Farfouillant dans mon sac, je sortis mon cellulaire et composa le numéro d’Abigaël. Lui donnant rendez-vous dans un quart d’heure, je sortis du manoir pour prendre place dans la voiture. Mon pied taquinait l’accélérateur, le moteur rugit et le compteur affichait les 125km/h. Une main sur le volant, l’autre posé sur la boite à vitesse, je gardais les yeux fixés sur le pare-brise. J’aimais les voitures, étrange pour une jeune fille mais entendre le moteur d’une voiture grondait provoque chez moi un étrange sentiment. Et la vitesse, il m’est impossible de prendre le volant et de rouler à moins de 100km/h. Une futur pilote de formule un. Lentement les premier immeubles de ville finirent pas se montrer. Je commença à relâcher l’accélérateur, la voiture perdait de la vitesse pour finalement s’arrêter totalement au Blue Lagoon Bar.
Je n’avais pas pour habitude de fréquenter ce genre d’endroit. Tout au contraire, j’évite totalement ces endroits. Les gens qui y sont font peur. Ils sont toujours avec plein de tatouages partout, des piercings à des endroits où les gens normaux imagine pas même en faire. Imaginez, la dernière fois que je suis allée dans un bar, un homme avait des piercings sur les tétons et le nombril ! Non mais je vous jure ! Les gens n’ont absolument rien dans la tête. Et puis dans ce genre d’endroit où trouve toujours des personnes bourrés et qui collent. Raison de plus pour ne pas fréquenter ce genre de lieu où la jeunesse ne fait que des bêtises. Moi je suis une jeune fille super sage. Non c’est vrai, je ne bois pas, ne fume pas, ne me drogue pas et ne ferait pas l’amour avant le mariage.
Vous avez crus ces bêtises ? Il ne fallait pas. Ça c’est l’image que je donne à mon père, la petite fille modèle. Avec les petites couettes, la petite jupette et les petites lunettes. Après avoir trouvé une place de parking, un exploit dans cette partie de la ville, je sorti de la voiture. Lunette d’aviateur sur le nez, je ressemblais à une mouche. Mes cheveux blond volaient avec le léger vent qui s’était levé, le tableau parfait jusqu‘au moment où je me pris les pieds dans le trottoir. Je me retiens de peu de faire des galipettes devant tout le monde. Enfin voyons, cela ne se fait pas dirait ma belle-mère. Reprenant mes esprits, je franchis la porte du club et restais, comme toujours, bouche bée. Je n’arrivais pas à m’habituer au lieu. Le mobilier était toujours le même, mais les gens étaient à chacune de mes visites différents. Même le personnel changeait. Enfin, il y a toujours les habitués du lieu qui y passe leur journée et les gérants. D’un pas hésitant, je traversais la salle, retirant mes lunettes de soleil. Tel une actrice de cinéma, comme Paris Hilton même. Enfin…plus une caricature de Paris Hilton qu’autre chose. On va dire que ma coordination n’est pas la même que la sienne. Il m’est impossible de marcher avec des talons de 15 centimètres de hauteur sans trébucher tout les 5 mètres. Même en espadrille, je trébuche !
Sur le court trajet pour aller au bar, je me pris les jambes dans les pieds d’une chaise et me retins de justesse. Je m’aplatis en excuse après de la personne qui y était installé et je repris ma route, regardant bien où je mets les pieds. Je m’installa au bar et observa le menu même si je n’avais pas l’intention de commander quoique se soit autre qu’une boisson. Observant discrètement l’heure, il me restait une dizaine de minute à attendre avant l’arrivée d’Abigaël. Mon portable vibra alors et je lus un message d’Abi. Celui-ci disait qu’elle arriverait en retard, elle avait des choses plus importante à faire. Je devrais le prendre comment ? Non parce que savoir qu’on passe après quelque chose pour sa sœur ça fait pas toujours plaisir. Toujours en rouspétant, j’appelais un barman. Si je devais patienter, autant avoir la compagnie d’un cocktail. Il arriva rapidement et pendant que je répondais au texto d’Abigaël, je lui demandais.
« J’aimerais avec un mojito s’il vous plait. »Il restait la question de l’âge pour boire de l’alcool. J’avais tout juste l’âge requis et j’étais persuadés qu’il allait me demander ma carte d’identité. J’espérais juste l’avoir dans mon sac…