| | YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE ♠ | |
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| (#) Sujet: YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE ♠ Dim 31 Jan 2010 - 18:54 | |
| PRESTON SPINES MILLA CARRAGHER AROUND 10PM - RED ROCK AMPHITHEATRE - LADY GAGA'S GIG i want your revenge...C’était la fin du Child Care Festival et après avoir couvert pratiquement tous les concerts de la semaine, Milla Carragher s’apprêtait à passer une soirée dont elle n’aurait pas imaginé l’issue. Lady GaGa en tête d’affiche, plus excentrique que jamais pour l’occasion, Milla s’était rendue seule au Red Rocks Amphitheatre, prévoyant une review du concert de la nouvelle Madonna pour le prochain enregistrement du B&C show. Elle avait garé sa nouvelle voiture, un Porsche Cayenne couleur ébène qu’elle s’était offert avec son premier salaire de nouvelle star du petit écran, juste à l’entrée de la salle – il fallait dire qu’avec la pluie battante, elle s’était sentie obligée de sauver son brushing en se garant sur le trottoir le plus proche. De plus, il aurait été bête de tremper sa jolie et très nouvelle robe noire, encore plus ses escarpins plateformes qui lui avaient coûté littéralement les yeux de la tête. Si elle s’était faite si belle ce soir, c’était parce qu’elle comptait séduire quelques gars de la sécurité afin d’aller backstage à la fin du show de notre Dame GaGa. Evidemment, si dans la tête de l’Anglaise son plan était ficelé comme un saucisson sec, elle était loin d’imaginer quelle autre « célébrité » allait croiser son chemin.
Près de trois semaines plus tôt, Milla et Maât Blythe-Sheldon, le B du B&C show, avaient rencontré Preston Spines, star d’un reality-show pour midinettes récemment installé aux alentours de Miami. C’était Maât qui s’était occupé de la rencontre de pré show avec Preston, Milla devant boucler une cession sur l’ouverture du « Bed », la nouvelle boîte hype de Miami. Celle-ci c’était tout de même renseignée sur le lascar qu’elle allait devoir interviewé, d’abord auprès de Maât, puis sur Internet et par téléphone – la fouine qu’elle était s’était donné pour mission de toujours fourrer son nez plus loin qu’elle ne le devrait afin de rentre ses interviews toujours plus complètes. Cette fois ci, elle n’aurait pas du. Découvrant des secrets qui parurent être assez personnels pour ne pas être révélés à la télé mais pas assez pour être tus, la jeune femme s’était enlisée dans un beau bourbier le soir de l’enregistrement du show. Voulant en savoir plus, du moins friande de faire savoir qu’elle savait, elle déclancha une guerre à sens unique. Preston se senti blessé, trahi, sali, trompé, honteux. Un mâle touché dans sa virilité. Un junkie mis face au fait de son addiction. Les excuses n’y firent rien. Preston décréta que Milla était persona non grata. Alors que de son côté, la blondinette avait mis autant de bonne volonté dont elle pouvait faire preuve, ayant jugé dans un premier temps qu’il aurait été assez sympa de se faire de Preston un ami, elle avait ensuite rejoint le champ de bataille et avait élevé le ton à son tour. Séparés dans un claquement de porte quand Milla en eut assez de se faire insulter, Preston et sa nemesis s’étaient revus deux fois par la suite. Les deux fois furent explosives mais assez stimulantes pour tout avouer : Milla s’amuser à remuer le couteau qu’elle avait enfoncé entre les jambes de Preston.
Si à l’heure actuelle la mention du nom de Preston Spines ne vous semble pas opportune c’est parce qu’il n’a pas encore été confronté à celle qu’il désirait le plus éviter. En effet, il assistait déjà à la performance d’une Lady GaGa chargée à bloc lors de son désormais mythique « Poker Face » alors que Milla tendait son billet – qu’elle avait fait passer en tant que note de frais – à un videur un peu trop mignon. Elle pénétra rapidement dans la salle, assez ennuyée d’avoir loupé le début du concert à cause d’un fichu accident qui n’avait même pas nécessité une ambulance. Elle se frayant un chemin parmi la foule pour rejoindre le bars alors que ses oreilles souffraient déjà d’une sono mal réglée.
C’est au moment où elle posa ses yeux sur une silhouette familière, grande, musclée et droite, que Barbara Walters annonça son prochain tube : Bad Romance. C’était Preston Spines qui se tenait accoudé au bar ; il attendait à coup sur un verre de Bourbon. Assez masochiste, Milla se rapprocha finement de lui et se posa juste à côté de lui, un coude sur le bar. «Ne me dites pas que vous allez jusqu’à me suivre à un concert de Lady GaGa. Tellement pathétique!» Son accent anglais et son sourire charmeur en aurait fait fondre plus d’un, peut-être même Preston, si elle ne tenait pas entre ses mains les moyens d’une émasculation publique.
Dernière édition par Milla Carragher le Mer 3 Fév 2010 - 17:40, édité 2 fois |
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| (#) Sujet: Re: YOU AND ME COULD WRITE A BAD ROMANCE ♠ Mer 3 Fév 2010 - 14:53 | |
| « Lady Gaga. Tu iras voir Lady Gaga. » Preston n'appréciait pas qu'on lui donne des ordres, qu'on lui dise ce qu'il devait faire, qu'on choisisse à sa place. Mais ça, son agent, ne semblait pas encore l'avoir compris. Il lui restait quelques efforts à faire là-dessus. Le jeune Spines avait en effet reçu un appel de son agent dans l'après-midi. Celui-ci lui disait qu'il devait absolument se rendre au concert de charité. Premièrement, parce que ses fans devaient le trouver accessible, deuxièmement parce que cela donnait toujours une bonne image de soi, lorsque l'on se rend à une œuvre caritative, et pour terminer, parce qu'il y allait sans doute avoir bon nombre de personnes importantes dans le domaine artistique. Preston n'avait écouté ces conseils que d'une oreille distraite. Il n'était plus cet adolescent qui mettait tout en place pour manipuler les caméras, et pour tenter par tous les moyens de renvoyer une image positive de lui. Non, il agissait comme bon lui semblait. Si les gens l'appréciaient, tant mieux, si ce n'était pas le cas, tant pis. D'autre part, il trouvait l'idée de son agent complètement stupide, du moins certains arguments avancés. Sans doute que dans la salle il y aurait des producteurs musicaux, des critiques etc. Mais il était presque sûr qu'il ne croiserait pas de grands réalisateurs etc. Dans un premier temps donc, Preston avait décidé qu'il ne se rendrait pas à ce concert. Il n'était pas très motivé, et c'était surtout une façon de dire 'Merde' à Drew son agent, et de lui faire comprendre qu'il n'était pas qu'un vulgaire pantin que l'on déplaçait au gré de ses envies. Mais plus l'heure approchait, plus l'envie prenait forme dans l'esprit du garçon. Il faut dire qu'il avait toujours été curieux de voir les performances scéniques de la jeune chanteuse. Les critiques la qualifiaient de délurée, complètement hors normes, excentrique etc. Il paraitrait même que son jeu sur scène serait vraiment original. Bref, de quoi faire saliver le jeune Spines qui, à la dernière minute, enfila un costard d'un grand couturier et se rendit sur place. Il gara sa voiture sur le parking, en prenant bien soin de ne pas l'abimer, puis grimpa les marches quatre à quatre, saluant d'un signe de main certaines personnes, souriant à d'autres. Le vigile, le reconnaissant, le laissa passer sans problème. Une fois son billet en main, le jeune Spines alla directement s'installer au bar. C'était en effet une place de choix. Il pouvait voir la scène tout en buvant quelques verres, et c'était à ses yeux tout ce qui comptait. Et alors qu'il attendait avec patience son verre de Bourbon, il entendit une voix à ses côtés. «Ne me dites pas que vous allez jusqu’à me suivre à un concert de Lady Gaga. Tellement pathétique!» A l'accent anglais, il ne pouvait se méprendre. En un éclair il fixa d'un regard mauvais les pupilles de la demoiselle. Il n'en revenait pas. Elle osait lui pourrir la vie jusqu'au bar d'un concert pour une cause caritative. Preston passa une main dans ses cheveux, et sèchement il lui répondit: « Qui est venu s'installer à côté de moi à ce bar? Il me semble bien que c'est vous. Je sais que vous rêvez de me parler, mais de là à m'agresser et à m'harceler sans arrêt. Tellement pathétique! » Il se moquait délibérément d'elle. Après tout c'était vrai, elle était venue à ses côtés, elle l'agressait avec ses paroles alors qu'il n'avait encore rien dis. Elle cherchait la petite bête encore et toujours. Preston but une longue gorgée de son bourbon tout en observant la chanteuse au look incroyable sur scène. Après quelques secondes, il tourna à nouveau le visage et agacé par la présence de la blonde à ses côtés, il lui dit: « Vous n'êtes toujours pas partie? » Puis sans prévenir, il lui saisit le bras, ses doigts se resserrant sur la peau douce de la jeune femme, il l'approcha doucement de lui. Et il lui murmura au creux de l'oreille. « Tire toi, t'as rien à faire là. T'as pas compris que je voulais plus te croiser? » Il relâcha enfin la pression qu'il exerçait sur elle, et finit d'une seule traite son verre. Vous avez remarqué le passage du vouvoiement au tutoiement? Rien de plus normal, après tout, ils commençaient à se connaître. Preston la détestait, du plus profond de son être il la maudissait. Sans doute parce qu'elle n'avait pas marqué de point le jour de leur rencontre... - Citation :
- F L A S H – B A C K.
« Milla Carragher. Enchantée. »
Preston serra la main de la jeune femme, un sourire accroché au visage. Il se présenta à son tour, et la discussion commença. Son interview avec Mâat Blythe s'était bien passée. Le jeune Spines avait évidemment parlé de l'émission de télé réalité à laquelle il avait participé étant jeune, et puis aux films dans lesquels il avait tourné. Aujourd'hui il était à l'affiche d'un film sur la seconde guerre mondiale, et c'était pour en parler qu'il était venu à l'émission. Milla passa une main dans ses cheveux, et Preston comprit que le ton de la discussion allait changer.
« J'ai appris. Je suis désolée pour vous. »
Sous le poids de ces mots, qui pouvaient sembler anodins pour certains, Preston fit un pas en arrière, puis un deuxième. Il fronça les sourcils et garda le silence quelques instants. Était-il en train d'halluciner? Ce ne pouvait pas être possible, elle ne pouvait pas savoir, elle ne devait pas savoir. Comment osait-elle s'incruster dans sa vie de la sorte. C'était tout bonnement intolérable. La voix légèrement tremblante, sur un ton mauvais il lui répondit:
« Cela ne vous regarde pas. Je vous interdis d'en parler, je vous interdis d'y penser, je vous interdis d'avoir de la pitié pour moi. »
F I N F L A S H – B A C K Blessé? Sans doute l'avait-il été. Et depuis leur première rencontre, cette sensation désagréable n'avait pas disparu. Le jeune homme ne supportait pas de savoir qu'elle était au courant de tout. Oh non, ça le tuait, et la voir à ses côtés ce soir... Il ne pouvait tout simplement pas. |
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