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 Confidences entre amis - Maât

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Confidences entre amis - Maât Vide
Message(#) Sujet: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyJeu 18 Fév 2010 - 3:33

Confidences entre amis - Maât Romain10 Confidences entre amis - Maât Maat10 I'll be there for you...



Miami ~ La marina ~ Newport Bay
fish & seafood restaurant
► Mardi 22 février 2011, 13h24

    A peine le petit bateau scientifique fut-il amarré au ponton que déjà Romain sauta hors de celui-ci pour courir vers le restaurant au bout de la jetée. Sans aucun remord, il laissait derrière lui son équipe de scientifiques avec qui il était sorti en mer pour prélever des échantillons de phytoplanctons et autres algues marines importantes pour l’écosystème du littoral. Si Romain ne prenait pas le temps de les aider à ranger tout le matériel dans la camionnette garée plus loin, c’était uniquement parce qu’il était pratiquement en retard d’une demi-heure à son rendez-vous avec Maât. Son meilleur ami devait déjà l’attendre à une table du Newport Bay, le petit restaurant de fruit de mer de la marina.

    Par pur soucis de facilité (surtout pour Romain qui avait prévenu qu’il passait la matinée en mer) les deux jeunes hommes s’étaient donnés rendez-vous dans ce charmant restaurant au bout de la jetée à treize heure. C’était hélas sans compter la mer houleuse et les courants capricieux qui avaient poussés les algues plus loin vers le large, ce qui avait obligé Romain et son équipe à s’éloigner de plusieurs kilomètres de la zone de prélèvement initiale.

    Au pas de course, le jeune océanologue poussa les portes battantes de l’établissement. Il passa sous le nez d’une serveuse médusée par son entrée en catastrophe, puis il s’enfonça dans la large pièce au milieu des nombreuses tables. Le Newport Bay était un restaurant à l’allure faussement somptueuse. Doté d’un décor nautique liant avec harmonie le bleu royal et le blanc, celui-ci était un hommage à l’age d’or du nautisme. De confortables banquettes rayées longeaient certaines allées tandis que plusieurs aquariums délimitaient certaines zones de la grande salle, comme le coin bar par exemple.

    Derrière ses faux airs d'établissement chic, le Newport Bay était un restaurant familiale accessible à toutes les bourses. On trouvait dans le coin aussi bien des ouvriers que des hommes d'affaires. Romain ne jurerais donc pas avec son jeans délavé, ses tongs et sa chemise débraillée et chiffonnée dont les derniers boutons avaient été oubliés, ce qui laissait parfois entrevoir son nombril.

    Finalement, après quelques recherches, Romain trouva Maât. Celui-ci était assis à une table plus loin. Il se trouvait près des baies vitrées donnant sur l’océan. Le jeune homme s’avança en se fardant d’un air désolé, sa marque de fabrique lorsqu’il voulait amadouer le monde.

    « Désolé pour le retard, Maât. Il y avait pas mal de courant. » dit-il en contournant la table pour venir lui faire une bise amicale. « Nous avons dû pousser un peu plus au large nos prélèvements, ce qui nous a retardé dans notre planning. Bref, je suis là et t'es resté, c'est le principale. »

    Romain s’installa en face de son ami, puis il prit la carte qu’un serveur avait préalablement (sans doute lorsque Maât était arrivé) déposé devant lui. Il la parcourut sommairement car en réalité, il savait déjà ce qu’il voulait manger : des clams.

    « Je meurs de faim. Tu as déjà commandé ? »


Dernière édition par Romain Parker-Walsh le Ven 19 Fév 2010 - 8:52, édité 1 fois
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Confidences entre amis - Maât Vide
Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyJeu 18 Fév 2010 - 20:51

Le mardi matin était devenu un rituel. Après avoir été blessé par balles en pleines rues de Miami, Scott était tombé dans le coma et, pour ma part, cela avait été un long combat pour m'en sortir. Ma colonne vertébrale avait été touchée, les médecins ne savaient pas si je parviendrais à retrouver complètement l'usage de mes jambes. Il y avait d'ailleurs eu l'opération, puis le fauteuil roulant (le pire moment de ma vie). Ensuite, j'avais eu une rééducation des jambes pendant environ trois mois. Trois mois à souffrir, trois mois à parfois hurler de douleur, à pleurer parce que je n'étais pas capable de plier le genou sans ressentir une douleur atroce.


Flash Back : Mars 2010. Miami, Floride, USA.
Romain avait prit l'habitude de venir me chercher tous les lundis soir après ma séance de rééducation. Au début, j'étais mal à l'aise qu'il me voit aussi diminué. Il avait fini par me dire qu'il ne venait pas pour moi, mais pour mater mon ostéopathe qui, il fallait l'admettre, était carrément sexy. C'était l'humour de Romain, et même si ce n'était pas vrai, j'avais fini par accepter cette excuse bidon et à le laisser pousser le fauteuil roulant puis à me soutenir quand je marchais avec des béquilles.

Un soir, après la séance, il remarqua vite que quelque chose n'allait pas. Je ne parlais pas, je cachais mes yeux embués derrière mes Ray-Ban de soleil. Pendant que l'on marchait pour se diriger vers sa voiture, il s'arrêta et se tourna vers moi.
- Bon, accouche. Qu'est-ce qu'il y a ?
- Je n'en peux plus... finis-je par dire en soupirant. Je n'arrive pas à faire deux pas sans ses putains de béquilles. Je n'y arriverai pas Romain. Je suis condamné à marcher avec ça, comme un vieux débri.
Romain soupira.... puis fit quelque chose qu'il avait sans doute eu envie de faire depuis au moins deux mois. Sans un mot, il se saissit de mes béquilles, me laissant m'écrouller sur le goudron.
- Romain, qu'est-ce que tu fais ?! Je ne peux pas marcher sans !
- Bien sûr que si.
Et sans un mot de plus, il ballança mes béquilles à plusieurs mètres.
- TU LES VEUX ? VAS LES CHERCHER, me cria-t-il.
Je le regardais, hallucinant.
- Tu déconnes ?
- Non. J'en ai ma claque. Maât, il faut que tu repprennes ta vie en main parce que j'en ai marre de te regarder couler. Il faut que tu te battes.
- Mais je me bats putain ! J'essaye mais je ne PEUX PAS MARCHER.
- Tu veux tes béquilles ? Alors vas les chercher, moi je ne te les filerai pas !
Et sur ce, il se dirigea vers sa voiture, s'appuya contre elle et me regarda sans bouger. Je restais moi aussi, assis sur le sol sans me relever, persuadé que je n'en étais pas capable. Et puis... Une voix dans ma tête me dit "Qu'est-ce que tu as à perdre d'essayer ?" et je me mis à batailler pour me mettre sur mes jambes. Puis à faire une pas. Je m'écroulais sur le sol, puis me relevais. Un pas, deux, puis trois et hop! sur le sol. Et puis... Je finis par faire la moitié du chemin, Romain revint vers moi et passa mon bras autour de son coup pour m'aider à faire le reste du chemin. Il n'avait pas besoin de dire quelque chose, mon sourire était suffisant pour lui donner du baume au coeur. Je me mis à rire, euphorique. Je n'y étais pas parvenu tout seul, mais j'avais fait la moitié du chemin.
Un mois plus tard, je marchais sans l'aide de rien ni de personne.
Fin du Flash Back.


Oui, le mardi matin était devenu un rituel. A partir du jour où j'étais parvenu à me déplacer seul et aisément, j'avais prit l'habitude de me rendre dans le centre ville pour faire les magasins. Le shopping, c'était une activité que j'appréciais particulièrement non pas parce qu'elle me permettait d'exposer mon frique aux yeux de tous, mais parce qu'elle me permettait d'oublier mes soucis et de passer à autre chose.
J'avais donc passé mon mardi matin à acheter des fringues puis je me rendis à la Marina pour déjeuner avec Romain, mon meilleur-ami. Je pris une bierre avec du sirop de framboise, puis j'attendis Romain en lisant mes emails via mon blackberry.

- Désolé pour le retard, Maât. Il y avait pas mal de courant.
Je relevais la tête, glissais mon portable dans la veste de mon costume puis lui rendis sa bise amicale. C'est pas grave, je me suis permis de boire un verre en t'attendant. Je lui fis un sourire en l'écoutant.
- Bref, je suis là et t'es resté, c'est le principale. Je meurs de faim. Tu as déjà commandé ?
- Non, je t'attendais mais je sais déjà ce que je veux. D'ailleurs un serveur arriva à notre table pour prendre notre commande. Des pinces de crabes et une douzaine d'huitres s'il vous plait. Avec du beurre salé, précisais-je avant de lui tendre le menu. J'ai quelque chose à t'annoncer, dis-je à Romain toujours avec un large sourire.
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Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyVen 19 Fév 2010 - 9:57

Confidences entre amis - Maât Romain10 Confidences entre amis - Maât Maat10 I'll be there for you...


Le regard noisette de Romain s’attarda quelques secondes sur le visage radieux de Maât. Le jeune océanologue leva un sourcil étonné par-dessus son menu, se demandant ce qui pouvait rendre aussi joyeux son ami. Pour que Maât soit aussi enjoué, il fallait vraiment que la nouvelle qu’il comptait annoncer soit des plus agréable. Romain se méfiait tout de même un peu de la notion « d’agréabilité » de son ami. Ce que l’un trouvait fantastique ne l’était pas toujours pour l’autre.

« A en juger par ton sourire idiot, ça à l’air d’être un truc mega cool qui va soit me rendre immensément heureux, soit m’énerver à m’en faire sortir de mes gongs. Un spectacle qui te ravi toujours l’air de rien. »

Romain décrocha son attention de Maât pour déposer une dernière fois son regard sur les lignes à l’intérieur du menu, puis il fixa le serveur qui s’apprêta aussitôt à prendre sa commande. Il dit poliment :

« Pour moi, ce sera des pâtes aux clams. Serait-il possible d’avoir des tagliatelles à la place des spaghettis ? »
« Oui, tout a fait possible, monsieur. »
« Parfait. Alors je prendrais ce plat. »
« Et comme boisson ? »
« Une eau pétillante avec un peu de citron pour commencer, merci. »

Le serveur opina du chef et après avoir récupéré les deux menus, il s’éclipsa vers les cuisines situées dans le fond du restaurant, laissant les deux hommes en tête-à-tête. Romain se laissa tomber dans le fond de sa chaise, les bras croisés sur son ventre et les jambes étendues sous la table. Le contraste entre Maât et son beau costume, et entre Romain et sa tenue baba-cool avait de quoi faire sourire. Là où le co-présentateur se la jouait avec son blackberry et ses fringues de luxe, Romain lui se contentait d’un portable tombant quasiment en rade et de vêtement acheté dans le premier H&M venu. Cette différence de standing n’était pas par manque de moyen de la part de Romain, mais plutôt par choix… le choix de se satisfaire des choses simples. Romain était un petit hippie qui préférait de loin crapahuter les pieds dans les bayous plutôt que d’assister à des soirées mondaines.

La tête penchée légèrement sur le côté, le jeune océanologue fit un petit mouvement de celle-ci. Il incita Maât à balancer ce qu’il avait à lui dire.

« Alors ? Qu’est-ce que tu as à m’annoncer de si cool ? Ne me force pas à te tirer les vers du nez. Je déteste ça. »
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Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyDim 21 Fév 2010 - 1:41

« A en juger par ton sourire idiot, ça à l’air d’être un truc mega cool qui va soit me rendre immensément heureux, soit m’énerver à m’en faire sortir de mes gongs. Un spectacle qui te ravi toujours l’air de rien. »
« Non non, je suis sûr que c'est une nouvelle qui va te ravir ! » lui assurais-je dans un immense sourire.

Je le laissais commander son plat auprès du serveur puis je me penchais vers lui, comme pour lui avouer un énorme secret (ce qui était le cas) pourtant je ne prenais pas la peine de baisser le ton.
« Bon alors tu sais que depuis cette histoire de magazines entre Gabriel et moi, il m'a largué... » Je fis une pause. Romain était mon meilleur ami, évidemment qu'il était au courant que Gabriel McAllister était homosexuel et avait une liaison avec moi. Mais Romain était bien l'un des seuls à être au courant. « Et bien à la Saint Valentin, je suis passé à la maison de Scott Matthews. J'avais besoin de lui parler et puis... Je ne sais pas, surement la nostalgie du moment quoi. » Mes mains se posèrent sur l'un des verres à pied posé devant moi et je passais mes doigts dessus de manière distraite. En fait, maintenant que je m'apprêtais à l'annoncer pour la première fois quelqu'un, je me sentais... bizarre. « Bref bref bref. En gros, Scott Matthews et moi sommes retournés ensemble. Et je compte lui proposer d'emménager avec moi... »
Je me demandais ce qu'en pensait Romain et c'était une des raisons qui justifiaient que je lui en parle aussi tôt alors que c'était plutôt quelque chose de frais. En fait, je voulais avoir son avis sur la question, son point de vue comptait beaucoup pour moi. Et surtout, j'avais peur que Romain juge ça beaucoup trop rapide. Après tout, il y avait encore quelques semaines je me disais amoureux de Gabriel et aujourd'hui je lui annonçais que Scott et moi étions de nouveau ensemble...
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Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyDim 21 Fév 2010 - 13:49

Confidences entre amis - Maât Romain10 Confidences entre amis - Maât Maat10 I'll be there for you...


«Bon alors tu sais que depuis cette histoire de magazines entre Gabriel et moi, il m'a largué... »
« Oui, je sais. » affirma dans un hochement de tête neutre Romain.
«Et bien à la Saint Valentin, je suis passé à la maison de Scott Matthews. J'avais besoin de lui parler et puis... Je ne sais pas, sûrement la nostalgie du moment quoi. »
« Oooo… je vois. » Le jeune océanologue leva un sourcil complice, comprenant très bien ce qui aurait pu se passer entre les deux anciens amants… surtout en ce jour des amoureux. « Je suis ravi de savoir que pendant que je me morfondais à la Saint-Valentin, mon meilleur ami s’envoyait en l’air avec son ex. Y en a au moins un de nous deux qui s’éclate. »
Flash back : 14 février 2011, 09h19 a.m.
► Miami ~ Ocean Grove ~ N°1670, apple road

Appuyé contre le meuble de cuisine, près de l’évier sur lequel reposait un magnifique bouquet de fleurs envoyé par le Gouvernement des Etats Unis aux conjoints des militaires en poste en Irak, Romain était suspendu au téléphone avec un officier. Il tentait depuis une dizaine de minutes de joindre David, mais l’officier en charge des communications externe ne semblait pas décidé à lui passer son époux. Après une longue attente, le verdict tomba comme le couperet de la guillotine sur les épaules de Romain qui ne pu s’empêcher de grincer des dents.
« Comment ça, il n’est pas accessible pour le moment ? Vous vous foutez de moi ? Il m’a clairement dit le 9 que je pourrais lui téléphoner le 14. Et nous sommes le 14 en Amérique ! »
« Il est en patrouille jusque mercredi, monsieur. Il vous contactera dès son retour. »
« Ouais, il a intérêt. »
Sans autre forme de préambule, Romain raccrocha, déposant brusquement sur la céramique du plan de travail le combiné. Il s’empara ensuite des fleurs livrées ce matin, puis les balança avec une certaine amertume dans l’évier. Ne pas pouvoir ne serait-ce qu’entendre la voix de David en ce jour des amoureux était difficile.
Fin du Flash back
«Bref bref bref. En gros, Scott Matthews et moi sommes retournés ensemble. Et je compte lui proposer d'emménager avec moi... »
« Oooh… »

Romain laissa tomber sa mâchoire, visiblement tiraillé entre deux émotions ; la joie et l’inquiétude. Maât avait raison. La nouvelle le ravissait… ou du moins en partie. Si savoir son meilleur ami à nouveau avec Scott était plaisant, apprendre qu’il était sur le point de lui proposer d’emménager avec lui l’était moins. Romain craignait que Maât n’aille tout droit dans un mur, aveuglé par l’excitation d’un amour retrouvé.

« Je suis très heureux pour toi. » affirma le jeune homme en s’efforçant de ne laisser transparaître que son bonheur, même si ces yeux avaient la fâcheuse habitude de trahir ses inquiétudes profondes. « C’est formidable que vous vous soyez enfin retrouvés. Vous êtes fait l’un pour l’autre, c’est une évidence, et fou serait celui qui prétendait le contraire. »

Il fit une petite pause, le temps au serveur d’apporter le verre d’eau pétillante et de repartir. Romain s’humecta à peine les lèvres dans sa boisson. Il savait que Maât l’avait percé à jour et qu’il ne pourrait pas garder bien longtemps secrète sa réserve à propos de cet éventuel emménagement. Alors, puisqu’ils s’étaient toujours tout dit sans détour – ou pratiquement tout – Romain inspira profondément. Il se redressa sur sa chaise et déposa les bras sur la table. Tout en plongeant son regard dans celui de son ami, il enchaîna :

« Je vais peut-être te contrarier, mais il est de mon devoir de jouer à l’avocat du diable et de te forcer à peser les pour et les contre. Sortir à nouveau avec lui est une chose et emménager ensemble en est une autre. C’est une étape importante dans une relation. N’est-ce pas un peu trop précipité ? Tu ne vas pas un peu trop vite ? Je veux dire… il sort à peine de l’hôpital après près d’un an de coma. Tu viens à peine de te remettre avec lui. Tu as vraiment envie d’aller si vite ? » Romain hésita quelques secondes. « Et puis, tu as tout pardonné ? Réellement ? Tu as tourné la page ? Ne vas pas construire sur de mauvaises fondations quelque chose avec lui si tu as encore de la rancœur pour ce qu’il s’est passé. Si tu dois faire les choses, fait les biens, à tête reposée, et non sous une impulsion. »
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Confidences entre amis - Maât Vide
Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyMer 24 Fév 2010 - 21:35

« Je suis ravi de savoir que pendant que je me morfondais à la Saint-Valentin, mon meilleur ami s’envoyait en l’air avec son ex. Y en a au moins un de nous deux qui s’éclate. » Je me mis à sourire en l'entendant dire une chose pareille. D'abord, Scott et moi ne nous étions pas envoyer en l'air. J'en avais terriblement eu envie, mais Scott m'avait expliqué qu'il voulait que l'on reprenne les choses comme il faut, que l'on prenne notre temps. Au final, j'avais trouvé que c'était une très bonne idée. Nous avions dormi dans le même lit, chez lui, mais aussi étrange et étonnant que cela puisse paraitre, nous n'avions pas fait l'amour ce soir là. Evidemment, j'ignorais que Romain avait passé une journée de merde ce jour-là.

« C’est formidable que vous vous soyez enfin retrouvés. Vous êtes fait l’un pour l’autre, c’est une évidence, et fou serait celui qui prétendait le contraire. » Mais ? En effet, les paroles de mon meilleur ami sonnaient vraiment comme s'il y avait une anguille sous la roche.
Je le regardais dans les yeux attendant qu'il me dise ce qu'il n'allait pas. Pour moi un meilleur ami pouvait tout dire, et c'était d'ailleurs pour cette raison que je me confiais autant à Romain et autant à lui seul. Notre relation était tellement proche, fusionnelle, que nous pouvions nous permettre de dire n'importe quoi à l'autre. Et en retour, en tant que meilleur ami, nous donnions des conseils, des avertissements, parfois même des coups de pied au cul. C'était ainsi que nous nous aidions mutuellement.

« Je vais peut-être te contrarier, mais il est de mon devoir de jouer à l’avocat du diable et de te forcer à peser les pour et les contre. » Je haussais les épaules pour lui montrer qu'il voulait y aller, que je ne lui en voudrais pas. J'écoutais ses arguments et ses inquiétudes avec attention. Son raisonnement était logique et parfaitement compréhensible.

« Si tu dois faire les choses, fait les biens, à tête reposée, et non sous une impulsion. »
Je pris une gorgée du liquide qu'il y avait de mon verre, puis je m'arrêtais de sourire. « Tu te souviens de mon histoire avec Maggie ? Tu sais, celle avec qui je suis sorti pendant un an, de décembre 2006 à décembre 2007, hm ? » Je me doutais bien qu'il s'en souvenait. Maggie et moi étions follement amoureux l'un de l'autre, c'était pendant que je vivais à San Francisco. Et puis un jour, en décembre 2007, nous avions eu un accident de voiture. J'avais dû la regarder souffrir et se vider de son sang avant que les secours n'arrivent. Lorsque ce fut finalement le cas, elle tomba dans le coma à l'hôpital et en février 2008 elle décédait dans des circonstances que personne ne savait vraiment à part moi et Darla Davenport - une infirmière de l'hopital, avec qui j'eu ensuite une liaison. « Je me suis jamais senti aussi impuissant que lorsqu'elle était dans ce lit d'hôpital, endormie et incapable de se réveiller pour m'entendre lui dire à quel point je l'aimais... »


Flash Back : Fin-Février 2007. Miami, Floride, USA.
Lorsque vous passez des heures entières au chevet de quelqu'un, dans une chambre d'hôpital, vous nouez forcément des liens avec le personnel hospitalier. C'était ce qu'il s'était passé avec Darla Davenport. Nous étions devenus des amis, et elle m'aidait beaucoup à supporter le coma et l'état de Maggie, ma fiancée qui avait d'ailleurs perdu son enfant dans l'accident de voiture qui l'avait conduit dans ce lit d'hôpital.
Un soir, alors que j'étais encore dans le chambre de Maggie - le temps de visite était surement terminé depuis longtemps - Darla entra dans la pièce. « Maât, il est temps que tu partes... » Elle réalisa alors que je pleurait à chaudes larmes.
« Je n'en peux plus Darla... C'est au dessus de tout ce que je peux supporter. Bordel, elle ne reviendra jamais ?! »
Darla s'approcha du lit pour me prendre la main. « Si on débranche la machine, elle mourrait. Donc à moins qu'elle se réveille, elle ne reviendra jamais Maât... »
« Et y'a aucune chance qu'elle se réveille ? »
« On ne peut pas savoir... Maintenant il y a peu de chances en effet... Mais ce n'est pas toi qui peut prendre cette décision de débrancher la machine, c'est ses parents. Vous n'êtes même pas marié elle et toi. »
« Ils n'accepteront jamais. Ils préfèrent la regarder dans cet état, ils ne viennent que deux ou trois fois dans le mois. Ils ne la voient pas comme moi je le vois. Et ils me détestent. Ils n'en ont rien à foutre... » Je restais plusieurs minutes sans rien dire, puis je me levais d'un coup en passant ma main sur mes joues pour retirer les larmes. « Aide-moi à arrêter cet enfer. »
« Comment ça ? »
« Aide moi à mettre fin à ses jours. »
Darla me regarda les yeux étonnés. « Maât, tu sais bien que je ne peux pas faire ça. Je n'en ai pas le droit. Et si on débranche la machine, ça sera marqué automatiquement sur la feuille de contrôle. » Je tournais mes yeux vers elle. Une larme coulait sur sa joue. « Je voudrais le faire Maât mais je ne peux pas... »
« Dis moi juste ce que je dois faire. »
« Maât, tu ne peux pas faire ça. »
« Donne moi le produit. Et je le foutrais dans la perfusion. Ca ne sera pas toi, ça sera moi. »
Elle me regarda pendant une longue minute puis sortit de la chambre. Lorsqu'elle revint, elle remplit une seringue d'un liquide transparent... et l'injecta elle même à ma fiancée. Elle resta avec moi jusqu'à ce que l'électrocardiogramme ne dessine plus qu'une ligne droite et continue...
Fin du Flash Back.


Mes yeux se plantèrent dans ceux de Romain. Je n'avais jamais avoué ça à personne, même Victoria ou Rhys s'en savait rien.
« J'étais impuissant. Je l'ai regardé devenir un légume, et ensuite je l'ai regardé mourir. Et le pire, c'est que je l'ai voulu de tout mon coeur. J'ai voulu que ce cauchemar s'arrête... » Je tournais un instant la tête pour regarder l'horizon de la mère à travers la baie vitrée du restaurant, puis mon attention revint sur Romain. « Quand Scott est tombé dans le coma, tout ça m'est revenu en mémoire. Et j'ai sérieusement pensé à faire la même chose. Mais quelque chose m'en a empêché. Tu sais ce que c'est Romain ? » Mon meilleur ami fit "non" de la tête. « J'ai senti qu'il allait se réveillé. J'y croyais. Dur comme fer. J'ai eu cette liaison avec Gabriel mais je crois qu'en fait, je n'ai jamais cessé d'attendre Scott. Alors peut être que pour toi, ça te semble rapide - retourner ensemble, emménager ensemble. Mais crois-moi, j'attends ça depuis un peu plus d'un an... »


HJ - C'était la révélation d'un secret de Maât (a)
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Confidences entre amis - Maât Vide
Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptySam 27 Fév 2010 - 13:27

Confidences entre amis - Maât Romain10 Confidences entre amis - Maât Maat10 I'll be there for you...


Malgré tous ses efforts, Romain éprouva beaucoup de difficulté à cacher à son meilleur ami le désaccord que cet acte lui inspirait. Son regard noisette se fronça et ses lèvres se pincèrent, ainsi que son nez. Romain connaissait la douleur, le chagrin et la détresse de Maât à cette époque, mais jamais il n’avait imaginé que tous ses sentiments réunis en un seul : le désespoir, puisse être responsable du décès de Maggie. Même s’il n’acceptait pas cet acte, Romain ne comptait pas l’accabler davantage car il ne s’en sentait pas le droit. Il n’avait jamais été proche de la jeune femme, et il ne l’était pas beaucoup plus de Maât à cette époque. C’était le temps où son meilleur ami appartenait encore à la catégorie « ami de David », catégorie de laquelle il était sorti depuis.

« Maât… tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? » blâma Romain avant de baisser d’un ton. « Tu as été égoïste ! »

Le jeune homme se redressa légèrement et il se pencha par-dessus la table, les coudes toujours appuyés sur celle-ci. Romain n’avait pas envie que cette conversation tombe entre de mauvaises oreilles. Depuis que Maât commençait à devenir célèbre, il faisait attention à ce qu’ils se disaient en publique, histoire d’éviter les mauvaises surprises dans la presse par exemple, ou sur le net.

« Tu n’avais pas le droit d’être le juge, le juré et le bourreau de Maggie. Ce n’était pas ta vie. Ce n’est pas parce que tu perds l’espoir que forcément l’espoir s’en est réellement allé. Elle avait le droit à sa chance et tu lui as enlevé arbitrairement. Je ne peux pas cautionner cela ! »

Bien que bas, le ton était sans équivoque : Romain n’était pas d’accord avec ce qu’il s’était passé. Le jeune homme respectait trop la vie pour y mettre un terme aussi facilement. Certes, il n’avait pas toutes les cartes en main pour juger les pours et les contres, mais rien que le fait que la décision ait été prise seulement par Maât, sans consulter la famille de Maggie, cela le dérangeait.

« Mais je peux comprendre… comprendre et non accepter ! - ce qui t’a poussé à agir de la sorte. » continua-t-il finalement d’un ton bien plus doux et conciliant qui ramena à son visage cette touche d’innocence qui le caractérisait tant. « Tout comme je peux comprendre ce que tu ressens pour Scott… mieux que quiconque. Je sais l’importance qu’il a pour toi. Alors si tu sens que c’est ce qu’il vous faut, fonce. N’hésite pas une seconde. Rien ne te fera changer d’avis de toute façon. Alors même si je trouve que tu vas trop vite, autant être de ton côté et te soutenir. Fait simplement attention à toi. Ne soit ni trop naïf, ni trop gentil… parce que ton Scotty, ce n’est pas un ange, et ce qu'il a fait une fois, il peut le refaire. »

Romain accorda enfin un sourire à Maât, histoire d’adoucir ce petit moment de tension et de zapper ses derniers propos qu'il jugea sur le coup trop tranchant.

« Bon, tu comptes lui demander quand de te rejoindre ? Que je trouve une excuse pour quitter Miami. Tu sais que je déteste les déménagements. »
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Confidences entre amis - Maât Vide
Message(#) Sujet: Re: Confidences entre amis - Maât Confidences entre amis - Maât EmptyLun 15 Mar 2010 - 23:42



« Maât… tu te rends compte de ce que tu viens de me dire ? » Évidemment que je me rendais compte, mais débattre sur la question pendant des heures me ramènerait-il Maggie ? Surement pas. Bien sûr que non... Elle est morte, et personne ne la ramènerait. « Tu as été égoïste ! » Je haussais les épaules. Effectivement, je l'avais été. Je ne voulais pas paraitre pour un provocateur ou quoi que ce soit, j'avais mes raisons et aujourd'hui, je n'avais qu'un seul regret : ne pas voir attendu assez longtemps, peut être qu'elle se serait réveillée comme l'avait fait Scott ? Même si tout le monde savait que la réponse était "problablement pas".
« Tu n’avais pas le droit d’être le juge, le juré et le bourreau de Maggie. Ce n’était pas ta vie. Ce n’est pas parce que tu perds l’espoir que forcément l’espoir s’en est réellement allé. Elle avait le droit à sa chance et tu lui as enlevé arbitrairement. Je ne peux pas cautionner cela !
- Elle était réduite à l'état de légume et ne se réveillerait jamais. Elle était déjà morte, cérébralement et physiquement. C'était juste un groupement de tuyaux avec un coeur qui battait avec l'aide d'une pompe. C'est tout. » Mon regard se posa sur Romain quelques instants et je me sentis touché par sa réaction : je l'avais déçu, il était déçu par une telle révélation et je me sentais maintenant mal - je n'avais pas été à la hauteur de ses attentes. Romain était beaucoup pour moi et j'avais beaucoup de mal à concevoir que je pouvais le décevoir.



Finalement, le discours de Romain par rapport à Scott me rassura un peu, et je fus soulagé de réaliser qu'il ne m'en tiendrait pas vraiment rigueur pour notre amitié. Après tout, nous ne pouvions pas être constamment sur la même longueur d'ondes. « Fais simplement attention à toi. Ne soit ni trop naïf, ni trop gentil… parce que ton Scotty, ce n’est pas un ange, et ce qu'il a fait une fois, il peut le refaire. »
J'acquissais avec un signe de tête, lui promettant que j'allais fait attention. De toute façon, et c'était la part rassurante de l'histoire, je savais qu'en cas de besoin, je pouvais toujours faire appel à Romain pour me guider dans les décisions à prendre et me ramasser à la petite cuillière si besoin. Notre amitié, forte, fonctionnait comme ça : être constamment présent pour l'autre, surtout dans les pires moments. Et une grande part de complicité.

« Bon, tu comptes lui demander quand de te rejoindre ? Que je trouve une excuse pour quitter Miami. Tu sais que je déteste les déménagements.
- Je comptais sur toi pour nous aider... » lui répondis-je avec un sourire, pas sérieux le moins du monde. « Je ne sais pas trop quand lui demander ça. J'ai peur de sa réponse je crois ! J'pense le faire autour du 25 février, quand je me sentirais prêt quoi. Et quand je sentirais que c'est le bon moment pour lui demander un truc pareil. » Je bus une gorgée avant de reposer mon verre devant moi. « Tu te rends compte, on va habiter ensemble - bon, j'avoue, je ne devrais pas m'emballer, il va peut être refuser. Mais quand même, ça donne une impression d'officialiser encore les choses. Ça devient sérieux quoi. »
C'est ce moment que le serveur choisi pour nous apporter nos plats, qu'il posait devant nous.

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