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 N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner)

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N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) Vide
Message(#) Sujet: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptyMar 6 Avr 2010 - 18:51


Conner. Un prénom qui était devenu familier aux oreilles de Chris depuis maintenant un peu plus d'un an et demi. Bien sur, ils se connaissaient auparavant, mais aujourd'hui, ils étaient proches, ils étaient frères. Grace à ce statut, le jeune étudiant avait maintenant le grand honneur et privilège de subir les sautes d'humeur de l'ainé des Matthews. Habituellement, Conner évitait les gens, tout simplement. Il ne s'énervait pas sur eux en de longues tirades agressives, il les envoyait paitre, voilà tout. Un homme charmant, en somme. Mais Chris, lui, avait droit à un traitement spécial. En effet, les tensions entre les deux jeunes gens étaient très fréquentes. Les deux hommes avaient un caractère fort et ne se laissaient pas marcher sur les pieds, bref, la rencontre faisait souvent des étincelles. La dernière dispute en date : un malentendu et un défi lancé par Chris face à l'autorité permanente que son frère exerçait sur lui. Les thèmes avaient été récurrents, puisqu'ils avaient été souvent réunis face à leur frère dans le coma, Scott. Deux personnalités qui entraient donc régulièrement en conflit, parfois même assez violemment. Les propos qu'ils tenaient l'un envers l'autre auraient pu en blesser plus d'un. Mais eux, finissaient toujours par se rabibocher. Conner avait beau être fier et susceptible, Chris avait beaucoup moins de fierté et savait la mettre de coté au moment opportun.

En effet, au fond, les deux hommes s'appréciaient beaucoup, tout de même. Chris connaissait son frère ainé depuis tout petit, puisqu'il venait lui rendre visite très souvent, sans pourtant décliner sa véritable identité. Ils se comprenaient bien mieux qu'ils ne le laissaient paraître, leur lien était ancien et profond tandis que la relation de Chris avec les autres Matthews était toute fraiche. Conner avait été un véritable soutien pour son frère. Même s'il n'avait pas fait de grands discours en sa faveur, ce n'était pas le genre de la maison, son intégration avait été franchement facilité par cette première base au sein d'une famille si soudée. Ils semblaient plutôt complémentaires, le jeune étudiant se comportait parfois d'une manière un peu plus conciliante et simple que son ainé, qui était plutôt buté. L'épisode de la dispute était tout à fait représentatif de cette relation et cette complémentarité des caractères. En effet, même si ce passage avait été assez violent, même si les mots prononcés pouvaient sembler durs, Chris n'avait eu aucun mal à aller parler à son ainé. La réconciliation s'était effectuée assez vite, et aujourd'hui, les tensions paraissaient s'être apaisées. Parfois, il y avait des silences révélateurs, des regards qui en disaient longs. Tant que la grosse dispute n'aura pas eu lieu, ces rancœurs resteraient tapies dans chacune de leurs paroles, une dispute prête à éclater.

Ce ne fut néanmoins pas un frein à cette rencontre. L'avant veille, Chris avait proposé une petite visite chez son frère Conner. Malgré ce que l'on pouvait bien penser de lui, même s'il semblait assez renfrogné, le policier savait recevoir. En même temps, vu le peu de visiteurs qui avaient le grand honneur de pénétrer la demeure Matthews-Roosevelt, il fallait bien marquer le coup. Dans sa voiture, Chris était donc en chemin. Quelques heures auparavant, il avait acheté un petit dessert, histoire de ne pas arriver les mains vides. Chez ses amis, l'étudiant apportait du vin ou du champagne, mais bien sur, en considérant le fait qu'il était un ancien alcoolique et qu'apporter du jus d'orange serait franchement mal venu, Chris avait opté pour le dessert. Depuis maintenant plusieurs mois, Conner vivait avec Lyann qui était sa... une relation indéfinissable. Ils s'aimaient, cela sonnait comme une évidence. Mais cela allait plus loin, même Chris qui n'était pourtant ni un grand romantique ni quelqu'un d'expérimenté en amour. Mais l'étudiant voyait définitivement cette relation d'un œil bienveillant. La maison bien rangée et entretenue de la famille Matthews était en vue. Son frère vivait une vie manifestement paisible et assez convenue, qui pouvait peut être le reposer après les évènements et les péripéties de l'année précédente. L'étudiant gara sa voiture devant la maison et sorti dans l'allée. Le décor était tout à fait typique de cette banlieue aux apparences calmes. Le gazon bien tondu, les quelques buissons, des fleurs qui nécessitaient un soin constant. Après avoir pris une profonde respiration, le jeune se décida à sonner, ne sachant vraiment pas ce que la soirée pouvait lui réserver.
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N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) Vide
Message(#) Sujet: Re: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptyLun 12 Avr 2010 - 21:45

N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) 20868273 N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) 82105508
« DINER CHEZ LE GRAND MECHANT LOUP »
CHRIS ~ CONNER


Le policier était sur le porche, appuyer contre la rambarde une clope au bec. Il avait recommencé à fumer. Son entourage devait-il voir ça comme un signal ? Avertissement qui pouvait dire : Attention, s'il recommence à fumer, qui dit qu'il ne recommencera pas à boire ? Lui-même se posait cette question. Tu t'éloignes du droit chemin, mon vieux. Regarde comme tu apprécies le tabac ! Regarde-toi lorsque tu apprécieras de nouveau ton putain de Jack Daniel ! Pensa-t-il énerver. Cependant, ce n'est pas ce qui le fit arrêter de consommer sa cigarette. Conner regardait d'un air froid les personnes qui passaient devant chez lui. Tel un chien féroce s'assurant de la sécurité de ses maîtres. Lorsqu'il termina sa clope, il la jeta tout en faisant ressortir la fumée. Il referma la porte derrière lui et se rendit directement vers le salon. À part le paquet de cigarette sur la table basse et un bouquin à côté, le reste de la maison était rangé. Et en guise de fond sonore, Stairway to Heaven de Led Zeppelin. Cette musique s'était sa préférer. Mais cette musique marquait un anniversaire qu'il n'oubliera sans doute jamais et qui lui rappelait toujours ce fameux jour...

N°4006 Maison des Matthews; lemon street
→ Samedi 23 septembre 1995, 11h40


« Conner Daniel Ramon Matthews, je te souhaite un joyeux anniversaire ! » Dit-il presque en criant, tout en débarquant dans la chambre de son fils. « Tu sais bien que je n'aime pas que tu cites tous mes prénoms ! » Fit-il remarquer alors qu'il déposait le bouquin qu'il lisait à côté de lui. « Tu devrais en être fière, Daniel, prénom de mon père, mon second prénom, il s'est transmit de génération en génération, et j'espère que tu en feras de même, Daniel ! » Ajouta le père s'avançant dans la chambre. « J'ai quinze ans ! Tu ne crois pas que j'ai encore au moins une bonne quinzaine voir vingtaine d'année devant moi avant de penser aux enfants ? Et puis demande à tes charmantes filles ! Elles aiment les gosses, moi non ! » Il ajouta à ces mots une grimace de dégoût. « Tu verras, quand tu prendras de l'âge, tu en voudras, des enfants ! La preuve, regarde-moi, j'avais le même avis que toi à ton âge, je ne voulais pas d'enfant et quand j'ai rencontré ta mère.... » Conner le coupa pour continuer la phrase que son père avait commencé. « ...tu en étais tellement amoureux que tu voulais passer ta vie à ses côtés et si elle voulait des enfants, toi aussi tu en aurais voulu, et blablabla et blablabla... » Le fils adressa un petit sourire à son père, ce n'était pas pour se moquer, mais les discours répétitifs l'ennuyait. « Bref... Habille-toi... Pour ton anniversaire, je t'ai réservé quelque chose de spécial ! » Il fit un clin d'oeil à son fils avant de se retourner vers la porte. « Ce n'était pas la peine de te donner du mal pour ça, je n'aime pas les surprises ! Et tu le sais ! » L'homme laissa échapper un petit rire. « Tu ne peux pas renier ton père ! Tu es comme moi Conner, mais bon, tu es jeune, et les surprises tu en auras encore pas mal ! Tu devras t'y faire ! » Il quitta la chambre et s'est d'un pas las que Conner se dirigea devant son armoire à vêtements.

Après s'être doucher et habiller d'une chemise blanche avec un jean, une demi-heure était passé. Son père se trouvait dans la cuisine, un journal à la main droite, une tasse de café dans l'autre. « Même Kristen prend moins de temps que toi ! » Dit-il n'ayant même pas relevé le regard vers lui. « Pour une fois j'ai pris le temps de me raser ! Tu l'aurais remarqué si tu avais ne serait-ce que poser ton regard sur moi ! » Répondit Conner d'un ton âpre. « Baisse d'un ton veux-tu ? » Ajouta le père, en posant son regard sur son fils. Changement d'ambiance si soudaine. Mais entre eux, s'était toujours pareil. L'homme posa sa tasse sur la table et se leva. « Tu m'emmènes où ? » Le ton de Conner n'avait pas changé et ça, son père l'avait remarqué. « Je t'emmène dans une forêt afin de m'assurer que tu ne retrouveras pas ton chemin ! Réfléchis Conner ! C'est ton anniversaire, je n'ai pas envie de me prendre la tête aujourd'hui. » L'adolescent sera les dents. « Comment veux-tu que je ne me prenne pas la tête ? Tu n'as pas vu comment tu me parles ? » Le problème de Conner, c'est qu'il avait hérité le caractère de son père. Il était franc et disait toujours ce qu'il pensait, ce qui ne plaisait guère à son père qui était pareil. Parfois, la mère devait calmer le jeu, au risque de voir une situation s'aggraver. « J'ai mes raisons ! » Ajouta le père d'un ton calme, mais nerveux. Conner comprit à cet instant que quelque chose n'allait pas. Il suivit son père qui montait dans la voiture. « Le voyage risque d'être long... » Conner acquiesça d'un geste de tête, préférant se concentrer sur Stairway to Heaven de Led Zeppelin, sa chanson préférée...

N°3743 Maison des Griffith
→ Samedi 23 septembre 1995, 16h26


Après quelques heures de route, ils étaient enfin arrivés. Une voiture dans l'allée se dégagea afin de laisser la place à son père. La voiture s'éloigna. Conner avait pu distinguer le visage d'une jeune femme, qui s'était ? Il ne l'avait jamais vu. Les sourcils à moitié froncer Conner sortit le premier de la voiture. Le père en fit de même et entra dans la maison. L'adolescent suivit son père, méfiant. Où était-il ? À en croire ce qui était écrit sur la boîte aux lettres, s'était la famille Griffith. Mais s'était qui ceux-là ? « PAPA !!!! » Il vit un petit garçon courir vers son père. En entendant ce simple mot, Conner fut pris d'un vertige, il se rattrapa de justesse à l'armoire en chêne, mais un vase tomba et se brisa au contact du sol. Le plus vieux des Matthews se retourna vers son fils, avec l'enfant dans ses bras. Conner le visage pâle, dévisageait son père. Il ne savait pas quoi dire, il était même effrayé. Il déposa l'enfant, lui demandant d'aller retourner à son occupation. Il porta son regard vers son fils aîné, qui faisait non de la tête avec dégoût. Lorsqu'il eut le malheur de s'approcher, Conner s'était reculé. Il ouvrit violemment la porte et sortit de cette maison. « Conner ! Conner reviens ! » S'écria l'homme. « Ne m'approche... Surtout pas, PAPA ! » Il ne s'était même pas retourner et s'était dirigé vers la voiture. « Où crois-tu aller comme ça ?! Tu ne sais même pas où on est ! » Continua le père. « Je prendrais un taxi ! » Cria Conner en passant à côté de la voiture.

« Et avec quelle argent ?! Conner... » Il se stoppa se maudissant de n'avoir prit ni son portable, ni son portefeuille. Il s'était retourné vers son père. Le visage toujours aussi pâle et les yeux qui exprimaient clairement un début de larmes, Conner portait une main tremblante dans ses cheveux. « C'est ça que tu voulais papa ? Me pourrir ce jour ?! C'est ça que tu voulais ?! Me pourrir le jour de MON anniversaire ? Car si c'est le cas papa, tu as réussi ton coup ! » Vociféra le jeune Matthews retenant ses larmes comme il le pouvait. « Conner... » Fit le père d'un ton presque désolé. « Quoi Conner ?! Quoi papa ?! Qu'est-ce que tu as d'autre à m'annoncer ?! » Conner avait serré les poings et s'était dirigé vers son père. « Je comprends que tu m'en veuilles d'avoir trompé ta mère... Je comprends..., mais calme toi, s'il te plaît. » Conner ricana aux paroles de son père. « Mais j'en ai rien à foutre que tu aies baiser avec une autre ! J'en ai rien à foutre ! Mais tu aurais pu m'informer plus rapidement de cette putain de naissance ! M'assurer que j'avais un autre PETIT FRERE ! Maintenant je fais quoi moi ? » Le père était étonné des paroles de son fils, mais le ton qu'il prenait avec lui était loin de lui plair, et plus son fils parlait, et plus son visage devenait froid. S'approchant de Conner, il reprit parole sur un ton sévère. « Ce que tu vas faire maintenant, s'est te calmer Conner ! Et te la boucler sinon je vais te la fermé moi ! C'est compris ?! Estime toi heureux que je te le présente, je ne voulais pas le faire, mais tu seras aussi le seul à savoir que j'ai un autre fils, ni Cameron, ni Kristen, ni Scott et ni ta mère ni personne d'autre d'ailleurs, doit être au courant de cette histoire, est-ce clair ?! » Conner semblait à présent dépiter par l'annonce de son père. Non seulement il cachait ça depuis de nombreuses années à sa famille, mais il faisait de Conner, son propre fils, son complice dans toute cette connerie. « Papa... »

L'homme s'approcha de son fils, au point que leurs visages se touchèrent presque. « Ai-je été assez clair, Conner ? Personne ne doit le savoir ! » Conner fixait son père dans les yeux, devait-il accepter une telle chose ? Avait-il, ne serait-ce le choix ? « Je ne sais même plus ce que je peux penser de toi. Tu fais de ton fils, ton complice dans LA connerie que tu as fait ! Tu m'impliques dans des histoires, tu m'obliges à mentir à mes frères et sœurs, en ce moment même je n'ai qu'un dégoût envers toi ! Mais j'ai une question, pourquoi ? Pourquoi moi et pas quelqu'un d'autre ? » Le père n'avait pas quitté le regard de son fils, il ne tarda pas à lui répondre : « Tu es l'aîné, tu es celui en qui j'ai sans doute le plus confiance. » Était-ce réellement les raisons ? « Pour ce qui est de ma confiance en toi, papa, croit-moi, il faudra du temps pour que tu puisses arriver à la récupérer ! » Il passa à côté de son père dans l'unique but d'aller à la rencontre de son frère. « Au fait, il a quel âge ? » Il s'était arrêté et retourner vers son père. « Sept ans. » Dit-il presque dans un murmure, le père avait réussi à faire du mal à son fils, le fils avait réussi à faire du mal à son père, quoi de pire de perdre la confiance de son fiston ? « Sept ans de perdu papa, j'espère que tu en es fière ! » Sur ce, il rentra dans la maison, dans la seconde vie de son père... Autant tenter de rattraper le temps perdu avec son... "nouveau" petit frère...

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N°1588 Maison des Matthews-Roosevelt
→ Jeudi 25 mars 2011, 18h28


Allonger sur le canapé, l'inspecteur ouvrit les yeux au bruit d'une portière qui claquait. Il se redressa en entendant la sonnette retentir dans toute la maison. Conner ne s'était même pas vu partir. Il s'était endormi. Depuis combien de temps ? Il porta son regard à sa montre, une heure. Cette heure là ne suffisait pas, les seules qui pourraient lui suffire sont celles de ses nuits. Heures qu'il passe à lire, ou a pensé... Il attrapa le paquet de cigarette et en alluma une, il jeta le briquet sur la table basse et se leva. Il tira sur sa cigarette le temps d'aller à la porte d'entrer, cette dernière ouverte il vit le visage de son frère, Chris.

La main droite du trentenaire était restée sur la poignée, tandis que sa main gauche, ayant une clope coincée entre son index et son majeur, barrait le passage étant appuyée contre le mur. Conner lâcha la poignée et passa sa main sur son visage, pour finalement pousser violemment, la porte. Celle-ci ouverte entièrement il reporta son regard vers son cadet. Il venait encore une fois, de s'énerver tout seul, simplement parce qu'il se sentait con d'avoir oublié qu'il passerait. « J'avais carrément oublié ta venue ! » L'ancien pompier porta la cigarette à ses lèvres et se recula afin de le laisser passer. « Enfin... Bonsoir quand même Chris... » Dit-il affichant un léger sourire tout en ayant fait sortir la fumée sur le côté, pour ne pas incommoder Chris. De toute façon, Conner s'en foutait pas mal si cela le dérangeait ou non... « Et combien de fois vais-je devoir te répéter qu'il est inutile de débourser de l'argent pour des conneries ! Enfin, conneries... Façon de parler quoi ! Le geste me fait plaisir et j'affectionne particulièrement ce côté-là chez toi, mais je n'aime pas les cadeaux Chris... »


Dernière édition par Conner D. Matthews le Jeu 15 Avr 2010 - 15:44, édité 1 fois
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N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) Vide
Message(#) Sujet: Re: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptyMer 14 Avr 2010 - 20:15


Chris entendit du bruit à travers la porte. Le jeune homme se demandait ce qui pouvait bien prendre autant de temps à son frère. Après tout, il n'était pas du tout genre à se faire tout beau, à installer de grandes décorations et ouvrir la porte en affichant un grand sourire. On était loin du type de la ménagère parfaite, quoi. Une petite soirée informelle en perspective, s'ils étaient frères, ce n'était pas pour faire des manières et se retenir de faire quoi que ce soit. La spontanéité, la maitre mot de cette relation particulière. Chris se tenait sous le porche, alors que le soleil était en train de décroitre, la température se faisait de plus en plus basse. Le dessert à la main, Chris espérait donc que son frère n'était pas pris d'une soudaine folie de l'arrangement intérieur mais qu'il viendrait plutôt lui ouvrir la porte dans les plus brefs délais. La poignée de la porte tourna d'un coup sec, pour laisser entrevoir le visage du policier. Non, comme prévu, il n'avait pas passé ses plus beaux atours, ses cheveux n'étaient pas impeccablement coiffés. Une soirée informelle entre Matthews, comme Chris les appréciait. Mais qu'est ce qui avait pu lui prendre si longtemps, alors ? L'étudiant n'eut pas le temps de tergiverser sur la question, que son frère donna une forte impulsion sur la porte pour l'ouvrir en grand, l'invitant ainsi à entrer. Ses gestes étaient brusques, mais Chris avait l'habitude de ce comportement maladroit et bourru de la porte de son hôte, il n'y prêtait plus vraiment attention, d'ailleurs. Mais ce n'était pas étonnant que les gens ne recherchent pas sa compagnie, ce qui semblait très bien aller à tout le monde, Conner n'étant pas un grand sociable, les soirées en solitaire avec ses pensées semblait être son dada. Jamais l'étudiant n'aurait pu imaginer une grande fête chez Conner et Lyann, avec toute la petite populace d'Ocean Grove. D'ailleurs, maintenant qu'il avait une fille, l'ainé allait devoir rencontrer des parents d'élèves, être poli, peut être même aller chez les gens, à des anniversaires et tout le cirque autour de la vie sociale des enfants. Des épisodes qui s'annonçaient comme très drôles, d'un point de vue extérieur, beaucoup moins pour Conner.

« J'avais carrément oublié ta venue ! » Un franc parler à toute épreuve. Au moins, il ne faisait pas semblant, et le faible sourire d'excuse affiché sur son visage était véritablement sincère. De toute façon, les deux frères se voyaient régulièrement, cette soirée n'était pas un événement exceptionnel, Chris ne comptait donc pas tenir rigueur à son hôte de cet oubli malencontreux. « Enfin... Bonsoir quand même Chris... » Oui, du genre, pour un peu qu'il ne soit pas son frère, il l'aurait gentiment renvoyé chez lui. Bon, Chris avait l'habitude de tous ces revirements, de ces instants un brin étranges qui auraient fait fuir plus d'un voisin. Chris ajouta un simple « S'lut » Pas besoin de se vexer ni de s'éterniser là dessus, de toute façon, Conner avait décidé de faire encore plus fort en matière de manque de savoir vivre. « Et combien de fois vais-je devoir te répéter qu'il est inutile de débourser de l'argent pour des conneries ! Enfin, conneries... Façon de parler quoi ! Le geste me fait plaisir et j'affectionne particulièrement ce côté-là chez toi, mais je n'aime pas les cadeaux Chris... » Maladresse et impolitesse, tel était le quotidien de Conner. Mais Chris ne lui en tenait même plus rigueur, maintenant, on ne pouvait plus le changer. Néanmoins, en faisant les quelques pas en avant qui lui permettaient de rentrer dans la demeurer du policier, l'étudiant ne put s'empêcher de répondre « C'est le dessert, Conner, pas une collection de diamants. Et puis, au moins, nous aurons quelque chose à manger, puisque quelqu'un n'y a pas vraiment pensé ! » Il affichait un sourire taquin, une petite provocation qui pouvait néanmoins avoir de grandes répercussions sur l'esprit de nature colérique de Conner. « Et puis, de toute façon, tu ne peux pas m'en empêcher, hein ? » Le sourire de Chris se fit large, un peu provocateur, c'était ce type de relation qu'ils partageaient, et le jeune homme savait en profiter pour défouler son coté taquin. Même si les disputes étaient fréquentes, puisque Conner avait l'habitude de partir au quart de tour, au final, Chris s'en amusait plutôt.

L'étudiant entra donc dans la maison, un peu comme si c'était chez lui. Après tout, les hommes s'entendaient très bien, se voyaient régulièrement, il n'y avait pas de faux semblant et de chichis entre eux. Ce manque de gêne était sans doute à l'origine de cette si bonne entente en règle générale, mais aussi les soirées agréables qu'ils pouvaient passer ensemble. Comme d'habitude, la maison des Matthews-Roosevelt était impeccable. Aucun objet ne trainait par terre, la présence d'un enfant dans les parages était insoupçonnable. L'ainé avait toujours été comme ça, un peu maniaque, il souhaitait l'ordre autour de lui et savait obtenir ce qu'il voulait. Lyann et sa fille devaient avoir la vie dure à ce sujet, Conner semblait très à cheval sur les règles, et beaucoup moins enclin aux concessions. Sans doute le policier avait il hérité ce trait de caractère, comme de nombreux autres, de son père, tandis que Chris avait plutôt pris le coté bordélique et un peu mal organisé de sa mère. D'ailleurs, ce fossé entre les personnalités donnait lieu à de grandes débâcles chez les Griffith, des années durant.

N°3743 Maison des Griffith
→ Samedi 27 mars 1998, 12h26



« Chris, Chris ! » Mademoiselle Griffith, la mère de Chris, sortit en trombe de sa chambre, ne portant qu'un vieux t-shirt et une culotte, un accoutrement que son fils avait l'habitude de côtoyer au quotidien, cela ne l'embarrassait même plus. Les deux colocataires avaient une relation très spéciale, puisqu'ils vivaient seuls, et qu'il fallait avouer que la mère n'en était pas vraiment une. Ses excentricités et son coté très adolescent la rapprochait inexorablement de son fils. Inquiet, le jeune homme qui avait alors 10 ans seulement lui demanda « Qu'est ce qu'il se passe ? » La femme farfouillait dans les vêtements laissés négligemment par terre avec frénésie, avant de lui répondre, jetant sur lui un regard ahurit, rempli d'excitation « Ton père vient à la maison dans moins d'une heure ! Avec l'autre... » . Les derniers mots avaient été prononcés, non sans un certain dégout. Levant les yeux au ciel, Chris ne put s'empêcher de rectifier « Conner. » Le jeune homme souhaitait apaiser les relations entre sa mère et son père. Et puis, Conner lui avait ostensiblement tendu la main, et pour cela, il lui était redevable et commençait presque à s'attacher à lui, au fond, sans vouloir véritablement l'admettre. « Ouais, ouais, c'est ça, quoi. Bref, il faut tout ranger, j'imagine que l'autre femme doit n'avoir que ça à faire, tenir une maison « impeccable » » Dit-elle, d'un ton mauvais et impatient, avec mimant les guillemets avec les mains. Des livres, des vêtements, des vidéos, tout cela trainait dans le salon. La vaisselle sale s'était accumulée dans l'évier, la petite maison était dans un état déplorable. La mère de Chris voulait vraiment être présentable pour la venue du père de son enfant, histoire d'être à la hauteur. La jeune femme un brin dévergondée nourrissait un fort complexe d'infériorité vis à vis de Madame Matthews, la favorite, la première femme. C'est ainsi que Chris et sa mère se pressèrent de rendre les quelques pièces dans lesquelles ils vivaient présentables, histoire de ne pas recevoir leurs invités dans une porcherie.

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N°1588 Maison des Matthews-Roosevelt
→ Jeudi 25 mars 2011, 18h40



Après avoir fait quelques pas pour se mettre au chaud, et inspecté la pièce d'un regard circulaire, Chris ne put s'empêcher de sentir cette odeur qui lui titillait les narines. Non pas un petit plat mitonné avec amour par son frère, ni même un désodorisant industriel comme on en trouvait dans la plupart des maisons d'Ocean Grove, comme pour cacher les odeurs des cadavres que l'on cache dans le placard. Non, plutôt une odeur de tabac. Ce ne fut qu'à ce moment qu'il vit l'objet interdit dans la mauvais gauche de son interlocuteur. Puis, un paquet de cigarettes, posé négligemment sur la table basse. Bref, son ainé avait clairement recommencé à fumer. C'était intolérable, il était particulièrement sensible aux dépendances, et il le savait. Bref, une belle connerie que de se replonger là dedans, après tous ces efforts pour s'en sortir. Le jeune homme se remémorait rapidement tous les efforts que son frère avait fait pour se défaire de tout cela, visiblement, le passé n'est jamais loin, et pouvait le rattraper à tout moment. Oui, l'étudiant avait peut qu'avoir à nouveau à traverser tout cela, ces moments pénibles qu'il pensait avoir mis derrière lui à présent. Chris ne put retenir un regard réprobateur, un brin moralisateur, vraiment, tout cela l'inquiétait au plus haut point. « C'est mal, tu sais. » Pas besoin d'en dire plus, c'était clair, net et franc.



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N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) Vide
Message(#) Sujet: Re: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptyJeu 15 Avr 2010 - 21:43

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« DINER CHEZ LE GRAND MECHANT LOUP »
CHRIS ~ CONNER




« C'est le dessert, Conner, pas une collection de diamants. Et puis, au moins, nous aurons quelque chose à manger, puisque quelqu'un n'y a pas vraiment pensé ! » Conner porta son regard sur Chris, alors qu'un sourire illuminait le visage froid de l'inspecteur. « Tout compte fait, je pense qu'une collection de diamants m'aurait peut-être bien plu. Commence à économisé, p'tit frère, je veux ça pour mon anniversaire ! Au pire, tu t'y connais en trafique, je suis certain que tu pourras en trouver sur des diamants. » L'aîné affichait un sourire, au point de voir ses dents. Chris voulait jouer à la provocation ? Conner était presque un as dans ce domaine. Une partie de lui se résumait à faire chier les gens, et ce depuis qu'il est adolescent. « Et puis, de toute façon, tu ne peux pas m'en empêcher, hein ? » L'aîné ricana à de tels propos. « Moi, ne pas pouvoir empêcher quelque chose ? Tu n'imagines même pas à quel point être flic donne des avantages, Chris... Je monte une affaire sur toi, je fais en sorte de clôturer tous tes comptes ainsi que ceux de Callaghan, ensuite tu viendras chialer devant ma porte. » Conner savait différencier vengeance et humour, bien sûr, là, il rigolait. Certes, ses paroles avaient tendances à toucher en grande partie des points faibles. Mais autant, justement en rigoler.

Conner laissa son petit frère passer devant lui, refermant la porte. L'ancien pompier ne disait jamais ''Fait comme chez toi.'' Oh non. Il détestait cette phrase. Tu n'es pas chez toi, point. Non seulement il ne laissait personne rentrer chez lui, mais hors de question de laisser ses ''invités'' se servir tranquillement dans le frigo, ou d'aller gentiment dans un placard ne serait-ce que pour une petite chose, une fourchette qui tombe au sol, par exemple. Conner se lèvera automatiquement pour aller lui-même changer ce couvert. Et ils savent qu'il ne vaut mieux pas discutés en faisant des ''Laisse je vais faire.'' Dans des cas pareil, il suffit alors simplement à Conner de les regarder et ils comprennent qu'il ne faut pas insister, au risque d'être foutu sur le porche. « C'est mal, tu sais. » L'inspecteur posa son regard dans les yeux bleus de Chris. Je sais Chris... Je le sais..., pensa-t-il avec culpabilité. Oui, cela lui arrivait de culpabiliser. Mais en réalité il était effrayé. On lui avait tendu une clope, il l'avait fumée. Est-ce cela voulait dire que si on lui tend une bouteille de whisky, il la viderait en moins de deux minutes ?

L'alcool ne lui faisait pas peur, s'était les conséquences qu'elle emmenait. Conner a beau être un asocial, sa famille était tout ce qu'il chérissait au monde. Et l'alcool ferait de lui un homme encore plus violent que ce qu'il n'est déjà aujourd'hui... Il pourrait faire une croix sur sa famille, ainsi qu'à Lyann et Camille. Il sera juste bon à se rendre chez son meilleur ami, pour se bourrer la gueule ensemble. Et encore... Conner gardait des cicatrices douloureuses à cause de l'alcool. Son séjour en centre de désintoxication lui restait marquer dans l'esprit. Il avait tellement été en manque, qu'il aurait tout donner pour avoir son Jack Daniel à ses côtés. Il aurait même tué pour en obtenir une seule goutte. Il avait souffert ces jours-là, au point qu'il n'en avait jamais parlé avec personne. Lyann lui avait demandé plusieurs fois si tout allait bien. Oui, je vais bien ! Disait souvent Conner sur un ton nerveux qui, bien sûr, le contredisait. Il était mal. Il avait honte de lui, il refusait de se regarder dans la glace, de peur de voir ce visage qu'il avait si souvent briser d'un coup de poing...

Conner porta sa clope à sa bouche, ses yeux toujours plonger dans ceux de son frère, il tira une longue bouffée qu'il laissa, tout doucement, s'échapper sur son frère. « C'est mal de s'occuper des affaires des autres, tu sais. » Il restait un court instant à le regarder pour finalement poser son regard sur le cendrier et y faire tomber ce qui s'était consommée. Si Chris croyait qu'il allait lui donner raison, il s'était donné de mauvais espoirs. Oui, Conner le pensait, mais il ne fera que le penser.

L'inspecteur, la cigarette au bec remarqua qu'un livre n'était pas à la bonne place. Une chose était certaine, ce n'était pas possible que ce soit lui qui l'y ait rangé. Ses livres étant tous classer par ordre alphabétique, et par ordre de taille. Camille étant beaucoup trop petite pour atteindre la planche sur laquelle était posé le bouquin, Lyann ne pouvait donc qu'être la cause de ce désordre. Il s'approcha du livre et le rangea à sa place. Septième livre en partant de gauche, troisième planche en partant du haut. « Si tu veux j'ai un livre policier pour toi, un trentenaire qui a foutu son nez dans la vie d'un homme puissant, résultat, on a tué sa femme et on a torturé ses gosses devant ses yeux, simplement pour te dire Chris que vouloir t'initier dans la vie des gens te portera un jour, préjudice, croit-moi ! » Opiniâtre, lui ? Croyez-vous ?! Il aime ennuyer ses proches, mais là, il protégeait Chris, à sa manière, il le mettait en garde sur une erreur qu'il avait lui-même commisse. Il se retourna vers l'étudiant, un petit sourire au coin des lèvres, qui ne se faisait ni narquois, ni victorieux, un simple sourire qui en disait long, et qui, Conner l'espère ferait comprendre à Chris qu'il ne le menaçait pas, mais qui au contraire, lui donnait un conseil.

L'ancien pompier s'approcha de son frère qui tenait toujours le dessert entre ses mains. « Je ne t'aurai pas bouffer si tu avais posé le dessert sur la table basse, hein. D'ailleurs, ce n'est pas au chocolat et il n'y a pas de vanille ou de crème pâtissière, j'espère ? » Compliquer... Dans tous les sens du terme. Il n'aimait ni le chocolat, ni la vanille, la plupart des desserts en étaient composés, alors encore là, il fallait s'amuser à trouver quelque chose de spécial pour lui faire plaisir. « Tu as l'intention de rester debout toute la soirée ? Jeremiah y est allé trop fort, c'est ça ? » Il rigolait presque de sa connerie. Putain qu'est-ce que je suis con, se dit-il. Il adorait mettre mal à l'aise ses frères. La cigarette pincée entre ses lèvres, il posa ses mains sur les épaules de Chris. « Assit-toi ! » Dit-il en faisant une légère pression sur lui pour l'asseoir dans le canapé. « Je te sers quoi ? »
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Message(#) Sujet: Re: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptySam 24 Avr 2010 - 13:09



« Tout compte fait, je pense qu'une collection de diamants m'aurait peut-être bien plu. Commence à économiser, p'tit frère, je veux ça pour mon anniversaire ! Au pire, tu t'y connais en trafique, je suis certain que tu pourras en trouver sur des diamants. » Conner avait décidé de jouer au provocateur ? Très bien. Chris imaginait très bien son frère ouvrir un coffret avec des diamants dont la valeur lui éclairait le visage, souriant comme un enfant. Mais cette situation sonnait faux. Le policier n'était pas matérialiste, et ce genre de cadeau lui semblerait sans doute un peu superflu. Bref, de toute façon, jamais Chris ne pourrait se permettre un tel cadeau, Conner devrait donc se contenter d'un livre, cadeau absolument pas personnalisé digne de la calamité que le jeune homme pouvait être pour trouver quelque chose qui pourrait faire plaisir à ses proches. « Moi, ne pas pouvoir empêcher quelque chose ? Tu n'imagines même pas à quel point être flic donne des avantages, Chris... Je monte une affaire sur toi, je fais en sorte de clôturer tous tes comptes ainsi que ceux de Callaghan, ensuite tu viendras chialer devant ma porte. » A vrai dire, Chris imaginait assez mal son frère comme le bon petit policier du coin, celui qui faisait traverser la rue aux enfants à la sortie de l'école avec un grand sourire niais. L'image qu'il avait de lui n'était pas aussi lisse qu'on pouvait l'imaginer, loin de là. En effet, Chris lui même avait eu des vues sur ce que son frère avait enduré en cure. D'ailleurs, peut être ne le savait il pas. Mais, à plusieurs reprises, malgré ses protestations, le jeune homme était venu au centre pour avoir de ses nouvelles, s'était lié à un médecin pour contourner le règlement. En tout cas, contrairement au reste de la famille Matthews, Chris avait pu suivre une partie du calvaire de son frère, et savait ce dont il était capable. Même s'il pensait que Conner n'allait pas lui faire ce genre de choses à lui, franchement, ses limites étaient floues, ce qui l'empêcha de rire totalement, mais simplement un sourire joyeux face à son frère qui semblait de bonne humeur. « Oh, je vois qu'il ne faut pas chercher môsieur le policier ! » Puis, le jeune homme ajouta, en lui lançant un regard taquin « En fait, tu ne le sais peut être pas, mais tous les soirs, même sans ça, je viens pleurer devant chez toi, tellement tu me maaaanques ! »

Face à sa remarque, Chris ne s'attendait pas à ce que son frère se confie à lui, qu'il lui manifeste ses doutes, ce genre de choses. Ainsi, l'étudiant ne fut pas surpris d'entendre. « C'est mal de s'occuper des affaires des autres, tu sais. » Un nuage toxique lui arriva en pleine figure. S'il y avait bien une chose que Chris ne supportait pas, c'était la cigarette. Le jeune homme avait touché beaucoup de vices, mais pas celui-ci, assurément. En bon maniaque de service, Conner ne pouvait s'empêcher de ranger ses livres, même lorsqu'il avait des invités. Une attitude plutôt irrespectueuse pour tout bonne femme d'intérieur, mais encore une fois, Chris ne lui en voulait pas. « Oh, voilà qu'on menace les gens, monsieur l'inspecteur ? » Vraiment, il lui passait tout. « Si tu veux j'ai un livre policier pour toi, un trentenaire qui a foutu son nez dans la vie d'un homme puissant, résultat, on a tué sa femme et on a torturé ses gosses devant ses yeux, simplement pour te dire Chris que vouloir t'initier dans la vie des gens te portera un jour, préjudice, croit-moi ! » Des menaces ! Conner avait véritablement un humour très particulier, c'est aussi pour cela que Chris appréciait son frère. Le policier avait toujours été assez mystérieux, et pour connaître ses intentions, sa vie, l'étudiant devait trouver des choses qui ne le concernaient pas, des papiers par exemple, et une fois devant le fait accompli, là, il décidait enfin de s'ouvrir. Bref, Chris avait effectivement une fâcheuse tendance à l'occuper des affaires des autres, il ne supportait pas d'être dans l'ignorance. Autant, parfois, cela lui profitait, puisqu'il était au courant de beaucoup de choses, mais d'autres fois, il s'attirait des ennuis, et dans ce cas, avoir un frère comme Conner était plutôt pratique, c'est pourquoi ce dernier connaissait très bien cette tendance de son cadet. « Heureusement que je ne suis pas trentenaire... à moins que tu sois le fouineur de l'histoire, qui sait ? » Il fallait prendre ces choses à la rigolade, avec un peu d'entrainement, le jeune homme pensait s'en sortir plutôt bien.

« Je ne t'aurai pas bouffer si tu avais posé le dessert sur la table basse, hein. D'ailleurs, ce n'est pas au chocolat et il n'y a pas de vanille ou de crème pâtissière, j'espère ? » Quelle diva ce Conner ! Du genre, quelques secondes auparavant, il fait des blagues un peu macabres, et juste après, il la joue grand seigneur. « Je ne suis plus vraiment un novice, tu sais ! Tarte à la framboise. » D'ailleurs, ses gouts particuliers en matière de dessert avaient donné du fil à retordre à Chris. Il ne fallait pas acheter d'alcool, et pour les desserts, c'était un véritable parcours du combattant. Bref, manger en présence du grand Conner Matthews, cela se méritait. Comme si l'homme ne souhaitait pas recevoir quelque chose de qui que ce soit, un vrai ours des cavernes. « Tu as l'intention de rester debout toute la soirée ? Jeremiah y est allé trop fort, c'est ça ? » Chris prit un air vraiment choqué face à cette allusion à propos de sa sexualité. Néanmoins, il ne fut pas vraiment vexé, sachant que Conner avait eu un peu de mal à accepter celle de Scott. Finalement, la famille Matthews était déjà sensibilisée à l'homosexualité, et tout c'était passé en douceur, dans ce cas. Déposant doucement le dessert sur la table basse, comme demandé, il fit un sourire en coin. « Non, non, ce sont mes multiples amants, c'est fatigant, si tu savais ! » ajouta le jeune homme en prenant une pose totalement dramatique. Évidemment, Chris était fidèle, un mariage, cela se prend au sérieux. D'ailleurs, il était plutôt amusant de se rendre compte que, chez les Matthews, seuls Conner et Chris, qui n'étaient pourtant pas les plus faciles à vivre, avaient quelqu'un pour être leur partenaire. Alors que cette pensée un brin saugrenue et amusante lui venait en tête, il sentit un pression sur ses épaules. D'un air un peu autoritaire, Conner lui affirma, d'une voix claire, qui ne supporterait pas de contradiction. « Assit-toi ! » Un mince sourire au coin des lèvres, Chris répondit « Chef, oui, chef ! » « Je te sers quoi ? » Que pouvait-on demander à boire dans la maison d'un ancien alcoolique ? Les diners informels auxquels Chris était confiés étaient souvent bien arrosés, ainsi que les après midi qu'il passait avec Liam. Ce dernier était plutôt porté sur l'alcool, mais de toute façon, que le jeune étudiant soit là ou non, cela ne changerait rien à sa consommation, alors autant l'aider à vider les réserves, non ? Après quelques secondes de réflexion pendant lesquelles sont interlocuteur sembla s'impatienter, Chris finit par répondre « Un coca, ce sera parfait ! » Conner partit chercher la boisson demandée, tel le parfait petit serveur, Chris éleva donc légèrement la voix pour lui dire « Au fait, quel chanceux je fais ! Je tombe un soir où tu ne travailles pas, et en plus, il n'y a personne, j'me sens privilégié ! »

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Message(#) Sujet: Re: N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) N°1588, Diner chez le grand méchant loup. (Conner) EmptyMer 18 Aoû 2010 - 23:32

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