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 You don't know how lucky you are, boy | Tabitha

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You don't know how lucky you are, boy | Tabitha Vide
Message(#) Sujet: You don't know how lucky you are, boy | Tabitha You don't know how lucky you are, boy | Tabitha EmptySam 23 Jan 2010 - 23:42

    Une nouvelle année venait tout juste de commencer, avec son lot de bonnes habitudes que l'on se promet d'adopter, et toutes ces anciennes qui durent encore et encore, se raccrochant toujours un peu plus en nous sans que l'on s'en rende compte. Au final, on ne les voit même plus, jusqu'à ce que quelqu'un nous rappelle qu'elle sont toujours là. Ah oui. Car au final, les choses ne changent pas, rien ne change, à part la vision que l'on porte aux gens et aux événements. "Well times don't change" comme le disait une chanson, et comme se l'était approprié Basil pour titre de son blog....

    La clé USB retirée du connectique de l'un des nombreux postes informatiques de la BU, je m'étirai, attendant que l'ordinateur veuille bien s'éteindre. Mon dernier article pour CRASH était terminé, relu et envoyé au service approprié, et ce en un temps record. Plus les mois passaient, et plus je trouvais l'exercice facile, n'ayant besoin que de quelques heures là où il me fallait plusieurs jours au début. Peut être l'habitude, ou alors j'avais pris confiance en voyant que ce que j'écrivais convenait à la ligne éditoriale. J'avais beau avoir été embauché par un magasine de mode, les sujets que l'on me soumettait n'avait rien à voir avec des futilités dont je n'avais strictement rien à faire, bien au contraire. Et j'avais fait mes preuves, ma mise en l'essai relevée haut la main, ce qui m'assurait ma place pour encore un bon moment. Les choses avaient bien tourné concernant mon statut d'écrivain, je ne pouvais que le reconnaitre. Non seulement j'étais publié dans un mensuel à gros tirage et les statistiques de mon blog atteignaient des sommets, mais mon premier roman ne tarderait pas à sortir en librairie! Associés les uns aux autres, ces événements aurait largement suffit à mon bonheur s'il n'y avait pas eu tout le reste à côté. Au risque de passer pour naïf, j'étais bien. Je me sentais bien, tout ou presque me souriais, et les temps obscurs que j'avais traversés quelques années auparavant étaient bel et bien révolus. Malgré quelques détails, je n'avais pas à me plaindre. 2010 avait été une année qui avait de loin dépassé toutes mes espérances, et 2011 semblait partir sur les mêmes bases. Bon, ce n'est pas en trois semaines que l'on peut se faire une opinion sur les cinquante autres à venir, mais j'avais envie d'y croire, j'avais envie d'abandonner mon cynisme habituel pour goûter chaque instant et vivre intensément. On ne vit pas tout à fait quand on se comporte en spectateur de notre existence, car à force de n'y jeter qu'un regard dédaigneux on s'oublie soit même en chemin. Mais là, là derrière l'euphorie, je voulais toucher les choses et les magnifier. Je voulais parfaite la moindre chose pouvant encore l'être.
    L'ordinateur s'éteignit enfin dans un léger bruit de soufflerie qui s'arrête, comme s'il avait cessé d'agoniser en même temps que son écran avait viré au noir. Un problème d'internet chez moi m'avait empêche d'envoyer mon article et j'étais venu jusqu'à la bibliothèque en quasi urgence, le fichier tout juste transféré sur ma clé USB, voulant à tout prix l'adresser au magasine ce soir. Je n'étais pas en retard et j'aurai même pu prendre plus de temps pour le rendre, mais j'avais déjà pas mal de choses à faire et l'avais achevé en vitesse. Je l'avais relu une dernière fois tandis que je le transférai vers le poste informatique et devais avouer que ce n'étais vraiment pas mauvais. En temps normal déjà j'étais assez fier de moi, mais là, même avec quelques heures de travail en moins, j'étais vraiment satisfait du résultat. Court mais précis, avec une conclusion qui resterait probablement dans les mémoires de qui irait jusqu'au bout de sa lecture. Je savais que tout les lecteurs de CRASH n'appréciaient pas mes articles, et celui là n'arrangerait pas spécialement les choses, mais ce n'était pas grave. Et, connaissant un peu Utopia, j'étais prêt à parier qu'elle allait adorer! Elle était la première à m'inciter à aller plus loin quand j'hésitais à trop m'avancer sur un sujet susceptible de controverse... enfin, ça c'était dans les premiers temps puisque depuis quelques mois elle n'avait plus besoin de me faire le moindre commentaire. Quand je disais que j'avais réussi ma mise à l'essai haut la main, ce n'était pas juste pour m'envoyer des fleurs, juste ce que j'avais compris des commentaires que l'on m'en faisait... Et je remballai mes affaires aussi vite ou presque que je les avais défaites, jetant tout au fond de mon sac sans faire attention à ce qui pouvait se trouver sur quoi, vu ce qu'il y avait de toute façon ça n'avait pas vraiment d'importance. Entre deux stylos qui se couraient après, mon carnet de notes, ma clé USB, les papiers importants, portefeuille et clés de maison, il n'y avait rien de fragile au point d'avoir à les ranger très précautionneusement. Poussant la chaise sous le bureau je cherchai des yeux quelque part où lire l'heure. J'avais bien une montre, mais rangée dans sa boîte, dans le tiroir de ma table de chevet, ce qui n'était pas très utile une fois en ville. Ne trouvant pas d'horloge ou d'objet du même type, je n'avais que mon portable pour avoir une idée du moment de la journée. 17h37. Ah. Je m'étais bien rendu compte qu'il n'était pas très tard, mais pas à ce point... Il était prévu que je retrouve Parfaite à 19h00 au Blue Laggon Bar, le temps qu'elle finisse sa journée d'épreuve et qu'elle me rejoigne, pour une petite soirée hors de la maison, une sortie qui me faisais le plus grand bien. J'avais l'impression d'y être resté cloitré ces deux dernières semaines, révisant pour mes examens sans vraiment savoir pourquoi je me donnais tant de mal, ne sortant que pour me rendre justement à ces examens. Je savais qu'elle faisait la même chose de son côté, et c'était peut être pour ça qu'on avait si bien tenu le coup, mais j'en avais vraiment marre. Peut être que ça venait du fait que mes études en elles-mêmes me gonflaient de plus en plus, et de cette impression à chaque nouveau cours que l'on me racontait des choses qui n'avaient qu'un lien très étroit avec ce qu'était vraiment la littérature. Tout ce que l'on nous expliquait et nous demandait d'apprendre était presque fait pour nous en dégouter. Des règles, des principes... que des trucs que l'on contourne dès le moment où l'on se décide à faire quelque chose de potable. Et leur air fier de nous enseigner ce genre de stupidités... Je finissais mon année pour avoir un diplôme en poche et comptais bien m'arrêter là. Hors de question de me faire remettre les pieds dans une telle source de gâchis, aussi bien de temps que de talent! Au moins ils avaient eu la bonne idée de nous faire tout passer en un bloc, ce qui faisait qu'en même pas dix jours nous en avions fini. Mais même avec ce court avantage, tout cela faisait que j'étais ravi d'en avoir fini avec ce premier semestre, et que j'avais grandement besoin de me changer les idées. Nous nous étions mis d'accord pour nous attendre au Blue Lagoon, pas forcément pour y passer toute la nuit mais au moins pour nous y retrouver, le bar étant plus ou moins situé à mi chemin de la maison et de la fac. Finalement ce n'était pas si pratique que ça puisque j'étais sorti de chez nous pour me rendre jusqu'à la BU, mais comme il me restait du temps je me décidai à m'y rendre quand même, faisant avant un passage dans un ou deux magasins.

    Il était donc 18h42 quand je passai les portes de l'établissement, un sac Virgin à la main, seul vestige de ma virée shopping qui allait ajouter deux nouveaux CDs à ma collection. Entre ça et les bouquins, il n'y avait pas une semaine sans que j'en trouve de nouveaux, créant des piles dans un peu tous les coins de la maison. Enfin, ça c'était avant Parfaite puisque maintenant j'essayais de les mettre un peu plus en ordre. Elle ne m'avait jamais fait la moindre réflexion sur mon habitude d'éparpiller les choses, mais j'avais envie que ça soit bien net, bien regroupé. Un des effets collatéraux de la vie à deux. Pas un mal non plus d'ailleurs. J'avais l'impression d'avoir l'esprit plus clair depuis ces quelques mois où nous avions commencé à vivre ensemble, et je ne regrettais rien de ce que nous avions vécu ensemble. Dans toutes mes relations passées il me manquait un petit quelque chose, un détail que je n'arrivais pas à énoncer mais qui faisait que les choses bloquaient immanquablement, mais là ce n'était pas le cas. Comme quoi il y a des gens avec qui ça fonctionne mieux qu'avec les autres, même si toutes les apparences semblent s'y opposer.
    La salle n'était pas encore bien pleine comme cela serait le cas d'ici une heure, et les lieux avaient un charme que je ne leur connaissais pas. J'avançais jusqu'au comptoir, m'asseyant sur le premier tabouret disponible, juste en face de la vitrine pour mieux me permettre de guetter l'arrivée de Parfaite. Le barman s'approcha aussitôt, repérant facilement un nouveau client quand il s'installait, et m'interrogea du regard. Probablement qu'il en avait marre de passer son temps à répéter des "Je vous sers..." ou "Qu'est-ce que vous voulez?" à longueur de temps.

      Une bière, s'il vous plait.

    Il se retourna et tira une choppe de je ne sais où pour me la tendre quelques secondes après, pleine de mousse et d'un liquide à la jolie couleur dorée. Je fis un signe de tête pour le remercier tandis qu'il repartait déjà, mettant un peu d'ordre dans ses affaires pendant que cela lui était encore possible. En face de moi, il était affiché 18h54, Parfaite n'allait pas tarder. Et je venais juste de penser à elle quand mon portable sonna, nouveau message. "Dsl je serai en retard, je pars à peine! J'arrive!" Comme souvent, les choses avaient du commencer en retard et elle sortait une vingtaine de minutes après l'heure prévue. Je soupirai avant de trouver consolation en buvant une petite gorgée. Je n'aimais pas spécialement boire, et encore moins tout seul, mais la bière chaude ça ne m'avait jamais vraiment plu. J'avais espéré que nous aurions trinqué à la fin de nos examens ensemble, moi ayant passé mon dernier hier, et elle le sien quelques heures avant, mais non, j'allais devoir remettre à jour mes espérances. Pas de chance...
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You don't know how lucky you are, boy | Tabitha Vide
Message(#) Sujet: Re: You don't know how lucky you are, boy | Tabitha You don't know how lucky you are, boy | Tabitha EmptyDim 31 Jan 2010 - 21:04


Tabby sourit légèrement à Mickael alors que ce dernier se grattait la tête d’un air embêté et gêné alors qu’il lui exposait son idée. Ils devaient travailler en binôme pour créer et analyser un morceau de théâtre. Un travail qui requiert donc imagination et réflexion. Instinctivement, Mick s’était tourné vers elle et la jeune Johnstone eut juste à hocher la tête pour répondre à sa requête silencieuse. Ils se connaissaient depuis que la jolie blonde était arrivée en cours de théâtre, il y a deux ans de cela. Depuis, ils ne se quittaient plus. Ou, tout du moins, il ne l’a quittait plus. Il faut dire que Mick n’avait pas énormément d’amis. Tabby devait certainement être la première qu’il n’eut jamais. Cette dernière aimait bien Mickael. Parce qu’il n’était pas très populaire, voire carrément exclu. On les regardait bizarrement ou avec moquerie, ce qui était une façon de pouvoir exploiter pleinement ses capacités à ignorer le regard des autres. Mais aussi parce qu’il avait un bon fond. Un peu incertain et pas très sûr de lui qui le rendait plutôt adorable à ses yeux. Son seul défaut serait peut-être d’être un peu trop bavard. Il avait tendance à parler beaucoup trop, de façon rapide et en gigotant sur lui-même quand il était mal à l’aise. C’était un tic qu’il avait depuis qu’il était petit et Tabitha se promettait silencieusement de vouloir l’aider à prendre un peu confiance en lui. La jeune Johnstone attrapa donc sa chevelure pour les nouer de manière serrée sous une solide pince. Elle ne supportait pas travailler avec les cheveux qui retombent sur chaque côté, bousculant ainsi sa vision en se mettant devant ses yeux. Alors elle les attachait. C’était aussi une façon de montrer qu’elle travaillait et qu’il ne fallait mieux pas la déranger. « Tabby, ça te dérangerait pas de taper tout ça pour demain ? Je dois travailler au magasin, ce soir. » Mickael paraissait réellement embêté alors que son amie rangeait déjà ses stylos. Tabitha leva les yeux sur lui avant de secouer négativement la tête. « Non non, ne t’inquiètes pas. Je n’ai rien d’autres à faire, de toute façon. Certainement que mes patrons n’auront pas besoin de mes services, ce soir. » La jolie blonde répondit au sourire du jeune homme. Ses parents tenaient un magasin de sport et il n’était pas rare qu’ils sollicitaient leur fils pour leur donner un petit coup de patte. Tabby soupçonnait aussi que les parents Jenkins utilisaient cet argument pour garder leur unique progéniture à l’œil. Ils étaient tellement protecteurs que cela virait au ridicule. Surtout que leur fils allait atteindre sa majorité cette année même. Quoiqu’il en soit, Mick ne semblait pas montrer une grande opposition à la volonté de leurs parents, ne voulant apparemment pas attiser la flamme. La jolie blonde baissa les yeux vers ses feuilles en pensant aux siens. Sa mère ne lui en avait jamais voulu d’avoir eut envie de partir à Miami pour poursuivre ses études. Contrairement à son père, qui maintenant une certaine distance depuis trois ans déjà. Une situation plutôt pénible pour la jeune fille mais elle essayait de pas trop y penser pour éviter de pleurer sur son sort. Ce n’était pas pire que Lucas, dont elle n’avait tout bonnement eut plus aucune nouvelle. Pourtant, tous savait que son rêve ultime était de fouler les plus grands planches et de travailler avec les plus grands du cinéma et du théâtre. Pourquoi furent-ils aussi surpris de la décision de la douce demoiselle de changer un peu d’air, loin de la petite ville de Portland ? Certainement parce qu’ils ne l’avaient pas vu venir. Il faut dire que Tabitha a dût réfléchir très soigneusement à sa décision, car elle savait qu’elle ne prenait pas une décision facile. Et puis, n’avoir rien dit à personne était une façon à elle de se prouver qu’elle pouvait être un minimum indépendante. Ce qu’elle fut pendant un an, où elle ne connaissait quasiment personne. Elle ignorait que son cousin Lincoln et sa fiancée étaient dans le quartier qui se situait à la bordure de Miami. Il faut dire qu’elle n’était pas beaucoup sortie, lors de sa première année en ville. Elle préférait profiter du calme des salles de la faculté ou rester tout simplement dans sa chambre universitaire pour étudier. Elle était comme ça, Tabitha. Ne cherchant pas vraiment à se sociabiliser. Et pourtant, à l’heure actuelle, elle semblait connaitre déjà pas mal de monde. Il faut dire qu’avoir emménagé à Ocean Grove a largement contribué à lui faire voir un peu du pays. Et quel pays. Finalement, la jolie blonde se félicitait d’avoir succombé aux demandes répétées de Neal, qui n’avait jamais manqué l’occasion de lui dire qu’une chambre restait toujours disponible. Et puis, l’idée d’habiter avec son cousin ne pouvait que plus la réjouir. Au final, Ocean Grove était un quartier bien agréable où il faisait bon d’y vivre. Ce n’était pas vraiment pareil qu’à Portland mais cela ne semblait pas la perturber pour autant. Non, ce qui la déstabilisa le plus, c’était l’absence soudaine de Neal. Mais quand il pointa de nouveau le bout de son nez, Tabitha avait été bien trop ravie de le retrouver pour lui poser des questions. Elle n’était pas du genre à harceler de questions, de toute façon. Si un jour il voulait se livrer, il connaissait le chemin vers sa chambre, où il était sûr de la trouver quasiment tout le temps. Bref, tout, ou presque, semblait être rentré dans l’ordre en ce 12 janvier 2011.

Les deux amis sortirent de la bibliothèque dans laquelle ils s’étaient posés durant les deux dernières heures et Mick insista lourdement pour la raccompagner jusqu’à chez elle. Il était 17h45 et il semblerait que le jeune homme n’appréciait pas l’idée que la jeune fille soit seule dans les rues à cette heure-ci, malgré l’agitation déployée dans la ville et le soleil illuminant encore le ciel à cette période. Tabby voulut refuser, suggérant qu’il risquerait de se mettre en retard pour son service. Ce qui était le cadet des soucis du jeune Jenkins, à en juger par son haussement d’épaule. « Ils ne m’en voudront pas s’ils savent que c’était pour de raccompagner. » La jeune Johnstone passa brièvement sa main dans ses cheveux, toujours prisonnier lâchement dans sa pince, avant d’obtempérer et de suivre les traces de son ami, tout heureux, qui se dirigeait vers sa voiture. Il ne comprenait pas pourquoi elle n’avait jamais songé à passer son permis. « J’ai toujours sût m’en sortir sans permis. Alors, à part en cas d’extrême nécessité, je m’en passe volontiers. Et puis, je fais preuve d’écologie, comme ça. » répondait-elle, ce qui faisait sourire Mick. Un quart d’heure après, ils étaient stationnés devant le 1707 Apple Road et Tabitha sortit de la voiture, avant de remonter l’allée et d’agiter brièvement la main pour saluer son ami, qui démarrait déjà pour rejoindre la ville. Quand elle entra dans la maison, Neal y était, étonnamment, seul. « Victoria n’est pas là ? » demanda-t-elle machinalement. Son cousin leva les yeux de la télévision avant de secouer la tête en ouvrant les bras. « Apparemment non. Pourquoi ? » Tabby hausse les épaules, comme pour signaler que ce n’était qu’une question en l’air, avant de monter en trombe dans sa chambre. Ce qui était malheureux, c’était qu’elle voulait retourner en ville. Assise sur son lit, elle balaya sa chambre, impeccablement rangée, au passage, avant d’attraper son ordinateur portable, de le glisser dans son sac, avec le brouillon de ce qu’elle avait écrit à la main avec Mickael, avant de redescendre pour adresser un sourire mielleux à Neal, qui se mit à la regarder de façon suspicieuse. « Qu’est-ce que tu veux, toi ? » Tabitha se mordilla légèrement la lèvre tout en s’installant à ses côtés. « Il serait possible que tu m’amènes en ville ? » Neal arqua un sourcil. « Là, maintenant, tout de suite ? » Elle secoua la tête. « Oui, là, maintenant, tout de suite. » « Et pourquoi ? » La jolie blonde roula les yeux. « Parce que j’en ai envie. Je te demande pas pourquoi tu regardes cette émission stupide, à ce que je sache. Alors ? S’il te plait, Neal. » Tabby fit une moue suppliante, ce qui arracha un soupir embêté de la part du jeune homme, qui daigna à éteindre la télévision avant de se lever. « T’as gagné. Mais tu me revaudras ça. » Tabitha eut un sourire ravi tout en se levant à sa suite. En sa présence, Neal avait la soigneuse habitude de rouler au pas, comme une personne normalement constituée, connaissant l’absence de goût du risque de sa cousine. Cette dernière le fit arrêter au niveau du Blue Lagoon. Là-bas, elle devrait pouvoir écrire sans difficulté. C’était un bar plutôt bien réputé, elle n’avait pas de crainte à avoir. Ce qui ne semblait pas être au goût de Neal, qui lui attrapa le poignet avant qu’elle ne sorte. « Tu fais gaffe, okay ? Et si t’as un problème ou quoique ce soit... » « Oui, je connais les conditions, papa. Je peux y aller, maintenant ? » Neal grimaça et Tabitha eut un léger rire avant de sortir de la voiture. Elle s’installa à une table située près de la fenêtre. Elle aimait bien observer les gens dans les rues, elle y trouvait un certain intérêt. Mais là, ce n’était pas son objectif premier. Tabby commanda un chocolat chaud, même si la chaleur ambiante de l’extérieur n’invitait pas vraiment à ce genre de breuvage, c’était tout de même un de ses pêchés mignons. Bien sûr, ceux des bars n’avaient rien avoir avec ceux fait maison mais c’était déjà mieux que rien. Confortablement installée, la jeune Johnstone était alors disposée à faire ce qu’elle devait pour demain. Elle tapait furtivement les lettres les unes après les autres, sans regarder une seule fois son clavier, les yeux faisant le trajet entre les feuilles et son écran, pour observer la bonne écriture de ses mots. Au moins, avec Mickael, elle était sûre d’avoir bien travaillée. Ils formaient une bonne équipe. Mick se chargeant de trouver les idées, il était assez créatif de ce côté-là, et Tabby s’occupant de les incruster dans leur analyse, tout en restant cohérent. Quinze minutes passèrent et elle s’étira mollement les bras tout en baillant légèrement, les yeux relisant tout ce qu’elle avait écrit. Il y avait bien deux pages Word complète, ce qui était plutôt bien mais pas suffisant à ses yeux. Tournant sa cuillère dans son breuvage d’un air absent, son front plissé montrait qu’elle semblait à la recherche de d’autres idées qui pourraient lui venir. Malheureusement, de ce côté-là, elle n’était pas très. Bien trop rationnelle, bien trop terre-à-terre pour laisser son imagination divaguée. Elle avait toujours eut l’habitude à ce qu’on lui dise ce qu’il faut faire qu’elle ne se voyait pas être indépendante d’elle-même. Tout du moins en ce qui touchait la vie professionnelle.

« Une bière, s'il vous plait. » Tabitha leva les yeux sans grand intérêt, alors que son esprit semblait s’éteindre sous l’effort de réflexion qu’elle se donnait à faire. Comme si on lui signalait que ce n’était plus l’heure, que le rideau était fermé et qu’il fallait maintenant penser à se détendre un peu. Chose qu’elle fit en rangeant ses feuilles et son engin dans son sac, prenant ainsi son verre entre ses mains pour le délecter amoureusement en regardant l’extérieur avant de balayer le bar rapidement des yeux. Cependant, son regard brun s’arrêta sur un profil qu’elle semblait plus ou moins connaitre. Enfin, connaitre serait un bien grand mot. Un style plutôt atypique dans l’environnement actuel qui la fit légèrement froncer les sourcils tout en penchant la tête avec un semblant d’intérêt. Pas de risque que cette personne la voit qu’elle l’observait, à part si elle se retournait subitement. Tabby dévia son regard en face d’elle, hésitante et songeuse avant de hausser les épaules. De toute façon, elle n’avait pas grand-chose à perdre d’aller vérifier de plus près. Alors, elle prit son courage à deux mains, en empoignant son sac d’un côté et sa tasse finie de l’autre tout en s’approchant du comptoir, près de la personne qui attirait sa curiosité sans même le savoir.


C’est un peu tôt pour boire de l’alcool, non ?

Pas vraiment. On pouvait mettre cette demande de breuvage sur le compte de l’apéritif. Mais pour Tabby, l’alcool n’avait pas à être bu, quelque soit l’heure de la journée. Tout comme la cigarette. C’était le genre de choses que l’homme n’avait pas besoin et qui nuisait sensiblement à sa santé. Tabitha ne comprenait pas cet attrait pour l’alcool. Non pas qu’elle n’en avait jamais bu. Mais, en tout cas, on ne pouvait pas dire qu’elle en était une forte partisante. Mais, après tout, les gens faisaient ce qu’ils voulaient. Et cette remarque était plus pour entamer une certaine conversation plutôt qu’une véritable prévention sur les dangers de l’alcool. Enfin, l’effet souhaité était fait et c’était le plus important. La jolie blonde baissa alors les yeux instinctivement après que le jeune homme qu’elle avait abordé avait posé les siens sur elle. Effectivement, c’était bien celui qu’elle pensait. Et sa réaction ne manqua pas d’être celle d’une demoiselle gênée. Gênée de le déranger de la sorte alors qu’il préférait peut-être être tranquille. Tabby passa sa main derrière son oreille pour y reposer une mèche qui s’était échappée de son chignon lâche, n’osant à peine le fixer de nouveau et encore moins prendre place à ses côtés.

Désolé. Vous... Vous êtes Basil Lane, n’est-ce pas ? Etant persuadée qu’elle ne se trompait pas, la jeune Johnstone osa enfin l’observer en front face après avoir regardé brièvement sur les côtés. Ses membres étaient tout engourdis. Non pas par une certaine fraicheur. Non pas par un certain pincement au cœur. Mais surtout à cause d’une certaine timidité et une certaine gêne qui la rendaient assez fébrile et faisant descendre son peu de confiance en elle en dessous de zéro. Mais comme si elle venait d’être piquée par une piqûre énergisante, Tabby se redressa quelque peu tout en poursuivant après quelques secondes d’arrêt. Tabitha Johnstone. Je... Enfin, je suis depuis un bon moment maintenant votre blog. Je ne dérange pas, j’espère ? Peut-être que vous attendez votre petite-amie ? Evidemment, se confier à un blog n’était pas forcément la meilleure idée pour préserver une vie privée totale. Aussi, la jolie blonde savait quelques petites choses sur son interlocuteur, qui ne pourra qu’être surpris. Il faut bien avouer une chose, aussi : quand Tabitha Johnstone était passionnée, elle ne faisait rarement les choses en demi-mesure.
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You don't know how lucky you are, boy | Tabitha Vide
Message(#) Sujet: Re: You don't know how lucky you are, boy | Tabitha You don't know how lucky you are, boy | Tabitha EmptySam 13 Fév 2010 - 22:39

    Attendre n'était pas vraiment mon fort, ça ne l'avait jamais été, et à part boire je n'avais pas grand chose à faire avant que Parfaite ne pointe enfin le bout de son nez ici. Je ne lui en voulais pas, je ne savais que trop ce que c'était que la ponctualité universitaire: quelque chose à sens unique. Les étudiants se devaient d'être assis à l'heure donnée, prêts à plancher sur des sujets tordus et complètement dénués d'intérêt, mais les profs pouvaient se permettre d'avoir 5, 10 minutes ou plus de retard, sans donner de raison, et de retenir ensuite leurs étudiants pour rattraper ce qu'eux-même leur avait fait perdre. Et puis, en étant des des branches plus ou moins "artistiques" il y avait toujours cette idée comme quoi le temps n'a pas d'emprise sur nous, qu'il faut se laisser gagner par la créativité quand elle arrive plutôt que de guetter son arrivée sur la cadran d'une montre. J'étais tout à fait d'accord pour dire que l'enseignement de la méthode magique pour devenir un grand écrivain était idiot, mais comme le cours était obligatoire j'avais au moins espéré tomber sur quelqu'un de compétant... raté, c'était le pire de tous! 2h par semaine en face en face avec lui et une dizaine d'autres étudiants, étudiantes même puisque nous étions en minorité nous les représentants de la gente masculine, et l'écouter parler de sa grande carrière et de sa si belle réussite. Si l'on parvenait à trouver un conseil ou une phrase plutôt bien tournée dans son charabia on pouvait s'estimer heureux, c'était suffisamment rare pour qu'on le note! Car entre ses interminables louanges narcissiques et ses tentatives de séductions des jolies filles de la classe il ne restait plus très longtemps pour que l'on apprenne des trucs. A moins de vouloir à notre tour découvrir les charmes que comporte le fait d'être un auteur au succès dépassé et dénué de talents, il n'avait vraiment pas grand chose à nous apprendre... Au moins ce semestre était terminé et je ne le verrai plus, l'université s'étant décidé entre temps à ne pas reconduire son contrat. Sage décision, tardive, mais extrêmement sage...

    J'avalais ma bière par petites gorgées, comme je l'avais toujours fait avec toute boisson. Le verre étant déjà d'assez petite taille, le tout diminuait à allure soutenue. Je n'étais vraiment pas un gros buveur, mais là je n'avais rien de mieux à faire. Ça avait un côté pathétique quand même, non? Boire tout seul, accoudé au comptoir, en n'ayant pas d'autre compagnie que celle du barman et d'autres clients aussi solitaires, avec une musique d'ambiance que l'on n'écoute même pas. Ils passaient quoi d'ailleurs? Ah, Beatles. Pas vraiment ce que j'aurai mis dans un lieu pareil, surtout le White Album, mais écouter "Back in the USSR" avait quand même son petit charme. Et puis ça permettait de gribouiller dans la buée formée autour du verre sans avoir l'impression de trop détonner avec le lieu, traçant des vaguelettes qui disparaissaient presque le temps que je fasse le tour du récipient, et je recommençais jusqu'à ce que le goût de la bière disparaisse assez dans ma gorge pour me dire qu'il était temps d'en reprendre une gorgée. Dis comme ça on pourrait croire que ça faisait une longue attente entre chaque, mais en réalité ça ne faisait que quelques minutes, guère plus que le temps d'un couplet.
    J'allais attaquer la troisième quand une voix à côté de moi s'éleva. C’est un peu tôt pour boire de l’alcool, non ? Pardon? Je conservai la choppe levée tout en tournant la tête vers la personne qui venait de me parler et qui baissa les yeux aussitôt que les miens se posèrent sur elle. Gênée par ce qu'elle venait de dire? Si elle comptait me draguer et commençait comme ça il valait mieux qu'elle sache que c'était très mal parti: on n'aborde pas quelqu'un dans un bar pour lui faire des reproche sur ce qu'il est en train de faire. Je jetai un œil au verre qu'elle tenait à la main, tentant de déterminé ce dont il pouvait s'agir. D'un brun assez foncé, opaque, fumant... du chocolat chaud? Ce n'était pas un peu tard pour boire un truc pareil, et pas un peu bizarre de venir le boire dans un bar? J'allais lui en faire la remarque quand elle leva la tête, l'air d'hésiter quant à ce qu'elle avait à me dire. Je remballai mes jolies répliques pour l'écouter parler. Après une si belle entrée en matière, j'étais curieux de savoir ce qu'elle allait bien pouvoir me raconter maintenant... L'alcool c'est le mal, si je continue à m'enfoncer sur cette voie de vice je vais griller en enfer pour le restant de mes jours, des trucs de ce genre peut être...? J'y avais déjà eu droit une fois, mais en étant bourré je n'avais pas pu autant profiter du spectacle que je l'aurai voulu, et n'en gardait que de très légers souvenirs. L'air ahuri de celui qui m'avais tenu ce discours en particulier, incapable de convaincre qui que ce soit malgré toute la bonne volonté qu'il mettait à la tâche. Et Linwood qui se marrait à côté, probablement encore plus que moi défoncé que moi, et qui me donnait un coup de coude à chaque fois que notre gentil prêcheur sortait une nouvelle de ses grandes phrases. On avait du le désespérer à nous deux... Quoi qu'il en soit, j'étais désormais assez sobre pour être tout ouïe. Je tenais moins bien l'alcool que l'époque où l'on sortait avec Linwood, ou plutôt j'avais perdu l'habitude de boire et la résistance qui allait avec, mais avec juste une bière j'étais bien. Par contre elle, elle aurait peut être eu besoin d'un verre, probablement que ça l'aurait rassurée. "Désolé. Vous... Vous êtes Basil Lane, n’est-ce pas ? " Là je reposai le verre, plus de surprise qu'autre chose et je préférai ne pas renverser inutilement ma boisson sur le sol. A mon air, elle comprit tout de suite qu'elle avait visé juste et repris confiance, se redressant tandis que ses yeux se mettaient à briller. Moi j'encaissai le choc, lui laissant tout le loisir de poursuivre. "Tabitha Johnstone. Je... Enfin, je suis depuis un bon moment maintenant votre blog. Je ne dérange pas, j'espère ? Je la regardais sans un mot, l'écoutant parler avec une certaine délectation. OK, ça expliquait donc sa première question qui ne devait être qu'une tentative -un peu spéciale c'est vrai- d'engager la conversation. Au moins elle avait réussi, et réussi à capter mon intérêt aussi. Une lectrice de mon blog, et elle m'avait reconnu... la chose arrivait suffisamment rarement pour que je ne m'y sois pas encore fait. Ça devait être la... troisième fois. Oui, c'était ça, troisième fois. Au départ j'avais passé le lien de mon blog à tous les gens que je connaissais, de Londres ou d'Ocean Grove, et les quelques inconnus qui me laissaient des messages étaient des amis à eux, d'où une sorte de cercle fermé où mes lecteurs demeuraient presque familiers. Et puis les choses s'étaient accélérées, et le nombre de personnes que je ne connaissais ni d'Ève ni d'Adam avait augmenté. Des gens d'un peu partout au vu de leurs commentaires, et même quelques uns qui sortaient des frontières anglophones du monde. La première fois qu'on m'avait posté un commentaire se terminant par "sorry for my english, I'm french lol" j'étais resté choqué devant mon ordi. Même en France on me lisait?! C'était incroyable, presque irréel, et en même temps quelques peu angoissant avec cette impression que le monde entier avait les yeux braqués sur moi. Mais en général les choses restaient au niveau du numérique, échange par commentaires ou blogs, voire mail quand ça se passait particulièrement bien, les rencontres liées à mon blog étant extrêmement rares. La première personne a m'en parler sans que je m'y attende avait été Beth. Je reprenais à peine les cours à la fac après mon année sabbatique et ne connaissais plus personne quand une fille s'était assise à côté de moi avec un large sourire, me demandant si c'était bien moi le Basil Lane de "Times don't change". Très bonne approche. Quant à la seconde, c'était précisément au moment où elle me l'avait annoncé que nos destins avaient été scellés. Peut-être que vous attendez votre petite-amie ? Je me perdais dans mes pensées alors qu'elle n'avait fait une pause que de quelques instants, le temps de reprendre sa respiration, mais j'étais loin. Cependant, entendre parler de ma "petite amie" comme ça, de la part d'une inconnue, m'avait ramené sur terre, là au comptoir du Blue Lagoon. Même si je camouflais généralement ma vie privée derrière les histoires de personnages de fiction, il y avait bien un moment où j'en arrivai à parler de moi directement, et donc Parfaite avait été évoquée. De toute façon, parler de moi m'amenait d'une façon ou d'une autre à parler d'elle, alors quiconque me lisait avec suffisamment de concentration s'en serait douté... Comment est-ce qu'elle m'avait dit qu'elle s'appelait? Ah oui, Tabitha! Je la regardai réellement pour la première fois, sa première question m'ayant trop distrait pour que je me prête à ce genre d'observation. Elle paraissait un peu intimidée même si sa voix était assurée, mais c'était surtout ce léger frémissement de ses mains qui la trahissait. Elle se tenait debout à côté de moi, comme si elle hésitait sur ce qu'elle devait faire entre s'assoir ou rester plantée là, comme si elle attendait de voir ma réaction avant d'envisager la suite.
    Je lui souris en désignant la place à côté de la mienne, libre bien évidement sinon je ne l'aurai pas montrée.

      C'est bien moi. Je vous en prie, asseyez-vous, vous ne me dérangez absolument pas! Vous suivez mon blog alors...

    J'avalai le restant de bière en une seule gorgée, laissant ma phrase en suspend comme si le fait qu'elle me lise ne m'intéressait pas plus que ça même si en réalité c'était parce que je ne savais pas quoi répondre à cela. Écrire était un acte facile, où la distance avec son interlocuteur est suffisante pour aiguiser son sens de la réparti. Le passage à l'oral me dérangeait un peu plus, et j'avais donc tendance à me montrer moins démonstratif. La bière avalée, je réalisai que c'était la dernière gorgée que je venais de boire. Déjà fini? Ça allait vraiment vite... Bon ce n'était pas bien grave, et puis c'était peut être un signe. Je n'aimais pas boire tout seul et j'avais de la compagnie. Et je n'aimais pas attendre mais quelqu'un venait à ma rencontre. Les choses s'étaient assez bien agencées les unes par rapport aux autres, je devais le reconnaitre. Je me retournai vers Tabitha dont le chocolat chaud semblait terminé ou au moins sur le point de l'être.

      Si je vous offre un verre pour fêter ça, vous m'en voudrez? C'est rare que je rencontre des lecteurs en vrai...

    J'ignorais si c'était parce qu'il s'était rendu compte que ma bière était fini ou parce qu'il avait vu la jeune fille s'assoir à nouveau, mais le barman s'était approché de nous, la regardant puis moi, sans parvenir à se décider de qui il devait interroger en premier. J'avançai finalement la main sur le comptoir, ce qui le décida à se tourner vers moi. Je n'avais même pas laissé le temps à Tabitha de répondre, juste de faire une moue intriguée, prenant l'initiative de commander pour nous.

      Deux... deux Gin Fizz s'il vous plait!

    Il fit un signe de tête pour montrer qu'il avait compris et s'éloigna pour les préparer à l'abri des regards indiscrets. Bizarrement, si la plupart des barman réalisaient leurs cocktails sous l'œil ébahis des clients, celui-ci semblait préférer s'en occuper tranquillement, comme pour mieux nous surprendre avec le résultat final. Quoi que là, avec un Gin Fizz il n'y avait pas vraiment de difficultés... Mais je l'avais surtout choisi pour son goût qui pouvait ne pas dégouter dès le début quelqu'un qui ne serait pas habitué à l'alcool, et c'était ce que me semblait être le cas de Tabitha. C'était un des premiers cocktail que j'avais essayé, peut être même le tout premier, et j'en avais gardé une certaine nostalgie même si longtemps après... Je me revoyais encore dans ce bar où Linwood m'avait invité, s'occupant de la commande pour gagner du temps, et revenir avec deux verres remplis d'un liquide presque transparent. Je n'avais jamais vraiment bu avant lui, me contentant de tremper les lèvres dans un verre sans en apprécier plus que ça le contenu, mais en avais pris le goût en sa compagnie. Il tenait néanmoins assez mal l'alcool malgré les soirées de beuverie qui étaient devenues une véritable habitude chez lui, tandis que moi j'y devenais de plus en plus résistant. Une résistance que j'avais ensuite perdue.
    Il nous servit nos boissons, chacune posée sur un dessous de verre à effigie du bar et surmontée d'une rondelle de citron vert sur la tranche. J'avais commandé sans même lui demander son avis sur ce qu'elle voulait, me basant seulement sur mon expérience personnelle au risque de tomber à côté. Bah, qui n'aimait pas le Gin et le Citron de toute façon? Et je levai mon verre en sa direction pour trinquer.
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Message(#) Sujet: Re: You don't know how lucky you are, boy | Tabitha You don't know how lucky you are, boy | Tabitha EmptyMer 4 Aoû 2010 - 21:21

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