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 N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes

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Message(#) Sujet: N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes EmptyMar 30 Mar 2010 - 18:31

Le lundi 28 mars 2011. Hôpital de Miami.
Je n'arrivais toujours pas à imprimer l'annonce. Lorsque j'avais apprit que Romain était devenu amnésique à la suite d'un accident en mer, je devais avouer que j'eus tout de suite une réaction totalement égoïste : est-ce qu'il se souvient encore de notre amitié ? De tous les moments que nous avons passé ensemble ? Je fus donc rassuré d'apprendre qu'il se souvenait effectivement de moi. Et l'annonce de son amnésie tombait vraiment dans un mauvais timing puisqu'entre le projet de restaurant de Scott, mes émissions de talkshow et notre projet de bébé, je n'avais plus une seconde à moi - et donc plus de temps pour aller voir Romain à l'hôpital. J'avais culpabilisé chaque jour de la semaine, me demandant que je parviendrais à trouver le moment de passer le voir. Finalement, j'appris par la secrétaire du service de neurologie (elle m'appréciait depuis que Scott y avait passé un an) que Romain sortait aujourd'hui. Oubliant toutes mes obligations et responsabilités, je décidais d'annuler la réunion que j'avais dans mon planning, ainsi qu'un diner planifié avec Milla pour me rendre à l'hôpital.

Je m'installais dans un des fauteuils du hall, attendant avec un large sourire derrière un magasine de mode masculine que les portes d'un des ascenseurs ne s'ouvrent pour laisser en sortir un Romain un peu déboussolé.
D'ailleurs, je ne m'y pas longtemps à voir apparaitre sa bouille que j'appréciais tant. Avec un sourire, je me relevais en laissant tomber le magasine sur la pile puis m'avançais vers lui. Je ne voulais pas lui montrer que j'étais complètement angoissé à l'idée qu'il me réponde "Qui êtes-vous ?".

« Monsieur Romain Parker-Walsh ?... » dis-je avec un sourire en me planta devant lui. Puis je me rendis compte de mon erreur... David Walsh était porté disparu depuis leur accident en mer. Et d'ailleurs, Romain ne se souvenait même pas de son mari. [color=yellowgreen]« Je... Euh... Romain Parker-tout-court est plutôt de rigueur non ? » Ma voix se cassa un peu sur la fin. Je n'étais plus sur la même longueur d'ondes que David depuis des années, en fait j'en étais même venu à penser que cela était pas plus mal pour Romain que son mari ne soit plus dans les parages - je ne l'appréciais plus du tout - mais David avait été mon ami depuis tellement d'années... C'était d'ailleurs par son biais que j'avais rencontré Romain à San Francisco qui était par la suite devenu mon meilleur ami. Mais les gens changent, tout comme moi.
Quoi qu'il en soit, aujourd'hui je venais chercher Romain pour le conduire chez lui et le soutenir dans cette épreuve d'amnésique. Je n'avais pas envie que mon meilleur ami se retrouve perdu dans sa propre maison. D'ailleurs, se souvenait-il de sa maison ?
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Message(#) Sujet: Re: N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes EmptyVen 2 Avr 2010 - 5:17

N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes Romaat10 Rien de meilleur dans la vie qu'un vrai ami...



L’infirmière déposa devant lui une grande enveloppe brune contenant ses effets personnels, ainsi qu’un sac plastique soigneusement fermé quand lequel se trouvaient les vêtements qu’il portait le jour du naufrage. Assit au bord de son lit d’hôpital, Romain termina de s’habiller avant de signer (malgré son plâtre en résine qu’il avait au poignet gauche) les derniers papiers administratifs attestant son autorisation de sortie. Il récupéra ensuite le contenu de l’enveloppe et l’examina. Il y avait à l’intérieur une montre cassée, une chaîne en argent avec un pendentif en demi-lune qu’il passa autour de son cou, et une alliance en or blanc. Face à celle-ci, le jeune homme resta songeur de longues minutes. Devait-il la glisser à nouveau autour du doigt alors qu’il ne se souvenait même pas de la personne qui lui avait offert ce bijou le jour de ses noces ?

Depuis une semaine, Romain était plongé dans un brouillard à travers lequel il avait l’impression d’être prisonnier. Non seulement il avait oublié qui était ce fameux David Walsh avec qui il était marié depuis six ans, mais également quelques souvenirs de la vie courante. Sa famille et ses proches tentaient bien entendu de l’aider à retrouver la mémoire en le bombardant de souvenirs, de photos et d’objets fétiches en tout genre, mais il n’y avait rien à faire. Romain avait bel et bien oublier une partie bien précise de sa vie. Le choc de l’accident lui avait fait perdre une partie de sa mémoire et de ses souvenirs. Il avait également perdu le sens de l’orientation, ce qui était plutôt dérangeant. Dès qu’il quittait sa chambre d’hôpital, Romain se perdait sans cesse dans les couloirs, tournant en rond sans s’en rendre compte. Le médecin lui avait dit que cela prendrait du temps avant de s’adapter à nouveau au monde qui l’entourait, et de reconnaître sans pense-bête, sa gauche et sa droite.

Finalement, après un long moment de réflexion, Romain décida de glisser malgré tout cette alliance à son doigt. Par respect pour l’homme qu’était David, Romain se devait d’agir ainsi. Ce n’était pas parce qu’il ne se souvenait pas de lui que celui-ci n’existait pas. Après tout, il s’appelait bien Romain Parker-Walsh. Après avoir rassembler ses affaires et enfiler son blouson, le jeune homme sortit de sa chambre et il suivit la signalétique de l’hôpital pour rejoindre le hall d’entrée en empruntant l’un des nombreux ascenseurs. A peine fut-il arrivé dans le hall que Maât se planta devant lui avec un large sourire.

« Monsieur Romain Parker-Walsh ?... »
« Lui-même » répondit l’interrogé avec amusement.
« Je... Euh... Romain Parker-tout-court est plutôt de rigueur non ? »

Romain ne fut pas heurter par le propos tenu par Maât. Il enlaça son ami dans une accolade amicale puis avec lui, il se dirigea vers la sortie de l’hôpital, croisant plusieurs personnes qui dévisageaient le présentateur.

« C’est bizarre ce qui m’arrive. Tout le monde me parle de David comme de l’homme de ma vie, mais moi je ne m’en souviens pas du tout. Alors que je me souviens très bien de connerie sans importance. C’est trop bizarre. » Il plongea son regard dans les yeux de son meilleur ami. « Chaque fois que j’ai l’impression d’approcher un souvenir, zou, il disparaît de ma mémoire. Il m’échappe et me glisse entre les doigts. C’est le trou noir. J’ai la sensation pourtant de l’avoir sur le bout de la langue. »

Il passa en premier les portes, sentant l’air tiède de Miami lui caresser la peau. Depuis son admission dans cet établissement il y a une semaine, il n’avait plus mit le nez dehors.

« En plus, y a pas que ça. Je suis à chaque fois complètement paumé partout où je vais. Tu sais que je me perds sans arrêt maintenant ? Je suis resté une semaine dans ce foutu hôpital et durant toute la semaine ma cervelle à la con n’a jamais enregistrée le chemin qu’il fallait prendre pour aller de ma chambre à la cafétéria. Niveau sens de l’orientation, on a vu mieux. J’espère que tu connais mon adresse car je ne la connais pas moi. » Il rit. « J’te jure ! » Il sortit de la poche de son jeans un petit morceau de papier. «Ceasar m’a noté l’adresse, mais pour m’y rendre c’est une autre histoire. »
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Message(#) Sujet: Re: N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes N°1670 - Celui dans lequel Romain et Maât jouent aux devinettes EmptyVen 2 Avr 2010 - 15:02


Je fus soulagé de constater que Romain me reconnaissait toujours et qu'il ne semblait pas avoir oublier les évènements importants sur lesquels s'étaient battis notre amitié. C'était un bon point. J'avais tellement angoissé pendant des heures à me demander si j'aurais à faire face à un possible manque de reconnaissance. Cela me donnait du courage pour la suite des évènements.

Je répondis à son accolade amical lorsqu'il me rejoint, puis l'écoutais dans son petit discours. Il semblait avoir besoin de s'exprimer, de mettre des mots sur un ressentit qu'il n'était pas sûr de pouvoir assumer. « C’est bizarre ce qui m’arrive. Tout le monde me parle de David comme de l’homme de ma vie, mais moi je ne m’en souviens pas du tout. Alors que je me souviens très bien de connerie sans importance. C’est trop bizarre. » Je ne pouvais pas imaginer un seul instant vivre quelque chose de similaire. J'assimilais tout de suite cette situation à un élément complètement angoissant et stressant. Est-ce même supportable ? « Chaque fois que j’ai l’impression d’approcher un souvenir, zou, il disparaît de ma mémoire. Il m’échappe et me glisse entre les doigts. C’est le trou noir. J’ai la sensation pourtant de l’avoir sur le bout de la langue.
- Ne t'inquiète pas, lui assurais-je. Les choses vont bien finir par revenir, j'en suis persuadé. Tu dois juste te laisser du temps. » Nous sortîmes de l'hôpital.
Vêtu d'un jean et d'un t-shirt bleu pastel, je fus soulagé de constater que j'avais songer, à juste titre, à laisser de quelconque vêtements plus habillés mais qui m'auraient donné trop chauds. C'était étrange : j'avais la volonté indescriptible et surtout inébranlable de prendre soin de Romain et de l'accompagner pour ses prochaines heures de réhabilitation dans cette vie inconnue qui était la sienne, et je ne voulais pas que quelque chose ou quelqu'un me déconcentre de cette objectif - y comprit des fringues inadaptées à la situation. C'était idiot mais l'être humain a parfois des raisonnements qui échappent à toute rationalité.

Nous fîmes quelques pas pour traverser la rue. Une fois sur l'autre trotoire, je levais la main en l'air pour faire signe à un taxi. « (...) Niveau sens de l’orientation, on a vu mieux. J’espère que tu connais mon adresse car je ne la connais pas moi. Ceasar m’a noté l’adresse, mais pour m’y rendre c’est une autre histoire. » Je pris le papier qu'il me tendait avec un sourire. Je le regardais rapidement pour vérifier que l'adresse était bien la bonne - ce qui était le cas - puis je lui rendis avec un autre sourire.
« Ne t'inquiète pas, je sais très bien où tu habites. Nous sommes voisins, à quelques maisons prêt. » Nous montâmes dans la voiture qui s'arrêta devant nous, puis j'indiquais l'adresse de mon meilleur ami au conducteur avant de poursuivre en m'adressant à Romain : « Je vais t'accompagner chez toi, et puis je vais tranquillement m'occuper de toi quelques jours le temps que tu prennes tes repères et que tu retrouves tes petites habitudes. Et s'il y a quelques trucs que tu veux modifier dans la maison - des meubles de place ou je ne sais pas quoi - je t'aiderai à faire ça. L'important et que tu t'y sentes bien. Et puis on va essayer de retrouver tous les deux les objets de ta vie de tous les jours, pour que tu cherches pas pendant trois heures une fourchette quand tu en auras besoin d'une ! » Cette dernière remarque me fit rire.
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