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 We've got forever but you know that's not much time | Parfaite

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Message(#) Sujet: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyJeu 11 Mar 2010 - 23:05

    C'était le jour attendu depuis longtemps, si longtemps que je ne pouvais même plus dire depuis quand je l'attendais. 16 mars 2011. Enfin!
    Je m'étais levé encore plus tôt que d'habitude, incapable ensuite de tenir en place malgré tous les efforts d'une Parfaite qui s'amusait finalement plus qu'autre chose de mon excitation. Elle me suivait même de près, et l'on avait passé la matinée ensemble à la maison dans un état d'euphorie particulièrement élevé. Pour tous les deux l'après-midi allait être chargé et l'on évacuait l'éventuel stress que cela pouvait amener de la façon que l'on connaissait le mieux. Pour elle c'était un showcase auxquels seuls quelques dizaines de privilégiés allaient pouvoir assister, un concert de plus en attendant la sortie de l'album. Et puis pour moi la première séance de promotion, dans une des librairies de la ville, de mon roman qui sortait le jour même. Deux grands rendez-vous pour nos carrières respectives que l'on n'avait pas le droit de louper, et l'on n'en avait pas l'intention! Le seul bémol était le fait qu'ils tombent en même temps mais l'on n'avait pas pu y faire grand chose; ce n'était que partie remise...
    Nous nous étions donc quitté en début d'après-midi après qu'elle m'ait déposé comme convenu devant la librairie. J'avais une bonne demi heure d'avance et commençai à discuter avec les lecteurs et curieux déjà sur place avant que le gérant ne m'arrache à eux pour m'inviter à poursuivre depuis la place qui m'était réservée. Les choses avaient été bien organisée, et la séance se déroula encore mieux que ce que j'aurai pu imaginer. J'avais eu un peu peur d'avoir à répondre à des questions toutes faites ou à d'autres sans intérêt, mais ça avait surtout été l'occasion d'échanger sur ce que je faisais, ma façon d'écrire, mon blog, ce premier roman, la suite que je comptais donner à ce départ... Au final je quittai la librairie près d'une heure après l'heure prévue, l'échange ayant tourné à la séance de dédicace puis à la discussion en petit comité. J'étais emballé, satisfait de ce lancement, et n'espérais qu'une chose: que la suite prévue par ma maison d'édition soit à l'image de cet après-midi!
    Une fois à l'extérieur et de nouveau seul, ce qui me changeait de ces quelques heures où j'avais été au centre de toutes les attentions -par pour me déplaire, mais un peu de repos était agréable aussi- je rallumai mon portable. Je l'avais éteint en sortant de la voiture, préférant ne pas être coupé en plein milieu d'une phrase par sa sonnerie, et si je pensais ne rien avoir loupé entre temps le contraire s'afficha à l'écran: "3 APPELS EN ABSENCE". Probablement Parfaite qui s'ennuyait avant d'entrer en scène ou qui voulait me tenir au courant de son show... cétaitt donc en souriant que je composais le numéro de ma messagerie. Je n'avais pas fini d'écouter le premier message que je me retournai vers la route, hélant un taxi qui passait justement là.

      Au Baptist Hospital s'il vous plaît!

    Le chauffeur fit un signe de la tête et démarra en trombe, ayant visiblement compris que je ne m'y rendais pas juste pour y effectuer une promenade dans ses beaux jardins alentours. Deuxième message tandis que l'on se faufilait entre les quelques voitures présentes sur les voies de circulation, désertes pour une fois. "Basil, c'est Tyler. Euh je pense qu'on vient de t'appeler aussi mais Parfaite est à l'hôpital... Je vais récupérer la voiture pour y aller, préviens moi si tu veux que je passe te prendre... sinon on se retrouve là-bas, t'y est peut être déjà... Enfin, voilà. Ciao." Le taxi roulait vite, plus vite que je n'avais jamais osé le faire en centre-ville et mentalement je remerciais le chauffeur qui jetait régulièrement un coup d'œil en ma direction dans son rétroviseur. Probablement que je devais pas avoir l'air bien et qu'il ne faisait que surveiller que je ne crève pas dans sa propre voiture, mais quand même. Et le troisième message commença à son tour, me faisant grimacer un peu plus encore. "Basil, c'est encore Tyler... Bon t'es peut être en route, j'en sais rien, mais moi je suis sur place, on t'attends. Si tu pouvais venir ça serait bien. On t'attends." Il m'avait été laissé une dizaine de minutes auparavant, près d'une demi heure après le premier appel de l'hôpital. Je lui envoyai un texto pour lui annoncer que je ne tarderai pas, n'ayant pas le courage de l'appeler et de me confronter par téléphone à ce qui avait pu se passer. Un dernier moment de lâcheté avant de me confronter à la réalité quand je serai sur place. Et quand je taxi s'arrêta enfin devant l'entrée principale je payai ma commission avant de partir aussi vite que possible vers l'accueil, demandant le numéro de la chambre, avant de continuer sur ma lancée jusqu'à celui indiqué. Par chance la configuration des lieux était assez logique et j'y arrivai sans avoir besoin de vérifier mon chemin à chaque croisement de couloir, reconnaissant ensuite Tyler de loin.

      - Tyler!
      - Basil, j'allais te rappeler! T'en as mis du temps!
      - Mon portable était éteint, j'ai fait aussi vite que possible après... Comment elle va?!
      - Ça va... C'est pas très grave, elle pourra sûrement rentrer ce soir mais... Écoute tu ferais mieux d'aller la voir directement... elle t'attends... Je vais prendre un peu l'air, je reviens dans un petit moment...

    Et il posa sa main sur mon épaule en souriant avec difficulté avant de s'éloigner le long du couloir.
    Je m'approchai de la porte et inspirai une profonde bouffée d'air. Il n'avait pas l'air affolé, pas l'air inquiet, mais quelque chose dans sa phrase m'empêchais quand même de me sentir rassuré. Ce "mais" posait problème, il était comme clignotant en rouge en face de mes yeux, incandescent, brûlant, d'une force qui me faisait craindre le pire malgré tout. Je tapai deux petits coups contre la porte et la poussai, passant juste la tête dans l'entrebâillement.

      Parfaite...?

    Et mon cœur en train de se serrer, l'impression de sentir tout en mon ventre disparaitre sous le coup d'une violente et inattendue contraction. Je n'avais jamais su résister à la vue de quelqu'un en pleurs, et si avec Parfaite beaucoup de choses avaient changées je continuai à ne pas le supporter avec elle. Je ne savais pas à quoi m'attendre mais Tyler m'avais presque convaincu que j'allais la trouver assise sur le bord de son lit, pimpante et souriante, comme à son habitude. Mais non. Elle était allongée, le visage tourné vers moi aussi pâle que le dégradé de blancs qui avait servi de base à la décoration de la salle, les yeux rougis par des larmes qui n'avaient pas fini de sécher le long de ses joues. J'entrai en vitesse, refermant la porte en m'appuyant contre elle avant de m'approcher de ce lit dont je m'arrêtai au bord. A première vue elle n'avait pas d'hématomes ni de bandages mais je comprenais à son regard qu'elle n'était pas intacte pour autant, comme si quelque chose en elle s'était brisé, quelque chose de plus douloureux qu'un os quelconque, et je ne voyais pas de quoi il pouvait s'agir. J'approchai la main et la posai sur l'oreiller, juste à côté de son visage pour ne pas oser la poser sur elle, sur un endroit qui lui serait sensible alors que je ne m'en serai même pas aperçu. Et j'avais mal pour elle, mal de ne pas savoir, essayant tout de même de parler d'une voix normale.

      Darling, qu'est-ce qui s'est passé...?
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyMar 23 Mar 2010 - 23:14

Parfaite avait eu toutes la journée d’étranges douleur au ventre, ne sachant pas vraiment pourquoi elle avait demandé à son frère de l’emmener à l’hôpital, certainement une intoxication alimentaire. Tyler avait pris la voiture et avait emmené sa sœur pour un contrôle d’usage, parfaite avait également accepté pour réconforter son frère dans le fait que ce n’était rien, car il était inquiet même si il ne le montrait pas réellement auprès de sa sœur. Mais arrivant dans l’entrée de l’hôpital un violent coup dans le ventre la fis se plier, la douleur était insupportable. Un groupe d’infirmière arrivèrent autours de la jeune fille avant de l’allonger sur un brancard et de la transporter d’urgence dans les couloirs, laissant le frère seul à l’entrée. Après un moment la jeune fille se retrouvait dans un lit d’hôpital on venait de lui expliquer ce qu’elle avait eu et sa réaction fus soudaine et brutal, elle se recroquevilla sur elle-même avant de se mettre à pleurer toutes les larmes qu’elles pouvaient. Tyler était près d’elle, les mains essayant de calmer ses pleures, mais rien ne semblait la calmer, tous était fait pour qu’elle se sente de plus en plus mal.

« il arrive, il est en chemin… » La voix de son frère, fis relever la tête et dans un sanglot elle dit.
« Tu la prévenus ? »
« Bah… Bien sur !! Normal qu’il soit présent quand même !! »
« Non… mais c’était pour te remercier… De l’avoir fait… »
« Ah ?! Bah de rien petite sœur… »

Il embrassa le front de sa sœur avant de quitter la pièce, quelques secondes plus tard, il était là, toujours aussi beau, toujours aussi parfait dans les yeux de la jeune femme. Elle ne pouvait penser pouvoir aimer autant et pourtant c’était le cas, elle était prête a tout pour lui. Sa voix pourtant, la fit repartir dans un sanglot, ne se contrôlant pas elle tenta cependant de se relever et de tenter de parler.

« B…Basil… » Elle l’attrapa alors le garçon par le bras et rentra dans son étreinte, ne pouvant pas parler. Elle devait retrouver une confiance qu’elle avait perdue, cette confiance qu’elle avait perdu de nombreuse fois et qu’elle ne pouvait retrouver que dans ces bras. Elle était devenue « faible » en tombant amoureuse, c’était ce que ses anciennes amies lui avaient dit. Mais elle était heureuse d’être tombé amoureuse, heureuse que ce soit lui. Elle ferma les yeux et huma le parfait de son petit ami, comme une drogue qui l’aiderait à ce sentir mieux, cette dépendances qui était peut être nuisible pour elle et lui sans se rendre compte. Car les conséquences avait était plus grave qu’une simple intoxication alimentaire.

« Basil, j’ai perdu le bébé…sans savoir que je l’attendais… »
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 27 Mar 2010 - 23:33

      FLASH BACK

      - ... et donc voici Basil Lane. Il est à vous!
      La trentaine de personnes présentes dans la salle applaudit poliment celui qu'ils étaient venu voir, certains par curiosité comme à chaque fois qu'une rencontre avait lieu, d'autres pour rencontrer l'auteur dont ils lisaient le blog depuis plus ou moins longtemps et qui avaient eu envie de briser la barrière du virtuel. Le principal intéressé souriait avec fierté à côté d'une affiche qui annonçait sa venue, dissimulant l'excitation que lui procurait cet instant du mieux qu'il pouvait. La librairie n'était pas très grande mais elle avait fait les choses avec soin et l'ensemble était plus qu'agréable. Et alors que la parole était offerte à ceux qui s'étaient déplacés jusqu'à lui, une première voix s'éleva de l'assemblée.
      - "Divine" n'est pas là?
      La question provoqua quelques rires et Basil lui même ne pu s'empêcher d'y céder. Quand il parlait de lui sur son blog il avait pris l'habitude de cacher les faits sous de faux noms et en arrangeant un peu les choses à sa façon. Les gens n'avaient cependant pas tardé à comprendre que c'était bien lui qu'il fallait voir à travers Blaise. Quand à la fameuse "Divine", si au départ elle n'était sensée faire qu'une apparition comme il s'imaginait que ça serait le cas dans la réalité, il était devenu évident qu'elle n'était rien d'autre que sa petite amie.
      - Non, "Divine" n'est pas là. Elle avait d'autres obligations...
      - Ça la gêne pas que vous parliez d'elle et de votre relation sur votre blog?
      Le regard de Basil se perdit un instant dans le vide, comme s'il réfléchissait à la question, et puis se tourna en direction de celui qui l'avait posée.
      - Non... D'ailleurs je n'y raconte rien de privé, ou d'intime, là ça poserait problème je pense. Ça me poserait problème en toute cas.... mais ça m'intéresse pas de faire ça. D'un côté il y a ma vie, celle dont elle fait partie. Et puis de l'autre il y a ce que j'en dis sur Times don't change, ce que je veux bien en dire plutôt. On fait la différence tous les deux donc non, ça ne la gêne pas.

      FIN DU FLASH BACK


    Le trajet en taxi n'avait pas été bien long, et pourtant ces quelques minutes m'avaient paru durer une éternité. Je ne savais pas ce qui s'était passé et je m'imaginais le pire. Comme d'habitude. Une idée en chassait une autre, mais je regrettais toujours la précédente qui n'était pas aussi alarmiste que celle qui s'ajoutait à la longue liste. Un instant la pensée qu'elle était peut être... mais je la chassai au plus vite, étant tout à fait intolérable. Ça je ne pouvais pas. Pas le supporter, pas l'admettre, ou alors en me condamnant moi aussi par la même occasion. C'était donc avec un certain soulagement que j'avais retrouvé Tyler. Si la situation était vraiment grave -désespérée- il me l'aurait dit, ou je l'aurai compris, mais ce n'était pas le cas. Ce "mais" bien sûr, mais...
    En entrant dans la chambre ça avait été un coup au cœur. En plein là où ça fait mal. Et j'étais à peine arrivé à son niveau qu'elle m'attirait vers elle pour plonger dans mes bras. Bêtement je trouvai ça rassurant. B…Basil… Elle avait une petite voix étranglée par les sanglots et je resserrai un peu plus mon étreinte. Je ne pouvais pas dire pourquoi j'aimais autant la sentir contre moi mais ça faisait partie des choses auxquelles je tenais le plus. J'avais toujours était assez tactile mais son contact... c'était indescriptible. Et pendant qu'elle émergeait de la crise de larme que mon entrée avait provoqué je lui passais la main dans les cheveux, comme pour mieux la calmer, et je la sentais s'apaiser un peu. Et puis ce fut un très léger changement dans le rythme de sa respiration, mais surtout une façon tout à coup de se cambrer en arrière pour lever la tête vers moi. Basil, j’ai perdu le bébé…sans savoir que je l’attendais… Ma main s'arrêta dans son mouvement au niveau de sa nuque et ce fut comme si l'air refusait de continuer à passer dans mes poumons, bloqué à l'entrée de ma gorge. J'inclinai ma tête vers le bas, vers elle, vers son visage qui continuait de laisser s'écouler toutes ces larmes que je commençais à comprendre à présent.

      Le bébé...? Tu étais...

    Je n'arrivai pas à finir ma phrase. J'avais imaginé beaucoup de choses, même complètement improbables et qui me paraitraient stupides quand j'y repenserai dans l'avenir, mais ça ne ne l'avais pas vu venir. On avait parlé de la question des enfants ensemble bien entendu, et ce à plusieurs reprises même si on était d'accord. C'était plus l'occasion de s'imaginer ce que pourrait être notre vie ensemble que de se convaincre l'un l'autre de ce que l'on attendait de notre relation. Elle en voulait, moi aussi, et c'était juste remis à plus tard, quand on en aurait terminé de nos études et des obligations que cela apportait.

      Tu étais... enceinte?

    Le dernier mot me fit sourire, parce que d'une certaine façon la nouvelle me faisait plaisir. Énormément. Elle était tombée enceinte, sans qu'on le cherche, et je le voyais comme la réalisation d'un désir profond, une bonne surprise qui nous arrivait dans les bras sans qu'on s'y attende. La possibilité était toujours là, ça pouvait arriver à n'importe quel moment, et pourtant on se disait - je me disais que certaines précautions faisaient que ça n'arriverait pas tout de suite. C'était inattendu, et pour une fois je trouvais la surprise plutôt agréable. Et pourtant à côté de ça il y avait le fait qu'elle l'avait perdu, mais pendant les premières secondes j'étais tellement obnubilé par le fait qu'elle était tombée enceinte que le reste m'importait peu. Et quand je le réalisai pour de bon...
    Je hochai la tête, essayant de me départir de ce sourire qui n'avait pas lieu d'être. Oui j'étais content de savoir que ça avait presque marché, mais ce "presque" faisait toute la différence. Et je la serrai à nouveau contre moi, comme à chaque fois que je ne trouvais pas les mots. Parfois d'ailleurs ça exprimait mieux les choses que n'importe qu'elle phrase, et c'était le cas. Et même en essayant de trouver comment le dire, elle était plongée dans la même situation et en avait probablement fait le tour. Combien de temps est-ce qu'elle avait attendu toute seule ici? Combien de temps est-ce qu'elle avait passé à tourner cette annonce dans tous les sens? Mes quelques minutes d'angoisse, ça ne devait pas représenter grand chose à côté... Pendant longtemps on m'avait reproché mon égoïsme, mais elle était devenue la seule personne que je faisais passer avant moi. J'avais toujours trouvé ça idiot quand j'entendais des couples le dire, et pourtant c'était ce que j'éprouvais pour elle. Je l'aimais assez pour passer après. Je l'aimais tout court, plus fort que ce que j'avais pu aimer et penser aimer jusque là. Dès fois, quand j'y pensais, je me trouvais désespérément niais à sortir des phrases pareilles -même si elles ne sortaient pas de ma tête- mais il arrive que l'on ne puisse pas dire les choses autrement. Je ne pouvais pas les dire autrement. Elle était la seconde part de ma vie et tout le reste n'était que du bonus.

      Qu'est-ce qui s'est passé, comment... Tu es tombée? Tu...
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyMar 6 Avr 2010 - 23:00

Plus tôt dans la journée.

« Parfaite tu rentreras par la porte du fond à ce moment là, tu auras la musique qui commencera et tu pourras jouer ton morceau sur scène. » Tyler avait le téléphone dans la main et une oreillette dans l’autre, il regardait derrière lui et sur les côtés toutes les deux secondes.
« Tyler ! Arrête ! Tu me donnes envie de vomir. J’ai déjà mal au ventre pas besoin de me rajouter le stress à tourner en rond. » La jeune fille avait attaché ses cheveux brun en arrière laissant apparaitre son visage fatigué et blanc.
« Tu n’as pas l’air bien, tu es sur que ce n’est que du stress ? » Le frère s’approcha de sa sœur avant que cette dernière recul d’un pas et disse.
« Rien ne m’empêchera de monter sur cette scène, j’attends sa depuis tr… » La douleur fus sur le coup insupportable, une crampe la pris sur le coup et elle sentit alors quelques choses couler. « Appelle une ambulance. »

Retour à l’hôpital.

Il y avait eu plusieurs examens avant de conduire au fait que la jeune femme avait eus un bébé et avait perdus l’être les jours suivants. Cette sensation avait été horrible à vivre, pour différente raison. La première c’était qu’elle avait bien sur voulu avoir un enfant, mais celui-ci aurait été beaucoup trop tôt, mais le fait qu’elle n’est pas pu le garder et qu’on lui retire la vie de son corps de cette façon était bien trop brutal pour elle. Elle devait expliquer et répondre aux questions que Basil lui poserait.


« Oui… Et je viens de l’apprendre, je n’étais pas prête à être enceinte, mais ce qu’on vient de m’apprendre… Ce n’est pas possible… J’ai perdu notre enfant, j’avais un être vivant en moi, j’avais sentis un certain changement, mais j’ai encore été une salle petite égoïste, et je n’ai pensé cas moi… J’aurais du m’occuper plus tôt, j’aurais du comprendre… J’ai perdu notre enfant, je les tués… »


Les mots étaient violent et durent contre elle-même, elle avait tellement fait d’effort pour changer et en quelques secondes à cause du fait qu’elle n’avait pas pus gérer cette crise qui se passait en elle. Elle regarda alors Basil qui pour lui avait semblé être content de la nouvelle, d’avoir eu un enfant plus de l’avoir perdu.

« Je sais que tu m’en voudras de ce qui c’est passé, surtout si par la suite il y à des complications. Nous sommes encore jeune, mais je pense que le destin n’a pas voulu que je devienne mère, j’ai étais trop mauvaise au cours de ma vie. »

Parfaite étant croyante, elle était persuadé que c’était une punition pour le mal qu’elle avait fait, et que cette punition était là, juste pour la faire souffrir. Elle regarda Basil, puis laissa échapper un nouveau sanglot.
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyJeu 8 Avr 2010 - 18:27

      FLASH BACK

      Le responsable de la librairie toussota légèrement, comme gêné de la tournure que prenait la discussion. Probablement qu'il avait peur qu'elle dérive un peu trop justement sur la vie privée de son auteur, ce qui n'était pas vraiment le but. Il s'éclaircit la gorge et se tourna vers Basil.
      - Si l'on parlait un peu plus littérature? Par exemple, quel livre est-ce que vous auriez aimé écrire?
      - Gatsby le magnifique.
      La réponse avait fusé, sans la moindre hésitation. C'était son livre préféré, il n'y avait donc pas lieu de réfléchir pendant trois heures. Pourtant, quelques uns dans l'assemblée parurent étonnée en entendant son choix, et un jeune homme parut l'être plus encore que les autres.
      - Sérieux? J'aurai cru un truc plus... corrosif quand même!
      - Oui je suis sérieux. Vous auriez préféré que je vous cite... je sais pas... le Marquis de Sade? Entre nous, j'ai passé l'âge de lire ce genre de gamineries...
      Il termina sa phrase avec un sourire en coin qui donna l'impression de satisfaire celui qui venait de lui poser la question, comme si cela convenait mieux à l'image qu'il s'était faite de Basil. Et une autre personne enchaina.
      - Gaminerie? Vous l'avez lu à quel âge?
      Le jeune homme fixa la jeune fille qui venait de l'interrogeait, ouvrant à plusieurs reprise la bouche avant de la refermer, l'air de ne pas savoir ce qu'il voulait dire. Et finalement:
      - Pour être honnête je l'ai jamais lu. Ça m'a jamais intéressé en fait... Y'a eu un moment, quand j'étais au lycée, où y'en a plein qui le lisaient et qui s'en vantaient, comme quoi ils lisaient des trucs de "grands". Mais non, c'est pas pour moi ça...

      FIN DU FLASH BACK

    J'étais à côté d'elle et je me sentais mal, faisant mon possible pour le dissimuler. Elle n'avait pas besoin que je lui en rajoute une couche, alors j'essayais de me montrer fort, de résister quand elle n'y parvenait pas. Si je craquais... je ne savais pas ce que ça allait donner et je préférais éviter. Ne pas perdre contrôle. Ne pas perdre le peu de contrôle qui me restait.
    Elle s'était tout à coup mise à parler à toute vitesse, répondant à ma question à tout ce que je n'avais pas pu lui demander. Oui… Et je viens de l’apprendre, je n’étais pas prête à être enceinte, mais ce qu’on vient de m’apprendre… Ce n’est pas possible… J’ai perdu notre enfant, j’avais un être vivant en moi, j’avais sentis un certain changement, mais j’ai encore été une salle petite égoïste, et je n’ai pensé qu'à moi… J’aurais du m’occuper plus tôt, j’aurais du comprendre… J'attrapai sa main dans la mienne pendant qu'elle enchainait les phrases, serrant un peu plus au fil des mots. On n'était pas prêts à avoir un enfant, c'était indéniable. L'envie était là, en attente tant que tout ne serait pas un peu plus posé dans notre vie, mais le perdre comme ça... Quand elle me l'avais annoncé je n'en avais vu que la conséquence directe. On avait faillit avoir un bébé et on l'avait perdu, mais d'un coup je voyais l'autre côté, celui qui allait être plus dur à avaler. C'était un être vivant, et il n'était plus. Là ça faisait mal. Et comment est-ce que l'on avait pu ne pas s'en rendre compte? Elle l'avait senti, sans le savoir, sans y faire plus attention, et moi je n'avais rien vu. Qui de nous deux était le plus égoïste... J’ai perdu notre enfant, je l'ai tué… Non... Non non non. Une fois de plus je serrai sa main. Comment est-ce qu'elle pouvait penser ça? Là je ne pu réprimer une grimace, mais en la voyant lever les yeux vers moi je fis un effort pour la faire disparaitre. Je ne voulais pas compliquer encore davantage la situation. Elle n'en avait pas besoin. Je ne pouvais pas sourire cependant, je n'en avais plus envie. Je venais d'encaisser le coup. Et j'entrevoyais tout ce qui avait du passer dans sa tête alors qu'elle se retrouvait seule. Une seule de ces pensées était insupportables, et elle avait du toutes les ressasser encore et encore. Et je n'avais pas été là. Je maudissais cet passion des compliments qui m'avait fait rester un peu plus avec les gens qui étaient venus à la séance de dédicace. Si seulement j'étais parti à l'heure prévu, si seulement je n'avais pas passé autant de temps en plus avec eux, insouciant et heureux, à profiter de mon moment de gloire. Je l'attendais depuis si longtemps que je m'étais délecté de chacun de ses instants... Instants que je payais cher désormais. Comme le prix de mon âme. Je sais que tu m’en voudras de ce qui c’est passé, surtout si par la suite il y à des complications. Nous sommes encore jeunes, mais je pense que le destin n’a pas voulu que je devienne mère, j’ai été trop mauvaise au cours de ma vie. Elle acheva sa phrase en un nouveau sanglot, et je l'enserrai de mes bras. Un moment de panique qui faisait que je n'avais pas idée de ce que je pouvais faire d'autre. Elle en avait dit tellement, des mots qui passaient en boucle dans ma tête sans que je ne puisse arriver à réaliser la portée de chacun. Ils étaient durs, beaucoup trop durs contre elle, elle n'en méritait aucun... Et l'étreinte à peine commencée, tout en la gardant contre moi et en passant ma main sur son dos pour essayer de la calmer, j'essayai de prendre une voix qui se voulait assurée. Ce n'était pas facile, mais je ne voulais pas avoir l'air de douter. Ni de moi, ni d'elle.

      Dis pas ça... Tu as peut être fait des erreurs mais comme tout le monde, et tu les as rattrapées. Tu as empêché ton père de continuer à nuire quand tu as appris ce qu'il faisait vraiment... tu as su changer du tout au tout quand tu as compris que ce n'était pas toi... tu vis tes rêves, tu vas entamer une belle carrière... La plupart des gens sont incapables de faire ne serait-ce que la moitié de ce que tu as fait... C'est pour ça que je t'aime...

    Je déposai un léger baiser sur son front, la tenant toujours contre moi, reprenant mon souffle. Je n'étais pas vraiment bavard et là tous les mots étaient sortis vite, comme en réponse à l'urgence de la situation. Je ne pouvais pas la laisser dire et penser ce genre de choses sans réagir.

      Ça, ce qui s'est passé, c'est qu'un accident. Un bête accident. Regrettable, tout ce que tu veux, et je t'en veux pas, je t'en voudrai jamais. Je peux pas t'en vouloir! C'est pas de ta faute. Ça pouvait arriver à n'importe qui... et tu l'as pas tué... Tu ne l'as pas tué! C'est pas l'histoire d'être égoïste, tu ne t'en es pas rendue compte, c'est...


    Je n'arrivais pas à finir ma phrase, ne trouvant pas les mots adéquats. Je n'aurai jamais cru que l'on se retrouve dans ce genre de situation et j'étais très mauvais pour improviser. J'aurai voulu trouver les mots justes, ceux qui la consoleraient, lui rendraient le sourire et chasseraient ces larmes qui coulaient encore et encore, mais je n'y arrivais pas. Je faisais de mon mieux pour ne pas craquer, mais même si extérieurement je pouvais faire illusion à l'intérieur mon cœur battait à tout rompre. Et je me disais que si l'on me demandait de me lever, je serai peut être incapable de faire le moindre pas. Il y avait ainsi des situations où le masque s'effritait et où je ne pouvais faire autrement que d'essayer d'en ramasser les morceaux avaient qu'ils ne tombent tous à terre. Et j'essayais de mon mieux de la soutenir, de soutenir celle qui avait tant besoin de moi en ce moment, sans que j'arrive à me déterminer si ce que je disais était susceptible de l'aider ou non. Je me sentais vidé, et cette façon de la tenir dans mes bras était un moyen de m'annoncer comme présent à ses côtés, aussi inutile que je puisse être en réalité... Et dans un nouvel élan, je répétai la seule vérité criante, la seule vérité qui pouvait peut être lui éviter de sombrer dans un culpabilité qui pointait son nez et à laquelle je refusais qu'elle s'abandonne.

      Ce n'est pas ta faute... pas ta faute...
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyVen 9 Avr 2010 - 17:09

  • 14 AVRIL 2010


« J’aurais jamais pensé pouvoir dire ça, mais tu sais que tu es sympa Wayhne »

La voix cristalline raisonné dans la petite cours, ou était assis l’ancien étudiant en sport et la jeune et futur chanteuse.

« Je sais… Mais je le fais aussi parce que Basil me la demandait, tu devras le remercier.»

Le jeune homme jeta sa cigarette et plongea ses yeux bleu dans les yeux noisette de la jeune fille. Dakota c’était relevé et avait décidé d’aider la jeune fille à décoller dans sa carrière de chanteuse en lui proposant un mini concert dans le restaurant de sa mère. Cette dernière n’avait plus rien à dire de toute manière elle avait confié le restaurant à son fils et en avait les directions et Elizabeth était la seule à pouvoir dire non, mais étant donnée que Dakota pouvait être très chiant quand il voulait quelque choses, cette dernière avait dit oui sans ce lancer dans des discutions interminables.

« Basil est formidable avec moi… Il fait vraiment beaucoup pour que je réalise mon rêve.»

La jeune fille se parlait à elle-même, mais elle savait que le jeune Wayhne n’était pas loin est qu’il entendait absolument tous ce qu’elle disait.

« Basil est un chic type. Je n’avais pas compris ce qu’il pouvait te trouver, je n’avais pas vraiment compris comment une fille aussi superficielle avait pu séduire un garçon comme Basil… Mais à croire que nous nous sommes tous trompé sur ton sujet, sauf lui… Tu n’es pas la fille idiote et superficielle que tu laissais paraitre. Je ne comprends absolument pas pourquoi d’ailleurs tu as voulus jouer ce rôle. »
Parfaite se mis à rire et dit dans son sourire.

« J’avais envie d’être aimé, d’être populaire. D’avoir le droit d’être remarqué. C’est facile pour toi, tu étais dans l’équipe de basket, tu avais tous ce que tu voulais quand tu voulais… »

C’est Dakota qui se mit de nouveau à rire en entendant la phrase de la jeune fille blonde.

« Tu sais que je n’ai jamais eu cette sensation là par rapport à ma scolarité. J’étais loin d’avoir tous ce que je voulais et j’étais plutôt timide et je n’ai pas eu ce que j’ai voulu… »

Parfaite sourit, elle savait la chance qu’elle avait eu de rencontrer, Basil est sa l’avait rendue plus forte dans un sens, mais également elle avait cette faiblesse devant lui, celle qu’elle n’avait devant personne d’autre, cette sensation de ce sentir toutes petites dans ses bras. Savoir qu’elle était en sécurité dans ces bras pouvait la rendre la plus heureuse possible.

RETOUR AU PRESENT

Dans les bras de Basil, Parfaite arrivait à tout oublier, sauf cette fois ci. C’était bien trop compliqué et douloureux pour ne pas se souvenir, pour ne pas repenser sans cesse à ce qu’elle avait fait. Ce n’était pas pardonnable, ce n’était certainement pas qualifiable, ce genre de chose, pour elle un enfant devait être toujours la source de joie et de rire. Malheureusement pour elle ce n’était pas son cas, elle avait toujours eu cette envie d’avoir un enfant, mais elle se savait trop jeune. Si elle aurait su ? Qu’est qu’elle aurait fait ? C’était cette question aussi qui lui venait en tête, elle ne savait pas. Elle ne pouvait tolérer d’avoir perdu le bébé, mais si les conditions auraient été différentes, si elle aurait pu le savoir, elle aurait eu certainement le choix de se dire « je dois garder l’enfant ou pas ? » et cette question était déjà de trop. Les paroles de son petit ami se devait être réconfortante, cependant quelques choses la bloquée réellement sans savoir dire réellement pourquoi. Elle se retira de l’étreinte de Basil quand le médecin rentra dans la pièce, elle ne tenta pas de sourire elle resta sur un regard fixé sur celui du médecin.


« Miss Garbage, vous avez grosse perte de sang, vous avez fait certainement trop d’effort ces dernier jours ce qui à provoqué votre fausse couche. Il va vous falloir du repos, et de vous hydrater pendant les prochains. Pas d’effort inutile et aucun rapport sexuel pendant une semaine.»


Parfaite regarda le médecin chaque mot était retranscris dans son cerveau, au moment de la dernière phrase, Parfaite sourit par la remarque du médecin, puis son visage se ferma de nouveau. Elle avait eu un rejet, comme-ci, l’effet de ce revoir dans un lit avec Basil était un acte répugnant. Elle n’avait pas envie, elle n’avait plus envie de lui ? Pourtant elle était toujours aussi folle amoureuse de lui, et ceci n’était pas remis en doute.
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 10 Avr 2010 - 10:24

      FLASH BACK

      - Pourtant, vos textes...
      La petite voix qui venait de s'exprimer ne termina même pas sa phrase et Basil ne pu distinguer qui avait parlé. La lumière dans la salle était disposée de telle façon à ce qu'on le voit bien, mais l'inverse marchait beaucoup moins bien et il n'avait sous les yeux qu'une masse indistincte de personnes. Et quand il parvenait à dire s'il s'agissait d'hommes ou de femmes, il pouvait s'estimer heureux.
      - Ils n'ont rien de pornographique. Comme je viens de le dire, ça ne m'intéresse pas... Bon il y a peut être une dimension érotique, ça je peux pas le nier, mais comme la majorité des romans actuels. Peut être pas dans ceux pour la jeunesse du type Harry Potter, Twilight ou je sais pas trop quoi d'autre, et encore... Alors oui bien sûr il y en a une part dans mes textes aussi, mais c'est pas du "hot" non plus. Je suis pas Hank Moody jusqu'au bout.
      Il acheva cette fois aussi sa phrase par un large sourire en coin. Non, il n'était pas Hank Moody, mais ça ne l'empêchait pas d'apprécier le héros de la série Californication. Il n'en regardait plus tant que ça, mais celle là figurait parmi ses préférées. A première vue ils n'avaient pas grand chose en commun, et pourtant, d'une certaine façon, il se le représentait comme en écho par rapport à lui, comme une autre facette de l'auteur qu'il aurait pu être. Mais non. Il n'y en avait pas que pour Moody, mais pour Lane aussi.

      FIN DU FLASH BACK


    On restait en silence, l'un dans les bras de l'autre, sans savoir quoi dire d'autre. Mes paroles n'avaient pas l'air de vraiment la réconforter et je ne voyais pas très bien comment arranger la situation autrement qu'en étant présent à ses côtés, à l'aider du mieux que je pouvais. Ce n'était pas grand chose, et j'aurai voulu faire tellement plus... Tout tenait à peu de choses quand même. Peut être que si l'on s'en était rendu compte avant, si elle l'avait découvert ne serait-ce que quelques jours avant, on serait actuellement dans cette même pièce à vivre quelque chose de fabuleux. On n'était pas prêt, on ne s'y était pas préparé, mais dans tous les cas on pouvait s'en sortir. Ensemble, on pouvait y arriver. On se serait débrouillé, d'une façon ou d'une autre, même si la situation aurait été un peu plus compliquée bien sûr. On se serait donc trouvés dans cette même pièce, on aurait fait cette échographie, comblés tous les deux, et l'on serait ensuite rentré fêter ça, ou je ne sais quoi. Tout aurait été bien. Mais ça n'était pas réel et ça ne servait à rien de remuer le couteau dans la plaie, de penser à ça tandis que la douleur résonnait un peu plus à chaque fois que l'idée qu'elle aurait pu être enceinte pour de bon et pour de vrai me passait par la tête...
    Elle se recula soudain, le regard fixé derrière moi et je me retournai brusquement pour découvrir que le médecin était entré dans la pièce. Miss Garbage, vous avez une grosse perte de sang, vous avez fait certainement trop d’efforts ces dernier jours ce qui à provoqué votre fausse couche. Il va vous falloir du repos, et vous hydrater pendant les prochains jours. Je notai mentalement les recommandations. Repos. Ré-hydratation. Ça ne serait pas trop contraignant, ça allait. S'il lui avait fallut des soins plus particuliers, aucune idée de quel genre puisque mes connaissances médicales se limitaient au strict minimum, j'aurai été un peu gêné puisque cela aurait voulu dire que cette histoire mettrait du temps avant de ne devenir qu'un mauvais souvenir. Du calme et de l'eau, c'était raisonnable. Pas d’effort inutile et aucun rapport sexuel pendant une semaine. La voix du médecin s'était montrée plus catégorique sur la dernière phrase, et plus encore sur la fin, comme s'il s'agissait du point essentiel. Pour être honnête, ce n'était pas vraiment à ça que je pensais en ce moment. On venait de perdre un bébé, qui aurait eu envie de recommencer les galipettes juste après? Peut être des gens, mais pas moi. Je me tournai vers Parfaite, dont le visage toujours fermé me la montrait soucieuse. Je récupérai sa main que je serai dans la mienne avant de faire face au médecin.

      - Et pour la suite... il risque d'y avoir des complications?
      - Non, ne vous en faites pas. D'ici quelques temps ça ne sera qu'un mauvais souvenir. Pas d'excès et du repos, c'est tout ce dont elle a besoin. Je repasserai d'ici une demi-heure, s'il n'y a pas de nouveau vous pourrez sortir à ce moment là. Vous restez avec elle?
      - Oui, bien sûr!

    Le médecin hocha la tête et nous sourit légèrement avant de ressortir, fermant la porte derrière lui. Bon, elle allait pouvoir retourner à la maison dès ce soir alors, c'était déjà une bonne nouvelle. Ça ne changeait pas grand chose, mais je préférai qu'elle rentre avec moi. Si médicalement tout était bon... Je ne pouvais pas grand chose à part être là, et en son absence j'aurai probablement passé la soirée à m'inquiéter. Nuit blanche aussi probablement. Comme à l'époque où l'on ne sortait pas encore ensemble mais où elle m'avait fait sa déclaration. Je ne sais pas combien j'en avais passé, ne dormant qu'une heure au deux, au plus. Même en n'étant pas un gros dormeur, ça ne faisait pas beaucoup. Et dans le cas présent, me l'imaginer loin et seule m'aurait donné suffisamment d'angoisse pour veiller de longues heures durant...
    Je me retournai vers elle, tandis qu'elle semblait encore concentrée sur les paroles du médecin. Je tentai une ébauche de sourire et lui caressai la joue avec la main qui me restait de libre.

      Comment tu te sens...?

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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 10 Avr 2010 - 13:06

Parfaite avait toujours eu un comportement qui par rapport aux autres été soit tout rose, soit elle pouvait être une véritable peste. Elle avait jamais pu gérer cette indifférence, elle devait soit aimer soit haïr. Mais aujourd’hui l’amour était pour Basil et la haine pour elle. Le médecin préconisait du repos, ce n’était pas vraiment une chose qu’elle avait l’habitude de faire, s’assoir ou s’allonger et attendre que le temps passe. Elle laissa les deux hommes parler, comme ci elle avait perdu le fil de la réalité, ne voulant entendre d’avantage, de toute manière ce n’était pas vraiment important si elle sortait, maintenant ou dans une semaine, vus qu’elle devait prendre un moment pour se reposer.
Puis son petit ami lui repris la main, elle leva son visage vers lui ce dernier la regarda avec insistance avant de lui poser une question. Et là, un dilemme vient en elle, devait elle mentir pour protéger son amant ? Ou au contraire lui dire la vérité afin qu’elle puisse extérioriser tous ce qu’elle ressentait.

« Je suis un peu fatigué… »

Ce n’était pas un mensonge, mais ce n’était pas ce qu’elle avait vraiment eu envie de dire. Mais elle n’avait pas non plus envie de parler d’avantage pour le moment. Elle posa sa tête sur l’épaule de Basil avant de lui demander.

« Raconte moi comment c’est passé ton rendez vous. »

Parfaite posa une main sur sa jambe et l’autre main ce baladait sur le bras de son copain. Elle devait se recentrer sur quelques choses, sur quelqu’un, pensé à quelques choses de plus distrayant. Et pour elle, il n’y avait rien de mieux que les histoires de Basil. Elle voulait s’occuper de lui un peu, certes ce n’était peut être pas le bon moment mais elle devait, s’inquiéter aussi pour lui, elle avait perdu un enfant, mais lui aussi et c’était d’un coup comme une évidence pour elle, lui aussi pouvait souffrir et pour elle ceci lui était insupportable.

« Je t’aime Basil… »
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 10 Avr 2010 - 23:25

      FLASH BACK

      La discussion lancée, questions et réponses s'étaient mis à fuser des deux côté des participants. Basil s'en donnait à cœur joie, et c'était visible. Il avait eu quelques instants de doute avant de faire son entrée, le "trac" comme l'appellent les artistes, se demandant s'il se sentirait à l'aise pour parler face à une assemblée de son travail, et finalement tout se passait bien. Il aimait parler de lui, et il aimait le faire face à un auditoire attentif et tout aussi passionné que lui.
      - Et pour la suite alors? Le deuxième est en route?
      Il se redressa sur son siège avec un léger rire.
      - Non, pas encore. J'ai quelques idées, des trucs de rédigés, mais encore rien de définitif ou qui pourrait faire un roman pour l'instant. J'y pense bien sûr, mais je me suis pas trop penché sur la question. Je laisse les choses venir d'elle même...
      - Et faire un livre avec ce qui a été mis sur le blog?
      - Euh non, ça ça me dit rien! J'ai déjà un peu de mal avec les articles les plus anciens quand je les relis, donc à moins de tout reprendre et réorganiser ça ne se fera surement pas. Et puis, tant qu'à faire je préfère écrire des trucs nouveaux. C'est quand même le but d'un écrivain...
      - Vous laissez les archives ouvertes de toute façon?
      - Oh oui bien sûr. J'ai dis que j'avais un peu de mal quand je les relis, mais ça reste quand même une part de mon travail. J'en renie rien vous savez...

      FIN DU FLASH BACK


    J'aurai préféré, tellement fort, que tout cela ne soit qu'une idée tordue que j'aurai versée sur du papier. Si l'on avait pu éviter tout ça... C'était bête d'en arriver à penser ce genre de trucs, avec des "si" le monde serait si facile à vivre, mais je ne pouvais pas m'en empêcher en la regardant. Elle ne méritait pas ce qui lui arrivait. Ce qui nous arrivait. Bien entendu elle s'en sentait coupable, s'imaginant que tout cela était la conséquence directe et méritée de certaines choses qu'elle avait fait par le passé. Je n'y croyais pas. S'il existait un châtiment pour les fourbes, les mauvais et les nuisibles, il devait aussi y avoir une forme de pardon et d'absolution pour ceux qui parvenaient à se racheter et à changer. Elle était croyante, les faits ne pouvaient donc pas lui paraitre de manière aussi évidente qu'à moi. Le cynisme avait parfois du bon.
    Me doutant un peu de la réponse, je lui avais quand même demandé comment elle se sentait pour être sûr qu'elle n'allait pas s'enfermer dans un mutisme ou une forme quelconque de silence qui aurait fait qu'elle m'aurait tenu à l'écart de ses pensées et de ses états d'âme. Je ne voulais pas qu'elle prenne tout sur elle, mais qu'elle puisse me dire si elle ne se sentait pas bien. C'était tout à fait normal, mais il m'avait semblé juste de le préciser, au cas où. Je suis un peu fatiguée… La réponse était un peu courte et surtout évasive, mais elle n'avait pas trop l'air de vouloir parler, surtout à ce sujet. Peut être que c'était un peu trop tôt, je ne savais pas... Elle posa alors sa tête contre mon épaule, comme pour prouver cette fatigue dont elle venait de me parler. J'inclinai alors ma propre tête pour la poser contre la sienne. Même dans des cas comme ça, j'avais besoin de son contact quand elle était à proximité. Ce n'était même plus de l'addiction...
    Raconte moi comment s’est passé ton rendez vous. Je ne m'étais pas attendu à ce genre de question, je n'avais même pas pensé lui raconter comme il s'était passé avant que l'on soit rentré à la maison, ou au moins que l'on ait un peu digéré cette tension qu'avait amené cette annonce... Mais en même temps, nous changer les idées n'était pas forcément mauvais. Elle avait du y penser tant et tant... elle devait avoir besoin d'avoir autre chose en tête que ce bébé qui nous aurait obsédé sans même avoir réellement existé... Et peut être face à mes hésitations, je sentis sa main grimper le long de mon bras et s'y balader, et j'en frissonnai. Son contact... Je t’aime Basil… Là je ne pu réprimer un sourire. Même dans le plus horrible des contextes, c'était des mots qui restaient agréables à entendre, et de sa bouche ils le devenaient plus encore.

      Je t'aime aussi, Darling

    "Darling". La première fois que je l'avais utilisé face à elle c'était ironiquement, comme pour lui montrer ce qu'elle n'était pas à mes yeux, mais peu à peu le terme avait changé de signification, passant de railleur à mot doux, jusqu'à devenir celui par lequel je m'adressai à elle. Une sorte de surnom, la tendresse et le poids d'une histoire hors du comum en plus. a y réfléchir, je l'appelai rarement "Parfaite": Darling venait avant.
    Je déposai un nouveau baiser sur son front et commençai mon récit. On allait avoir un petit moment à attendre, alors si ça pouvait lui changer les idées...

      Ça c'est bien passé... mieux que tout ce que je pouvais imaginer. Pas trop de monde, mais la salle était quand même remplie. pause Ça faisait bizarre de se retrouver avec autant de gens rassemblés juste pour me voir moi, pour m'entendre parler de ce que je faisais, et de pourquoi je le faisais! Dire que la plupart suivent mon blog... Enfin, maintenant je comprends pourquoi tu aimes autant chanter. Même si je suis une vraie casserole, ça doit être le même genre d'expérience...
      Y'en a qui ont regretté de pas te voir tu sais? "Divine" a toujours autant de succès... Et vu qu'on a pas encore les paparazzi aux trousses, tu es l'objet de tous les fantasmes. Heureusement que je surveille!

    C'était vrai, on m'avait pas mal parlé de Parfaite -sous le couvert de Divine- et j'en avais été le premier étonné. Puisque je cachais ma vie privée sur le blog, et que visiblement tout le monde a Ocean Grove n'avait pas les yeux rivés sur nous, les questions à son sujet avait été nombreuses, surtout en dehors de la partie "organisée" de la rencontre. A croire que les écrivains avaient l'habitude d'y participer avec leur tendre moitié, et qu'une fois de plus nous prenions les choses à l'envers.
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptyLun 26 Avr 2010 - 23:08

Parfaite avait passé une mauvaise, très mauvaise journée. Elle ne voulait pas y penser pour le moment elle avait besoin de se recentrer sur elle-même. La jeune fille écoutait Basil, elle voulait entendre autre chose, ne pas penser à ce drame qui venait de se produire. Elle rigolait à la remarque sur « divine ».


« Du moment que tu n’as pas de groupie autours de toi, je ne me montrais pas à ton bras. Mais si je dois montrer quoi que ce soit pour te garder je le ferais. »


Ce commentaire, qui se voulait drôle, ne l’était pas entièrement la crainte de perdre Basil était bien là, et encore plus présente en ce moment précis. Le silence s’imposa alors entre les deux amants. Celui-ci n’était pas lourd bien au contraire, il était apaisant. Parfaite après quelques minutes c’était endormi après quelques minutes sous les caresses que Basil lui faisait au niveau de sa chevelure et de ses bras. Parfaite ne pensait plus à rien, elle avait quittée la lourde réalité pour rêver pour quelques minutes, quelques heures, pour ne plus penser à ce drame et pouvoir se réveiller dans les bras de Basil était toujours agréable pour elle.
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 15 Mai 2010 - 18:59

    Spoiler:

    J'avais peur. Pour la première fois depuis bien longtemps, j'avais vraiment peur... Et je ne voulais pas qu'elle s'en rende compte, qu'elle l'interprète d'une quelconque façon qui n'aurait pas été la bonne. Le coup était dur, et particulièrement inattendu.
    Je savais que si elle m'avait demandé de lui raconter comment c'était passé la présentation de mon roman c'était pour essayer de se changer les idées. Elle avait probablement passé tout ce temps où je n'étais pas là à retourner encore et encore la question dans tous les sens, cherchant à comprendre comment est-ce que cette grossesse avait pu nous échapper, à tous les deux, et pourquoi est-ce que l'issue en avait été si tragique. Je n'avais pas de réponde à apporter, alors je lui avais raconté. Je n'avais pas vraiment la tête à fanfaronner, et si par moment, alors que je me trouvais face à ce public qui était venu me voir, je me disais qu'il faudrait que je pense à lui raconter tel ou tel détail, là c'était la version écourtée qui était venue. Ma dernière remarque, je l'avais ajoutée parce que je savais qu'elle lui remonterait, un peu, le moral. C'était vrai en plus. Quoi qu'il en soit, elle eut même plus d'effet que ce que je l'aurai cru puisqu'elle rit. C'était là aussi totalement inattendu, et je ne pu m'empêcher de sourire en l'entendant. Ce n'était pas grand chose, mais ça me faisait du bien. La trouver en train de pleurer avait été un choc, et là un peu de cette angoisse qui me nouait le ventre disparaissait. Ce n'était vraiment pas grand chose comparé à tout ce qui pouvait y rester, mais appréciable quand même. Du moment que tu n’as pas de groupie autour de toi, je ne me montrais pas à ton bras. Mais si je dois montrer quoi que ce soit pour te garder je le ferais. Même là, elle gardait les pieds sur terre et repensait à ce qui était entre nous un semblant d'accord. On avait décidé de protéger au mieux notre vie privée tant que nous le pouvions. On n'en était pas encore au point de se calfeutrer pour éviter les paparazzis, mais généralement, lors de rendez-vous ou invitations professionnels, on faisait en sorte que les gens ne sachent pas que nous étions ensemble. Une façon de se préserver, et puis le secret avait un certain charme. L'accord tenait donc toujours, mais elle y ajoutait une clause: notre auto-possession de l'autre. Aussi jalouse que moi je pouvais l'être, elle insistait un peu plus sur ce qui était déjà dit et prévu. L'avoir à côté de moi n'était jamais une gêne, et l'on en était au point où les choses deviendraient officielles. S'il fallait qu'elle se montre comme étant ma compagne elle le ferait, je n'avais aucun doute là dessus.
    Et puis je la sentis partir entre mes bras, doucement s'assoupir. Est-ce qu'ils lui avaient donné quelque chose contre la douleur ou pour la calmer? Elle n'avait pas pour habitude de s'endormir si vite, même lorsqu'elle était fatiguée, mais là c'était peut être ce dont elle avait le plus besoin pour l'instant. Et je continuai à passer ma main dans ses cheveux, me retrouvant seul avec moi même et laissant l'angoisse m'assaillir. Ce bébé, il était définitivement perdu, et malgré tous nos efforts il ne nous serait jamais rendu. Même lorsqu'on en aura un pour de vrai dans nos bras, il y aura toujours la pensée de ce petit être pour continuer à nous hanter. Le médecin avait dit que d'ici quelques semaines ça ne serait qu'un "mauvais souvenir" et c'était cette période à venir qui m'effrayais. Comment est-ce que qu'elle allait le prendre, comment est-ce qu'elle allait tenir le coup? On lui avait préconisé du repos, dans un premier temps c'était à ça qu'il fallait penser. J'allais rester avec elle à la maison. Dans un premier temps, c'était le mieux à faire. Qu'elle ne soit pas seule à ressasser sa culpabilité, mais que je l'aide un peu à passer à autre chose. Il n'était pas question d'oublier, mais d'atténuer la douleur qui pouvait la consumer. Si elle pensait que c'était sa faute... et j'allais devoir la convaincre du contraire.
    Et puis deux petits coups à la porte qui s'ouvrit quasi-immédiatement. Je tournai à peine la tête et compris à la blouse blanche qu'il s'agissait de l'un des membres du personnels. Je me penchai vers Parfaite pour la réveiller et elle ouvrit les yeux, l'air un peu dans les vapes mais bien présente parmi nous. Et puis je réalisai qui était entré dans la chambre.

    Mademoiselle Garbage ? Si vous le permettez, je vais juste vérifier quelques trucs avant de vous laisser rentrer chez vous. Son regard se posa sur Basil et, surpris, il esquissa un sourire légèrement sarcastique. Basil Lane ! ça fait longtemps que je ne vous avais plus vu… je ne vous savais pas en couple avec une ravissante jeune femme, lança-t-il d’un ton où Basil pouvait percer l’ironie, ayant bien pris soin d’appuyer sur la fin de sa phrase pleine de sous-entendus. Il se détourna de Basil et reposa son regard sur Parfaite, puis saisit le dossier au pied de son lit et le feuilleta rapidement. Ah ! mais il semble que quelqu’un a déjà fait mon travail. Dans ce cas, plus rien ne vous retient ici, mademoiselle, à moins que vous ne puissiez plus vous passer du cadre chaleureux de l’hôpital, plaisanta-t-il. Il vous faudra juste passer à l’accueil du service pour remplir quelques paperasses. Après quoi, vous serez libre. Il posa précautionneusement sa main sur l’épaule de Parfaite et lui sourit, soudain moins joyeux qu’une seconde auparavant. Je vous souhaite beaucoup de courage, on sait tous que c’est une passade difficile. Après quoi il se redressa, leur adressa un nouveau sourire à tous les deux (ou plutôt, un sourire à Parfaite et quelque chose qui semblait plus emprunter au rictus à Basil) avant de prendre congé et de sortir de la chambre d’hôpital.

    Sur le lot de personnel que pouvait compter cet hôpital, pourquoi est-ce que c'était juste lui qui venait?! Je l'avais reconnu à sa voix et il semblait aussi surpris que moi que l'on se retrouve ici. Bien sûr que ça faisait longtemps, je ne cherchai pas à le revoir après le coup qu'il m'avait fait. Les retrouvailles avaient d'autant plus mauvais goût au vue des circonstances qui nous amenaient à nous voir. Et oui, cette ravissante jeune femme était ma copine, j'ai bon goût moi monsieur... Peut être qu'il ne l'avait pas cru quand nous avions parlé d'elle la dernière fois, qu'importe. Qu'il ne l'approche pas trop pour autant. J'avais très bien compris le sous-entendu, avec le sourire qu'il affichait c'était plus qu'évident, mais je n'avais pas envie de lui parler. Je le savais sournois et n'avais pas envie de lui donner de quoi se délecter un peu plus, et le regardai donc tourner autour du lit pour observer la feuille de soin avec ce qui me semblait être un peu trop de zèle. Il mettait du cœur à l'ouvrage, et à me torturer encore plus. Sa tentative de plaisanterie n'arrangeait rien. Il n'avait pas un bon public, qu'il ne se casse pas la tête à en faire des tonnes, ça ne servirait à rien. Je hochai la tête quand il nous dit que l'on aurait à se rendre à l'accueil en sortant pour remplir quelques derniers papiers et c'était tout ce qu'il aurait de ma part. Voilà, il s'était assuré qu'elle allait bien et venait de nous donner l'autorisation de rentrer, maintenant qu'il se parte! Je n'attendais plus que ça, le voir partir et en être débarrassé définitivement! Mais dans un dernier élan de sadisme il s'approcha de nous et posa sa main sur l'épaule de Parfaite dans son petit numéro de médecin dévoué. Je n'y croyais pas à sa sollicitude et à sa compassion, alors qu'il nous évacue sa petite personne à l'extérieur. Je me mordis l'intérieur des joues pour essayer de me contenir un peu plus et de conserver le silence. Parfaite le regardait faire, et étant toujours appuyée contre moi elle me retenait dans mes élans. Qu'il se barre, mais qu'il se barre! Il devait comprendre que je ne réagirai pas puisqu'il se releva et quitta la pièce avec un dernier sourire, pour Parfaite bien sûr, ce n'était pas à moi qu'il risquait d'en faire... Je desserrai alors enfin les dents. Au moins ma peur avait disparue, remplacée par quelque chose de bien plus violent, et qui commençait à disparaitre aussi.
    Parfaite remua un peu entre mes bras, éveillée bien qu'ayant l'air encore un peu sonnée. Elle n'avait pas ouvert la bouche de tout le temps où Aiden s'était trouvé dans la pièce, l'écoutant et le regardant tout comme je le faisais, sauf qu'elle n'avait pas de raison de se méfier de lui. Quoi qu'il en soit, il était venu nous dire que nous pouvions partir et c'était là l'essentiel. Je lui souris et déposai un dernier baiser sur son front avant de me lever.

      On va rentrer ma puce, on a passé suffisamment de temps ici. Tu peux te lever?

    Elle hocha la tête et descendit à son tour du lit tandis que j'allais chercher ses affaires posées dans un coin. Je n'avais plus qu'une envie, quitter l'hôpital au plus vite, loin de tout ce qui pourrait nous faire penser à cette journée; maintenant, c'était à moi de prendre le relai.


Dernière édition par Basil Lane le Lun 17 Mai 2010 - 21:10, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: We've got forever but you know that's not much time | Parfaite We've got forever but you know that's not much time | Parfaite EmptySam 15 Mai 2010 - 18:59

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