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 just like at war, a war of water pistols.

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Message(#) Sujet: just like at war, a war of water pistols. just like at war, a war of water pistols. EmptySam 28 Nov 2009 - 22:06


just like at war, a war of water pistols,
sloan & milla.

IN FRONT OF MILLA'S HOUSE- LEMON STREET
AROUND 11.00AM - DEC 2009


Comment osait-il ?
C’était à peine croyable. Sloan Weisel était censé être un ancien combattant, survivant de la guerre d’Irak, un soldat, quoi. Il était censé être un homme respectable, ayant servi son pays et s’étant à présent ranger pour bâtir un semblant de vie. Mais, derrière toute les fausses croyances que Milla fondait du les on-dit du quartier, je tombai de haut.

Elle rentrait d’un shooting pour la nouvelle publicité Jimmy Choo, elle venait de garer son coupé dans l’allée quand elle aperçu son voisin. Ils n’avaient jamais eu la chance de vraiment discuter mais elle était de bonne humeur et lui marchait tranquillement dans la rue, deux sacs de courses au bout de poignets. Elle les avait fixé un peu plus longuement que prévu et s’aperçu qu’un peu plus haut, au niveau de son avant-bras droit, gisait une cicatrice pour le moins imposante. Vestige de guerre, se dit-elle. Elle s’était alors approché de lui, une poche signée Jimmy Choo fixée sous son aisselle – le mieux dans l’histoire c’était qu’elle n’avait pas payé les chaussures qui se trouvaient à l’intérieur de la poche, on les lui avait offerte durant le shooting. Si elle avait su, elle aurait mieux fait de laisser le paquet dans la voiture…

« Salut, Rambo !
– Excusez-moi, comment vous m’avez appelé ?
(…)
– Vous et vos fringues de marque, votre voiture hors de prix. Vous êtes ridicule.
– Du coup, vous vous pensez plus important que moi du fait que vous avait fait la guerre ? Vous pensez que les morts que vous avez sur la conscience légitime votre comportement insultant ? »


Si elle avait pensé une seconde à s’excuser auprès de lui, ses paroles blessantes l’en dissuadèrent immédiatement. Pour qui se prenait-il ? Avoir défendu son paix ne lui donnait pas le droit d’insulter les autres, et encore moins elle.

Les postures qu’avaient adopté respectivement Sloan et Milla révélaient le fond de leurs pensées. N’importe qui aurait pu les observer et saisir la nature de leur conversation sans même observer les expressions qui ridaient leurs visages. Milla, les bras croisés, se tenait plus droite que jamais, comme on le lui avait appris dans son Angleterre natale. Sa poche Jimmy Choo en évidence, comme une fierté, toisait un Sloan aux mains libres. Il avait en effet posé ses sacs de course sur le bitume, ceux-ci s’étant renversés sans qu’aucun des deux têtes de mules ne s’en soit aperçu. Ils étaient bien trop occupés à s’insurger des paroles de l’autre et à trouver une répartie adéquate pour ramasser quelques boîtes de conserve. Milla bouillonnait intérieurement, criait irréprochablement quand c’était à son tour d’enfoncer le couteau dans la plaie. Elle ne se souciait pas du qu’en dira-t-on, elle se fichait que ses voisins la prennent pour une fille sans esprit patriote – comment osait-elle s’en prendre à un survivant de l’Irak ?! – elle voulait juste faire taire cet espèce d’ingrat. La jeune femme avait le don de se mettre en colère aussi rapidement qu’elle engloutissait un Big Mac : elle le prouvait encore aujourd’hui. Même si parfois ses colères se révélaient injustifiées ou inutiles, elle avait le sentiment que celle-ci était parfaitement pertinente. Elle l’était.

« Si je suis votre raisonnement, je devrais restée confinée chez moi, ne pas regarder la télé et ne me nourrir que du strict minimum ? »

Le ton de Milla se rapprochait du dédain. Un dédain tinté de dégoût.
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Message(#) Sujet: Re: just like at war, a war of water pistols. just like at war, a war of water pistols. EmptyMer 9 Déc 2009 - 20:21


Pointilleux ? Sensible ? Sloan l'était en temps normal mais bien d'avantage concernant des enjeux aussi importants que la guerre. Son service militaire était pour lui un sujet que les autres se devaient de manier avec des pincettes. Après tout, ils lui devaient un respect et une discrétion certaine vis-à-vis des sacrifices qu'il avait commis pour leur sécurité à eux, petits citoyens américains proprettement en sécurité dans leurs maisons aisées. Aussi, lorsqu'une jeune femme qu'il ne connaissait absolument pas vint l'accoster en faisant preuve d'un manque de considération effarant, Sloan ne put s'empêcher de partir au quart de tour.
D'un naturel discret, il ne s'était sans doute pas imaginé créer un jour une scène en plein milieu de sa propre rue mais ce n'était pas non plus une chose incroyable lorsqu'on le connaissait ne serait-ce qu'un peu : Sloan ne faisait jamais rien à moitié. Excessif, voire obsessionnel, il tenait à ce que tout se déroule selon ce qu'il évaluait être le mieux. Et en l'occurrence, ce qui aurait été meilleur à cet instant aurait été que cette femme ne commette pas l'erreur de taquiner un vétéran sur ce qui constituait les années les plus lourdes de sa vie. Il revenait de courses effectuées à l'épicerie d'Ocean Grove et avait opté pour une marche à pieds, persuadé qu'utiliser sa voiture pour un trajet aussi court serait tout bonnement ridicule. A y penser à deux fois, il aurait mieux fait de prendre sa bagnole, il aurait au moins évité de se faire critiquer par une passante au toupet mirobolant. Quoiqu'il en soit, Sloan s'était bien rendu à l'évidence de devoir affronter une petite bourgeoise aux grands airs en plein Lemon Street. Tout s'était déroulé si rapidement et avait pris des proportions si étonnantes que les deux jeunes gens nourrissaient à présent l'un à l'égard de l'autre un profond mépris sans même connaître leurs prénoms respectifs. Monde de dingues. La distance entre eux était encore raisonnable mais la tension qui les tenait actifs était si forte qu'il n'était pas assuré qu'ils ne finissent pas par rompre toutes les barrières des bienséances. Sloan portait sur la demoiselle un regard sombre qui feignit la surprise lorsqu'il entendit sa dernière réplique. Quelle élégante façon de le faire passer pour un extrémiste ! Laissant s'échapper une exclamation caricaturant un éclat de rire, Sloan se remit à la regarder avec orgueil quand il décida de lui répondre non sans ironie.

« Absolument, voilà. Si vous pouviez avoir cinq-six chats pour rendre le visuel encore plus complet, ça serait parfait. » Il secoua la tête avant d'ajouter. « Vous ne comprenez rien, vous êtes bien trop aveuglée par vos « privilèges », forcément. Je parie que vous ne connaissez du monde que ce que quelques articles engagés de vos magazines de mode daignent vous montrer. Sachez que rien qu'avec votre pendentif là, une famille entière d'Afrique subsaharienne pourrait survivre un mois de plus. Mais ça, ça vous est égal tant que vous pouvez cracher sur le dos d'un compatriote qui est parti défendre vos jolies petites fesses à l'autre bout du monde. »

La consternation avait pris la place de la colère dans sa voix. Il avait réellement le sentiment d'être en face de la figure même de ce qui rendait l'Amérique aussi critiquable aux yeux du reste du monde. A coup sûr, l'emprunte écologique de cette femme devait être en plus atroce et noircir d'avantage le tableau. Elle avait bien de la chance d'être jolie même sous la colère parce que Sloan n'allait pas s'arrêter de sitôt à la provoquer le plus possible.
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Message(#) Sujet: Re: just like at war, a war of water pistols. just like at war, a war of water pistols. EmptyLun 28 Déc 2009 - 23:03


Non, Milla n’était pas du genre à planifier ses journées à l’avance, elle planifiait ses semaines à l’avance. Son emploi du temps de fou, ses réunions, ses conférences, ses shootings… rien de tout cela ne permettait à une jeune femme de vivre sa vie librement, au jour le jour. Elle devait prévoir ses plages de temps libre à date fixe, regarder son agenda avant d’accepter un rendez-vous avec une amie. Autant dire que, pour réussir, Milla mettait sa vie entre parenthèse, au sens littéral. Alors, quand elle en venait à avoir une fin de matinée plutôt tranquille – elle avait prévu de déjeuner chez elle, ce qui était plus que rare – la jeune Anglaise n’avait pas vraiment envie d’une altercation avec un voisin. Déjà qu’elle était nouvelle dans les parages, qu’elle n’avait donc pas une multitude d’amis, une brouille de voisin évitée aurait été préférable. Evidemment, son caractère de feu l’empêchait de calmer ses ardeurs, et la poussait à prouver par A + B qu’elle était celle qui avait raison. Elle n’était pas prête de lâcher le morceau.

«Absolument, voilà. Si vous pouviez avoir cinq-six chats pour rendre le visuel encore plus complet, ça serait parfait.» Ironisa-t-il, arrachant un sourire mauvais à Milla. «Vous ne comprenez rien, vous êtes bien trop aveuglée par vos « privilèges », forcément. Je parie que vous ne connaissez du monde que ce que quelques articles engagés de vos magazines de mode daignent vous montrer. Sachez que rien qu'avec votre pendentif là, une famille entière d'Afrique subsaharienne pourrait survivre un mois de plus. Mais ça, ça vous est égal tant que vous pouvez cracher sur le dos d'un compatriote qui est parti défendre vos jolies petites fesses à l'autre bout du monde.» Il l’attaquait sur son activité professionnelle comme elle l’avait fait précédemment ; juste retour des choses. Et, à nouveau, Milla se retrouva confrontée à une opinion radicalement opposée à la sienne, une opinion forgée et bien arrêtée. Elle sourit à nouveau, tout en regardant l’ancien soldat d’un œil mauvais.

Il ne connaissait rien de sa vie. Il la jugeait seulement sur les apparences et sur les on-dit. Oui, elle était connue comme la New-Yorkaise fraîchement débarquée, celle qui s’occupait de la nouvelle agence de modeling. Mais personne n’avait encore creusé assez profond pour découvrir d’où elle venait réellement, ce passé qu’elle tenait tant à cacher. Personne ne savait qu’elle n’était pas partie du haut de l’échelle, mais du bas, et qu’elle avait dû monter tous les échelons, un par un, sans aucune aide. Si elle cachait tant ses racines, c’était pour ne pas être plainte, pour ne pas être vue comme quelqu’un qu’on devait, du coup, ménager. Être prise pour bobo de la haute, ça ne la gênait pas, surtout que son train de vie se rapprochait dangereusement des hautes sphères de NYC. Ce qu’elle détestait, cependant, c’était qu’on retourne la situation avantageuse qu’elle avait conquise à la sueur de son front.

‘‘ Que cela soit clair, juste entre vous et moi, vous ne me connaissez pas. Vous ne savez rien de moi. Vous n’avez pas le droit de me juger et encore moins un mode dont vous n’imaginez pas l’importance. Je ne vais pas vous faire un cours sur ce qu’est la mode et pourquoi elle est si importante dans notre mode ; vous semblez si borné que ça serait comme plaider en faveur d’Al Qaïda. Sachez juste que mes jolies petites fesses ont trimé peut-être encore plus que vous en Irak pour arriver dans cette foutu maison à un demi million de dollars. Et rien que pour ça, je me sens désolée pour vous et votre pseudo sens du patriotisme donneur de leçon. Vous pensez valoir mieux que moi parce que vous avez sacrifié deux ans de votre vie ? Et maintenant quoi, vous avez fait votre BA alors ça vous donne le droit de donner des leçons ? Vous ne valez pas mieux que moi. Je suis sûre que si on y regarde à deux fois, ce n’est pas l’envie de servir votre partie qui vous a mené en Irak. ’’

Milla avait parlé si rapidement qu’elle en avait probablement oublié de cacher son accent, comme elle le faisait habituellement, tentant de faire oublier son appartenance à une partie de l’Angleterre où on ne parle pas le Londonnien. Tant pis pour lui s’il avait zappé deux ou trois mots, ce fichu soldat avait ruiné sa journée.
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