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 There's a ghost at the door.

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There's a ghost at the door. Vide
Message(#) Sujet: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyMer 3 Mar 2010 - 17:33



Please go slowly cause we've all been here before
FEATUTING JOE COTTON & SAMANTHA MILES

La nuit avait été courte pour Samantha, mais il aurait fallut une inspection longue et détaillée pour pouvoir s’en rendre compte. Elle était tirée à quatre épingles comme toujours, perchées sur ses talons aiguilles, maquillée, parfumée et apprêtée avec soin. Ses vêtements étaient parfaitement repassés, aucune mèche ne venait sortir de son chignon (…) En bref elle dégageait cette aura parfaite toute particulière, à la fois séduisante et irritante. Le mélange de charisme, de coquetterie et de naturel qui l’animait attirait aisément les regards sur elle dans la rue, au restaurant, lors d’un procès... C’est donc sans surprise qu’elle sentit quelques paires d’yeux se poser sur elle et l’accompagner dans ses mouvements lorsqu’elle entra dans le bâtiment. Samantha adressa quelques mots au portier pour savoir à quel étage elle devait se rendre puis elle dirigea distraitement vers les ascenseurs de verre. Pour gagner un peu plus de temps, elle plongea sa main dans son énorme sac à main pour en sortir les dossiers dont elle aurait besoin, mais en entendant le tintement d’un des ascenseurs elle se pressa pour l’avoir. « Attendez! » s’exclama-t-elle alors que les portes commençaient à se refermer. Pour assurer son coup elle glissa son dossier marron au niveau du capteur de l’appareil qui entama de se rouvrir immédiatement. Samantha avait un sourire avenant dessiné au coin des lèvres, prête à s’excuser de la gène auprès des occupants de l’ascenseur, mais au lieu de ça son visage marqua une surprise non dissimulée dès qu’elle posa les yeux sur la personne qui se tenait devant elle. Elle connaissait les courbes de sa silhouette par cœur et les traits de son visage sur le bout des doigts, pour cause elle les avait admiré de nombreuses années durant.

La surprise fut la seule émotion qu’elle accepta de laisser paraître, mais au fond elle était totalement troublée. Si elle avait pu faire demi-tour sans perdre la face, elle l’aurait fait. Mais maintenant elle n’avait plus le choix, alors elle se hissa habilement dans la cabine de verre en arborant un sourire poli. « Joe, quelle surprise. » affirma-t-elle d’une voix légère. Aussitôt ces paroles prononcées, elle fit volte face pour quitter Joe des yeux et appuyer sur l’un des boutons lumineux et se retrouver de dos au jeune homme. Samantha n’avait regardé son ex fiancé que quelques secondes mais elle se maudissait d’avoir capté tant de détails. Par exemple elle avait noté ses cheveux légèrement plus longs qu’elle ne les avait connu. Il ne portait plus le parfum épicé auquel elle était habituée mais il avait toujours la même lessive en vue de l’odeur chaude discrète qui venait lui chatouiller de nez comme auparavant. Tant d’informations qui parvenaient douloureusement jusqu’à son esprit en raison des souvenirs qu’elles faisaient renaitre avec elles. Joe n’était pas n’importe quel ex-petit ami, il était celui qu’elle n’avait jamais totalement réussit à oublier, celui à qui elle comparait ses nouvelles relations, celui de qui elle espérait naïvement un appel le jour de son anniversaire. Il était une marque de faiblesse qu’elle détestait. Un mélange extrêmement nocif entre vice, passion et amour malsain qui, elle était sûre, consumerait son cœur lassé jusqu’à la fin de ses jours. Pour autant, elle n’avait pas l’intention de sortir les violons et lui faire de scène, bien au contraire. Depuis qu’elle avait mit les pieds à Miami, Sam s’était faite à l’idée de devoir recroiser son regard et partager le même oxygène que lui, elle avait même préparé une liste de phrase passe partout à pouvoir lui sortir si l’émotion lui faisait perdre ses mots. Pour l’instant, elle arrivait plutôt à gérer ses émotions, aussi contradictoires soient-elles. « J’ai entendu dire que tu étais en ville, mais je ne m’attendais pas à te croiser ici. » échappa-t-elle calmement sur un ton qu‘elle voulait indifférent. Au fur et à mesure qu’elle parlait, la jeune Miles avait légèrement dévié le tête sur le côté pour deviner sa silhouette, offrant ainsi son profil à Joe. En apparence, elle était surprise mais tout ce qu’il y a de plus calme, comme si après tout, ce n’était pas la nouvelle du siècle … Pensez-vous!
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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyJeu 4 Mar 2010 - 19:17


« Attendez! » me parvint-il alors que je m'étais déjà dirigé vers le fond de l'ascenseur pour m'appuyer contre la barre protégeant la grande glace exposée derrière moi. Bien entendu, à cet appel, je ne fis pas le moindre mouvement pour empêcher les portes de se refermer : je ne comprendrais jamais les personnes s'amusant à retenir un ascenseur au péril de leurs doigts alors qu'un second arriverait en moins d'une minute. Mais soit, et alors que j'aurais presque pu faire un effort de déplacement pour appuyer sur le bouton « fermeture immédiate », la personne réussit à bloquer les portes à l'aide d'une pochette et se glissa à l'intérieur de la cabine. J'aurais du lui lancer un regard pleins de reproches, un regard assassin à lui faire regretter ce geste mais le visage qui se présenta à moi m'en empêcha. Samantha Miles. Ces traits, ces yeux, me frappèrent comme un retour de boomerang non calculé. Si de la surprise se lisait sur ce visage exquis, sur le mien, c'était d'avantage une absence totale d'émotion qui me trahissait. En effet, je ne restais interdit que devant très peu de choses et la déstabilisation qui m'avait envahi pendant quelques secondes devait forcément avoir été perçu par la jeune femme. Comment en aurait-il pu être autrement ? Elle connaissait tout de moi : mes mauvais côtés, bien entendu mais également (et c'était sans doute là que résidait toute sa gloire) tous mes bons côtés. Elle avait su percer mes mystères et prévenir mes folies jusqu'au point où, malheureusement, sa trop grande imminence dans ma vie m'effraya et me poussa à m'éloigner d'elle … A deux reprises.
Sa voix finit par s'élever de nouveau et dissipa en un éclair mon trouble. Je repris mes esprits au son de son timbre et mon cerveau se mit à carburer à vive allure comme lorsque je me retrouvais en présence d'une situation toute particulière qui faisait naître en moi un champs des possibles étourdissants. Sa mine éblouissante lorsqu'elle me salua me fit arquer un sourcil, sceptique, et je m'abstins de lui répondre quoique ce soit. Elle devait avoir compris mon ressenti sur tout ça car elle se retourna de sorte à me présenter son dos … et la chute de ses reins que je ne me privai pas de regarder avec plus ou moins de retenu. Finalement, elle se décida à reprendre la parole et feignis encore la politesse exacerbée avec moi. C'était d'un ennui … Sam avait probablement envie de se ruer sur moi pour me gifler – ou m'arracher mes vêtements. Mais elle gardait ce calme olympien pour lequel j'avais jadis flanché et grâce auquel elle avait si bien réussi à me canaliser à des instants où n'importe qui d'autre aurait prit la fuite. Les mains encerclant la barre sur laquelle j'étais toujours appuyé, les pieds croisés en avant de par ma position légèrement inclinée en arrière, je me détendais à vue d'œil et lorsque je daigna enfin prendre la parole, ce fut d'un ton volontairement arrogant dans l'unique but de la titiller. « Ce n'est pas comme si nous étions dans l'un des plus grands buildings de Miami, qui comprend cinq étages de bureaux d'architectes et que très précisément il s'agisse de ma profession ... » Le silence qui s'abattit après ma réplique aurait pu décider de la fin de cette conversation qui de toute évidence venait de perdre toute courtoisie sous mes bons soins. Mais c'était sans compter sur le plan qui avait germé dans mon esprit quelques minutes plus tôt. Me détachant de ma barre, je fis un pas vers la jeune femme, la contourna de sorte à me retrouver devant elle, la forçant ainsi à croiser mon regard de nouveau. « Je suis également heureux de te revoir. Je n'étais pas au courant de ta présence à Miami mais si je l'avais été, j'aurais aussi essayé d'entrer en contact avec toi. » Provocation, prétention et séduction. A quoi jouais-je ? Était-ce une tentative de recoller les morceaux ? Non, puisque je finis par m'éloigner d'elle aussi rapidement que venu et retournai à ma place à l'instant même où l'ascenseur connu un arrêt sec entre deux étages. Malchance ! Ah non, zut … C'était plutôt la faute à mon doigt qui avait malencontreusement glissé, pendant mon retour à ma place initiale, sur le bouton d'arrêt d'urgence placé tout en bas de la palette de boutons de l'ascenseur et que beaucoup confondait avec celui mettant en marche la musique d'ambiance.
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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyJeu 4 Mar 2010 - 21:00



« Ce n’est pas comme si nous étions dans l’un des plus grands buildings, qui comprend cinq étages de bureaux d’architectes et que très précisément il s’agisse de ma profession … » Remarqua-t-il avec une arrogance singulière. A la place de Samantha, beaucoup se seraient offusqués, mais elle n’en fit rien. C’était simplement Joe qui tentait de se redonner un peu d’assurance suite à l’apparition inattendue de son ex fiancée, en somme, pas de quoi casser trois pattes à un canard. Elle se contenta donc d’hausser les épaules sans témoigner la moindre trace d’agacement et laissa un silence fin voiler les deux adultes. Sans doute aussi se fichait-elle de sa remarque parce qu’elle était trop occupée à réprimer les élans irréguliers de son cœur. Paraître indifférente face à un homme de l’ampleur à Joe n’était pas chose facile en temps normal, et ça l’était encore moins quand sa personnalité épique était doublée du statut d’ex fiancé. Ces deux dernières années avaient été douloureuses pour la jeune femme qui n’avait eu d’autre choix que réapprendre définitivement à vivre sans lui, restait-il à savoir si elle l’avait fait par obligation ou pour son propre bien … Si ça avait été chose difficile, elle y était tout de même parvenue, Samantha avait arraché de son cœur les attentes toxiques qu’elle nourrissait d’espoirs vains. Elle avait trouvé une raison et s’était raccrochée à sa carrière pour ne pas devenir le clone pathétique d’une héroïne de série B. Aujourd’hui elle était fière de faire tourner son monde autour d’autre chose que cet homme qu’elle avait aimé tant lorsqu’il était blessant et incompréhensible que lorsqu’il était aimant. Il était donc impossible qu’elle offre à Joe de quoi penser pouvoir la reconquérir en se montrant troublée par leur rencontre. Samantha avait un don inné pour rester et calme et indifférente lorsqu’en réalité elle bouillait d’émotions contradictoires. La fierté faisait faire des merveilles en matière de mensonges, particulièrement ceux qui visaient à toucher autrui.
La belle fût tirée de ses songes par le bruit froissé des mouvements de Joe, et avant qu’elle n’ait eu le temps de comprendre ses intentions il vint se placer devant elle. Instinctivement, Samantha releva le menton pour planter ses yeux brun dans le regard azuré du jeune homme. « Je suis également heureux de te revoir. » Elle arqua un sourcil, incrédule. « Je n’étais pas au courant de ta présence à Miami, mais si je l’avais été, j’aurais aussi essayé d’entrer en contact avec toi. » La brunette échappa un rire fin et amusé. Il n’avait pas changé, cette façon de souffler le chaud en établissant une proximité désarmante puis le froid en s’éloignant, c’était tout lui. Mais il jouait là avec celle qui l’avait observé se jouet des autres pendant de nombreuses années et qui de surcroit n’avait aucune envie de jouer avec lui (autant éviter de se brûler les ailes, une troisième fois). La jeune femme croisa les bras sous sa poitrine et le suivit du regard jusqu’à ce que la machine de fer marque un arrêt sec et inopportun. Elle soupira en jetant un œil rapide à sa montre avant de relever les yeux sur les commandes de l’ascenseur. « Ho non. Pas maintenant râla-t-elle avant de détourner son regard sur les yeux de Joe. Je n’ai pas le temps pour ça … » termina-t-elle en intensifiant son regard. En réalité elle sous entendait ne pas avoir de temps pour lui, et son regard rendait ce non-dit volontairement évident. Samantha appuya alors sur le bouton d’alarme mais son geste fût sans effet, elle se tourna donc vers Joe en prenant appui sur l’encadrement des portes. Elle l’observa quelques secondes sans rien dire, s’étonnant de le voir si peu réactif. Elle ne releva pas cependant. « C’est fou comme tout va mal dès que tu es dans les parages. » siffla-t-elle dans un soupire las. Après tout, une petite attaque tempérée était de bonne guerre et avouons le: elle en mourrait d'envie. Simplement fallait-il trouver le juste milieu entre une remarque qui indiffèrerait Joe et une autre qui le ferait sortir de ses gongs . Elle laissa alors son regard posé sur lui en tentant de réprimer un sourire discret.

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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyDim 7 Mar 2010 - 13:01


Lorsque l'ascenseur s'arrêta net, je fis semblant de paraître surpris mais sans en faire trop. Sam me connaissait suffisamment pour savoir que je n'étais pas du genre à m'effrayer de l'inattendu. Je me trahis cependant sans le réaliser entièrement car, au lieu de fixer l'écran lumineux indiquant le numéro de l'étage où nous étions, je scrutai tout au contraire Samantha, comme si chacune de ses réactions allaient m'apprendre des éléments cruciales sur son compte. Elle fixa en premier lieu sa montre : elle était donc devenue une tyrannique du timing. Restant tout aussi silencieux, la laissant maugréer seule dans son coin contre l'arbitraire du hasard (du moins ce blocage était encore une question de hasard pour elle …), je penchai la tête, affichant la mine de celui qui ne s'offusquait pas le moins du monde du sous-entendu qu'elle venait de me jeter impunément au visage. De toute évidence, elle n'avait pas cru un mot de ce que je lui avais dis plus tôt et cela me rassura sur ma propre personne. En effet, je n'étais pas tombé amoureux d'une cruche influençable, c'était plutôt un bon signe quant à la qualité de mon équilibre sentimental. Je la vis ensuite s'évertuer à appuyer sur le bouton d'appel d'urgence et ne fis aucun geste pour l'arrêter. Si un type répondait, il ne lui annoncerait rien qui pourrait lui venir en aide : il lui dirait que le problème ne vient pas d'une panne quelconque et elle ne serait pas plus avancée si je ne me dénonçais pas. Toujours appuyé sur la barre, je prenais plaisir à la voir essayer par de vains moyens de remettre en marche la machine. Il n'y avait pas de doute : si elle aurait pu faire bouger l'ascenseur par la pensée et sa seule volonté, elle aurait réussi sans le moindre problème à remettre en route cette machine. Malheureusement, la situation n'était pas sous son contrôle mais bel et bien sous le mien. Une chance que mon impassibilité soit célèbre car sinon j'aurais tôt fait de me griller tout seul tellement j'étais calme et inébranlable.
Sam finit enfin par baisser les bras et décida de marquer une pause. Elle me regardait avec sévérité et lassitude à la fois, de toute évidence peu enchantée de se retrouver enfermée avec moi. Vision qui ne pouvait que titiller d'avantage mon désir de la garder auprès de moi : je voulais à présent savoir pourquoi elle était aussi réfractaire à être bloquée en ma compagnie. Certes, j'avais agis comme un goujat avec elle mais la page n'était-elle pas tournée ? Après tout, elle semblait avoir réussi à se redresser si j'en croyais l'allure de femme d'affaire qu'elle abordait. Elle ne devait pas afficher cette expression si irritée si elle avait réussi à tirer un trait définitif sur moi. Engaillardi par cette conclusion bien narcissique, j'esquissai un petit sourire crâne quand elle suggéra que j'apportais la poisse autour de moi. Elle ne croyait pas si bien dire. « Sache que je suis le premier à en souffrir. C'est d'un pénible de voir mon environnement sans cesse défaillir. Heureusement que tu es là, avec ta superbe aura, on arrivera bien à faire pencher la balance, non ? » Le regard perçant que je lui adressai ne laissait pas le moindre doute sur l'ironie et le double-sens de mes paroles. Je l'attaquais sur l'idée de perfection qu'elle avait d'elle-même et la titillait sur une possible alliance entre nous deux. Décidant qu'il était temps alors d'enfoncer le clou, je rajoutai, mon sourire se mouvant subrepticement en rictus mauvais. « Ah non excuse-moi, on a déjà essayé cette méthode à deux reprises et ça n'avait pas fonctionné ... » Levant les yeux vers le plafond, je fis alors mine de chercher une possible sortie par le haut. « Nous ferions mieux d'abandonner cette solution obscure et en trouver une plus concrète et efficace. Une solution physique, tactile, si tu vois où je veux en venir. » Bien sûr qu'elle voyait où je voulais en venir. Je lui faisais du gringue ouvertement depuis qu'elle avait mis les pieds dans cet ascenseur et elle savait parfaitement comment je fonctionnai : provoquer, obtenir peut-être une réponse charnelle mais éviter par tous les moyens de parler « sentiments ».
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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyDim 7 Mar 2010 - 21:44



« Sache que je suis le premier à en souffrir. C'est d'un pénible de voir mon environnement sans cesse défaillir. Heureusement que tu es là, avec ta superbe aura, on arrivera bien à faire pencher la balance, non ? » Son ironie, son regard, cette façon de jouer (…) Tout son être avait le don d’exaspérer Samantha. Sa remarque ne pouvait pas être anodine, s’il avait volontairement jeté l’idée d’une association, c’est qu’il connaissait tout l’effet que ça pouvait faire à la jeune femme. D’ailleurs, elle ne manqua pas de froncer les sourcils dans une moue appréhensive lorsqu’elle nota l’aspect malsain que venait d’adopter le sourire de Joe. « Ah non excuse-moi, on a déjà essayé cette méthode à deux reprises et ça n'avait pas fonctionné ... » cracha-t-il ensuite en contenant toute la fierté qu’elle lui devinait. Miles eut l’envie fulgurante de le gifler, de lui faire ressentir une douleur comparable à celle qu’il venait de lui infliger volontairement. L’espace de quelques secondes, son regard noir s’illumina d’une douleur pourtant toute aussi sombre, seul et unique indice pouvant trahir ses pensées. Oui, il avait eu tous les droits sur son cœur, a tel point qu’il l’avait brisé deux fois et qu’il aurait pu le faire une troisième, mais comment pouvait-il s’en vanter de façon si explicite?
Alors qu’elle était encore paralysée par le venin brûlant de sa précédente remarque, Joe fit quelques mouvements aux quels elle ne porta pas attention. Elle n’était pas sûre de l’attitude qu’elle devait adopter. Une partie d’elle voulait lui voler dans les plumes et clouer le bec à cet oiseaux de malheur, mais elle savait trop bien que Joe n’était pas homme à se laisser abattre et qu’elle avait au moins autant à perdre dans cette bataille hypothétique. Ainsi, le reste de son être désirait laisser Joe parler tout seul, ne plus faire attention à lui et attendre patiemment qu’il se lasse de ses enfantillages. En théorie ça semblait être la meilleure solution, mais en pratique c’était simplement impossible. « Nous ferions mieux d'abandonner cette solution obscure et en trouver une plus concrète et efficace. » Renchérit-il, extirpant Samantha de ses pensées. Elle comprit alors de quoi il s’agissait. « Une solution physique, tactile, si tu vois où je veux en venir. » Termina-t-il lascivement. Bien sûr elle voyait parfaitement, et c’était du grand Joe, au summum de son égoïsme. Excédée elle resserra l’étreinte de ses bras autour de son buste et fusilla l’architecte du regard. Si elle avait pu se ficher de lui, si ses attaques avaient pu être sans effet, si son cœur avait été capable de rester tranquille lorsqu’il posait ses yeux sur elle, si seulement elle n’avait pas elle aussi songé aux recours charnels alors sans doute aurait-elle été moins furieuse. « Non justement, je ne vois pas oû tu veux en venir. » Mentit-elle. Samantha marqua alors une courte pause et ancra son regard dans celui de Joe. « Alors dis moi Joe, tu cherches quoi en me provoquant comme ça? » Demanda-t-elle en ayant parfaitement conscience qu’elle le menait là où il ne voulait surtout pas mettre les pieds. Elle avait détourné ses propos de manière à servir ses propres intérêts, fatiguée de regarder le jeune homme jouer avec des sentiments refoulés et son sang froid. Le regard qu’elle lui lançait était lourd de reproches et lassé de son manège malsain. « Tu veux savoir quoi? A quel point j’ai tourné la page? Si tu es encore capable de me faire céder? Si je baisserai les yeux à chaque fois que tu serras blessant? » Elle soupira alors, laissant sa colère se muer en un mépris cinglant. « Tu as voulu partir et maintenant je vais bien sans toi. Accepte le et laisse moi tranquille. » Termina-t-elle en retrouvant son calme légendaire. Samantha ne lâcha pas Joe du regard, attendant sa réaction avec une curiosité excessive mais dissimulée.

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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptySam 13 Mar 2010 - 17:57


Aucun des regards assassins, des mimiques agacées et des expressions contrariées de Samantha n'échappèrent à mon attention. Après tout, si je la titillais autant, c'était naturellement pour pouvoir apprécier le spectacle de ses humeurs se peindre sur son si joli minois et à cet instant, je pouvais profiter pleinement de ma paye : Sam se hérissait à chacun de mes mots. De toute évidence, mes pronostics concernant l'attachement qu'elle me portait toujours se révélaient détenteurs de vérité puisque je pu voir son regard pourtant si fier flancher lorsque je lui fis l'offense de remettre sur le tapis, sans le moindre regret ou contrition quelconque, le sujet de notre « presque-double-mariage ». C'était sans doute cruel de ma part mais aux grands maux les grands moyens : j'avais besoin de m'assurer qu'elle ne m'avait pas oublié totalement, que je gardais une place dans sa vie. Qu'elle soit infime, enfouie ou ignorée, je voulais simplement savoir que Sam n'avait pas réussi à tourner définitivement la page sur moi, qu'elle n'avait pas clos notre histoire en la jetant aux feux. Pourquoi ? Si on vous demande, répondez simplement « par curiosité ».
Tandis que mes yeux s'étaient prétendument relevés vers ce qui ressemblait vaguement à une trappe et encore moins à une sortie de secours, Sam me fit enfin l'honneur d'une réponse. « Honneur » pour elle, « corde raide » pour moi. Mon visage se baissa sur elle, intrigué que je fus par sa première réponse négative. Je sentais poindre chez elle l'éminence de paroles violentes, mais je ne m'attendais pas à ce qu'elles eurent sur moi un tel impact. La question qu'elle m'adressa alors ne me fit que vaguement hausser un sourcil. Elle n'attendait pas de réponse, ce n'était qu'une question de rhétorique mais le fait qu'elle ait osé me demander si franchement mes intentions m'irritait. Ce n'était pas drôle si elle mettait si rapidement un terme à mon manège. En soulignant mon jeu de provocation, elle retournait toutes mes cartes mais je réussis à ne pas m'en décontenancer pour autant. Il s'agissait de Samantha Miles après tout, la seule et unique femme qui réussit à me convaincre deux fois de passer ma vie avec elle … Jusqu'à ce qu'elle me convainque par deux fois de ne pas le faire. Un paradoxe à elle seule, un condensé de tout ce dont pouvait attendre n'importe quel homme. Elle tenait ses bras croisés contre elle et sa tenue droite et solide indiquait qu'elle était à présent en posture d'attaque. Je fis donc de même : les mains posés sur mes hanches, ma cravate noire – celle qu'elle avait pour habitude de me nouer chaque mardi matin quelques années auparavant – retombant élégamment sur ma chemise blanche et mon regard soutenant le sien, la mettant presque au défi d'aller plus loin. Défi qu'elle releva avec brio puisqu'elle appuya très nettement sur le point précis expliquant mon comportement. Ce fut au tour de mon regard d'être parcourut d'un éclair de colère lorsqu'elle osa prétendre qu'elle allait bien sans moi. Elle n'était pas sincère. Si elle était véritablement passée à autre chose, il aurait était impossible qu'elle soit si sensible à mes atteintes. Mon visage se figeant, seul un frémissement parcourut mes lèvres tandis que le contact visuel qui nous unissait n'avait jamais été aussi vif Je fis alors un pas vers elle puis d'autres, sans me précipiter, sans briser notre lien visuel et sans même hausser la voix, je lui offris enfin une réponse. « Te laisser tranquille ? Est-ce vraiment ce que tu souhaites ? J'ai vu ton regard trembler quand tu es montée dans cet ascenseur, je l'ai vu traversé d'une douleur crainte quand j'ai évoqué notre union et je vois encore la crispation qui parcourt ton corps à cet instant. N'essaye pas de me berner, tu sais que c'est peine perdue. Je te connais trop. » Mes mots avaient été récités de manière posée et étonnamment, ils semblaient être les seuls véritablement sincères depuis le début de cette conversation. Au fur et à mesure que je les avais débités, je m'étais finalement retrouvé une nouvelle fois face à elle. Sans avoir l'air de me jouer d'elle cette fois, retrouvant cette attitude du passé, celle de notre intimité lorsque j'avais enfin accepté de me rendre à elle, je levai une main et parcouru de mes doigts les siens qu'elle tenait toujours fermement serrés autour de ses bras, comme si elle semblait se protéger de moi par cette bien faible posture. « Ose me dire que quand je te touche, tu n'éprouves rien. » Mes doigts frôlaient plus qu'autre chose sa peau mais j'étais persuadé que c'était déjà beaucoup trop pour elle. « Dis-le une nouvelle fois et je te laisserai tranquille. Une bonne fois pour toutes, cette fois. »
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Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyDim 14 Mar 2010 - 1:38



Plus elle se tenait droite et confiante, plus elle se donnait la fausse impression de contrôler ses émotions comme la situation. Fixant Joe avec tant d’intensité qu’elle semblait sonder son âme noire et torturée, la colère qui transperça son regard quelques secondes n’échappa pas à la jeune femme qui trouva là une satisfaction malsaine. Comme si elle se laissait doucement tenter par le jeu vicieux de son ancien fiancé, Samantha se délecta silencieusement de cette preuve d’affection. Pourtant elle se refusait d’y céder complètement par peur des enjeux, de perdre tout ce qu’elle avait eu tant de mal à reconstruire. La belle ne lâcha pas un mot mais elle maudissait Joe d’arriver si facilement à faire flancher ses principes, de la faire presque-tomber dans ses vices alors qu’il ne semblait même pas vouloir s’en donner la peine. Pourquoi aurait-elle besoin de savoir qu’il tenait à elle, quand bien même il s’avèrerait que c’était le cas, qu’est-ce que cela changerait? Rien, il resterait Joe le terrible. Celui qui ne sait toujours pas ce qu’il veut la veille de son mariage, qui s’amuse sadiquement à retourner le couteau dans la plaie pour flatter son égo et qui vous crache toutes les atrocités imaginables avec un sourire carnassier. Dans tous les cas de figure, Joe était synonyme de sacrifices vains et quand vous pensiez avoir enfin réussi à tirer quelque chose de bon en lui, il reprenait tout au moment où ça faisait le plus mal. Alors pour toutes ces raisons, Samantha ne pouvait pas prendre le risque de s’approcher trop de lui, non seulement parce qu’il en profiterait pour essayer de la faire plonger à nouveau, mais surtout parce qu’il y arriverait. Le nouvel équilibre qu’elle avait acquit grâce à sa carrière était fragile mais extrêmement précieux pour la jeune femme qui refusait d’avoir fait un tel travail sur elle pour rien. Retomber naïvement dans les bras de Joe aurait rimer à balayer tous les efforts qu’elle avait fait, à oublier les larmes qu’il avait fait couler. L’architecte se mit alors à avancer lentement vers elle. Lentement, sans la quitter des yeux une seule seconde, sans même ciller. Il ouvrit simplement la bouche au rythme paisible de ses pas, déversant avec calme une flopée de mots sincères mais assassins. Samantha avait tendance à oublier qu’il la connaissait au moins aussi bien qu’elle le connaissait, si elle avait partagé sa vie pendant de longues années, il avait aussi partagé la sienne. Essayer de le duper revenait à vouloir se duper elle-même, ainsi il ne croirait que ce qu’il voudrait bien croire.
La sincérité nouvelle de Joe toucha Sam mais elle ne changea rien de la méfiance qui l’animait. Elle se crispait un peu plus à chaque pas qu’il faisait vers elle, détestant cet ascenseur d’être si petit. Il avançait comme un prédateur vers sa proie, confiant et sûr de lui, inébranlable. La proximité qu’ils retrouvaient, elle aurait aimé pouvoir la fuir tant elle l’avait désirée par le passer. C’était comme une souffle chaud s’abattait sur elle et l’étouffait petit à petit. La brunette ne lâcha pas l'adversaire qui la défiait du regard, ainsi elle devina qu’il relevait sa main mais les formes floue ne lui permettait pas de le situer avec exactitude. Ce n’est qu’une fois qu’il effleura sa peu qu’elle comprit. Son cœur déjà malmené manqua un battement et ses doigts se refermèrent en enfermant un bout de tissus comme des griffes se seraient enfoncées dans le la chair. Son regard se durcit alors. « Ose me dire que quand je te touche, tu n'éprouves rien. (…) Dis-le une nouvelle fois et je te laisserai tranquille. Une bonne fois pour toutes, cette fois. » La confiance qu’il dégageait la mettait hors d’elle. Plus elle le voyait à l’œuvre et plus elle se demandait par quel procédé impossible elle pouvait l’aimer. « Si, j’éprouve quelque chose. » dit-elle en baissant les yeux vers les doigts de Joe qui fleurait le dos de sa main. « Mais c’est du dégout que tu m’inspires. Rien de plus. » cracha-t-elle sèchement. En même temps qu’elle parlait, ses yeux étaient rapidement remontés vers ceux du jeune homme, plus sombres et assassins que jamais. « Tire toutes les conclusions que tu veux, touche moi si ça te plait … Mais tu ne me fais plus rien de l’effet que tu me faisais avant. Tu perds juste ton temps. » Le visage dur et froid de Samantha appuyait ses propos sans l’ombre d’un doute. Elle le toisa alors, attendant le moment où il se raviserait et la laisserait enfin en paix.

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There's a ghost at the door. Vide
Message(#) Sujet: Re: There's a ghost at the door. There's a ghost at the door. EmptyLun 22 Mar 2010 - 0:01


Avant même qu'elle n'eut besoin d'ouvrir la bouche, je compris quelle serait sa réponse. Le regard violent qu'elle m'adressa n'avait clairement pas l'intention de me conforter dans mes suppositions et mon toucher s'arrêta net lorsque je la vis baisser les yeux sur ma main et n'y porter que du dédain. Samantha pouvait parfois se montrer si surprenante qu'elle réussissait à me dérouter, moi, celui qui n'est impressionné que devant le crétinisme de mes supérieurs. Mais cette femme accomplissait l'exploit de me toucher au moment et là où je m'y attendais le moins. Inévitablement, je tombais dans ses filets alors que c'était moi qui lui fournissait le matériel pour les créer. A cet instant, je me fis donc avoir comme un bleu, piqué au vif, n'ayant pas prévu l'imprévisible. Le rejet. Je retirai ma main d'un geste sec et perdais ma posture de séducteur. Bien sûr, de manière rationnelle et objective, sa réaction était celle qui possédait le plus de chance d'être la sienne compte tenu des évènements qui avaient constitué notre passé commun mais je ne m'étais pas attendu à une réponse aussi sèche et affirmée. Une violente colère me saisit alors et si je n'avais pas effectué un pas en arrière, ç'aurait certainement été un pas de plus et un geste regretté qui m'aurait animé. Mais une fois de plus, face à elle, je faiblissais et refusais de céder à la violence qui pourtant faisait déjà trembler mes membres. Ce n'était pas tant ses mots qui me déstabilisèrent autant. Je connaissais la rengaine : je la dégoutais, elle voulait me voir mort et enterré … mais elle voulait surtout me voir dans son lit. En temps normal, c'était ça en tout cas. J'étais persuadé qu'elle tenait à moi d'une façon impulsive et qu'elle se maudissait tous les matins de rêver de moi la nuit mais aujourd'hui, c'était différent. Elle aurait du craquer. L'expérience aurait voulu qu'elle fasse la jeune femme effarouchée dans les premiers instants mais qu'elle flanche sous mes appels de plus en plus concrets. Mon regard n'était plus qu'un reflet du sien : glacial et sanglant. Mes poings s'étaient serrés, je sentais mes tempes battre et je ne cherchais même plus à sauver la face. Sam m'avait vu dans des états bien pires, de toute façon, ce n'était pas une expression révoltée qui allait la surprendre. Je réussis cependant à inspirer profondément et à ne pas lui hurler dessus lorsque je lui répondis en continuant de la fixer avec insistance « Parfait. Crois-le ou non, je vais tenir ma promesse : je te fiche la paix. J'ai perdu mon temps c'est vrai, mais j'ai réussi à le faire en te faisant perdre le tien, c'est déjà pas mal ... » Sam ne devait probablement pas comprendre où je voulais en venir mais je n'allais pas tarder à lui offrir la réponse à ses possibles interrogations. Sans prévenir, je passai devant elle et appuyai violemment sur le bouton qui avait bloqué l'ascenseur la première fois. Instantanément, la machine s'ébranla et atteignit mon étage. Les portes s'ouvrirent dans un grand bruit et avant de m'extirper de la cabine, je déniai lui dire, sans lancer le moindre regard par dessus mon épaule. « Y'a que les cruches pour ne pas savoir qu'un ascenseur peut se bloquer manuellement. » C'était bas et grossier mais je m'en fichais. Après tout, c'était probablement ainsi qu'elle me voyait à présent : indélicat et abject. Je la devinais furieuse mais c'était sincèrement le cadet de mes soucis : elle pouvait me balancer une chaise dans le dos que je ne me serais probablement pas retourné. Elle m'avait mis dans un état d'extrême fébrilité et il était fort probable que si nous étions restés plus longtemps enfermés ensemble j'aurais dis ou agis d'une manière qui aurait largement dépassé toutes les limites, même celles qui étaient les miennes. Je m'éloignai donc d'elle à grand pas, pour sa propre sécurité mais aussi, sous un certain angle, pour la mienne.

END

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