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 meet me halfway ▪ marilyn k.

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meet me halfway  ▪ marilyn k. Vide
Message(#) Sujet: meet me halfway ▪ marilyn k. meet me halfway  ▪ marilyn k. EmptyMar 30 Mar 2010 - 0:22

    Comme la vie pouvait parfois nous réserver de bien grandes surprises. En partant d’Australie, je disais au revoir à Marilyn, à cette petite fille qui me faisait tant flipper et sortir de mes gonds à la fois. J’étais toute jeune, toute innocente, et pourtant elle déclenchait déjà en moi une palette exceptionnelle de couleurs et d’émotions. Je pense que c’est un peu à cause de ses longs cheveux blonds si, aujourd’hui, je considère que le choix entre l’homme et la femme est trop difficile. Disons que dans notre petite jeunesse dorée, j’abusais de sa présence tout simplement parce que je l’appréciais trop. Bien sûr, étant un bébé pourri gâté, j’avais parfois exagéré. Je l’emmenais chez moi en trouvant des raisons idiotes dans le genre : je t’ai fait venir jusqu’à chez moi pour que tu m’aides à faire les corvées ménagères. Et finalement, c’était elle qui faisait tout et moi je la contemplais dans son étrange beauté. Dans la tête de Marilyn, je l’utilisais, je me servais d’elle pour n’avoir ensuite rien à foutre et être libre comme l’air. Elle pensait que je me rapprochais sans cesse d’elle dans le seul but qu’elle accomplisse tout ce que je désirais et que je me moque ensuite d’elle. Elle avait tout faux. Je ne m’étais jamais jouée d’elle, je ne l’avais jamais utilisée à mes propres fins. Enfin, si, un peu. Cependant, ce n’était pas aussi intentionnel qu’elle le croyait. Tout ce que je voulais, moi, c’était que nous développions une belle relation bien à nous qui évoluerait dans les années sans jamais se faner. Malheureusement, ce n’était pas en la faisant balayer ma maison pour lui montrer à quel point j’étais riche que je la gardai auprès de moi. Effectivement, nous avions beau nous aimer de temps en temps, quand je me contentais seulement de lui parler au téléphone ou bien de jouer dans le carré de sable avec elle, nous avions toujours des disputes qui éclataient comme quoi je ne l’aimais pas réellement. Oh, si seulement elle avait su, ma Marilyn, à quel point je l’aimais, même. Elle aurait été déboussolée, troublée, ébranlée. Ce n’était pas obsessionnel, détrompez-vous. Ni malsain. Juste admiratif et doux. Je n’ai jamais été quelqu’un d’agressif, malgré que je laissais parfois voir une once de violence dans mes propos lorsque quelque chose ne faisait pas mon affaire. Évidemment, j’ai beaucoup changée depuis. Voyager à travers le monde dans des conditions parfois exécrables et rencontrer des gens qui sont heureux malgré toute la crasse qu’ils rencontrent jour après jour m’a fait comprendre une chose : le bonheur ne s’achète pas dans une boîte de carton. En d’autres mots, l’argent n’y est pour rien. Ce sont les rencontres que l’on fait sur notre parcours, l’amour qu’on donne et qu’on reçoit, qui construit notre empire de bien-être. Rien d’autre. Je ne vous dis donc pas la joie que j’ai ressentie lorsque je les ai reconnus : les parents de Marilyn. J’avais eu un regret dans ma vie, un seul : l’avoir laissée derrière moi et ne jamais lui avoir transmis la sagesse que j’avais acquise au cours de mon existence et ma grande promenade jusqu’à aujourd’hui. Maintenant, c’était ma chance. Ils étaient assis à une petite table d’un bistro sur une terrasse, et une chaise était libre au bout de celle-ci. Un verre d’eau et une salade abandonnés. Quelqu’un était là. Je cherchai du regard, rapidement. Une belle grande blonde sortit finalement des toilettes et revint s’asseoir auprès de ses parents. Le même sourire, les mêmes yeux. Mais un corps de femme, voluptueux, désirable. Je secouai la tête, m’extirpant de ces pensées perverses et je me dirigeai vers la table. À la dernière seconde, j’eue une hésitation qui me fit détourner de ma trajectoire. Je me dirigeai vers l’arrière du restaurant et attrapai au passage un petit tablier de serveuse accroché à un crocher. Je l’enfilai, malicieusement, et retournai à la table des Kleimb.

      Êtes-vous prêts à passer votre commande pour le repas principal ?


    Demandai-je avec un manque flagrant de professionnalisme. Je la fixai de mes grands yeux bruns, mes lèvres bombées légèrement entrouvertes. Me reconnaîtrait-elle ? Probablement pas. Moi-même, je ne l’aurais pas reconnue, si elle n’avait pas été accompagnée de ses parents. Elle avait tant changée, tout en gardant le même éclat dans ses yeux.
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