Il n'y a dans la vie que deux humeurs primordiales, la gaité et la tristesse. Cependant celles ci peuvent se décliner sous de nombreuses façons. La gaité en bonheur, rire et sourire, amour. Quand à la tristesse, en larme, chagrin, mélancolie ou nostalgie. Ces états d'âme sont également joints par des liens fragiles près à se briser à tout moment. L'amour ne s'est-il jamais transformé en malheur ? Et les larmes en joie ? A chaque instant de notre vie, nous risquons de tout perdre sans l'avoir réellement désiré. A chaque instant, toute notre existence peut se retrouver complètement transformée et notre esprit bouleversé. En effet, si nos sentiments sont ainsi liés les uns entre les autres, cela ne veut-il pas dire que nous pouvons changer brutalement d'humeur ?..

Le réveil sonne, il est huit heure moins dix. Susannah ne cherche pas à comprendre, elle fait tous les matins les mêmes mouvements, la même routine. La petite brune se lève telle une zombie, se dirige vers la salle de bain, entre sous la douche et laisse couler l'eau bien chaud sur sa peau nue pendant dix longues minutes. Ce n'est qu'après ce petit rituel que la jeune femme peut enfin se réveiller. Après avoir vêtu un jean et une chemise d'homme habillée d'une ceinture, Suzie attrape une pomme dans sa grande cuisine où elle ne met pratiquement jamais les pieds et la déguste tout en marchant vers le campus universitaire. Le soleil rayonne déjà et les températures dépasse les vingts degrés. Ce ne fût pas le temps radieux qui dépaysa le plus la jeune Downham mais plus les températures qui même en plein été n'atteigne en Alaska, jamais celles d'hiver ici à Ocean Grove. Ce matin Susannah n'avait que deux heures de cours, deux longues et interminable heure de grec... Il était près de midi à présent et la journée de la jolie brunette était terminée ou venait plutôt de commencer. N'étant pas très loin du centre ville, celle-ci décida donc de s'y rendre, elle était comme toujours, d'une humeur charmante et plaisante. Tout e n marchant tranquillement, la demoiselle composa sur son téléphone portable le numéro d'un homme qu'elle connaissait depuis peu mais qui l'intriguait énormement et qui lui donnait le sentiment d'être importante. Cet homme avait cependant le don de la mettre hors d'elle ce qui est plutôt rare pour quelqu'un étant d'une nature si douce. La jeune femme laissa sur le répondeur du jeune homme en question ses instructions, « rendez-vous à Fairway place et si tu n'y est pas dans un quart d'heure je viens te chercher par la peau des fesses ! ».D'une nature si douce, vraiment ?
Dix minutes passèrent après ce coup de téléphone avant que Susannah n'arrive à Fairway, il s'agissait d'une place entourée de restaurant plus ou moins chic, de bars et de marchants de glace. La brunette aimait beaucoup cet endroit, cela lui faisait penser à un autre monde, un endroit différent de la réalité où nous sommes en sécurité. Suzie marchait le pas léger, et doucement elle alla se poser sur un banc près d'un arbre.