans ses bras, profitant du fait qu'elle était l'une des rares personnes que l'animal supportait, et lui caressa la tête tandis que Basil posait le sac de ses affaire dans l'entrée.
      - Je sais qu'elle peut se débrouiller toute seule, elle passe suffisamment de temps dehors pour que je la sache, mais ça me rassure...
      - Ne t'en fais pas, je prendrai bien soin d'elle! Tu pars à quelle heure demain?
      - L'avion est à 6h50, pour une arrivée à Londres en milieu de journée. Et retour le 2, en fin d'après-midi.
      - Parfaite vient de chercher je présume?
      - Oui... Oui. Bon, j'ai encore plein de trucs à préparer, euh... j'essaye de passer te voir en rentrant, sinon le lendemain.
      - Rien de pressé, je m'occuperai bien de ta fille en ton absence. Tu as suffisamment de choses à penser, je m'occupe de ça.
      Il lui sourit, cette fois de manière un peu plus lumineuse et la remercia une nouvelle fois avant de retourner chez lui, terminer les préparatifs. Il ne devait rester à Londres qu'une petite semaine et savait qu'il aurait largement de quoi faire sur place avec les affaires qu'il avait laissé lors de son départ, mais il lui fallait quand même mettre en ordre un certain nombre de choses, et c'était ce qui prenait le plus de temps.

      FIN DU FLASH BACK


    J'étais de retour. Revenu la veille en fin d'après-midi, en retard d'un tout petit quart d'heure sur l'horaire annoncé qui m'avait paru étrangement long. J'avais fait le trajet, aller comme retour, assis à côté du hublot, une place qui me convenait très bien. Je n'avais ainsi qu'un seul voisin à côté de moi, et la possibilité de m'évader autant que je voulais en regardant par ce petit rond de verre. La plupart du temps il n'y avait pas grand chose à voir, juste des nuages et de minuscules bloc colorés sur ce qui était la terre, quand ce n'était pas tout simplement du bleu pour l'océan qu'il nous fallait traverser. Mais l'avion était un moyen de transport qui me plaisait bien, rapide sans être trop nerveux, ce qui était pratique quand on voulait en profiter pour écrire. A l'aller je n'avais pas trop la tête à ça, et puis mon voisin de voyage avait entamé la conversation en voyant mon air dépité. Au final le trajet était passé extrêmement vite, et j'y avais gagné une opportunité de travailler pour un grand magasine. Comme quoi des fois il est bon de faire un effort quand on nous aborde, même si généralement je me mordais les doigts dès que je sortais de ma grotte et de mes vieilles habitudes d'agoraphobe. J'aimais les gens comme source d'inspiration et comme objet d'étude, beaucoup moins dans le principe de cohabitation des êtres. L'inconnu m'avait toujours impressionné, et l'autre comme inconnu aussi. Il n'y avait rien de plus angoissant pour moi que de me retrouver au sein d'une foule compacte et anonyme, pressée et déterminée. Pas pour rien si j'évitais les lieux de passage trop bondés; par expérience je les redoutais. Non pas que j'ai été agressé ou quoi que ce soit du même type par le passé, mais je m'y sentais mal et plus d'une fois avait été au bord de la crise d'angoisse. Pas facile à gérer quand on sort avec quelqu'un de populaire et qui n'aime rien de plus que de se faire remarquer dans de grandes assemblées... Pas de chance, mon ex et ma copine actuelle était de ce genre. alors je gérais du mieux que je pouvais, faisant des pauses à l'extérieur de temps à autre, fumant cigarette sur cigarette pour remplacer le verre qui avait quitté ma main. Enfin, ça c'était avant Parfaite puisque je n'avais pas ce genre de contraintes avec elle. Ou plutôt, si elles existaient toujours c'était avec la possibilité de les contourner pour ne pas en ressentir le poids. Quoi qu'il en soit, j'avais discuté avec ce monsieur assis à côté de moi, et une chose en entrainant une autre j'allais peut être avoir l'opportunité de travailler pour le magasine Rolling Stones, celui-là même que j'achetais quand j'étais plus jeune et que je dévorais avec le rêve d'y participer un jour. Je n'aurai pas été si mal de retourner en Angleterre pour l'enterrement de ma grand-mère -dont, pour être honnête, je n'avais pas grand chose à faire- en abandonnant celle que j'aimais dans un état préoccupant que j'aurai été fou de joie. Là j'étais content bien sur, mais sans vraiment réaliser. Le retour avait été plus solitaire. Une vieille dame me tenait compagnie et avait dormi pendant quasiment toute la durée du voyage. Je ne m'en étais pas plaint et avait relu ce que j'avais écrit pendant mon séjour, faisant quelques retouches à la va vite dans les marges quand il restait un peu de place, ou collant des post-it multicolores sur le bord des pages. Je me languissais d'atterrir et avait un peu de mal à me concentrer, mais arrivais à revoir les cinquante premières pages dans leur intégrité sans bâcler pour autant ce que je faisais. Et une fois revenu à terre, elle avait été là. On était rentré à la maison, discutant, nous racontant tout ce qui s'était passé et que nous n'avions pas pu nous dire par téléphone, comblant ce vide d'une semaine, et puis, une chose en particulier que je n'avais pas vue venir et qui nous laissait depuis un large sourire. Et au matin, ouvrir les rideaux de la cuisine, lancer le café, et respirer l'air d'Ocean Grove.

    J'avais une semaine et quelque de sommeil à rattraper pour n'avoir dormi que quelques heures à chaque nuit, mais tenais bien le coup: et si je n'avais jamais été un gros dormeur, quand elles pouvaient se compter sur les doigts d'une main ce n'était jamais très bon non plus... J'avais donc fait, pour la première fois depuis bien longtemps, une ébauche de grasse matinée en ce 3 avril. Un réveil à 9h00 était normal pour la majorité des gens, mais pour moi cela relevait de l'inhabituel. Je m'habillai et avalai mon petit déjeuner en vitesse, laissant Parfaite dormir encore un peu, et quittai la maison environ une demi heure plus tard, une petite boîte sur le bras. A l'extérieur, je restai un moment sur le pas de la porte, regardant ce qui pouvait se passer dans le quartier, saluant quelques voisins qui se trouvaient dans leur jardin et discutant avec l'un d'entre eux qui passait tous les matins devant chez nous pour faire son jogging. Quand on se croisait on n'échangeait généralement qu'un simple "bonjour", mais ce matin nous avions un peu de temps devant nous tous les deux et la conversation vint tout naturellement. On n'avait pas grand chose de très important à se dire, mais qu'importe. Et après quelques minutes il reparti faire son tour du pâté de maison et je me dirigeai vers la maison juste à côté de la nôtre, le 2970. J'hésitais un peu, me demandant s'il n'était pas un peu trop tôt pour venir chez les gens, mais puisque les volets étaient ouverts j'en concluais qu'elle devait être debout et sonnai.
    J'attendais en regardant notre maison depuis l'entrée de la sienne. L'allée menant au garage que les précédents habitants avaient goudronné, le gazon sur le reste du terrain, quelques arbustes qui avaient visiblement besoin d'être taillé et un arbre dont l'espèce m'était inconnue. J'étais un très mauvais jardinier, c'était indéniable. J'avais beau passer un coup de tondeuse de temps et temps, et brûler les feuilles et mauvaises herbes quand la saison le demandait, entretenir mon petit carré de verdure ne m'intéressait pas plus que ça. Limite s'il n'était pas laissé à l'abandon... Au moins Eliade s'amusait, se faufilant dans ce qui devait être une jungle à son niveau. Ma foi, on verrait bien si un jour la main verte se décidait à m'atteindre un jour, je n'étais pas pressé... Et rapidement j'entendis un peu de bruit venant de l'intérieur, des pas essentiellement, et puis celui d'une porte qui s'ouvre même si ça j'avais pu m'en rendre compte de vive vue puisque Robynn se tenait désormais devant moi.

      Good morning dear!

    Une semaine à Londres m'avais redonné mon accent anglais, celui-là même qui avait mis tant de temps à disparaitre. Je n'avais jamais cherché à le perdre, mais à force de côtoyer les gens du nouveau continent ça c'était fait tout seul... Mais il fallait croire que rien n'était définitif, puisque pour la seconde fois je l'avais récupéré, et pour la seconde fois lors d'un court séjour. Parfaite s'en était d'ailleurs amusée en m'entendant parler, et c'était assez naturellement que je jouais au parfait petit britannique avec Robynn. Un rôle pas très difficile à prendre quand on a passé près des vingts premières années de sa vie dans ce pays.
    Et je lui souriais, chose qui contrastait avec l'état dans lequel j'étais au moment de lui confier Eliade. Mais les choses changent avec les jours, et entre ces deux visites il s'en était passé des choses...
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Now and then it seems that life is just too much... (2970) | Robynn

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