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 (1612) What did we do ?!

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(1612) What did we do ?! Vide
Message(#) Sujet: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyJeu 8 Avr 2010 - 17:47


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Tray & Jane


Un timide rayon de soleil vint s’infiltrer à travers la chambre exceptionnellement plutôt en désordre. Les paupières de la jolie brune s’entrouvrirent plusieurs fois de suite jusqu’à rester totalement ouverts. Son esprit était encore dénué de toute pensée lorsqu’elle s’étira de tout son long et son large, afin de réveiller son corps encore mou. Sa main tapa un torse masculin et les souvenirs de la soirée commencèrent à refaire surface. Elle laissa échapper un cri aigu, comme elle savait si bien les faire, et sauta de son lit. Ses pieds rencontrèrent des vêtements en vrac, les siens mélangés à ceux de Tray. Profondément choquée, elle tira d’un coup sec sur la couette qui recouvrait le mâle paisiblement endormi, le laissant totalement découvert et dévêtu sur le lit. Elle s’enroula autour du drap et manqua de trébucher. Jane n’attendit pas que Tray se réveille complètement et s’écria :
    - Oh, mon, dieu ! Pas encore !
    A remuer dans tous les sens avec cette couette serrée autour d’elle, elle finit tout de même par tomber mollement sur le sol. Elle se laissa à terre, recouvrit son visage des deux mains et marmonna pour elle-même :
    - Pourquoi j’ai fait ça, pourquoi j’ai fait ça …

Soudain, elle se rendit compte du mini bordel qui occupait sa chambre et souffla un second « Oh mon dieu ». Au delà des habits qui jonchaient le sol, elle remarquait les particules de poussières et l’atmosphère étouffante qui avait pris la place de l’odeur de propre habituel. Elle se releva, prenant soin de ne pas se découvrir, ouvrit la fenêtre en grand, un courant d’air puissant s’engouffra dans la pièce et lui donna la chair de poule. Puis elle ferma précipitamment les volets pour que le voisinage n’assiste pas au spectacle. Elle se retourna pour observer Tray d’une mine profondément outrée et déçue. Elle leva les yeux au plafond et souffla bruyamment pour faire comprendre son agacement. Enfin, elle quitta la pièce en ramassant sur son passage son haut, son pantalon et ses sous vêtements, se dirigeant vers la salle de bain. Elle se débarbouilla, s’habilla et repartit en furie dans sa chambre où Tray avait retrouvé une tenue descente. Elle saisit un oreiller et le balança de toutes ses forces au visage de l’homme ahuri.
    - Pourquoi tu nous as laissé faire ça ?

Elle s’en voulait terriblement. Ce n’était même pas sa première erreur, la première fois qu’elle cédait à ce minois magnifique. Coucher avec lui était à l’encontre de tous ses principes, ce qu’elle ne cessait de lui ressasser depuis qu’elle le connaissait. Elle avait horreur de ce genre d’homme qui collectionnait les femmes sans aucun remord. Et pourtant, elle avait réussi à l’apprécier et à devenir son amie. Mais ces derniers temps, ça allait bien plus loin et Jane trouvait cette situation grave, honteuse. Elle ne résistait plus à son attirance envers lui et oubliait volontairement tout ce pourquoi elle se battait. Au petit matin, sa grande morale refaisait surface et la tornade Jane tentait de balayer tous les actes de la nuit, en vain. Il faisait d’elle quelqu’un qu’elle n’aimait pas. Elle avait l’impression d’être une fille facile, une moins que rien … il était son ami après tout, pas son gigolo ! Elle se sentit sale et avait bien envie d’aller prendre une douche brûlante, comme si l’eau effacerait ses pêchés. Mais il fallait qu’elle reste un moment pour donner une bonne leçon à Tray. Elle ne lui en voulait certes pas autant qu’à elle-même, mais son impassibilité face à tout ça la rendait encore plus furax qu’elle ne l’était déjà. Si elle n’écoutait pas ses bonnes résolutions, elle serait déjà entrain de le ruer de coups.
    - Tu sais très bien ce que j'en pense ! Réagis, bon sang ! Elle attrapa le second oreiller et le balança à son tour, il attrapa celui-ci en vol.
    - Grrrr !
Elle leva les mains au ciel et balaya la pièce du regard, comme un criminel honteux regardait le lieu de son crime.







Dernière édition par Jane Blodwen le Lun 12 Avr 2010 - 0:02, édité 6 fois
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyJeu 8 Avr 2010 - 23:49


WHAT DID WE DO?!

jane blodwen & tray rannigan
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miss_snoopy25 & ch-photoshopped @ LJ


Vous vous demandez sûrement pourquoi Tray se retrouve là, allongé entièrement nu et seul sur un lit qui n’est pas le sien ? Laissez-moi vous expliquer.



flash-back

- Allez Jane, ouvre !, marmonna Tray en sonnant à la porte de la coquette maison de son amie. Il pleuvait des cordes, et vu qu’il avait fait beau ce matin-là, il était sorti en t-shirt. Cerise sur le gâteau, il avait oublié ses clés chez lui et n’avait pas envie de se lancer dans une escalade périlleuse qui se solderait par une glissade, un tibia brisé, une alarme qui hurle et qui réveille le voisinage entier, et tout un scandale. Vous avez dit excessif ? Quoiqu’il en soit, Tray avait fini par atterrir ici, quelques pâtés plus loin, devant la maison de Jane Blodwen, amie avec… bénéfices, dirons-nous.
La voix de la ravissante jeune femme retentit dans l’interphone au moment où Tray commença à s’impatienter.
- Oui ? Qui est là ?
- Ton pire cauchemar, murmura Tray d’une voix fantomatique, dans une imitation honorable de Mushu. Il ne mentait qu’à moitié – il savait que Jane redoutait de tomber une nouvelle fois dans ses filets à chaque fois qu’ils se fréquentaient. Oui, Tray est confiant et n’a jamais ressenti le besoin de faire preuve de modestie. Et le pire, c’est qu’il ne faisait même pas d’idées – combien de fois Jane n’avait-elle pas succombé à son charme (faussement) angélique ? La preuve dans la réponse de la jeune femme.
- Oh, non, c’est hors de question, Tray, répliqua l’interphone d’un ton cinglant.
- Je t’en supplie, Janie, tu ne vas quand même pas me laisser dans ce froid… froid ?, la supplia Tray. Un petit silence s’ensuivit.
- Bon, très bien, je viens t’ouvrir. Mais je te préviens, il ne se passera rien, peu importe ce que tu fasses, mon vieux !
- C’est ce qu’on verra, susurra Tray à l’interphone désormais éteint, un sourire narquois étirant ses lèvres alors qu’il entendit des pas descendre l’escalier. La porte s’ouvrit sur une Jane aussi belle que d’habitude.

Jane pouvait avoir toute la bonne volonté du monde, elle ne s’attendait visiblement pas à devoir résister à un Tray rendu d’autant plus craquant qu’il était trempé par la pluie et arborait un air de cocker abandonné. Comment lui résister ? Sans compter le fait qu’il ne comptait pas lui accorder une seule seconde de répit… Tray regarda de haut en bas le corps parfait de Jane, mis en valeur par ses vêtements moulants, et murmura :
- Mon dieu, Blodwen, je savais que tu voudrais être présentable au cas où je viendrais mais quand même, tu n’aurais pas dû… Un sourire qui cachait à peine ses arrière-pensées traversa son visage avant qu’il se penche pour lui faire la bise – sur la commissure des lèvres, bien entendu. Tu me fais entrer, chérie ?, lança-t-il en plaçant une main dans le creux des reins de Jane, sans se départir de son air qui ne prédisait rien de bon.

En effet, à peine furent-ils arrivés dans le salon propre et cosy de Jane que Tray, placé derrière la belle, entoura ses hanches de ses bras pour la rapprocher de lui, posant ses lèvres dans le creux du cou de la jeune femme. Il y posa un doux baiser, avant de glisser vers sa clavicule et remonter le long de sa mâchoire, le tout avec une lenteur et une sensualités à vous pousser à bout. Il n’eut droit qu’à peu de protestations avant que Jane ne cède, laissant basculer sa tête en arrière pour s’abandonner aux lèvres de Tray qui ne tardèrent pas à la dévorer, en avant-goût de ce qui se passerait lorsqu’ils monteraient dans la chambre à coucher de la belle Blodwen.


À chaque fois que Tray réussissait à mettre Jane dans son lit (ou, plutôt, dans le lit de Jane), celle-ci pétait littéralement un câble le lendemain. Et cette fois-ci ne faisait pas exception. Tray se réveilla en sursaut lorsqu’il sentit brusquement la couette se retirer, et marmonna un « Hein ? » en entrouvrant les yeux sans pour autant chercher plus loin. Il n’était que moyennement étonné de voir Jane, enroulée dans la couette, courir dans tous les sens, visiblement au bord de la crise de nerfs. Tray arbora un petit sourire bête et narquois avant de se laisser retomber sur son oreiller et de fermer les yeux, nullement gêné d’être nu et à la vue de Jane – après tout, c’est elle qui en faisait tout un plat, lui ne faisait que répondre à leurs désirs respectifs. Voilà qu’elle quittait la pièce, visiblement furieuse, pour aller s’habiller. Tray resta allongé quelques secondes, soupira, puis se leva pour aller chercher son boxer. Il le retrouva à côté du soutien-gorge de dentelle noire de Jane – tiens, ne l’avait-il pas arraché avec ses dents ? Tray sourit bêtement à cette pensée avant d’enfiler son boxer et de retourner s’affaler sur le lit. La porte claqua, signe que Jane était de retour, mais Tray ne réagit pas. Sans doute était-ce pour cela qu’il ne réussit pas à intercepter le coussin qu’elle lui lança à la figure. Cette fois, ce fut un « Hé ! » qui s’échappa de sa bouche, sans qu’il cherchât pour autant à riposter. Il préférait plutôt l’écouter tranquillement se défouler, c’était beaucoup plus drôle. « Pourquoi tu nous as laissé faire ça ? » Première phrase de Jane : l’offensive, l’accusation. Elle voulait qu’il se sente coupable, mais en ce moment, Tray avait juste du mal à cacher sa satisfaction. Arborant toujours son sourire stupide, il se contenta de regarder Jane tempêter après lui, et de se dire combien elle était sexy dans ce haut qui la moulait si… concentre-toi, Tray. « Tu sais très bien ce que j'en pense ! Réagis, bon sang ! » Deuxième étape : l’obtention d’informations. Ouais, bon, autant parler à un mur. Ou à un enfant de six ans qui aurait des problèmes de concentration. Jane lui lança un autre coussin mais cette fois-ci, il fut assez rapide et l’intercepta sans problème. Ignorant le grognement de Jane, il se contenta d’arborer son sourire le plus satisfait, puis il se leva et se planta devant la jeune femme, pleinement conscient de sa sexytude en boxer. Parviendrait-il à la faire craquer deux fois en moins de vingt-quatre heures ? Probablement pas, vu son état de colère – mais ce n’est pas pour autant que cela allait empêcher Tray de jouer à son petit jeu.

- Janie, à en juger par ton attitude hier, ce que tu en penses est plutôt favorable à ce qu’on fait, non ?, murmura-t-il en souriant diaboliquement. Et puis, il faut être deux pour faire l’amour, je me trompe ? Je n’y peux rien si tu n’es pas assez forte pour savoir ce que tu veux…


Un autre sourire perfide, et un baiser furtif sur la joue, comme pour se faire pardonner. Tray Rannigan, tu es incorrigible.



Dernière édition par Tray Rannigan le Ven 9 Avr 2010 - 14:59, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyVen 9 Avr 2010 - 1:44





- Janie, à en juger par ton attitude hier, ce que tu en penses est plutôt favorable à ce qu’on fait, non ?, Et puis, il faut être deux pour faire l’amour, je me trompe ? Je n’y peux rien si tu n’es pas assez forte pour savoir ce que tu veux… Que Dieu le fasse taire ! Comme si elle ne se sentait pas assez mal comme ça, il fallait qu’il en rajoute une couche. La véracité de ses paroles l’attristait d’autant plus. Elle tenta, en vain, d’esquiver son baiser sur la joue qu’elle vit arriver trop tard. Elle claqua ses deux mains sur son torse nu comme pour le repousser.
    - Tais toi, tais toi, je t’en prie ! Je ne veux pas de ça.
    Elle se plaça sur le côté pour lui donner un coup de poing sur le bras, plus chargé de sens que de violence évidemment. Bien qu’il n’était à présent plus dans son chemin, elle rétorqua :
    - Pousse toi, que je fasse le lit.

En effet, le blabla, la colère et la tentative d’intimidation n’étaient pas parvenus à lui effacer cette vision effarante du manque d’ordre dans la pièce. Elle le bouscula quelque peu et partit secouer la taie d’oreiller avec vivacité. Elle continuait à marmonner de colère. Tray l’écoutait en silence, dans un coin de la pièce. Elle tapa sur le matelas et osa un coup d’œil vers le sale Rannigan qui l’observait, habitué mais néanmoins amusé. Elle reporta son attention sur le matelas et après un seconde de réflexion, ôta violemment le drap qui le recouvrait et le jeta aux pieds de Tray. Elle partit chercher des draps propres dans la commode, balbutiant des propos incompréhensibles dont on pouvait seulement comprendre les mots « nuit » ou « dégueulasse ». Quelques minutes plus tard - elle avait opéré avec une rapidité impressionnante, le lit était impeccable, digne de celui au carré d’un militaire. Elle n’avait cessé les reproches envers Tray et continua tout en s’asseyant sur le lit. Elle se cacha de nouveau le visage et parlait d’une voix étouffée comme si elle retenait des larmes : ce qui était évidemment du pur cinéma. Elle sentit le lit s’enfoncer sous le poids de Tray qui s’assit à ses côtés et avant même qu’il n’essaie quoi que ce soit, elle lui saisit les deux bras de toutes ses forces.
    - Tu n’as pas intérêt à reposer tes sales pattes sur moi !
    Ils se débattirent un certain moment, se tirant l’un et l’autre sur les bras. A la force du poignet, Jane se doutait bien que si il en avait réellement eu envie, Tray l’aurait déjà maîtrisée et plaqué les bras au dos, mais il fit mine de lutter à force égale. Jane leva les yeux au ciel et stoppa la première la bataille. Elle se leva dans un geste théâtral et reluqua Tray.
    - Bon, tu ferais mieux de t’habiller. Je vais ouvrir les volets - il fait trop sombre ici – et je ne veux, surtout pas, mais alors surtout pas que le quartier entier découvre … ça. Termina t-elle en le désignant de la main comme une vulgaire chose.
    Elle tourna les talons et s’arrêta à l’entrebâillement de la porte, restant dos à Tray. Elle voulait accentuer la mise en scène théâtrale en s’adressant à lui d’un ton grave et sérieux.
    - Je pense qu’il vaudrait mieux que l’on cesse de se voir. Définitivement, sous entend.

Elle pivota la tête pour observer le jeune Rannigan. Sa mémoire repassa dans sa tête le film de la soirée dernière, de celle de la semaine d’avant, celle d’encore avant … Comment avait-elle put être si nulle ? Comment elle, qui croyait au grand et véritable amour, osait-elle coucher ‘juste pour un soir’ avec un simple ami ? Allait-elle devenir une de ses filles qui enchaînent les coups d’un soir ? Allait-elle devenir la nouvelle pouf du quartier ? Allait-elle finir vieille et seule comme cette Mme Rotel ? Ses interrogations se bousculaient et cognaient l’esprit de Jane. Le regard perdu dans le vide, elle n’écoutait plus ce que disait Tray, sûrement une autre tentative pour la déstabiliser, à moins qu’il ait retrouvé un peu de bon sens (peu probable).




Dernière édition par Jane Blodwen le Lun 12 Avr 2010 - 0:00, édité 4 fois
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyVen 9 Avr 2010 - 14:58

Loin de dissuader Tray, les protestations de Jane ne faisaient que l’amuser d’avantage et il mettait un point d’honneur à le lui faire remarquer. Il savait qu’au fond, Jane ne le détestait pas autant qu’elle ne voulait le faire croire et qu’elle finirait de toute façon par lui pardonner d’être aussi irrésistible. Il pouvait donc bien se permettre d’être aussi odieusement sexy et agaçant. Ce n’était que Jane – elle était habituée à ce petit théâtre, même si elle avait encore visiblement beaucoup de mal à le gérer. « Tais toi, tais toi, je t’en prie ! Je ne veux pas de ça. » Tray se tut docilement, arborant un sourire narquois qui voulait dire « mais oui, c’est ça, je vais faire semblant de te croire », puis mima une grimace de douleur peu crédible lorsqu’elle lui frappa le bras. Qu’elle était mignonne, à s’énerver comme ça. Dommage qu’il fasse une tête de plus qu’elle. « Pousse toi, que je fasse le lit. » L’espace d’un bref instant, Tray envisagea de s’allonger sur le lit pour l’obliger à pousser elle-même son corps presque dénudé – mais cela signifierait qu’il devrait fournir encore plus d’efforts pour se faire pardonner, et il laissa rapidement tomber cette idée, se pliant aux ordres de la jolie brune qui était visiblement étonnée par la docilité de Tray – à moins qu’elle ne fût persuadée qu’il avait bougé parce qu’elle l’avait poussé avec la force d’un oisillon tout juste sorti du nid. Le beau blond regarda Jane s’activer autour du lit, rangeant et nettoyant avec une rapidité et une efficacité étonnantes. Peut-être pourrait-il demander à Jane de donner des cours à sa femme de ménage, histoire qu’elle soit plus rentable et lui coûte moins d’argent et de temps. Lorsque Jane posa un regard furtif sur Tray, celui-ci sourit et lui mima un baiser, ce qui eut pour don d’exaspérer davantage la jeune femme qui se remit au travail, sous le regard narquois de Rannigan qui n’avait jamais été aussi suffisant et satisfait. Son sourire s’élargit en entendant les paroles assassines que Jane marmonnait tout en faisant le ménage, et qui le concernaient de toute évidence. Qu’est-ce qu’il aimait être au centre de l’attention ! D’autant plus qu’il pouvait être sûr que Jane ne pensait pas un mot de ce qu’elle disait et qu’elle voulait tout simplement se convaincre que Tray était un affreux bonhomme qui avait abusé d’elle.

Lorsqu’elle eut fini de ranger la chambre, jetant au passage un drap aux pieds de Tray qui, de bonne grâce, le ramassa et le plia (si on peut dire ça comme ça) pour le jeter dans le panier à linge sale qui se trouvait à côté de lui, Jane s’affala sur le lit, visiblement au bord des larmes. Tray fronça les sourcils, sceptique. Sans doute jouait-elle la comédie pour culpabiliser Tray (ce qui n’avait, de manière générale, aucun effet), mais il préférait s’en assurer. Après tout, il voulait juste exaspérer Jane, pas la faire pleurer. Il s’installa à côté d’elle sur le lit king-size fraîchement refait, faisant grincer les ressorts. Aussitôt il entendit la voix mélodieuse de Jane hisser : « Tu n’as pas intérêt à reposer tes sales pattes sur moi ! » Elle lui saisit les bras, et il arqua un sourcil dans une expression moqueuse, avant de faire mine de combattre à armes égales avec Jane dont la force était risible. Tray arbora ensuite une expression faussement choquée, et répondit :

- Quels vilains mots pour une si jolie bouche, Janie ! Au lit, c’est plutôt excitant, mais là… je suis choqué, chérie. Et vexé – je pensais que tu les aimais, mes sales pattes…

Bien entendu, sa dernière phrase était pleine de sous-entendus à peine voilés, destinés à faire rougir Jane et à l’énerver encore un peu plus. Mais visiblement, Jane était décidée à garder le contrôle sur la situation, ce qu’elle montra en quittant le lit, levant les yeux au ciel. Surpris, Tray regagna cependant son sourire lorsqu’il la vit le dévisager. Il se félicita intérieurement d’être resté en boxer, jusqu’au moment où… « Bon, tu ferais mieux de t’habiller. Je vais ouvrir les volets - il fait trop sombre ici – et je ne veux, surtout pas, mais alors surtout pas que le quartier entier découvre … ça. » Tray ouvrit la bouche, s’apprêta à protester en entendant le terme par lequel elle le désigna. Il n’eut cependant pas le temps de dire quoi que ce soit : elle avait déjà fait volte-face et se dirigeait vers la porte de la chambre. Hein ? Mais n’allait-elle donc pas ouvrir les volets ? « Je pense qu’il vaudrait mieux que l’on cesse de se voir. Définitivement, sous entend. » Tray étouffa une nouvelle exclamation. C’était la troisième étape : les adieux systématiquement ratés. Tray savait y faire avec la jeune femme, même si elle n’avait encore jamais été aussi directe et radicale auparavant. Définitivement ? Elle ne pouvait pas être sérieuse… et si elle l’était, elle ne pouvait pas avoir trop de volonté pour que Tray puisse la faire flancher… Un flot de protestations se fit entendre de la part du jeune homme, qui ne comptait décidément pas rendre les armes.

- Comment ça, définitivement ? C’est une blague, hein, Janie ? Tu ne vas quand même pas abandonner ton pauvre Tray comme ça, ce serait trop cruel ! Et puis, tu as pensé aux conséquences que ça aura ? Tout le monde va en parler… Il prit une voix haut perchée : ‘‘Ohlala, Brenda, tu as vu, Jane et son ami, là… tu sais, le grand blond, ils ne se voient plus ! Ça fait au moins deux semaines que je ne l’ai plus vu aller chez elle quand je regarde par la fenêtre…’’ ‘‘Tu as raison, Penelope, ils ont sûrement quelque chose à cacher… Peut-être est-elle enceinte ? Ou alors, il fait partie d’un réseau de drogue et elle l’a découvert !’’ ‘‘Oh mon dieu, je n’ose même pas imaginer ! Il faudrait qu’on enquête pour en savoir plus !’’ Tu imagines, Janie ! On n’aura plus jamais la paix, après ça ! Jane l’ignora royalement et Tray se leva, la poursuivant dans la pièce pendant qu’elle ouvrait les volets. Mme Salmon, la vieille voisine d’en face, était en train de planter ses tulipes et regarda dans leur direction. Tray lui fit un signe de la main et sourit en voyant l’air choqué de la vieille dame, qui venait de trouver un nouveau sujet sur lequel colporter des ragots. Allez, Janie… Sans toi, on ne me griffera plus le dos à sang, tu sais pas combien ça va me manquer ! Tu peux pas me faire ce coup-là, mon cœur… Il se planta face à elle, ignora sa réaction agacée et lui murmura tout en approchant dangereusement son visage du sien : Et puis, tu sais bien que je te manquerais beaucoup trop…

Sur ces paroles, il la planta là et saisit son t-shirt qui traînait quelques mètres plus loin, avant de l’enfiler. Il renonça à faire de même avec son pantalon, du moins, pour le moment : s’il arrivait à amadouer Jane, elle le laisserait prendre une douche et ce serait bête de s’habiller pour se déshabiller quelques minutes plus tard.

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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptySam 10 Avr 2010 - 20:20





Comment ça, définitivement ? C’est une blague, hein, Janie ? Tu ne vas quand même pas abandonner ton pauvre Tray comme ça, ce serait trop cruel ! Et puis, tu as pensé aux conséquences que ça aura ? Tout le monde va en parler… Jane lui lança un regard noir suivi d’un léger haussement d’épaules. Tray continua d’argumenter d’une manière peu convaincante et elle n’écouta pas une bonne partie de son numéro : il ne racontait que des bêtises de tout façon. Bien que sa manière d’imiter des filles typiques du quartier – alias ‘Brenda & Penelope’ – fût très marrante et malheureusement pour elles très ressemblante, elle ne laissa même pas un petit sourire s’esquisser sur son fin visage. Elle aurait aussi bien fait de le filmer et de divulguer ses talents d’imitateurs d’idiotes à travers le quartier. Mais Jane imaginait déjà sa réaction : un sourire narquois, un mouvement de bras et un « Ben, c’est vrai quoi… » - en clair, il n’en serait nullement touché alors que c’était ce qu’elle recherchait. En effet, telle était la question : comment le toucher ? Il n’était qu’un grand garçon à l’apparence infaillible qui adorait la faire tourner en bourrique. Jane n’était pas du genre à abandonner facilement (pas du tout même), même si la lutte était visiblement perdue d’avance. Après tout, il n’était pas surhumain, elle arriverait à le faire flancher d’une manière ou d’une autre. Avec toute la volonté dont elle faisait preuve, il finirait bien par la laisser tranquille !

Elle ne fit même pas semblant de l’écouter et traversa la pièce alors qu’il n’avait pas encore terminé son petit monologue. Elle le croyait toujours dans un coin de la chambre et sursauta en remarquant qu’il l’avait suivit à la trace, il était quasiment collé à elle. Jane prit la peine de soupirer d’agacement – elle se demanda si il se rendait encore compte de quand elle le faisait, ses soupirs étaient aussi fréquents qu'une respiration en présence de Tray. C’était vrai, après tout, il était tellement exaspérant.
Mme Salmon, forcément, remarqua Tray torse nu aux côtés de Jane à l’instant même où celle-ci ouvrit les volets. Alors que l’idiot lui faisait un signe de la main, Jane articula et fit des signes pour se faire comprendre « Ce n’est pas ce que vous croyez ! » Elle aurait aussi bien pu dire qu’il était le fils du président ou un cambrioleur, Mme Salmon n’en faisait qu’à sa tête et dès que Jane aurait détourné le regard, elle courrait annoncer aux voisins que Tray et Jane couchaient ensemble. Jane songea un instant à sauter par la fenêtre pour aller étrangler Mme Salmon, après avoir assommé Tray bien évidemment.
Allez, Janie… Sans toi, on ne me griffera plus le dos à sang, tu sais pas combien ça va me manquer ! Tu peux pas me faire ce coup-là, mon cœur… Jane recula la tête avec une expression faussement écœurée. Et puis, tu sais bien que je te manquerais beaucoup trop… Elle plongea un demi seconde dans ses yeux bleus et lui donna une pichenette sur le nez.
    - Tais toi, tais toi ! grommela t-elle pendant qu’il enfilait son tee-shirt.

Il obéit – enfin, pendant une minute, et Jane en profita pour le virer de la maison. Elle attrapa son pantalon qu’il n’avait pas encore mis, lui lança au visage et profita de son aveuglement éphémère pour le pousser jusqu’à la porte … de la chambre du moins.
    - J’ai été très claire tout à l’heure … Elle gémit en le poussant de toutes ses forces, le fourbe faisait de la résistance ! … on ne se verra plus, plus jamais, jamais, jamais... Il fallait déjà qu’elle réussisse à emmener ce gaillard jusqu’au rez de chaussé.
    - Allez, bon sang ! Sors de chez moi !

Si elle arrivait à le faire avancer jusqu’à l’escalier, elle le pousserait et prétexterait l’accident. Idem si ils devaient revenir dans la chambre, elle le ferait basculer par-dessus la fenêtre. Enfin, c’était des idées loufoques et passagères, les choses n’étaient pas aussi simples dans la réalité. Et puis, finalement, elle ne voulait pas le blesser. Elle voulait juste qu’il la laisse tranquille, elle et sa honte, elle et ses démons (…)








Dernière édition par Jane Blodwen le Dim 11 Avr 2010 - 23:59, édité 6 fois
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyDim 11 Avr 2010 - 1:06


Tray s’amusait comme un enfant de dix ans. C’était exactement ça : il était retombé en enfance, avait le même âge mental et le même comportement que les gosses qui passaient leur temps sur les plaines de jeu à se pousser et à se courir après. Il paraît que c’est mignon et que ça attendrit les filles de temps en temps, mais là, ça n’avait clairement pas cet effet sur Jane qui s’efforçait de rester stoïque et déterminée. Au lieu de s’excuser, il eut un grand sourire goguenard en voyant la jeune femme s’agiter pour convaincre Mme Salmon qu’il ne s’était rien passé, sourire qui s’élargit en voyant l’état d’effervescence auquel était en proie son amie. Il simula une nouvelle grimace de douleur lorsqu’elle lui fit une pichenette sur le nez, avant de reprendre son air suffisant et satisfait : il s’éclatait comme jamais. Le pire dans tout ça, c’est qu’en général, en voyant Tray, la première chose qui vous frappe, c’est sa froideur et la distance qu’il met volontairement entre vous et lui. Lorsqu’il vous sourira, vous aurez toujours l’impression désagréable qu’il se moque de vous et qu’il n’est pas sincère. Même lorsqu’il se montre charmant et agréable, une sonnette d’alarme doit toujours se déclencher lorsque vous êtes en face de lui : s’il est comme ça, c’est qu’il a une bonne raison pour. Et je ne parle pas de charité ou de bonté d’âme – Tray n’agit jamais sans intérêt. Cet homme lisse et impénétrable, c’est à lui que pensent les gens lorsqu’on évoque le nom de Tray Rannigan. Et pourtant… regardez-le, en train de taquiner Jane comme s’ils étaient frère et sœur et, surtout, retombés en enfance. C’était totalement à l’opposé de son comportement habituel. Et bizarrement, ça ne lui déplaisait pas le moins du monde.

Il fut aveuglé par son pantalon, lancé par une Jane visiblement en pleine forme. Grommelant dans sa barbe, il l’enfila tout en sentant les petites mains de Jane se poser sur ses épaules pour le pousser en arrière. Esquissant un sourire narquois, il se braqua, l’empêchant ainsi de le pousser ne serait-ce qu’un centimètre de plus. « J’ai été très claire tout à l’heure… on ne se verra plus, plus jamais, jamais, jamais... » Elle n’eut droit qu’à un autre sourire amusé de la part de Tray, qui ne se sentait nullement menacé par les paroles de Jane. Pire, ces paroles ne faisaient que l’amuser davantage. Alors qu’elle s’escrimait toujours à le pousser (en vain), elle s’exclama : « Allez, bon sang ! Sors de chez moi ! » Tray ne répondit même pas, se contentant de lui offrir son air le plus moqueur et le plus joyeux qu’il avait à sa disposition. Qu’est-ce qu’il aimait lui casser les pieds ! Il arrêta alors brusquement de lui opposer toute résistance, et Jane, qui s’appuyait de tout son poids contre Tray, faillit tomber à la renverse. Le jeune homme laissa échapper un petit rire et tendit la main vers Jane pour l’aider à se stabiliser, mais celle-ci ne semblait pas encline à accepter son aide. Haussant les épaules, Tray déclara :

- Très bien, je sortirai… Mais pas de mon plein gré.

Il reprit alors un air sérieux, s’efforçant de ne pas exploser de rire. La situation n’était sans doute pas des plus comiques pour Jane qui n’allait pas tarder à péter un (autre) câble, mais en attendant, autant profiter un maximum de ce moment inédit dans leur histoire commune.

C’est à ce moment-là, comme si Jane n’avait pas déjà eu suffisamment de choses à subir à cause de Tray, que la porte à l’autre bout du couloir s’ouvrit sur Tequila, la colocataire de Jane. Au lieu de se calmer pour sauver la vie de Jane, Tray releva les yeux sur la nouvelle arrivante, visiblement décontenancée en voyant Jane pousser le beau blond de toutes ses forces. Se dégageant de l’emprise de Jane, Tray passa une main autour de la taille de celle-ci en adressant un autre grand sourire à Tequila, tout en lui faisant un signe de la main, puis, malgré les nombreuses protestations et débattements de celle-ci, il prit Jane dans ses bras à la manière d’une princesse et descendit les escaliers avec elle.

- Tu devrais m’être reconnaissante… Je te facilite la tâche là, même si c’est loin d’être gagné pour toi, ma belle. Allez, on va prendre le petit-déjeuner !

Tray franchit la porte de la cuisine de Jane et déposa la jeune femme sur le plan de travail, avant de se diriger tout naturellement vers le frigo qui regorgeait d’aliments divers.

- Tu manges quoi, Janie ?, s’enquit-il tout en inspectant le contenu du réfrigérateur, énumérant les aliments un à un. Des œufs, des pancakes – je les réussis comme un pro, les pancakes ! -, du lard, du pudding, du… Ouh, c’est quoi ça ?, s’exclama-t-il, visiblement dégoûté en se retrouvant nez à nez avec une tête orange aux nombreuses moustaches. Du homard ?
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyDim 11 Avr 2010 - 18:33





Le contrôle de la situation s’était entièrement échappé des mains de Jane. Tray la faisait tourner en bourrique et avait l’air de beaucoup s’amuser. Si son seul but était de jouer comme un gamin, il n’avait qu’à le dire plus tôt : Jane l’aurait emmené dans un parc d’attraction. C’était une solution à envisager après tout, une sortie de ce type ressemblait beaucoup plus à ce que faisaient de vrais amis, alors que Tray & Jane, eux, couchaient ensemble, malgré ce statut. Après réflexion, ce que préférait l’homme était certainement de prendre Jane elle-même comme divertissement. Oui, c’était clair et net, elle était le dindon de la farce, la poupée qu’on manipulait, le clown du cirque. Jane était victime de toute cette mascarade. Il fallait remédier à ça. La jolie brune était une fervente défenseuse des droits de la femme : un grand ours (d’accord, il était beaucoup plus beau qu’un ours, mais tout aussi méchant) n’allait pas la priver de sa liberté. Ici, elle était tout à fait libre de le mettre dehors et de ne plus jamais vouloir de revoir. Dans ce combat, il lui fallait un plan.

On peut dire que les pensées de Jane se remirent bien en place au moment où elle faillit tomber à la renverse. Elle allait changer de tactique, la colère dont elle faisait preuve à son égard faisait uniquement rire Tray. La jeune femme se redressa avec classe, ignorant l’aide proposée par Tray. « Très bien, je sortirai… Mais pas de mon plein gré. » Elle évita toute réponse à cette provocation évidente. Quel gamin ! Elle n’avait plus qu’à entrer dans son jeu.
Tequila fit son apparition au moment où Jane décidait de lâcher prise, mais Tray s’en chargea le premier. Il la saisit par la taille et salua Tequila de la main. Jane continua de se débattre le temps que Tequila comprenne la situation, bien qu’après tout, la colocataire n’était pas du genre à réfléchir pendant des heures et des heures à la vie de Jane.
Enfin, Tray la prit dans les bras et elle se laissa faire à partir de l’escalier. D’accord, cela ne la dérangerait pas qu’il tombe dans les escaliers vu qu’elle avait déjà pensé à l’y pousser, mais là, la vie de Jane était aussi en danger. «Tu devrais m’être reconnaissante… Je te facilite la tâche là, même si c’est loin d’être gagné pour toi, ma belle. Allez, on va prendre le petit-déjeuner ! »
    - Merci, ça doit être la première chose intelligente que tu fais de la journée. Répondit-elle, en s’agrippant jusqu’aux ongles à Tray. Sa position dans les bras de celui-ci n’était ni confortable ni rassurante, ainsi fût-elle ravie d’être déposée sur le plan de travail de la cuisine impeccablement propre.
Comme prévu (dans sa tête) elle ne protesta pas de nouveau, ne l'insulta plus et ne fit aucun commentaire désagréable (du moins, directement). Toujours assise, elle balança ses jambes dans le vide et observa docilement Tray fouiller son frigo. Elle vérifia tout de même qu’il remette à la bonne place chaque aliment qu’il enlevait pour regarder de plus près. Plus fort même, elle rit à sa dernière remarque. Tray sembla surpris de cette bonne humeur soudaine : il l’a dévisagea un moment puis sourit. Il dut comprendre qu’elle avait finalement laissé tomber, même si tout ça était purement stratégique et destiné à le virer définitivement de chez elle par la suite.
    - C’est juste une grosse crevette, Tray. N’aie pas peur. Elle tapa dans les mains avant de continuer. D’ailleurs, n’essaie pas de me concurrencer dans ma propre cuisine, jeune homme. Je te rappelle que cuisiner est mon métier, je suis donc bien plus apte que toi à préparer un repas… Ceci dit, je ne doute pas de ta capacité à bien faire cuire des pâtes, bien sur. Elle lui fit un clin d’œil moqueur. Elle passa la main dans ces cheveux et sauta agilement du haut du comptoir. Elle ferma le frigo sous le nez de Tray et appuya le doigt sur son torse.
    - En clair, non merci. Tu es trop sale, je ne te laisserai rien toucher de plus dans cette cuisine. Elle alla chercher un morceau de pain dans une corbeille et lui fourra sous le nez. Tiens, mange. Moi, je vais me préparer un festin. Elle le laissa en plan avec son bout de pain – datant de la veille, il devait être un peu dur – et ouvrit quelques placards pour se préparer (à elle-même) un petit déjeuner digne de ce nom. C’était vrai, son petit ventre commençait à crier famine.

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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyMer 14 Avr 2010 - 3:57


Tray fut interloqué par le brusque changement de comportement de Jane. Pourquoi se mettait-elle tout à coup à rire à ses remarques après tant de temps passé à s'acharner contre lui et lui répéter qu'il n'était pas drôle ? C'était assez louche de la part de la jeune femme, mais Tray reste un homme - et un homme a besoin de se sentir conforté dans son ego. Il ne réfléchit donc pas plus que ça aux raisons qui avaient pu pousser Jane à se montrer si amicale et était tout simplement réjoui que l'ambiance s'améliore un tant soi peu, bien qu'en ce qui le concernait, il s'éclatait déjà avant que Jane n'arrête de tirer la tête. Cependant, il ne devait pas pour autant s'attendre à ce qu'elle arrête de se moquer de lui, étant donné la mauvaise foi et l'acharnement dont elle pouvait faire preuve. Ainsi ne cilla-t-il même pas lorsqu'elle se moqua du choc qu'avait créé le mystérieux crustacé. C’est juste une grosse crevette, Tray. N’aie pas peur. Tray sourit, ne se laissa pas démonter et se contenta de remettre la repoussante chose orange à sa place - c'est-à-dire au fond du frigo. D’ailleurs, n’essaie pas de me concurrencer dans ma propre cuisine, jeune homme. Je te rappelle que cuisiner est mon métier, je suis donc bien plus apte que toi à préparer un repas… Ceci dit, je ne doute pas de ta capacité à bien faire cuire des pâtes, bien sur. Tray comprit qu'elle ne cherchait qu'à le descendre un maximum mais joua le jeu et laissa échapper un hoquet offusqué. Il commença à déverser un flot de protestations qui fut aussitôt interrompu par Jane, visiblement lassée de trôner sur le plan de travail. Elle le rejoignit, coupa court à son inspection du réfrigérateur. Arquant un sourcil, Tray, qui la dominait largement de son mètre quatre-vingt-sept, posa les yeux sur la petite silhouette qui s'était plantée face à lui et qui enfonça un doigt parfaitement manucuré dans son torse. Amusé, il posa sa main sur celle de Jane qui la retira vivement, comme s'il l'avait brûlée. C'était trop facile. En clair, non merci. Tu es trop sale, je ne te laisserai rien toucher de plus dans cette cuisine. Cette fois-ci, Tray éclata de rire. L'occasion était trop belle pour la laisser passer.

- Sale ? Je te signale qu'entre ma douche d'hier et maintenant, tout ce qui aurait pu me salir, c'est toi, ma belle. Alors si tu te considères comme crasseuse, je ne vois pas pourquoi tu aurais plus le droit que moi de chipoter à ta cuisine.

Jane ne sembla cependant nullement tenir compte de la réflexion de Tray et fit un aller-retour pour aller lui chercher un morceau de pain. Celui-ci arqua un sourcil, secoua la tête et prit le morceau de pain qu'il déposa aussitôt à côté de lui, sur le plan de travail, parfaitement conscient que les miettes rendraient Jane hystérique.

- Non merci, tu sais bien que moi, je ne mange rien le matin - je vais me contenter d'un café, si tu permets.

Sans attendre la réaction de Jane, il se dirigea vers la machine Nespresso de la jeune femme, brandit une capsule noire et mit la machine en route après avoir choisi une tasse particulièrement virile dans les tons rose bonbon. De son poste, il observa Jane se préparer un festin, arborant un regard qui voulait clairement dire "tu vas grossir et tu ne rentreras plus jamais dans tes robes, avec tout ce que tu engloutis". Vous savez, le genre de regard rassurant et bon pour l'ego. Lorsqu'elle se tourna, dos à lui, pour faire frire des tas d'aliments gras et caloriques, Tray laissa son regard s'égarer du côté du fessier de la jeune femme. Il avait beau la faire tourner en bourrique et lui rappeler systématiquement qu'elle n'arrivait jamais à lui résister, il n'en restait pas moins attiré par la jeune femme dont les atouts n'étaient pas négligeables. Peut-être était-il même plus attiré par elle qu'elle ne l'était par lui - après tout, c'était toujours lui qui venait à sa rencontre pour la séduire encore et encore, sans jamais se lasser, contrairement à 95% des autres cas où il ne donnait plus signe de vie après une nuit. Simplement, il avait toujours nié l'évidence et préférait se focaliser sur un point : Jane ne lui résistait pas. Elle retombait dans le piège à chaque fois, malgré ses bonnes résolutions et sa volonté qu'elle disait être de fer. Tray posa sa tasse de café, s'approcha silencieusement de Jane et se planta derrière elle, avant d'entourer les épaules de la jeune femme de ses bras musclés et de poser son menton sur le sommet de son crâne.

- Tu sais, tu es vraiment très sexy quand tu fais à manger...
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyDim 18 Avr 2010 - 15:23






D’un coup de main de maître, Jane déposait, à l’aide d’une cuillère, l’épaisse pâte (à crêpes polonaises) sur la poêle, provoquant ce bruit de crépitements qu’elle adorait. Rares étaient les jours où la jeune brune se préparait un tel festin pour petit déjeuner. La pauvre prenait facilement du poids, elle se contentait donc le matin de céréales sans calories et d’une bonne tasse de café brûlant. Mais le jour d’avant, la gourmandise l’avait saisie de plein fouet et elle avait soigneusement préparé la pâte, tout en ignorant que le repas du lendemain serait perturbé par la présence de Tray. Elle retourna agilement la petite crêpe en pensant au kilomètre qu’elle allait devoir courir pour éliminer toute cette graisse, avant d’aller au boulot.

Jane s’attaquait à une seconde préparation, tout en sentant son corps brûler sous le regard de Tray. C’était si insupportable de se sentir épié qu’elle ressentait l’envie de lui envoyer la poêle en pleine tête. Bien entendu, elle avait l’habitude d’être observée ne serait-ce que par le voisinage d’Ocean Grove, mais le fait qu’il soit à un mètre seulement d’elle la gênait plus que tout. Elle percevait en lui comme un plaisir de la torturer, de la savoir faible. En couchant avec lui à de multiples reprises, elle avait rompu tous ses principes de fille bien éduquée et romantiques à souhait. Jane trouvait même ignoble de sa part qu’il en rajoute des couches et des couches une fois le mal fait. Ne pouvait-il pas fuir les lieux au petit matin, laissant Jane en proie à ses sentiments… ? Il restait là, la narguait, alors qu’elle était en plein doute sur elle-même. Ou alors, Tray n’avait pas compris l’importance que tout cela avait aux yeux de la jolie brune, simplement.

En pleine rêvasserie, Jane se mit soudain à songer à l’état de la machine Nespresso, en train de dégouliner de café et certainement laissée ouverte. Elle résista au besoin d’aller la nettoyer. Elle se doutait qu’au moindre mouvement en sa direction, Tray se jetterait sur elle et lui ferait subir une énième torture. Elle ignora donc ses pulsions et éteignit la gazinière au bout de la sixième petite crêpe – ça cuisait vite ses machins. Elle sortit un sachet de sucre et saupoudra son assiette. L’instinct de chef cuistot de Jane lui disait d’aller chercher une petite fraise ou cerise dans le frigo pour le côté artistique du menu, ce qui nécessitait encore une fois un contact avec Tray. Après tout, elle n’allait pas rester ainsi, debout face à la gazinière, durant une éternité. Alors qu’elle déplaçait nerveusement la nourriture dans l’assiette à l’aide d’une fourchette, il l’a prit par surprise. Ici, son instinct de battante lui dit de donner un bon coup dans les parties de l’homme, puis de sortir en hâte de la maison en hurlant de plein poumons : A l’aide ! Par chance (pour Tray), il lui souffla quelques mots dont elle reconnut la voix, mais ne détendit par pour autant son corps. Certes, cette masse chauffante recouvrant son dos était agréable : il était toujours important pour une femme de se sentir protégée par un corps viril. Mais la situation ici, laissait à désirer. Jane profita quelques secondes du contact avant de feindre une résistance. Le seul moyen de lui échapper avait été envisagé plus tôt. Elle se contenta donc de se remuer dans tous les sens et souffla d’une voix menaçante entre ses dents :
- Bon sang, tu vas me lâcher sale …
Elle fut interrompue par Texas, son petit chien, qui était soudain sorti de nulle part. Voyant sa maîtresse en pleine … difficulté, il sautillait du haut de ses trente centimètres, en aboyant et en grognant sur Tray. Jane se tordit le cou pour le regarder et lui cria :
- Mords, mords Texas ! Le jeune chien d’un an à peine réagit en posant ses pattes avant sur le mollet de Tray et en continuant d’aboyer faiblement. Visiblement déçue, Jane donna un coup de coude à Tray qui finit tout de même par la lâcher. Elle se retourna et rugit.
- Dégage de chez moi maintenant !
Pris au dépourvu, Tray se laissa mener jusqu’à la porte d’entrée. Elle le poussa doucement vers la sortie, fixant ses yeux bleus, plus clairs que les siens. Evidemment, Tray s’arrêta à l’extérieur, juste devant la porte, et se plaça face à Jane. Elle l’observa sans dire un mot. Puis, contre tout attente, la brunette se pencha doucement en avant. Tray n’exprima aucun geste de recul, bien qu’elle ait pu une nouvelle fois ‘l’attaquer’. Elle posa la main droite sur la joue mal rasée de Tray, ferma les yeux et lui donna un tendre baiser. Elle le fit durer quelques secondes, puis recula à jusqu’à l’intérieur de la maison et fit claquer la porte à son nez.

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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyDim 16 Mai 2010 - 21:54


La frénésie dans laquelle Tray avait visiblement plongé Jane amusait le jeune homme au plus haut point, et il allait de soi que tant qu’il pourrait prolonger cette situation, il s’en donnerait à cœur joie. Il savait qu’elle résistait de toutes ses forces à la tentation et ne voulait pas finir par craquer, que ce soit en lui donnant un coup de genou entre les jambes (ce qui aurait pour seul avantage non négligeable, aux yeux de Jane, de mettre un terme à leurs ébats pendant au moins quelques jours) ou en se laissant aller dans l’étreinte tendre de Tray. Il n’est pas difficile de deviner laquelle des options plairait le plus au jeune homme, dont le regard pâle, heureusement hors du champ de vision de Jane, trahissait une lueur de désir ardent. Contrairement à Jane, Tray assumait pleinement le fait qu’il y ait cette attirance entre eux et ne voyait aucun problème à la montrer publiquement, alors que la jeune femme s’efforçait toujours de faire croire que leur rapport le plus intime était les bises qu’ils se donnaient pour se dire bonjour. Tray n’était nullement vexé par l’attitude de Jane – au contraire, celle-ci l’amusait et il ne se gênait pas pour le montrer, que ce soir au moyen de remarques ironiques ou de fausses complaintes selon lesquelles Jane serait un monstre d’insensibilité.

Quoi qu’il en fût, Tray ignora royalement le cri de guerre de Jane qui protesta vivement contre son étreinte, et se contenta de la serrer un peu plus fort contre lui. Avec douceur, il lui embrassa le creux du cou avant de remonter vers sa mâchoire qu’il parsema de baisers. La tendresse était présente et aurait fait fondre n’importe quelle femme – sauf Jane, qui savait très bien pourquoi Tray agissait ainsi. Ce n’était pas seulement pour la faire défaillir : c’était tout simplement pour gagner à un jeu qu’il adorait plus que tout. Poursuivant sur sa lancée, Tray caressa avec douceur le bras de Jane, dessinant de petits cercles sur sa peau. Il sentit une légère chair de poule se former sous ses doigts calleux et sourit, bien qu’il sût qu’elle exploserait d’une seconde à l’autre. Avant de lui donner l’occasion de dire quoi que ce soit, Tray murmura :

- Calme-toi, Janie… Je sais que tu aimes ça, il n’y a pas de honte à l’avouer, tu sais…

Mais à peine eut-il terminé sa phrase que Tray entendit un chien aboyer. Reculant son visage de quelques centimètres de sorte qu’il pût voir l’animal, il sourit d’un air moqueur en voyant la petite chose quadrupède s’avancer vers eux en aboyant de plus belle. Son sourire s’élargit lorsqu’il entendit Jane crier un ordre à son chien, qui ne trouva d’autre réaction à avoir que de poser ses pattes sur le mollet du jeune homme. C’était trop mignon. Tray adressa une grimace au chien qui finit par détaler tout en aboyant, avec beaucoup moins de conviction. Ce fut ce moment-là que Jane choisit pour se libérer de l’étreinte de Tray, qu’il avait quelque peu relâchee à cause de la distraction que constituait Texas. À moins que ce fût le coup de coude qu’elle lui administra dans les côtes qui le fit reculer. Il vit la jeune femme se retourner vers lui et se dit, une fois de plus, qu’elle était vraiment canon – et l’énervement ne faisait qu’accroître ce sentiment. Son rugissement, par contre, était bien moins mignon. « Dégage de chez moi maintenant ! » Tray arqua un sourcil, pris au dépourvu, et se laissa pousser en arrière avant d’avoir eu le temps de réagir et de lancer une pique sur l’hospitalité de Jane. Lorsqu’elle le poussa dans l’encadrement de la porte d’entrée, il opposa une résistance et resta planté là, face à elle, tout sourire. S’il le voulait, il pouvait rentrer sans aucun problème – même si cela constituerait une effraction, mais ça, c’était un tout autre problème. Leurs yeux étaient plus ou moins à la même hauteur, étant donné que Tray avait descendu la marche devant le porche de la brunette. L'espace d'un instant, rien ne se produisit, et ils se contentèrent de se fixer droit dans les yeux, Tray arborant un regard amusé et Jane, toujours aussi exaspérée. Mais une nouvelle lueur avait illuminé les yeux noisette de la jeune femme. Une lueur que Tray ne parvint pas à identifier jusqu'au moment où elle s'approcha doucement de son visage et posa une main sur sa joue. Surpris, Tray ne se douta cependant de rien et répondit avec ardeur au baiser que Jane lui offrit. Avait-elle fini par lui céder ? Comment une telle chose était-elle possible ? Quoiqu'il en soit, Tray était ravi de l'initiative de Jane et ne pensa plus une seule seconde à la signification ou au but que pouvait avoir ce baiser... Et il avait entièrement tort de ne pas se méfier. Car à peine Jane eut-elle interrompu le baiser qu'elle recula d'un pas et claqua la porte au nez de Tray. Celui-ci, sonné, mit quelques instants à réagir, puis, contre tout attente, sourit bêtement. Il descendit les marches qui menaient à la porte d'entrée puis se déplaça de quelques pas, pour se retrouver devant la fenêtre entrouverte de la cuisine.

- Je te préviens, poupée, je ne m'annonce pas vaincu ! Tu finiras par me céder, crois-moi..., cria-t-il.

Puis il fit volte-face et sortit du jardin impeccable de Jane, piétinant avec délectation le gazon fraîchement tondu au millimètre près.
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Message(#) Sujet: Re: (1612) What did we do ?! (1612) What did we do ?! EmptyDim 16 Mai 2010 - 21:55



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